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sur l'auteur

Je m'appelle Frédéric Faravel. Je suis né le 11 février 1974 à Sarcelles dans le Val-d'Oise. Je vis à Bezons dans le Val-d'Oise. Militant socialiste au sein de la Gauche Républicaine & Socialiste. Vous pouvez aussi consulter ma chaîne YouTube. J'anime aussi le groupe d'opposition municipale de gauche "Vivons Bezons" et je suis membre du groupe d'opposition de gauche ACES à la communauté d'agglomération Saint-Germain/Boucle-de-Seine.
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Gauche Républicaine & Socialiste

17 novembre 2006 5 17 /11 /novembre /2006 14:00

« Les militantes et les militants du Parti Socialiste ont voté massivement et c'est d'abord à eux que je pense. Par leur participation au scrutin, par leur contribution au débat qui s'est déroulé ces dernières semaines, par leur adhésion au projet socialiste début juin, ils ont donné un exemple de démocratie. L'ensemble des Français en ont été témoins et en seront juges. De cela, nous pouvons collectivement être fiers.

Les militants ont tranché. Je salue Ségolène Royal et je la félicite pour son succès. Les militants lui ont donné tous les moyens pour l'emporter en 2007. Je lui souhaite bonne chance pour le grand combat contre la droite et l'extrême droite. Il lui revient désormais d'assurer le rassemblement de tous les socialistes. J'y suis évidemment prêt.

Je salue également Dominique Strauss-Kahn que mes vœux de sympathie et d'amitié accompagnent ce matin, face au deuil personnel qui l'a frappé.

Je remercie les 33 000 militantes et militants qui, en métropole et outre-mer, m'ont apporté leurs suffrages. Au-delà de leur vote, je les remercie pour leur mobilisation au service des idées et des propositions que nous avons portées ensemble, pour l'emploi et les salaires, pour la laïcité et les services publics, pour la réorientation sociale, économique, environnementale et démocratique de l'Europe. Qu'ils n'en doutent pas : ces combats sont justes. Ils devront être au cœur de la campagne présidentielle et du prochain quinquennat. Ils seront le ciment de l'indispensable rassemblement de la gauche.

Pour ma part, je continuerai d'agir en ce sens, car je reste convaincu que c'est la seule orientation politique capable de faire gagner durablement la gauche, les Français et la France. »

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15 novembre 2006 3 15 /11 /novembre /2006 16:59

Savonarole :
MM. Fabius et Strauss-Kahn ont reproché à Mme Royal de s'écarter du projet PS : de fait cette dernière cultive sa différence et met en avant sa personnalité. Qu'en pensez-vous ? 
Pascal Perrineau : 
Le fait pour un candidat à la présidence de la République de s'écarter du projet de son parti n'est pas une nouveauté. Tout candidat à la présidentielle est porteur d'un projet qui transcende, déplace et éventuellement contrarie une partie des éléments du programme du parti.  

Ségolène Royal s'inscrit dans cette continuité. Laurent Fabius, étant donné sa position dans le Parti socialiste et la nature très à gauche du projet socialiste, avait tout intérêt à jouer le jeu de l'orthodoxie. Sachant que l'orthodoxie avant l'élection n'est jamais exempte d'une hétérodoxie après.
[...]


Télécharger l’intégralité du chat “Primaires socialistes : un choix pour un candidat ou pour un projet ?” : chat avec Pascal Perrineau
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14 novembre 2006 2 14 /11 /novembre /2006 15:00
Emmanuel Todd :
"Mme Royal peut faire perdre la gauche"
LE MONDE | 14.11.06 | 14h12  •  Mis à jour le 14.11.06 | 14h12

ous avez qualifié Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal de "candidats du vide". Leurs campagnes sur les valeurs et le retour à l'ordre ne répondent donc pas, à vos yeux, à la défiance de l'opinion qui s'exprime de façon répétée depuis 2002 ?

Je les ai qualifiés de "candidats du vide", car ils se refusent, comme d'autres candidats, à parler des problèmes très simples et brutaux qui touchent les gens, à savoir une évolution économique perçue comme catastrophique, inacceptable. Nous l'avons senti au moment du référendum sur l'Europe : ce qui agite, c'est la globalisation économique, la pression sur les salaires, l'emballement des prix de l'immobilier.

