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sur l'auteur

Je m'appelle Frédéric Faravel. Je suis né le 11 février 1974 à Sarcelles dans le Val-d'Oise. Je vis à Bezons dans le Val-d'Oise. Militant socialiste au sein de la Gauche Républicaine & Socialiste. Vous pouvez aussi consulter ma chaîne YouTube. J'anime aussi le groupe d'opposition municipale de gauche "Vivons Bezons" et je suis membre du groupe d'opposition de gauche ACES à la communauté d'agglomération Saint-Germain/Boucle-de-Seine.
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Gauche Républicaine & Socialiste

23 novembre 2009 1 23 /11 /novembre /2009 15:07
Point de vue
Grand Paris, l'occasion manquée ?, par Frédéric Gilli
LE MONDE | 23.11.09 | 13h46  •  Mis à jour le 23.11.09 | 13h46

e président de la République, inaugurant l'exposition sur le Grand Pari(s) en avril, proposait un projet de civilisation. A l'aube du IIIe millénaire, Paris se découvrait "modèle de la métropole durable" et se trouvait une ambition. Il était temps : les transformations engagées par Paul Delouvrier ont produit des effets (RER, villes nouvelles...), mais leur souffle a passé.

La métropole change sous l'effet de la mondialisation, des RER, des 35 heures, d'Internet ou des téléphones mobiles, mais les schémas directeurs persistent dans la gestion d'un système hérité des années 1950 et 1960, et l'enthousiasme s'effrite. Depuis 1980, seuls la ligne 14 ou le RER E ont été réalisés, et les transports en commun, comme les autoroutes, frisent la thrombose. Chaque année, le déficit de logements s'accroît de 30 000 unités.

La région parisienne est devenue l'une des principales pouponnières d'Europe, mais elle ne peut pas accueillir les jeunes ménages, les étudiants ou les travailleurs. Cela pousse les habitants plus loin, là où les services publics et les équipements sont rares, les transports plus longs et en voiture, où les espaces naturels sont grignotés. Après des années de sous-investissement chronique, la métropole est tendue entre les exigences de son envergure planétaire et les contraintes quotidiennes dues à sa taille de mastodonte. Le sentiment d'urgence, alimenté par les crises économique et écologique, ouvre le jeu au début des années 2000.

Ce fut d'abord la mobilisation des institutions et de la population pour réinventer un schéma directeur régional. Le schéma directeur de l'Ile-de-France (SDRIF), validé à l'unanimité au printemps, plaide désormais pour une métropole compacte : densification économique et résidentielle de la première couronne et intensification des transports collectifs dans toute la banlieue. Le plan transport s'appuie sur les métros, le RER et des tramways. En attendant l'écot de l'Etat pour boucler son financement, les études et certains travaux ont commencé.

Ce fut ensuite Paris Métropole. Tournant la page de décennies de fâcheries, Paris se réconcilie avec sa banlieue. Les élus locaux se rencontrent dans une conférence métropolitaine qui devient syndicat mixte d'études le 10 juin. En écho, de puissantes communautés d'agglomérations émergent là où il n'y avait que des intérêts éparpillés : Saint-Denis, Montreuil, Boulogne, Evry, Cergy, voire demain Nanterre.

Ce fut enfin la consultation sur le "Grand Pari(s)" à l'initiative de Nicolas Sarkozy, succès populaire et médiatique. Ce projet se résume en un slogan : faire de Paris une métropole durable. Il se décline en une série d'exigences : repenser l'articulation ville-nature, prévenir la relégation dans les quartiers, pousser à la créativité, renforcer l'efficacité des décisions et la lisibilité des choix démocratiques. La variété des dix projets le démontre : il n'y a pas une seule vérité pour répondre à ces enjeux mais une cohérence à construire. Les choix d'aménagement, les politiques économiques ou culturelles, les systèmes sociaux et politiques sont tous interdépendants.

