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sur l'auteur

Je m'appelle Frédéric Faravel. Je suis né le 11 février 1974 à Sarcelles dans le Val-d'Oise. Je vis à Bezons dans le Val-d'Oise. Militant socialiste au sein de la Gauche Républicaine & Socialiste. Vous pouvez aussi consulter ma chaîne YouTube. J'anime aussi le groupe d'opposition municipale de gauche "Vivons Bezons" et je suis membre du groupe d'opposition de gauche ACES à la communauté d'agglomération Saint-Germain/Boucle-de-Seine.
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Gauche Républicaine & Socialiste

21 octobre 2008 2 21 /10 /octobre /2008 17:09
Toutes les motions le proclament, le congrès de Reims doit être « utile aux Français ». Or nos compatriotes sont aujourd’hui inquiets des retombées de la crise financière sur leur vie quotidienne. Impossible, dès lors, de faire l’impasse sur cette question essentielle. La faillite du modèle libéral, c’est la fin d’un cycle. Un nouveau monde émerge. La gauche a l’opportunité de dessiner les contours de celui-ci. Mais il faut le vouloir ! Pour les signataires de la motion C, les réponses à la crise doivent être au cœur de nos débats de congrès.

Nous plaidons pour un nouveau réalisme économique de gauche , pour une politique ambitieuse et inventive. 

1. Cette politique devra tout d’abord reposer sur une autre ambition européenne. Aux premiers jours de la crise, la Commission européenne a persisté dans l’erreur : elle a appelé les européens…au respect strict des critères du pacte de stabilité budgétaire ! Elle s’est inquiétée de la comptabilité de la recapitalisation de Dexia avec le droit européen en matière d’aides d'État. Austérité budgétaire et concurrence libre et non faussée : les deux mamelles modèle néo libéral. Il est temps de revendiquer clairement une vraie gouvernance économique pour l’Europe. Il est temps de mettre en pace un vrai fédéralisme budgétaire, qui permettrait de lancer un emprunt européen ou de lever un impôt pour financer une caisse de recapitalisation.

2. Il faudra également un meilleur contrôle des activités bancaires et de crédit : la lutte contre les paradis fiscaux doit venir au premier plan de notre action internationale ; leur existence facilite les transactions les plus occultes et les plus risquées, notamment grâce au secret bancaire et aux règles fiscales appliquées. Quelques décisions prioritaires : le renforcement de la directive Épargne, la création d’une nouvelle taxe financière vers les territoires qui refusent une véritable coopération fiscale et judiciaire ou la mise en œuvre d’un traité international imposant la levée du secret bancaire à la demande des autorités compétentes.

3. Il faudra ensuite agir pour modifier la répartition des richesses : la crise financière n’est pas seulement due à la prolifération de produits dérivés toxiques. Elle trahit l’épuisement du modèle américain qui a creusé les inégalités. Alors que les hauts revenus augmentent régulièrement, les revenus des classes moyennes et modestes stagnent. La crise du pouvoir d’achat et la crise du logement conduisent déjà au surendettement de nombreuses familles. Il y a une urgence sociale et un impératif économique à en finir avec la modération salariale, d’autant que les profits sont en majorité consacrés à la rémunération d’actionnaires qui nourrit les bulles spéculatives. La politique salariale doit conduire à l’indexation des salaires sur les gains de productivité et l’inflation.

4. On ne pourra échapper à la fixation des restrictions européennes au libre-échange : le libre-échange n’est pas étranger à la pression exercée à la baisse sur les salaires. Nous voulons favoriser les conditions d’une harmonisation vers le haut des normes sociales dans le cadre d’une coopération internationale. La « préférence communautaire » doit être au coeur de la politique industrielle de l’Europe, pas dans un but de protectionnisme étroit, mais pour faire payer aux producteurs « moins disant » le coût de leur dumping social.

5. Il nous faut une vision ambitieuse du développement de l'État-Stratège : le retour de l’intervention de l'État ne doit pas se cantonner à socialiser les pertes pour privatiser ensuite le bien public. Il faut que la recapitalisation du système financier soit l’occasion de définir le périmètre d’un pôle public financier stable et solide, mis au service de la politique industrielle, dans le cadre d’un développement durable.

6. Il faut enfin retrouver la voie de la justice fiscale : une réforme fiscale doit être engagée pour éviter que le financement du plan de sauvetage ne pèse sur les revenus moyens et modestes qui subissent de plein fouet la crise du pouvoir d’achat. Le bouclier fiscal doit être levé. Il faut créer un grand impôt universel et progressif sur le revenu en fusionnant l’impôt sur le revenu et la CSG. Il faut aussi rendre progressif l’impôt sur les sociétés et le moduler selon l’usage qui est fait des bénéfices.