Un peu avant ce référendum, on pouvait s'imaginer que la seule partie de la population française en dissidence, c'était les milieux populaires, ouvriers (ce sont surtout des hommes), employés (surtout des femmes) et souvent ils sont mariés ensemble. Ce qui est très nouveau depuis le référendum sur l'Europe et ce qui explique le succès du "non", c'est l'entrée d'une bonne partie des classes moyennes en dissidence. Pas toutes, mais les classes "moyennes moyennes", par opposition aux classes moyennes supérieures.

Les élites n'abordent donc pas de façon efficace la question économique ?

Il y a un dogme central dans la pensée de l'élite, c'est le dogme du libre-échange. On n'a pas le droit de dire que le libre-échange a marché et qu'il ne marche plus. Le libre-échange (pas simplement la liberté de circulation du capital et des hommes, des marchandises) explique très bien la montée des inégalités. Il tend à introduire dans la société française et dans toutes les sociétés le niveau d'inégalités qui existe à l'échelle du monde. Il exerce une pression sur les salaires. Cette pression sur les salaires exerce une pression sur la demande globale. (...)

Ce que les inspecteurs des finances ne veulent pas comprendre, ce que les 20 % du haut de la société ne veulent pas comprendre parce qu'ils font plutôt partie des bénéficiaires de ce libre-échange, la majorité des gens, eux, le comprennent. Si vous parlez à un ouvrier français des délocalisations, il comprend très bien ce qui se passe. Il se rend compte que s'il n'y a pas de salaire, pas d'emploi, on entre dans une spirale de contraction, car il n'y aura pas de consommation. (...) La régulation du libre-échange serait relativement facile, mais à l'échelle continentale, à l'échelle européenne.

La plupart des pays européens ont cependant des systèmes libéraux. Quels alliés la France pourrait-elle trouver sur un tel programme ?

Nous sommes au début d'une crise. Cela va bouger très vite. Ce qui est nouveau, c'est que nous allons vers une rupture du système. Il y a l'exaspération des classes moyennes, et de vrais désarrois, de vraies paniques dans les milieux supérieurs, du fait de l'émergence de la Chine, puis de l'Inde.

Pourquoi les élites seraient-elles à ce point aveuglées ?

Marx parle de la fausse conscience. Des classes dirigeantes qui se refusent à voir parce qu'elles sont placées à un certain endroit privilégié dans la structure économique. (...) La vérité, c'est que l'on comprend beaucoup plus vite quand on souffre. (...) Mais ce qui est intéressant, c'est que le rejet remonte dans la structure sociale. Et que l'on répond aujourd'hui à la colère des classes moyennes par des candidats absurdes.

Qui est aujourd'hui un candidat absurde ?

Pour moi, Ségolène Royal peut faire perdre la gauche. Parce qu'elle a un discours très à droite. (...) Or beaucoup d'électeurs se sont décrochés des idéologies traditionnelles. Les ouvriers sont allés au Front national, dans la foulée de l'effondrement du Parti communiste, de l'encadrement catholique. Les deux grands partis qui semblaient avoir survécu étaient le parti gaulliste - sentiment national, tempérament égalitaire hérité de la Révolution française - et puis la tradition socialiste. Nicolas Sarkozy est décroché de la tradition de droite française. Il n'est pas gaulliste. (...) Si vous prenez Ségolène Royal, c'est la symétrie. Prenez les jurys populaires. Elle se libère du logiciel républicain. Elle n'est plus socialiste, et l'on se demande par moments si elle est de gauche. Cela accentue le flottement d'une partie énorme du corps électoral.

Pourtant, le démographe voit-il des raisons d'espérer ?

Nous avons des classes moyennes très étonnantes par rapport à l'Europe, par leurs activités culturelles, et même par leur fécondité. En Angleterre, par exemple, les ouvriers font les enfants et les classes moyennes n'ont pas le temps. En France, les classes moyennes ont un taux de fécondité relativement élevé. En France, ce sont vraiment les élites qui vont mal et qui sont malheureuses et complètement larguées.


