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sur l'auteur

Je m'appelle Frédéric Faravel. Je suis né le 11 février 1974 à Sarcelles dans le Val-d'Oise. Je vis à Bezons dans le Val-d'Oise. Militant socialiste au sein de la Gauche Républicaine & Socialiste. Vous pouvez aussi consulter ma chaîne YouTube. J'anime aussi le groupe d'opposition municipale de gauche "Vivons Bezons" et je suis membre du groupe d'opposition de gauche ACES à la communauté d'agglomération Saint-Germain/Boucle-de-Seine.
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Gauche Républicaine & Socialiste

14 mars 2024 4 14 /03 /mars /2024 18:16

vous prions de nous excuser pour la publication tardive de ce compte-rendu du #ConseilMunicipal de Bezons qui s’est tenu mardi 12 mars 2024 de 20h30 à minuit passé ; nous avions l’habitude d’être plus réactifs mais nous avons donné la priorité à la réparation morale que méritait Mme Florelle Prio après l’indigne attaque dont elle a été victime en son absence lors du débat sur le rapport d’orientation budgétaire. Les mensonges de Mme Menhaouara se retourneront contre elle tôt ou tard. Il est à noter également que M. Frédéric Faravel a été l’objet d’une nouvelle tentative d’intimidation physique de la part d’un supporter de la maire qui n’était jamais venu jusqu’ici assister au conseil et prétendait s’appeler M. Bettencourt : il faut croire que l’absence prolongée de M. Cloots suscite des vocations…


Venons en aux dossiers du conseil👇
💸❌Débat sur le rapport d’orientation budgétaire :
Après une longue et pénible présentation, durant laquelle Mme Beltaïef ne semblait pas totalement maîtriser ce qu’elle lisait et butait sur un mot sur trois, nous avons pu exposer quelques remarques… Nul ne découvre que la situation est difficile ou que l’État depuis près de 20 ans maltraite les finances des collectivités territoriales, c’est une donnée permanente depuis lors mais l’équipe de Mme Menhaouara semble ne pas avoir la capacité d’y faire face contrairement à celles qui l’ont précédée. Reconnaissons le : les 10 milliards d’euros de suppression de crédits budgétaires que l’État vient d’annoncer deux mois à peine après la promulgation de la loi de finances ne vont pas améliorer la situation frappant l’éducation, l’emploi, l’écologie ou encore le logement, mais elles n’affecteront pas directement les collectivités. Notons cependant que, plutôt que d’être sur une position offensive pour exiger avec d’autres la restauration des services publics locaux (CAF, CPAM, La Poste, le commissariat de police, des dotations dignes pour nos établissements scolaires …), d’une fiscalité locale normale ou de dotations financières décentes, Mme Menhaouara et son équipe préfèrent faire profil bas, affichant une complicité soumise avec les représentants du gouvernement sans jamais rien obtenir de sérieux d’ailleurs. Cette soumission s’étend d’ailleurs à la communauté d’agglomération – Mme Menhaouara l’a reconnu en séance – au sein de laquelle elle ne se bat jamais pour exiger des attributions de compensations (ce que l’agglomération doit à la commune) à la hauteur de ce que notre Ville mérite : non elle vote toutes les propositions de la droite sans discuter (raison pour laquelle toute la majorité de droite du conseil communautaire lui tresse des compliments) : les communes riches de l’agglomération volent l’argent qui devrait revenir aux Bezonnais et Mme Menhaouara est leur complice : elle vous fait les poches à leur profit ! C’est ainsi plusieurs millions d’euros par an qui nous manquent. Notons également que l’inflation a baissé (Mme Menhaouara semble avoir découvert que les prix ne baissaient jamais et elle a tenu à nous l’expliquer comme une grande nouveauté et une nouvelle excuse à son incurie : rappelons lui que cela a toujours été le cas), que les conséquences d’une inflation à 2,5% sont plus faciles à gérer que celles d’une inflation à 6%. Notons enfin que, même si les ménages ne peuvent en profiter à cause de la suppression du bouclier tarifaire, les prix de l’électricité et du gaz sont plus bas qu’avant le début de la guerre en Ukraine : il faudrait que la Ville se batte avec d’autres pour en profiter, gageons qu’elle n’en fera rien.
La Maire s’est également plaint de la baisse des recettes des droits de mutation : ce sont les participations que la Ville reçoit à chaque vente ou opération immobilière. La crise immobilière a joué évidemment mais pas seulement : en effet, on se souvient que Mme Menhaouara avait prétendu pendant la campagne arrêter TOUS les permis de construire de ville, elle a concédé n’avoir pu que les diminuer de moitié – sa promesse était intenable, elle le savait, elle vous a menti, une ville sans permis de construire est une ville qui meure –, mais cela n’est pas sans conséquences car cela a aussi durablement impacté les recettes des droits de mutation et donc fragilisé les finances municipales : Bossuet écrivait « La providence se rit des hommes qui se plaignent des conséquences alors qu'ils en chérissent les causes. » A quelques mots près, voici qui s’applique parfaitement au cas de Mme Menhaouara !
Elle se plaint également – prétendant pourtant tout faire pour maîtriser les dépenses – que les dépenses progressaient plus vite que les recettes… oui c’est le cas depuis 2021 donc depuis qu’elle gère directement le budget municipal : c’est sa gestion qui est en cause et non celle de qui que ce soit d’autre ! On connaît le discours de Menhaouara, c’est toujours la faute des autres, elle n’a jamais aucune responsabilité en quoi que ce soit, à croire qu’elle n’est pas Maire. On a vu comment elle avait contribué à la baisse des recettes, elle ne peut pas s’exonérer des dépenses : elle prétend payer encore les investissements du mandat précédent ? Mais enfin, il s’agit des programmations budgétaires qu’elle a elle-même votées entre 2014 et 2020 et qu’elle ne peut prétendre découvrir, personne ne lui a laissé de mauvaises surprises ou alors elle se les a faites à elle-même !?! Par ailleurs, accordons lui que – largement du fait de sa mauvaise gestion – la situation budgétaire soit tendue : dans ce cas, regardons l’accélération des investissements en 2023… il y en a pour plus de 3 millions d’euros, avec pour certains postes des chiffres sous estimés (la cour de Louise-Michel a coûté bien plus que les 785.000€ affichés car il a fallu reprendre des travaux mal faits pour un résultat qui ne satisfait pas les principaux intéressés), chacun de ces investissements peut se justifier mais pourquoi les précipiter quand Mme Menhaouara a mis les finances en difficulté ? Non à la place, après avoir affirmé du bout des lèvres qu'elle était favorable aux mesures d'augmentation du point d'indice des fonctionnaires (il a été gelé 12 ans quand même !?!), elle n'a cessé, plusieurs fois dans l'année, de se plaindre des conséquences de cette augmentation de la rémunération des agents communaux sur les finances communales. Elle reproche à l'Etat (sans jamais se mobiliser pour obtenir un changement de comportement) de ne pas avoir compensé les quelques 354.000 euros sur 2023 que cela représente : 0,4% du budget municipal, rien qui ne le déséquilibre... même si on le calcule sur une année complète, on atteint 1,4M€, soit 1,6% du budget municipal... rien de comparable avec l'addition des investissements précipités, avec l'absence de prévention et de vigilance sur les bâtiments municipaux (qui peut croire qu'après 3 ans et demi, Mme Menhaouara découvre soudainement des défauts de structure sur le gymnase Jean-Moulin ... sauf s'ils n'ont jamais fait d'inspection pendant tout ce temps), l'engagement de destruction de bâtiments, etc. ou encore avec la diminution des recettes qu'elle a provoquée.
Venons en aux priorités annoncées pour le budget 2024...
On ne reviendra pas sur le b-a-ba, Education, Culture, Sports, si ce n'est pour dire qu'au rythme où cela va Mme Menhaouara prétendra en 2026 avoir ouvert 50 classes (elle crée peut-être des salles, mais les postes d'enseignants ne sont bizarrement pas là, cherchez l'erreur), que le Théâtre manque toujours de financements nous y reviendrons (même s'il y a des choses intéressantes dans la nouvelle programmation) et que la ville n'a toujours pas l'ombre d'un projet de stade depuis que Mme Menhaouara a supprimé le seul projet possible.
La priorité environnement : chacun peut voir à quel point la propreté de la ville s'améliore et nous avons failli nous étouffer de rire lorsque Mmes Beltaïef et Menhaouara ont annoncé l'extension du parc Bettencourt... sur les terrains qui étaient prévus pour étendre le parc Bettencourt, elle a fait construire son terrain de sport synthétique (vive l'écologie), fait abattre des arbres classés comme remarquables et engagé de nouvelles constructions pour un "village associatif" en béton, alors que des locaux associatifs attendaient en 2020 les associations au-dessus de la salle Elsa-Triolet.
La priorité sécurité : un poste coûteux, qui ne peut donner de résultats... vous pourrez engager tous les policiers municipaux de la terre (et à Bezons le turn over des équipes est impressionnant), mettre des caméras partout pour recréer un monde à Big Brother, il n'y aura pas de réels résultats pour la tranquillité publique sans que soit réinstallé un véritable commissariat de police nationale de proximité. Ce sera NOTRE combat, elle l'a abandonné.
Il manque une priorité essentielle, ce qui témoigne de son mépris pour la réalité vécue par les Bezonnais(es) : celle de l'action sociale et de la solidarité... Depuis 2021, nous n'avons de cesse de réclamer un effort plus conséquent en ce domaine, en 2022 elle avait même baissé le budget du CCAS... depuis, elle et son équipe rattrapent petitement le retard pris. Or la situation est inquiétante : chacun a pu voir lors de la dernière foire de Bezons en septembre 2023 les traces de l'appauvrissement d'une partie de la population ; les témoignages sont d'ailleurs de plus en plus nombreux. Un autre indice ne trompe pas : Bezons a vu les périmètres des quartiers classés prioritaires pour la politique la ville (QPV) s'accroître par rapport à 2014-2015 (en 2014, la réforme avait conduit à un fort rétrécissement et nous considérons que l'action "politique de la ville" devrait être bien plus large, mais on comparera l'évolution entre 2015 et 2024 car ce sont les mêmes critères de sélection). Or les critères pour définir les périmètres des QPV sont ceux des taux de pauvreté, si les périmètres augmentent c'est que l'augmentation de la pauvreté a été constaté, Mme Menhaouara prétend l'avoir obtenu par la négociation politique, c'est faux : sans constat sur la pauvreté, elle aurait pu négocier tout ce qu'elle voulait, le périmètre QPV n'aurait pas été le même. Tant d'incompétence et mégalomanie en une seule personne, c'est impressionnant.
Enfin, avec d'autres élus, nous avons tenu à témoigner de notre solidarité avec le personnel municipal ; les témoignages affluent toujours plus nombreux sur des situations de souffrance, dues à des méthodes de management et de gestion des ressources humaines inappropriées, des effectifs insuffisants dans un certain nombre de service (espaces verts, propreté, notamment) ce qui place les agents restant en échec et en usure accélérée, une diminution générale des moyens qui rend plus difficile l'exécution de leurs missions de service public, une application brutale et sans aménagement de la réforme inique des 1607h (M. Cuvillier et Mme Menhaouara se planquent derrière l'application de la loi, mais la réalité c'est qu'il y avait moyen d'atténuer les dégâts et qu'ils ont tout refusé)... Les agents communaux vivent une situation de maltraitance, or ce sont eux qui font vivre au quotidien le service public local, ce sont eux les ambassadeurs la vie municipale, ils ont besoin de retrouver confiance : nous travaillerons avec eux pour redresser la barre. Mme Menhaouara a voulu mettre en avant le fait que son équipe avait créé des dispositif pour accompagner les agents avec des psychologues, etc. le mieux peut-être serait d'abord de ne pas créer à ce point les situations où les agents se sentent et sont contraints de se mettre en arrêt pour se protéger. Un élément important du serment des médecins se dit "Primum non nocere" : d'abord, ne pas faire de mal ! Mme Menhaouara, arrêtez de leur faire du mal !

