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sur l'auteur

Je m'appelle Frédéric Faravel. Je suis né le 11 février 1974 à Sarcelles dans le Val-d'Oise. Je vis à Bezons dans le Val-d'Oise. Militant socialiste au sein de la Gauche Républicaine & Socialiste. Vous pouvez aussi consulter ma chaîne YouTube. J'anime aussi le groupe d'opposition municipale de gauche "Vivons Bezons" et je suis membre du groupe d'opposition de gauche ACES à la communauté d'agglomération Saint-Germain/Boucle-de-Seine.
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Gauche Républicaine & Socialiste

18 septembre 2007 2 18 /09 /septembre /2007 08:39
 

 

"Le racisme est une idéologie basée sur une croyance, qui remonte à la Renaissance et postule une hiérarchie entre les êtres humains selon leur origine ethnique, qui est alors parfois dénommée «race». Plus généralement, le racisme désigne la croyance que les différences biologiques innées conditionnent inévitablement l'accomplissement culturel et individuel. Le racisme peut alors se traduire par des actes d'hostilité ou de discrimination envers les personnes selon leur origine ethnique, et prendre la forme de xénophobie ou d'ethnocentrisme.

Certaines formes d'expression du racisme, comme la discrimination, sont considérées comme des délits dans un certain nombre de pays, notamment occidentaux. Les thèses racistes ont servi de support à certaines idéologies politiques pour pratiquer des discriminations sociales, des ségrégations ethniques et commettre des violences, dont des actes de génocides."

 

Voilà donc la maison des socialistes qui s'enfonce dans la folie suicidaire, en pleine rentrée parlementaire et alors que le gouvernement de Nicolas Sarkozy accumule clairement l'annonce d'attaques frontales et massives sur le modèle républicain : stigmatisation des bénéficiaires des régimes spéciaux après avoir servi grassement les classes favorisées du pays, 6e projet de loi sur l'immigration et le regroupement familial en six ans, rupture inquiétante sur la politique diplomatique de la France, etc.

jospin.jpgBref hier le bouquin de Lionel Jospin a plombé la journée parlementaire des socialistes. Ce n'est pas tant que les propos publiés dans Libération soient faux ou infondés, mais les fuites organisées (je ne vois pas comment il aurait pu en être autrement), pour que des extraits particulièrement polémiques paraissent avant la publication de L'Impasse, ont relancé une guerre des ego qui avaient fortement occupé l'été et qui semblait avoir trouvé un terme lors de l'université d'été de La Rochelle.
Valls.jpgDepuis malgré les sorties fracassantes de Manuel Valls, plaidant pour un alignement toujours plus grand des socialistes sur la politique mise en oeuvre par Sarkozy et l'UMP, le Parti socialiste, jusque dans ses écuries, semblait vouloir retrouver une posture plus saine et de travail, malgré quelques interrogations sur la manière de concevoir et de mener une stratégie d'opposition efficace et utile au pays.

La difficulté majeure du Parti socialiste réside cependant dans le report constant de débats cruciaux, de désaccords internes, qu'on dit ne pas avoir voulu traiter depuis 2002 mais dont l'ignorance remonte en fait à 1997, date de l'arrivée de Lionel Jospin à Matignon.
Le débat sur la rénovation et la refondation est en train de tuer tous les autres, plus fondamentaux pour l'identité de la gauche et l'avenir de la France et de l'Europe. Les royalistes ont plaidé pour l'abandon des motions sans nous dire quelle serait la nouvelle manière de définir l'orientation politique du PS, de trancher ses débats internes et de désigner sa direction. Nous avons eu le défilé des nouvelles têtes médiatiques, parfois au corps défendant de certains protagonistes annoncés par les médias comme potentiels futurs possibles premiers secrétaires. Et Arnaud Montebourg a inventé des nouvelles catégories au bestiaire socialiste, qui après les éléphants et les gazelles, n'avait sans doute pas besoin d'un ridicule supplémentaire. Et puis on avait appris que la refondation sociale-démocrate passait par l'acceptation de l'économie de marché, à laquelle les socialistes auraient enfin accédé fin août, alors qu'ils sont tous partisans depuis 1983 (pour les plus retardataires) de cette même économie de marché.
Opposant interne à la ligne politique droitisante de Ségolène Royal, le
député européen Benoît Hamon mettait en garde hier «Il ne faut plus être dans l’idolâtrie à l’égard de la candidate, ni résumer la rénovation du PS à un delanoe.jpgfront anti-Royal.» Sorte de plaidoyer pour une zone politiquement démilitarisée entre les deux parties. Bertrand Delanoë qui avait réuni les jospino-aubrystes ce week-end à Paris pour le mettre en orbite sur le Parti et 2012 était lui-même gêné sur les fuites à contre-temps de l'analyse de son ami et maître en politique, alors qu'il avait plutôt réussi sa rentrée. Et Ségolène est venue elle-même achever de refuser d'écouter les mises en garde depuis Québec en dérapant derechef : «Je crois aussi malheureusement qu'il y a, et peut-être est-ce aussi inconscient, dans toutes ces attaques, du sexisme et à le voir à ce point aussi fort, j'en suis moi-même surprise, je pense qu'il s'apparente au racisme» ; on savait Georges Frêche un peu raciste sur les bords, machiste sans aucun doute, et soutien de la première heure de Ségolène Royal, mais que Lienneman, Jospin, Allègre et Bartolone soient qualifiés de racistes par leur camarade, démontre à quel point celle-ci n'est pas fait d'un bois différent que tous ceux qu'elle dénonce.
Pour en finir avec les citations mal à propos, Jésus-Christ était lui-même instrumentalisé dans une reprise qui fera sans doute date en politique :  “pardonnez-leur parce qu'ils ne savent pas ce qu'ils font”.

segoleneboisclair.jpgLe problème des socialistes est que finalement Lionel Jospin et Ségolène Royal, ainsi que leurs groupies inconditionnels, représentent tous deux les moitiés d'orange de la faillite intellectuelle et idéologique du socialisme français (il n'y a pas de raison que je ne puisse pas paraphraser les philosophes grecs quand d'autres citent l'évangile, ou alors "rendez à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu") : tous deux ont pratiqué le déni de réalité et d'analyse sur les raisons profondes de leurs échecs respectifs, tous deux rejettent la responsabilité de cet échec sur les autres - nos partenaires selon Jospin en 2002, le Parti socialiste selon Royal en 2007. Tous deux ont refusé de voir ce qu'il y avait de personnel dans les raisons de la défaite, alors qu'elle impliquait à chaque fois un naufrage collectif comme conséquence, tous deux ont dénié les erreurs d'analyse de la société française et les décalages entre les attentes réelles du pays et le fond de leurs propositions - absence de programme en 2002, tryptique étrange "Ordre juste - refus de l'assistanat - valeur Travail (indéfinie)" en 2007. Et si finalement si la charge de Jospin sur Royal est si violente, c'est qu'en étant pas moins juste elle répond à la fois au refus de Ségolène Royal et de ses amis de faire vraiment le bilan critique de la campagne de 2007, et elle résonne aussi comme le même refus pour Jospin lui-même sur 2002. On est jamais tant agressif que quand on est soi-même gêné.