Propos recueillis par Raphaëlle Bacqué, Laurent Bazin et Stéphane Paoli
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14 novembre 2006 2 14 /11 /novembre /2006 14:56
Ultimes réglages - et fausses notes - pour le vote d'investiture au PS

ue de Solferino, on affiche sa confiance avant le premier tour d'investiture du candidat socialiste, prévu jeudi 16 novembre entre 16 heures et 22 heures. Une "tendance" des résultats devrait être connue vers 1 heure du matin vendredi, avant les scores définitifs, attendus"dans la journée", annonce le service de presse. Lundi, le premier secrétaire du PS, François Hollande, a pronostiqué "plus de 80 % de participation" à la primaire socialiste.

Les listes électorales ont été votées par le bureau national le 7 novembre après quinze jours de recomptes menés par le siège du PS avec chaque premier secrétaire de fédération, précise la Rue de Solferino. Nombre officiel de votants : 218 771. Mercredi dernier, le Canard enchaîné évoquait la réintégration tardive d'adhérents de 2005 : 17 055 cartes sont réapparues depuis le 31 décembre 2005, date à laquelle le nombre d'adhérents à jour de cotisation pour cette année avait été arrêté, selon l'hebdomadaire. Réintégrés après avoir régularisé le paiement de leur "timbre", ils représenteraient jusqu'à 70 % des inscrits de la fédération des Alpes-maritimes. Les autres "records" sont détenus par la fédération du département du Maine-et-Loire, royaliste, par la Seine-Maritime et par la strauss-kahnienne fédération du Vaucluse, selon le

"L'idée annoncée n'est pas fausse", reconnaît le service de presse socialiste, sans pouvoir estimer l'ampleur de cette "régularisation" légitime.

COUP DE FIL À UN NOUVEL ADHÉRENT ÉTOURDI
 
Pour arrêter les listes, il a aussi fallu faire un petit "écrémage" parmi les nouveaux adhérents, rappelle le Canard enchaîné. "10 à 20 %" d'entre eux ont été interdits de vote, par exemple parce qu'ils étaient venus d'une autre famille politique, selon l'hebdomadaire satirique. Combien figurent désormais sur les listes ? 68 049, répond-on au siège du PS, pour ce qui est des adhérents issus de la campagne à prix réduit menée entre le 9 mars et le premier juin. Soit un peu moins que le chiffre avancé par le Canard enchaîné mercredi : 68 428.

Reste une question : l'obligation, imposée aux adhérents par le bureau national, de venir se présenter avant le 27 septembre dans sa fédération pour pouvoir participer au vote, aurait été appréciée différemment selon les régions. "Dans le Nord, un simple coup de fil ou un e-mail a suffi, selon le Canard enchaîné. En Meurthe-et-Moselle, les petits nouveaux ont dû montrer leur trombine."

Plus troublant : un nouvel adhérent parisien qui n'a jamais pris contact avec sa section a reçu dimanche soir un coup de fil lui demandant de pourtant se présenter pour voter jeudi. Dans le même esprit, le Canard enchaîné rapportait que dans les Bouches-du-Rhône, un e-mail de l'association de Ségolène Royal avait été envoyé "pour donner rendez-vous aux nouveaux adhérents 'qui n'ont pas pu se manifester', dans un bureau de vote spécialement aménagé à la fédération".

Rue de Solferino, on reste serein : "Les listes électorales ont été arrêtées. Si des personnes ne s'étant pas présentées pour valider leur inscription se présentent jeudi, a priori, elles ne pourront pas voter."
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14 novembre 2006 2 14 /11 /novembre /2006 14:30
Sarkozy:
"Ségolène Royal me protège depuis plusieurs mois"


