Le jour où Olivier Besancenot annonçait sa candidature comme tête de liste en Ile-de-France, une autre figure du NPA annonçait son retrait de la campagne. Leila Chaibi, chef de file médiatique de l’Appel et la pioche, un collectif qui organise des pique-niques sauvages dans les supermarchés, critique vertement l’attitude de son parti et surtout son refus d’une alliance avec le Front de gauche.
“Le choix de partir seul aux élections régionales est pour moi l’expression de l’échec du projet NPA”, explique-t-elle sur le site.
La jeune femme, qui est l’une des représentantes de la “minorité unitaire” au NPA, est particulièrement en colère contre le préalable avancé par les amis de M. Besancenot pour des listes unitaires : le refus de participer aux exécutifs régionaux. Un prétexte, assure-t-elle. “En réalité, cette histoire d’exécutifs n’était qu’une excuse pour ne pas faire l’unité. Tout comme, à l’époque des élections européennes, l’argument du “front durable” n’était qu’une excuse pour partir tout seul”, écrit-elle. A ses yeux, le NPA a tout fait pour rompre les négociations.
Cette épisode l’a rendue amère. Et l’interroge sur la sincérité des dirigeants du NPA quand ils parlent d’un “nouveau parti ouvert”. “Si le NPA sert uniquement à appeler à la grève générale de façon incantatoire, pas la peine d’avoir choisi la forme ”parti”, un syndicat aurait fait l’affaire.Si le but du NPA, c’est d’attendre la révolution, je préfère rester couchée d’ici là”, assure-t-elle.
Pour l’heure, comme elle a démissionné de la direction nationale, elle annonce son retrait de la campagne. Et prévient qu’elle se battra à l’intérieur de son parti mais aussi dans les débats de toutes “les composantes de la gauche radicale”.
Sylvia Zappi