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sur l'auteur

Je m'appelle Frédéric Faravel. Je suis né le 11 février 1974 à Sarcelles dans le Val-d'Oise. Je vis à Bezons dans le Val-d'Oise. Militant socialiste au sein de la Gauche Républicaine & Socialiste. Vous pouvez aussi consulter ma chaîne YouTube. J'anime aussi le groupe d'opposition municipale de gauche "Vivons Bezons" et je suis membre du groupe d'opposition de gauche ACES à la communauté d'agglomération Saint-Germain/Boucle-de-Seine.
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Gauche Républicaine & Socialiste

21 juillet 2022 4 21 /07 /juillet /2022 14:40
La Poste fait passer le timbre rouge au numérique intégral : quand on montre la Lune, l'idiot regarde le doigt

En janvier 2010, dans un froid glacial, aux côtés de camarades socialistes et communistes à Persan dans le Val-d'Oise j'ai passé une matinée (avant quelques autres moins froides) à faire signer une pétition nationale pour exiger avec les syndicats que La Poste ne devienne pas une Société Anonyme (même avec 100% de capitaux publics)... Le passage au statut de SA n'est en fait qu'une accélération de la dégradation engagée depuis sa transformation à partir de 1991 en établissement public industriel et commercial (EPIC). Lorsque François Hollande a été élu président de la République l'engagement du PS de rendre à La Poste sont statut antérieur avait évidemment été oublié avant même le début de la campagne électorale.

La disparition physique du timbre rouge qui devient numérique n'est que la partie émergée de l'iceberg, celui de l'évanouissement progressif de la conscience de Service Public de l'entité... alors ne nous y trompons pas, parmi les postiers (il y en a encore quelques 245.000 - chiffre rapport d'activité 2021) - qu'ils soient facteurs, manutentionnaires ou administratifs, qu'ils soient cadres moyens ou supérieurs ou employés, fonctionnaires ou salariés de droit privés - des dizaines de milliers d'entre eux qui sont très attachés aux missions de service public de La Poste, y compris chez certains cadres dirigeants (je parie sur une proportion plus faible dans cette catégorie) : le service universel postal, la contribution à l'aménagement du territoire, le transport et la distribution de la presse et l'accessibilité bancaire.

Mais soyons honnêtes l'Etat actionnaire réduit chaque année la dotation qu'il verse à la société et exige une discipline financière calquée sur le marché et les logiques du privé toujours plus forte. Différentes institutions d'Etat pestent d'ailleurs, considérant que la réduction des effectifs de l'entreprise n'est pas assez rapide. La Poste diversifie ainsi ses activités pour tenter de trouver des nouvelles ressources, nouvelles activités qui s'éloignent toujours du "cœur de métier" de l'entité et des missions de service public, ce qui implique ces dernières prennent de moins en moins d'importance dans la culture d'entreprise de nombre de ses cadres. Il faut aussi rappeler que le courrier, en France comme dans toute l'Europe, s'est effondré : sa distribution n'a jamais été rentable, elle ne le sera jamais, elle sera toujours moins. Et l'explosion du "marché" du colis ne compense pas économiquement - dans ce contexte, Amazon.fr est tout à la fois le pire concurrent de La Poste et son premier client. La réduction du nombre de bureaux de Poste, leur disparition dans de nombreux territoires ruraux ou leur insuffisance dramatique dans la plupart des quartiers populaires est la directe conséquence du changement de logique imposé par l'Etat à La Poste. N'oubliez pas que c'est La Poste qui distribue une bonne partie des subsides du RSA, regardez les queues terribles en début de mois, pensez aux calvaires qu'ont vécu les allocataires pendant la crise sanitaire quand un bureau était fermé car un agent - un seul - était contaminé et qu'ils devaient faire plusieurs km pour rejoindre un autre bureau et faire la queue avec 10 fois plus de monde où ils avaient plus de risques encore de se contaminer - c'est arrivé à Bezons au plus fort de la crise... et le bureau de la Rue des Frères-Bonneff n'est toujours pas suffisant et la SA n'a rien à proposer à la collectivité (qui n'a rien à proposer à la population et refuse le projet de Vivons Bezons d'une agence postale communale - faute de grives on mange des merles). Le rattachement à La Poste de la CNP Assurances initiée en 2018 est le symptôme le plus caricatural du changement de nature de l'entité.

Ce n'est pas tenable ! Les postiers sont placés en permanence dans une schizophrénie économique et institutionnelle permanente. Il faut mettre un terme à cette situation : il faut renationaliser.

Les quatre missions de services - le service universel postal, la contribution à l'aménagement du territoire, le transport et la distribution de la presse et l'accessibilité bancaire - doivent sortir de la société anonyme et redevenir La Poste, sous un statut de service public direct - administration publique ou à défaut EPIC - et l'Etat devra assumer intégralement son financement au niveau nécessaire pour restaurer un service public décent sur tout le territoire... Le reste des activités pourra rester une SA, elle changera de nom et qu'importe si le capital n'y est plus totalement public.

Frédéric FARAVEL
Conseiller municipal et communautaire Gauche Républicaine et Socialiste de Bezons
Président de "Vivons Bezons, le groupe des élus communistes, socialistes & républicains"
Coordinateur national des pôles thématiques de la GRS

La Poste fait passer le timbre rouge au numérique intégral : quand on montre la Lune, l'idiot regarde le doigt
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17 juin 2022 5 17 /06 /juin /2022 14:27
Dimanche se tiendra le second tour des élections législatives.
 
Dans le pays, le 1er tour du dimanche 12 juin a vu le camp d'Emmanuel Macron reculer, payant ainsi sa politique de régression sociale et des libertés publiques (qu'il conduit en réalité depuis 2014) et son aveuglément quant aux conditions de sa réélection le 24 avril dernier. On le dit trop peu mais ces élections ont surtout marqué une progression très forte des scores de l'extrême droite et le RN devrait disposer pour la première fois au scrutin majoritaire d'un groupe parlementaire à l'Assemblée nationale : Macron et ses supporters en sont directement responsables. Une partie de la gauche s'est rassemblée autour d'un accord électoral inégal baptisé "Nouvelle Union Populaire Ecologique et Sociale" : la mécanique électorale lui permettra ainsi d'être plus présente au Parlement et c'est une bonne nouvelle, mais contrairement aux commentaires médiatiques et militants, il n'y a pas eu de réelle dynamique.
 
Notre démocratie républicaine est toujours malade et personne ne semble vouloir sérieusement travailler à reconquérir les classes populaires qui choisissent de s'abstenir massivement et toujours plus (plus encore que de voter RN). Sans ce travail, la gauche (et quand je parle de gauche, je parle de formation qui ont réellement envie de changer la société, pas les clones de François Hollande ou de Manuel Valls, qui dirigent avec des masques opportunistes la mairie de Bezons aujourd'hui) ne retrouvera pas le pouvoir.
 
J'ai aidé et travaillé un peu partout avant le 1er tour pour les candidats de la Fédération de la Gauche Républicaine et de la Gauche Républicaine & Socialiste ; nous ne présentions pas de candidat(e) sur Argenteuil et Bezons, le 12 juin dernier. Les résultats ont placé très largement en tête le candidat de La France insoumise qui a élaboré le très imparfait accord électoral NUPES ; en deuxième position, Mme Fiona Lazaar, députée macroniste sortante, a rassemblé 20% des suffrages exprimés... tout cela dans un contexte d'abstention massive. Mme Lazaar est complice de la politique antisociale, antiécologique et autoritaire imposée par Emmanuel Macron ; Mme Lazaar n'a strictement rien fait de son mandat pendant 5 ans... Nous n'avons pas besoin à Bezons et Argenteuil d'une députée macroniste inutile supplémentaire ; nous n'avons pas besoin d'une députée qui soutiendra des politiques qui feront du mal au pays et à nos concitoyens, notamment aux habitants des quartiers populaires.
 
Dans ces conditions, non seulement il ne doit pas y avoir une voix qui doit se porter cette députée sortante, mais le devoir d'un républicain de gauche, d'un socialiste réel et sincère, est de la faire battre : pour cela, il faut utiliser le bulletin Paul Vannier.
 