ALGER (AFP) - Nicolas Sarkozy, quasi candidat à l'"élection présidentielle de 2007 a affirmé lundi à Alger, où il est en visite officielle en tant que ministre de l'Intérieur, que Ségolène Royal le "protège depuis plusieurs mois".
"Elle me protège depuis plusieurs mois, car le phénomène 'tout sauf Ségolène' empêche le phénomène 'tout sauf Sarkozy'", a affirmé le président de l'UMP devant quelques journalistes français à la résidence de l'ambassadeur de France à Alger.
Pour M. Sarkozy, si le candidat du Parti socialiste était Laurent Fabius, "on aurait une campagne violente, parce que c'est un homme violent, le risque pour moi est beaucoup plus grand qu'avec une campagne apaisée".
A cet égard, "Si c'est Ségolène Royal, c'est tout bénéfice", a-t-il jugé.
Selon lui, Ségolène Royal "nous impose malgré tout un processus de modernisation", mais elle est "en totale décalage avec son électorat et elle aura beaucoup de mal à assurer un rassemblement des voix à gauche".
Enfin, a ajouté M. Sarkozy, "je pense qu'elle montrera sa vraie nature, qui est quelqu'un d'irascible, dur et, quand ça ne va pas, qui se crispe".
Les trois candidats à l'investiture PS pour 2007, Laurent Fabius, Ségolène Royal et Dominique Strauss-Kahn, seront départagés par les adhérents de leur parti, lors d'un vote les 16 et 23 novembre (si un deuxième tour est nécessaire).
Quant aux adhérents de l'UMP, ils choisiront le candidat qui sera soutenu par leur parti en 2007, lors d'un congrès le 16 janvier, selon toute probabilité, ce devrait être M. Sarkozy.

Pour le moins, il a raison : le candidat PS ne sera capable de bousculer le candidat réactionnaire, que s'il démontre sa capacité à rassembler à gauche ! Et pour l'instant, Fabius et le seul sur cette voie.
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13 novembre 2006 1 13 /11 /novembre /2006 11:53

POURQUOI NOUS VOTERONS POUR LAURENT FABIUS LE 16 NOVEMBRE

Pontoise, le lundi 13 novembre 2006,

Premiers signataires :

Charlotte Brun – conseillère régionale, adjointe au maire d'Écouen, CN, Frédéric Faravel – SdS plaine de France, BF, Xavier Morin – BF, Argenteuil, Adélaïde Piazzi – SdS Montmorency, BF

Nadjet Boubekeur – Villiers-le-Bel, CF, Fanny Boyer – Eaubonne/Montlignon, Jocelyne Delestre – Andilly/Margency, Jacqueline Ferret – commission fédérale des conflits, Franconville, Yves Jeanne – Beauchamp, Fiorenzo Martorana – Montigny-lès-Cormeilles, Jean-Pierre Picard - adjoint au maire de Gonesse, Michel Renou – SdS L'Isle-Adam/Parmain, Fabien Roussel – bureau fédéral des adhésions, Eaubonne/Montlignon, François Villain – plaine de France...



Chers Camarades, Chers Amis,

Aucun des 3 candidats à l'investiture socialiste ne répond naturellement à nos exigences pour un(e) candidat(e) ou d'un(e) futur(e) président(e) socialiste.

Cette situation est une conséquence de l'effacement du Parti socialiste depuis 1997 ; le Parti socialiste n'a pas su repenser sur le long terme son rapport au pouvoir et les outils de la transformation sociale. En 2002, après une mauvaise campagne électorale découlant d'une absence de projet politique, Lionel Jospin était écarté du 2nd tour de l'élection présidentielle par Jean-Marie Le Pen. Lionel Jospin et les socialistes n'avaient pas su mobiliser les électeurs de gauche ; le Parti se retrouvait orphelin et sans gouvernail.

Depuis, aucune personnalité capable de rassembler les socialistes n'a émergé, car le Parti – au travers de ses principaux dirigeants – fuit les débats essentiels ; en refusant de rénover son orientation politique, son fonctionnement et son rapport à la société, il perpétue un marasme qui pourrait bien l'étouffer peu à peu.

Notre position de voter pour Laurent Fabius le 16 novembre prochain est donc un choix de raison car il faut bien donner l'impulsion au candidat qui s'approche le plus de nos convictions.

«Mon candidat, c'est le projet !»,
mais pour quelles priorités ?

Nous avons tout à fait à notre mesure pour peser sur le projet des socialistes à 2 ans des élections présidentielle et législative. Ce projet, nous nous y sommes largement impliqués au niveau national et fédéral, et nous sommes raisonnablement satisfaits du compromis qui a rassemblé les socialistes.