Les signataires de la motion C ne prétendent pas avoir tout vu et tout pensé avant tout le monde. Mais nous n’avons pas non plus l’impression d’être en retard dans l’analyse de la crise et la formulation de réponses politiques. Rien ne serait pire pour le PS que son action se confonde avec celle de ceux qui veulent renflouer un système. Il est l’heure de reprendre un monde d’avance.
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20 octobre 2008 1 20 /10 /octobre /2008 14:27

Benoît Hamon en grande discussion avec Christophe Borgel et Philippe Dariulat

Benoît Hamon au milieu de la foule

Benoît Hamon répond à la presse (écrite ?)

Pascal Cherki est là aussi

Fanny Boyer harangue les rangs des socialistes

Comme quoi on peut manifester et avoir de belles lunettes comme Fanny...

Gérard Filoche

Bruno Julliard en pleine conversation avec Benjamin Vételé (Michaël Parpillat, en casquette à droite)

Bernard Mathonnat regarde défiler les syndicats

Bernard Mathhonat en compagnie de Pascale Didine

Matteo fait rire Pascale avec sa corne de brume et son ballon

Matteo en tête du cortège est très fier d'exhiber sa corne de brume

La preuve...
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16 octobre 2008 4 16 /10 /octobre /2008 09:30
alors que j'étais en réunion de section mardi soir, pour la présentation des motions du congrès, notre camarade qui faisait l'animateur de soirée, nous a sympathiquement égréné les scores du match France-Tunisie au cours de la soirée. J'aurais eu bien du mal à imaginer l'emballement médiatique qui s'est déroulé depuis mercredi matin.

La Marseillaise a été sifflée par une grande partie du public du Stade de France. Je ne partage bien entendu pas la méthode et je ne discuterai même pas de l'opportunité d'un tel acte dans une manifestation sportive. Mais que dire des réactions politiques qui ont suivi ?
On frôle purement et simplement le racisme et le relent de colonialisme dans la bouche de Lionel Lucca ou dans celle du ministre Bernard Laporte. L'un entonne l'air du "La France tu l'aimes ou tu la quittes" si cher au Front National, l'autre proposait de ne plus faire de matchs internationaux avec les pays anciennement colonisés ou sous protectorat français en région parisienne, le public de province offrant sans un profil plus "sain" (sic.).
Ces propos ont été entendus et relayés puisque il semblerait que Roselyne Bachelot ajourne sine die les matchs contre les équipe du Maghreb... consternant !

François Fillon proposait mercredi matin sur RTL d'annuler la rencontre à toutes les occasions où l'hymne national serait sifflé et insulté ; c'est la solution choisie par l'Elysée par communiqué. Ainsi donc Nicolas Sarkozy, président de la République et de tous les Français, a décidé de faire évacuer les tribunes de tout stade soumis aux sifflets. Outre que je doute qu'une telle mesure puisse réellement être mise en application sans mouvement de foule et sans violence, ce qui implique vraisemblablement que les discours du premier ministre et du président de la République resteront lettre morte  (sauf à vouloir jouer aux pompiers pyromanes), cette sanction bête et méchante ferme la discussion sans que jamais les causes de la situation qui pose problème aujourd'hui soit évoquée. Et ne pas en évoquer les causes permet de ne pas y rechercher les solutions, ou d'y proposer des réponses inadaptées ou cache sexe.
Jean-François Copé en effet ce matin sur France Inter dénonçait le fait qu'on avait baissé la garde sur les valeurs nationales, l'éducation au respect de la nation (et des symboles qui lui sont associés), et que dans sa commune ça llait mieux sur ce terrain parce qu'il faisait de la pédagogie... donc il suffirait de faire un grand plan com' pour insuffler à la population que la Nation et La Marseillaise c'est merveilleux et tout irait mieux : bourrons le mou à tout le monde et tout ira bien ...

