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sur l'auteur

Je m'appelle Frédéric Faravel. Je suis né le 11 février 1974 à Sarcelles dans le Val-d'Oise. Je vis à Bezons dans le Val-d'Oise. Militant socialiste au sein de la Gauche Républicaine & Socialiste. Vous pouvez aussi consulter ma chaîne YouTube. J'anime aussi le groupe d'opposition municipale de gauche "Vivons Bezons" et je suis membre du groupe d'opposition de gauche ACES à la communauté d'agglomération Saint-Germain/Boucle-de-Seine.
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Gauche Républicaine & Socialiste

4 juin 2008 3 04 /06 /juin /2008 09:01
Barack Obama revendique la victoire dans la bataille des primaires démocrates
LEMONDE.FR avec AFP | 04.06.08 | 06h47  •  Mis à jour le 04.06.08 | 09h31

ette nuit, après 54 difficiles consultations, notre saison de primaires arrive à son terme (...). Cette nuit, je peux dire devant vous que je serai le candidat démocrate à la présidence des Etats-Unis", a affirmé le sénateur de l'Illinois devant des milliers de partisans rassemblés dans le palais des expositions de Saint Paul (Minnesota). "La route sera longue. Je fais face à ce défi avec une grande humilité et en connaissant mes propres limites. Mais je fais aussi face à ce défi avec une foi sans limite dans les capacités du peuple américain", a ajouté M. Obama.
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DISCUSSION TÉLÉPHONIQUE

Rendant un hommage appuyé à Mme Clinton, il a assuré que le parti démocrate serait uni en novembre. "La sénatrice Clinton a fait l'histoire dans cette campagne (...). Notre parti et notre pays sont meilleurs grâce à elle, et je suis un meilleur candidat pour avoir eu l'honneur de faire campagne contre Hillary Rodham Clinton", a-t-il dit sous les applaudissements.

 

L'essentiel de son discours a été consacré à une attaque contre son adversaire républicain John McCain qu'il a accusé de vouloir poursuivre la politique de George Bush. "Il est temps de tourner la page des politiques du passé", a-t-il dit. Les rivaux démocrates ont chacun remporté une des 2 dernières primaires qui avaient lieu mardi. Mme Clinton a remporté le Dakota du Sud (nord) et M. Obama le Montana (nord-ouest).

Sans attendre le résultat de ces deux consultations M. Obama était assuré d'avoir suffisamment de délégués pour revendiquer l'investiture démocrate. Mais, à New York, Mme Clinton a refusé de reconnaître sa défaite. "Je ne prendrai pas de décision ce soir", a-t-elle dit devant ses partisans qui chantaient : "n'abandonne pas, n'abandonne pas".

"Je comprends que beaucoup de gens se demandent : que veut Hillary ?", a-t-elle dit, avant de répondre qu'elle voulait "ce pourquoi [elle s'est] toujours battue dans cette campagne". "Je veux la fin de la guerre en Irak, je veux que l'économie redémarre, je veux une assurance santé pour tous les Américains", a-t-elle dit. "Je veux que les quelque 18 millions d'Américains qui ont voté pour moi soient respectés, entendus et qu'ils ne comptent pas pour rien", a ajouté la sénatrice de New York.

Mme Clinton n'est plus en mesure d'inverser l'issue de la course à l'investiture démocrate... sauf si les superdélégués qui ont majoritairement choisi Barack Obama reviennent sur leur décision. L'hypothèse que Mme Clinton devienne la candidate à la vice-présidence, au côté de M. Obama, a été évoquée lors d'une conférence téléphonique entre l'ex-Première Dame et des députés de New York. Le directeur de l'équipe de campagne de M Clinton, Terry McAuliffe, a souligné qu'elle représentait "un atout formidable".

Jamais une course à l'investiture n'avait été aussi longue dans le camp démocrate. M. Obama a présenté sa candidature il y a 16 mois. La première consultation s'est déroulée le 3 janvier. Les démocrates terminent leur course profondément divisés. Par contraste, le républicain John McCain, 71 ans, est assuré d'être le candidat de son parti depuis début mars. Dans un discours prononcé en début de soirée dans la banlieue de la Nouvelle-Orléans (Louisiane, sud), M. McCain a lui aussi rendu un hommage appuyé à Mme Clinton se déclarant "fier" d'être son "ami". Il a également estimé que M. Obama serait un adversaire "redoutable".