Nous sommes inquiets quand tel ou telle décide de prendre des libertés un peu trop marquées avec ce texte, même s'il peut être encore précisé – pas contredit - sur quelques thématiques. Mais nous convenons que ce projet nécessite une grille de lecture pour que son application prenne sens et les priorités choisies pour faire campagne seront autant de jalons posés pour rappeler nos exigences au futur chef de l'État.

Voici les priorités que nous identifions au sein du projet socialiste et qui fondent notre choix :

  1. la question sociale ;

  2. la question européenne ;

  3. la jeunesse et le droit à l'avenir ;

  4. la question démocratique.

[...]

Télécharger la totalité du texte : Notre vote du 16 novembre 2006
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11 novembre 2006 6 11 /11 /novembre /2006 17:48
onsidérez-vous que tout est encore ouvert pour la primaire socialiste ?

Beaucoup a été fait pour que les opinions soient préformées. Mais les militants souhaitent un vote libre, donc tout reste ouvert.

Comment voyez-vous le 2nd tour, s'il y en a un
Il opposera sans doute Ségolène Royal et moi-même, c'est-à-dire 2 visions politiques différentes, l'une qu'on pourrait appeler le blairisme régionalisé et l'autre qui est tout simplement socialiste.

Sur votre stratégie, justement, vous avez privilégié deux axes : l'environnement et le non à la Constitution européenne. Mais c'est Nicolas Hulot qui semble capitaliser, tandis que la gauche du non cherche à s'unir hors du PS et que Jean-Pierre Chevènement annonce sa candidature. Comment l'expliquez-vous ?
Parmi les candidats socialistes, je crois être celui qui se trouve au point de jonction de ces éléments. Par les positions que j'ai prises, je suis sans doute le mieux à même de rassembler toute la gauche ainsi que les Verts, condition de notre victoire. Le péril écologique, sur lequel j'insiste depuis longtemps, apparaît maintenant aux yeux de tous. Le changement climatique constitue une véritable arme de destruction massive. Le prochain président de la République devra susciter des transformations majeures pour y répondre et entraîner l'Europe dans le même sens. S'il existe un domaine où le libéralisme a failli, c'est bien celui-là. Quant à la Constitution européenne, la première tâche du futur président sera de respecter le vote des Français. Ayant été à l'unisson de nos concitoyens, j'estime avoir une certaine crédibilité pour porter ce changement, c'est-à-dire la réorientation et la relance indispensables de l'Europe. Et j'éprouverai sans doute moins de difficultés que d'autres à convaincre Jean-Pierre Chevènement de faire équipe avec nous.

Et Nicolas Hulot, est-il de gauche ?
Politiquement, il m'a dit qu'il n'avait pas d'engagement. C'est un homme très compétent. Et je serai heureux qu'il exerce de hautes responsabilités à nos côtés.

Vous expliquez parfois vos difficultés en dénonçant "l'idéologie dominante". Qu'entendez-vous par là ?
A droite, et parfois aussi à gauche, beaucoup professent que ce sont le coût du travail et le coût de l'Etat social qui sont les causes de tous nos maux. L'idéologie dominante ne voit donc de salut que dans la baisse de l'un et de l'autre. Je pense plutôt que la source de nos difficultés économiques résulte de la mauvaise spéculation de notre économie et de l'insuffisance de notre effort de formation et de recherche. La solution est alors dans le redéploiement, l'innovation, la formation. C'est ce que l'idéologie dominante appelle mon "archaïsme"...

Dominique Strauss-Kahn se réclame de la social-démocratie. Et vous ?
Je suis tout simplement socialiste ! Beaucoup de sociaux-démocrates estiment que la régulation publique est dépassée et que le contrat doit systématiquement l'emporter sur la loi. Cette approche peut avoir sa valeur dans des pays à fort taux de syndicalisation. Mais en France je vous rappelle qu'il y a moins de 10% de syndiqués. Tout cela débouche souvent, dans ces pays, sur des coalitions où l'on ne distingue plus sa gauche de sa droite : telle n'est pas mon approche.

Il n'y a pas de mutation au PS ?
Si, le débat interne que nous venons de vivre l'atteste. Le PS s'adapte progressivement au nouvel âge de la démocratie dans lequel nous sommes entrés. Nous devons toujours nous remettre en question pour relever les nouveaux défis, mais nous devons le faire dans la fidélité à nos valeurs.