Considérons la question, essentielle, de la création de richesse. La région parisienne est une capitale économique et industrielle mondiale multispécialisée, où l'on trouve certains des plus grands experts mondiaux des nanotechnologies, de la finance, de l'agrochimie, de la pharmacie, de l'aéronautique, des industries créatives, etc. A l'heure où les innovations majeures se font à la convergence des filières économiques ou des disciplines scientifiques, cette multispécialisation est un trésor. Or la mondialisation des échanges et les réorganisations des groupes bousculent la géographie francilienne. Depuis le début des années 1970, entre un demi-million et un million d'emplois ont migré vers les frontières de l'agglomération, interpellant les politiques de développement régionales.

D'abord, la croissance de chaque pôle est impensable sans toutes les ressources de la métropole. Si Paris est aujourd'hui une des principales places financières de la planète, elle le doit autant aux salles de marché de la Défense qu'aux relations qu'elles entretiennent avec le tissu de gestionnaires et de start-up du centre de Paris, avec les mathématiciens et informaticiens de Jussieu et de Palaiseau ou avec la richesse industrielle des Yvelines ou du Val-de-Marne qui alimentent la place de Paris en projets et en épargne. Plutôt que de spécialiser les territoires pour les promouvoir à l'international, il s'agit de les faire participer au tumulte de la métropole. L'attractivité suivra.

Ensuite, la politique industrielle se nourrit des enjeux démocratiques. C'est à Paris et dans les communes voisines, lieux de diversité, que la création d'entreprises est la plus vive. Les difficultés à amorcer une plate-forme d'innovation à partir de la concentration exceptionnelle de chercheurs réunis à Saclay en témoignent : étendre l'écosystème de croissance parisien aux pôles périphériques suppose que les projets de territoires soient portés collectivement et impliquent dans le long terme population, entrepreneurs et scientifiques.

Enfin, les enjeux économiques sont aussi des enjeux sociaux et politiques. Ces pôles sont loin de la plupart des Franciliens. L'accessibilité des emplois pour l'ensemble des habitants en pâtit, alors qu'elle était l'un des avantages de Paris sur d'autres grandes métropoles comme Londres ou New York. Une adaptation du système de transport est donc nécessaire pour reconnecter les lieux de résidence aux emplois et services publics de la région. Un réseau n'irriguant pas l'ensemble des territoires n'améliorerait guère l'efficacité du marché du travail. Pis, il creuserait les inégalités sociales et territoriales.

Le choix d'une politique de développement, d'un schéma d'urbanisme, d'un système de gouvernance ou d'un réseau de transport ne saurait ainsi avoir de valeur par eux-mêmes, mais seulement dans le contexte d'un projet métropolitain. C'est le principal grief adressé au projet de Christian Blanc par ses contempteurs : il se résume à un métro desservant des pôles économiques. Où et comment construire les logements nécessaires pour soutenir la croissance souhaitée par le secrétaire d'Etat ? Comment coordonner les politiques de transport avec les politiques urbaines au-delà des seuls quartiers de gare ? Le projet de loi actuel n'en dit rien.

Si les réactions ont été virulentes depuis la présentation du projet de loi, c'est que les enjeux dépassent la simple jalousie entre projets ou entre ego. Le danger est réel que l'on soit en train d'enterrer Paris en grande pompe parlementaire. Jean Nouvel a décrit dans ces colonnes les remous du débat, et tous - architectes, urbanistes, géographes ou économistes - se demandent où est passé le projet de civilisation et comment expliquer la situation actuelle.

Deux temporalités différentes contribuent en fait à brouiller les cartes : le temps des projets urbains et le temps des agendas politiques.

Une relecture de l'histoire récente à l'aune des rythmes électoraux éclaire de nombreux blocages dans une région où les enjeux de pouvoir résonnent plus fort qu'ailleurs. Rétrospectivement, le discours du président à Chaillot n'est plus que le point d'orgue d'un éphémère chorus francilien. Le projet de loi sur le Grand Paris a durci les positions. Conseil régional ou maires d'Ile-de-France, les élus de tous bords s'offusquent de n'avoir pas été associés aux travaux. Focalisé sur le métro automatique et les prochaines élections, l'Etat bloque administrativement le SDRIF et rechigne à participer au plan de transport régional. La cohésion de Paris Métropole est, quant à elle, mise à mal par la concurrence entre territoires franciliens pour accueillir les gares du "métro Blanc".

