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sur l'auteur

Je m'appelle Frédéric Faravel. Je suis né le 11 février 1974 à Sarcelles dans le Val-d'Oise. Je vis à Bezons dans le Val-d'Oise. Militant socialiste au sein de la Gauche Républicaine & Socialiste. Vous pouvez aussi consulter ma chaîne YouTube. J'anime aussi le groupe d'opposition municipale de gauche "Vivons Bezons" et je suis membre du groupe d'opposition de gauche ACES à la communauté d'agglomération Saint-Germain/Boucle-de-Seine.
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Gauche Républicaine & Socialiste

23 juillet 2004 5 23 /07 /juillet /2004 09:54

Hamon, la relève
Bombardé « porte-parole », on l'écoute, on le courtise. Certains voient déjà en lui un futur premier secrétaire

Après les «éléphants» et les «jeunes lions», un nouveau quadrupède a fait son apparition dans le bestiaire socialiste : la «chèvre» ! Le jeune député européen Benoît Hamon en a fait sa mascotte au point de la faire figurer en tête de son blog. Mais qu'on ne s'y trompe pas. L'animal est moins doux qu'il n'y paraît, comme le précise une citation de l'écrivain malien Amadou Hampâté Bâ, publiée en guise d'avertissement : «Si tu vois une chèvre devant la tanière du lion, aie crainte de la chèvre»...

Qui a peur de Benoît Hamon ? La question ne se pose pas aujourd'hui en ces termes. Plus connu dans son parti que par le grand public, ce socialiste qui vient de fêter ses 40 ans n'est pas encore en mesure de faire trembler ses camarades. Mais c'est l'homme dont on parle de plus en plus au PS. Dans un parti très critiqué pour ne pas avoir su faire émerger de nouveaux visages, le secrétaire national au projet européen incarne avec quelques autres la relève. Bombardé porte-parole sans le titre, au lendemain de la défaite du 6 mai, c'est lui qui tient désormais les traditionnels points de presse. On l'écoute, on le courtise comme jamais auparavant. Au point que certains, dans l'entourage de François Hollande notamment, laissent même entendre qu'il pourrait avoir le profil d'un prochain premier secrétaire !
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«Tout cela n'est pas sérieux», sourit ce jeune homme brun au regard clair, qui sait combien d'hypothétiques candidatures se sont fracassées dans des parties de billard à trois bandes. Le Parti socialiste, il le connaît bien. Pour ainsi dire, il n'a même connu que ça depuis vingt ans. Fils d'un ouvrier des chantiers navals et d'une secrétaire, il a poussé les portes de la section socialiste de Brest en 1987 au lendemain des manifestations étudiantes contre le projet de réforme des universités d'Alain Devaquet. Il en garde le souvenir d'avoir été plus formaté que formé. «Je suis tombé chez des rocardiens , en 3 mois je détestais Mitterrand !», raconte-t-il.

Benoît Hamon est à l'époque plus loup que chèvre. En 1993, il prend les rênes du Mouvement des Jeunes socialistes (MJS) et se forge une zone d'influence dans les organisations de jeunesse de gauche dont les papes s'appellent alors Jean-Christophe Cambadélis ou Julien Dray. Son militantisme a raison de ses études de sciences éco, mais qu'importe. En 1995, Jospin l'appelle pour prendre en main sa campagne jeunes. Il y rencontre Martine Aubry qui l'invitera à rejoindre son cabinet au ministère de l'Emploi en 1997. Dix ans plus tard, et malgré leur désaccord lors de la bataille du référendum sur le traité constitutionnel européen en 2005, la maire de Lille ne tarit pas d'éloges sur les qualités de ce «garçon fin, ouvert et structuré politiquement», dont elle est restée proche. Après la défaite de Jospin en 2002, il rejoint les fondateurs du courant Nouveau Parti socialiste (NPS), Arnaud Montebourg, Vincent Peillon et Julien Dray, qui y restera moins d'un an. Opposant déclaré à la ligne majoritaire défendue et incarnée par François Hollande, plus à gauche et très porté sur les questions institutionnelles, le NPS s'impose en 2005 comme le deuxième courant du PS au congrès du Mans. Entre Peillon et Hamon se nouent une complicité intellectuelle et une amitié quasi filiale, même si sept années les séparent seulement. Las. En 2006, le premier choisit Royal quand le second finit par voter Fabius lors de la primaire interne. La rupture amicale se double d'une bataille peu reluisante pour conserver les clés de la maison. «Aujourd'hui le NPS est mort, nous l'avons tous tué», constate Hamon, qui ne renie rien de cette expérience dont il est sorti « enrichi intellectuellement » .