🏬Résidence étudiante
Nous avons voté en faveur de la garantie d'emprunt à Antin Résidence pour une résidence étudiante de 167 logements, qui ouvrira droit à 33 logements étudiants pour des jeunes Bezonnais(es) répartis en Île-de-France et en région. C'était un projet qui a abouti sous le mandat précédent, nous remercions cependant M. Kevin Harbonnier d'avoir apporté des éléments d'information complémentaires.

🏗Aménagement urbain du square Yves-Morel et du bloc de l'ancienne clinique Korian
Nous nous sommes opposés au scandaleux pataquès du projet d'aménagement urbain en plein centre-ville entre les Rues Edouard-Vaillant, Villeneuve, Georges-Dupont et Maurice-Berteaux - le périmètre contient le square Yves-Morel, le Carrefour market, l'ancien espace jeunesse, l'ancienne salle Romain-Rolland (récemment détruite), des parkings et l'ancienne clinique Korian.
Nous avons d'abord appris le fiasco complet de l'opération avec le promoteur Capelli imposé voici un an par la mairie, qui n'a pas pu remplir ses engagements. Un an plus tard, la Maire demande d'annuler la vente pour changer d'acheteur... ce sera maintenant la Foncière Logement. On pourrait se dire : "voilà encore les résultats d'une politique à la petite semaine, un an de perdu par ces bras-cassés"... en fait, non ! Non parce que la Maire refuse toujours un an plus tard de nous présenter le projet d'aménagement urbain d'un secteur stratégique, couvert par un "périmètre de sursis à statuer" ; voici un an, elle avait présenté un vague plan colorié sans dossier et imprécis. Depuis, on sait qu'un projet plus avancé existe ; il a été présenté à des responsables associatifs... Mais à des conseillers municipaux à qui on demande de voter une vente à 8,7M€, alors là non il ne faut surtout pas le présenter ! On marche sur la tête ! La Maire s'est même lancée dans une démonstration absurde pour expliquer qu'il était préférable de vendre les terrains sans connaître le projet d'aménagement du promoteur convenu avec elle... lunaire ! En commission municipale, lundi soir, la présidente de cette commission Michèle Vasic nous avouait ne pas avoir connaissance du projet d'aménagement. Nous combattrons ces méthodes.

🏕🚲Berges de Seine (suite)
Le dossier suivant reprend la même logique... La Ville s'est engagé depuis de nombreuses années pour acheter les terrains entre le chemin de halage, la route de Bezons et la voie de chemin de fer. Ces terrains devaient accueillir le stade des berges dont Mme Menhaouara a supprimé le projet, sans proposer de solution aux sportifs. Elle a prétendu en faire une "ferme pédagogique", puis une plaine nature... Bref, aujourd'hui on ne sait plus quel est le projet qui justifie l'achat ou la récupération de nouveaux terrains. Là aussi, la Maire a refusé de nous expliquer quel était le projet d'aménagement. Mme Michèle Vasic, en commission lundi soir, a dit que le seul projet qu'elle connaissait c'était que l'agglomération travaillait sur le projet de VELOROUTE, voilà un terme plus adapté que "piste cyclable" ou "coulée verte" pour décrire la bande de 3 mètres de béton avec laquelle Mme Menhaouara et M. Fond (président de l'agglomération) ont décidé d'écraser cette espace naturel. Nous avons donc voté contre l'achat de ces terrains. Nous avons également rappelé qu'il serait temps de trouver une solution humaine et digne pour le camp de Rroms où vivent familles et enfants dans des conditions d'insalubrité désastreuses sur ces mêmes terrains. Cela n'a pas fait réagir l'équipe de Mme Menhaouara.

🌳Adhésion à l'association Plante & cité
Nous nous sommes abstenus sur l'adhésion à l'association Plante & Cité, Mme Boudeau ayant échoué à démontrer en quoi cette décision aurait un effet concret sur la commune, sachant que les même services peuvent être obtenus en formation au sein du CNFPT pour les agents communaux. Nous avons demandé encore une fois qu'un tableau sout présenté aux élus, récapitulant toutes les associations diverses et variées auxquelles adhère la ville, leurs cotisations et la description précise des bénéfices concrets que nous en retirons... C'est donc la 3e fois que nous le demandons, sans réponse.

⛺️🎑Plaine de loisirs de Vallangoujard
Nous avons été consterné par la lecture du Rapport d'activités 2022 de la plaine de loisirs de Vallangoujard où la ville dispose de terrains et de locaux avec les villes de Colombes et Argenteuil. Cette structure dysfonctionne gravement avec une gestion désastreuse de la part de sa présidente argenteuillaise. Nous demandons que la Ville de Bezons soit plus offensive pour que les Bezonnais (notamment les enfants de nos écoles et centre de loisirs) puissent en profiter. Nous avons encouragé M. Kevin Harbonnier à mettre les pieds dans le plat, quand M. Marc Roullier (LR) demandait à ce qu'on se débarrasse des terrains.

📞🏥Centre Municipal de Santé
Nous avons voté pour l'adhésion de la ville à la Centrale d'achat du Réseau des acheteurs hospitaliers : cela permettra au Centre Municipal de Santé d'avoir un système téléphonique qui fonctionne...

👥Ressources Humaines
✅Nous avons voté pour une réorganisation en cours du Service municipal de la jeunesse qui nous a été présenté précisément par M. Kevin Harbonnier qui est décidément le seul élu de la majorité à comprendre qu'on peut expliquer ses dossiers à l'opposition sans l'insulter. Cette réorganisation semble prometteuse et nous sommes impatients de voir l'action sur le terrain.
❌Nous nous sommes abstenus sur les autres transformations de postes en raison du fait que la réorganisation de la direction de l'action culturelle semblait nébuleuse et répondre à d'autres préoccupations que le développement de la culture, surtout quand on met en avant la lecture publique dans les intitulés tout en baissant les budgets d'achat de livres.

