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sur l'auteur

Je m'appelle Frédéric Faravel. Je suis né le 11 février 1974 à Sarcelles dans le Val-d'Oise. Je vis à Bezons dans le Val-d'Oise. Militant socialiste au sein de la Gauche Républicaine & Socialiste. Vous pouvez aussi consulter ma chaîne YouTube. J'anime aussi le groupe d'opposition municipale de gauche "Vivons Bezons" et je suis membre du groupe d'opposition de gauche ACES à la communauté d'agglomération Saint-Germain/Boucle-de-Seine.
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Gauche Républicaine & Socialiste

14 avril 2009 2 14 /04 /avril /2009 16:01
L'IRA Véritable menace de frapper à Londres et en Ulster
LE MONDE | 14.04.09 | 15h06  •  Mis à jour le 14.04.09 | 15h06
LONDRES CORRESPONDANTE

es tensions se sont ravivées en Irlande du Nord depuis les 2 attentats des dissidents républicains, début mars, qui ont fait trois morts. L'IRA Véritable a revendiqué l'assassinat de deux soldats britanniques et l'IRA Continuité celui d'un policier.

Dans son communiqué de Pâques, dimanche 12 avril, l'IRA véritable a menacé de mort Martin McGuinness, le vice-premier ministre catholique qui partage le pouvoir avec le premier ministre protestant Peter Robinson depuis mars 2007. Pour l'organisation, cet ancien commandant de l'IRA, rallié au processus de paix, incarne la trahison à la cause d'une Ulster indépendante. "Aucun traître n'échappera au jugement, quels que soient le temps écoulé, sa fonction et son passé. Le mouvement républicain n'oublie rien", explique l'organisation, qui s'est séparée en 1997 d'une IRA qu'elle jugeait trop pacifiste.

M. McGuinness, qui a condamné les attentats de ses anciens camarades, s'est par ailleurs engagé à collaborer avec la police pour l'aider à arrêter les responsables. L'homme politique a demandé de faire de même à tous ceux qui détiendraient des informations.

Un appel à dénonciation que n'ont pas apprécié tous les sympathisants du Sinn Féin, quand bien même ils ont soutenu la branche politique de l'IRA dans son désir de mettre fin à plus de 30 ans de "troubles". "Rappelons à notre ancien camarade l'exemple de Denis Donaldson", a poursuivi l'organisation dans une interview anonyme au Sunday Tribune. L'IRA Véritable a confié à l'hebdomadaire avoir été à l'origine du meurtre en 2006 de cet ancien responsable du Sinn Féin qui avait avoué avoir été un espion britannique.

Les dissidents républicains menacent aussi les catholiques qui s'enrôlent dans la police nord-irlandaise, mise en place par les accords de paix, dits "du Vendredi Saint", signés en 1998. Ils ont enfin fait savoir qu'ils pourraient prendre Londres pour cible. En 2000 et 2001 déjà, ils s'étaient attaqués aux quartiers généraux du MI6 et de la BBC au sein de la capitale britannique.

La Police nord-irlandaise a eu beau multiplier les arrestations, suite aux attentats terroristes de début mars - aujourd'hui 3 hommes ont été inculpés pour ces 2 affaires, dont un adolescent de 17 ans -, le calme et la sécurité ne sont pas revenus à Belfast. D'autant que des bastions du Sinn Féin semblent désormais s'être ralliés aux mouvements dissidents. Ainsi, début avril, la ville s'est trouvée totalement paralysée pendant une journée après de nombreuses alertes à la bombe. La police nord-irlandaise avait pourtant jugé quelques jours plus tôt que l'Irlande du Nord comptait tout au plus 300 dissidents républicains répartis dans plusieurs organisations incapables de mettre leurs forces en commun. Elle a pu constater que les groupuscules avaient su travailler ensemble.

Virginie Malingre
Article paru dans l'édition du 15.04.09
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1 avril 2009 3 01 /04 /avril /2009 13:53
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25 mai 2007 5 25 /05 /mai /2007 13:07
Bertie Ahern et le Fianna Fail tirent les dividendes du "miracle irlandais"

n politique, rien n'est jamais perdu d'avance. Le Premier ministre irlandais, Bertie Ahern, vient d'illustrer avec force ce vieil adage lors des élections générales du 24 mai. Il y a seulement 2 semaines, on le disait menacé. Les résultats définitifs du scrutin, publiés dimanche 27 mai, lui accordent une belle victoire, qui lui permettra - performance inédite - d'exercer un 3ème mandat d'affilée de 5 ans à la tête du gouvernement.

Avec 41,6% des suffrages - soit un pourcentage de voix similaire à celui de 2002 -, le Fianna Fail de M. Ahern remporte 78 des 166 sièges du Dail, la Chambre basse du Parlement. Il devance son rival de centre gauche, le Fine Gael d'Enda Kenny, pourtant en net progrès, avec 51 élus. Le Labour arrive en 3ème position, avec 20 sièges ; les Verts, eux, disposeront de 6 députés.