Alors il est temps de mettre un terme aux élucubrations de part et d'autre : le Parti socialiste manque avant d'une doctrine économique cohérente (et pas simplement l'accompagnement du libéralisme et l'acceptation des thèses et analyses de l'adversaire), réellement transformatrice ainsi que d'une stratégie politique bien définie. Lionel Jospin et Ségolène Royal ne font aujourd'hui oeuvre utile pour remplir les manques ni de l'une ni de l'autre. Tournons la page...

Frédéric FARAVEL

 

 
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17 septembre 2007 1 17 /09 /septembre /2007 10:52
Jospin flingue Royal
Reuters 
Dans un livre que «Libération» s’est procuré avant sa parution, l’ex-Premier ministre charge la candidate socialiste défaite à la présidentielle.
Par PAUL QUINIO
Libération : lundi 17 septembre 2007
 
«N’allons pas plus loin.» S’il fallait choisir une phrase pour résumer le livre l’Impasse, que Lionel Jospin s’apprête à publier le 24 septembre chez Flammarion (1) et que Libération s’est procuré (lire ci-dessous), ce serait celle-là. Elle surgit après 88 pages d’une charge ininterrompue, sonne comme une ultime piqûre venimeuse de rappel contre «une personnalité [qui] n’a pas les qualités humaines ni les capacités politiques» nécessaires pour remettre le Parti socialiste en ordre de marche et «espérer gagner la prochaine présidentielle». C’est évidemment de ­Ségolène Royal dont parle l’ex-Premier ministre, dont l’obsession manifeste au fil des lignes est de démonter ce qu’il considère être «un mythe», de dénoncer une candidature-créature des sondages et des médias, une erreur de casting, «une candidate qui était la moins capable de gagner», et, surtout, «une illusion»
qui ne doit pas se prolonger.
 
Car l’objectif de l’Impasse est bien d’essayer de convaincre le PS et ses militants de ne pas récidiver en confiant à l’ex-candidate à la présidentielle les clés de la rue de Solferino lors du prochain congrès du PS, encore moins de lui fournir un deuxième visa de candidate à l’Elysée. Car, selon Jospin, malgré son aplomb et son courage, Royal, «une figure seconde de la vie publique», n’est «pas taillée pour le rôle». «Avoir commis une erreur [en la désignant] ne justifie pas qu’on la réitère», avertit l’ex-candidat, pour qui les raisons profondes de l’échec - c’est le titre d’un chapitre - tiennent à la personnalité de son ancienne ministre, à son style de campagne, à ses choix politiques.
 
Cible.  Lionel Jospin n’est pas le premier socialiste à attaquer en librairie Ségolène Royal. La rentrée politique chez les socialistes a même été une sorte de compétition pour figurer en tête de gondole des meilleurs pamphlets antiroyalistes. Mais Jospin n’est ni une caricature à la Claude Allègre ( la Défaite en chantant, chez Plon), ni un graphomane post­défaite à la Marie-Noëlle Lienemann ( Au revoir Royal, chez Perrin), pour ne citer que deux ouvrages déjà parus et prenant pour cible l’ex-candidate.
 
Lionel Jospin a été un premier secrétaire important du PS, un Premier ministre performant pendant cinq ans et deux fois candidat à l’Elysée. Flirtant avec un succès surprise en 1995. Sombrant sept ans plus tard, un certain 21 avril. Autant dire qu’il reste une fi­gure historique du socialisme à la française, avec ses succès, son échec, dont l’avis continue de peser très lourd. «J’ai quelques titres [à m’exprimer] sans détour», écrit-il dans son introduction, en rappelant au ­passage son CV de seul leader socialiste avec François Mitterrand à avoir conduit la gauche à la victoire depuis cinquante ans. Assurant, toujours en introduction, écrire «en homme libre», pas animé par l’ambition, mais juste inquiet pour l’avenir de son parti, Jospin, comme souvent, se drape derrière «le devoir» pour justifier sa décision «de dire franchement» tout le mal qu’il pense de Royal. L’ancien Premier ministre assume d’autant plus la violence de sa charge qu’il estime avoir voulu, en n’écartant que tardivement l’idée de sa propre candidature, tirer la sonnette d’alarme et manifester sa «crainte». En vain.
 
Critique.  Mais au fait, que lui reproche-t-il au juste ? Passons d’abord sur les précautions d’écriture dont use Jospin pour se défendre de toute misogynie. Il aurait pu s’en passer. D’autant qu’elles fournissent l’occasion de s’interroger sur l’utilisation, façon lapsus, d’un savoureux imparfait : Ségolène Royal, à ses yeux, n’était pas en mesure de l’emporter, «non pas parce qu’elle était une femme, mais parce que j’avais pu me faire une idée assez exacte de ses qualités, notoires, et de ses insuffisances, réelles». Femme, Ségolène l’est toujours, Lionel. Et toujours vivante…
 
Retenons plutôt la critique sur la mise à distance par Ségolène Royal du PS. C’est, pour Jospin, «une lourde erreur, pour un leader, que de laisser décrier sa propre formation politique», tant les partis, avec leurs défauts, sont indispensables à la vie démocratique. Jospin argumente son propos en dénonçant le statut de victime des éléphants sur lequel a surfé la candidate. Il en veut à Royal d’avoir alimenté un discours antiélus et antiélites, «leitmotiv [qui] appartient d’habitude à l’extrême droite ou aux mouvements populistes». Il brocarde les jurys citoyens chers à Ségolène Royal, fait la différence entre sa version «démagogique» de la démocratie participative et la pratique des conseils de quartiers de son ami Bertrand Delanoë (lire ci-contre) à Paris. Il reproche à l’ex-candidate ses inspirations sur la carte scolaire ou la sécurité, peu en phaseavec les valeurs classiques de la gauche, et qui relevaient plus à ses yeux de «l’art de communiquer que de celui de gouverner».
 