C'est un peu court jeune homme !
On ne peut aimer une nation et ses symboles que si l'on estime que cette nation traite l'ensemble de ses citoyens de la même manière. C'était le message de la République, Liberté, Egalité, Fraternité. Nous ne pouvons constater que les discours sont aujourd'hui loin de la réalité et que le combat républicain voire révolutionnaire dans le bon sens du terme reste parfaitement d'actualité.
Attention, siffler La Marseillaise, ce n'est ni républicain, ni révolutionnaire, c'est un peu idiot, c'est effectivement choquant pour une majorité de la population qui se sent offensée. Mais c'est avant tout une réaction de colère face à un Etat, une Nation, un gouvernement et une majorité parlementaire, qui traite une partie de la population et une partie du territoire national comme des citoyens de seconde zone, dénoncés en permanence comme fauteurs de troubles actifs ou potentiels ("classes dangereuses", concept en retour de flamme...), et comme des zones de relégations. Ces populations - nos concitoyens - et ces territoires subissent de plein fouet une discrimination raciale et géographique, qui accroît les difficultés économiques et sociales les Français rencontrent par ailleurs. Le comportement d'une partie des agents et de représentants de l'Etat à leur encontre confinent à l'irrespect quande ce n'est pas tout simplement de la violence d'Etat. Le sort des sans-papiers est une autre résonnance du comportement de l'Etat avec les populations qui sont considérées par l'UMP comme allogènes. Le fait d'être contrôlé au faciès plusieurs par jour fait sans doute craindre à certains que ce ne soit qu'un avant-goût avant un traitement comparable à celui subit par les immigrés "clandestins".
Comment dans ces conditions ne pas en vouloir à une nation à laquelle on est censé appartenir et qui se comporte avec vous et vos voisins comme elle le faisait autrefois avec les populations colonisées ?

Alors que la crise financière et économique place le gouvernement de Sarkozy et Fillon dans une situation délicate, se retrouvant en contradiction totale avec les annonces de la campagne électorale, avec la politique de dérégulation qu'ils poursuivent (La Poste, code du travail, 35h, etc.) et les mesures qui sont nécessaires. La droite une fois de plus use de la question nationale et de l'identité nationale pour détourner l'attention sur les problèmes majeurs de la société française. Un bonne louche de valeur morale et nationale, bien caricaturées, évitera à ce gouvernement qu'on lui pose trop de questions sur la violence économique et sociale qu'il fait subir à la population. Il espère même grâce à cela trouver des soutiens parmi ceux qui souffriront le plus de sa politique, en flattant les bas instincts qui existent dans une bonne partie des catégories populaires (comme chez tout le monde d'ailleurs).

Je concluerai en paraphrasant Didier Porte qui ce matin sur France inter dénonçait comme véritable insulte à la Nation le fait que nos gouvernants nous prennent tous pour des imbéciles.

Frédéric FARAVEL
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9 octobre 2008 4 09 /10 /octobre /2008 09:45
je trouve complètement décalé le satisfecit que Martine Aubry vient de donner à Sarkozy sur son action internationale. D'abord parce qu'il ne cherche qu'à maintenir le système financier et bancaire dans les grandes lignes et qu'il ne réussit nullement une véritable coordination européenne.
Son action reste globalement orientée par une pensée libérale et conservatrice, comme l'indique l'annonce de Fillon de revendre toute entreprise nationalisée dans le cadre de la crise une fois qu'elle sera remise sur les rails, plutôt que d'en faire un nouveau levier de l'action publique à long terme.
FRED

Aubry : Sarkozy apporte «de bonnes réponses» à la crise
S.L. (lefigaro.fr) avec AFP - 08/10/2008

La maire de Lille estime que le PS doit «accompagner» le chef de l'Etat dans son action, mais demande plus de contreparties de la part des banques.

Ce n'est pas «l'union nationale» réclamée en vain par François Fillon pour faire face à la crise financière, mais ça y ressemble : Mardi soir sur France 3, Martine Aubry a décerné un satisfecit aux décisions de Nicolas Sarkozy face à la crise financière.

«Les réponses» apportées par le chef de l'Etat «pour garantir les dépôts des Français et pour agir chaque fois qu'une banque est en difficulté sont les bonnes réponses», a expliqué la maire de Lille et candidate à la succession de François Hollande à la tête du PS.

Pour elle, «lorsqu'il y a crise comme c'est le cas aujourd'hui, le président de la République agit. Il agit dans l'urgence». Le PS, en tant que «parti républicain responsable», doit alors «l'accompagner dans cette action».

Martine Aubry a cependant des revendications : elle souhaiterait «que les banques à qui on prête beaucoup d'argent aujourd'hui, qui sont celles qui ont utilisé ce système, puissent rembourser quand ça ira mieux».

Aubry veut «un changement de système»

Autre demande : «qu'il y ait des réponses plus coordonnées au niveau européen, à la fois sur le plan financier, et pas seulement les nouvelles règles qui vont être mises en place pour réguler le système, mais aussi sur la coordination des politiques économiques».

Sur ce point, la maire de Lille diverge de Nicolas Sarkozy, qui «est mal placé» selon elle pour cela, puisqu'il ne parvient pas à relancer l'économie en France.