⁉️Nous avons enfin étudié les décisions courantes que la Maire de Bezons prend sans consulter le conseil municipal.
 ➡️Les marchés de fournitures de repas aux crèches et la résidence Peyronnet dont les tarifs vont fortement augmenter avec un fournisseur pour les crèches à Vannes en Bretagne (merci pour le bilan carbone). Les explications ont été pour le moins nébuleuses.
 ➡️Nous avons rappelé le cas étonnant de pensionnaires du foyer Peyronnet relogés temporairement dans des logements sociaux rue Altmeyer pendant les travaux et qui vont payer le même loyer que celui du foyer alors que les loyers des logements où ils sont relogés sont moins élevés et qu'ils n'y bénéficieront plus des services du foyer. La Maire a été incapable de répondre.
 ➡️Enfin nous sommes revenus sur la réponse apportée début janvier 2024 par le directeur général des services à une question que nous avions posée au dernier conseil municipal sur le financement par la Ville d'un concert de l'orchestre divertimento
🎼 au Théâtre Paul-Eluard🎭 pour 37.000 euros. La réponse était "En 2023, la ville a engagé un partenariat avec l’association orchestre symphonique Divertimento en lien avec l’EPIC Théâtre Paul Eluard en vue de la réalisation d’activités culturelles et de représentations soit dans des locaux communaux soit sur la scène du TPE. Dans le cadre de ce partenariat, les coûts des prestations facturées par l’association sont portés soit par la ville, soit par le budget de l’EPIC TPE. Les spectacles du 14 novembre 2023 ont été mis à la charge du budget de la ville (en raison du spectacle scolaire et de la conférence à l’école de musique)." Sauf que les Bezonnais ont dû payer un droit d'entrée ; nous avons donc demandé qui avait encaissé ces recettes, il aurait été logique que le spectacle ayant été payé par la Ville, ce soit la ville qui ait bénéficié des recettes. Pressée par nos questions, la Maire a finalement répondu que c'était le Théâtre Paul-Eluard, jetant un trouble dans ses propres services ce qui a mis un terme subitement à la discussion : en effet, nous venions de démontrer que contrairement à la fable pour enfants racontée par l'équipe municipale le TPE ne reçoit pas les financements suffisants depuis que la décision de déconventionner ce dernier l'a privé des subventions de la DRAC et d'une partie des subventions de la Région et du Département. Le concert de Divertimento a donc représenté une subvention camouflée, visant à compenser un budget insuffisant. Quelque puisse être la qualité de la nouvelle programmation culturelle, la situation financière du TPE reste précaire à cause de ces choix irrationnels, consécutifs à un caprice de la Maire. Aujourd'hui, si une partie des spectacles affichent complets, c'est uniquement parce que l'équipe municipale distribue massivement des invitations, les autres spectacles continuant d'avoir l'affluence habituelle qu'on connaissait déjà au TPE.
Il est temps de remettre de l'ordre et d'apporter un budget pérenne et stabilisé au Théâtre Paul Eluard - TPE - Bezons ; il faut mettre un terme à l'amateurisme.

Frédéric Faravel
Conseiller municipal et communautaire Gauche Républicaine et Socialiste de Bezons
Président du collectif "Vivons Bezons, groupe des élus communistes, socialistes & républicains"

Frédéric Faravel, lors du conseil municipal de Bezons le 12 mars 2024, salle Elsa-Triolet-Aragon

Frédéric Faravel, lors du conseil municipal de Bezons le 12 mars 2024, salle Elsa-Triolet-Aragon

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16 février 2024 5 16 /02 /février /2024 13:46

Depuis son accession au pouvoir (la première fois il y a plus de 25 ans), Benyamin Netanyahu a toujours tout mis en œuvre pour faire échouer le processus de paix des accords d’Oslo, dont l’aboutissement devait être une solution à deux États. Il n’a eu de cesse de développer la colonisation dans les territoires occupés et de conforter chez les Palestiniens les mouvements les plus dangereux et sectaires.

Sa stratégie sécuritaire est un naufrage ! Enserrant toujours plus les territoires palestiniens par des murs et des clôtures, expulsant les Palestiniens de leurs villages en Cisjordanie ou de leurs maisons à Jérusalem Est, sa stratégie d’entrave à la circulation des Palestiniens n’aura pas permis d’éviter le pire massacre terroriste depuis la création de l'État d’Israël, le pire massacre antisémite depuis la Shoah. Pire, la responsabilité de Netanyahu et de ses alliés – dans ce crime absolu commis par le Hamas et le Djihad islamique, animés par une idéologie génocidaire – est entière car il a ouvertement choisi de les nourrir pour en faire un repoussoir à la Paix. De plus, il a délibérément ignoré les éléments qui annonçaient les attaques et les alertes de ses « alliés » arabes.

Après le choc du 7 octobre, le droit des Israéliens à riposter contre le Hamas et le Djihad islamique était indiscutable, tout comme l’exigence toujours actuelle d’une libération inconditionnelle de tous les otages. Mais c’est tout autre chose que Netanyahu a engagé : tout à son seul objectif, sa survie politique, il a lancé Israël dans une guerre totale contre Gaza et ses habitants. Or ces quatre mois de frappes aveugles et indiscriminées n’auront permis ni de libérer les otages israéliens, ni d’éradiquer le Hamas. Chaque jour des civils plus nombreux, hommes, femmes et enfants par centaines, paient de leur vie la fuite en avant guerrière de ce gouvernement israélien.

Benyamin Netanyahu n’est pas plus chef de guerre que protecteur de la population israélienne, il n’est qu’un politicien corrompu qui pousse l’indignité jusqu’à donner raison aux délires millénaristes du camp « suprémaciste-religieux » avec qui il s’est allié. L’histoire le jugera comme il le mérite, durement.

Je forme l’espoir que la société israélienne ne cède pas davantage aux exactions perpétrées par les colons messianiques et encouragées par leurs relais à la Knesset et dans le gouvernement : la mobilisation populaire démocratique doit permettre de débarrasser le pays le plus rapidement possible du pire gouvernement de son histoire.

En attendant cette issue politique inéluctable, la communauté internationale doit prendre ses responsabilités et tout mettre en œuvre pour imposer que l’aide humanitaire atteigne Gaza, pour rétablir les circuits de l’aide alimentaire et sanitaire que Netanyahu vient de faire bloquer à Ashdod et y faire cesser les combats en exigeant l’arrêt immédiat des bombardements et des opérations sur Rafah où Netanyahu a contraint les Gazaouis à se « réfugier ».

Il ne fait pas de doute que les attaques terroristes du Hamas le 7 octobre relèvent du crime contre l’humanité – la motivation antisémite et génocidaire donc l'intentionnalité d'engager la destruction des Juifs ici et ailleurs était d'ailleurs revendiquée, cette opération ne représentant que le début d'une série d'actes eschatologiques espérées par ces "fous de dieu" –, il ne fait pas de doute que, lors des trop longues semaines d’offensive israélienne dans la bande de Gaza, des crimes de guerre innombrables ont été commis ; si aujourd’hui Netanyahu décidait, en connaissance de cause, de frapper Rafah, transformée en souricière, avec l’assurance de dizaines de milliers de morts, alors il franchirait une étape supplémentaire dans l'ignominie et l’accusation de crime contre l’humanité contre Netanyahu et ce gouvernement pourrait finir par trouver légitimité.

Avec mes amis politiques, qui ont publié ce matin un communiqué en ce sens, j'appelle le gouvernement français à prendre enfin ses responsabilités, à porter à l’ONU la voix de la France pour mettre un terme à une action qui n’a plus depuis longtemps de légitimité et à engager une procédure internationale contre Benyamin Netanyahu et ses complices ministériels pour ne pas laisser leurs crimes impunis.

Frédéric Faravel
Conseiller municipal et communautaire Gauche Républicaine et Socialiste (GRS) de Bezons
Président du collectif "Vivons Bezons, le groupe des élus communistes, socialistes & républicains"
Animateur national du pôle Idées, formation, riposte de la GRS

Des manifestants et des élus d'extrême droite bloquant la sortie du port d'Ashdod pour arrêter des camions qui, selon eux, transportent de l'aide humanitaire destinée à la bande de Gaza, à Ashdod, le 1er février 2024. (Crédit : Leo Correa/AP Photo)

Des manifestants et des élus d'extrême droite bloquant la sortie du port d'Ashdod pour arrêter des camions qui, selon eux, transportent de l'aide humanitaire destinée à la bande de Gaza, à Ashdod, le 1er février 2024. (Crédit : Leo Correa/AP Photo)

Comment a-t-on pu imaginer que le massacre du 7 octobre pouvait trouver une réponse dans le martyr des populations civiles de Gaza ?

Comment a-t-on pu imaginer que le massacre du 7 octobre pouvait trouver une réponse dans le martyr des populations civiles de Gaza ?

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14 février 2024 3 14 /02 /février /2024 18:42

Après un article de Mediapart assimilant de manière hallucinante le programme du nouveau parti de gauche fondé par Sahra Wagenknecht (Bündnis Sahra Wagenknecht - Vernunft und Gerechtigkeit en rupture avec Die Linke) à celui de l’extrême droite allemande, Alternativ für Deustchland (AfD), Mediapart a bien voulu publier en réponse l'article que j'ai écrit et signé avec Mathias Weidenberg et Nathalie Moine : nous revenons sur la dérive intellectuelle à gauche conduisant à écarter largement les critères fondamentaux économiques et sociaux dans l’analyse politique, pour privilégier un prisme sociétal. Un poison qui, lié à une passion irraisonnée pour l'excommunication, éloigne les classes populaires de notre camp, aussi bien en Allemagne qu'en France. Je relaie donc après quelques jours cet article ci-dessous.
Bonne lecture.

