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sur l'auteur

Je m'appelle Frédéric Faravel. Je suis né le 11 février 1974 à Sarcelles dans le Val-d'Oise. Je vis à Bezons dans le Val-d'Oise. Militant socialiste au sein de la Gauche Républicaine & Socialiste. Vous pouvez aussi consulter ma chaîne YouTube. J'anime aussi le groupe d'opposition municipale de gauche "Vivons Bezons" et je suis membre du groupe d'opposition de gauche ACES à la communauté d'agglomération Saint-Germain/Boucle-de-Seine.
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3 juin 2010 4 03 /06 /juin /2010 21:22

«Nous sommes dans la continuité du MLF»

Une centaine de militantes et militants de l'association «Osez le féminisme» (lire l'article de Libération ci-dessous) ont posé des milliers d'affiches dans Paris jeudi matin. Reportage à l'aube.


A peine 30 ans, déjà féministes

Egalité. Les jeunes pousses du mouvement militant manifesteront demain aux côtés de leurs aînées. Avec punch et garçons.

Libération - 16 octobre 2009 - Par CHARLOTTE ROTMAN

Elles se veulent «sexy, punchy» ; disent : «On kiffe et on est radicales.» Elles ont l’air de s’éclater. Elles ont la trentaine - ou moins - et se revendiquent «féministes».

Elles se sont rencontrées il y a quelques mois, au moment où les subventions du Planning familial étaient menacées par des coupes budgétaires. Elles étaient plusieurs, «jeunes, motivées, dynamiques». Et en colère. «Mais on n’est pas la génération revancharde.» Leur tout nouveau mouvement s’intitule «Osez le féminisme !» «C’était pour montrer que le mot n’est pas sale, qu’une féministe n’est pas la caricature qu’on en fait», explique… Patrick.

Car le mouvement est mixte. Pour Caroline De Haas, Julie Muret et Linda Ramoul (lire ci contre), piliers du réseau («progressiste, laïc et universaliste»), c’est une évidence. «Pour nous, c’est hommes et femmes ensemble», complète Julie. «La dernière fois que j’ai distribué nos tracts, on m’a dit : "Ah, enfin des féministes qui n’attaquent pas les mecs."»

Vocabulaire. Au début, c’était un «truc de copines», elles avaient pensé à d’autres noms de baptême : «les clitoféministes», ou «les hystéroféministes». Elles en sourient. Essayent de se moquer des clichés qui visent les militantes féministes, notamment celles qu’elles appellent avec un certain respect «les anciennes». Elles partagent les inquiétudes et les revendications des militantes historiques mais pas forcément le vocabulaire : «Le mot de "patriarcat" me hérissait, au début»,se souvient Julie. Ces nouvelles militantes ne se placent pas en concurrence avec les autres, au contraire. Et demain après-midi, elles se retrouveront ensemble dans la rue pour une manifestation nationale pour les droits des femmes qui partira à 14 h 30 de la place de la Bastille, à Paris (1). En revanche, elles utilisent beaucoup plus facilement les «armes» modernes qu’offre Internet : pour elles, Facebook ou Twitter sont évidemment «des outils».

Il y a un effet de génération. Autour d’elles, les jeunes gens qui les entourent - y compris les filles - ont l’impression que toutes les batailles ont été gagnées. Que le féminisme, ce truc ringard, n’a aujourd’hui plus de raison d’être. «Si elles n’ont jamais eu de galère pour tenter une IVG, elles considèrent que c’est un droit acquis, constate Linda. Ou alors, elles trouvent toujours des justifications du type "c’est moi qui prends le congé parental, parce que mon mari gagne plus". Mais pourquoi est ce qu’il gagne plus ?»

Epanouissement. Elles ne «lâchent jamais l’affaire» et essayent de faire «changer les autres de lunettes». Elles publient un journal sur le Web, avec une chronique du sexisme ordinaire ou une rubrique idées reçues («La parité a mis des incompétentes au pouvoir», «les féministes sont des hystériques, mal baisées»…). Elles réfléchissent à cette société où la «maternité est redevenue l’unique voie d’épanouissement» et où celles qui n’ont pas de bébés sont vues comme «frustrées, lesbiennes ou mal dans leur corps». Elles appuient là où cela fait mal : les inégalités salariales, les violences ; sans oublier de réclamer des places en crèche ou d’implorer les femmes de «résister au réflexe de la chaussette sale». Enfin, elles poussent la propagande jusqu’à prétendre que les filles féministes sont «mieux au lit».

(1) A l’appel du Collectif pour les droits des femmes et de Femmes solidaires.

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