La décision officielle sur le choix du candidat qui affrontera M. McCain le 4 novembre reviendra à la convention démocrate qui se réunira à Denver (Colorado) du 25 au 28 août.

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3 juin 2008 2 03 /06 /juin /2008 16:05
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3 juin 2008 2 03 /06 /juin /2008 15:25
Plus aucun doute n’est permis. Le gouvernement s’apprête à donner le coup de grâce aux 35 heures. En ouvrant la possibilité de négocier entreprise par entreprise, la fixation du contingent d’heures supplémentaires et le repos compensateur, il n’existe plus de durée légale du temps de travail.

La seule borne qui demeure est celle fixée par les textes européens qui arrêtent le plafond hebdomadaire de la durée de travail à 48 heures. La régression est aussi ample que brutale.
A force de manier l’hypocrisie sur les 35 heures (soutien embarrassé en public et critiques en privé), à force de répéter « les 35 heures, c’est bien mais… », nous avons nous-mêmes contribué à ouvrir un boulevard à la remise en cause par la droite de la principale réforme sociale engagée depuis 1997. Les 35h00 inauguraient une forme originale de redistribution. Le modèle de développement que nous poursuivions voulait mieux articuler vie professionnelle, vie de famille et loisirs. C’est ce modèle qui s’évanouit derrière la société de marché que façonne la politique du gouvernement.

Deux syndicats ont appelé à manifester le 17 juin pour défendre les 35 h00.
Le Premier Secrétaire du parti socialiste appelait récemment à une contre offensive idéologique des socialistes. Passons aux travaux pratiques. Le premier théâtre concret d’une telle offensive consiste à affirmer publiquement et avec force, les progrès considérables permis par la réduction du temps de travail. Il consiste à réaffirmer que revenus au pouvoir, nous rétablirons les 35h00 dans leur intégrité, en améliorerons l’application et en généraliserons la portée. Les 35H00, c’est notre réforme la plus emblématique. Des millions de français jouissent de ses bienfaits tous les jours. Au-delà des arguments qui doivent nourrir le débat public et démystifier les contre vérités gouvernementales, notre place est aussi dans la rue, aux côtés des syndicats qui ont appelé à manifester pour défendre les 35H00.
Le parti socialiste doit appeler à manifester le 17 juin.

L’interview de Bernard Thibaut CGT
L’interview de François Chérèque CFDT

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2 juin 2008 1 02 /06 /juin /2008 09:41
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30 mai 2008 5 30 /05 /mai /2008 10:03
Pour Hamon, Delanoë et Royal sont "ringards"
20 Minutes - Emile Josselin, le 29 mai 2008

"Reconquête" : c’est le nom de la contribution que déposera le NPS, un courant classé à la gauche du Parti socialiste, au Congrès de Reims. Lors d’une conférence de presse ce mercredi midi, l’eurodéputé Benoît Hamon et Henri Emmanuelli ont annoncé vouloir "incarner une nouvelle voie" en opposition à "l’offre politique partagée par Bertand Delanoë et Ségolène Royal", dont ils estiment qu’ils représentent une "seule et unique ligne". Une analyse similaire à celle développée par Laurent Fabius mardi.

A la tribune, le NPS avait misé sur la jeunesse : pas moins de 3 - jeunes - anciens présidents du Mouvement des jeunes socialistes (MJS) : Benoit Hamon, Régis Juanico, député de la Loire, et Razzye Hammadi, Bruno Julliard, l’ancien président du syndicat étudiant Unef, et Olivier Dussopt, benjamin de l’Assemblée du haut de ses 29 ans. Un réseau que Benoît Hamon travaille à maintenir depuis son départ du MJS en 1995.

Delanoë et Royal "se fourvoient"

"Ils se fourvoient", a lancé Benoît Hamon au sujet de ce qu’il appelle des"initiatives à la droite du PS" : "Ils miment le blairisme ou les choix politiques des Allemands dans les années 90". A ses yeux, c’est "dépassé, conservateur, et pour tout dire complètement ringard", affirme-t-il, dans une allusion au débat sur la modernisation de la ligne politique du PS.

