Des attentes sociales qui devront trouver des réponses ailleurs !
La fameuse grande conférence sociale s’achève.
La CGT y a, durant ces 2 jours, fortement porté les attentes des salariés et ses propositions pour sortir de la crise.
La voix des salariés, largement ignorée dans la période, avait besoin de se faire entendre afin de rappeler l’urgence sociale notamment sur l’emploi et les salaires. L’affichage d’une conférence sociale consacrée à l’emploi a tourné court dans les faits. Le temps de débat, à peine de plus de deux heures en deux jours, ainsi que les annonces, ne répondent en rien à l’enjeu et confirment l’orientation gouvernementale sur la baisse du coût du travail. Pour autant, nous relevons que la question des stages, soulevée par la CGT, a fait l’objet d’un engagement du premier ministre à légiférer avant la fin d’année. De même, notre exigence d’évaluation des aides publiques se traduira par la constitution du comité de suivi du CICE, afin de faire une évaluation du dispositif.
Le refus de parler des salaires alors même qu’il s’agit d’une des principales attentes des salariés dans la période n’a pas empêché la CGT de porter cette revendication dans toutes les tables rondes. Le Premier Ministre annonce la création d’un observatoire des rémunérations au sein du Commissariat Général à la Stratégie et à la Prospective ; cela valide que la question des salaires est une préoccupation prioritaire dans notre pays.
A l’heure où le besoin de financement de la protection sociale nécessite de nouvelles ressources, l’augmentation des salaires, y compris par l’instauration effective de l’égalité hommes-femmes, est une des pistes incontournables.
Tout en précisant qu’il faudra faire des efforts, le gouvernement reste muet sur les orientations qu’il prendra sur la réforme des retraites mais confirme le calendrier : concertation à partir du 4 juillet et « dès le mois de septembre, le gouvernement prendra ses responsabilités ».
Il est urgent que les salariés se saisissent de ces questions. Nous devons maintenant mettre en uvre notre plan de travail : durant tout l’été aller à la rencontre des salariés afin de construire avec eux une journée d’action dès début septembre pour peser sur les choix qui seront faits.
Montreuil, le 21 juin 2013