Comme c'est le cas depuis 30 ans, le prochain gouvernement sera une coalition. Pour former une équipe majoritaire, M. Ahern a plusieurs options. Son allié du gouvernement sortant, les Démocrates progressistes, a sombré et ne conserve que 2 sièges sur 8. Le Fianna Fail devra donc trouver d'autres partenaires parmi les 5 députés indépendants et sans doute s'allier avec les Verts. Un accord avec le Labour, quoique improbable, n'est pas exclu. Les tractations pour la formation du nouveau gouvernement prendront du temps. En 2002, elles avaient duré 2 semaines.

L'autre grand vaincu du scrutin est le Sinn Féin, l'aile politique de l'Armée républicaine Irlandaise (IRA). Le parti de Gerry Adams perd un siège (4 contre 5), alors qu'il espérait au moins doubler sa représentation. La respectabilité qu'il a récemment acquise en partageant le pouvoir en Irlande du Nord avec les protestants de Ian Paisley ne lui a en rien profité au Sud. L'épilogue heureux du processus de paix en Ulster a surtout bénéficié à M. Ahern, son principal coartisan avec Tony Blair.

D'autres facteurs ont favorisé le Premier ministre sortant. Les attaques répétées contre lui à propos d'une sombre affaire d'emprunts vieille de 15 ans ont fini par indisposer les électeurs, qui y ont vu l'expression d'une chasse aux sorcières. Sa popularité en est sortie intacte. M. Ahern a ensuite nettement remporté le duel télévisé préélectoral qui l'opposait à M. Kenny.

Surtout, une majorité d'Irlandais ont jugé inique et inutile, voire dangereux, de sanctionner un homme qui, encore jeune - 55 ans - symbolise depuis 10 ans le "miracle irlandais", dont ils touchent les dividendes. "Bertie" mérite, à leurs yeux, de gouverner cinq années supplémentaires avant, comme il l'a promis, de prendre sa retraite politique.


Early tallies show FF gains and PDs in trouble

ireland.com reporters - Last Updated: 25/05/2007 11:44

Fianna Fáil's vote appears to be holding steady, Fine Gael is set to make some gains, and the Progressive Democrats look to be in serious trouble, according to early tallies from around the State.

The Labour Party looks like it may have been squeezed in many constituencies although former leader Ruairí Quinn appears to have polled better than anticipated.

In Dun Laoghaire independent candidate Richard Boyd Barret is doing well at the expense of the Labour Party who's vote appears to have been severly weakened.

Counting of votes in the general election at the RDS in Dublin today.
Counting of votes in the general election at the RDS in Dublin today.

In the same Dublin South East constituency, with 74% of the boxes opened, PD leader Michael McDowell is in serious trouble and looks like being in a dog fight with Green Party chairman John Gormley for the last seat. Chris Andrews is topping the poll at this stage, with newcomer Lucinda Creighton set for a Fine Gael gain.

In Laois-Offaly, PD president Tom Parlon is in serious difficulty, and with more than 70% of the votes tallied, he has just 8% of the first preferences.

In Dublin South PD deputy leader Liz O'Donnell is also struggling and, based on the early tallies, looks unlikely to retain her seat.

The Green Party does not appear to be polling strongly, and in Galway West, where the party was hoping to make a gain, sitting mayor Niall Ó Brolcháin is some way off the pace.

Unsurprisingly, Taoiseach Bertie Ahern is topping the poll in Dublin Central with more than one-and-a-half quotas, while Sinn Féin's Mary Lou McDonald does not appear to have polled as well as many had anticipated and could be fighting with Fine Gael's Pascal Donoghue for the fourth and final seat. Labour's Joe Costello is polling well, as is independent Tony Gregory.

With a fifth of the boxes opened, Mr Ahern is polling around 31.5% with Mr Costello sitting on 14.9%, Mr Gregory on 14.1% and Mr Donohoe is on 9.5%.
Ms McDonald had attracted 8.2% with ballot boxes in some party strongholds still to be opened, while the Green Party's Patricia McKenna is on 6.7%.

In Dublin South West, Sinn Féin's Sean Crowe topped the poll on the last occasion, but early tallies are showing him on 16 per cent which could leave him fighting for the last seat.

Enda Kenny's personal vote in the Mayo constituency is proving very strong as his party targeted three seats in the five-seat constituency.

In Donegal, Fianna Fáil and Fine Gael are polling well, but Sinn Féin may be struggling to make the breakthrough they had hoped for.

Early tallies from the Sinn Féin target constituency of Donegal South West suggested rising star Pearse Doherty may not make a breakthrough for the party.

Fianna Fáil director of elections PJ Mara has welcomed the early tallies but warned that it was still early days. He said it was "looking reasonably good" for Fianna Fáil and said that Sinn Féin's poor performance had come as no surprise as the party had "flat-lined" over the past 12 months.

