Nos concitoyens, les salariés de ce pays, attendent beaucoup de nous, parce qu’ils sont touchés de plein fouet par la crise et qu’ils ont, pour la majorité d’entre eux, souffert de 10 ans de politique de droite.
Il nous faut redresser le pays. Il nous faut rétablir la justice sociale. Notre Parti a un rôle important à jouer dans cette réussite, s’il garde son autonomie d’action et de réflexion. Nous souhaitons tous, ardemment, la réussite de la présidence de François Hollande et du gouvernement de Jean-Marc Ayrault.
Pour la première fois depuis longtemps, le congrès qui s’ouvre peut être le moment intense de débats d’idées, d’échanges et de dialogue, délesté des batailles d’égos.
Utile, le congrès de Toulouse ne le sera, que s’il permet le débat et l’action.
Cette fois, va-t-on réussir ?
Serons-nous déçus, puis battus une fois encore ?
Comment être à la hauteur des attentes légitimes des Français et de cette période historique si troublée partout dans le monde ?
Comment faire face à la crise et aux profondes mutations qui s’engagent ?
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Ces questions, tous les militants socialistes se les posent au regard des défis à relever et de la situation de la France et de l’Europe. Ils ont cent fois raison.
Que ferons-nous de notre victoire ? Devant la déferlante d’un libéralisme autoritaire, la gauche est face à elle-même. Elle doit affirmer maintenant une autre voie face au triomphe de l’argent roi, à la régression sociale et écologique.
Soupeser les carrières présentes ou à venir, distribuer des bons et des mauvais points n’est pas à la hauteur des enjeux ni des urgences.
Nous voulons donner la parole aux militants.
Ce congrès doit servir à définir une réorientation de la construction européenne pour relancer la l’économie durable et permettre qu’enfin les priorités sociale et écologique retrouventleur rang après 10 ans de reculs.
Nous sommes fiers d’être socialistes, nous voulons l’être encore davantage quand viendra l’heure du bilan.
Nous voulons une Gauche libre dans le débat et dans l’action.
Le débat. Nous avons des propositions à présenter, une orientation à trancher. Le débat entre les motions est une richesse de notre Parti, qui garantit aux militants la liberté de parole. Si le temps est à l’unité, il n’est pas à l’unanimisme.
L’action. Le Parti Socialiste doit être le relais de la politique gouvernementale sur le terrain. Il doit aussi organiser, avec le reste de la gauche, avec le mouvement social, le rapport de forces qui nous permettra de tenir bon face aux obstacles et aux résistances. L’unité a toujours été le talisman des victoires de la gauche et des écologistes : elle l’est encore plus face aux épreuves dans l’exercice du pouvoir.
Tous les militants, par la diversité de leurs parcours et leurs réalités sociales, sont un atout indispensable pour entretenir ce lien nécessaire avec la société française.
Gouvernement, Parlement, Parti : chacun a son utilité dans la réussite. Au Gouvernement de diriger le pays sur la voie du redressement. Au Parlement de faire les lois qui mettront en œuvre nos engagements. Au Parti socialiste, de relayer les réformes, de préparer l’opinion, de sortir de la pensée unique qui tente partout d’imposer sa loi. A nous d’inventer une Gauche libre.