Très applaudi lors du dernier conseil national le 23 juin, Benoît Hamon jouit d'une bonne popularité dans le parti mais ne dispose pas encore des troupes suffisantes pour voir plus loin. «C'est un très bon, encore en gestation, souligne Pierre Moscovici qui l'a côtoyé au Parlement européen. Il lui reste toutefois à moins s'occuper de la jeunesse et à achever un travail de fond.»

Peu convaincu par Ségolène Royal, à qui il reproche d'avoir donné une nouvelle légitimité à la droite en axant sa campagne sur des thématiques conservatrices comme l'ordre juste ou le donnantdonnant, Hamon compte bien prendre toute sa part à la réinvention de la gauche. Il envisage de lancer cet été une fondation qui ne soit pas «une société savante de plus» mais un lieu de débat ouvert à une centaine d'universitaires, experts, élus, syndicalistes et hauts fonctionnaires pour permettre au PS de se réarmer culturellement (1). Le député européen, qui aime la confrontation, se targue de vouloir «mettre des angles là d'autres choisissent des rondeurs» . Il devrait pouvoir s'y essayer dès l'automne prochain... sur le terrain, à l'occasion de la coupe du monde de rugby parlementaire, où il affrontera, en tant qu'ailier, ses homologues d'Afrique du Sud ou de Nouvelle-Zélande !
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( 1 ) Le manifeste fondateur est disponible dès cette semaine sur www.nouvelobs.com, rubrique Politique.
Matthieu Croissandeau
Le Nouvel Observateur
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27 mars 2004 6 27 /03 /mars /2004 09:38
Un gouvernement libéral minoritaire où l'ADQ s'imposera

Isabelle Rodrigue - La Presse - lundi 26 mars 2007 - Montréal

Revanche des régions ou simple expression du ras-le-bol envers les «vieux partis», les électeurs québécois auront réussi à passer à l'histoire, lundi, en faisant sortir de l'ombre l'Action démocratique du Québec (ADQ) et en élisant le premier gouvernement minoritaire depuis 1878.

Après une campagne marathon de 34 jours, qui a donné lieu à l'une des luttes les plus serrées de l'histoire politique récente du Québec, la soirée de lundi aura transformé complètement le paysage politique québécois.
Le gouvernement libéral de Jean Charest continuera à gouverner pour un 2nd mandat mais, statut de gouvernement minoritaire oblige, il sera tenu en laisse par les 2 partis d'opposition. L'ADQ formera l'Opposition officielle, reléguant le Parti québécois (PQ) à la 3ème place.

«Les Québécois ont rendu un jugement, il faut reconnaître que c'est un jugement sévère. Mon parti et moi-même devrons en tirer des conclusions», a souligné M. Charest, dans son discours à Sherbrooke où il a été réélu.
Par contre, «jamais je ne baisserai les bras», a ajouté le premier ministre, d'un ton combatif mais se disant prêt à travailler avec les 2 autres partis à l'Assemblée nationale.


L'engouement pressenti envers le parti de Mario Dumont se sera donc concrétisé, la formation ayant balayé comme prévu les régions de Québec et de Chaudière-Appalaches. Plus encore, l'ADQ aura fait des incursions importantes dans des secteurs où personne n'aurait prédit cette tournure il y a un mois, comme en Montérégie, en Mauricie, dans Lanaudière et dans les Basses-Laurentides.
L'ADQ termine au 2ème rang, derrière le Parti libéral (PLQ) qui n'a été en mesure que de conserver ses bastions traditionnels de Montréal, Laval, de l'Estrie et de l'Outaouais.
La formation de M. Dumont a remporté 41 circonscriptions, seulement 7 de moins que le Parti libéral qui termine cette course avec 48 députés élus. Le Parti québécois vient ensuite, avec 36 députés élus.