 

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28 mars 2007 3 28 /03 /mars /2007 15:32
Irlande du Nord : accord politique entre protestants et catholiques
ans 6 semaines, l'Irlande du Nord s'offrira un nouveau destin. Elle reprendra ses affaires en main, sous l'égide d'un gouvernement régional associant protestants et catholiques et dirigé par les ennemis jurés d'hier, le Parti unioniste démocrate (DUP) du révérend Ian Paisley et le Sinn Féin de Gerry Adams. Sauf improbable coup du sort, ce partage du pouvoir entre anciens extrémistes, naguère inconcevable, entrera en vigueur le mardi 8 mai.
Cette date s'inscrira aussitôt dans les livres d'histoire, en même temps qu'une photo, prise lundi 26 mars à Belfast dans la salle à manger du palais de Stormont, siège du Parlement provincial. Sur ce cliché, figurent MM. Paisley et Adams, assis de chaque côté d'un coin de table. Ils viennent d'annoncer, dans 2 brèves allocutions, l'accord scellé à l'issue d'une rencontre d'un peu moins d'une heure, où chacun était accompagné d'une délégation de 11 personnes. Ils ne se serreront pas la main, geste symbolique encore prématuré aux yeux du vieux pasteur. Mais l'essentiel est fait : ils se sont parlé, pour la 1ère fois, eux dont les regards toujours s'évitaient, et ils sont tombés d'accord pour gouverner ensemble.
Ce n'était pas tout à fait le scénario dont rêvait Tony Blair.
Depuis les élections régionales du 7 mars, qui avaient vu le DUP et le Sinn Féin renforcer leur influence sur leurs communautés respectives en remportant 36 et 28 sièges - sur un total de 108 - à l'Assemblée de Belfast, le premier ministre espérait que les 2 principaux partis annonceraient dès lundi la formation d'un gouvernement partagé.
Faute de cela, avait menacé Londres, l'Assemblée fraîchement élue serait aussitôt dissoute et la province à nouveau administrée par Londres, avec la coopération de Dublin, les salaires des députés étant suspendus sine die.
Ian Paisley ne l'a pas voulu ainsi. Après avoir dit "non" pendant des décennies à toute entente gouvernementale avec les catholiques, fussent-ils modérés, après avoir, depuis l'accord de Saint Andrews, en octobre 2006, émis un "oui, peut-être" prometteur, le vieux pasteur calviniste a enfin dit "oui". Mais ce oui sans conditions est assorti d'un ultime délai de six semaines.
Londres a accepté sans trop barguigner ce nouveau retard en soulignant, à juste titre, la portée "historique" de l'engagement pris par Ian Paisley. Après tout, depuis l'accord de paix de 1998, aucune grande échéance n'a été respectée. Pourtant, le processus n'a cessé de progresser en dépit de tous ces rendez-vous manqués.
Le Sinn Féin est mal placé pour s'en plaindre, lui qui laissa l'Armée républicaine irlandaise (IRA) tergiverser pendant des années avant de renoncer à la lutte armée, un engagement pourtant pris dès 1998.
"Tout ce que nous avons fait depuis 10 ans", a déclaré lundi M. Blair, visait à "préparer ce moment". Il ne reste qu'à graver dans la loi la date du 8 mai, ce qui devait être fait par un vote en urgence aux Communes dès mardi. Lors de la présentation du budget britannique il y a quelques jours, une enveloppe de 51,4 milliards d'euros sur quatre ans a été promise pour le développement économique de l'Irlande du Nord.
Fort du soutien massif que lui avait apporté son parti samedi, M. Paisley a tenu lundi des propos apaisants et optimistes, peu familiers chez ce sombre prédicateur. Il a évoqué les "énormes possibilités" qui s'offrent à la province et souligné que "les tragédies du passé" ne devaient plus faire obstacle à "un avenir meilleur". Le DUP, a-t-il promis, prendra toute sa part à l'élaboration d'un programme de gouvernement. Gerry Adams n'a pu que saluer "l'engagement sans équivoque" pris par le DUP, qui "marque le début d'une nouvelle ère politique" pour l'Irlande.
D'ici au 8 mai, le DUP et le Sinn Féin négocieront en coulisses. Ian Paisley, futur Premier ministre provincial, rencontrera à plusieurs reprises Martin McGuinness, un ancien commandant de l'IRA, qui deviendra son vice-premier ministre. Outre 4 ministres du DUP et 3 du Sinn Féin, le gouvernement comprendra 2 protestants du Parti unioniste d'Ulster (UUP) et un catholique social-démocrate du SDLP. Au bout du compte, la date du 8 mai, quoique tardive, est acceptable pour tout le monde. Le Premier ministre irlandais, Bertie Ahern, coparrain de la paix, a salué un accord qui "a le potentiel de transformer le futur de l'île". Et surtout, Tony Blair pourra laisser en héritage un succès irlandais qui interviendra sans doute quelques jours après l'annonce de sa démission.

Jean-Pierre Langellier

CHRONOLOGIE

10 AVRIL 1998

Signature de l'accord de paix du Vendredi saint qui prévoit un partage du pouvoir entre protestants et catholiques au sein d'institutions semi-autonomes et des organes de coopération avec la République d'Irlande.

2 DÉCEMBRE 1999

Un exécutif entre en fonction sous la direction des partis protestant et catholique modérés. L'unioniste David Trimble en prend la tête.

11 FÉVRIER 2000

Première suspension des institutions. Les protestants réclament le désarmement de l'IRA.