Une fois désignée, Ségolène Royal aurait commis l’erreur, «enfermée dans un face-à-face narcissique avec l’opinion», de refuser la confrontation «sur le fond» avec son adversaire principal, Nicolas Sarkozy. Sur l’identité nationale, ses captations d’héritage (Blum, Jaurès…) ou son discours sur la valeur travail. L’aurait-elle voulu qu’elle n’aurait pas pu, tant, pour Lionel Jospin, l’ex-présidente de la région Poitou-Charentes a démontré depuis son entrée dans la vie politique peu d’appétit et de «talent» pour le débat d’idées et la controverse .
 
L’auteur ressert là encore la comparaison, défavorable, avec François Mitterrand. L’une se serait abîmée dans la médiatisation. L’autre «aimait d’abord, vivement, la politique et ses enjeux». Et, à la veille de l’échéance, estime Jospin, bien malin qui aurait pu connaître le point de vue de la candidate socialiste sur les grands problèmes du pays, moins encore sur ceux du monde. Parmi les exemples surlignés des «improvisations» royalistes : le voyage en Chine et «les propos de touriste» de la candidate sur la justice chinoise.
 
Au final, c’est à l’absence de crédibilité de la candidate sur le fond que s’en prend l’auteur, à sa volonté d’aller sur le terrain idéologique de l’adversaire, à sa manière de mettre en scène, seule au monde, sa soi-disant relation particulière avec les Français.
 
Mais l’Impasse ne serait pas un livre 100 % jospino-jospiniste sans un dernier reproche : Royal ne s’est pour l’auteur pas suffisamment appuyée sur les succès des années… Jospin. Pour lui, il aurait été pertinent de vanter les mérites de la période 1997-2002 et «de la prendre comme un socle, pour aller plus loin», pour soutenir la comparaison avec les gou­vernements Raffarin et Villepin, dont Sarkozy était un ­ministre emblématique. «Ségolène Royal n’a pas fait ce choix. Par hostilité à mon égard ? Je ne saurais le démêler», s’interroge Jospin. Royal, elle, pourra démêler l’hostilité de l’auteur sans difficulté.

(1) L’Impasse de Lionel Jospin, Flammarion (coll. Café Voltaire), 142 pages, 12 €.

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16 septembre 2007 7 16 /09 /septembre /2007 10:21
PARTI SOCIALISTE FOSSES
MUNICIPALES MARS 2008


Alain Lacombe vient de faire part de sa démission en tant que Maire, après 25 années passées à la tête de notre ville.
Depuis plusieurs mandats, nous avons travaillé ensemble. Un objectif nous a toujours guidés et unis : une gestion de gauche pour le bien être des fossatussiennes et fossatussiens, dans le cadre des objectifs et des engagements pris devant les électeurs en 1989, en 1995 et en 2001.

Nos engagements respectifs allaient normalement jusqu'à la fin de ce mandat, en mars 2008. Le Maire a décidé de rompre ces engagements et d'imposer son successeur.
Cette succession auraient dû se préparer il y a de nombreux mois en cherchant un consensus le plus large possible. La méthode et le choix voulus par Alain Lacombe écartent la population - et les futur(e)s candidat(e)s - du choix de leur tête de liste et donc de leur futur maire.
Cette décision n'a le soutien que d'une partie du groupe des élus de la majorité municipale, et les socialistes ne se reconnaissent pas dans ce choix. Nos concitoyens, le personnel de la Ville et nos partenaires locaux sont déstabilisés par cette annonce qui apparaît comme la volonté d'Alain Lacombe de défendre un clan.
Elle ne reflète pas les réalités électorales exprimées lors des derniers scrutins de 2007. Elle n'est pas au service de l'ensemble de la population.
C'est le contraire d'une démarche de rassemblement.

La position des socialistes est claire.
Dans ce contexte, nous ne soutiendrons pas la candidature de Pierre Barros lors du conseil municipal du 19 septembre 2007.
En conséquence, les adjoints au maire socialistes et apparentés (Éric Vaillant, Marc Mauvois et Claudine Auvray) ont décidé de ne pas solliciter le renouvellement de leurs fonctions d'adjoints au maire.

Notre volonté de rassemblement est affirmée.
La véritable succession d'Alain Lacombe aura lieu en mars 2008. Le Parti socialiste y prendra toute sa part, et c'est à cette occasion que se reconstituera une véritable équipe, soudée autour d'un projet. Nous voulons créer les conditions d'un vaste rassemblement de toute la gauche en vue des prochaines élections municipales.
Nous voulons maintenir notre Ville à gauche.
Nous voulons apporter le renouvellement et le changement nécessaires au sein de l'équipe municipale, pour qu'elle soit plus représentative de notre Ville.
Nous voulons, avec une gauche rassemblée, vous proposer les évolutions indispensables, notamment en matière de sécurité, d'urbanisme, d'environnement, d'actions sociales, de fiscalité... pour agir au quotidien auprès des habitants, préparer avec vous l'avenir de Fosses.

Nous avons l'ambition d'améliorer notre cadre de vie et de faire progresser notre Ville avec vous.

pour prendre contact : parti.socialiste.fosses@hotmail.fr
blog de la section socialiste du canton de Luzarches :
http://ps-plainedefrance.over-blog.com
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3 septembre 2007 1 03 /09 /septembre /2007 08:40
Les socialistes et l’économie de marché
Intervention de Henri Emmanuelli à La Rochelle | 31 août 2007

Je me réjouis de la tenue de cet atelier intitulé « Les socialistes et l’économie de marché » que j’ai souhaité à l’occasion d’une réunion préparatoire de notre Université.
 

Pourquoi l’ai-je demandé ?

 

- Parce que depuis 24 ans déjà, je suis exaspéré par une exhortation rituelle et hypocrite lancée sans relâche à l’adresse des socialistes pour les sommer d’en finir avez les vieilles lunes et d’accepter enfin, comme l’ont fait les socialistes allemands à «Bad-Godesberg», l’économie de marché.
- Parce que, depuis le 6 mai je vois ressurgir avec force cette exhortation dont l’acceptation, la mise en oeuvre enfin consentie serait à elle seule la solution miraculeuse qui ouvrirait la porte de la «modernisation» de la «rénovation», de la «refondation» et autres épithètes destinés à des postures médiatiques plutôt qu’à éclairer le contenu d’une véritable réflexion.

Pourquoi suis-je exaspéré ?

 

- Parce que c’est une fausse question et qu’une fausse question régulièrement posée en cache d’autres que l’on n’ose pas poser.

 

Pourquoi est-ce une fausse question ?