Contraint par ces urgences, le projet de Christian Blanc suit une logique préfectorale d'efficacité. Construit sans débat comme un bloc non négociable, il organise un urbanisme opérationnel dérogatoire et crée une Société du Grand Paris mi-entreprise de transport, mi-aménageur. Au moment de sa mise en oeuvre, l'absence de concertation sera une faiblesse lorsque les élus et la population le contesteront devant les tribunaux administratifs et les cours européennes.

Qu'on ne s'y trompe pas, l'Etat est indispensable au soutien des grands projets. Mais sa légitimité à intervenir dans les sujets locaux s'est affaiblie : moins de pouvoir politique, du fait de la décentralisation et de la montée des pouvoirs citoyens, moins de pouvoir économique, du fait des déficits chroniques du budget de l'Etat et de la montée des investissements locaux, moins de pouvoir technique enfin, du fait du déplacement des capacités de maîtrise d'ouvrage vers les services techniques des collectivités et les entreprises.

Dans les faits, la poursuite simultanée d'un plan gouvernemental et d'un schéma régional ouvre un conflit de légitimité majeur qui risque d'être paralysant. En période de crise, parler d'une seule voix est fondamental pour porter des projets innovants ou convaincre des investisseurs. Cela désole les élus franciliens partisans sincères d'un Grand Paris. Reconnaître l'importance du Grand Paris supposait d'en faire un texte d'organisation générale. Le rapport Balladur comme le rapport Dallier y invitaient. Un tel projet aurait été présenté d'abord au Sénat, que l'on sait moins acquis au gouvernement sur ce sujet. Amputé, le projet peut désormais être d'abord présenté à l'Assemblée nationale, moins rétive. Soucis d'efficacité et précautions politiques l'ont déjà affadi.

Pallier les urgences tout en préparant l'avenir suppose de réintroduire des temporalités. Le rapport du député Gilles Carrez sur le financement du Grand Paris prône d'ailleurs de séquencer les projets. Premier temps, il y a urgence à agir. Afin d'engager au plus vite une politique cohérente de transports, logements et équipements, le gouvernement doit transmettre le SDRIF au Conseil d'Etat. Ce document a des défauts, mais il répond aux urgences, il est immédiatement opérationnel et cela sécurisera les investisseurs.

Deuxième temps, le SDRIF peut être un document évolutif. A peine adopté, il doit être révisé pour considérer les éléments nouveaux depuis deux ans : plan Campus, plateau de Saclay, gare TGV au carrefour Pleyel, boucle de métro par Clichy... Un projet de loi peut s'avérer nécessaire si, sans modifier les urgences ni les calendriers, il permet d'accélérer ces processus. Cet été, Etat et région semblaient proches d'un accord.

Troisième temps, la consultation sur le Grand Pari(s) montre la nécessité d'un mouvement permanent d'invention métropolitaine. Au-delà des grandes orientations, revues tous les quinze ans, il est nécessaire de constamment nourrir la ville de controverses et d'appels à projets selon un rythme indépendant des calendriers administratifs. Pôles de compétitivité, Exposition universelle, mise en scène de grands territoires, des fleuves et rivières... Paris Métropole ou l'Atelier international des architectes sont des réceptacles intéressants pour cette hybridation des projets locaux et des ambitions métropolitaines.

L'histoire de chaque ville est faite d'occasions à ne pas manquer qui la propulsent vers de nouveaux horizons ou l'aiguillent sur des chemins de traverse. Cinq fois plus peuplée que Paris en l'an 1000, Cordoue fut longtemps la capitale de la Méditerranée occidentale. C'est aujourd'hui une paisible ville de province andalouse. Au tournant du XIIe siècle, les rivalités politiques ont pris le pas sur l'intérêt général. Il a suffi de quelques décennies pour que la ville soit définitivement incapable de répondre aux défis d'une époque qui allait voir Paris éclore et rayonner. Face à l'urgence, allons-nous ouvrir Paris en grand sur demain ou laisser se fermer une occasion unique pour moderniser notre capitale ?