27 NOVEMBRE 2003

Elections remportées par les extrêmes des 2 côtés, le DUP du révérend Paisley et le Sinn Féin.

28 JUILLET 2005

L'IRA abandonne officiellement la lutte armée.

13 OCTOBRE 2006

Relance du processus de paix à Saint Andrews (Ecosse), par les premiers ministres britannique et irlandais.

7 MARS 2007

Nouvelles élections. Le DUP et le Sinn Féin renforcent leurs positions.

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10 mars 2007 6 10 /03 /mars /2007 11:37
Espoir à Belfast
LE MONDE | 09.03.07 | 16h12

omme souvent dans les pays divisés entre communautés antagonistes, les partis les plus radicaux ont remporté les élections en Irlande du Nord. D'après les premiers résultats, le Parti unioniste démocratique (DUP) du pasteur Ian Paisley, qui militait naguère pour le rattachement de la province à la Grande-Bretagne, devrait recueillir la majorité relative chez les protestants. L'autre grand vainqueur serait le Sinn Féin, ancienne branche politique de l'IRA, qui s'est battu pendant des décennies pour chasser les Britanniques et rejoindre la catholique République d'Irlande. Les partis modérés arrivent loin derrière, et l'Alliance, la seule formation interconfessionnelle, ne peut pas compter sur plus de 5% des suffrages.

Les élections du 7 mars permettront-elles de réaliser ce que les scrutins précédents n'avaient pas permis d'obtenir, c'est-à-dire la formation d'un gouvernement autonome à Belfast, dans lequel coopéreraient les ennemis jurés d'hier ? Depuis les accords dits du vendredi saint, en 1998, ce n'est pas la première fois en effet que les Irlandais du Nord essaient de s'entendre. Plusieurs tentatives se sont heurtées à l'intransigeance et au double jeu des plus extrémistes des deux communautés.

Unionistes protestants et républicains catholiques sont cependant condamnés à travailler ensemble s'ils ne veulent pas que Londres rétablisse son administration directe, avec un droit de regard du gouvernement de Dublin, ce qui, pour les amis de Ian Paisley, s'apparente à un blasphème.

Fort de son succès électoral, le vieux pasteur devrait devenir le premier ministre de la province, flanqué d'un adjoint qui ne serait autre que l'ex-n° 2 de l'IRA, Martin McGuiness. Bien que l'organisation terroriste se soit dissoute, qu'elle ait renoncé à la violence, rendu ses armes et finalement reconnu le pouvoir de la police et de la justice nord-irlandaises, M. Paisley continue d'exiger qu'elle "se repente" et répudie son "entreprise diabolique". Son dernier combat, c'est accepter le partage du pouvoir entre protestants et catholiques, pour tirer un trait définitif sur une guerre qui a duré plus de trente ans et fait plus de 3 000 victimes, et pour s'attaquer au retard économique.

Peu de temps après son arrivée au pouvoir, en 1997, Tony Blair a cherché à régler la question nord-irlandaise, qui avait empoisonné la vie de ses prédécesseurs. Avec la complicité du premier ministre de la République d'Irlande, Bertie Ahern, il a lutté pour imposer une solution tenant compte de l'attachement à la couronne des loyalistes protestants et des justes revendications des catholiques, sans paraître récompenser la violence. Un succès de cette énième tentative de sceller la paix en Irlande du Nord assurerait à M. Blair, quelques mois avant son départ, une place dans l'Histoire.

Unionistes et républicains vainqueurs
Par LE LOËT Karine - Libération - samedi 10 mars 2007
2 partis sont sortis hégémoniques du scrutin du 7 mars en remportant plus de la moitié des sièges à l'Assemblée nord-irlandaise. Sur les 108 sièges de l'Assemblée régionale, le DUP (Democratic Unionist Party), emmené par le révérend Ian Paisley, en a remporté 36, le parti républicain Sinn Féin de Gerry Adams, 28. Tous 2 affichent une progression notable par rapport aux précédentes élections locales de 2003 (6 sièges supplémentaires pour le DUP, 4 pour Sinn Féin). Du côté de leurs rivaux respectifs, c'est la débandade : l'autre parti unioniste, l'UUP de l'ex-leader David Trimble, recule de 9%, les socialistes du SDLP ont subi une régression plus modérée de l'ordre de 2%. Le taux de participation a été de 63,5%.