Frédéric FARAVEL
Conseiller municipal et communautaire Gauche Républicaine et Socialiste de Bezons
Président de "Vivons Bezons, le groupe des élus communistes, socialistes & républicains"
Coordinateur national des pôles thématiques de la Gauche Républicaine et Socialiste
Argenteuil-Bezons : éjectons la députée macroniste !
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2 juin 2022 4 02 /06 /juin /2022 18:27

Le lundi 30 mai 2022, à partir de 19h30, se tenait le conseil municipal de Bezons... La plupart des délibérations qui nous étaient soumises était purement administratives. Deux dossiers ont cependant nécessité des interventions un peu fortes de notre part :

👉 un projet d'aménagement autour de la rue Emile-Zola et du Grand-Cerf

👉 la fusion du comité technique et du CHSCT en comité social de territoire...

Je me suis également permis d'intervenir en fin de conseil municipal concernant les difficultés persistantes de recrutement de cadres que rencontre la Ville de Bezons et qui a conduit l'équipe divers droite a dépensé plus de 40.000 € en cabinet de "chasseurs de têtes".

Je vous laisse les découvrir en images.

Frédéric Faravel
conseiller municipal et communautaire Gauche Républicaine et Socialiste de Bezons
président de "Vivons Bezons, le groupe des élus communistes, socialistes et républicains"
coordinateur national des pôles thématiques de la Gauche Républicaine et Socialiste

Projet d'aménagement pour la Rue Emile-Zola et le Grand Cerf

L'équipe de la maire divers droite soumettait prise en compte d'un projet d'aménagement pour 5 ans avec un périmètre géographique qui permettait de bloquer chaque permis de construire indésirable pour 2 ans (maximum)... L'outil est intéressant, l'idée est sans doute pertinente, sauf que le projet qui prétendait justifier cette démarche est vide et que Mme Nessrine Menhaouara a refusé de répondre aux questions légitimes que Mme Marjorie Noël et M. Arnaud Gibert et moi-même lui avons posées et qu'elle a refusé de transmettre le contenu des études qu'elle aurait (paraît-il) en sa possession.

Illustration du mépris de l'équipe divers droite pour le dialogue social et les agents municipaux

La création du comité social de territoire qui fusionne le Comité technique et le CHSCT communal était soumis aux élus. L'occasion de rappeler à quel point l'équipe divers droite de Mme Nessrine Menhaouara est en délicatesse avec les règles du dialogue social et de plus en plus désapprouvée dans ses méthodes par les représentants syndicaux du personnel municipal.
Le mépris envers l'opposition s'étend donc à toutes celles et tous ceux qui pourraient émettre un point de vue éclairé sur les agissements de la maire... La démocratie locale est de plus en plus une mascarade à Bezons.

à propos des difficultés de recrutement de la Ville de Bezons

En fin de conseil municipal, un débat s'est engagé à l'occasion de la lecture des décisions courantes de la Maire depuis le dernier conseil municipal en mars : plus de 40.000 € dépensés pour recourir à des cabinets de recrutement et dépasser les difficultés de recrutement de la Ville.

Certaines de ses difficultés ne sont pas de la responsabilité de l'équipe de Mme Menhaouara, ce sont celles qui ont trait à la faiblesse des rémunérations des fonctionnaires et notamment des fonctionnaires territoriaux. D'autres ont trait à la stratégie adoptée : abaisser le niveau de recrutement ne fait pas venir plus de candidats (c'est souvent le contraire).

Enfin, la très, très mauvaise réputation extérieure de la Ville à cause de l'équipe municipale divers droite de Mme Menhaouara risque de plomber longtemps notre commune.

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30 mai 2022 1 30 /05 /mai /2022 09:40

Les accueils périscolaires et l’encadrement de la restauration scolaire font face aujourd’hui à un mouvement de grève particulièrement massif des animateurs qui assurent ces missions auprès de nos enfants. Cela fait plusieurs mois déjà que le conflit dure entre les animateurs et l’équipe municipale divers droite de Mme Nessrine Menhaouara : depuis l’installation de la « nouvelle » équipe, les grèves sont plus nombreuses et plus suivies qu’auparavant. Plus le temps passe, plus cela s’aggrave… La Maire et son équipe se vante d’avoir rénové le dialogue social, on voit en réalité ce qu’il en est ; il suffit de lire les tracts et les courriers adressés tant par la FSU que par la CGT pour comprendre que Mme Menhaouara et M. Cuvillier n’écoutent personne et ne respectent pas les cadres de consultation des représentants du personnel.

Il est déjà totalement faux d’affirmer, comme l’équipe municipale le fait écrire à la direction de l’éducation (dans un mail adressé samedi après-midi aux parents d’élèves – en copie ci-dessous – avec toutes les adresses des destinataires apparentes, bravo pour la protection des données personnelles), qu’elle ne connaîtrait pas de « revendications claires de la part des grévistes » : depuis des mois, les revendications sont les mêmes, conditions de travail, heures fractionnées, rémunérations… Les animateurs ont choisi d’utiliser un préavis national de la CGT pour pouvoir étayer leur mouvement local, mais il est mensonger de dire que les « revendications sont de portées nationales et hors du champ d’action de la municipalité ».

La Mairie a choisi dans ce conflit la stratégie du pourrissement, espérant que les animateurs abandonnent en premier (n’oublions pas que contrairement à ce qu’affirme une légende urbaine les grévistes ne sont pas payés!) : ainsi quand dans le même mail, la direction de l’éducation écrit que « ce mouvement, déclenché à la veille d’un week-end prolongé allait porter gravement préjudice aux familles », elle oublie volontairement de préciser que les premiers responsables du préjudice causé aux parents d’élèves sont la Maire et son équipe ! Nous savons à quel point ce type de situation est difficile pour les parents d’élèves, nous y sommes confrontés également. Mais ne vous trompez pas de responsables : Mme Menhaouara vous désigne les animateurs comme des « boucs émissaires », des fautifs ; rien n’est plus faux ! Nous vous invitons dès demain et les jours qui suivent à apporter votre soutien et à le leur témoigner aux animateurs : plus ils seront soutenus, plus la mairie sera forcée de les entendre et de discuter ! Nous sortirons peut-être alors enfin de l’impasse dans laquelle Mme Menhaouara, M. Cuvillier et leur équipe nous ont enfermés.

« Boucs émissaires » c’est totalement cela… Dans le mail envoyé samedi après-midi, le premier mensonge est donc de vouloir faire croire qu’il n’y a pas de revendications connues et que la mairie ne pouvait pas prévoir (des responsables syndicaux nous ont par ailleurs indiqué qu’ils n’avaient pas dit à l’équipe municipale qu’ils ne savaient pas que le mouvement serait suivi), mais cela ne s’arrête pas là. L’équipe municipale fait ainsi écrire à la direction de l’éducation que la façon de se mettre en grève aurait empêché une information dans les délais : c’est faux ! Et ce mensonge frise l’absurde puisque le mail de samedi après-midi indique lui-même que les tableaux de perturbations ont été diffusés dès mercredi ; les fédérations et associations de parents d’élèves ont d’ailleurs relayé fortement l’information (copie d’écran ci-dessous) immédiatement pour informer largement les parents d’élèves. Or nous n’avons jamais été prévenus plus tôt de ces perturbations lors des mouvements de grève précédents !

Toute cette communication démontre seulement que, sur ce dossier comme sur d’autres, la municipalité divers droite panique et préfère réécrire l’histoire plutôt que d’assumer ses responsabilités. Elle est responsable du blocage actuel et donc commande en catastrophe à la direction de l’éducation d’envoyer un mail le samedi en fin d’après-midi pour désigner les animateurs grévistes comme coupables : c’est minable !

Enfin, nous dénonçons avec vigueur la décision de la mairie divers droite dont nous sommes informés en fin de mail : « la ville organise en urgence un accueil sur le temps du midi assuré par des fonctionnaires volontaires conscients de la difficulté de cette situation pour les familles, ainsi que par des élus mobilisés ». Pour la première fois, la Mairie décide de mettre en place le « service minimum » inventé sous Nicolas Sarkozy – belle référence pour une équipe qui se prétend de gauche mais démontre ainsi sa nature de droite. Voilà des années que M. Cuvillier (déjà quand il était au PS avant de rejoindre EELV) rêve de le mettre en place ce « service minimum », il l’a avoué clairement devant Mme Catherine Pinard et moi… Non seulement, ce dispositif vise à casser les mouvements de grèves (qui sont utilisés pour défendre les droits des salariés… c’est bien de défendre les grévistes à PPG Bezons, mais pourquoi briser la grève des agents municipaux ?) plutôt que pour résoudre les difficultés des parents, mais il ne permet jamais un accueil correct dans des conditions de sécurité satisfaisantes, avec des personnes aptes à encadrer des enfants qui ne sont pas les leurs… Le « service minimum » est donc non seulement une « fausse bonne idée », c’est aussi une idée dangereuse pour les agents qui y participent et les enfants qui en font les frais ! Que des élus annoncent en plus qu’ils vont participer à ce dispositif est tout simplement effarant et malsain : ils ne sont donc pas de gauche mais en plus ils sont irresponsables !