Il a souligné que la démarche de Bertrand Delanoë n’étais pas "couronnée de succès sur le terrain", tandis que la base de soutien de Ségolène Royal avait plutôt tendance au "rétrécissement". Avec pour conséquence l’absence d’une "force collective autour d’eux".

"Monolithisme générationnel"

Concernant le projet développé par son courant, le NPS, Benoît Hamon a appellé la gauche à en finir avec "l’improvisation programatique et politique", face aux "crises que traverse le libéralisme". "Peut-t-on faire une vraie relance économique avec le Pacte de stabilité ? Sans augmenter la progressivité de l’impôt, peut-on redistribuer ? Nous répondons non", a-t-il donné comme exemple.

Il entend travailler à "une majorité nouvelle qui prépare et anticipe l’avenir", face au "monolithisme générationnel" incarné par les leaders socialistes actuels. Cette aspiration à être "majoritaire" a conduit Hamon et Emmanuelli à ne pas donner suite pour le moment à la proposition du sénateur socialiste Jean-Luc Mélenchon, "adjure le NPS d’entendre les appels au rassemblement de la gauche du parti". La gauche du parti, "ça fait déjà longtemps que nous bien plus que cela", explique-t-il, soucieux d’éviter la "posture de témoignage".

Le NPS discute actuellement avec les "reconstructeurs", qui rassemble Manuel Valls [????], Arnaud Montebourg ou encore Pierre Moscovici : "nous avons un a priori positif sur leur démarche", explique Benoît Hamon, qui a également fait part de son intérêt pour la ligne incarnée par Martine Aubry, avec laquelle il a travaillé quand elle était ministre de l’emploi. "Mais pour le moment on attend de voir" a-t-il résumé.

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30 mai 2008 5 30 /05 /mai /2008 09:58
Hamon et Emmanuelli entrent en scène
Le Point - Charlotte Chaffanjon, le 29 mai 2008

"Reconquêtes". Un mot, un programme, pour les socialistes Benoît Hamon, Henri Emmanuelli, Bruno Julliard ou encore Razzye Hammadi, qui présentaient mercredi matin à l’Assemblée nationale leur contribution en vue du congrès du PS qui aura lieu en novembre prochain à Reims.
Assimilé à la gauche du parti, Benoît Hamon, patron du Nouveau parti socialiste (NPS), veut en finir avec cette stigmatisation. "Cela fait longtemps que nous ne sommes plus que cela. Nos objectifs peuvent être partagés au-delà de ce périmètre." Le jeune député européen aspire "au renouvellement, à une grande respiration au sein du PS". Surtout, il est en colère. Contre la focalisation de l’attention autour du duel entre Ségolène Royal et Bertrand Delanoë . "Le PS ne peut pas se résumer à ceux et celles qui animent le débat aujourd’hui." Il enrage aussi contre cette guerre des leaders autour de la notion de "libéralisme". "Ce n’est pas au moment où l’on vit une crise mondiale et l’échec du libéralisme économique que les dirigeants de gauche doivent réhabiliter ce modèle !"