En Irlande du Nord, Sinn Féin (parti catholique) et le DUP (protestant) doivent former un gouvernement avant le 26 mars.
Ian Paisley et Gerry Adams partenaires malgré eux
Par LE LOËT Karine - Libération - samedi 10 mars 2007
Appelés aux urnes mercredi, les électeurs d'Irlande du Nord ont renvoyé dos à dos les 2 grands partis ennemis de la province. D'un côté, le DUP (Democratic Unionist Party), protestant, mené par Ian Paisley, de l'autre, le parti républicain Sinn Féin, catholique, porté par Gerry Adams. Plébiscités, les 2 partis écopent désormais d'une tâche difficile : installer la paix sur ce petit bout d'Irlande marqué par la guerre civile. Pour cela, il leur faudra ressusciter l'Assemblée d'Irlande du Nord. Celle-ci avait été dissoute en 2002, alors que les Unionistes refusaient de collaborer avec les républicains. Privés de siège, ses députés s'étaient alors retrouvés au chômage technique. Si tout se passe comme prévu, ils pourraient dès la fin du mois retrouver du travail.
«Pécheurs catholiques».   Mais tout reste à faire. Car pour restaurer l'institution, Sinn Féin et le DUP doivent s'entendre, avant le 26 mars, sur la formation d'un gouvernement bi-confessionnel. Or, dans le camp unioniste, la réticence est la règle. Appelé à devenir Premier ministre, Ian Paisley renouvelait, en novembre dernier, son refus de collaborer avec les catholiques. Parmi les points d'achoppement, la nomination au poste de vice-Premier ministre de Martin McGuiness, 2nd du parti républicain. Or l'homme incarne, pour les protestants, l'archétype de l'ennemi. Ancien chef de l'IRA, l'ex-branche armée de Sinn Féin, il a connu la prison pour avoir participé à une tentative d'attentat dans les 70's. L'unioniste Ian Paisley sera-t-il prêt à tendre la main aux «pécheurs catholiques» ? Rien n'est moins sûr. Alors que les urnes livraient jeudi leurs premiers résultats, l'homme affirmait que «les membres de Sinn Féin ne seront pas invités à la table des négociations avant de s'être clairement déclarés en faveur de la démocratie. Je suis un démocrate [...]. Je ne discute pas avec Sinn Féin tel qu'il est aujourd'hui». Pour les républicains, il s'agit là d'une nouvelle tentative du pasteur pour repousser un partage du pouvoir risquant d'affaiblir son image. L'homme, connu sous le surnom de Dr No, a gagné sa notoriété en affichant une inflexibilité légendaire.
«Tout s'écroulera». Au même moment, Gerry Adams renouvelait sa volonté de négocier avec les unionistes et assurait avoir rempli sa part du contrat. En 2005, l'IRA, la faction armée de son parti, a déposé les armes et, fin janvier 2007, ses élus ont voté pour la reconnaissance de la police, longtemps accusée d'être le bras armé du camp protestant. Pour Gerry Adams, la balle est dans le camp unioniste : «J'aimerais penser que Ian Paisley va utiliser ce vote de manière positive.» Même son de cloche du côté de Tony Blair et de son homologue irlandais, Bertie Ahern, réunis hier lors d'un sommet européen à Bruxelles : «Nous appelons les partis à relever ce défi et à placer l'Irlande du Nord sur le bon cap [...]. La restauration des institutions semi-autonomes représente une occasion historique. Il ne faut pas passer à côté.» 
Dans les consciences, il faudra encore du temps avant de voir le vieux révérend unioniste discuter courtoisement avec ses rivaux républicains. Or du temps, le Premier ministre de la République irlandaise n'est plus prêt à en donner. «L'affaire doit être réglée avant le 26 mars, il n'y a pas d'alternative, a affirmé Bertie Ahern. Soit l'Assemblée nord-irlandaise sera rétablie avec un gouvernement biconfessionnel à sa tête ou tout s'écroulera.» Si les 2 partis n'arrivaient pas à s'entendre, l'institution serait à nouveau dissoute, et le pouvoir reviendrait aux autorités de Dublin et de Londres.
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9 mars 2007 5 09 /03 /mars /2007 14:35
 
En Irlande du Nord, les deux principales forces rivales seraient en tête des élections
LEMONDE.FR avec AFP et Reuters | 08.03.07 | 20h31  •  Mis à jour le 09.03.07 | 12h24

es premiers ministres britannique et irlandais, Tony Blair et Bertie Ahern, ont appelé, vendredi 9 mars, à Bruxelles, les dirigeants nord-irlandais à ne pas rater une occasion "historique" de partager le pouvoir. 

Les résultats des élections législatives en Irlande du Nord ne sont pas encore définitifs mais une tendance forte se dégage déjà. Sur les 108 sièges que compte l'Assemblée, 72 sont attribués : le Parti unioniste démocrate (DUP) du pasteur Ian Paisley en a remporté 25 et le Sinn Féin de Gerry Adams, 24. Les 2 dirigeants ont été réélus. 4 autres partis obtiennent les 23 restants, dont 10 au Parti social-démocrate et travailliste (SDLP, 15,2% des voix).

Tout porte donc à croire que le DUP et le Sinn Féin vont devoir gouverner ensemble. Le ministre des affaires étrangères irlandais, Dermot Ahern, a invité le DUP à faire un "bond de géant" en "s'associant aux nationalistes au sein du gouvernement". Interrogé sur une future collaboration, Ian Paisley a déclaré : "Je ne discuterai pas avec le Sinn Féin tant qu'ils n'auront pas désavoué le terrorisme. Laissons-les renier la violence." De son côté, Martin McGuinness, figure du Sinn Féin, a affirmé qu'il était "temps d'arrêter de tergiverser".

Londres a menacé de continuer à exercer sa tutelle sur l'Irlande du Nord si aucun accord entre protestants et catholiques n'intervenait avant le 26 mars.