 

Parce que pour autant que je sache, ayant adhéré au PS en 1972 à l’époque où j’étais directeur adjoint de la Compagnie Financière Edmond de Rothschild, je n’avais pas remarqué que les socialistes étaient censés être partisans du Gosplan. Il est vrai qu’au congrès de Metz l’un des nôtres avait lancé la fameuse phrase : entre le Gosplan et le Marché, il y a le Plan. Mais à la vérité nul ne peut ignorer que c’est l’un ou l’autre et que le Plan tel qu’il était conçu alors, était là pour éclairer le long terme et non pour se substituer au marché en tant que système de production et d’échange.

 

En toute hypothèse, parvenus au pouvoir, les socialistes ont bel et bien accepté l’économie de Marché.

 

Ils l’ont fait très précisément - que nos contempteurs prennent note - le vendredi 23 mars 1983 à 11 heures du matin- en acceptant, après un vif débat au plus haut niveau, en choisissant de rester dans le Système Monétaire Européen, matrice du futur Euro, et en mettant en oeuvre un plan d’austérité sévère destiné à prendre en compte, justement, les contraintes monétaires et européennes de l’Economie de Marché. Je le dis et je le répète depuis longtemps mais apparemment sans succès. Il est vrai qu’à l’époque le Premier Secrétaire du PS a dit qu’il s’agissait d’une parenthèse. Mais comme il ne l’a pas refermée en arrivant lui même au pouvoir en 1997, les experts devraient être rassurés depuis longtemps et trouver d’autres arguments pour instruire leur procès permanent contre le PS.

 

Qu’ils aillent demander à J.C. Naouri, à l’époque directeur de cabinet du ministre des finances Bérégovoy, et aujourd’hui patron d’un groupe important de distribution si la modernisation de notre système financier ne s’est pas faite à l’époque. Et à tous nos ministres des finances successifs s’ils n’ont pas géré l’économie de marché. N’est ce pas la gauche, qui héritant du plus grand économiste de France d’inflation de près de 13% l’a ramené aux normes européennes ? N’est ce pas sous un gouvernement de gauche que notre commerce extérieur - baromètre incontournable de notre compétitivité - est redevenu positif dans les années 80 après avoir été déficitaire pendant plus de 20 ans ? Rocard, devenu premier ministre a-t-il géré le gosplan ou l’économie de marché ? Comment ose-t-on demander, sans crainte du ridicule, a un parti dont est issu le DG de l’OMC et demain peut-être celui du FMI d’accepter «enfin» l’économie de marché ? N’est ce pas sous le gouvernement de Lionel Jospin que la France a affiché un taux de croissance régulièrement supérieur de 1 point à la moyenne de l’Eurogroupe alors que depuis 2002 nous sommes régulièrement en dessous de un point ? Et que dire de ce qu’elle va être cette année !

 

Oui mes camarades, pour celles et ceux qui ne s’en seraient pas encore aperçu, il y a longtemps que nous avons accepté l’Economie de Marché et dans l’ensemble, nous l’avons plutôt bien gérée.

 

Nous avons accepté l’économie de marché mais nous lui avons toujours fixé des limites :

 

- la première, c’est le refus de la marchandisation de certains biens et services : la vie, la culture, l’éducation, le logement social, etc, bref tout ce qui constitue la place du service public et qui n’est pas intangible.
- la seconde c’est que nous avons toujours affirmé que l’économie de marché devait être régulée. Nul ne le conteste d’ailleurs : les ultra libéraux eux-mêmes sont favorables à la régulation par l’Etat d’un certain nombre de chose. Mais nous y ajoutons, nous socialistes, un minimum de justice et de dignité pour l’être humain. La justice minimum c’est la redistribution. La dignité minimum, c’est, par exemple la législation sociale et le Code du Travail...
- la troisième c’est que nous pensons que le marché n’exclut pas l’action publique pour orienter ou combler les déficiences du marché. Sur ce troisième point je constate que les prétendus libéraux ne s’en privent pas non plus lorsqu’il s’agit d’injecter des sommes astronomiques, comme l’ont fait les Japonais et parfois même les américains, lorsqu’il s’agit de venir au secours de leur système bancaire. Là, il ne s’agit pas d’assistanat au système bancaire...

 

Si donc on nous pose une fausse condition, une fausse question - en l’occurrence l’acceptation de l’économie de marché - c’est que nos contempteurs n’osent pas nous poser les vrais questions, celles qui auraient un véritable objet.

 

Sauf à penser qu’ils ne savent pas ce qu’ils disent - il y en a - je n’ai pour ma part aucun doute sur le véritable sens, sur le véritable contenu de l’offensive idéologique puissante qui nourrit ces fausses exhortations. Ce qu’il veulent nous dire, en réalité, c’est qu’ils attendent de nous l’ultime renoncement et l’acceptation salvatrice pour entrer, enfin, non pas dans la modernité, comme ils le proclament, mais dans la norme de l’époque : celle du libéralisme économique triomphant.

 

Ce qu’ils attendent de nous, c’est que nous renoncions définitivement a toute forme de régulation, à toute prétention de redistribution. Ce qu’ils attendent de nous, c’est que nous acceptions une marchandisation de tous les biens et services sans exclusives.

 

Quand on a compris ça, tout s’éclaire, tout s’enchaîne. Y compris les débats techniques les plus abscons.

 

Seul un éditorialiste parfois vindicatif, Renaud Dely de Libération, a eu le courage de pointer le sujet en nous exhortant à «abandonner la redistribution». C’est-à-dire à rompre avec le concept d’égalité et de justice sociale. Au moins c’était clair.

 

Mes chers camarades depuis un an je me tais et je supporte.

 

J’ai subi, comme beaucoup de militants et d’électeurs et électrices, une campagne déroutante dont la cohérence et l’inspiration étaient parfois surprenantes, pour ne pas en rajouter.

 

Je subis comme vous le triste spectacle qui accompagne toujours les défaites. Les insultes injustifiées, l’opprobre que l’histoire réserve aux vaincus. Je vois le désolant spectacle des bassesses que génère l’opportunisme apeuré. J’entends les rancoeurs de la vanité offensée, le craquettements des ambitions libérées. Et j’en passe.

 

J’en passe, parce que, au risque de surprendre, je voudrais vous dire, à vous qui avez fait l’effort de venir, que tout cela est certes très désagréable mais qu’en définitive ça n’a pas beaucoup d’importance. Les tristes spectacles et ceux qui les animent n’ont pas vocation à durer.

 

En revanche, ce qui me préoccupe, ce qui me paraît, et de loin, le plus important c’est l’ampleur de l’ offensive idéologique qui se développe contre le socialisme, contre la gauche, contre les valeurs de progrès, de justice et d’égalité qui fondent son identité et justifient son existence et ses combats. Un véritable ouragan venu d’en face mais aussi, malheureusement de nos rangs. L’attaque contre la redistribution et tout ce qu’elle implique constitue l’oeil de cet ouragan.