En pourcentages, le PLQ obtient 33,1% des appuis, suivi de l'ADQ avec 30,8% et du PQ avec 28,3%. Il s'agit du pire score des libéraux depuis la Confédération.

Les Québécois ont écrit une page d'histoire, a déclaré M. Dumont lors de son discours, à Rivière-du-Loup. «Ils ont fermé un chapitre et en ont ouvert un autre», a-t-il lâché, donnant déjà rendez-vous à ses sympathisants pour la «prochaine étape», faisant allusion à la prochaine élection.

M. Dumont a été le 1er chef a être déclaré élu, devançant largement son adversaire libéral, Jean D'Amour, l'ex-maire de Rivière-du-Loup.
Une vague adéquiste a déferlé sur la grande région de Québec, où seuls les péquistes Agnès Maltais (Taschereau) et Rosaire Bertrand (Charlevoix) ainsi que les libéraux Philippe Couillard et Sam Hamad ont pu sauver les meubles devant l'ADQ qui y aura amassé 7 sièges, dont celui de la vedette Gilles Taillon.
Les électeurs auront montré la porte au ministre des Transports, Michel Després, dans Jean-Lesage, et à Carole Théberge, ministre de la Famille, dans Lévis, faisant place à des députés adéquistes là aussi.
Mais la grande surprise vient de la Montérégie, où l'ADQ s'est imposée dans La Prairie, Shefford, Huntingdon, Saint-Hyacinthe, Iberville, et Marguerite d'Youville.
Dans Saint-Jean, un comté considéré baromètre, les électeurs ont accordé leur confiance à l'adéquiste.
Dans les Basses-Laurentides, le parti de M. Dumont remporte la mise dans Blainville (battant l'ex-ministre péquiste Richard Legendre), Groulx, Prévost et Deux-Montagnes.

Le PQ, qui connaît son plus bas score depuis l'élection de 1970, garde la main sur Lac-Saint-Jean, où les libéraux n'auront pas réussi à faire élire leur vedette, le médecin Yves Bolduc. Le parti conserve aussi les comtés montréalais de Hochelaga-Maisonneuve, Bourget, Mercier, Gouin et, à l'arraché, Vachon.

Les libéraux conservent sans grande surprise leurs châteaux forts montréalais ou lavallois, ne cédant que Crémazie à la péquiste Lisette Lapointe. Si plusieurs ministres libéraux ont dû se battre bec et ongles pour conserver leur comté, 2 auront été défaits par leur adversaire péquiste : le ministre des Ressources naturelles, Pierre Corbeil, a été battu dans Abitibi-Est, tout comme la ministre Françoise Gauthier, dans Jonquière.

L'ex-journaliste de Radio-Canada, Christine St-Pierre, aura réussi à se faire élire dans L'Acadie, tout comme son ex-collègue, Bernard Drainville, dans Marie-Victorin. Pierre Curzi, candidat dans Borduas, délaissera sa carrière de comédien pour celle de député péquiste.

Le chef du PQ, André Boisclair, a conservé son fief de Pointe-aux-Trembles. Il a été le 1er à prendre la parole devant ses partisans, réunis à Montréal.
Moins souriant qu'à l'habitude, un brin crispé, il a tenté d'amoindrir le choc pour le PQ en soulignant que seulement «quelques sièges nous séparent du pouvoir».

L'élection est décisive pour MM. Charest et Boisclair, qui pourraient être forcés de faire des choix cruciaux quant à leur avenir politique, au terme de cet exercice.
Signe que les tiers partis semblent réussir à s'imposer malgré des moyens moins grands, le Parti vert obtient 3,9% des voix, une croissance notable depuis 2003 alors que la formation avait terminé avec moins d'1% des voix.
Son chef, Scott McKay, aura terminé au 4ème rang dans la circonscription de Bourget, où il se présentait.

Québec solidaire aura perdu son pari de faire élire un de ses porte-parole. Françoise David et Amir Khadir ont mordu la poussière, non pas sans une lutte féroce : les 2 candidats ont terminé au 2ème rang dans leur comté respectif. Leur formation obtenait 3,9% des voix.

Le PQ subit sa pire raclée depuis 1970

Martin Ouellet - Montréal

Malgré la débâcle électorale, le chef péquiste André Boisclair a donné l'impression lundi soir de vouloir demeurer à la tête de son parti.