Mercredi matin, Martine Aubry a plaidé sur LCI pour un «changement de système» : «il faut remettre l'économie réelle avant la finance, une meilleure redistribution des richesses dans notre pays et dans le monde». Elle réclame par ailleurs une loi sur les parachutes dorés et non pas «la bonne grâce des chefs d'entreprises». Ces parachutes dorés devraient d'ailleurs être taxés «comme les salaires, ce qui n'est pas le cas aujourd'hui».

A quelques semaines du congrès du PS, Martine Aubry a par ailleurs insisté sur ce qui l'oppose au favori pour le fauteuil de premier secrétaire, Bertrand Delanoë : «Lui, il dit ‘il faut relancer l'économie par l'investissement', moi je dis, il faut le faire par le pouvoir d'achat. Lui, il dit ‘je suis pour le libre échange dans tous les domaines', moi je préfère un juste échange, pour aider les pays du sud mais aussi pour garantir nos activités et éviter nos licenciements».

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8 octobre 2008 3 08 /10 /octobre /2008 16:38

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 Le Parti socialiste n’est plus à un paradoxe près. L’assemblée générale de présentation des motions en vue du congrès de Reims devant un millier de  militants de la fédération de Paris, mardi 7­octobre à la Mutualité, aurait dû consacrer la suprématie du maire de Paris sur son propre terrain mais c’est Benoît Hamon, premier signataire avec Henri Emmanuelli de la motion dite «de la gauche du PS» qui a réveillé une réunion plutôt morne. Vainqueur à l’applaudimètre grâce surtout aux «jeunes socialistes» venus en masse, le député européen a été le seul à revendiquer un changement radical d’orientation du PS, face à une crise financière, a-t-il reconnu, «que nous n’avions pas prévu aussi brutale ni aussi violente».

«Le 17­novembre au matin [soit au lendemain du congrès de Reims] quelque chose aura-t-il changé au PS ou aurons-nous une impression de déjà vu et de déjà entendu?» a interrogé M.­Hamon. Pour faire face à «un authentique renversement de cycle» l’ex cofondateur du Nouveau parti socialiste (NPS) préconise «un nouveau réalisme de gauche» et propose la constitution «d’un pôle financier public et européen». Les applaudissements ont nettement débordé les rangs des jeunes du MJS lorsqu’il a dénoncé, à propos du plan Paulson voté par le Congrès américain pour voler au secours des banques, «une forme de socialisation des pertes, une grande loi d’amnistie et la possibilité, pour ceux qui vont en bénéficier, de recommencer comme avant».

Contre-pied

Bertrand Delanoë a de bonnes chances d’être majoritaire dans la capitale, lors du vote des militants sur les motions, le 6­ novembre. Dix-huit des vingt-six secrétaires de section de la capitale ont signé sa motion et le ralliement de Pierre Moscovici a convaincu la quasi totalité des strauss-kahniens parisiens de le rejoindre. Reste que le maire de Paris qui, il y a quelques mois, se revendiquait «socialiste et libéral» paraît pris à contre-pied par la nouvelle donne internationale. «La crise du capitalisme financier nous rappelle la pertinence du socialisme, s’est-il borné à déclarer, mardi, à la Mutualité. Elle nous rappelle que nous sommes internationalistes et que c’est le moment où jamais d’être Européens, d’imposer de la régulation et des règles». M.­Delanoë s’est ensuite replié sur les thèmes bien balisés grâce auxquels il espère creuser l’écart avec sa principale concurrente Ségolène Royal: les alliances (avec le centre et l’extrême-gauche) et l’organisation du parti.

Vincent Peillon, qui s’exprimait au nom de l’ex-candidate à l’élection présidentielle, n’a pas non plus abordé de front la crise internationale et les moyens d’y faire face. Le seul débat qui vaille a déclaré le député européen, est celui «de la doctrine, du projet et des idées». Il en a fixé les trois orientations «majeures» à ses yeux­: «une stratégie économique de croissance avec un nouveau modèle de développement», «une réorientation de la construction européenne» et «une refondation républicaine». Enfin, la première vice-présidente de la région Ile-de-France, Marie-Pierre de la Gontrie, au nom de la motion de Martine Aubry, a rejeté «toute idée d’union nationale». «Ce moment de rupture majeure peut être le moment des socialistes» a-t-elle ajouté en précisant: «si nous sommes capables de le capter». C’est effectivement une bonne définition du défi que le PS doit relever.