Frédéric Faravel
Conseiller municipal et communautaire Gauche Républicaine et Socialiste (GRS) de Bezons
Président du collectif "Vivons Bezons, le groupe des élus communistes, socialistes & républicains"
Animateur national du pôle Idées, formation, riposte de la GRS

En France et en Allemagne, nous avons besoin d’une gauche populaire, article publié par Mediapart

Le lundi 29 janvier 2024, Mediapart a publié un long article de Thomas Schnee, journaliste franco-européen et correspondant en Allemagne de plusieurs magazines (Alternatives ÉconomiquesReporterreMarianne, notamment), dans lequel il assimile le programme du nouveau parti de gauche fondé par Sahra Wagenknecht (en rupture avec Die Linke) à celui de l’extrême droite allemande, Alternativ für Deustchland (AfD).

Loin de nous l’idée de mettre en cause les compétences journalistiques de Monsieur Schnee, mais la lecture de son analyse fait ressortir un parti pris largement biaisé qui illustre un fait politique désastreux : une partie de la gauche (notamment dans les médias) est tombée dans la fascination des thèses du “progressisme” anglo-saxon, cette forme de gauchisme culturel qui fait frissonner les “petits bourgeois”. Cette dérive intellectuelle et idéologique conduit à écarter largement les critères fondamentaux économique et sociaux dans l’analyse politique, pour privilégier un prisme sociétal qui répond avant tout aux aspirations de la petite bourgeoise urbaine et cultivée mais contribue à entretenir l’éloignement entre la gauche et les classes populaires.

Ce qui est vrai pour la France est vrai également en Allemagne… Et c’est cette divergence politique qui est justement au centre de la scission au sein de la gauche radicale allemande. Or si l’on ne veut pas tomber dans le piège du procès d’intention politiquement orienté, il convient de regarder les faits.

Qu’est-ce que l’extrême droite allemande ?

L’AfD représente aujourd’hui la quasi-totalité de l’extrême droite. Née dans la frange anti-euro et favorable à une extrême rigueur budgétaire des chrétiens-démocrates, ce parti populiste et ultra-libéral de droite a progressivement viré à l’extrême droite en rencontrant les organisations racistes anti-musulmans comme PEgIDA, puis intégrant progressivement des éléments néo-nazis orphelins du NPD. C’est après la crise migratoire de 20215 et cette fusion entre des éléments ultra-conservateurs et d’extrême droite que l’organisation a pris de l’ampleur électorale ; elle a recueilli 12 % des suffrages en 2017 pour les élections au Bundestag (faisant rentrer l’extrême droite au parlement allemand pour la première fois depuis 1963), puis 11 % aux élections européennes de 2019 (elle dispose de 9 sièges au parlement européen) et un décevant 10,3 % aux législatives de fin 2021. Si l’AfD navigue entre 5 et 10 % selon les Länder dans l’ancien RFA, elle dépasse largement les 20 % dans toutes les régions d’Allemagne orientale. Aujourd’hui, les sondages lui promettent un nouvel essor à l’occasion du prochain scrutin de juin 2024 avec 20 % à l’ouest et plus de 30 % à l’est de l’Allemagne.

L’AfD développe désormais un discours favorable à la déportation des migrants et des Allemands naturalisés hors d’Allemagne, fantasmant sur l’expulsion sauvage de plusieurs millions de personnes. Les millions d’Allemand qui manifestent le week-end contre l’AfD le font à la suite des articles révélant ce plan monstrueux. Les dirigeants de l’AfD ont par ailleurs, dans leur conférence, théorisée la déchéance de nationalité pour deux millions d’Allemands. Ce parti propose de construire l’Allemagne avec les 70 millions d’Allemands non issus de l’immigration et sans immigrés. Enfin, l’AfD compte dans ses rangs, à des postes de responsabilités, des antisémites notoires et des néo-nazis.

Comment peut-on sur ces bases comparer le discours de l’AfD avec celui de BSW ?

Spécificités de la société allemande contemporaine

L’Allemagne n’est pas la France, elle a accueilli entre 2010 et 2022 plusieurs millions de réfugiés, d’abord originaires du Proche et du Moyen Orient puis de l’Ukraine, tout en développant des filières d’immigration hautement qualifiée pour compenser son incapacité à former les Allemands aux métiers demandés par son patronat. Dans cet objectif, les syndicats patronaux réclament une immigration qualifiée de 400 000 personnes minimum par an.

Or, 5 millions d’actifs allemands sont prisonniers de la réforme de l’assurance chômage initiée par Schröder et confirmée par Merkel portant le nom de l’ancien dirigeant de Volkswagen Peter Harz, la sinistre réforme Hartz IV. Ils sont en moyenne depuis dix ans sous tutelle des agences de l’assurance chômage, maintenus sous le seuil de pauvreté, obligés d’accepter des emplois à 400 € par mois. Le système est tellement absurde qu’ils subissent des coupes dans leurs aides lorsqu’ils essaient de suivre des formations qualifiantes. Les conseillers de l’assurance chômage peuvent aller jusqu’à s’opposer, sous peine de sanctions, à des décisions qui relèvent de l’intime ou de la survie (avoir ou non des enfants, quitter le domicile d’un conjoint même s’il est violent, etc.).

Entre 2015 et 2023, des efforts particuliers ont été faits pour intégrer dans la société et dans l’économie les réfugiés syriens et ukrainiens, avec des cours d’allemand, des équivalences de diplômes, des logements subventionnés. En parallèle (et évidemment sans lien direct entre les deux situations), le taux de pauvreté n’a cessé d’augmenter dans les actifs salariés non réfugiés, et le coût du logement a en moyenne doublé.

Dans le cadre du débat public, le patronat allemand ne fait par ailleurs aucun mystère des motivations de son choix économique de l’immigration : il assume le soutenir pour éviter une « inflation salariale » et réduire les coûts fiscaux d’un investissement en formation, éducation, que requiert pourtant l’industrie.

Comparer l’Allemagne et la France

Pour illustrer la différence, la France, depuis 2007, connaît un solde migratoire assez atone, avec un peu plus de 200 000 personnes par an, pour une population de 68 millions d’habitants. C’est 0,3%. L’Allemagne connaît un solde migratoire en année normale autour de 850 000 personnes, soit +1% par an de la population totale, avec des années pics en 2015 et 2022 où le solde migratoire a dépassé 1,5 million. Sur une période plus longue, le solde démographique est lui d’un excédent de décès de 200 000 par an en moyenne depuis … 1975.

Il convient donc de mesurer la soudaineté de la transformation en cours en peu de temps dans la société allemande, avec (reconnaissons-le) un effort des institutions et de la société civiles allemandes en faveur de l’intégration bien plus louable et efficace que ce qui est mise en place en France pour un public moindre. Cependant, avec une législation sur la citoyenneté et les naturalisations qui reste bien plus restrictive que la France, le droit du sang prévalant toujours sur le droit du sol, on en arrive en 2023 avec un niveau record de population de 84 millions, mais en comptant moins de citoyens allemands en Allemagne qu’en 1975 (72 millions contre 74 millions).

En comparaison, la France elle a connue entre 1975 et 2018 un solde démographique naturel de 250 000 en moyenne par an – mais 150 000 en 2019, 66 000 en 2020, 80 000 en 2021, 67 000 en 2022, 47 000 en 2023, la chute est récente mais elle est brutale et semble durable. 2025 pourrait être l’année où la France connaîtrait un solde naturel négatif, pour la première fois depuis la seconde guerre mondiale, et 50 ans après l’Allemagne (et 40 ans plus tard que ce que prévoyaient des démographes des années 1980 justifiant les discours catastrophiques sur le système de retraite).

Résumons : la France a gagné entre 1975 et 2024 près de 300 à 400 000 habitants par an, à peu près équitablement répartis entre un solde démographique naturel respectable et un solde migratoire très modéré. En parallèle, l’Allemagne a gagné également quelques 400 000 habitants par an, mais avec un solde démographique naturel négatif (-200 000) entièrement compensé par un solde migratoire de 650 000 par an en moyenne. Dans le même temps, de nombreux Allemands (c’est moins connu) ont choisi eux-mêmes de quitter leur pays, ainsi que de nombreux immigrants passant par l’Allemagne avant d’aller principalement aux États Unis et en Israël (notamment les minorités allemandes de l’ex-Union Soviétique).

Prenons un autre angle : le coût social et budgétaire de l’éducation d’un enfant jusqu’à ses 20 ans est évalué en France à 180 000 €, autour de 10 à 15 000 € pour un étudiant. La France, en éduquant en 50 ans 200 000 enfants de plus que l’Allemagne a dû engager un investissement social et budgétaire de quelques 1950 milliards d’euros, sur la période, soit 40 milliards d’investissements sociaux par an de plus que l’Allemagne. Celle-ci, en étant en excès de 650 000 migrants adultes par an, économise en coût social et budgétaire près de 120 milliards par contingent.