Ne craignez-vous pas d'apparaître comme le gardien du temple, en l'occurrence celui d'un socialisme qui aurait peu évolué ?
C'est un grand classique du PS de désigner comme archaïque celui avec lequel on a un désaccord. J'ai connu cela avec les débats Rocard-Mitterrand ou Blair-Jospin. Toute la question est de savoir si on opère une modernisation socialiste ou une modernisation sociale libérale ou encore de droite. Regardez ce qui se passe en matière énergétique, avec la panne d'électricité qui a touché plusieurs pays d'Europe. La cause principale est que les entreprises n'ont pas assez investi parce qu'elles se sont entre-dévorées et sont totalement soumises aux impératifs du marché. Voilà où nous conduisent les prétendus "modernes" ! Et bien je suis pour une autre modernité. Une modernisation en cache toujours une autre.
Prenez un autre exemple, la laïcité. On nous dit que cette valeur ne "fait pas moderne" alors que c'est l'inverse et que les guerres, malheureusement nombreuses à travers le monde, sont d'abord des guerres de religion. Moi, je défends les principes laïques, en particulier parce que ce sont des principes de paix. Je souhaite même adosser à la Constitution une charte de la laïcité applicable notamment à l'hôpital.

Cette laïcité réaffirmée est-elle compatible avec une France qui, religieusement, devient beaucoup plus diverse, multiculturelle ?
Elle est d'autant plus nécessaire. Est-ce que la crise de nos banlieues disqualifie la République ? Au contraire ! Cette crise confirme l'actualité de la République, à condition que celle-ci ne devienne pas une République des apparences. Si dans un quartier vous n'avez ni école de qualité, ni logements décents, ni sécurité au quotidien, ni propositions d'emplois, ni lutte contre les discriminations, la République se transforme en une abstraction. Je suis hostile au modèle communautariste - religieux, ethnique ou régional - et j'entends bien, si je suis investi, que ce soit là un des grands débats que j'aurai avec M. Sarkozy, dont la démarche me semble inverse de la mienne.

Vous défendez un État fort. N'a-t-il besoin aussi de se réformer ?
Certainement ! Mais tirer comme conclusion, du fait qu'il y a des réformes importantes à opérer et qu'une vraie décentralisation est indispensable, qu'il ne faut pas d'Etat fort, impulsant, équilibrant, ce serait injuste et dangereux. Ne jetons pas le bébé avec l'eau du bain.

Par exemple, il faut abandonner l'idée, si elle existe, qu'enseigner au lycée Henri-IV ou à Aulnay-sous-Bois, revient au même. A Aulnay, il faut un encadrement renforcé qui permette d'être plus près des élèves. Pour l'enseignement supérieur, nous avons besoin de classes préparatoires aux grandes écoles dans les universités elles-mêmes, afin que des étudiants d'Université accèdent aux grandes écoles.

Vous ne supprimez pas les prépas de lycées ?
Non, les 2 systèmes peuvent coexister.

Dominique Strauss-Kahn estime que la machine redistributrice mise en place depuis l'après-guerre ne parvient pas à réduire les inégalités et qu'il faut mieux les attaquer à la racine...
La racine, ce sont notamment les bas salaires et l'écart énorme des rémunérations. Il faut d'abord améliorer cet aspect-là. C'est ce que concrètement je propose, quand d'autres disent : "Pour les salaires, on verra."

Vous souhaitez rouvrir le dossier sur l'harmonisation fiscale, sociale en Europe. Quels moyens avez-vous ?
Cette harmonisation vers le haut est décisive, sinon les délocalisations intra-européennes se multiplieront. On devrait établir, par exemple, une fourchette européenne de taux pour l'impôt sur les sociétés et une assiette commune comme pour la TVA. En matière sociale et de rémunération minimum, nous avons aussi besoin de davantage de convergences entre Européens. Tant qu'on n'obtiendra pas de garanties dans ces domaines, je propose de différer tout nouvel élargissement. L'une des grandes erreurs que nous avons commises dans les années 1990, ce fut de ne pas avoir approfondi son fonctionnement avant d'avoir élargi l'Union. Continuons sur cette voie, même avec les meilleures intentions du monde, et nous aboutirons à une Europe diluée, impuissante, dont les peuples s'écarteront. C'est ce que je veux éviter...