Christine Garin

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7 octobre 2008 2 07 /10 /octobre /2008 12:23
éclatante démonstration dans cet article : les 3 motions issues de la majorité sortante du Parti socialiste seront incapables de répondre aux enjeux de la crise en cours, et donc de restaurer la confiance avec les citoyens et de ramener la gauche au pouvoir.
FRED

Les gauches européennes victimes collatérales de la crise financière
LEMONDE.FR | 06.10.08 | 14h54

a social-démocratie européenne n'était déjà pas en forme. Il y a 10 ans à peine, elle était au pouvoir à Londres, Paris, Berlin et Rome. Le mini-sommet de crise réuni par Nicolas Sarkozy à l'Elysée samedi 4 octobre donne la mesure du reflux : seul Gordon Brown y représentait encore un travaillisme affaibli par l'usure du pouvoir. Avec l'Espagne et le Portugal, la Grande-Bretagne est la dernière survivante de l'"Europe rose".

Or le séisme qui ébranle le capitalisme financier et l'économie mondiale risque fort d'aggraver la panne dont souffre le socialisme européen. Le paradoxe est complet : cette crise du libéralisme mondialisé devrait offrir à la gauche l'occasion de sortir de son blues et de relever la tête. Ne plaide-t-elle pas depuis toujours pour la défense de l'Etat-providence, pour le retour de l'Etat, pour la régulation des marchés financiers, pour une politique européenne plus volontariste et pour une gouvernance mondiale plus rigoureuse. Elle devrait triompher ; elle apparaît encore plus inaudible, comme tétanisée. Pour trois raisons.

Primo, la crise asphyxie chaque jour un peu plus la croissance européenne, déjà molle depuis des années. Les politiques de redistribution et de solidarité (retraites, sécurité sociale, assurance-chômage, etc.) qui sont au cœur du modèle social-démocrate vont être encore plus menacées.

Secundo, une droite décomplexée est à l'offensive dans la plupart des pays européens. Depuis quelques jours, qui sont les procureurs les plus virulents de la folie des marchés et les avocats les plus énergiques du retour de la puissance publique ? Nicolas Sarkozy et Silvio Berlusconi, pourtant chantres, il y a peu, du libéralisme le plus débridé !

Enfin, et c'est l'essentiel, la gauche ne propose pas de modèle alternatif. Ecartelée entre la défense du modèle d'hier qui apparaît conservatrice et le renoncement idéologique qui est vécu par beaucoup de ses électeurs comme un reniement, elle ne parvient pas à inventer la social-démocratie du XXIe siècle. D'autant plus incapable d'engager cette bataille intellectuelle qu'elle est minée par des querelles de chefs (et pas seulement en France), elle risque de laisser le champ libre à une gauche radicale et anti-capitaliste, mais qui a renoncé depuis belle lurette à l'exercice du pouvoir.

Pour les citoyens européens qui n'ont pas renoncé aux valeurs progressistes d'égalité, de solidarité et de justice, les temps sont durs.

 

Gérard Courtois
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2 octobre 2008 4 02 /10 /octobre /2008 14:40
La belle affaire... Jean-Marc Rouillan a été libéré de manière conditionnelle après avoir purgé plusieurs dizaines d'années pour l'assassinat du patron de Renault.
Action directe camouflait derrière un pseudo-discours révolutionnaire des pulsions meurtrières. Pensiez-vous sérieusement que 1- Jean-Marc Rouillan ait pu abdiquer ses "convictions" en prison 2- que la prison ait à un quelconque moment cherché ou pu réparer les pulsions criminelles du personnage ?
Alors pourquoi s'étonner des propos de celui qui prétend rejoindre le NPA de Besancenot ? Le Parquet en le libérant savait parfaitement que rien n'avait changé chez lui.
On nage donc dans l'hypocrisie. Besancenot est peut-être aujourd'hui un peu gêné de ce raccourci historique qui le renvoit au passé ultra-violent d'une certaine extrême gauche, mais cela passera vite avec l'écume des vagues.
Fred
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30 septembre 2008 2 30 /09 /septembre /2008 09:31
Médiapart titrait ces derniers jours qu'avec le dépôt des 6 motions soumises au vote des militants socialistes pour le congrès de Reims, ces derniers pouvaient commencer à y voir plus clair. Rien n'est moins sûr...
En effet, bien que grosso modo, 4 textes majeurs soient en lice qui dessinent un éventail assez lisible des débats du parti socialiste - avec une droite plébiscitaire, un centre-droite providentiel, un centre-gauche accommodant, et une gauche réunifiée - plusieurs zones d'ombres importantes rendent l'issue du congrès incertaine ; l'une tient à des défauts d'organisation, l'autre aux postures adoptées par plusieurs protagonistes de ce congrès.