Ce calcul et cette méthodologie extrêmement sommaires illustrent cependant les raisons pour lesquelles la bourgeoisie française envie l’allemande ; cette jalousie est l’une des sources du mauvais traitement salarial des personnels français de l’éducation nationale, et l’une des causes de l’avantage compétitif relatif de l’Allemagne. La bourgeoisie française ne veut pas payer les impôts d’une démographie française dynamique (et elle ne veut surtout pas payer plus pour financer la mise à niveau dont a besoin le système français) – et les discours de réarmement démographique de Macron sont d’une tartufferie complète – pendant que la bourgeoisie allemande économise sur le déficit démographique et l’importation d’adultes déjà formés plus de 100 milliards d’euros par an.

Que propose réellement Bündis Sahra Wagenknecht (BSW) ?

BSW (qui pourrait prendre le nom de « Raison & Justice » – Vernunft und Gerechtigkeit, VG) réclame une politique plus conséquente sur l’asile politique. BSW est opposé cependant au discours déflationniste du patronat allemand qui refuse la construction de crèches publiques ou les investissements dans des centres de formation pour adultes soumis aux minimum sociaux.

Le discours de BSW est une réorientation des priorités budgétaires fédérales vers les populations au minimum social et aux salariés en emploi sous le taux de pauvreté, elle exige une application du droit y compris le droit européen sur lequel Merkel s’était assis en 2015. La nouvelle organisation défend un accueil digne des étrangers avec une intégration accélérée au marché du travail des réfugiés politiques bénéficiant du droit d’asile, mais aussi une expulsion plus rapide et systématique des déboutés du droit d’asile.

BSW souhaite une meilleure intégration des femmes au marché du travail et ne recourir à une immigration qualifiée qu’après avoir épuisé tous les efforts de qualification intérieure. BSW ne parle pas de déchéance de nationalité ni de déportation.

Pour BSW, la principale proposition pour lutter contre l’immigration économique et climatique, c’est l’aide au développement pour permettre à chacun sur cette terre de réaliser une vie heureuse là où il naît. Une logique politique qui entre en résonance et en cohérence avec son discours antiguerre. En face, l’AfD théorise le choc des civilisations et l’inéluctabilité de la guerre mondiale.

Quel est le danger de la petite musique que joue une partie de la presse française dans ce dossier ? À force de réduire la violence du discours réel de l’extrême droite allemande, par exemple en y assimilant la revendication d’une politique d’immigration contrôlée de BSW au discours d’épuration ethnique de l’AfD, cela n’aura comme résultats qu’une forme de dédiabolisation de ces discours monstrueux.

Une fois cela clarifié, on peut – et on doit – avoir un rapport politique critique et raisonné aux propositions de BSW. Mais alors qu’une partie de la gauche pratique l’amalgame et les raccourcis, PRENEZ CONSCIENCE de ce qu’est l’extrême droite allemande aujourd’hui… Ce n’est pas Le Pen, ce n’est pas Meloni, c’est beaucoup plus radical et violent : l’AfD est un parti néo-nazi.

On connaît la tendance de certains à dénoncer avec hâte tout désaccord politique (surmontable) comme étant le fait de nouveaux Doriot ou de nouveaux Déat. Faudrait-il chausser les mêmes lunettes à la focale tordue pour regarder ce qui se passe en Allemagne. Nous préférons la dispute ou le débat rationnels et le rassemblement pour reconquérir le monde du travail.

Signataires :
Mathias Weidenberg, dirigeant d’entreprise, ancien conseiller au commerce extérieur CCEF (Berlin)
Frédéric Faravel, conseiller municipal et communautaire de Bezons (Val-d’Oise)
Nathalie Moine, conseillère départementale de Seine-et-Marne, conseillère municipale de St.-Pathus

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8 février 2024 4 08 /02 /février /2024 18:56
🍽🏫Demain c'est le dernier jour de la consultation lancée par l'équipe municipale sur la Restauration Scolaire... On a réfléchi au sujet et il nous paraît nécessaire de mettre les choses au point !🏫👫
Le questionnaire distribué par l'équipe municipale de Bezons aux parents d'élèves sur la restauration scolaire nous a beaucoup interrogés... Il va conduire à décider une fois pour toute l'année, le 9 février au plus tard, ce qu'auront ou non le droit de manger les élèves des écoles bezonnaises. En y réfléchissant bien – nous avons pris notre temps et nous avons regardé les textes en vigueur –, cette démarche n'est pas conforme à la loi, mais surtout elle est choquante car elle enferme les enfants dans des catégories : tout le contraire de ce que doit faire l'école publique.🏫🇫🇷
1️⃣ La Ville impose déjà depuis plusieurs mois deux repas végétariens obligatoires - c'est-à-dire sans alternative - alors que la loi dite EGALIM adoptée en 2018 ne prévoit qu'un seul repas végétarien obligatoire par semaine : un, pas deux.⁉️
⚠️Les communes qui ont voulu imposer plus d'un repas végétarien obligatoire (sans alternative) par semaine, comme Lyon, ont d'ailleurs été condamnées par la justice administrative.
La loi dite "Climat & Résilience", adoptée en 2021, permettait à compter du 22 août 2022 et pour un an que les communes volontaires puissent expérimenter de proposer tous les jours un menu végétarien aux écoliers, mais à la condition expresse de proposer une alternative non végétarienne aux enfants (avec de la viande🍗 ou du poisson🐟).
2️⃣ Cette expérimentation prévue par la loi "Climat & Résilience" s'achevait en septembre 2023. Elle a fait l'objet de l'élaboration d'un rapport qui devait être suivi par un avis du Conseil National de la Restauration Collective pour déterminer s'il fallait prolonger l'expérimentation, la généraliser ou l'arrêter.
Aujourd'hui, on ne sait toujours pas si le rapport a été rendu mais surtout le Conseil National de la Restauration Collective n'a pas émis d'avis.
Évidemment, dans l'attente de cet avis et de la décision du Gouvernement, les communes qui avaient décidé de participer à l'expérimentation, et qui en respectaient le cadre (menus végétariens🥦 et menus carnés, proposés aux enfants au choix tous les jours), peuvent la poursuivre.
Mais le questionnaire municipal et la démarche de l'équipe municipale ne respectent pas le calendrier de l'expérimentation (il fallait la lancer en août 2022) ; l'équipe municipale n'était donc pas en droit de lancer une nouvelle expérimentation, dont les règles n'ont été définies nulle part, en janvier/février 2024, comme elle le fait aujourd'hui. Enfin et surtout, elle ne respecte pas l'obligation de permettre le choix entre végétarien et viande🥩 ou poisson🐟 aux enfants 3 jours par semaine.
3️⃣ Le projet municipal ne respecte pas l'esprit de la loi car il ne permet pas aux enfants de choisir : dans cette démarche, certains seront obligés de manger végétarien toute la semaine et les autres de manger un menu carné (viande🍖 ou poisson🐟 ) 3 jours par semaine.
Au-delà de tordre la lettre et l'esprit des lois EGALIM et "Climat & Résilience"⛔️, c'est bien ce dernier point qui est choquant dans la démarche de l'équipe municipale : elle enferme⛓ les enfants dans une logique sur la base d'une décision des parents (sans justification médicale) - c'est un peu comme si on disait que les parents d'élèves devaient décider des programmes scolaires​​​​​​​👨‍🏫.
Or sur le temps scolaire et périscolaire, les élèves sont là pour apprendre, pour expérimenter, pour découvrir.🤗
En établissant, une fois pour toute pour l'année, qu'un enfant mangera uniquement végétarien ou obligatoirement viande/poisson 3 fois par semaine, il ne lui reste aucune possibilité dans cette camisole pour être curieux, pour apprendre à choisir, pour tester ses goûts et ses envies🤩 : en matière de nourriture, c'est pourtant essentiel.
🏢Que la mairie de Bezons se renseigne : plusieurs communes ont organisé les choses pour permettre cette possibilité sans provoquer de gâchis alimentaire...
Dans tous les cas, la méthode choisie par l’équipe municipale est inappropriée en matière pédagogique en plus de ne pas être conforme à la loi...🚫
🔴Nous le réaffirmons bien fort, c'est aux enfants de choisir ce qu'ils veulent manger !😋
Restauration scolaire : c'est aux enfants de choisir ce qu'ils veulent manger chaque jour !
Restauration scolaire : c'est aux enfants de choisir ce qu'ils veulent manger chaque jour !Restauration scolaire : c'est aux enfants de choisir ce qu'ils veulent manger chaque jour !
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7 février 2024 3 07 /02 /février /2024 18:32
🌳🪵 Ils coupent des arbres et font pousser les grues…🪵🪓🏗️
Chacun aura pu le voir au lendemain du Jour de l’An : l’équipe municipale a décidé un « massacre à la tronçonneuse » contre les platanes du Square de la République. Même Le Parisien 95 - Val d'Oise, souvent indulgent avec Mme Menhaouara, a dû titrer « c’est une taille sauvage ! », citant le Groupe National de Surveillance des Arbres.
Mais les grues qu’elle dénonçait jadis continuent de pousser aux quatre coins de Bezons pour mettre en œuvre de nouveaux délires immobiliers qu’elle a décidés… Ah ! Que valent ses promesses ?!
Jusque dans le cœur de Ville, dont les de boutiques ferment une à une, on voit maintenant les engins de chantier mobilisés pour détruire les miroirs d’eau.
Les îlots de fraîcheur et de verdure étaient sûrement trop nombreux dans notre Ville…
 