«Bientôt, nous nous reverrons», a lancé le chef du Parti québécois, manifestement ému, aux quelque 300 militants qui s'étaient donné rendez vous au Club Soda, à Montréal.
Celui qui a mené le parti à sa plus cuisante défaite depuis 1970 a assuré les Québécois que le PQ allait offrir, à l'Assemblée nationale, «une opposition solide» et «sans complaisance» à un gouvernement qui sera sous «haute surveillance».

M. Boisclair a fait son entrée au Club Soda à 23h00, affichant un sourire crispé qui masquait mal son malaise.
Avec moins de 30% des suffrages, le Parti québécois a subi lundi sa pire raclée électorale depuis 1970, où il avait obtenu 23% des voix.
«Les flammes ne sont pas éteintes, elles brillent moins que nous l'aurions souhaité, il faut le reconnaître», a-t-il illustré, peu avant d'être rejoint sur la scène par ses députées réélues Marie Malavoy, Louise Harel, Diane Lemieux et Rita Dionne-Marsolais.
«Une chose est sûre, les Québécois voulaient du changement, ils ont parlé et humblement il faut respecter leur décision», a dit M. Boisclair, félicitant au passage les électeurs de sa circonscription de Pointe-aux-Trembles, et ses adversaires Jean Charest et Mario Dumont.
«Ce qu'il faut réaliser, c'est que quelques sièges uniquement nous séparent du pouvoir, quelques voix», a-t-il laissé tomber.

Reste maintenant à savoir si le leadership de M. Boisclair, qui demeure fragile, résistera à la critique.
Dès le début de la soirée électorale, les militants péquistes réunis au Club Soda avaient déjà perdu tout espoir de former un gouvernement.
Même si de l'avis général André Boisclair a connu une bonne campagne électorale, son leadership demeure fragile et risque d'être à nouveau remis en question.

Le député sortant des Iles-de-la-Madeleine, Maxime Arseneau, a été le 1er candidat du la cuvée électorale 2007 à être déclaré élu un peu après 20h00, donnant aux péquistes l'occasion d'y voir un heureux présage pour le reste de la soirée. Mais ils ont rapidement déchanté.
En fin de campagne, M. Boisclair avait bien senti la force de l'Action démocratique (ADQ), allant jusqu'à tendre la main à Mario Dumont en faveur d'une nouvelle coalition souverainiste.
Durant la journée de lundi, les stratèges du PQ estimaient qu'au moins une 15ne de circonscriptions étaient encore susceptibles de basculer dans un camp ou dans l'autre. Mais ils n'avaient pas anticipé une telle poussée de l'ADQ.

Le PQ reprend le Saguenay-Lac-Saint-Jean

Louis-Gilles Francoeur - Le Devoir - Édition du mardi 27 mars 2007

Le Parti québécois se dirige vers son seul balayage avec cinq comtés sur cinq

La vague adéquiste s’est brisée sur la rive du Saguenay–Lac-Saint-Jean alors que le Parti québécois récupérait son fief historique dans cette région en remportant les cinq circonscriptions où il a déjà dominé la scène électorale. À n’en point douter, cette consolidation de sa majorité par deux nouveaux gains aux dépens des libéraux constituait hier soir le prix de consolation du Parti québécois dans cette élection qui l’a ramené au rôle de tiers parti, isolé désormais des forces progressistes qui constituaient son ferment.

Les deux victoires du PQ dans cette région ont été remportées aux dépens de la ministre libérale du Tourisme, Françoise Gauthier, et d’une vedette libérale régionale, le député Karl Blackburn, battu par un militant écologiste de longue date, qui s’est fait élire sous la bannière péquiste, Denis Trottier.

Mais la principale victoire du PQ au Saguenay–Lac-Saint-Jean est sans conteste celle de Jonquière, ravie aux libéraux aux dépens de Françoise Gauthier. Cette dernière avait remporté l’élection en 2003 avec 2440 voix de majorité, ce qui lui avait assuré 44,2 % des voix comparativement à 36,5 % pour le PQ. Cette fois, la ministre Gauthier a mordu la poussière devant Sylvain Gaudreault, qui l’a défaite par une majorité de 1514 voix. L’adéquiste Marc Jomphe n’a pas franchi la barre des 20 %. Mais les votes conjugués du Parti vert et de Québec solidaire totalisent 6 % du vote.