On ne dira jamais assez l'incertitude suprême qui pèse sur le vote du 6 novembre (puis sur celui du 20, avec l'élection des premiers secrétaires). A-t-on jamais vu à ce point une organisation politique européenne, un parti de gauche gouvernementale, être aussi peu sûr du corps électoral qui sera en mesure de se réunir le soir du vote ? Aujourd'hui, seuls moins de 150 000 adhérents sont à jour de leurs cotisations (ils devront de toutes celles précédant l'année 2008, celle-ci comprise). Mais c'est presque une centaine de milliers supplémentaire qui sont en capacité de venir payer jusqu'au soir du 6/11 leurs cotisations 2007 et/ou 2008 pour voter sur les motions. On comprendra aisément qu'entre 150 000, 200 000 ou 230 000, nous n'avons plus le même corps électorale et plus le même parti, en tout cas des résultats assez aléatoires ou difficilement prédictibles.
Plusieurs dizaines de milliers d'adhérents "low cost", comme certains les ont surnommés, ont été radié ces derniers mois ; il s'agit de tous ceux qui avaient adhéré lors des 3 premiers trimestres de 2006, qui sont juste venus pour la désignation présidentielle en novembre et que les autres militants n'ont plus vu nulle part depuis (pas même parfois durant la campagne présidentielle). Parmi les "nouveaux adhérents", certains ont eu une apparition par épisode dans les sections et constituent ce volant incertain qui pourraient modifier profondément le corps électoral ; parmi ceux des nouveaux adhérents qui ont décidé de s'impliquer dans la vie de leur section, il semblerait qu'ils se soient assez bien intégrés et qu'ils se posent les mêmes questions que les autres militants, chez eux comme chez les "vétérans", Ségolène a perdu une bonne partie de son aura ; mais chez les nouveaux adhérents nomades il est fort probable que cette aura soit restée entière, que les débats corrosifs des sections, que la formation militante en somme, n'aient eu aucun effet sur leur réflexion politique. Le fait de remplir le Zénith n'est pas anodin ; on voit bien que cet évènement qui tenait plus de lieu de grand messe que d'un rendez-vous politique n'est pas un rassemblement de militants mais de groupies : ce sont ces groupies qui peuvent aujourd'hui revenir par milliers pour se mettre à jour le 6 novembre et modifier de 1 à 5 ou 6 points les résultats du congrès, pour peu que les réseaux Désirs d'avenir relaient efficacement un nouvel appel à la mobilisation de la madonne du Poitou.