"Égalité, justice sociale, solidarité et liberté" au programme
Son acolyte, le député des Landes Henri Emmanuelli, renchérit. "C’est comme si on se disputait une place sur le Titanic au moment où l’orchestre commençait à jouer !" Les socialistes veulent croire que le congrès de Reims reste "ouvert". "Je ne trouve pas que l’entrée en campagne de Bertrand Delanoë soit couronnée de succès. Je ne sens pas le vent se lever. Pour Ségolène Royal, c’est différent car elle bénéficie encore des réseaux de la présidentielle. Mais l’assiette se rétrécit." 8 forums régionaux se tiendront d’ici à la mi-juin, sous la houlette de Razzye Hammadi, secrétaire national PS à la riposte, pour faire remonter les aspirations des militants. "Il y a une différence entre ce qu’écrit un cadre à Paris et les véritables revendications du peuple", lâche l’ancien président du Mouvement des jeunes socialistes (MJS). Benoît Hamon affirme vouloir se pencher sur les questions primordiales "d’égalité, de justice sociale, de solidarité et de liberté".
L’option Martine Aubry sérieusement envisagée Reste la question du leader. Tous les regards se tournent vers Hamon pour incarner les idées du courant. Officiellement, il n’est "pas candidat". Mais celui sur lequel beaucoup de dirigeants socialistes misaient avant qu’il ne démissionne de son poste de secrétaire national du PS chargé des questions européennes, à la suite de la décision de son parti de voter oui à au mini-traité européen de Lisbonne, sait qu’il marche sur une corde raide. "Si je me déclare candidat, tout le monde va s’exclamer : un candidat de plus au PS, et je deviendrai inaudible", confie-t-il. Par ailleurs, son courant est en contact étroit avec Martine Aubry, dont "les mots sonnent doux" à leurs oreilles, et il n’exclut pas de la soutenir si cette dernière choisit de briguer la succession de François Hollande. Car une chose est sûre : "Il faut arrêter de dire que le prochain premier secrétaire ne doit pas être un présidentiable. À partir du moment où il est le chef de l’opposition, il s’oppose à Nicolas Sarkozy. Il doit donc, par effet de miroir, être en mesure d’être futur président", pense le député européen. Ce dernier ne comprend donc pas la démarche de Pierre Moscovici, candidat du pôle des "reconstructeurs" au poste de premier secrétaire, qui a d’ores et déjà affirmé qu’il ne briguerait pas l’Élysée en 2012. "C’est un peu le poste de premier secrétaire expliqué aux enfants", raille Benoît Hamon. Peut-être que certains socialistes eux-mêmes ne seraient pas contre une petite clarification.
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30 mai 2008 5 30 /05 /mai /2008 09:41
L'aile gauche du PS veut conquérir la majorité
Henri Emmanuelli et Benoît Hamon ont présenté leur initiative politique pour la construction d’une gauche déterminée.

«Improvisation et indétermination» : c’est le constat que font Henri Emmanuelli , Benoît Hamon et leurs amis. Un constat qui n’épargne personne sur la scène politique actuelle. Et tout particulièrement le PS.
Entourés notamment de Razzye Hammadi et de Bruno Juilliard, les acteurs de la gauche du PS ont présenté, hier, à l’Assemblée nationale, l’initiative politique de leur courant d’idées dans le cadre de la préparation du congrès socialiste. L’objectif est d’engager une «démarche à vocation majoritaire» en contribuant à ce que leur parti soit en capacité de fournir une vraie alternative. Une démarche baptisée «Reconquêtes» qui se veut aussi renouvellement, y compris générationnel. «Seule une gauche résolue et déterminée peut remettre la justice sociale au coeur de l’action politique, dépasser le modèle exclusif du libre-échange sans précaution, et redonner du sens au clivage gauche-droite», estiment-ils. En opposition au discours idéologique de Ségolène Royal et de Bertrand Delanoë surfant sur les idées dominantes, ils plaident en faveur d’une nouvelle «conflictualité» dans la société française. «Ce n’est pas au moment où le modèle libéral est en échec qu’il faut réhabiliter ce concept dépassé», a lancé Benoît Hamon.
Et d’insister sur les 4 crises mondiales majeures (financière, alimentaire, énergétique et écologique) face auxquelles le système actuel montre ses limites dans un contexte de demande sociale et de nécessités de développement. Selon eux, la gauche, et singulièrement le PS, ont le devoir «d’anticiper la société post-libérale» et de proposer «un État régulateur et innovateur» en réponse à «l’urgence sociale, économique et écologique». Le parti doit «changer de cycle et d’orientation» : «Les mêmes lignes n’ont pas plus de chance de faire gagner les socialistes demain qu’hier», l’élection de Nicolas Sarkozy étant «la défaite culturelle de la gauche», «résultat des batailles que nous n’avons pas menées». Benoît Hamon a dénoncé «une pensée de marché» de la part de certains socialistes, l’offre politique ne faisant que s’adapter à la demande dominante. Sur ces bases, Reconquêtes se veut une incitation à la construction d’une offre politique distincte autour de «propositions fortes» écartant les «faux débats». Au chapitre des vrais débats, le texte de leur contribution évoque en particulier la question des socialisations face à l’impératif écologique et aux besoins sociaux.
L’initiative politique était attendue au moment où Ségolène Royal et Bertrand Delanoë médiatisent leur concurrence d’images dans la course à la direction du PS et à l’investiture présidentielle pour 2012. Une posture qui semble ne pas recevoir l’adhésion de nombreux militants qui se disent inquiets quelle que soit la sensibilité dans laquelle ils se reconnaissent. C’est précisément cette inquiétude et la nature de celle-ci qui permet aux animateurs de
Reconquêtes de nourrir l’ambition de peser en faveur d’un congrès différent de celui qui semble annoncé. Dans cet esprit, ils voient grand. Et surtout large. «Notre objectif est de participer à la construction d’une nouvelle majorité au PS.» Aussi entendent-ils se démarquer de l’image d’éternelle «aile gauche». Sans doute est-ce pour ces raisons qu’ils tiennent à distance sans l’avouer Jean-Luc Mélenchon, dont les positions radicales et parfois brutalement exprimées fonctionnent souvent comme un repoussoir au sein du PS.
Conséquence : la marginalisation en interne des idées non consensuelles. Un Jean- Luc Mélenchon qui leur a adressé pourtant il y a quelques heures «un appel au rassemblement de la gauche du PS». Ce qui ne cadre pas, à ce stade, avec le sens de l’initiative d’Henri Emmanuelli et de Benoît Hamon : ils souhaitent en revanche, avec Reconquêtes – qui n’est pas la simple «résistance» –, revenir dans le jeu et si possible en être un des moteurs principaux. Ils s’affirment donc «ni fétichistes ni figées» et se disent ouverts à la discussion avec aussi bien les «reconstructeurs» (mouvement réunissant des proches de Laurent Fabius, de Dominique Strauss-Kahn ou d’Arnaud Montebourg – NDLR.) que François Hollande, Martine Aubry ou Jean-Luc Mélenchon. Sans exclusive.