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7 mars 2007 3 07 /03 /mars /2007 09:57
Je ne m'érigerai pas en spécialiste du nationalisme irlandais et du mouvement républicain. Mais pour connaître un peu le sujet, je n'aurais pas écrit la phrase titre de l'article ci-dessous.
Pour comprendre la situation il faut retourner près de 40 ans en arrière.
L'IRA et le Sinn Féin, avant le lancement du mouvement pour les droits civiques en Irlande du nord qui fut conduit par des leaders catholiques modérés - comme John Hume - qui allaient fonder ensuite le Social Democratic and Labour Party, étaient moribonds. Les complicités des la vieille garde de l'IRA avec l'Allemagne pendant la seconde guerre mondiale, l'échec des "campagnes militaires" des 50's et la révision idéologique en cours dans Sinn Féin avaient fini par diviser profondément le mouvement républicain. La direction officielle du Sinn Féin et de l'IRA choisir une voie marxiste-léniniste, qui la coupa de sa base, quand la très jeune garde tout en intégrant une très forte dimension socialiste dans son background conserva la tradition républicaine et nationaliste.
Quand la guerre civile reprit du fait de la répression par la police et les milices paramilitaires, toutes protestantes, ce furent les "jeunes" de l'IRA et du Sinn Féin "provisoires" (provos ou provisionnals) qui purent embrayer sur la lutte armée (abandonnée par la direction officielle partie fonder le Worker's party dans le sud) et la défense des quartiers catholiques qui subissaient de véritables ratonnades.
L'armée britannique arrivée dans un premier temps pour stopper les exactions subies par la population catholique retomba rapidement dans le naturel qui lui faisait considérer tout catholique irlandais comme un adversaire éventuel.
Le bloody sunday de 1972 allait bientôt gonfler les effectifs des provos, tant chez les militaires que chez les politiques ; mais la nouvelle direction de l'IRA n'a jamais eu les moyens de vaincre les britanniques. Dans une guérilla urbaine, pour l'IRA et le Sinn Féin, subissant également scissions et divisions internes (ex. la fondation de l'INLA), le simple fait de ne pas être écrasés et détruits par l'armée et les renseignements britanniques et leurs supplétifs de la RUC et des milices protestantes revient à une victoire militaire. L'IRA n'a jamais été défaite militairement, les Britanniques n'ont jamais réussi à démanteler ni ses réseaux, ni son arsenal, le rapport de force a d'une certaine manière obliger les gouvernements britannique et irlandais à considérer à nouveau les Républicains comme des interlocuteurs incontournables.
Par l'entremise de John Hume, être finalement accepté à la table des négociations, puis à celle du gouvernement, est une véritable victoire politique pour Gerry Adams et Martin McGuinness, issus de cette jeune garde des années 60-70.
Leur talent politique et leur vision très construite d'un avenir social-démocrate de l'Irlande a fait le reste et explique que Sinn Féin soit aujourd'hui le premier parti catholique d'Ulster.
Fred
Entretien avec Richard English, professeur de politique à l'université Queen's de Belfast.
Richard English : "Les Républicains ont perdu la guerre mais gagné la paix"
LE MONDE | 06.03.07 | 16h53  •  Mis à jour le 07.03.07 | 06h35

ous êtes historien du nationalisme irlandais. Que signifient ces élections ?

C'est un moment décisif. Jamais dans le passé, les radicaux des 2 camps n'ont été aussi proches d'un accord destiné à organiser le partage du pouvoir. Le désarmement de l'Armée républicaine irlandaise (IRA) en 2005 et la récente reconnaissance par le Sinn Féin de la légitimité de la police et de la justice représentent un énorme changement.

Est-ce un nouvel exemple du fait que seuls des ennemis jurés peuvent mettre fin durablement à un conflit ?

Oui, mais ces 2 camps ont beaucoup évolué depuis le début du processus de paix. Le Sinn Féin et le Parti unioniste démocratique (DUP) de Ian Paisley ne sont plus aussi "radicaux". Leurs nouveaux électeurs n'ont pas connu la guerre civile et ont une influence modératrice sur les mouvements qui parlent en leur nom.

Quand l'IRA et le Sinn Féin ont-ils compris que la violence ne leur apporterait pas la victoire qu'ils espéraient ?

En 1989-1990, l'IRA a publié une première déclaration où elle laissait entendre que sa "lutte armée" avait conduit à une impasse sanglante sans vainqueurs, ni vaincus. Soit les républicains continuaient ce combat, dans l'espoir qu'il leur deviendrait un jour favorable, soit ils adoptaient une autre politique. Ils ont décidé qu'un processus de paix serait pour eux beaucoup plus payant. La question était de savoir combien de temps prendrait cette conversion. Ils ont avancé lentement, plus lentement que beaucoup auraient voulu, et plus lentement qu'ils n'y étaient obligés.

Dont leur décision de reconnaître, le 28 janvier, l'autorité de la nouvelle police nord-irlandaise...