Plus grave, à mon sens, c'est le bal des hypocrites auquel redonne lieu cette phase cristallisée du congrès. Les clivages d'avant les motions semblaient se dessiner clairement ; le dépôt des motions présente dans cette logique, des attelages qui finalement ne tiennent pas tant de la "carpe et du lapin" que l'on pourrait le défendre.
Sur le temps, quand on regarde les positions défendues par les uns et par les autres dans le parti et devant l'opinion, les rapprochements sont assez évidents :
  • "La Ligne Claire" rejoint Ségolène Royal, donnant ainsi corps à une aile droite assez puissante dans le PS, bien que les soutiens de la présidente du conseil régional du Poitou-Charentes soient plus hétéroclites (et parfois motivés par ce que certains pensent être un accélérateur de carrière politique). Mais rien d'incohérent aujourd'hui à voir se rassembler Gérard Collomb, Julien Dray, François Rebsamen, Manuel Valls, Ségolène Royal ou Jean-Louis Bianco : ils défendent tous des positions libérales, sécuritaires et proposent bon an mal an l'instauration du centralisme démocratique au sein du PS ;
  • l'attelage construit derrière Bertrand Delanoë restaure peu ou prou l'axe jospino-rocardien, post-congrès de Rennes, dans une optique sociale-libérale libertaire, mais qui manque sacrément de cette nécessité de rénovation au sein du Parti socialiste. Cela se traduit par le ralliement de François Hollande, marque de la continuité et de l'immobilisme portés par cette motion A, alors même que le futur ex-premier secrétaire se découvre un défenseur d'un politique de l'offre en matière d'économie ;
  • Derrière Martine Aubry, se rassemblent ceux que la présidentialisation du parti, l'abandon des valeurs généreuses de la gauche par la majorité des responsables du PS rebutent, mais qui rechignent à franchir le pas d'une véritable rupture politique ;
  • Enfin, la motion menée par Benoît Hamon présente aujourd'hui une cohérence forte dans le développement de sa réflexion économique, politique et internationale, propose effectivement de réancrer à gauche l'orientation du PS, d'influence pour cela la future majorité du parti. Sur ce projet pour la première fois, c'est toute la gauche du parti qui s'est rassemblée et s'organise autour des orientations et de la candidature de Benoît Hamon (ce qui nous évite au passage certaines postures excessives de Jean-Luc Mélenchon).
Pour autant, plusieurs éléments viennent brouiller le débat du congrès socialiste. La force et la brutalité de la crise financière internationale, ses inévitables conséquences économiques et sociales, imposent une révision profonde des dogmes néo-libéraux jusqu'ici acceptés au coeur de la gauche. Ainsi depuis plusieurs semaines, Ségolène Royal développe un discours entre populisme et gauchisme, redécouvrant les bienfaits d'une "lucidité radicale", mais qui ne peut cacher ses prises de positions contre la généralisation des 35 heures ou contre le fait d'agir sur le levier du smic, ou encore sur des positions sociétales plus inquiétantes (carte scolaire ou délinquance...) ; il serait malheureux que cette posture pragmatique masque les positions de fond de l'ancienne candidate à l'élection présidentielle qui partage dans les grandes lignes les propositions autoritaires, sécuritaire, féodales et néo-libérales des barons locaux de la "Ligne Claire", déjà rassemblées dans ce que BHL avait qualifié conception de "la société comme une sorte de pensionnat généralisé".
La même hypocrisie habite les manoeuvres de la motion A ; Bertrand Delanoë prône voici quelques mois un socialisme forcément libéral, il met en oeuvre à Paris le service d'accueil minimum en temps de grève des enseignants, François Hollande prône une politique économique de l'offre, Dominique Lefebvre défend régulièrement des positions extrêmement libérales économiques et socialement, Michel Rocard en appelle à la collaboration entre gauche réformiste et "droite intelligente"... mais Harlem Désir prônait le 19 septembre à Auvers-sur-Oise - et je suppose dans toutes les réunions de présentation de contribution et de motion - qu'il faut renforcer la régulation financière et restaurer le rôle de la puissance publique !?! quelle imposture !
Enfin, la posture qui m'inquiéte c'est le choix stratégique opéré par les fabiusiens dit de recentrage. Les proches de Laurent Fabius ont cherché en priorité un accord avec les amis de Jean-Christophe Cambadélis, derrière la candidature de Martine Aubry, plutôt que de tenter cette même opération avec le soutien de responsables et militants proches de leurs positions politiques, à savoir les contributions "reconquêtes" et "changer!". Visiblement pour les lieutenant de Laurent Fabius, il ne fallait pas se laisser enfermer à gauche ; selon "la gauche doit être le centre du parti" : résultat ils font du centrisme plutôt que remettre la gauche au centre du parti. Ils ont préféré un accord avec des camarades récemment convertis aux bienfaits de la régulation plutôt que se renforcer derrière Martine Aubry (qui a fait le même calcul) avec Benoît Hamon et Marie-Noëlle Lienemann. Ce choix tactique risque de leur coûter cher et de permettre à Bertrand Delanoë d'arriver en tête des motions du congrès. Elle fait également reculer la crédibilité de ceux qui disaient vouloir un congrès sur le fond et sur les idées.

Frédéric Faravel
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29 septembre 2008 1 29 /09 /septembre /2008 13:56

Hamon : "Le Modem ne sera jamais un partenaire du PS"

NOUVELOBS.COM | 28.09.2008 | 18:08

Invité des forums de nouvelobs.com, l'un des candidats à la direction du Parti socialiste, à la tête d'une motion pour le Congrès de Reims, a balayé l'éventualité d'une alliance avec le parti de François Bayrou pour l'élection présidentielle de 2012.

Benoît Hamon (Sipa)

Invité des forums de nouvelobs.com, vendredi 26 septembre, Benoît Hamon, candidat à la direction du Parti socialiste et député européen, a balayé l'éventualité d'une alliance avec le Modem de François Bayrou pour la prochaine élection présidentielle de 2012, affirmant que "le Modem ne sera jamais un partenaire du PS".
"A propos des alliances, je suis favorable au rassemblement de la gauche", a répondu Benoît Hamon, interrogé sur un rapprochement du Parti socialiste avec le Modem. "Le reste m´apparait hasardeux électoralement et inacceptable politiquement", a également affirmé celui qui présente l'une des 6 motions socialistes, "Un monde d'avance", pour le Congrès de Reims.