Dominique Bègles dans l’Humanité du 29 mai 2008

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30 mai 2008 5 30 /05 /mai /2008 08:50
Mariage d'une épouse non vierge annulé: Elisabeth Badinter «ulcérée»


Elisabeth Badinter (AFP).
«La sexualité des femmes est une affaire privée et libre en France», affirme la philosophe française, qui exprime sa «honte» pour la justice française.
afp
LIBERATION.FR : jeudi 29 mai 2008

La philosophe et écrivain française Elisabeth Badinter n’en revient pas. Au point d’avoir «honte» pour la justice française. En cause, la décision du tribunal de grande instance de Lille d'annuler un mariage parce que l'épouse du futur mari, musulmane comme lui, n'était pas vierge.
«Je suis ulcérée par la décision du tribunal d'accepter de juger ça parce que la sexualité des femmes est une affaire privée et libre en France, absolument libre», a déclaré Elisabeth Badinter sur France Inter. «Très inquiète» de ce jugement annulant un mariage «parce que la jeune femme n'est pas vierge et a menti sur sa virginité», Elisabeth Badinter estime que «ça aboutit tout simplement à faire courir nombre de jeunes filles musulmanes dans les hôpitaux pour se faire refaire l'hymen. Et par conséquent au lieu pour un tribunal de défendre les femmes, de défendre ces jeunes femmes, au contraire il accentue la pression sur elles».
 
«Et je vous dis franchement, je pense à cette malheureuse jeune fille, humiliée, publiquement humiliée, revenant dans sa famille, ce qu'elle a dû vivre a dû être épouvantable. J'ai honte que la justice française n'ait pas pris a coeur de défendre toutes ces jeunes filles», a-t-elle conclu.
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29 mai 2008 4 29 /05 /mai /2008 13:36
La gauche du PS sort du bois
MATTHIEU ÉCOIFFIER - Libération : jeudi 29 mai 2008

Sur le boulevard antilibéral, quand Bertrand Delanoë et Ségolène Royal se crêpent le chignon sur «libéralisme et socialisme», la gauche du PS reprend du poil de la bête. Ses chefs de file, l’eurodéputé Benoît Hamon et l’ancien ministre Henri Emmanuelli, ont jugé hier la polémique «surréaliste» et «archaïque» au moment ou «la crise financière, alimentaire et énergétique» marque «un renversement de cycle». Les voilà donc en piste pour construire un «rassemblement à vocation majoritaire» au PS qui tire les «leçons de l’échec du libéralisme».