Frédéric FARAVEL
conseiller communautaire et municipal Gauche Républicaine et Socialiste de Bezons
Président de "Vivons Bezons, le groupe des élus communistes, socialistes & républicains"
Coordinateur national des pôles thématiques de la GRS

tableau des perturbations de services dues à la grève envoyé mercredi et courrier électronique adressé aux parents d'élèves samedi 28 à 16h36 (nous avons volontairement masqué les adresses mails des destinataires)tableau des perturbations de services dues à la grève envoyé mercredi et courrier électronique adressé aux parents d'élèves samedi 28 à 16h36 (nous avons volontairement masqué les adresses mails des destinataires)

tableau des perturbations de services dues à la grève envoyé mercredi et courrier électronique adressé aux parents d'élèves samedi 28 à 16h36 (nous avons volontairement masqué les adresses mails des destinataires)

Grève des animateurs périscolaires à Bezons le 30 mai : la Mairie cherche des "boucs émissaires" et réécrit l'histoire
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6 mai 2022 5 06 /05 /mai /2022 11:38
J'avais proposé voici plusieurs semaines maintenant à Génération.s Argenteuil que les principaux responsables de gauche ancrés dans la 5e circonscription du Val-d'Oise s'expriment collectivement et publiquement pour demander que les différents protagonistes se mettent autour de la table et discutent de la manière dont nous pouvons construire une candidature gagnante - et pas seulement une candidature tout court. Cette proposition n'a pas connu de suites.
Ce rassemblement apparaît logique autour de la #NUPES et de la candidature proposée pour Argenteuil et Bezons par l'accord national de la nouvelle union populaire écologique et sociale. Mais il y a loin de la coupe aux lèvres, car les suffrages du 1er tour de l'élection présidentielle ne se sont précédemment jamais retrouvés automatiquement au 1er tour de l'élection législative qui suivait : créer les conditions de la victoire ça se construit donc, ça n'est pas une donnée en soi. La Gauche Républicaine & Socialiste Val-d'Oise (section départementale de la Gauche Républicaine & Socialiste) ne présentera pas de candidat(e) dans la circonscription car nous ne voulons pas ici créer de divisions et que le candidat pressenti par la NUPES ne présente aucune contre-indication (ce n'est pas le cas partout, si l'on pense à plusieurs députés macronistes sortants investis par la NUPES comme Cédric Villani, Hubert-Julie Laferrière, ou encore Aurélien Taché dans la 10e circ. du Val-d'Oise, des militantes de droite recyclées sous l'étiquette Génération Ecologie dans le Var ou la 3e circ. du Val-d'Oise, ou encore des candidats racistes comme Taha Bouhafs à Vénissieux dans le Rhône).
Mais je ne peux à ce stade que constater que les responsables de l'Union Populaire et de La France insoumise n'ont pas même daigné répondre à la proposition de discussion qui leur a été adressée voici deux semaines par les partis de la Fédération de la Gauche Républicaine, dont le tort de plusieurs d'entre est d'avoir soutenu la candidature de Fabien Roussel, candidat du PCF, pourtant signataire de l'accord national de la NUPES. je constate aussi que les communistes de Bezons (PCF Bezons Jacky Leser) sont largement tenus à l'écart, cela n'est pas tenable.
Construisons donc et montrons que le sectarisme est moins présent localement que nationalement, mais pour l'instant on n'en voit pas la trace.
 
Frédéric FARAVEL
Conseiller municipal et communautaire Gauche Républicaine & Socialiste de Bezons
Président de "Vivons Bezons, le groupe des élus communistes, socialistes & républicains"
Coordinateur national des pôles thématiques de la Gauche Républicaine & Socialiste
Créer les conditions de la victoire de la gauche dans la 5e circonscription du Val-d'Oise
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5 avril 2022 2 05 /04 /avril /2022 08:44

Le conseil municipal du 30 mars 2022 a encore démontré à quel point la majorité municipale divers droite conduite par Nessrine Menhaouara conduit la Ville de Bezons dans l'impasse. Cette majorité a voté un budget de droite et elle a pour le reste opposé un comportement violent et méprisant... vous pouvez découvrir cela dans les deux vidéos ci-dessous.

Frédéric FARAVEL
Conseiller municipal et communautaire Gauche Républicaine et Socialiste
Président de "Vivons Bezons, le groupe des élus communistes, socialistes & républicains"
Coordinateur national des pôles thématiques de la GRS

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31 mars 2022 4 31 /03 /mars /2022 10:26

"Taisez vous !"
C'est ce qui pourrait résumer la soirée du conseil municipal d'hier à Bezons, où la Maire s'est livrée à de nombreux propos violents et désobligeants tout azimut.

👉 Agression gratuite contre l'équipe et la direction du Théâtre Paul Eluard - TPE - Bezons, qu'elle a accusées d'avoir "pris en otage" (rien que cela) les membres du conseil d'administration. Les Bezonnais et les Valdoisiens qui fréquentent avec plaisir ce haut lieu culturel apprécieront dont elle traite le travail qui est fait... Autant les prévenir tout de suite : il faudra s'attendre à un effondrement de la politique culturelle dès que la convention avec le TPE pourra être révisée par la municipalité divers droite.

👉 Expression de haine évidente à l'égard de Dominique Lesparre, ancien maire, à qui le "Taisez Vous !" fut directement adressé. L'ancien Maire a sans doute fait de nombreuses erreurs, dont il a peut-être minimisé l'importance auprès de ses collaborateurs et élus de l'ancienne majorité, mais Mme Menhaouara qui prétend avoir été en désaccord dès l'origine avec les fautes qu'il aurait commises et qu'elle dénonce aujourd'hui pour justifier les ratés de sa propre politique est pourtant restée 8 ans l'adjointe de ce Maire qu'elle voue aux gémonies aujourd'hui sans jamais exprimer publiquement de bémol à un quelconque moment. Si le 1/4 de ce qu'elle reproche directement à M. Lesparre était vrai, je ne serais à sa place jamais resté son adjoint. Elle est donc soit complice, soit de "mauvaise foi"... dans tous les cas, l'agression dont a été victime l'ancien Maire marque une absence totale d'humilité, de savoir-vivre et de respect de la part de celle qui prétend que son poste de première magistrate de la commune devrait nous en imposer automatiquement sans que nous puissions avoir quoi que ce soit à dire de la façon indigne dont elle se comporte.

👉 En attendant la Maire et son équipe ont été bien incapables de répondre aux questions que nous lui avons posées sur la diminution de la subvention au CCAS, alors que la situation sociale se dégrade et risque de se dégrader encore pour de nombreux Bezonnais et que l'insuffisant recours au soutien municipal de ses mêmes Bezonnais qui justifie aujourd'hui qu'elle baisse le crédits ne l'interroge pas sur l'action municipale pour toucher le public concerné ; incapable aussi de donner des explications claires sur un plan Vélo dont les budgets varient d'une année sur l'autre à un point astronomique (mais sous le manteau des membres de son équipe nous ont expliqué que tout cela était "très mal présenté"...) ; incapable d'expliquer la baisse des crédits pluriannuels en faveur des véhicules propreté alors que c'est un sujet qui se dégrade terriblement dans la commune ; incapable de justifier sérieusement (sauf pour se moquer de la "journée de la dinde" que plus personne n'appelle ainsi depuis les années 1950) la raison laquelle elle retire plus de jours de congés aux femmes du personnel municipal qu'aux hommes, tout en prétendant mener une action forte pour l'égalité femmes-hommes...

👉 Incapable d'expliquer pourquoi, le 14 décembre, elle nous annonçait et faisait voter avec Mme Beltaïef une augmentation de la redevance payée par les habitants pour la gestion des eaux pluviales par la Communauté d'Agglomération Saint Germain Boucles de Seine et pourquoi, le 24 mars, Pierre Fond, président de l'agglomération, et ses Vice Présidents nous assuraient en conseil d'agglomération (où elle était absente) que c'était faux ...