Peyrelevade dans le viseur
"Quand on évoque le Modem, sachons au moins de quoi on parle", a-t-il poursuivi. "Le Modem a un vice-président en charge des questions économiques, Monsieur Peyrelevade, qui propose ni plus ni moins que d´administrer à la France un véritable plan de rigueur caractérisé par le transfert de 5 points de PIB des ménages vers les entreprise", a-t-il ensuite expliqué.
"Il ne sert à rien d´en dire davantage", a-t-il conclu avant de lancer que "le Modem ne sera jamais un partenaire du PS".

Déficit de popularité
Questionné par ailleurs sur son déficit médiatique par rapport aux autres prétendants à la succession de François Hollande (Bertrand Delanoë, Ségolène Royal et Martine Aubry), Benoît Hamon a déclaré que c'était "une difficulté incontestable".
"Je ne nie pas que dans certaines rédactions, la motion et le courant de pensée que je représente sont systématiquement caricaturés et minorés", a-t-il expliqué, estimant que "le référendum de 2005 n´a rien changé".
Le député européen a cependant jugé que sa "candidature au poste de Premier secrétaire devrait en partie combler ce déficit" même s'il ne peut "pas empêcher certains médias et journaux de faire leur choix".
"J´ai récemment été invité à Mots croisés [une émission politique en 2ème partie de soirée, ndlr] sur France 2", a-t-il ensuite rappelé, précisant que "France 3 ou Canal+ (lui) ont régulièrement ouvert leur antenne".

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28 septembre 2008 7 28 /09 /septembre /2008 13:00
Chères camarades, chers camarades,

Lors du conseil national du 23 septembre, nous avons déposé notre motion, qui sera intitulée «Un monde d'avance : reconstruire l'espoir à gauche».
Il est important de noter et de faire savoir que celle-ci représente déjà un premier rassemblement significatif des courants d'idée du PS (7 contributions, sur les 21 déposées) :

    •     Reconquêtes (Benoît Hamon et Henri Emmanuelli)
    •     Changer ! (Marie-Noëlle Lienemann, Paul Quilès et Emmanuel Maurel)
    •     D'abord, redistribuer les richesses (Gérard Filoche)
    •     Debout la Gauche (Marc Dolez)
    •     Réinventer la gauche (Jean-Luc Mélenchon)
    •     Urgence sociale (Pierre Larrouturou)
    •     Et si le parti restait socialiste (Jacques Fleury)

Le premier signataire de notre motion sera Benoît Hamon. Nous travaillons désormais avec l'ensemble de celles et ceux qui ont signé notre texte. Nous vous le communiquons dans ce mail et nous vous donnerons des informations sur la campagne que nous entendons mener pour rassembler un grand nombre de socialistes autour de nos idées.


Dans cette logique, nous vous invitons
Vendredi 3 octobre 2008
à 20h45

à une assemblée générale de présentation de la motion C, pour débattre avec nous, prendre parti et faire avancer nos propositions auprès des militants socialistes.
Salle de l'Orangerie
Parc des Mézières, avenue de l'Europe
à Eaubonne

(en face de la Poste principale d'Eaubonne)

Nous t'adressons nos amitiés socialistes.

Bernard Angels (sénateur, maire d'Écouen), Charlotte Brun (conseillère régionale, adjointe au maire d'Écouen, CN), Didier Dague (adjoint au maire et secrétaire de section de Courdimanche), Jacqueline Ferret (Franconville, commission des conflits), Frédéric Faravel (secrétaire de section de la Plaine de France, BF), Christian Gourdet (Argenteuil), Bernadette Guichard (conseillère municipale de Persan, Haut Val-d'Oise, CF), Emmanuel Maurel (conseiller régional, Haut Val-d'Oise, BN), Xavier Morin (conseiller municipal d'Argenteuil, BF), Adélaïde Piazzy (1ère adjoint au maire et secétaire de section de Montmorency, BF), Patrice Richard (adjoint au maire et secrétaire de section de Gonesse), Fabien Roussel (adjoint au maire d'Eaubonne, BFA), Pierre Valéry (conseiller municipal et secréaire de section de Saint-Gratien), Michel Van Rensbergen (adjoit au maire de Méry-sur-Oise)…

Contacts :
Frédéric Faravel : 06 79 67 98 52 -  fredericfaravel@orange.fr
Emmanuel Maurel : 06 88 01 63 56 - emmanuelmaurel@yahoo.fr
Bien entendu, vous pourrez obtenir d'autres informations sur le blog u groupe politique "Réinventer la Gauche Val d'Oise", relais de "Reconquêtes" dans le département : http://reinventerlagauche95.over-blog.org/
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