«Ringard». La contribution de leur courant, le Nouveau Parti socialiste (NPS), au congrès de Reims en novembre se veut une «offre politique distincte de la ligne partagée par Ségolène Royal et Bertrand Delanoë», a expliqué Benoît Hamon, 41 ans, flanqué de deux porte-parole de moins de 30 ans : Razzye Hammadi et Bruno Julliard. Façon aussi «d’incarner le renouveau et la respiration à l’intérieur du PS» face au «monolithisme générationnel» des deux présidentiables.

Si l’aile gauche la joue modeste - «nous n’avons pas la prétention d’incarner l’alternative» -, il s’agit bien d’engranger sur la «déception des militants» face «à la querelle, au jeu de ping-pong entre Royal et Delanoë, a assuré l’eurodéputé. Je n’ai pas senti un vent se lever ni dans un sens ni dans l’autre». Après les avoir renvoyés dos à dos et dénoncé «le haut niveau d’improvisation que l’on entend à la droite du PS». «Il n’y a pas beaucoup d’audace, dans les contributions de l’un ou de l’autre, à nous régurgiter des solutions expérimentées dans les années 90», a-t-il ajouté. Taclant le «blairisme parfaitement ringard» de Delanoë pour qui «le passé de la social-démocratie européenne ferait office d’avenir pour le PS», Hamon a invité les socialistes «à rompre avec le discours CSP ++».

 

Elargir. Vocation majoritaire oblige, le NPS se recentre. Dénonçant un «discours du sacrifice insupportable» demandé aux classes populaires et moyennes, Hamon a prôné de «l’imagination pour penser de nouveaux droits et de nouveaux pouvoirs sans tomber dans le Grand Soir». Pour élargir son audience, le courant ne lorgne pas sa gauche : l’eurodéputé a renvoyé le sénateur Jean-Luc Mélenchon à «ses barbelés autour de la vraie gauche». Des discussions ont lieu, notamment avec les «reconstructeurs», amis de DSK, de Fabius et de Montebourg, avec Martine Aubry, «dont les mots sont doux à nos oreilles», a reconnu Benoît Hamon. Sauf que pour le NPS le «tout sauf Ségolène ou le tout sauf Delanoë ne peut être le ciment» d’un rassemblement majoritaire.

Reste à convaincre les militants que le congrès se prendra par la gauche. Et pour le leadership ? Hamon candidat au poste de premier secrétaire ? «Non» , a répondu l’intéressé. «Oui» , a susurré Emmanuelli.

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29 mai 2008 4 29 /05 /mai /2008 12:31
François Chérèque : "Le gouvernement choisit de s'affronter à la CFDT et la CGT"
LE MONDE | 29.05.08 | 08h47  •  Mis à jour le 29.05.08 | 11h37

n ne reprenant pas les propositions sur le temps de travail de la position commune, signée par la CFDT, la CGT, le Medef et la CGPME, le gouvernement a pris le risque de l'affrontement. Le ministère du travail devait rencontrer syndicats et patronat, jeudi 29 et vendredi 30 mai, pour présenter son projet de loi qui permet aux entreprises de négocier davantage de flexibilité. D'ores et déjà, les partenaires sociaux, signataires ou non de la position commune, ont exprimé leur désaccord. La présidente du Medef, Laurence Parisot, a elle même invité le gouvernement "à respecter" le texte signé. Interrogé par Le Monde, le secrétaire général de la CFDT parle de "provocation".

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Le gouvernement modifie les règles sur le temps de travail et enterre de fait les 35 heures. Quelle est votre réaction ?

Le gouvernement choisit de s'affronter à la CFDT et la CGT, qui plus est sur un sujet identitaire pour la CFDT, celui du temps de travail. Il organise la fin des 35 heures dans la réalité. Je vis cela comme une mise en cause de la légitimité de nos deux organisations. C'est la première fois dans notre histoire sociale qu'un accord aussi important, la modernisation du dialogue social, est signé par les deux plus grandes organisations syndicales. Et c'est sur ce texte que le gouvernement décide de ne pas respecter la position commune sur la partie concernant le temps de travail et de destructurer totalement l'organisation du travail dans les entreprises. C'est un affront ou un défi, en tout cas une provocation.