👉 Attaques ad hominem car lorsqu'elle propose que la représentation de la commune à la Mission Locale Argenteuil-Bezons, en déshérence du fait des propres membres de sa majorité, soit proposée à l'opposition, elle exige dans le même temps de choisir qui dans l'opposition est digne de le faire. La désignation de Christian Hoerner ne nous pose aucun problème - il y fera sans doute un meilleur travail que d'autres - mais à partir du moment où elle ouvre à l'opposition ce n'est pas à elle de décider qui représente l'opposition et de décider que Marjorie Noël, Dominique Lesparre, Arnaud Gibert ou moi-même sont inaptes à le faire, car en réalité elle ne supporte pas que nous arrivions à pointer régulièrement les failles béantes de son action municipale. J'ai pour ma part une haute idée de l'intérêt général, je suis engagé professionnellement et politiquement depuis 25 ans pour le service public et je sais ce qu'est la représentation d'une commune et je crois que les élus qui siègent à la commission développement économique de la Communauté d'Agglomération Saint Germain Boucles de Seine pourront témoigner que j'y défends les intérêts de Bezons et des habitants sans m'émouvoir des bêtises politiques de la maire de notre ville. Mme Menhaouara ne supporte pas la contradiction. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle elle a porté plainte contre moi pour injures et diffamation, selon la bonne vieille technique du #Lawfare qui vise à effrayer les opposants : je vous donne un scoop, elle perdra son procès !

👉 Illégalité assumée quand elle affirme avec son adjoint M. Rebagliato qu'elle ne rendra pas publique la position des caméras de vidéosurveillance, qui est pourtant une obligation légale.

👉 Irrespect, enfin, envers Mme Florelle Prio à qui elle a coupé le micro car elle n'a pas supporté que son aînée la rappelle à l'ordre sur son comportement indigne envers les élus, avant de littéralement lui hurler dessus sur le parvis de la salle Elsa-Triolet et de finir en hurlant au même endroit que je manipulerais (à moi tout seul hein, attention je suis très fort et j'ai un grand pouvoir hypnotique) la Cgt bezons...

VRAIMENT IL EST TEMPS QUE TOUT CELA CESSE ET QU'ELLE ET SES AMIS POLITIQUES À ARGENTEUIL COMMENCENT À RECEVOIR LA MONNAIE DE LEUR PIÈCE !

Frédéric FARAVEL
Conseiller municipal et communautaire Gauche Républicaine et Socialiste de Bezons
Président de "Vivons Bezons, le groupe des élus communistes, socialistes & républicains"
Coordinateur national des pôles thématiques de la GRS

à Bezons, la démocratie c'est "Ferme ta gueule !"
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19 mars 2022 6 19 /03 /mars /2022 12:55

Il y a 60 ans hier, le 18 mars 1962, étaient signés les Accords d'Evian qui mettaient fin à l'entreprise de colonisation de l'Algérie par la France débutée quelques 132 ans plus tôt. Le lendemain, le Cessez-le-Feu entrait en vigueur. J'ai participé comme conseiller municipal et communautaire Gauche Républicaine et Socialiste ce matin aux commémorations de la Ville de Bezons organisées devant l'Hôtel de Ville, au vieux cimetière et rue du 19-mars-1962, aux côtés de Florelle Prio, élue comme moi de "Vivons Bezons, le groupe des élus communistes, socialistes & républicains, des responsables de la section du PCF (Christian Leduey et Christiane Leser).

Les Accords d'Evian et le Cessez-le-Feu marquent la fin de la Guerre d'Algérie, qui fit plusieurs milliers de morts, d'abord parmi les Algériens, mais aussi au sein des Européens installés depuis des décennies et plusieurs générations ; cette Guerre dont on a voulu longtemps nier la réalité a entaché gravement l'honneur de l'armée française, qui commit des actes indignes de la République et aboutit à briser nombre d'appelés du contingent qui eurent le plus grand mal à se remettre des atrocités qu'on les avait forcés à commettre ou dont ils avaient été les témoins. 25.000 moururent pour une guerre qui ne disait pas son nom et dont ils ne voulaient pas. Cette guerre mit fin à une colonisation illégitime qui avait infériorisé les Algériens et les avaient exposés à de graves et durables crimes et exactions ; les Accords d'Evian rendaient enfin sa dignité à tout un peuple. Preuve que la colonisation n'apporte aucun bien, la guerre d'Algérie s'est également conclue par l'exil et la perte du pays dans lequel ils avaient grandi de centaines de milliers d'Européens qui s'y étaient installés progressivement depuis les années 1860, elle se concluait par l'exil et la perte de leur patrie pour des centaines de milliers de Juifs d'Algérie, dont les ancêtres vivaient au Maghreb depuis plusieurs milliers d'années. Elle marqua aussi un profond drame humain avec la fuite des Harkis qui furent si mal accueillis par la France pour laquelle ils s'étaient battus.

Tous durent reconstruire leur vie en Métropole, avec plus ou moins de facilité et avec la nostalgie profonde de la terre de leur enfance. Aujourd'hui l'Algérie est indépendante ; aujourd'hui la France a commencé à reconnaître les graves fautes qu'elle a commises et qu'une République n'aurait jamais dû commettre. Elle a accueilli également des centaines de milliers d'Algériens dont les enfants, petits enfants et arrière petits enfants sont aujourd'hui des Français à part entière.

Aujourd'hui, le peuple algérien continue de se battre pour restaurer sa souveraineté face à un régime qui l'a confisquée et a découpé le pays en prébendes au service d'une caste, cette même caste qui tente encore d'attiser le ressentiment résiduel entre nos peuples pour légitimer son usurpation. Je salue avec mes camarades le courage de tous ces citoyens algériens engagés dans le hirak الحراك ⴰⵎⵓⵙⵙⵓ ⴰⵏⴷⵓⴷⴷⵉ contre les profiteurs d'hier et d'aujourd'hui et pour l'émergence d'une véritable démocratie.
C'est entre Peuples souverains que peut se construire une amitié et une fraternité sincères. C'est tout ce que je souhaite aux Français et aux Algériens.

Frédéric FARAVEL
Conseiller municipal et communautaire Gauche Républicaine et Socialiste de Bezons
Président de "Vivons Bezons, le groupe des élus communistes, socialistes & républicains"
Coordinateur national des pôles thématiques de la GRS

photos prises lors de la cérémonie des 60 ans du 19 mars 1962 au Vieux Cimetière de Bezonsphotos prises lors de la cérémonie des 60 ans du 19 mars 1962 au Vieux Cimetière de Bezonsphotos prises lors de la cérémonie des 60 ans du 19 mars 1962 au Vieux Cimetière de Bezons

photos prises lors de la cérémonie des 60 ans du 19 mars 1962 au Vieux Cimetière de Bezons

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17 mars 2022 4 17 /03 /mars /2022 17:25

Lors du conseil municipal du 15 mars, nous avons été très surpris de voir apparaître dans les dossiers soumis au vote, ce contrat de relance pour le logement qui porte pour 800 logements à Bezons dont les permis de construire devraient être signés entre le 1er septembre 2021 et le 31 août 2022. J'avais voté favorablement sur ce dossier en juin dernier dans le conseil d'agglomération car il encourageait les communes riches de l'agglomération à construire des logements et notamment des logements sociaux, alors qu'elles sont retard.

Sauf qu'à Bezons, l'équipe de Mme Menhaouara avait fait campagne contre les nouvelles constructions, dénonçant la liste conduite par M. Lesparre de "bétonneurs". Donc en proposant un tel projet ce 15 mars, Nessrine Menhaouara démontre à quel point ses engagements de campagne étaient démagogiques : elle a menti à ses électeurs... Pas nous !

Cependant 800 nouveaux logements nous paraissaient un peu excessif... Mme Menhaouara nous a assurés qu'il ne s'agissait en réalité que de 250 logements nouveaux, les 550 autres étant déjà compris dans le Cœur de Ville dont elle se glorifie aujourd'hui après l'avoir dénigré. Cela nous paraît bizarre, mais nous faisons le pari de la croire... S'il s'avère que là aussi elle a menti nous lui demanderons des comptes !