 

Cette offensive puissante, qui seule compte, je la mesure dans toute sa dimension mais elle ne m’effraie pas. Non seulement elle ne m’effraie pas mais elle me donne l’occasion de dire, avec beaucoup de force et de détermination, à toutes celles et ceux qui aspirent à construire leur destin personnel sur un renoncement collectif ou a ceux qui croient que la gauche s’en est allée, que la bataille sera beaucoup plus dure qu’ils ne l’imaginent. Les procès en sorcellerie ou les anathèmes éculés ne suffiront pas. Pas plus que les petites phrases creuses ou les hypocrisies savantes.

 

Je le dis aux adversaires comme aux faux frères : qu’ils ne comptent pas sur un forfait. Le match aura lieu, dedans comme dehors.

 

Dedans parce qu’il nous faut retrouver un minimum de cohérence si nous voulons être compris et crédible.

 

Dehors, parce que pour notre pays, pour notre démocratie il nous faut tenir notre rôle d’opposant. Dans une opposition qui ne soit ni «frontale» ni «complaisante», mais tout simplement compétitive. Une «opposition- compétition» pour relever le défi.

 

Ce défi,mes camarades, nous allons le relever Nous en avons le devoir et la capacité. Car il n’est pas vrai, même si beaucoup en rêvent que la gauche n’ait plus rien à dire.

 
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9 août 2007 4 09 /08 /août /2007 09:58
L'OPA ratée de Ségolène Royal sur les régions
LE MONDE | 07.08.07 | 15h40  •  Mis à jour le 07.08.07 | 15h40


vec 20 présidents de région socialistes sur 22 régions en France métropolitaine, l'Association des régions de France (ARF) fait figure de bastion de gauche. Selon les confidences de plusieurs présidents de région, Ségolène Royal a tenté d'en prendre la tête, pour rebondir juste après son échec à l'élection présidentielle.

Elle s'est appuyée principalement sur Jacques Auxiette, président de la région Pays-de-Loire et l'un des plus fervents "royalistes" à l'ARF. "La question s'est posée lors d'une réunion préparatoire (à l'élection du président de l'ARF), reconnaît celui-ci. C'était une hypothèse. Mme Royal s'est posé la question. Le débat a eu lieu. Finalement, il nous a semblé plus pertinent que Mme Royal se consacre au débat idéologique national."

La réalité est que la candidature de Mme Royal, qui n'était pas présente à cette réunion préparatoire, a dû faire face à un tir de barrage d'une majorité de présidents de région socialistes. Outre Jacques Auxiette, elle pouvait compter sur l'appui de Jean-Pierre Masseret, président de la région Lorraine, de Jean-Jack Queyranne, président de la région Rhône-Alpes, et de Michel Sapin, président de la région Centre. En face, le président sortant de l'ARF, Alain Rousset - qui dirige par ailleurs la région Aquitaine -, espérait bien se présenter à sa propre succession. Il pouvait être assuré du soutien, parmi d'autres, de Michel Vauzelle, président de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur, et de Martin Malvy, président de Midi-Pyrénées. Ceux-ci ont fait valoir que la place de Ségolène Royal était ailleurs.

Face à cette opposition, Jacques Auxiette a préféré abandonner. Exit donc la candidature de Mme Royal. "On a réglé cela en amont, parce qu'on ne voulait pas qu'elle soit élue", avoue un président de région socialiste. Lors de l'assemblée générale réunie le 5 juillet pour élire le président de l'ARF, le vote était donc réglé. M. Rousset était seul candidat à sa succession. Il a été réélu sans problème.

Les réticences des présidents de région à l'encontre de Mme Royal ne sont pas nouvelles. Pendant la campagne électorale, plusieurs barons du socialisme régional lui reprochaient, plus ou moins ouvertement, de mettre en avant la thématique de la décentralisation sans aller assez loin. "Cela n'a pas été une campagne aussi révolutionnaire qu'on aurait pu le souhaiter sur la décentralisation", regrette Jean-Paul Huchon, président (PS) de la région Ile-de-France. M. Vauzelle estime, lui aussi, que la candidate a un peu mis en veilleuse ses ambitions décentralisatrices : "Ceux qui veulent être trop décentralisateurs au Parti socialiste sont immédiatement rappelés à l'ordre", explique-t-il.

La candidate socialiste à la présidentielle n'a plus désormais d'autre mandat que celui de présidente de Poitou-Charentes. Plusieurs présidents de région se demandent si elle pourra continuer à exister médiatiquement et politiquement sans mandat national.

Xavier Ternisien
Article paru dans l'édition du 08.08.07
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27 juillet 2007 5 27 /07 /juillet /2007 08:53

logopsquadri-1.jpgCharte de la rénovation
adoptée par le Bureau national du Parti socialiste le 24 juillet 2007

La résolution présentée par François Hollande et adoptée par Conseil national du 23 juin 2007 a fixé trois objectifs pour la rénovation du PS :

  1. Réaffirmer les valeurs fondatrices de l’engagement socialiste et aller le plus loin possible dans l’actualisation de nos objectifs, de nos concepts, de nos analyses, de nos orientations afin de jeter les premières bases de la refondation idéologique et programmatique dont la gauche du XXIème siècle a besoin, condition nécessaire d’une reconquête politique durable.

  2. Rénover nos procédures et revoir notre organisation afin de nous doter d’un instrument politique moderne et offensif en phase avec notre temps, ce qui suppose de simplifier notre fonctionnement, de redéfinir nos règles de délibération, nos processus de décision, les modalités de notre vie collective, pour donner de la force à notre vision de la société, de l’enthousiasme à notre engagement militant, de l’attractivité et de l’efficacité à notre mouvement;

  3. Engager le dialogue et la confrontation avec les associations, les syndicats, les autres formations progressistes, les citoyens pour tracer les nouvelles frontières de la gauche et construire un rassemblement majoritaire et cohérent  capable de porter ensemble demain, dans la durée, un projet offensif et crédible de transformation sociale.

Proposition d’organisation de travail :

A. Les forums de la rénovation

Les trois forums - Les socialistes et la nation – Les socialistes et le marché – Les socialistes et l’individu devront être organisés autour de trois principes :

Cahier des charges

Poser un diagnostic juste et actualisé de la société, de ses difficultés, de ses aspirations, de sa structuration, tel qu’on peut le conclure du cycle électoral de 2007, de la mobilisation des travaux les plus récents des chercheurs et de la confrontation des expériences des acteurs de terrain et d’abord de notre réseau d’élus locaux.