🥬🌾🐄Souverains dans nos champs et nos assiettes🌾🥬🚜
Janvier 2024 a connu une mobilisation extrêmement forte des agriculteurs, qui a d'ailleurs ses répliques partout en Europe.
Ce serait une erreur de n’y voir que le sujet du carburant ou des règles environnementales. Les "#GiletsJaunes" avaient été dénigrés avant de (re)découvrir qu’ils ne réclamaient que des services publics, l’égalité territoriale, l'égalité républicaine.
Les revenus, les conditions de production, les traités de libre-échange à 10/20 000 km, la souveraineté alimentaire, ce que nous achetons donc la qualité de notre alimentation sont en jeu.
Les politiques libérales françaises et européennes nous emmènent dans le mur, il faudra s’en rappeler lors des élections européennes : nous devrons « Reprendre la main en France et en Europe » !
Les tribunes municipales de Vivons Bezons pour le mois de février 2024Les tribunes municipales de Vivons Bezons pour le mois de février 2024
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8 janvier 2024 1 08 /01 /janvier /2024 18:27
  2024, avec vous et pour vous !🔴
 
 
Que l’année 2024 permette pour vos familles, vos enfants & vous la réalisation de vos projets et une amélioration de votre qualité de vie.
L’année 2023 a été rude : aux mauvais coups municipaux se sont ajoutées les émeutes de fin juin et des mesures gouvernementales brutales.
L’année 2024 sera celle du bétonnage avec les projets immobiliers Rues Albert-1er, Émile-Zola ou avenue de Pontoise…
Bezons a besoin d’un nouveau souffle : il faut une attention réelle à l’environnement, à la propreté, à un #urbanisme plus humain, au #logement décent pour tous et… à la #solidarité, car en 3 ans la situation sociale s’est dégradée dans une totale indifférence municipale.
Nous voulons le préparer avec vous et rassembler. Travaillons y ensemble :
 
Agents de nettoyage : ABH & sa présidente, pas en règle !🤝
AB-Habitat a changé de prestataire pour le nettoyage des parties communes de ses 12 000 logements.
Depuis novembre, plusieurs dizaines d’employés sont virés sous divers prétextes.
C’est sûrement illégal car l’article 7 de la Convention collective des entreprises de propreté (👉 https://www.legifrance.gouv.fr/.../id/KALITEXT000027172340//) impose au nouvel opérateur la reprise des agents du prestataire précédent.
Si les règles ont été contournées, cela retombera sur ceux qui se seraient comportés en patrons anti-social et sur le donneur d’ordre, présidente d’ABH… Si certains étaient “sans papier”, il aurait fallu les régulariser : la responsabilité d’ABH serait sinon engagée.
Une direction de gauche aurait veillé à l’obligation d’appliquer la convention et que soient repris les agents : AB-Habitat doit le faire !
 
  
Les tribunes municipales de Vivons Bezons pour le mois de janvier 2024Les tribunes municipales de Vivons Bezons pour le mois de janvier 2024
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28 décembre 2023 4 28 /12 /décembre /2023 09:33

Premier retour en vidéo de la séance du Conseil Municipal de Bezons du 13 décembre 2023. Il s'agit du dossier des Berges de Seine qui vont être bétonnées par Mme Menhaouara.

❌Nous avons refusé de prendre part au vote sur la convention de financement de l’aménagement des Berges de Seine entre la Ville de Bezons et l’agglomération : en effet, ce dossier n’a jamais fait l’objet d’une présentation et d’un débat en conseil municipal. Mme Menahouara se planque derrière l’exposition du 8 juillet dernier, mais un tel projet a besoin d’être débattu en conseil pour être valable. Elle démontre ainsi encore une fois son mépris de la #démocratie locale préférant des show très encadrés où elle ne rencontrera aucune contestation. Si elle l’avait présenté en conseil municipal nous aurions pu expliquer le caractère délirant du projet où une voie cycle bétonnée de 3 mètres va défigurer les berges alors que tant d’autres choses magnifiques auraient pu être faites.🌀

❌Nous avons voté contre la convention de gestion et d’entretien des berges de Seine que l’agglomération veut confier à la Ville de Bezons. L’année dernière, nous avions alerté sur le fait que la Ville n’avait sans doute pas les moyens suffisants pour assurer la gestion et l’entretien de la passerelle EOLE entre Nanterre et Bezons-Carrières ; nous avions même prévenu que les garanties d’aménagement n’étaient pas assurées côté Nanterre. Aujourd’hui les échanges avec l’agglomération démontrent la défaillance de l’entretien de cette passerelle (notamment l’éclairage) par la Ville et la maire a dû reconnaître que les conditions d’aménagement de l’entrée à Nanterre empêchait de garantir la sécurité de la circulation. Elle a préféré balayer les dangers et les risques – y compris ceux encourus par les services municipaux – d’un revers de main. Sur la base de ces difficultés concrètes, mesurant que les services de la Ville ne disposent pas des moyens suffisants pour assurer l’entretien et la gestion des berges, nous avons refusé de soutenir ce dossier : il fallait le renvoyer à l’agglomération pour trouver une solution adaptée. C’est un cadeau empoisonné que Mme Menahouara fait aux agents municipaux.

Frédéric Faravel
Conseiller municipal et communautaire de Bezons
Président de "Vivons Bezons, le groupe des élus communistes, socialistes & républicains"
Animateur national du Pôle Idées, formation et riposte de la Gauche Républicaine et Socialiste

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15 décembre 2023 5 15 /12 /décembre /2023 11:29

Retenu par mes obligations professionnelles, je ne pourrai malheureusement être présent aux commémorations qui ont lieu chaque année à Bezons devant la stèle Gabriel-Péri à l'angle de la Rue Maurice-Berteau et de la Rue des Vallées en face du Théâtre Paul-Eluard. Je le regrette fortement car Gabriel Péri est une figure admirable de notre histoire politique et locale. J'aurais particulièrement apprécié d'y participer, je m'y serai rendu en fin de journée à 18h, heure qui me paraît bien plus propice à rassembler les Bezonnais(e)s à la lueur des bougies, plutôt que celle choisie à 11h30 par la Maire de Bezons qui ne permet pas au plus grand nombre de s'y joindre. Voilà bien une méthode de mise à l'écart qui me laisse profondément triste.
Gabriel Péri est un des grands héros français du XXème siècle, icône exemplaire de la lutte contre le fascisme, et mérite au plus haut point notre hommage et notre reconnaissance. Voici pourquoi...

Né à Toulon en 1902, c'est un brillant élève qui emporte au lycée de Marseille de nombreux, mais que la maladie - il souffre très jeune, comme sa mère, de l tuberculose - empêchera d'aller au baccalauréat. Il s'engage dès 1917 au sein des Jeunesses Socialistes et il choisira en décembre 1920 comme les deux tiers des adhérents de la SFIO de rejoindre l'Internationale Communiste ; il devient dès lors secrétaire régional des Jeunesses Communistes de Provence. Dès 1922, il est nommé responsable des Jeunesses Communistes et de son journal L'Avant Garde. Il aurait rencontré Lénine à Moscou fin 1922 lors du congrès international des Jeunesses Communistes.
Il monte à Paris en août 1924 et prend en charge en octobre 1924 la rubrique internationale du quotidien L'Humanité, fonction qu'il exercera sans discontinuer jusqu'au 25 août 1939. Durant cette période, il se révèle être un virulent opposant aux régimes fasciste et nazi.
Après avoir tenté de contester le siège du très droitier député SFIO de Toulon Pierre Renaudel, en 1928, il sera élu député de la première circonscription de l'arrondissement de Versailles lors des élections législatives de mai 1932 ; le cœur de son électorat se trouve sur les bords de Seine autour d'Argenteuil et Bezons, où cette commune est la seule à élire maire communiste depuis 1920. Gabriel Péri, devancé au 1er tour, sera élu au 2nd tour grâce au désistement en sa faveur du candidat socialiste et au retrait du candidat radical. C'est donc une sorte de Député Front Populaire qui entre avec lui au Palais Bourbon deux ans avant la réconciliation entre socialistes et communistes et quatre ans avant le plus grand mouvement social que la France ait connu jusque là et la constitution du cabinet de Léon Blum.