Frédéric Gilli est économiste et géographe.



A propos de l'auteur

Agé de 33 ans, ancien élève de l'Ecole nationale de la statistique et de l'administration économique et docteur en économie, Frédéric Gilli a été responsable du pôle de compétences Bassin parisien de l'Insee, puis responsable "politique de la ville - logement social" à la direction générale du Trésor. Directeur délégué de la chaire Ville de Sciences Po, où il enseigne, il est l'auteur de nombreuses publications et communications sur les évolutions économiques et géographiques de la région parisienne. Il a publié, avec Paul Chemetov, "Une région de projets, l'avenir de Paris" (La Documentation française, 2006) et, avec Jean-Marc Offner, "Paris, métropole hors les murs" (Presses de Sciences Po, 186 p., 12 euros). Il est rédacteur en chef de la revue "Etudes foncières".

Article paru dans l'édition du 24.11.09
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23 novembre 2009 1 23 /11 /novembre /2009 14:40
Point de vue
Le projet du Grand Paris n'est pas métropolitain, par Daniel Behar et Philippe Estebe
LEMONDE.FR | 23.11.09 | 10h45  •  Mis à jour le 23.11.09 | 11h19

a discussion autour du projet de loi relatif au Grand Paris tend à mettre en cause son rabattement sur un schéma de transports, pour peser les vertus respectives d'un parcours aérien ou souterrain ou à incriminer son manque de vision globale pour l'Ile-de-France. Là n'est pas la question : au sein d'une "République décentralisée", il n'est pas de la légitimité de l'Etat de définir cette vision. En revanche, il lui revient bien d'énoncer une stratégie de développement de la région-capitale, c'est-à-dire définir les conditions de sa contribution optimale à la performance de la France dans le contexte de la mondialisation.

Sur ce plan, ce projet propose comme préalable implicite une rupture doctrinale tout à fait justifiée avec un des dogmes fondateurs de "l'aménagement du territoire à la française", celui du rééquilibrage entre Paris et la province. Avec l'attractivité renouvelée des grandes villes et du tissu rural, cette posture n'était plus de mise. Mais comment alors affirmer la place de la première métropole française dans le monde ? Pour relever ce défi, le projet de loi formule une hypothèse stratégique : la globalisation constitue une échelle inédite dans la concurrence internationale, à laquelle il faut répondre en "ajoutant" des facteurs de compétitivité à la métropole, soit "à côté" (c'est la proposition séduisante de l'extension de Paris jusqu'au Havre), soit "au-dessus", et c'est la couche supplémentaire des "clusters", de la recherche et de l'innovation, de la Défense à Saclay en passant par Le Bourget, desservis par le fameux "grand huit". Or cette hypothèse est tout à fait discutable.

Il n'est d'abord pas certain que la question de l'ouverture au monde au XXIe siècle se joue sur le plan des échanges marchands maritimes. Et peut-on décréter ainsi la rupture avec la permanence d'une histoire longue davantage continentale que maritime ? Mais surtout la mondialisation ne constitue pas un niveau en plus, à l'extérieur, mais un processus qui produit une nouvelle figure de la ville – la métropole après l'agglomération – où les liens en réseau désorganisent la continuité des lieux et génèrent de multiples contradictions entre le global et le local. Autrement dit, la mondialisation n'est pas un défi du dehors, mais du dedans de la métropole.

Sur le plan économique, se mettre à sa hauteur ne consiste pas à ajouter quelques " clusters ", en espérant un effet locomotive qui n'est nullement garanti. C'est plutôt sur l'ensemble du territoire métropolitain qu'il faudrait miser. Les affaires et la finance ne sont pas l'exclusivité du pôle de la Défense mais l'attribut de tout l'Ouest parisien. L'excellence scientifique ne se joue pas sur Saclay mais à l'échelle d'un cône sud de l'innovation, entre la Montagne- Sainte-Geneviève, Evry et Saclay. Le tourisme et la culture – au-delà de la puissance de Paris intra muros – s'étendent aujourd'hui vers le nord et l'est, sur des registres davantage contemporains que patrimoniaux. Enfin et surtout, la performance de ces activités d'excellence dépendra de l'étroitesse de leurs relations à la métropole ordinaire, celle de la logistique, du BTP ou des services.