Le Sinn Féin excelle dans l'art de rendre publique une décision qu'il a fait approuver depuis longtemps par sa base. Cela explique en partie la lenteur de ses évolutions. Il sait être patient. Les dirigeants républicains savaient depuis longtemps qu'ils devraient reconnaître la police, comme l'exigeaient les unionistes. C'était essentiel pour sceller un accord durable. Ils ont tardé, pour arracher le maximum de concessions à l'autre camp. En face, le DUP a fait de même. Au total, le processus de paix a pris près de dix ans, depuis les accords du Vendredi saint d'avril 1998. Mais il s'est poursuivi. Ce qui est crucial, c'est qu'une fois la décision prise, notamment sur la police, il est pratiquement impossible de la renier et de revenir en arrière.

Les républicains n'ont pas réunifié l'Irlande par la force. Mais ils font figure de vainqueurs. Pourquoi ?

Ils ont perdu la guerre, mais ont gagné la paix. Ils n'ont pas atteint leur objectif historique, mais vont partager le pouvoir avec la majorité unioniste. L'ironie, c'est qu'ils ont obtenu cela en faisant ce qu'ils ont toujours dénié aux nationalistes modérés. Et les anciens mouvements violents exercent un attrait, lorsqu'ils renoncent aux armes tout en continuant d'incarner un certain populisme radical. Pour avoir choisi la paix, ils jouissent d'un avantage moral. C'est un des aspects affreux de la vie politique, en Irlande du Nord comme ailleurs. C'est pour cela que Gerry Adams prétend qu'il n'a jamais appartenu à l'IRA ; il entretient ce doute à l'intention des jeunes électeurs.

L'entente anglo-irlandaise n'a-t-elle pas largement contribué à l'évolution en Irlande du Nord ?

Depuis 20 ans, Londres et Dublin parlent d'une même voix. Quand le processus semblait en panne, les deux premiers ministres, qui s'entendent très bien, se sont épaulés. Les deux pays travaillent au sein de l'UE. Grâce à ses succès, la République d'Irlande a confiance en elle. Elle n'est plus obsédée par l'Angleterre, ni par le Nord. Les unionistes ne peuvent plus regarder le Sud comme un pays arriéré, et ne craignent plus, comme dans leurs cauchemars d'antan, de voir tous les prêtres du Sud obsédés par une idée fixe : envahir l'Ulster.


propos recueillis par Jean-Pierre Langellier
Article paru dans l'édition du 07.03.07
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6 mars 2007 2 06 /03 /mars /2007 10:33
Les Irlandais du Nord réélisent leur Parlement dans l'espoir de sceller la paix en Ulster
LE MONDE | 05.03.07 | 15h56  •  Mis à jour le 05.03.07 | 15h56
BELFAST ENVOYÉ SPÉCIAL

a quarantaine aimable, Billy a une piètre idée des politiciens nord-irlandais, qu'il met dans le même sac, tous partis confondus. "Voilà où ils devraient être !", lance-t-il, en montrant du doigt le bâtiment d'une école maternelle, dans un quartier résidentiel de Belfast. Ce chauffeur de taxi protestant ne votera pas pour l'un des partis unionistes qui prétendent défendre sa communauté lors des élections régionales du 7 mars. Il donnera sa voix à un candidat indépendant dont le fils fut battu à mort en 1997 par des nervis "loyalistes" : "Il a eu le courage, dit-il, de se dresser contre eux."

A la veille d'un scrutin historique, qui pourrait déboucher dès le 26 mars sur un partage du pouvoir entre les ennemis mortels d'hier, le DUP unioniste du vieux pasteur Ian Paisley et le Sinn Féin catholique et républicain de Gerry Adams, Billy partage les sentiments d'une majorité d'Irlandais du Nord des deux camps : lassitude, scepticisme, désenchantement.

A en croire le seul sondage organisé pendant la campagne, pour le Belfast Telegraph, 1 électeur sur 2 prédit que, dans le sillage des élections, la province retrouvera les institutions semi-autonomes - Assemblée et gouvernement - nées des accords de paix de 1998 et suspendues par Londres en 2002. Mais 1 sur 4 seulement juge que le mariage de raison entre le DUP et le Sinn Féin tiendra bon. Aucun grand acteur du processus en cours n'obtient une majorité d'opinions favorables, le moins impopulaire étant le premier ministre de la République d'Irlande, Bertie Ahern.

Ce scepticisme peut se comprendre. En 9 ans, l'Irlande du Nord s'est rendue 10 fois aux urnes, dont 3 fois pour élire des députés régionaux réduits au chômage technique. Les atermoiements de l'Armée républicaine irlandaise (IRA), qui n'a détruit son arsenal qu'en 2005, et les exigences du DUP à l'adresse des républicains ont refroidi les espoirs de l'opinion. Preuve de leur impatience, trois sondés sur quatre souhaitent qu'en cas d'échec post-électoral Londres coupe définitivement les vivres aux élus locaux, dont les salaires et les frais ont coûté à la Couronne depuis 2002 l'équivalent de 150 millions d'euros.