Nous dénonçons cependant le très faible taux de logements sociaux prévus dans ces 250 nouveaux logements : pour Mme Menhaouara, il semble qu'il n'y ait plus besoin de construire beaucoup de logements sociaux, les 42% de la commune semblent lui suffire... Je ne suis pas convaincus que les milliers de Bezonnais qui demandent un logement social partagent son point de vue.

Malgré ce problème, nous avons considéré qu'il fallait prendre l'aide de l'Etat pour une fois qu'il proposait de soutenir financièrement les communes qui construisaient du logement : après 5 ans de politique macroniste contre le logement, il y a quelques avancées à saisir.

Frédéric Faravel
Conseiller municipal et communautaire Gauche Républicaine et Socialiste de Bezons
Président de "Vivons Bezons, le groupe des élus communistes, socialistes & républicains"
Coordinateur national des pôles thématiques de la GRS

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17 mars 2022 4 17 /03 /mars /2022 08:59

Mardi 15 mars 2022 avait lieu le débat sur le rapport d'orientation budgétaire présenté par la majorité municipale "divers droite" conduite par la Maire Nessrine Menhaouara...

Les chiffres du contexte national sont faux, le contexte international pourtant déterminant économiquement cette année est éludé, tout comme la crise énergétique qui pèsera sur les finances communales : mais visiblement sur ce sujet la majorité municipale a décidé de ne rien faire.

Les orientations budgétaires proprement dites de l'équipe Menhaouara ressemblent à un jeu de piste qui vise à empêcher les Bezonnais et l'opposition municipale de suivre l'évolution de son action. De très nombreuses données sont absentes, démontrant ainsi la volonté de la Maire de cacher l'ampleur nocive de ses arbitrages. Par contre, on mesure parfaitement que la solidarité ne fait aucunement partie de ses priorités (il suffit de regarder le vide du ROB concernant le Centre Municipal de Santé, les centres sociaux, la baisse des crédits du CCAS ou des subventions aux associations...) et que la choix de la majorité municipale est de faire payer aux agents communaux la dureté de ses arbitrages découlant de ses choix politiques. Tout ceci annonce sans surprise dans deux semaines un budget de droite...

C'est ce que nous avons dénoncé avec Mme Florelle Prio, conseillère municipale présente à mes côtés au sein de "Vivons Bezons, le groupe des élus communistes, socialistes & républicains". Vous trouverez le texte de mon intervention (trop longue je sais), sous la vidéo.

Frédéric FARAVEL
Conseiller municipal et communautaire Gauche Républicaine et Socialiste de Bezons
Président de "Vivons Bezons, le groupe des élus communistes, socialiste & républicains"
Coordinateur national des pôles thématiques de la GRS

L’année dernière nous avions refusé un débat sur le fond car nous avions dénoncé l’envoi d’un rapport modifié 4 heures avant le conseil. Cette année nous allons rentrer dans le détail. Moment important pour la commune, ce débat traduit notre analyse de la situation, qui quelquefois nous dépasse, mais aussi les atouts, les contraintes, les handicaps à surmonter par la collectivité et surtout notre action pour nos concitoyens.

Je passerai rapidement sur les conditions dans lesquelles nous, conseillers municipaux de l’opposition, avons été à nouveau contraints de travailler ce dossier : document de 28 pages (8 de moins que l’année dernière) reçu 5 jours avant le conseil et toujours pas de réunion, en amont, de la commission municipale pour les affaires générales et les finances. Cela aurait pourtant permis un réel travail fondé sur une communication d’information plus détaillées … au service de la collectivité et des Bezonnais. D’ici le prochain conseil les informations à communiquer aux élus ne seront pas radicalement différentes d’aujourd’hui et pour faire voter votre budget dans 2 semaines vous disposez déjà des informations nécessaires à son élaboration. Le compte administratif n’est certes pas encore totalement arrêté, il serait pourtant bien étonnant que vous ne disposiez pas des données suffisantes pour nous informer correctement sans trahir de « secrets défense ».

Notons par ailleurs que les Bezonnais qui voudraient s’intéresser à ces débats budgétaires auraient les plus grandes difficultés à le faire.

En effet, les communes de plus de 3 500 habitants ont l’obligation de publicité des budgets communaux ; or il semble que la commune soit défaillante en la matière : nous ne sommes pas parvenus à trouver les documents budgétaires municipaux en ligne, ce qui contreviendrait à l’article R2313- 8 du CGCT. Je vous en épargnerai la lecture. D’autre part, l’article L2313-1 dans son avant-dernier alinéa est très clair sur les documents devant être rendus disponibles :

« La présentation prévue au précédent alinéa ainsi que le rapport adressé au conseil municipal à l'occasion du débat sur les orientations budgétaires de l'exercice prévu à l'article L. 2312-1, la note explicative de synthèse annexée au budget primitif et celle annexée au compte administratif, conformément à l'article L. 2121-12, sont mis en ligne sur le site internet de la commune, lorsqu'il existe, après l'adoption par le conseil municipal des délibérations auxquelles ils se rapportent et dans des conditions prévues par décret en Conseil d’État. »

Seule la page « Budget » de la commune remplirait cette fonction mais ne permet pas une accessibilité intégrale (ce qui est obligatoire selon le R2313) sous format non modifiable. Il y manque tout particulièrement le rapport d’orientation budgétaire, car les autres informations peuvent être considérées comme transmises à partir du compte rendu du conseil municipal.

Cependant la forme de document que vous avez choisie depuis l’année dernière nous paraît pourtant plus adéquate à l’ouverture d’un DÉBAT tel que nous voulons en avoir, c’est-à-dire un débat qui permet de fixer les orientations politiques de l’action communale. Dans ce débat, nous suivrons le plan que vous avez donné à votre powerpoint.

J’ai dit tout à l’heure qu’il fallait dans ce débat avoir une vision et une analyse claires d’une situation qui souvent nous dépasse. Or ici le contexte international et national est plus intense que jamais et doit absolument être bien compris.

Nous regrettons que certaines données massivement impactantes pour la commune soient éludées, fassent l’objet d’une impasse ou soient infondées.

Ainsi, le fait que vous considériez la baisse du taux d’épargne comme un facteur positif nous paraît déplacé. Pour une commune comme Bezons cette réalité traduit une situation sociale angoissante pour de nombreux habitants. Je m’explique : la baisse du taux d’épargne a été plus forte pour les ménages modestes – et même l’épargne de certains milieux aisés a augmenté – sans qu’elle se traduise par une constitution ou une progression de leur patrimoine. En réalité, ce qui se passe depuis 2020 traduit avant tout pour notre commune que les habitants modestes ont puisé dans leur tous petits « bas de laine » (quand ils en avaient) pour faire face à une importante dégradation économique de leur situation – et ce malgré tous les discours sur la reprise de l’activité économique et les supposées pénuries de main d’œuvre dans certains secteurs. Comment tenir le 15 mars 2022 un tel discours dans un contexte d’inflation aussi massif ? Alors que les prix à la pompe dépassent les 2€/litre : bien évidemment ceux qui parvenaient à mettre quelques dizaines d’euros de côtés par mois les dépensent aujourd’hui pour faire face à ces dépenses contraintes en hausse… Pour Bezons, cette réalité devrait se traduire par une intensification de notre action sociale. Ce que vous annoncez de manière macroéconomique comme un élément positif est en fait quelque chose de terriblement ambivalent et décrit une situation bien moins réjouissante pour la plupart des Bezonnais.

 

Puisque je parlais des prix à la pompe, je m’étonne qu’il n’y ait dans ce rapport d’orientation budgétaire aucune analyse approfondie sur la façon dont la commune compte affronter la flambée des prix de l’énergie et des matières premières :

ce sujet nous apparaît particulièrement préoccupant et de nature à handicaper durablement les collectivités et la nôtre. Or le sujet est évacué en quelques mots, en le liant à l’actualité immédiate. C’est une grave erreur ! Cette situation ne date pas d’hier et devrait faire l’objet d’une réflexion collective de la part du conseil municipal dans son ensemble. Elle s’est fortement aggravé depuis septembre 2021 et nous connaissons un emballement historique des prix de l'énergie. Cet emballement n’est pas la résultante d’une pénurie pour la France – car elle dépend bien moins que nos voisins du pétrole, du gaz ou du charbon, grâce au nucléaire – mais du dysfonctionnement structurel du marché européen des prix de l’énergie et des conséquences de la libéralisation du secteur, qui défavorisent ouvertement notre opérateur historique de production d’électricité. De plus, comme les variations européennes des prix de l’électricité sont indexées sur ceux du gaz, vous comprendrez qu’en plus de l’explosion des prix constatée depuis septembre nous allons être confrontés à des difficultés gravissimes.