Etre en capacité d’anticiper les évolutions à venir dans une démarche prospective à dix ans, c’est-à-dire de dégager les grands enjeux et les grands défis auxquels la pensée socialiste doit se confronter pour identifier une base sociale, puis construire une offre politique opérationnelle et porter une stratégie réformatrice.

Se mettre en situation d’articuler dans une vision renouvelée et cohérente nos valeurs, nos objectifs, nos analyses et les propositions de réformes à conduire sur le court et le moyen terme afin d’apporter des réponses précises et mobilisatrices notamment sur le travail, la croissance, l’entreprise, la fiscalité, la protection sociale, les retraites, l’énergie, l’écologie, la population et la sécurité.

Méthode

Les forums se prépareront à partir de trois processus convergents conduits en parallèle de septembre à mi-décembre

  • L’organisation de débats au niveau national comme au niveau des fédérations avec les militants et les élus  afin que chacun puisse enrichir la réflexion collective de son point de vue, de son expérience, de ses propositions.

  • Des rencontres avec des intellectuels, des syndicalistes, le monde associatif et des responsables d’entreprise pour recueillir leurs analyses et leurs positions ;

  • La prise en compte des expériences conduites dans les autres pays européens, de leurs conditions, de leurs résultats et des débats auxquels elles donnent lieu.

Organisation

À partir de ces principes, trois commissions seront chargées d’animer les trois forums et de conduire ces processus avec l’appui et la collaboration du secteur études du Parti socialiste et du Comité économique social et culturel (CESC). Elles veilleront à mutualiser et à rendre accessible à tous les militants, par le recours aux moyens de communication les plus modernes, les analyses et les propositions recueillies au fur et à mesure de leurs travaux.

Forum 1 : Les socialistes et la nation

Citoyens dans la France du XXIème siècle : construire un nouvel esprit public, définir de nouveaux droits et de nouveaux devoirs, approfondir la démocratie

Forum le samedi 24 novembre

Forum 2 : Les socialistes et le marché

Quels modèles de croissance et de redistribution juste et durable aujourd’hui ? Une stratégie économique nationale et européenne offensive pour un socialisme moderne

Forum le samedi 15 décembre.

Forum 3 : Les socialistes et l’individu

Refonder les solidarités, lutter contre les inégalités, émanciper les individus : vers un nouveau contrat social

Forum le dimanche 20 janvier 2008, en même temps que la journée des secrétaires de section

B. La rénovation

Une commission de la rénovation sera mise place lors de la réunion des secrétaires de section du 20 janvier sous la présidence du Premier secrétaire.

Elle aura pour objectif  de :

  • Procéder à l’actualisation de la déclaration de principes et des moyens d’action du Parti socialiste dans la mondialisation pour le XXIème siècle

  • Tirer en termes organisationnel et politique les conséquences des réflexions menées dans les forums (rythme et formes démocratiques de nos débats); concilier liberté de parole et respect des décisions prises.

  • Atteindre l’objectif d’un grand Parti socialiste  capable d’élargir son assise militante, d’en assurer la formation idéologique, de permettre l’accès aux responsabilités internes (seront abordées les questions de l’adhésion et du barème national pour les cotisations).

  • Définir le lien entre le parti et les acteurs de la démocratie sociale et associative, de la communauté intellectuelle et scientifique.

Elle sera composée de 20 membres (dont 10 Premiers secrétaires fédéraux).

Elle rendra son rapport pour le congrès. Un groupe de travail sera mis en place pour préparer les travaux de cette commission.

C. Les nouvelles frontières de la gauche

Ce processus devra être amorcé par des rencontres avec les forces de gauche dès l’automne 2007.

D’ores et déjà, nous proposons une réunion, à rythme régulier, des partis de gauche pour coordonner l’opposition. Mais, nous devons ouvrir une réflexion sur une structure nouvelle à concevoir afin de préparer un projet alternatif pour gouverner la France.

Un premier rapport d’analyse et de propositions devra être présenté le 15 décembre, en même temps que l’adoption définitive du projet pour les municipales. Plusieurs personnalités en auront la charge.

Calendrier général

L’Université de la Rochelle (les 31 août, 1er et 2 septembre) constituera la première étape du diagnostic sur la base des trois thématiques des forums.

Les Forums thématiques, retransmis sur Internet et ouverts aux médias, permettront la confrontation avec les intellectuels, les syndicalistes et les représentants du monde associatif.

Le premier forum thématique sera organisé le jeudi 13 septembre. Les forums thématiques se suivront au rythme d’un tous les 15 jours jusqu’au jeudi 6 décembre.

Dès septembre, la Délégation socialiste française au Parlement européen organisera, en relation avec le Parti socialiste, des missions d’étude dans différents pays européens et partis membres du PSE.

Journée parlementaire, le 17 septembre.

Les forums de la rénovation qui permettront la présentation des textes issus des travaux se tiendront :

- Samedi 24 novembre :

Citoyens dans la France du XXIème siècle : construire un nouvel esprit public, définir de nouveaux droits et de nouveaux devoirs, approfondir la démocratisation

- Samedi 15 décembre :

Quels modèles de croissance et de redistribution juste et durable aujourd’hui ? Une stratégie économique nationale et européenne offensive pour un socialisme moderne.

- Dimanche 20 janvier 2008 (en même temps que la journée des secrétaires de sections) :

Refonder les solidarités, lutter contre les inégalités, émanciper les individus : vers un nouveau contrat social

Chaque forum de la rénovation sera précédé d’un séminaire préparatoire du Bureau National. Le mercredi 21 novembre, le Mercredi 12 décembre, le mercredi 16 janvier 2008.

Commission de la rénovation

Mise en place suite au rapport de la commission de travail lors de la réunion des secrétaires de section le 20 janvier 2008.

Nouvelles frontières de la gauche

Premier rapport d’analyse présenté le 15 décembre (en même temps que l’adoption définitive du projet pour les municipales).

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20 juillet 2007 5 20 /07 /juillet /2007 09:11
L'appel à la rénovation et à la refondation est invoqué de toute part... On somme le PS et la Gauche de se moderniser et on s’inquiète que sa composante socialiste soit si réfractaire à une mutation opérée par toute la social-démocratie européenne. On moque son archaïsme. On raille ses querelles. Les rénovateurs de tous poils s’organisent. Pour aller où ?
Vers la modernité clament certains. Modernité qui tient grosso modo en deux objectifs, l’un doctrinal qui sans renoncer à l’ambition de justice sociale réclame la conversion urgente aux principes économiques libéraux, l’autre structurel qui appelle une adaptation impérative de la gauche aux institutions de la cinquième république par la présidentialisation de sa principale formation – le parti socialiste – sous la férule d’un leadership fort.
Manuel Valls prétend désormais qu'il ne faut pas s'interdire de changer le nom du parti et Jean-Christophe Cambadélis demande la révision de la charte - c'est-à-dire la déclaration de principes du PS - afin de la mettre en phase avec la modernité et la réalité du monde. Ces questions et ces interpellations étaient de nouveau interrogées dans la discussion radiophonique entre Benoît Hamon et Delphine Batho, hier matin sur France Culture.