Comment la CFDT compte-t-elle répondre à cette "provocation" ?

L'élargissement de la mobilisation sur les retraites à la question du temps de travail est clairement posée. Les militants de la CFDT sont comme moi, ils n'acceptent pas. Avec son texte, le gouvernement nous amène à réagir simultanément sur le temps de travail et les retraites. Cela nous entraîne dans une mobilisation globalisante, ce contre quoi j'ai toujours résisté, y compris dans la CFDT. Avec ces deux sujets, retraites et 35heures, on est au cœur du débat sur la valeur travail et notre métier de syndicaliste.

Xavier Bertrand explique que vous pouviez vous saisir de la question du temps de travail et ne l'avez pas fait…

Nous avons proposé dans le cadre de l'article 17 de la position commune la possibilité pour les entreprises de déroger, avec un accord majoritaire et de manière expérimentale, sur le contingent d'heures supplémentaires. Comme le prévoit la loi sur le dialogue social, le gouvernement devait reprendre cette proposition et la soumettre aux députés. Qu'il existe un droit d'amendement, c'est la règle de la République et nous étions prêts à discuter avec les parlementaires.

Une réunion était prévue, le 10 juin, entre les signataires de laposition commune et le groupe UMP. A quoi va servir cette rencontre puisque nous n'avons même plus la possibilité de dialoguer ? De plus, nous avons proposé avec Bernard Thibault l'ouverture d'une concertation, d'une négociation plus globale sur le temps de travail.

Le gouvernement ou l'Elysée vous ont-ils proposé un accord ?

Il ne peut pas y avoir de "deal" sur un accord collectif, ou ce serait la négation du compromis et de l'accord signé, la porte ouverte à toutes les magouilles. Lorsqu'on s'est engagé sur la position commune, le chef de l'Etat a fait une tribune dans Le Monde, se félicitant de la réussite du dialogue social. Xavier Bertrand et Christine Lagarde m'ont dit que nous avions fait une avancée sur le temps de travail. Ils se sont engagés publiquement sur la transcription de l'accord. Le changement d'attitude de M. Bertrand s'est fait après la déclaration de Patrick Devedjian sur les 35 heures.

On est dans l'instrumentalisation d'un accord des partenaires sociaux pour régler un problème entre la majorité et le gouvernement, c'est inacceptable. Ce projet de loi est la réponse du secrétaire général adjoint de l'UMP, M. Bertrand, à son secrétaire général, M. Devedjian.

Le secrétaire général de FO, Jean-Claude Mailly, rend responsable les signataires de la position commune de cette déreglementation du temps de travail.

Le gouvernement, en prenant cette décision, ouvre la porte à ce type de critique. Je me demande comment, demain, je pourrai faire croire à mes militants qu'en signant un accord, on a la parole et la garantie du gouvernement qu'il respectera notre signature. C'est la première fois qu'un ministre du travail rompt cette confiance, alors qu'il est là pour la renforcer.


Propos recueillis par Rémi Barroux

Les 35 heures resteront, selon Christine Lagarde

Christine Lagarde a estimé, jeudi matin 29 mai, que les critiques des syndicats aux propositions de Xavier Bertrand sur le temps de travail constituent un bon début de négociation et assure que le principe des 35 heures restera. "La parole du chef de l'Etat, c'était que la durée légale du travail ne variait pas, je ne doute pas que ce principe demeure", a déclaré la ministre de l'économie, sur France Inter.

L'objectif est "d'apporter suffisamment à la fois de sécurité et de flexibilité dans l'entreprise", a rappelé la ministre. Pour Christine Lagarde, "la grande nouveauté c'est qu'autrefois, le contingent d'heures supplémentaires était fixé par secteur" et que le gouvernement entend, désormais, qu'il soit fixé entreprise par entreprise."Ce qu'offre la loi, c'est de pouvoir le faire par entreprise. C'est au sein des entreprises qu'on a besoin d'un volume d'heures (...) parce que l'activité le nécessite. On sait très bien que c'est extrêmement utile", a-t-elle dit. (– Avec Reuters.)

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