Comment comptez-vous convaincre vos partenaires ?
Un exemple, là aussi. Les Allemands attachent beaucoup d'importance aux évolutions qu'ils ont obtenues lors de la négociation du traité constitutionnel concernant les mécanismes de vote et les spécificités du fédéralisme allemand. Nous devons leur faire savoir, nous, notre attachement à un vrai pilotage économique de la zone euro.

Donc vous échangez la double majorité et la séparation des compétences contre la gouvernance économique ?
Ce n'est pas si simple, mais il existe des marges pour une renégociation.

Mettez-vous toujours en cause l'impartialité de François Hollande dans la primaire socialiste ?
Il s'est placé, ou il a été placé, dans une situation délicate. Chacun jugera.

Propos recueillis par Arnaud Leparmentier et Isabelle Mandraud
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9 novembre 2006 4 09 /11 /novembre /2006 19:20
Quand Mme Royal proposait de
"faire les 35 heures au collège"

ne vidéo, postée le 8 novembre 2006 sur la platerforme de partage Dailymotion par un certain "Jules-Ferry" montre Ségolène Royal proposant que les enseignants restent présents 35 heures dans leur établissement pour pouvoir, en plus de leurs heures de cours, apporter un soutien scolaire gratuit aux élèves en difficulté. L'équipe de la présidentiable socialiste ne souhaite pas commenter ce document amateur, pointé par le blog politique Nues Blog.

"On est dans un système où finalement les parents qui ont les moyens, (...) lorsque leurs enfants sont en difficulté (...), donnent des cours de soutien scolaire individualisé", expose la présidentiable socialiste. "Comment se fait-il, s'interroge-t-elle, que les profs du secteur public aient le temps d'aller faire du soutien individualisé payant et n'ont pas le temps de faire du soutien individualisé gratuit dans les établissements scolaires ?"

Mme Royal prévient que sa proposition est révolutionnaire et qu'elle ne la criera donc pas sur les toits "parce qu'elle ne veut pas se prendre des coups des organisations syndicales enseignantes". Mais, mise en ligne le 8 novembre, la vidéo a déjà été vue environ 7 000 fois.

Cette vidéo est datée par son auteur de janvier 2006. Sa publication, à une semaine du vote des militants socialistes pour choisir leur candidat à l'élection présidentielle, n'est sans doute pas un hasard de calendrier.

Constance Baudry
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8 novembre 2006 3 08 /11 /novembre /2006 15:20

Mme Royal et la démocratie d'opinion

Analyse publiée par Jean-Louis Andreani dans le journal Le Monde (édition du 1er novembre 2006)

La méthode Royal est-elle susceptible, ou non, de rapprocher les citoyens de la politique ? C'est l'une des principales questions soulevées par le phénomène qu'a réussi à créer autour d'elle la présidente du Parti socialiste de Poitou-Charentes. La favorite des sondages au sein du PS affiche une volonté très claire de réduire le fossé entre la population et ses élus, de faire reculer un scepticisme qui mine la démocratie et qui avait provoqué, notamment, l'horreur politique du 21 avril 2002.

L'objectif avoué est louable. Eriger au rang de priorité la réduction de la fracture entre le "peuple" et ses élites aurait dû inspirer les dirigeants des différents partis, en particulier le PS, bien avant que Mme Royal ne s'en empare. Etre à l'écoute de la population, en particulier de celle qui souffre, restaurer l'espoir des moins favorisés, rompre le splendide isolement des palais nationaux, sortir d'un moule intellectuel qui peut pousser à la cécité politique est urgent.

De tous ces points de vue, la volonté de valoriser la "démocratie participative" n'a rien de critiquable en soi. Associer davantage les citoyens à la gestion locale est une idée ancienne, prônée par exemple par le mouvement des groupes d'action municipale (GAM), qui avait servi de laboratoire politique à la gauche dans les années 1960 et 1970. Plus récemment, le gouvernement de la gauche plurielle avait fait voter la loi du 27 février 2002 sur la "démocratie de proximité", qui explore cette même voie en créant des "conseils de quartier" dans les villes de plus de 80 000 habitants.

