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Je m'appelle Frédéric Faravel. Je suis né le 11 février 1974 à Sarcelles dans le Val-d'Oise. Je vis à Bezons dans le Val-d'Oise. Militant socialiste au sein de la Gauche Républicaine & Socialiste. Vous pouvez aussi consulter ma chaîne YouTube. J'anime aussi le groupe d'opposition municipale de gauche "Vivons Bezons" et je suis membre du groupe d'opposition de gauche ACES à la communauté d'agglomération Saint-Germain/Boucle-de-Seine.
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Cette maladie a emporté le guitariste en deux mois, ont indiqué Because et Corida dans un communiqué. Les Rita Mitsouko, groupe que Fred Chichin avait formé avec sa compagne, la chanteuse Catherine Ringer, en 1979, avaient dû annuler plusieurs concerts ces jours derniers en raison de l'état de santé du guitariste. Ils auraient dû notamment se produire mercredi soir à l'Olympia.
Leur dernier album, Variety, était sorti en avril. Les Rita Mitsouko avaient été les auteurs de nombreux tubes dans les années 1980, dont "Marcia baila", "Y a d'la haine", "Andy", "Les Histoires d'A" ou "C'est comme ça".
RITA MITSOUKO - C'EST COMME CAConçue de manière chronologique, l'exposition permet de saisir facilement ce phénomène. Les premiers dessins datent du début du XXe siècle, quand industrialisation et immigration étaient à l'origine des grands mouvements de populations. De 1910 à 1921, les immigrés arrivés à Ellis Island, et parmi eux une forte population de juifs d'Europe centrale, racontent dans la presse leurs premiers pas en Amérique, leur vie quotidienne et le choc des cultures dans les quartiers new yorkais du Lower East Side, du Bronx ou de Brooklyn. La presse écrite, alors média de masse, publie des comic strips (bandes dessinées en quelques cases). Les quotidiens en yiddish Die Varhayt ou Der Forverts, dont les tirages sont énormes, publient les cartoons de Samuel Zagat ou de Zuni Maud.
En exposant aussi des dessins de Milt Gross, de Rube Goldberg et d'Harry Hershfield (Abie the Agent ou Homeless Hector), l'exposition montre que aux Etats-Unis, dans la période qui sépare la Grande Dépression de la guerre froide, l'industrie de la bande dessinée devient en grande partie juive, et dépasse de loin le simple cadre de la presse yiddish, pour toucher l'imaginaire populaire.
Les illustrateurs et scénaristes juifs privilégient l'industrie du "comic book", conscients que les portes d'accès de la publicité et de l'édition leur sont souvent fermées. Ce qui a implications esthétiques indéniables, théorisées par le dessinateur Will Eisner. Celui-ci voit dans l'apparition du super-héros, à partir du succès de Superman, en 1938, l'expression d'un particularisme juif. "Le golem, une créature d'argile façonnée par un rabbin pour protéger les juifs de Prague, selon une légende juive du XVIe siècle, est le précurseur de la mythologie du super-héros. Les juifs, persécutés depuis des siècles en Europe, avaient besoin d'un héros capable de les protéger des forces obscures. Siegel et Shuster, les créateurs de Superman, l'ont inventé."
De fait, presque tous les créateurs de super-héros sont juifs, originaires d'Europe centrale : Bob Kane (Batman) ; Will Eisner (Le Spirit) ; Jack Kirby (Les Quatre Fantastiques, Hulk, les X-Men) ; Joe Simon (Captain America) et Stan Lee (Spiderman).
ROMANS GRAPHIQUES
Logiquement, Superman croise le fer avec les nazis, suivi plus tard par Captain America et Les Quatre Fantastiques. Ce qui apparaît, dans un premier temps, comme un désir de voir les Etats-Unis s'investir dans le second conflit mondial et, plus tard, comme la réparation fantasmatique d'une catastrophe - la destruction des juifs d'Europe - qu'aucune armée alliée n'a pu éviter.
Quand "l'homme d'acier" détruit le mur de l'Atlantique et la ligne Siegfried bien avant le jour J, le ministre nazi de la propagande, Joseph Goebbels, s'écrie lors d'une réunion : "Superman est juif !" Ce qui était une insulte doit être pris aujourd'hui pour une évidence.
