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sur l'auteur

Je m'appelle Frédéric Faravel. Je suis né le 11 février 1974 à Sarcelles dans le Val-d'Oise. Je vis à Bezons dans le Val-d'Oise. Militant socialiste au sein de la Gauche Républicaine & Socialiste. Vous pouvez aussi consulter ma chaîne YouTube. J'anime aussi le groupe d'opposition municipale de gauche "Vivons Bezons" et je suis membre du groupe d'opposition de gauche ACES à la communauté d'agglomération Saint-Germain/Boucle-de-Seine.
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Gauche Républicaine & Socialiste

30 juin 2011 4 30 /06 /juin /2011 13:56

martine-aubryPour de nombreux observateurs ou militants, le principal risque des primaires ouvertes à gauche consiste à réduire puissance 10 la foire d'empoigne des primaires internes (avec corps électoral élargi) de 2006 (au demeurant ne nous y trompons pas, la désignation du candidat socialiste par le vote des adhérents PS a toujours été inscrit dans les statuts de ce parti, ce n'était donc pas une innovation des années 1995-2006).

hollande.jpgCe risque est réel pour peu que les socialistes et leurs sympathisants concentrent leur attention sur des question de personnes, d'esthétique, de nombre de couverture de magazines (people ou pas). Or ce piège s'ouvre clairement sous nos pas si comme quelques soutiens de François Hollande, on indique qu'il n'y aurait qu'une feuille de papier à cigarette entre François Hollande et Martine Aubry. "Nous avons le même programme", disent-ils, "de toute façon, le projet socialiste est adopté, il sera le même pour tout le monde". On ne notera tout de même le caractère spécieux de cet argument puisqu'ils cherchent constamment à opérer des distinctions ou des inflexions par rapport à celui-ci, que François Hollande a commencé sa campagne interne à Clichy-la-Garenne - avant l'adoption du Projet des socialistes par les militants - en présentant son programme, que les proches de François n'ont cessé d'être éminemment critique sur l'élaboration du projet des socialistes entre 2009 et 2011 (quand ils n'ignoraient tout simplement pas sa procédure d'élaboration).

Cependant, il est bon d'apporter une réponse sur le fond plus que sur la forme à l'idée selon laquelle Martine Aubry et François Hollande porteraient des visions politiques identiques. Je vais donc pointer quelques éléments suffisamment marquants pour être selon moi retenu :

  • Démocratie :
    • Martine Aubry a instauré une nouvelle règle électorale, qui dérange bon nombre d'élus socialistes, à savoir le mandat unique parlementaire, ou tout du moins l'engagement intransigeant que les parlementaires ne pourront pas cumuler la présidence d'exécutifs locaux (commune, département, région, EPCI) avec un mandat parlementaire. Même régime pour les futurs ministres socialistes. Alors première secrétaire du PS, Martine Aubry a exigé des candidats aux élections sénatoriales du 25 septembre 2011 de s'engager à remettre les présidences d'exécutif qu'ils exerçaient au plus tard en septembre 2012 ; les candidats aux législatives devront s'engager dès maintenant à ne pas conserver leur présidence d'exécutifs dès le lendemain de leur éventuelle élection en juin prochain.
    • Tonalité différente, chez François Hollande, qui considère que le cumul des mandats n'est en aucun cas un problème prioritaire et qui a déjà indiqué à nombre d'élus locaux que les décisions de l'actuelle direction du PS serait révisée si jamais il était désigné candidat des socialistes et à plus forte raison élu Président de la République.
  • Europe :
    • Martine Aubry a toujours fait preuve de convictions pro-européennes chevillées au corps. Elle est cependant sortie d'une certaine eurobéatitude qui pouvait caractériser la majorité des responsables socialistes depuis 15 ans. On peut être pro-européen et constater cependant l'ornière dans laquelle s'est enlisée l'Union Européenne. Martine Aubry a donc concédé que le Traité de Lisbonne, copié-collé du défunt TCE, n'avait pas apporté les solutions politiques que de nombreux responsables européens espéraient, mais au contraire renforcé la dérive libérale de la construction européenne qui mine le projet européen dans les coeurs des peuples. Elle défend donc une réorientation profonde de la construction européenne, avouant qu'aujourd'hui son choix sur le TCE ou le traité de Lisbonne serait sans doute différent de celui qu'elle avait émis en 2004-2005. La déclaration commune PS-SPD sur le gouvernement économique européen et l'appel "changeons l'Europe" initié avec Poul Nyrup Rassmussen, président du PSE, et Sigmar Gabriel, président du SPD, en portent le témoignage.
    • François Hollande avait mené une campagne extrêmement violente et caricaturale pour le oui au TCE en lors du référendum interne du PS. Les évolutions ultérieures de la construction européenne ne l'ont pas fait changer d'avis, il reste eurobéat.
  • Jeunesse :
    • Martine Aubry est de longue date à l'écoute des organisations de jeunesse et d'éducation populaire. Elle a de nombreuses reprises défendu et promu une proposition portée depuis de nombreuses années par le MJS et l'UNEF, l'allocation personnalisé à l'autonomie. Elle a tenu à ce que l'allocation d'autonomie soit intégrée au projet socialiste.
    • François Hollande a fait de la jeunesse et des finances publiques les axes majeurs de son projet présidentiel. Mais à part les autres mesures contenues dans le projet socialiste, on retiendra essentiellement que François Hollande est opposé à l'allocation d'autonomie.
  • Nucléaire :
    • Martine Aubry a cherché à ce que le projet socialiste fasse l'objet d'une synthèse sur cette question difficile. Le PS propose donc de sortir du tout nucléaire et du tout pétrole. Mais elle s'est exprimée pour la sortie du nucléaire sur 25 ou 30 ans, elle donnera donc une inflexion marquée au projet socialiste sur cette question.
    • François Hollande reste favorable au développement de l'énergie nucléaire.
  • Egalité Réelle :
    • Martine Aubry a fortement soutenu les propositions ambitieuses et cohérentes contenues dans la convention "pour l'égalité réelle" (novembre 2010) qui avait été animée par Benoît Hamon, notamment sur le terrain de la santé, des discrimination, de l'éducation.
    • François Hollande et ses amis n'ont cessé à l'époque de dénoncer le caractère selon eux irréalistes et non financés de ces propositions, sans pouvoir démontrer ce dernier point.
  • à suivre...

Frédéric Faravel
Secrétaire fédéral du PS95 aux relations extérieures

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