Cette hausse historique n'est donc pas conjoncturelle et touche déjà de plein fouet de nombreuses collectivités locales, avec des augmentations allant de 30 à 300% pour l'électricité et le gaz : il aurait été utile d’avoir les informations sur la commune. Les collectivités consacrent en effet une part importante de leur budget pour financer les dépenses énergétiques de leurs infrastructures, en particulier les établissements scolaires. Or, baisser le chauffage de 1 degré dans les écoles ne diminuerait la facture que de 7 à 10%, et le même problème se pose pour les bibliothèques, centres sportifs, piscines, crèches, etc.. Or si 60% des particuliers et les toutes petites communes ont accès aux tarifs réglementés de l'électricité, les autres, comme nous, doivent depuis 2015 avoir recours à des offres de marché sur des contrats d'un à trois ans. De même pour le gaz. Les collectivités locales ne disposent d'aucune possibilité d'absorber ces augmentations, sauf à les répercuter auprès des usagers des services publics et des contribuables locaux. Dans un contexte de forte tension sur les dotations aux collectivités et d'une baisse majeure de leur autonomie fiscale, celles-ci ne pourront résister.

Qu’en est-il pour Bezons ?

Dans cette situation, il est impératif que les collectivités soient accompagnées au même titre que les entreprises et les particuliers. Les collectivités locales ne peuvent demeurer exclues de l'action de l'État face à la hausse de l'énergie. A minima, des solutions sont concevables dans l'immédiat sous la forme d'un fonds d'urgence de compensation de cette hausse historique ou d'un blocage des prix. Sur le plus long terme, les collectivités doivent pouvoir bénéficier d'une protection pérenne afin de ne pas être constamment menacées financièrement par les aléas du marché de l'énergie. De plus, au vu de la faillite totale qu'a été la libéralisation du secteur de l'énergie, il est impératif que le gouvernement renonce à l'extinction des tarifs réglementés de vente du gaz en 2023 et que les collectivités qui le souhaitent puissent y avoir accès.

Voilà un sujet budgétaire majeur pour notre commune qui aurait mérité un débat sérieux et une prise de position collective.

Sur le contexte national, certaines informations sont fausses. Ainsi vous indiquez que « le ratio de dette publique devrait s'améliorer en 2022 pour atteindre 114 % du PIB. ». Il y a là un manque de rigueur car le ROB fait mention d’un chiffre au dixième près en ce qui concerne son niveau culminant mais pas lorsque la dette diminue. Cherchez-vous des arguments pour justifier les coupes budgétaires du prochain quinquennat ? Ce chiffre est faux ! Le rapport annuel de la Cour des Comptes (p.29) publié le 16 février 2022 fait mention d’un ratio de dette sur PIB de 113,5% et pas de 114%. Le PIB français en 2021 s’est élevé selon l’Insee à 2297 Mds€ et la dette publique à 2834 Mds€ selon le dernier chiffre connu. Il apparaît donc qu’une variation de 0,5% du ratio représenterait approximativement 11 Mds€, à peine moins que le budget du ministère de la Justice… D’autre part, le record de dette publique sur PIB n’est pas non plus de 115,6%, car il s’est élevé à 118,2% du PIB au 1er trimestre 2021 (Note Insee 25 juin 2021).

Nous trouvons particulièrement pernicieux que, à la suite des gouvernements qui se succèdent depuis 2007 au minimum, la municipalité entonne ce requiem de la dette publique, quand les taux d’emprunt pour les États sont aujourd’hui négatifs et que la France renégocie à des conditions particulièrement avantageuses depuis quelques années son stock de dette publique… d’autre part, des pays très avancés économiquement, comme le Japon, vivent depuis plus de 10 ans avec une dette de 200 % ; le Japon n’est pas au bord de la faillite, la France non plus. Le discours sur la dette publique n’est qu’un prétexte fallacieux pour essayer de préparer les esprits à des coupes budgétaires et des fermetures de services publics injustifiables. Il est déplorable qu’une majorité municipale se prétendant de gauche embouche cette trompette… Ah mais non pardon, vous ne l’êtes pas.

Plus rapidement … non, l’indice des prix à la consommation, ne s’élève pas à 1,8% en 2021 mais 1,6% toujours selon l’Insee (note du 14 janvier 2022). Non, personne n’a jamais prévu une inflation (même conjoncturelle) à 6%. La dernière estimation de l’Insee (25 février) prévoit une augmentation contenue en deçà de 3,5%. Le conflit russo-ukrainien pourrait changer la donne. En effet, la BCE a modifié le 10 mars 2022 la prévision d’inflation en la majorant d’1,9 point à 5,1% pour l’ensemble de la zone euro. Calculée différemment en intégrant bien plus fortement les prix de l’énergie que les prévisions de l’indice des prix à la consommation (inflation « française » calculée par l’Insee), il est évident qu’aucune institution crédible n’a jamais estimée à 6% l’inflation française.

Venons en maintenant aux conséquences de la Loi de finances pour 2022.

Là encore, vous reprenez les éléments de langage du gouvernement… Ce que vous appelez une stabilité des concours aux collectivités territoriales est une baisse déguisée. Car des dotations stables, ou même en très légère augmentation, cela veut dire une absence de prise en compte de l’augmentation de la population, de l’augmentation des prix, de l’augmentation du coût des services. L’article 16 de la loi de programmation des finances publiques 2018-2022 imposait la stabilité en volume des crédits des concours financiers, hors FCTVA et TVA remplaçant la DGF des régions, soit un volume de 40 Mds€ en 2022. La stabilité est assurée en compensant la hausse de certains concours par la diminution d’autres postes, traditionnellement des compensations d’exonérations d’impôts locaux, mécanisme à la discrétion de l’État qui décide et de prendre en charge ou non certaines augmentations, et du choix des dotations qui seront rabotées.

À ce titre, les discours actuels du président candidat, qui semble désormais choyer les élus locaux après les avoir terriblement méprisés, sont assez indécents quand on voit le sort qu’il a réservé aux collectivités tout au long de son mandat, la faiblesse des aides aux collectivités lors de la crise sanitaire (qui n’est toujours pas terminée) … sans compter les années où comme ministre des finances de François Hollande (de 2014 à 2016) il a taillé dans nos finances.

Un sujet qui sera peut-être plus consensuel entre nous… je veux à nouveau dénoncer l’absurdité de la réforme de la Taxe d’habitation. Sarkozy avait fait de la démagogie avec la Taxe professionnelle ; Macron a fait de la démagogie avec la TH… Que la fiscalité locale ait été injuste personne ne dira le contraire, que les bases locatives sur lesquelles la TH se fondait n’aient jamais été révisées depuis 30 ans et plus il serait peut-être bon de le rappeler également. Supprimer un impôt injuste ne remplacera jamais la nécessité d’inventer une fiscalité juste. Cette réforme était absurde en 2017-2018, elle est pire encore en 2021-2022-2023 puisque désormais ce seront les contribuables les plus aisés qui profiteront de la suppression progressive (mais définitive) de la TH en 2022 et 2023.

La restauration du pouvoir de taux pour la TH des résidences secondaires ne peut évidemment compenser cette absurdité, d’autant qu’à Bezons le nombre de résidences secondaires est extrêmement limité. Cette réforme est absurde : elle ampute la commune d’une très large partie de son autonomie fiscale, elle la soumet à un espoir qui ne peut être que déçu, celui que l’État compensera correctement et de manière favorablement évolutive les recettes de fiscalité perdues, ce qui n’est jamais arrivé, que ce soit avec les transferts de compétences ou avec la suppression de la TP et de la première part de la TH. Cette réforme est également politiquement dangereuse : on entend déjà les discours sur le thème « il n’y a plus que les propriétaires qui financent les communes » ; ils préparent une prochaine étape : la suppression de la taxe foncière avec les mêmes arguments absurdes et les mêmes effets injustes. On verra bientôt les pressions politiques pour la baisse des dépenses communales qui généreront des tensions inutiles et des divisions dans le corps social.