Le parcours de l'exposition fait aussi la part des évolutions de la BD et de ses "avatars mémoriels", selon l'expression de Laurence Sigal, directrice du Musée, qui donnent différentes visions du passé juif.
Bien après la célèbre couverture de la BD de 1944, La bête est morte ! d'Edmond-François Calvo - dont l'original est présent dans l'exposition -, on retrouve ces traces de la mémoire et notamment de la Shoah dans le graphic novel. Ce terme forgé par Will Eisner en 1978 pour désigner son livre Un pacte avec Dieu désigne une BD qui veut faire oeuvre littéraire. Le "roman graphique" est ainsi devenu un genre à part et reconnu dans la BD, attirant des auteurs en prise avec la littérature de la mémoire.
Outre Art Spiegelman et son Maus (oeuvre récompensée par un prix Pulitzer), outre encore Ben Katchor, Robert Crumb, Jules Feiffer, etc., on (re)découvre dans cette exposition de jeunes auteurs comme Bernice Eisenstein ou Miriam Katin, dont les autobiographies dessinées renvoient à des événements historiques rarement décrits par la BD (le procès d'Eichmann, par exemple).
Cette exposition intitulée "De Superman au Chat du rabbin" fait aussi des incursions dans la BD d'humour et les pastiches de Gotlib, dans les légendes et les contes traditionnels revus aujourd'hui par Joann Sfar ou dans les tribulations des anti-héros underground d'Aline Kominsky. L'exposition montre enfin la façon dont un auteur comme Hugo Pratt, passionné par la kabbale, utilise les signes hébraïques dans son oeuvre. Autant de facettes singulières du mariage entre BD contemporaine et judaïsme.
"De Superman au Chat du rabbin, bande dessinée et mémoires juives". Musée d'art et d'histoire du judaïsme, Hôtel de Saint-Aignan, 71, rue du Temple, Paris-3e. Tél. : 01-53-01-86-48. Mo Hôtel-de-Ville. Du lundi au vendredi de 11 heures à 18 heures, le dimanche de 10 heures à 18 heures. Jusqu'au 27 janvier 2008. 5,50 €. Sur Internet : www.mahj.org.
Cinq ans : c'est le temps qu'il a fallu pour préparer l'exposition, recenser et trier dessins et crayonnés rares, originaux et rééditions de planches BD dans des archives privées ou publiques, en Europe et en Amérique du Nord surtout. "J'avais au départ l'intention de montrer le travail de deux auteurs, Ben Katchor et Will Eisner, explique Anne Hélène Hoog, la commissaire de l'exposition. J'ai eu le feu vert pour monter une exposition historiographique sur BD et judaïsme." Soit quelque 230 oeuvres retenues sur les 370 sélectionnées a priori. Anne Hélène Hoog s'est ingéniée à retrouver les supports originaux, souvent abîmés : "Ce qui m'intéresse, en plus des thèmes traités dans ces différents strips, c'est la matière de ce papier, de cette mémoire éphémère."
Budget minimal et chorégraphie géniale pour cette vidéo déjà vue près de 20 millions de fois, un phénomène Internet mondial. Vainqueur des premiers Awards Youtube dans la catégorie musique.