Au sein de la Chambre des Députés, il sera l'un des défenseurs de Célestin Freinet enseignant et pédagogue alors odieusement diffamé par l'institution, il contribuera à l'élection d'un maire communiste à Argenteuil en 1935, il soutiendra l'éducation à Bezons et y inaugurera l'école Louise-Michel. En 1936, candidat du Front Populaire il sera presque réélu dès le 1er tour. Vice-Président de la Commission des Affaires étrangères de la Chambre des Députés, il ne cessera d'alerter contre la menace fasciste appelant à la solidarité militaire avec la République espagnole, il enquête pour L'Humanité sur la situation coloniale au Maroc, en Algérie et en Tunisie, il dénoncera enfin avec véhémence l'abandon de la Tchécoslovaquie face aux Nazis que soldent les accords de Munich en septembre 1938.
Il sera meurtri par l'annonce de la signature du Pacte de non agression entre l'Allemagne nazie et l'Union Soviétique le 23 août 1939. Mais il ne se désolidarise pas du Parti Communiste Français qui se range derrière le nouveau virage stratégique à 180 degrés de Staline. Et malgré ce pacte et l'interdiction du PCF le 26 septembre, il demande fin septembre 1939 à être incorporé dans l'armée française alors que notre pays a déclaré la guerre au IIIème Reich après que celui-ci a envahi la Pologne le 1er septembre. Gabriel Péri avait pourtant été réformé en 1922 à cause des séquelles pulmonaires de sa tubercolose : il n'avait donc aucune obligation de rejoindre les rangs de la défense nationale.
Le groupe parlementaire communiste reconstitué adresse le 1
er octobre 1939 un courrier au Président de la Chambre demandant que des offres de paix soient faites à Hitler. Gabriel Péri se serait abruptement opposé à ce courrier « Nous fournissons au gouvernement un excellent prétexte pour nous envoyer au poteau de Vincennes ». C'est effectivement ce qui se passe puisque les députés communistes sont désormais passibles d'arrestation. Il y échappe le 8 octobre 1939 ; déchu de son mandat parlementaire en janvier 1940, alors que rien chez lui ne le justifie, il est condamné par contumance par le tribunal militaire en avril à 5 ans de prison.

Cette situation est particulièrement injuste pour un député communiste qui ne partage pas la stratégie stalinienne de la direction du PCF de l'époque... et bien que des responsables communistes français en exil réclament depuis Moscou sa mise à l'écart en l'accusant de collusion avec des "éléments trotskistes", il reste l'un des cadres qui continuent de s'occuper de l'Humanité qui paraît dans la clandestinité et s'oppose avec force à Jacques Duclos et Maurice Tréand qui veulent négocier avec l'occupant nazi sa parution légale. Au contraire, depuis l'appartement du 19e arrondissement de Paris où il s'est retranché, il continue à rédiger des articles pour le journal communiste qui dénonce le nazisme jusqu'à son arrestation. Il entamera à cette époque la rédaction de sa brochure "Non, le nazisme, ce n’est pas le socialisme !" - en rupture totale avec la ligne politique de l'URSS jusqu'en juin 1941, elle ne sera publiée qu'après sa mort.
Il est arrêté le 18 mai 1941, vraisemblablement dénoncé à la police par un camarade qui y voyait la possibilité de négocier sa propre libération. Il est possible que les éléments les plus staliniens de la direction communiste y ait vu alors la possibilité de se débarrasser d'un obstacle particulièrement coriace. Mais cela ne peut pas être considéré comme une stratégie et une responsabilité collective.
Péri sera finalement transféré à la prison du Cherche-Midi, placée sous contrôle allemand. Considéré comme otage par les Allemands qui entendent répondre aux attentats individuels que mène désormais la résistance communiste depuis l’entrée en guerre de l'URSS, Gabriel Péri fait donc partie des 92 otages fusillés le 15 décembre 1941 au Mont-Valérien.

Dans dernière lettre, Gabriel Péri écrira : « Que mes amis sachent que je suis resté fidèle à l'idéal de ma vie ; que mes compatriotes sachent que je vais mourir pour que vive la France. Je fais une dernière fois mon examen de conscience : il est très positif. [...] J'irais dans la même voie si j'avais à recommencer ma vie. J'ai souvent pensé, cette nuit, à ce que mon cher Paul Vaillant-Couturier disait avec tant de raison, que le communisme était la jeunesse du monde et qu'il préparait des lendemains qui chantent. Je vais préparer tout à l'heure des lendemains qui chantent. »

Je ne suis pas communiste, j'aurais fait partie de ceux avec Léon Blum qui ont choisi la "vieille maison" et la tradition socialiste républicaine de Jean Jaurès, plutôt que l'alignement sur l'internationale bolchévique. Mais le parcours et les engagements de Gabriel Péri nous rappelle que quelles que soient nos divergences il existe un chemin commun pour les militants sincères et entiers, qui ne trahissent pas leurs idéaux et leurs convictions au service du peuple en échange d'un ruban, d'une gratification ou d'une indemnité... Gabriel Péri est le symbole d'une gauche exigeante et ambitieuse, une gauche rassemblée et antifasciste, une gauche qui n'a pas renoncé à transformer la société.

Frédéric FARAVEL
Conseiller municipal et communautaire Gauche Républicaine et Socialiste (GRS) de Bezons
Président de "Vivons Bezons, le groupe des élus communistes, socialistes & républicains"
Animateur national du pôle Idées, formation et riposte de la GRS

Hommage à Gabriel Péri
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15 décembre 2023 5 15 /12 /décembre /2023 09:15
 
🛑 Nous avons été accueillis devant la salle Elsa-Triolet par les travail du nettoyage d’AB-Habitat qui sont aujourd’hui virés sans être repris par le nouveau prestataire choisi par #ABH. Ces travailleurs précaires subissent une situation injuste et nous leur apportons notre plein et entier soutien✊ . Évidemment Mme Menahouara, présidente d’ABH, a préféré ne pas en dire un seul mot en introduction du conseil alors qu’elle use chaque fois ce temps à chanter ses propres louanges : un mépris qui ne nous surprend même plus. Merci aux syndicats Cgt Ab-Habitat, Cgt bezons et FO pour leur accompagnement ! Vous trouverez leur interpellation des élus municipaux sous ce compte rendu.
 
⁉️La Maire nous a fait la présentation du projet du troisième collège🏫 et de sa halle sportive🤾 : elle n’a fait que répéter des éléments déjà connus dans le détail. Nous avons subi la projection d’une vidéo totalement inaudible qui n’a donc rien apporté de plus. Par contre, la Maire a été incapable de répondre à nos questions sur l’évolution des coûts du projet, renvoyant toujours à plus tard ses réponses. Prévu initialement pour la rentrée de septembre 2025, l’ouverture du collège a été repoussée à septembre 2026, à cause de la Région paraît-il : on sait bien à Bezons que tout ce qui irait bien (même quand elle n’a rien fait) serait grâce à Mme Menahouara mais quand un retard ou un échec intervient c’est toujours la faute des autres… une conception très personnelle de la responsabilité. À ce propos, il est confirmé que Mme Ranjita Mudhoo est bien une conseillère déléguée fantôme 👻: sa délégation lui avait été accordée par la maire avec une indemnité mensuelle pour s’occuper du dossier du 3e #collège mais surtout pour qu’elle retourne sa veste contre Monsieur Marc Roullier avec qui elle avait été élue sur sa liste de droite LR ; nous avions prévenu que ce dossier était géré directement par Mme Menahouara puisqu’il dépendait du conseil départemental du #valdoise : nous avions raison et encore une fois au moment de présenter le projet Mme Mudhoo était absente, c’était bien pratique. Il est temps que la Maire et Mme Mudhoo rendent des comptes sur l’argent des Bezonnais(e)s versé à cette fausse conseillère déléguée💸 pour une délégation qu’elle n’assume pas dans les faits !
 
❌Nous avons voté contre les autorisations de crédits anticipées pour le budget 2024 comme nous le faisons traditionnellement.💸
 
✅Nous avons voté pour les avances de subventions aux associations et aux établissements publics locaux : nous nous sommes étonnés que la somme affichée pour le Comité des Œuvres Sociales du personnel municipal soit en baisse : 39727€ cette année contre 43000€ l’année dernière. La maire a été incapable de l’expliquer et a même tenté un instant de nier les faits alors qu’ils sont faciles à vérifier.❓
 
✅Nous avons voté pour accepter les dons du fonds de dotation en faveur des animations municipales 2023. Nous regrettons l’absence totale de transparence dont couvre aujourd’hui Mme Menahouara ce fonds ; elle reprochait les mêmes choses quand il a été créé sous le précédent mandat, mais chacun constate que c’est bien plus opaque depuis qu’elle est devenue maire.🌀
 
⁉️Nous avons refusé de prendre part au vote sur la convention de financement de l’aménagement des Berges de Seine entre la Ville de Bezons et l’agglomération : en effet, ce dossier n’a jamais fait l’objet d’une présentation et d’un débat en conseil municipal. Mme Menahouara se planque derrière l’exposition du 8 juillet dernier, mais un projet a besoin d’être débattu en conseil pour être valable. Elle démontre ainsi encore une fois son mépris de la #démocratie locale préférant des show très encadrés où elle ne rencontrera aucune contestation. Si elle l’avait présenté en conseil municipal nous aurions pu expliquer le caractère délirant du projet où une voie cycle bétonnée de 3 mètres va défigurer les berges alors que tant d’autres choses magnifiques auraient pu être faites.🌀
 
❌Nous avons voté contre la convention de gestion et d’entretien des berges de Seine que l’agglomération veut confier à la Ville de Bezons. L’année dernière, nous avions alerté sur le fait que la Ville n’avait sans doute pas les moyens suffisants pour assurer la gestion et l’entretien de la passerelle EOLE entre Nanterre et Bezons-Carrières ; nous avions même prévenu que les garanties d’aménagement n’étaient pas assurées côté Nanterre. Aujourd’hui les échanges avec l’agglomération démontrent la défaillance de l’entretien de cette passerelle (notamment l’éclairage) par la Ville et la maire a dû reconnaître que les conditions d’aménagement de l’entrée à Nanterre empêchait de garantir la sécurité de la circulation. Elle a préféré balayer les dangers et les risques – y compris ceux encourus par les services municipaux – d’un revers de main. Sur la base de ces difficultés concrètes, mesurant que les services de la Ville ne disposent pas des moyens suffisants pour assurer l’entretien et la gestion des berges, nous avons refusé de soutenir ce dossier : il fallait le renvoyer à l’agglomération pour trouver une solution adaptée. C’est un cadeau empoisonné que Mme Menahouara fait aux agents municipaux.⁉️
 
✅ Nous avons voté pour le recours à une concession de service type affermage pour le marché « Le Temps des Cerises 🍒 »… Quand nous avons demandé de recevoir le cahier des charges de 2018 ayant présidé au choix du concessionnaire actuel et de participer à l’élaboration du nouveau cahier des charges, la Maire a refusé. Elle a prétendu que nous voulions participer au choix du nouveau concessionnaire ce qui est hors de propos puisque cette compétence est celle de la Commission d’Appel d’Offres : soit Mme Menahouara ne comprend rien à ce qu’on lui dit (c’est possible), soit elle cherche un prétexte fallacieux pour couvrir son sectarisme (c’est sûr), soit les deux (c’est probable).
 