Sur le plan social, l'enjeu n'est pas de minimiser le risque d'émeutes sociales et d'atteinte à l'image internationale de Paris, au travers d'un "détour" du grand huit par Clichy-Montfermeil mais de développer résolument un cosmopolitisme métropolitain. A Paris, comme dans les autres métropoles du monde, la métropolisation s'accompagne d'un développement des migrations internationales. Ailleurs considéré comme une ressource essentielle de l'attractivité métropolitaine, cet enjeu est totalement passé sous silence dans le projet du Grand Paris. Sont tout autant occultés le potentiel créatif induit par ce nouveau cosmopolitisme que les nouvelles figures de la pauvreté qu'il engendre.

En initiant le projet du Grand Paris, l'Etat a bien perçu le défi pour la France que constitue la question métropolitaine. Mais en décalquant les recettes des années 1960 à l'époque de l'agglomération parisienne, mises au goût du jour selon une géographie dilatée (un métro automatique succédant au RER, et des clusters aux villes nouvelles), sa réponse n'est pas à la hauteur. C'est à "faire métropole" qui faudrait collectivement s'attacher.

Daniel Behar est professeur associé à l'Institut d'urbanisme de Paris et Philippe Estebe est professeur associé à Sciences Po Paris. Tous les deux sont consultants à la coopérative Acadie.

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9 octobre 2009 5 09 /10 /octobre /2009 10:06
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22 juin 2009 1 22 /06 /juin /2009 09:14
Municipales annulées : Goussainville bascule à gauche
NOUVELOBS.COM | 22.06.2009 | 09:24

Le socialiste Alain Louis est élu maire de la ville de Goussainville, dans le Val d'Oise, face au maire sortant (UMP) Antoine Casula. Les précédentes élections, entachées d'irrégularités, avaient été annulées par le Conseil d'Etat.

(Reuters)(Reuters)

La ville de Goussainville, dans le Val d'Oise, a basculé à gauche, dimanche 21 juin. Le socialiste Alain Louis a en effet été élu maire après avoir remporté le premier tour des élections municipales à Goussainville (Val-d'Oise) face au maire sortant (UMP) Antoine Casula. Ces élections ont été organisées après l'annulation du scrutin de mars 2008 par le Conseil d'Etat.
Lors de ce premier tour, la liste d'union de la gauche conduite par Alain Louis est arrivée en tête (51,02%) devant celle menée par Antoine Casula (48,98%).
Le scrutin a enregistré un taux d'abstention de 53,46 %.

Battu de 13 voix
Le 16 mars 2008, le maire sortant Antoine Casula avait battu son adversaire socialiste de treize voix.
Après le scrutin, Alain Louis avait déposé un recours. Le 15 mai dernier, le Conseil d'Etat avait annulé les élections municipales, confirmant ainsi la décision du tribunal administratif de Pontoise.
Dans sa décision du 16 octobre, le tribunal administratif avait pointé les irrégularités qui ont entouré la radiation de centaines d'électeurs dans les mois qui ont précédé le scrutin et conclut à "l'existence d'une manoeuvre dans l'établissement des listes électorales qui a eu pour effet d'altérer la sincérité du scrutin".
Durant ces deux dernières semaines, la commune d'environ 30.000 habitants a été administrée par une délégation spéciale installée par le préfet.
Goussainville était dirigée par la droite depuis 2001 lorsque Elisabeth Hermanville (RPR) avait succédé au communiste Michel Toumazet.

Bon gagnant
"En 2006, nous avions perdu de 95 voix en 2006 et de 13 voix en 2008. Ce soir, nous avons tordu le coup au proverbe qui dit 'Jamais deux sans trois'", a déclaré Alain Louis à l'issue du scrutin.
"Notre objectif est de faire de Goussainville une ville plus conviviale, plus dynamique et plus respectueuse de ses habitants et de son cadre de vie", a-t-il ajouté.
"Dans une élection, il y a toujours un gagnant et un perdant. Je respecte le choix des Goussainvillois et je présente mes félicitations à Alain Louis", a affirmé pour sa part Antoine Casula.
L'installation du nouveau conseil municipal doit avoir lieu samedi.