Site officiel
Article Wikipedia (en anglais)
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du lundi au vendredi de 17h à 18h | ![]() |
![]() | ![]() ![]() ![]() ![]() | ![]() | ![]() émission du mercredi 31 janvier 2007 Les paradoxes du nietzschéisme de gauche |
Le nietzschéisme français a connu plusieurs incarnations. II y a eu le nietzschéisme gidien, dans les années 10 et 20, esthète et, bien sur « immoraliste » ; il y a eu ensuite une tendance plus sévère et tragique, avec le « Collège de sociologie », « foyer d’énergie », au centre duquel rayonnait Georges Bataille. Il y a eu un nietzschéisme fasciste, mêlant socialisme sorélien, culte de « l’énergie » et rêves de domination continentale… Un nietzschéisme camusien. Mais le dernier grand moment nietzschéen remonte aux années 60 et 70, et il fut dominé par Michel Foucault. Je passe pour le moment par indulgence sur le cas le plus récent, celui de l’athéologue Michel Onfray, sur lequel on va sans doute s’attarder dans quelques minutes. Comment semblable lignée d’hommes se réclamant généralement de la gauche – et aux talents divers - a pu se réclamer d’un penseur qui n’a jamais caché le mépris que lui inspirait la démocratie, démocratie en laquelle il voyait la revanche de la plèbe sur les aristocraties naturelles ? Un philosophe qui a poussé l’apologie de la hiérarchie et de la domination jusqu’à avoir proclamé l’esclavage « condition de toute civilisation supérieure » (Par delà le bien et le mal 239) ? Telle est la question que pose aujourd’hui un jeune philosophe marxiste, Aymeric Monville, auquel nous sommes redevables d’une réédition partielle de l’œuvre introuvable de Lukacs, « la destruction de la raison ». Il faut bien dire que cette question : comment des hommes de gauche peuvent-ils « penser avec Nietzsche », elle avait déjà été posée, et en particulier, en 1991, par un collectif de philosophes, emmené par le duopole Luc Ferry-Alain Renaut. Cela s’appelait « Pourquoi nous ne sommes pas nietzschéens. » Mais pour vous, Aymeric Monville, il s’agissait là d’un anti-nietzschéisme bien-pensant, fruit d’une alliance « d’un droite bégueule et d’une gauche bigote ». Votre anti-nietzschéisme à vous est d’obédience marxiste, d’un marxisme orthodoxe. Et vous avez tendance à ne voir dans Nietzsche que l’ombre portée des mouvements politiques qui se sont réclamé du philosophe allemand, plusieurs décennies après sa mort. Or, comme l’a écrit Philippe Raynaud, : « si Nietzsche occupe dans l’histoire de la philosophie politique une place singulière, elle vient du caractère extrêmement divers, et parfois franchement désastreux, de sa postérité. » Mussolini surtout, mais aussi Hitler, s’en sont réclamé. A quoi, je vous opposerais personnellement que si le marxisme a été transformé en religion d’Etat par Staline, l’un des plus grands massacreurs de l’histoire moderne, cela n’entraîne pas l’invalidation du marxisme en tant que philosophie. Un penseur est-il responsable de l’usage qu’on peut éventuellement faire de sa pensée ? On voit qu’au-delà même du cas Nietzsche, nous entendons aborder de bien graves questions…
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![]() Fred
du lundi au vendredi de 17h à 18h | ![]() |
![]() | ![]() ![]() ![]() | ![]() | ![]() émission du mercredi 24 janvier 2007 La droitisation des esprits ? |
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Pendant longtemps, peut-être depuis sa naissance politique, sur les bancs de l’Assemblée constituante, la droite s’est vécue comme une force politique tout juste capable de freiner des évolutions politiques et sociales qu’elle pensait inéluctables, mais qu’au fond d’elle-même, elle réprouvait. L’égalisation des conditions, la remise en question des hiérarchies sociales. Pendant des décennies, en France, depuis la libération, la pensée de gauche a exercé une « hégémonie culturelle » sans partage. D’après Eric Dupin, qui vient de publier « A droite toute », nous assisterions, depuis les années 80 du siècle dernier, à un retour du balancier. Après la Grande-Bretagne thatchéro-blairiste et les Etats-Unis, la France serait atteinte, elle aussi, par une vague de conservatisme. Une vague sur laquelle surferait sans complexes le candidat de l’UMP. En effet, les droites françaises traditionnellement divisées entre sensibilités bonapartistes et orléanistes, seraient finalement parvenues à une fusion sous la férule de Nicolas Sarkozy. Une « alliance de classes » improbable, entre les élites de l’argent, d’une part et des catégories populaires exaspérées par l’insécurité, et aspirant au retour des valeurs traditionnelles, d’autre part, serait lourde d’une espèce de révolution conservatrice. En outre, la gauche aurait commis l’erreur d’accepter le combat sur le terrain choisi par l’adversaire et Ségolène Royal fait, dans son livre un peu figure d’ennemi infiltré.
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