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Contribution thématique au congrès national de Dijon
présentée par Nouvelle Gauche, 18 janvier 2003
Les dernières campagnes électorales ont laissé à tous les militants de gauche qui les ont faites un goût amer. Parce que notre camp a été balayé, sans doute. Mais surtout parce que nous avions l’impression de ne même pas intéresser nos interlocuteurs. Les réunions publiques et les diffusions de tracts s’enchaînaient. Le malentendu durait. Des candidats et des militants s’efforçant de convaincre. Des électeurs ne s’intéressant qu’à ce que leur vote pourrait leur rapporter à eux. Plus personne pour restituer ses difficultés dans un contexte global, pour se revendiquer d’un camp ou d’une classe.
Nous avons récolté, sans doute, ce que nous avons nous-même semé : individualisme et scepticisme. Si bien que le bilan de la gauche n’a été lu qu’à l’aune des profits individuels qu’il a pu dégager pour chacun.
Cet éclatement de la demande sociale auquel nous avons voulu prêter les vertus d’une autonomie synonyme d’émancipation individuelle, est en fait le produit venimeux de la libéralisation culturelle de la société. Elle s’accompagne d’une culture délétère du non-conflit, du « zéro risque » ; d’accord pour le progrès collectif, tant qu’il ne me nuit pas, et surtout qu’on ne me demande pas de me battre pour le faire avancer… tel est le nouveau mot d’ordre de ceux qui ne pensent leur rapport à la société que sur le mode de la consommation...
[...]
Lire la suite : batailleculturelle.rtf
Les dernières campagnes électorales ont laissé à tous les militants de gauche qui les ont faites un goût amer. Parce que notre camp a été balayé, sans doute. Mais surtout parce que nous avions l’impression de ne même pas intéresser nos interlocuteurs. Les réunions publiques et les diffusions de tracts s’enchaînaient. Le malentendu durait. Des candidats et des militants s’efforçant de convaincre. Des électeurs ne s’intéressant qu’à ce que leur vote pourrait leur rapporter à eux. Plus personne pour restituer ses difficultés dans un contexte global, pour se revendiquer d’un camp ou d’une classe.
Nous avons récolté, sans doute, ce que nous avons nous-même semé : individualisme et scepticisme. Si bien que le bilan de la gauche n’a été lu qu’à l’aune des profits individuels qu’il a pu dégager pour chacun.
Cet éclatement de la demande sociale auquel nous avons voulu prêter les vertus d’une autonomie synonyme d’émancipation individuelle, est en fait le produit venimeux de la libéralisation culturelle de la société. Elle s’accompagne d’une culture délétère du non-conflit, du « zéro risque » ; d’accord pour le progrès collectif, tant qu’il ne me nuit pas, et surtout qu’on ne me demande pas de me battre pour le faire avancer… tel est le nouveau mot d’ordre de ceux qui ne pensent leur rapport à la société que sur le mode de la consommation...
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