Le match dans Roberval a retenu beaucoup d’attention hier soir dans la région du Saguenay–Lac-Saint-Jean, car le nouveau candidat du Parti québécois, Denis Trottier, a défait le député sortant, le fils de l’ancien ministre libéral Gaston Blackburn, par une confortable majorité de 2385 voix. Karl Blackburn avait remporté la circonscription de Roberval en 2003 par une mince majorité de 244 voix.
L’autre surprise de cette soirée d’élection a été sans contredit l’avance croissante qu’a maintenue le député péquiste sortant, Stéphane Bédard, aux dépens du candidat libéral André Harvey dans la circonscription de Chicoutimi. Au début de la soirée, André Harvey avait une légère avance sur le fils de l’ancien ministre péquiste Marc-André Bédard. Mais elle a fondu rapidement. André Harvey, qui a fait cette année le saut en politique provinciale et dans le camp libéral, avait été élu sur la scène fédérale dans le camp conservateur de 1983 à 1993 puis de 1997 à 2004. Dans Chicoutimi, le candidat adéquiste Luc Picard terminait avec seulement 17,6 % des voix.

Dans Dubuc, le député sortant du PQ, Jacques Côté, a maintenu une avance relativement confortable tout au long de la soirée, qu’il a haussée à 1719 voix à la clôture des bureaux de vote. Mais cette victoire, il ne l’a pas remportée contre son vieil adversaire libéral de 2003, Johnny Simard, mais contre l’adéquiste Robert Émond, désormais en deuxième place dans Dubuc. C’est le seul adéquiste de la région d’ailleurs à se retrouver en deuxième position. Johnny Simard s’est donc retrouvé en troisième position cette année, beaucoup moins chanceux que la dernière fois alors qu’il avait réduit l’avance du député Côté à seulement 44 voix.

On assistait à une lutte traditionnelle entre le PQ et les libéraux dans la circonscription de Lac-Saint-Jean où le péquiste Alexandre Cloutier a décroché la plus importante majorité du fief régional, avec 5589 voix ou 46,45 % des votes exprimés. Son adversaire libéral, Yves Bolduc, qui vient au deuxième rang, n’a pu récolter plus de 28,8 % des voix. Cette circonscription était représentée depuis 2003 par le jeune député péquiste Stéphan Tremblay, qui avait alors pris une avance de 7795 voix sur son adversaire libéral de l’époque, Benoît Harvey.

Avant l’élection de 2003, le PQ détenait quatre des cinq comtés de la région. Il devait en perdre un autre en 2003. Mais l’élection d’hier l’a réinstallé en force dans le fief qu’il a dominé historiquement avec des majorités difficiles à imaginer aujourd’hui. Au référendum de 1995, les majorités en faveur du Oui oscillaient entre 65 % et 71 % dans les cinq comtés de la région.

Le Saguenay–Lac-Saint-Jean comptait cette année 213 043 électeurs, soit 1642 votants de moins qu’en 2003. Lors du vote par anticipation, 9,3 % des électeurs inscrits avaient exercé leur droit de vote. La région s’est signalée dans le débat politique des dernières semaines alors qu’un de ses animateurs radio lançait des propos discriminatoires, qui l’ont discrédité devant tout le Québec, à l’endroit du chef péquiste, André Boisclair.


Le scénario catastrophe du Parti québécois

Antoine Robitaille - Le Devoir - Édition du mardi 27 mars 2007

La victoire «morale» qu'André Boisclair espérait ces jours derniers, soit de se hisser à la tête d'un gouvernement minoritaire, ne s'est pas du tout réalisée, et c'est une catastrophe qui semblait se produire pour la formation politique, son chef et l'idée même de la souveraineté, au moment d'écrire ses lignes. Le Parti québécois au troisième rang, tant pour ce qui est du nombre de sièges qu'en ce qui concerne le pourcentage de votes: il s'agit d'une première depuis la création même du parti en 1968. Avec 28 % du vote, le score du PQ est pire qu'en 1973. «C'est gros, très gros. Mais on continue à espérer de passer en seconde place», disait la présidente du Parti québécois, Monique Richard, au moment de mettre sous presse, vers 22h10. «Ah mon Dieu, s'écrie-t-elle soudain, Lucie Papineau [députée de Prévost] a perdu!»

