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sur l'auteur

Je m'appelle Frédéric Faravel. Je suis né le 11 février 1974 à Sarcelles dans le Val-d'Oise. Je vis à Bezons dans le Val-d'Oise. Militant socialiste au sein de la Gauche Républicaine & Socialiste. Vous pouvez aussi consulter ma chaîne YouTube. J'anime aussi le groupe d'opposition municipale de gauche "Vivons Bezons" et je suis membre du groupe d'opposition de gauche ACES à la communauté d'agglomération Saint-Germain/Boucle-de-Seine.
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Gauche Républicaine & Socialiste

24 septembre 2012 1 24 /09 /septembre /2012 07:41

(Grandeur et) décadence des chroniqueurs politiques... Beau tir groupé ce lundi : Thomas Legrand et Pascale Clark (la "biaiseuse" comme la surnomme le nouvel invité de Collin et Mauduit, Omer Simpson himself) de France Inter et Christophe Barbier de L'Express ont en commun posé la question terrible et stupide à la fois qui devrait agiter le landernau des gens qui savent mieux que les électeurs et les militants ce qu'il faut faire en politique...

AubryDuflotAinsi après le vote du conseil fédéral d'Europe-Ecologie/Les Verts rejettant au 3/4 le Traité Merkozy, après l'éructation véxée de Dany Cohn-Bendit (que je pensais plus attaché au fonctionnement démocratique... je suis moi-même jusqu'ici minoritaire dans mon parti, je ne traite pas les camarades avec qui je ne suis pas d'accord de "nuls"), la question de la présence de Pascal Canfin et de Cécile Duflot au gouvernement serait donc posée. Par ricochet, faut-il demander le départ de Benoît Hamon, exclure les députés et sénateurs socialistes qui vont voter contre le TSCG, et rejeter dans l'opposition les députés et sénateurs écologistes et chevènementistes ?

Rappelons au passage que la décision des camarades écologistes n'est une surprise pour personne : les responsables écologistes de Cécile Duflot à Jean-Vincent Placé, en passant par Pascal Durand, ont toujours dénoncé le caractère anti-démocratique et austéritaire du traité rédigé par Nicolas Sarkozy et Angela Merkel. Va-t-on recommencer avec Cécile Duflot le coup de lui reprocher les positions écologistes, désormais sur l'Europe, après l'avoir fait sur le cannabis ?

Faut-il rappeler que l'accord signé par le Parti Socialiste et EELV n'a jamais impliqué le vote favorable des écolgistes en faveur du Traité Merkozy ? et ce pour la meilleure raison du monde : les deux parties signataires étaient opposées radicalement à ce traité...

Faut-il également rappeler, puisque l'on explique depuis le 6 mai 2012 que tout le monde devait se rallier au seul programme de François Hollande, que notre Président de la République s'était engagé noir sur blanc à renégocier le traité Merkozy et à le compléter par un volet croissance (engagement n° 11) ? Le volet croissance, même faible, a été obtenu, la renégociation est totalement absente : pas une virgule n'a changé entre le texte de Nicolas Sarkozy et Angela Merkel - aujourd'hui défendu bec et ongles par François Fillon et Jean-François Copé - et celui qui sera soumis aux parlementaires en septembre et octobre...

Faut-il même s'interdire de se poser des questions sur la loi organique triennale sur les finances publiques et le projet de loi de finances pour 2013 qui fixe un objectif de 3% de déficit budgétaire pour l'année prochaine ? En période de croissance anémiée et presque nulle, alors même que les prévisions de croissance du gouvernement ne cessent de s'amoindrir, il serait particulièrement hasardeux de maintenir cet objectif de 3% par principe, alors même que nous avons besoin de maintenir le pouvoir d'achat des Français (et la puissance publique crée de l'activité donc du pouvoir d'achat induit) pour relancer la croissance... C'est une des nombreuses questions que pose la motion 3 "Maintenant la gauche" conduite par Emmanuel Maurel, dans le congrès du PS.

Faut-il être pragmatique ou s'exposer à l'échec et se donner rendez-vous, comme l'a fait ce matin sur France Inter J.-V. Placé, pour un collectif budgétaire en juin ou juillet prochain révisant un objectif pour le moment trop ambitieux ?

Dans cette affaire, la cohérence, l'efficacité et le pragmatisme sont bien du côté des militants et parlementaires de gauche qui demandent de ne pas reporter à l'après TSCG la réorientation démocratique et sociale de l'Europe, qui défendent une Europe fédérale et budgétairement active (qui nous est refusée par ce traité) et demande à desserrer l'étau d'une rigueur qui ne dit pas son nom.

Frédéric FARAVEL

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