- Résultats du 1er tour du 21 juin 2009 :

Maire sortant : Antoine Casula (UMP)
Nombre de sièges à pourvoir : 39

Inscrits : 14.918
Votants : 6.941
Exprimés : 6.756
Abstentions : 53,46%

Liste Louis (PS, PCF, Verts) 3.447 voix (51,02%) 30
Liste Casula (UMP) 3.309 voix (48,98%) 9


- Rappel des résultats du 2e tour du 16 mars 2008 :
Maire sortant : Antoine Casula (UMP)
Nombre de sièges à pourvoir : 35

Inscrits : 14 967
Votants : 8 527
Exprimés : 8 271
Abstentions : 43,03%

Liste Louis (PS) 4.129 voix (49,92%) 8
Liste Casula (UMP) 4.142 voix (50,08%) 27

- Rappel des résultats du 1er tour du 9 mars 2008 :


Inscrits : 14.967
Votants : 7.749
Exprimés : 7.443
Abstentions : 48,23%

Liste Louis (PS) 2.635 35,40% Ballottage
Liste Sokhona (SE) 1.049 14,09% Ballottage
Liste Credeville (MoDem) 437 5,87%
Liste Casula (UMP) 3.322 44,63% Ballottage

(Nouvelobs.com)
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4 mars 2009 3 04 /03 /mars /2009 16:06
Du grain à moudre
par Julie Clarini et Brice Couturier
du lundi au vendredi de 18h30 à 19h15
Du grain à moudre


de Brice Couturier

Ecoutez



émission du lundi 23 février 2009
Grand Paris, un pari d'architectes ? ou un débat politique ?

« Encore un joli coup politique », s’étaient dit les adversaires de Nicolas Sarkozy. « Le président se prend pour le baron Haussmann », lisait-on en juin dernier au moment où le chef de l’Etat lançait une consultation auprès de plusieurs équipes, internationales, d’urbanistes et architectes chargés de penser l’avenir de la métropole parisienne. Aujourd’hui alors que les projets ont été rendus au Ministère de la Culture, maître d’œuvre, les critiques sont moins sévères sur cette initiative. Un Central Park à la Courneuve, une gare du Nord excentrée ou Paris prolongé jusqu’au Havre, toutes ces fulgurantes idées, parfois déroutantes, ont au moins le mérite de donner corps pour la première fois à cette idée d’un Grand Paris. Car si l’avenir de la capitale agite au plus au point les politiques, les débats restent très peu sensibles pour la plupart des Français. Or, qui mieux que des architectes pouvaient concrétiser ces métamorphoses, anticiper la morphologie, tracer les formes et les contours de la ville de demain ? Pourtant, oserait-on avouer qu’on n’est toujours pas convaincue ? Outre que certains de ces projets sont des gestes artistiques qui confinent à la démesure, on a bien du mal à relier ces propositions globales et ambitieuses au peu que l’on sait de l’actualité du Grand Paris : une actualité qu’on peut résumer en forçant à peine le trait à des querelles de clocher, des haines cuites et recuites, et la défiance des principaux acteurs. A l’heure actuelle, la métropole est un immense jeu dans lequel chacun veut tirer son épingle. Pourra-t-on sortir par le haut de cet imbroglio institutionnel et politique ? Les équipes qui présenteront leurs idées au grand public dans quelques semaines auront-elles une véritable influence ? Ou devront-elles se contenter d’avoir été consultées ?