Mais que cache ces deux revendications émises par  deux des principaux représentants de l'aile sociale-libérale du Parti (peu importe que l'un soit plus proche de Ségolène Royal et l'autre soit  bientôt orphelin de Dominique Strauss-Kahn...) ?

La déclaration de principes du Parti socialiste, d'abord, a été rédigée en 1990 et faisait suite à celle établie lors d'une autre refondation du Parti socialiste en 1969. Dans ses sept articles, elle tire le constat de l'acceptation de l'économie de marché, acceptation établie dans les faits gouvernementaux depuis 1983. Elle est très modérée et réformiste et tranche avec une certaine radicalité marxiste qui caractérisait la SFIO et le nouveau Parti socialiste dans l'affichage.

Reprenons les points principaux :
  • "Le Parti socialiste se fixe comme objectif l’émergence, par la voie démocratique, d’une société qui réponde aux aspirations fondamentales de la personne humaine [...] Parti de rassemblement, il met le réformisme au service des espérances révolutionnaires. Il s’inscrit ainsi dans la démarche historique du socialisme démocratique."
  • "Le Parti socialiste est un parti de transformation sociale. La faillite des sociétés bureaucratiques ne lui fait pas oublier que le capitalisme développe les inégalités, accentue les déséquilibres mondiaux, exploite les richesses du Tiers-Monde et maintient dans de nombreux pays chômage et exclusions. Le Parti socialiste est donc favorable à une société d’économie mixte qui, sans méconnaître les règles du marché, fournisse à la puissance publique et aux acteurs sociaux les moyens de réaliser des objectifs conformes à l’intérêt général. [...]"
  • "Le Parti socialiste est un parti démocratique. [...] [il a] conscience de la limite des droits quand ils ne sont pas accompagnés des conditions concrètes susceptibles d’en permettre la réalisation."
  • "Le Parti socialiste est un parti ancré dans le monde du travail. Les mutations incessantes et profondes des sociétés contemporaines n’ont pas éliminé les oppositions des classes et groupes sociaux. [...]"
  • "Le Parti socialiste est fermement attaché à la liberté de conscience et à la laïcité de l’État et de l’école. Il estime que l’accès à l’information et à la culture est une condition essentielle de la démocratie. [...]"
  • "Parce qu’il n’y a pas d’hommes et de femmes libres dans une nation asservie ou sujette, parce que tous les problèmes majeurs sont devenus mondiaux, l’action du Parti socialiste s’inscrit dans un cadre national et international. [...] Le Parti socialiste fait le choix de l’Europe pour donner aux nations qui la composent les moyens d’affronter les défis de l’avenir. [...]"
Je vois mal ce qui pourrait justifier que l'on renonce à ses principes édictés, il est vrai, voici 17 ans, car je vois mal en quoi ils sont moins actuels aujourd'hui. Je comprends une justification à cette revendication de notre camarade Cambadélis : celle de s'accorder sur un texte plus flou encore qui permette de s'accommoder d'alliances ou de réformes inspirées par les dogmes néo-libéraux.

Sur le nom du Parti socialiste enfin...
Je me suis souvenu que lors de la période difficile que nous avons connu entre avril 1993 et janvier 1995, le changement de nom et l'abandon du terme "socialiste" avait été une revendication d'une partie des rénovateurs de l'époque. Revendication promptement enterrée car elle était loin de répondre aux enjeux auxquels étaient réellement confrontés le PS et qu'elle avait pour seul conséquence de braquer une partie des militants et des responsables socialistes.
Aucun Parti socialiste, social-démocrate ou travailliste n'a changé de nom en Europe et cela n'a pas empêché leur évolution, leur rénovation. Les Espagnols et les luxembourgeois se définissent d'ailleurs encore comme "socialistes ouvriers" et les Suédois comme "Parti social-démocrate des travailleurs", terminologie que d'aucuns dénonceraient comme archaïque si seulement ils étaient de bonne foi.
A quoi servirait-il de changer de nom ? "Parti socialiste", cela nous ancre dans une histoire politique particulière et rappelle à l'opinion les combats qu'il a fallu mener pour avancer sur la voie de la démocratie sociale, politique et économique. Pourtant il ne s'agit pas de fermer le débat d'une simple de fin de recevoir : la Gauche française est dans un état de délabrement avancé, elle est reconstruire et à rassembler. Si dans les mois ou les années à avenir émergeait enfin la possibilité de rassembler les différentes composantes dans un grand parti de la gauche française alors oui la question du nom de l'organisation et du drapeau à porter par ses militants se poserait, mais aujourd'hui nous n'en sommes pas encore là.

Frédéric FARAVEL

ps : je vous mets en ligne un vidéo publiée récemment sur Rue89

ITWHamon
envoyé par rue89
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19 juillet 2007 4 19 /07 /juillet /2007 09:18
  Les Matins
 par Ali Baddou du lundi au vendredi de 7h00 à 9h05
émission du jeudi 19 juillet 2007
Delphine Batho et Benoît Hamon
de 7h40 à 8h00, puis de 8h20 à 8h55
  Matins (les)


 
  Invités
 
Delphine Batho, Députée socialiste et secrétaire nationale du PS en charge de la sécurité

 
Benoît Hamon, Député européen PS et secrétaire national du PS en charge du projet européen
  Delphine Batho et Benoît Hamon se connaissent bien, mais s'opposent sur les choix idéologiques qui attendent le Parti socialiste et la gauche française dans les mois et les années à venir. Pourtant il est assez intéressant de constater que le diagnostic de base est assez partagé et parfois fort loin des outrances de l'ex-candidate à la présidentielle, de ses principaux soutiens et de ses principaux contradicteurs médiatiques.

Frédéric FARAVEL
 
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18 juillet 2007 3 18 /07 /juillet /2007 15:01

Olivier Dussopt : "L’ascenseur social ? Mais il est en panne !"
Entretien avec Florence Belkacern, dans VSD. | 18 juillet 2007

Benjamin de l’Assemblée nationale, Olivier Dussopt, 28 ans, incarne un renouveau socialiste qui tarde à émerger. II est l’exception qui confirme la règle dans une Assemblée de plus en plus âgée. Le jeune député a des conceptions bien arrêtées, pas souvent favorables à Ségolène Royal.
 