Le conseil municipal aurait dû s’exprimer pour dénoncer une telle réforme à la fois absurde et dangereuse, peu importe qu’elle soit engagée depuis plusieurs années.

Concernant le contexte local, je ne m’y étendrai pas – nous le connaissons tous – sauf pour dire que les projections de populations sont conformes à celles qui étaient prévues précédemment. Je ne me lancerai pas non plus dans une partie de ping pong sur ce que vous appelez le manque d’infrastructures publiques. Plusieurs ont été livrées depuis que vous êtes maire et avaient été décidées dans le mandat précédent, et évidemment, une autre équipe municipale que la vôtre aurait conduit un programme d’investissements conséquents, comme on pouvait le lire dans les différents programmes des élections municipales.

Je ne dirai rien des travaux d’entretien qui devaient nécessairement intervenir à partir de mars et juin 2020 : c’est vrai que l’entretien du patrimoine et des équipements communaux n’est pas forcément l’argument le plus glamour mis en avant dans les programmes électoraux…

Je ne parlerai pas non plus des réalisations d’investissements de 2021 qui pour la plupart étaient engagées ou prévues bien avant que vous ne soyez maire (EMMD, Gymnase Coubertin, vidéoprotection, voirie, Cœur de Ville, relais petite enfance, etc.).

Sur le retour que vous faites de l’exécution budgétaire de l’année 2021, je retiens une chose importante, c’est qu’avec un excédent de fonctionnement de 7 M€ et un excédent cumulé de 5M€ après intégration des restes à réaliser d’investissements, vous n’êtes pas à la tête d’une « ville en faillite » comme vous semblez vous complaire à le dire à certains Bezonnais qui viennent ensuite nous le rapporter… Attention ce type de discours, même sous le manteau, est dévalorisant pour la commune…

Venons en maintenant aux éléments d’orientation pour le budget 2022.

Nous aimerions à l’avenir que vous choisissiez d’une année sur l’autre une présentation similaire donc comparable… en effet, l’exercice de comparaison des chiffres sur les recettes entre 2021 et 2022 est particulièrement difficile car les catégories ne sont pas les mêmes d’une année à l’autre.

Notons d’abord que, si vous insistez encore cette année sur 0 % augmentation d’imposition VILLE, c’est que vous voulez masquer le fait que vous avez participé à la création d’un nouveau prélèvement sur les Bezonnais avec l’agglomération. Notons également que les attributions de compensation (AC) de l’agglomération ne sont pas STABLES mais en légère baisse en 2021 et en 2022.

Nous imaginons que les 17 M€ d’AC sont comprises dans les 37,66 M€ d’impôts et taxes, puisque le détail n’est plus donné. De la même manière, vous indiquiez que la commune recevrait quelques 2,4 M€ de DGF en 2021 ; c’est fondu aujourd’hui dans une grande catégorie dotations et participations de 7,95 M€ : peut-on savoir quel montant de DGF nous espérons cette année ?

Nous nous interrogeons également sur les 3,5 M€ de produits des services et du domaine (compte 70) dont nous n’avons pas de détail si ce n’est que son montant représenterait 7% des recettes de fonctionnement. Voilà un poste qui est bien plus important que dans les communes de la même strate ; pouvez-vous nous donner le détail des cessions de patrimoine concernées qui pourraient expliquer un tel chiffre ? Car, à part des cessions, nous peinons à comprendre ce qui pourrait nourrir à ce point ce compte…

Les dépenses de fonctionnement annoncées pour 2022 sont estimées en augmentation de 2 M€ (à 48 M€) par rapport au compte administratif pour 2020. Cela ne nous choque pas outre mesure, mais dans votre programme1 vous aviez pris un engagement contraire à cette trajectoire.

Il ne semble pas qu’il y ait eu depuis juin 2020 d’« audit approfondi », et encore moins avec des résultats publics (nous n’avons pas trouvé un tel document).

La renégociation des intérêts de la dette n’apparaît pas significative dans un contexte prolongé de taux bas (-9% de charge de la dette escompté en 2022 par rapport à 2020), même si l’effort réalisé est intéressant.

En 2022, la majorité a décidé de rembourser 500 000 € de capital de la dette de moins qu’en 2020, c’est autant d’argent qu’elle pourrait investir. Si un nombre moindre de titres n’arrive pas échéance cette année-là (or c’est certainement le cas) alors vous auriez pu provisionner ces 500 000 € pour envisager une contribution plus importante sur l’exercice suivant dans le cas où les remboursements du capital seraient plus importants (anticipation) ou en fonction de l’exécution budgétaire les allouer aux remboursements de titres qui arriveront à échéance prochainement afin de ne pas reporter un excédent trop important.

Enfin, dans les dépenses de fonctionnement annoncées, les autres charges de gestion courante passent de 3,4 à presque 4 M€ : une augmentation de 560 000 €, soit 0,7 point, ce qui n’est pas négligeable dans cette catégorie. Pouvez-vous nous en donner l’explication ?

Venons en maintenant à l’affichage de vos orientations politiques qui seront traduites dans le budget qui nous sera présenté dans 2 semaines.

Nous n’avons sur le principe aucune difficulté à partager les priorités annoncées : sécurité/tranquillité publique ; environnement/cadre de vie/développement durable ; parcours enfance ; action sociale/santé/famille… L’important c’est surtout ce que l’on fait et comment l’on répartit les fonds dont on dispose ensuite. Notons cependant que la priorité Rayonnement communal/valorisation/ citoyenneté & vie citoyenne disparaît cette année des prioritaires budgétaires : gageons que ce n’est là qu’un effet de présentation.

Concernant la Sécurité et la tranquillité publique, nous avons plusieurs remarques… tout d’abord pour rappeler que la politique que vous poursuivez a été initiée longtemps avant votre élection et que vous ne faites que reprendre la dynamique engagée et qui devait naturellement monter en puissance. Nous regrettons plusieurs choses : la première c’est que la prévention ait disparu des priorités politiques affichées de ce secteur ; la seconde c’est qu’aucun travail collégial, aucune réflexion collective ne soit conduite sur ce dossier qui nous importe à toutes et tous alors qu’il existe une commission municipale « Tranquillité publique et cadre de vie » que vous n’avait jamais voulu réunir : nous ne pouvons donc pas juger réellement de la politique mise en œuvre ni vous apporter notre contribution. Enfin, nous regrettons que contrairement à l’année dernière, aucun chiffre ne soit communiqué sur cette priorité que vous affichez pourtant comme étant la première de votre politique municipale.

Concernant le cadre de vie éducatif des enfants, nous redisons ce soir que les chiffres de l’éducation nationale affichent bien 4 ouvertures et 2 fermetures de classes sur la commune pour septembre 2022. Il y aura une nouvelle commission académique d’ici au mois de juin 2022 qui pourrait compléter à la hausse ces informations mais nous avons du mal à voir comment, d’ici là, il pourrait y avoir un renversement aussi abrupt de situation. Nous attendons toujours des explications de votre part ; nous ne demandons qu’à être convaincus par celles que vous nous apporterez.

Les autres propositions sur ce dossier n’appellent pas de critiques, bien au contraire… et nous espérons notamment qu’après les deux années de crise sanitaire que nous avons subies vous pourrez avancer fortement sur l’installation de purificateurs d’air de qualité dans les salles de classe.

Mme Prio reviendra en détail avec des questions sur le parcours enfance et la petite enfance, mais il s’inscrit dans le travail engagé précédemment. La partie sport & jeunesse nous convient également ; il semble que l’action culturelle jeunesse ait disparu par rapport à 2021, là encore nous penchons pour un oubli.

Concernant la priorité environnement, développement durable et cadre de vie, là encore la présentation change par rapport à l’année 2021 et il est difficile d’apprécier l’évolution de votre action et de vos priorités, car les chiffres sont particulièrement réduits cette année par rapport à 2022. Il nous est donc difficile d’appréhender la portée que vous donnez à cette orientation budgétaire.