La foule de quelque 300 militants réunie au Club Soda se montrait tour à tour incrédule, déconcertée et révoltée, hier, par les ravages que faisait l'ADQ dans certains châteaux forts péquistes comme Masson. «J'ai le goût de vomir!», a lancé un militant au moment où le numéro deux de l'ADQ, Gilles Taillon, est apparu à l'écran. «Avais-tu vu venir ça, toi?», a lancé la directrice des communications du Parti québécois, Shirley Bishop, à Pierre-Luc Paquette. Mme Bishop, vers 21h30, disait espérer que, dans les luttes à trois, le Parti québécois puisse tirer son épingle du jeu. «Laissez-moi mes illusions», a-t-elle tout de suite ajouté. Vers 20h35, le directeur général du parti, Pierre-Luc Paquette, continuait même à dire que l'on se dirigeait vers un «gouvernement péquiste minoritaire».

Plus tard, il affirmait qu'au fond, les choses allaient être encore plus difficiles pour Jean Charest: «Une baisse de 13 % et un gouvernement minoritaire, des ministres battus à la pocheté. C'est pire que pour André [Boisclair]», a-t-il dit. L'ancien député péquiste de Joliette, Jonathan Valois, présent hier, soutenait qu'il aurait voulu accompagner ses collègues pour «partager cette défaite». Il se désolait que son collègue Alexandre Bourdeau, le dernier des «mousquetaires» -- ces trois jeunes députés qui avaient signé en 2004 un rapport mordant pour «réinventer» le Parti québécois --, ait mordu la poussière dans Berthier. «Il n'y a plus de mousquetaire [puisque Stéphan Tremblay ne s'est pas représenté dans Lac-Saint-Jean]. Mais je recommande au parti d'aller relire notre rapport. C'est très pertinent», a-t-il déclaré.

Les militants présents avaient toutefois droit à certains moments de joie et manifestaient bruyamment. Par exemple lorsque Philippe «citoyen» Leclerc est venu annoncer les cinq victoires du PQ dans le Saguenay-Lac-Saint-Jean, la réélection d'André Boisclair dans Pointe-aux-Trembles et la défaite du chef libéral Jean Charest dans Sherbrooke aux mains du péquiste Claude Forgues. La salle avait commencé à s'animer à 20h15, au moment de l'annonce du premier député péquiste élu, Maxime Arsenault, dans le comté des Îles-de-la-Madeleine, mais les mauvaises nouvelles se sont par la suite accumulées. Les péquistes se consolèrent aussi en voyant qu'Agnès Maltais et Rosaire Bertrand avaient tous deux résisté à la vague adéquiste dans la région de Québec.

Ce matin

André Boisclair a voté hier matin vers 10h dans sa circonscription de Pointe-aux-Trembles, disant qu'il faisait confiance aux Québécois. Au moment d'écrire ces lignes, le chef péquiste prenait connaissance des résultats des élections en compagnie de ses conseillers dans une suite de l'hôtel Le Germain, rue Mansfield. Il était attendu vers 22h50 au Club Soda.

Dans les derniers jours, il répétait être confiant d'obtenir un «gouvernement majoritaire». Il s'était lancé dans un blitz qui l'avait conduit à faire quelque sept discours par jour dans autant de comtés.

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28 février 2004 6 28 /02 /février /2004 11:48
pourunnps.2.gifContribution thématique au congrès national de Dijon présentée par Benoît Hamon, 18 janvier 2003.

benoithamon2.jpgParmi les combats pour que les pouvoirs qui agissent dans la société s'exercent de façon plus démocratique, à côté des réformes indispensables pour la démocratisation politique et économique, il est un enjeu qu'il serait regrettable de négliger aujourd'hui, celui de la démocratisation de l'espace public.
Démocratiser l'espace public comprend certes l'objectif d'étendre les conditions d'accès à la culture, qui correspond aux visées des politiques de démocratisation culturelle, mais implique aussi de parvenir à améliorer significativement les conditions de participation de chacun à la définition d'une expression publique. De même, il convient de ne pas limiter ces enjeux aux seules formes d'expression artistique et culturelle, mais de prendre en compte les aspects spécifiques à la circulation de l'information, au déroulement du débat public et aux moyens offerts à la formation des représentations collectives, lesquels importent nécessairement dans la formation des opinions te des choix politiques.
[...]