VSD. Vous avez 28 ans et c’est votre premier mandat de député. Quelle est votre devise ?
Olivier Dussopt. Travailler et être présent
VSD. Je n’ai jamais entendu d’élu dire qu’il ne voulait rien faire et qu’il pratiquerait (absentéisme.
O. D. Certains le disent, seulement moi je tiendrai promesse.
VSD. Mais tous les hommes politiques disent aussi qu’ils tiendront leurs promesses.
O. D. Je viens d’une circonscription ingagnable par la gauche, dans le nord de (Ardèche. C’est donc une responsabilité supplémentaire si la gauche veut s’implanter durablement sur ces terres.
VSD. Qu’y a-t-il d’ardéchois, en vous ?
O. D. Tout : le pragmatisme, le bon sens et l’opiniâtreté. Il n’y a pas si longtemps, on disait chez nous < quand on trouve cinq francs-je parle des francs de la IVème République-, il n’y a pas de honte à se baisser pour les ramasser ». Un sou est un sou, et c’est un bon précepte.
VSD. Qui vous a transmis la fibre politique, dans votre famille ?
O. D. Personne.
VSD. À quel âge êtes-vous tombé dans la politique ?
O. D. À 14 ans. Je suis descendu dans la rue pour manifester contre le CIP d’Édouard Balladur. À cette époque-là, j’étais en troisième et mes parents gagnaient très mal leur vie. Ils alternaient chômage et travail et, lorsqu’ils avaient un emploi, ils étaient smicards.
VSD. Quel métier vos parents exercent-ils ?
O. D. Ils sont tous les deux ouvriers. Mais mon père est récemment décédé. Les voir vivre avec le SMIC a été pour moi la première injustice et ma première révolte.
VSD. Quand vous entendez Ségolène Royal critiquer le SMIC à 1500 euros alors que c’était une mesure phare de son programme, comment réagissez-vous ?
O. D. Je regrette profondément ses propos.
VSD. Qui était votre modèle politique, lorsque vous étiez étudiant ?
O. D. Martine Aubry. J’ai beaucoup d’admiration pour cette femme parce qu’elle incarne une volonté de changer les choses en profondeur.
VSD. Diplômé de sciences politiques puis député alors que vous êtes fils d’ouvriers, on peut dire que l’ascenseur social a fonctionné pour vous, non ?
O. D. l’ascenseur social ? Mais il est en panne ! Moi, c’est grâce au système des bourses que j’ai pu avoir un meilleur statut social que mes parent : Je suis l’exception qui confirme la règle.
VSD. Quelle sera votre place dans la définition du projet socialiste ?
O. D. On vient de perdre trois élections présidentielles et deux élections législatives de suite, il y a donc du pain sur la planche ! Les trois débat qu’on doit ouvrir, c’est : qui sommes-nous, quels sont nos objectifs, et comment les atteindra-t-on ?
VSD. Avec qui comme premier secrétaire ?
O. D. Vous les journalistes, il n’y a que les questions de personnes qui vous intéressent. Je suis dans une logique de projet d’abord, de candidat ensuite. Après, on choisira celui ou celle -plutôt celui d’ailleurs - qui portera nos couleurs.
VSD. Vous n’avez pas l’air de lire les journaux, monsieur le jeune député. Chaque jour qui passe livre son lot de fiel et de haine contre Ségolène Royal. Vous croyez que ce sont les journalistes qui font les questions et les réponses ?
O. D. Dans le nord-Ardèche, on ne me demande jamais qui sera le premier secrétaire du PS mais comment on peut changer la vie quotidienne. Désolé. Mais je ne me dérobe pas à votre question : j’apprécie beaucoup Bertrand Delanoë. Avec Benoît Hamon et jean Glavany, c’est l’un des trois dirigeants socialistes qui sont venus me soutenir.
VSD. Vous êtes un delanoéiste ?
O. D. Les candidatures au poste de premier secrétaire ne sont même pas ouvertes.
VSD. Encore la langue de bois. La course est déjà lancée pour diriger le PS. Vous n’êtes pas préoccupé par le fait que l’UMP mette en avant une nouvelle génération de dirigeants, et pas le PS ?
O. D. C’est vrai qu’au soir du second tour de la présidentielle, on a assisté à un match des sexagénaires du PS contre les trentenaires de l’UMP à la télévision. C’est d’autant plus paradoxal que notre électorat est plus jeune et plus divers que celui de la droite française :
VSD. Et votre conclusion ?
O. D. Plutôt une remarque : j’avais 3 ans et déjà Laurent Fabius comme Jack Lang étaient ministres et ils sont toujours les ténors du PS. Mon propos n’est pas de les déjuger, mais je suis pour donner de (oxygène neuf à notre projet.
VSD. Vous les cassez quand même, avec ce genre de formule.
O. D. J’ai du respect pour eux et aussi pour Dominique Strauss-Kahn et j’ai envie de profiter de leur expérience. Néanmoins, on a besoin de renouvellement et donc de l’arrivée d’une nouvelle génération.

"La droite parle de la valeur du travail tout en ignorant celle des travailleurs"

VSD. La droite n’est-elle pas en train de dépouiller la gauche de ses valeurs et de ses talents ?
O. D. Sarkozy a de bonnes lectures quand il invoque Blum et Jaurès. Mais il devrait appliquer leurs idées plutôt que seulement les citer.
VSD. Mais la valeur « travail » est en train d’être accaparée par la droite...
O. D. Sauf que la droite parle de la valeur du travail tout en ignorant celle des travailleurs. C’est ce que doit souligner la gauche.
VSD. Vous pensez que vous avez un destin ?
O. D. Je ne raisonne pas en terme de destin. Mais je sais que cette élection est le fruit de mon travail.
VSD. Comme celle de Nicolas Sarkozy ?
O. D. Je dirais comme pour tous ceux qui oeuvrent pour la France.
VSD. Votre maman est-elle fière de vous ?
O. D. Oui et c’est vrai que tout au long de la campagne électorale elle s’est vraiment impliquée. Sa seule crainte, c’est qu’avec ma nouvelle vie je lui échappe un peu.

 

VSD du 11 au 17 jullet 2007.

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17 juillet 2007 2 17 /07 /juillet /2007 15:36
Militant, syndicaliste, universitaire ou tout simplement citoyen, le Parti socialiste vous invite à vous pencher vous aussi sur la rénovation du parti. Pour ce faire, trois grands forums seront mis en place dès la rentrée. De l’avenir de la solidarité, en passant par la citoyenneté, jusqu’à la mondialisation, tous les thèmes de la vie politique seront abordés.

François Hollande précise ici les questions qu’il faudra creuser, et auxquelles il faudra répondre, lors de ce grand débat national.

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