Le ministre britannique pour l'Irlande du Nord, Peter Hain, affiche son optimisme. Il y a "toutes les chances", a-t-il déclaré dimanche 4 mars, pour qu'un gouvernement partagé par catholiques et protestants voie le jour dans les délais imposés. Les partis, a-t-il ajouté, "auront deux semaines" après le scrutin pour "assumer leurs responsabilités" ou pour "fermer boutique". Cet avertissement voilé s'adresse aux unionistes, les républicains étant avides de co-exercer le pouvoir régional.

Les experts de l'université Queen's, à Belfast, sont plus nuancés. Le vote devrait voir le DUP, premier parti en Ulster, et le Sinn Féin consolider, voire renforcer, leur domination sur leur propre camp. "Les 2 grands partis ont pris des risques, et cela a payé", constate l'historien Richard English. Mais après ? Ian Paisley est-il enfin prêt à sa conversion douloureuse ? "Pas sûr. Il raisonne à long terme. Il peut, malgré les menaces de Londres, trouver prétexte à repousser de plusieurs mois l'inéluctable échéance."

Le chef du DUP peut, ajoute le politologue Adrian Guelke, exiger de tester le Sinn Féin, en invoquant le besoin d'ancrer la confiance, ou demander à Londres de retarder le transfert des pouvoirs de police à l'exécutif local. Peut-être, admet le professeur Paul Bew, mais l'accord se fera tout de même assez vite, "car la grande majorité des unionistes le veut". "La guerre est finie", ne cesse de répéter, ces jours-ci, Gerry Adams. Ian Paisley le sait, sans l'admettre publiquement. A bientôt 81 ans, il devra pourtant, consentir, lui aussi, à déposer les armes.


Jean-Pierre Langellier
Article paru dans l'édition du 06.03.07
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30 janvier 2007 2 30 /01 /janvier /2007 17:15
L'Assemblée d'Irlande du Nord est dissoute

Des élections devraient conduire à un partage du pouvoir dans la province, après la reconnaissance de la police nord-irlandaise par le Sinn Féin.

 

Le leader du Sinn Féin, Gerry Adams

Le leader du Sinn Féin, Gerry Adams

(Reuters)
La Grande-Bretagne a dissout l'Assemblée d'Irlande du Nord sur le coup de 0h, mardi 30 janvier, ouvrant la voie à de nouvelles élections pour tenter de parvenir à un partage du pouvoir dans la province, objectif prévu par l'accord de paix pour l'Ulster mais qui a longtemps paru distant.
La dissolution officielle de l'assemblée, composée de 108 parlementaires, permettra aux protestants et aux catholiques de partir en campagne pour tenter de renforcer leur influence aux élections prévues le 7 mars. La dernière législature, élue en 2003, n'est jamais parvenue à s'accorder sur la formation d'un gouvernement bi-confessionnel.

Date butoir du 26 mars

Les gouvernements britannique et irlandais souhaitent voir un tel gouvernement émerger une semaine après les élections, et asseoir son autorité sur la plupart des ministères avant la date butoir du 26 mars fixée par Londres.
La date de l'élection devrait être confirmée par les Premier ministres britannique Tony Blair et irlandais Bertie Ahern lors d'une rencontre entre les deux dirigeants mardi après-midi à Londres. Ils devraient également dévoiler un rapport d'experts détaillant les engagements de plus en plus importants de l'Armée républicaine irlandaise (IRA) pour une coexistence pacifique. L'IRA a renoncé aux armes en 2005, et le rapport devrait montrer que ses membres ont effectivement abandonné progressivement ses activités criminelles depuis.

Partage du pouvoir

Un autre développement qui a fortement augmenté les chances d'arriver à un partage du pouvoir entre protestants et catholiques est la reconnaissance par le Sinn Féin, dimanche, de la police nord-irlandaise, tournant ainsi la page de décennies d'hostilité ouverte aux forces de l'ordre majoritairement protestantes de la province. Le Sinn Féin est considéré comme la vitrine politique de l'IRA. (AP)

L'idéal serait que les deux partis nationaliste (social-democratic and labour party) et républicain (Sinn Féin) fassent cause commune et présentent des listes unies ; devenant par la même occasion le premier parti de la province, ils hériteraient de la charge de chef du gouvernement local...
Frédéric FARAVEL
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29 janvier 2007 1 29 /01 /janvier /2007 09:48

Sinn Féin vote la fin formelle de la guerre civile

Gerry Adams, le leader de Sinn Féin. (REUTERS)

Le parti reconnaît la police nord-irlandaise et entend partager le pouvoir avec les unionistes.

Par Karine LE LOËT - Dublin envoyée spéciale - lundi 29 janvier 2007 - Libération

Hier, 890 délégués du parti républicain Sinn Féin, réunis à Dublin en Ard Fheis (assemblée extraordinaire), ont voté à 90 % en faveur de la reconnaissance de la police nord-irlandaise. Le geste est historique et devrait permettre, si le camp protestant le veut, de mettre fin formellement à la guerre d'Irlande du Nord. Depuis la création de la RUC (Royal Ulster Constabulary), en 1921, le parti avait toujours refusé de reconnaître cette institution, perçue comme le bras armé de l'unionisme.
[...]
Télécharger :
Sinn Féin reconnaît la royal ulster constabulary

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