Invités

Guy Burgel.  Professeur de géographie/urbanisme à l'université Paris X Nanterre

Frédéric Gilli.  Economiste Géographe
Directeur délégué de la chaire Ville à Sciences –Po Paris
Rédacteur en chef de la revue Etudes foncières

Pierre Mansat.  Adjoint PC au maire de Paris, chargé de Paris Métropole et des relations avec les collectivités territoriales d'Ile de France





les livres


Frédéric Gilli et Jean Marc Offner
Paris, métropole hors les murs
Presses de Sciences Po - janvier 2009

Le Grand Paris est à la une. Tours, transports, consultation d'architectes, schéma directeur régional, conférence métropolitaine, secrétariat d'État… Cet engouement brouille les cartes d'un dossier vital pour la métropole parisienne et pour le pays. D'où l’utilité de rassembler les pièces du puzzle. Les auteurs proposent un bilan de la situation et un décodage historique, socio-économique et politique des controverses franciliennes. Ils formulent des propositions originales pour un débat, accessible à tous, en vue d’une action publique efficace et démocratique, soucieuse de l’amélioration de la vie quotidienne du Paris métropolitain. Au-delà, ils s’adressent à tout lecteur intéressé par les recompositions des métropoles occidentales.
- Présentation de l'éditeur -


Guy Burgel
Paris meurt-il ?
Perrin - 7 février 2008

Voir le site

Paris est ingouvernable : un maire élu, depuis 1977 seulement, mais une métropole de huit départements, une région et 1 300 maires en Ile-de-France. Sans compter un président de la République qui s'y intéresse de très près.
Capitale hypertrophiée que l'on voulait dégraisser sans vraiment savoir comment, Paris se découvre global city atone : déséquilibres géographiques, disparités sociales, économie chancelante, mobilité ralentie, écologie paillettes.
Nous feignons de nous en consoler en célébrant le Paris de la fête, de l'art, du patrimoine, de la douceur de vivre. Paris donne plus à voir le passé qu'il ne fait espérer l'avenir.
Au fond, Paris est le laboratoire des risques et des chances de notre pays à l'ère de la mondialisation.


Annie Fourcaut, Emmanuel Bellanger, Mathieu Flonneau (Dir.)
Paris-banlieues : conflits et solidarités : historiographie, anthologie, chronologie 1788-2006
Editions Créaphis - 2007

A l'heure où l'actualité rappelle sans cesse l'urgence de la prise de décision concernant l'aménagement des métropoles et l'organisation des territoires périphériques, quel peut être le rôle des historiens ? Cet ouvrage raconte l'histoire passionnée des relations entre Paris et les banlieues qui l'entourent, de la fin de l'Ancien Régime à aujourd'hui. Il comprend un état des lieux des connaissances historiographiques, le point de la recherche actuelle sur des sujets structurants comme les annexions, les grands projets d'aménagement de l'entre-deux-guerres ou la partition du département de la Seine, une anthologie des textes majeurs ou inédits présentés scientifiquement et une chronologie détaillée qui replace l'histoire parisienne dans les évolutions nationales. Il ouvre ainsi à tous la boîte à outils de l'historien, rappelle que les crises urbaines ont des précédents et que les termes des débats les plus vifs sont rarement inédits. Observer avec le recul du temps les réponses apportées depuis deux siècles par les différents acteurs publics, que ce soit l'Etat ou les collectivités territoriales, ainsi que les réactions des habitants, permet de nourrir la réflexion aujourd'hui engagée sur l'évolution de la gouvernance de la métropole. Cette histoire du partage - entre conflits et solidarités - du territoire/capitale est certes singulière, mais elle vaut bien au-delà du cas parisien : les questions abordées ici renvoient à celles de la croissance, de la gestion politique et administrative et des crises de toutes les métropoles occidentales, de la révolution industrielle aux violences urbaines les plus récentes.
- 4e de couverture -
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13 décembre 2007 4 13 /12 /décembre /2007 16:06
Vous trouverez  à l'url suivante la tribune d'un maire de banlieue sur la question du Grand Paris dont je partage un peu plus que les grandes lignes :
http://www.bertrandkern.net/article-14407361.html
Certains de mes camarades de grandes banlieues s'en étonneront peut-être mais je trouve que cette position a le mérite de la cohérence et de vouloir offrir non seulement à l'agglomération parisienne mais également à toute la région Île-de-France les moyens de ses ambitions sans opposer les uns aux autres.
Frédéric FARAVEL
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