✅Nous avons voté pour le règlement intérieur du Conseil local de #sécurité 👮🏾 et de #prévention de la délinquance et de la radicalisation : ce document est extrêmement bien rédigé et nous l’avons salué. Mais quand nous avons demandé que l’opposition soit associée aux assemblées plénières nous nous sommes encore heurtés au sectarisme habituel de Mme Menhaouara et M. Rebagliato. Nous avons demandé qu’au moins des comptes-rendus (expurgés de toutes données confidentielles évidemment) des assemblées plénières soient diffusés : là aussi, la réponse a oscillé entre le refus et la confusion… Notons qu’en 3 ans et demi, sous l’égide de cette équipe municipale qui a fait de la sécurité son principal discours, le CLSPD-R n’a été réuni qu’une seule fois !
 
✅ Nous avons voté les primes, mesures de revalorisation de la protection sociale et des régimes indemnitaires des agents municipaux.
 
✅Nous avons voté pour la généralisation des tickets restaurant pour les agents municipaux. Nous regrettons cependant que la contrepartie de cette mesure soit la fermeture du self des agents municipaux dans l’Hôtel de Ville. La Maire et M. Cuvillier ont tenté d’expliquer que ce n’en était pas la contrepartie avant de reconnaître que finalement… c’était bien la contrepartie !🤷‍♂️🤦‍♂️
 
✅🏥Nous avons voté pour les créations de postes pour le Centre Municipal de Santé. Maintenant il s’agit de s’assurer que cela rentre bien dans les faits : on se souvient de la présentation désastreuse de Mme Florence Rodde lors du conseil municipal du 27 septembre dernier 🎥👉 https://youtu.be/a_Kc_wfPJ3Q?si=KEd_9rnrN-nYl0yQ
Pour prévenir le fait d’être à nouveau face à leur responsabilité, Mmes Menhaouara et Rodde ont tenté de rejeter le retard de mise en œuvre de ces mesures que nous soutenons sur l’adjointe en charge de la #santé du mandat précédent alors que les décrets permettant ces mesures n’ont pris effet qu’après le confinement du printemps 2020, date à laquelle ils avaient pris la responsabilité des affaires de la commune. Un argumentaire crapuleux et mesquin, qui est à la hauteur des trois années perdues sous leur direction.
 
⁉️Nous nous sommes étonnés de la présentation du tableau des décisions courantes prises par la maire : encore une fois, des décisions importantes censées avoir été présentées lors du dernier conseil municipal restent inaccessibles… et surtout nous nous sommes étonnés du coût de 37000€ 💸 de la représentation de l’orchestre divertimento le mois dernier alors que cette somme aurait dû être dans le budget du Théâtre Paul Eluard - TPE - Bezons 🎭🎼 : la maire a été incapable de répondre.
 
Frédéric FARAVEL
Conseiller municipal et communautaire Gauche Républicaine et Socialiste de Bezons
Président de "Vivons Bezons, le groupe des élus communistes, socialistes & républicains"
Conseil municipal de Bezons du 13 décembre 2023 : que c'est long le mépris...Conseil municipal de Bezons du 13 décembre 2023 : que c'est long le mépris...
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11 décembre 2023 1 11 /12 /décembre /2023 14:10

J'ai rédigé pour la Gauche Républicaine et Socialiste la note ci-dessous sur la dernière proposition de casse du droit du travail de Bruno Le Maire.

Bonne lecture...

Frédéric Faravel
Conseiller municipal et communautaire Gauche Républicaine et Socialiste (GRS) de Bezons
Président de "Vivons Bezons, le groupe des élus communistes, socialistes & républicains
Animateur national du pôle Idées, formation, riposte de la GRS

Licenciements abusifs : Bruno Le Maire, ministre voyou des patrons voyous

Bruno Le Maire a indiqué dans Le Parisien dimanche 3 décembre que le gouvernement veut s’attaquer à nouveau aux droits des salariés au pas de charge, en vue du vote de la loi Pacte II prévue début 2024. « Un recours contre l’entreprise reste possible pendant 12 mois. Il est important que les salariés puissent être protégés, mais ce délai est trop long ». L’objectif du ministre de l’économie est de réduire ce délai de recours à 2 mois…

Depuis la fin des années 2000, la prescription en matière de contestation de la cause réelle et sérieuse du licenciement a déjà été drastiquement réduite. En 2008, une loi l’avait divisée par six, de 30 ans à 5 ans. Puis en 2013, une autre loi avait entériné son passage à 2 ans. Aussitôt après l’élection d’Emmanuel Macron en 2017, l’ouvrage a été remis sur le métier. Une baisse à six mois avait été initialement envisagée mais devant la levée de boucliers des syndicats, c’est le passage à un an qui avait été finalement retenu dans la réforme du Code du travail.

La proposition de Bruno Le Maire ne suscite aucun enthousiasme du côté des employeurs. Pourtant enclines à dénoncer les risques de contentieux, aucune des trois organisations patronales (Medef, CPME, U2P) n’est demandeuse d’une telle réduction des délais. Il faut dire que la succession des réformes du code du travail depuis Nicolas Sarkozy (quinquennat Hollande inclus évidemment avec les lois Macron et El Khomri) ont sérieusement déséquilibré le rapport de force en faveur du patronat. Après la création des ruptures conventionnelles en 2008, les ordonnances Macron de 2017 ont sérieusement desserré la pression judiciaire sur les employeurs, avec le plafonnement du montant des dommages et intérêts : le nombre de nouvelles affaires aux prud’hommes a baissé de 44% entre 2015 et 2022, car les salariés n’ont en réalité plus grand chose à attendre de ces instances. Procéder à un licenciement abusif – c’est-à-dire illégal ! – ne coûte plus grand chose…

L’ensemble des organisations syndicales de salariés ont dénoncé cette nouvelle sortie du gouvernement par la voix de son ministre de l’économie et nous partageons leur colère. En effet, ne pas laisser aux salariés le temps de constituer un dossier recours – deux mois, c’est trop court pour sortir de la sidération, se renseigner sur ses droits et pouvoir contester à temps – ne peut que favoriser les patrons voyous ; les cas de licenciement abusif risquent donc de se multiplier … encore.

En réalité, la remontée des chiffres du chômage inquiète le gouvernement qui voit s’éloigner l’objectif des 5% en 2027. Emmanuel Macron et ses gouvernements ont toujours été acquis à une vision idéologique du marché du travail et de l’activité économique… Récemment encore le Chef de l’État déclarait au patronat « Réveillez-vous ! » son raisonnement est à la fois transparent et parfaitement irrationnel… Emmanuel Macron et le centre libéral-autoritaire qui le soutient sont convaincus d’avoir « fait le job », « j’ai précarisé les travailleurs, j’ai flexibilisé le marché du travail, j’ai pénalisé les chômeurs, c’est à vous de nous faire passer de 7,4 à 5%. » Or la facilitation des licenciements, l’indulgence accrue pour les écarts aux codes du travail, la flexilibisation du marché du travail, tout cela ce sont des stratégies qui ont été entamées dans les années 1990 et qui ne fonctionnent pas. Elles ont en réalité donné peu de résultats et une nouvelle étape n’en donnera pas plus. La maltraitance à l’égard des salariés, la casse du droit du travail et la précarisation des travailleurs vont assurément encore dégrader le climat social, mais cela ne créera pas d’emplois, pas plus que cela n’en a créé auparavant d’ailleurs. Et cela ne peut tenir lieu d’une véritable politique industrielle qui manque toujours à la France.

Construire le plein-emploi de demain ne se fera pas en renforçant l’exploitation : non ! Nous voulons une société de citoyennes et de citoyens émancipés, fiers de ce qu’ils apportent à la société, fiers du fruit de leur travail.

Cela passe par des salaires justes, par des protections sociales et juridiques fortes, par la participation des travailleurs aux décisions économiques et par un État qui s’engage aux côtés des entreprises dans la reconquête de nos capacités productives.

Licenciements abusifs : Bruno Le Maire, ministre voyou des patrons voyous
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