lire la suite : doctrinesocialistemedia.rtf
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27 février 2004 5 27 /02 /février /2004 11:46
logong.2.jpgContribution thématique au congrès national de Dijon présentée par Nouvelle Gauche, 18 janvier 2003



benoithamon.3.jpgLes dernières campagnes électorales ont laissé à tous les militants de gauche qui les ont faites un goût amer. Parce que notre camp a été balayé, sans doute. Mais surtout parce que nous avions l’impression de ne même pas intéresser nos interlocuteurs. Les réunions publiques et les diffusions de tracts s’enchaînaient. Le malentendu durait. Des candidats et des militants s’efforçant de convaincre. Des électeurs ne s’intéressant qu’à ce que leur vote pourrait leur rapporter à eux. Plus personne pour restituer ses difficultés dans un contexte global, pour se revendiquer d’un camp ou d’une classe.
Nous avons récolté, sans doute, ce que nous avons nous-même semé : individualisme et scepticisme. Si bien que le bilan de la gauche n’a été lu qu’à l’aune des profits individuels qu’il a pu dégager pour chacun.
Cet éclatement de la demande sociale auquel nous avons voulu prêter les vertus d’une autonomie synonyme d’émancipation individuelle, est en fait le produit venimeux de la libéralisation culturelle de la société. Elle s’accompagne d’une culture délétère du non-conflit, du « zéro risque » ; d’accord pour le progrès collectif, tant qu’il ne me nuit pas, et surtout qu’on ne me demande pas de me battre pour le faire avancer… tel est le nouveau mot d’ordre de ceux qui ne pensent leur rapport à la société que sur le mode de la consommation...
[...]
Lire la suite : batailleculturelle.rtf
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20 février 2004 5 20 /02 /février /2004 11:50
logopse.jpgLe "Nouveau Parti Socialiste" est un courant du PS très démocratique, traversé et travaillé par une liberté de parole bien plus qu'ailleurs dans notre cher parti.
C'est une richesse, c'est une force.
Nous avons vocation à ouvrir des débats trop longtemps délaissés, trop longtemps évités ; nous avons vocation parfois aussi à rétablir de vive voix la hiérarchie des valeurs, là où certains de nos camarades seraient tentés d'imposer par la force des choses je ne sais quelle "troisième voie" à la française.
Car notre courant est fort également d'un certain nombre de convictions qui nous animent, nous rassemblent et nous permettent d'avancer collectivement dans le parti. Au nombre de celles-ci, il y a - clairement définie - la revendication d'une "république fédérale européenne" ; et c'est pourquoi je m'étonne qu'on nous relance quelques fois sur le thème " attention,... cette question n'est pas si simple, n'avançons pas trop rapidement le mot “fédération”, il faut avant tout approfondir la question". Comme si cela n'était pas le cas...
[...]

Lire la suite : europefederationnation.rtf
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28 novembre 2001 3 28 /11 /novembre /2001 11:53
Article publié par Nouvelle Gauche Val d’Oise (novembre 2001)

Depuis 1997, la France a changé, elle devenue plus forte et plus solidaire, elle a retrouvé confiance en son avenir. Ceci n’a été possible que parce que l’action du gouvernement a réhabilité le volontarisme économique et politique. Parce que nous avons amélioré la vie quotidienne des Français. Parce que nous avons dégagé l’horizon du plein emploi. Parce que nous avons mené une politique de gauche. Beaucoup a été fait mais il y a encore tant à faire.
À entendre certains, un grand nombre de questions fondamentales ne seraient plus de gauche ni de droite: les grands équilibres économiques, la décentralisation, la sécurité, les enjeux municipaux, les institutions, la construction européenne, la politique étrangère… tous ces sujets feraient l’objet d’un consensus assez large, participeraient d’une «réalité technocratique objective», n’appelleraient pas de solutions alternatives fondées sur des valeurs et des priorités sociales.

[...]

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