Il semble cependant qu’en indiquant 800 000 € pour la propreté urbaine et les espaces verts par rapport à ce qui était annoncé en 2021 ce soit 500 000 € de moins… mais tout ceci est assez nébuleux, nous nous trompons peut-être. Je vous avoue de plus avoir du mal à m’y retrouver avec le plan vélo… en effet vous annonciez, en 2021, 400 000€ pour le déploiement du plan vélo ; cette année vous indiquez que les travaux de voirie et le plan vélo seront à 500 000 € (p. 18) et que le plan vélo en lui-même sera à 40 000 € (p. 20) : la différence est énorme, pouvez-vous nous l’expliquer ? Enfin, les 70 000 € annoncés pour la révision du PLU sont donc ceux qui n’ont pas été utilisés l’année dernière.

Concernant l’action sociale, la santé, les familles et la vie associative, je ne redirai pas ce que nous avons dit l’année dernière sur les locaux associatifs…

allons de l’avant. Par contre, nous nous étonnons particulièrement du niveau des subventions aux associations ; en effet, si on met de côté le COS et la crèche caramel, qui l’année dernière étaient dans le tableau budgétaire pour les subventions aux associations et autres personnes de droits privé, le montant total était de 332 500 €.Or cette année, vous annoncez un peu moins de 312 000 €… 20 700 € de différence pour des subventions aux associations dans une commune comme Bezons c’est une baisse conséquente (-6,2%)… Est-ce une erreur ? Sinon nous considérons que c’est assez grave.

Au demeurant, permettez-nous de formuler à nouveau notre proposition de subvention – directement par la ville ou indirectement par l’intermédiaire du CCAS – à la CIMADE pour que cela vienne en aide aux réfugiés, aux familles, aux femmes et aux enfants qui fuient la guerre en Ukraine, comme nous l’avions proposé dans notre vœu la semaine dernière.

Mme Prio reviendra sur les autres points de cette priorité, mais à ce stade nous ne pouvons que constater que les sommes annoncées pour le CMS et les Centres sociaux ne marquent aucun effort particulier, ce que nous regrettons.

Venons en maintenant aux quelques pages qui concernent l’état du personnel.

Tout d’abord je vous informe que le total du diagramme de la page 21 fait 100,39 %… on se croirait devant le résultat d’une consultation électorale albanaise des années 1970.

Merci également d’accorder votre vocabulaire entre les pages 22 et 25 : page 25, vous parlez bien de cotisations sociales, mais page 22, votre inconscient a parlé car l’infographie nous présente des « charges »… et quand on écoute le MEDEF, chacun comprend que les « charges », c’est mal… non ! Il n’y a pas de charges sociales, encore moins dans le secteur public ! il y a des cotisations sociales, qui sont un salaire différé et mutualisé pour financer la sécurité sociale qui est notre patrimoine commun, notre patrimoine national, et qui fait que notre société n’est pas plus abîmée qu’elle ne l’est déjà. S’il vous plaît, rappelez-vous que vous prétendez être de gauche et que les cotisations sociales sont nécessaires, indispensables, un bien commun !

Par ailleurs, quand on présente des pourcentages, il serait souhaitable de rappeler en chiffres absolus la structure des effectifs, au minimum en emplois équivalent temps plein et de redonner l’état précis des emplois occupés notamment dans les secteurs mis en avant page 23 (police municipale, services à la population) car entre les arrivées et les départs, on ne sait plus trop exactement combien sont effectivement en poste dans les bureaux, aux consoles d’accueil du public ou sur le terrain. En attendant, il est assez déroutant de parler de stabiliser le ratio de la masse salariale, quand l’essentiel de l’activité municipale est d’abord et avant tout du service au public et quand il manque toujours près de 70 postes donc près de 10 % des effectifs.

Il serait tout de même délicat de faire payer au personnel municipal votre politique… Or, de plus en plus, c’est ce que les agents communaux doivent commencer à se dire. Je suis intervenu assez souvent sur le sujet pour ne pas m’appesantir dessus… mais dernièrement, de la charte télétravail à la mise en œuvre des 1607 heures qui augmente le temps de travail des agents sans augmenter leur rémunération et pour laquelle vous n’avez fait aucun effort sérieux, en passant par les vacances de postes nombreuses, il y a de quoi s’interroger. Nous nous inquiétons aussi des rémunérations des agents communaux : tout le monde sait que parmi les fonctionnaires qui sont mal payés, la masse des fonctionnaires territoriaux l’est encore moins bien… la faute ne vous incombe pas totalement, cela fait bientôt 12 ans (depuis Sarkozy) que le point d’indice est gelé, que les rémunérations stagnent, que les coûts augmentent et que la plupart des agents publics perdent donc de l’argent.

Je veux ici saluer la proposition du candidat à la présidence de la République Fabien Roussel qui a annoncé dans son programme des « Jours Heureux » qu’il voulait augmenter de 30 % ce point d’indice des fonctionnaires, dès son entrée en fonction : une telle mesure ne serait que justice !

On aurait pu attendre d’une municipalité qui se dit progressiste qu’elle n’en rajoute pas, et bien non ! À Bezons, la municipalité a ainsi décidé de baisser le montant de la prime du dimanche des agents de la maison des sports. Les agents concernés vont perdre selon le nombre de dimanches travaillés entre 100 € et 150 € mensuels. Pour certains d'entre eux, cela représente parfois 10% et plus de leur rémunération. Imaginez dans la situation actuelle si on vous annonçait qu'on allait rogner vos rémunérations de 10% ! Ils étaient en grève le mercredi 9 mars (au lendemain de notre dernier conseil), je suis allé les saluer et échanger avec eux… quelle que soit la justification technique ou juridique sur laquelle vous vous appuyez pour supprimer cette prime, vous ne pouvez pas contraindre à une perte de 10 % de rémunération des agents communaux, c’est indécent, plus encore dans la période actuelle : vous devez trouver une solution et pas une compensation de quelques euros. Ils seront à nouveau en grève demain, tout comme le seront les Assistantes maternelles des crèches Madiba et Colombier. Malgré des pistes sur l’augmentation et le paiement des primes de repas et d’entretien, la revalorisation de leur taux horaire, la mise en CDI des agents contractuels depuis plusieurs années, … leur priorité reste le maintien de leurs 11,5 jours de congés annuels perdus suite à l’application de la réforme des « 1607 heures ». Leurs semaines sont longues et fastidieuses pouvant aller jusqu’à 56 h de travail, bien au-delà des 1607 heures annuelles.

Non vraiment votre majorité municipale n’a pas de quoi se vanter de sa politique des « ressources humaines »…

Je conclue donc sur les derniers tableaux que vous nous présentez sur la dette et l’autofinancement et qui font la démonstration que la commune connaît une situation plutôt saine, en tout cas bien plus saine que la plupart des collectivités de sa strate ; une situation que vous devez au travail de vos prédécesseurs, notamment en matière de développement économique et aussi de désendettement, car nous avons à la fois les moyens d’emprunter et de nous désendetter. Toute communication indexée sur l’idée qu’ils vous auraient laissé une situation financière catastrophique est non seulement fausse mais elle serait contre-productive, car si vous jugez que c’est une manière d’expliquer les lenteurs d’une partie de votre action, cela n’a comme effet que d’induire en erreur les investisseurs et les prêteurs sur l’état réel de la collectivité et de les faire fuir.

C’est donc peu de dire que nous ne partageons pas les conclusions de votre rapport en page 28. Outre le fait que le ton est donneur de leçons, alors que vous dirigez la commune depuis maintenant 21 mois, non seulement les marges de manœuvre préexistaient à votre arrivée, les évolutions démographiques étaient connues et les investissements à mettre en face étaient prévus.

Il est désormais assez indécent de rejeter la responsabilité de vos difficultés sur vos prédécesseurs, il est temps de prendre vos responsabilités et d’assumer la dureté des arbitrages qui découlent de votre programme et dont aujourd’hui les agents municipaux font les frais.

Ce n’est pas tant les orientations générales et prétendument généreuses qui nous séparent. Nous ne pouvons vous suivre quand la politique de solidarité est à ce point insuffisante et quand les agents municipaux sont à ce point maltraités ; nous ne pouvons vous suivre quand votre politique municipale, comme ce rapport d’orientation budgétaire que je viens de décortiquer, est aussi peu transparente. Or « quand c’est flou, il y a un loup » disait Martine… Cela vous donnera une petite idée de notre vote sur le budget, si des corrections fortes n’interviennent pas d’ici là.

1 Programme de la maire aux élections municipales 2020. Disponible sur : http://nessrine-menhaouara.fr/wp-content/uploads/2020/02/Programme-Nessrine-Menhaouara-Bezons-Ville-dAvenir.pdf

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