Mais jusqu'où faut-il étendre le champ de la démocratie participative ? Est-il souhaitable de donner davantage de pouvoirs aux instances à travers lesquelles elle s'exprime ? Faut-il bousculer les élus qui ont parfois des réticences face à de tels contre-pouvoirs ? Jusqu'à quel point la démocratie participative peut-elle "changer la vie" ? Ces débats sont permanents et légitimes.

Le problème soulevé par le phénomène Royal n'est pas là. La candidate potentielle a une façon de présenter les choses qui crée une ambiguïté, voire une sensation de malaise, et qui explique que ses adversaires, de droite comme de gauche - qui cherchent évidemment le défaut de la cuirasse -, puissent la taxer de populisme et de démagogie, en trouvant un écho dans une partie de l'opinion et des militants socialistes.

Ce serait faire injure à Mme Royal de penser qu'elle ne maîtrise pas son vocabulaire. Or celui qu'elle emploie n'est pas neutre. Lorsqu'elle utilise des termes comme "jury", " surveillance populaire" (avant de les abandonner devant les critiques qu'ils provoquent) ; quand elle accuse ses adversaires d'avoir "peur du peuple", ou de prétendre que "tout va bien", elle ne contribue pas à dissiper la défiance à l'égard du personnel politique. Au contraire, elle l'entretient, la justifie, qu'elle le veuille ou non. Autant dire que ce n'est sans doute pas la meilleure manière de s'y prendre pour restaurer l'image du politique.

Longtemps, la désacralisation de la politique en France a semblé relever de l'urgence. Les sarcasmes contre cette République "monarchique" allaient de pair avec la revendication d'un Etat et d'une politique devenus plus "modestes", gage d'un fonctionnement plus démocratique et d'une meilleure proximité avec le citoyen. On tombe aujourd'hui d'un excès dans l'autre, en faisant des élus des personnages assez peu fiables pour n'être autorisés à agir qu'avec l'aval explicite et sous la surveillance constante, jusqu'au sein du conseil des ministres, de leurs électeurs.

L'approche politique de Mme Royal pose aussi la question du rapport à l'opinion et à ses fluctuations. Ségolène Royal est populaire au PS parce qu'elle est en tête des sondages d'opinion. Et elle doit ce résultat, en bonne partie, au fait de coller aux tendances dégagées par les sondages thématiques, sur les questions qui préoccupent le pays. Autrement dit, la boucle est bouclée : les sondages mènent le jeu.

Cela fait longtemps qu'ils tiennent une place importante dans le paysage politique, et ceux qui affirment s'en moquer sont souvent les premiers à les éplucher avec un soin obsessionnel. Au demeurant, la prise en compte de l'opinion est aussi un élément de modernisation de la démocratie, et il est difficile de gouverner durablement contre elle. Mais un nouveau pas est franchi, avec toutes les inquiétudes que peut soulever cette évolution.

RENVERSER LES RÉSULTATS

Lorsque Mme Royal explique que, sur la Turquie, son opinion sera celle du peuple, elle tourne le dos à l'idée selon laquelle l'homme, ou la femme, politique était supposé (e) être élu (e) à partir de convictions qu'il (elle) a su défendre avec assez de force pour les faire partager. L'exemple de la peine de mort, abolie par la gauche contre tous les sondages et qui suscite maintenant un large consensus, a été cité à de multiples reprises, mais il conserve sa valeur.

Il est bien sûr permis de défendre une conception inverse de celle illustrée alors par l'initiative de François Mitterrand sur le châtiment suprême. Il est plus difficile de prétendre qu'elle restaure la légitimité du politique. En poussant le raisonnement à ses limites, autant vaudrait déterminer quel est le meilleur institut de sondages, puis décider que son directeur deviendra président, avec pour mission de mettre en oeuvre une politique inspirée des réponses à des questionnaires judicieusement établis et soumis à un échantillon représentatif de la population...

Outre les objections de principe, la faisabilité de ce type de gouvernement est elle-même incertaine. Tous les sondeurs et les politiques savent que l'opinion est versatile, qu'elle peut être convaincue à force de pédagogie ou intoxiquée à coups de désinformations. Les sondages peuvent se tromper, être contradictoires.

Laurent Fabius avait fait un jour la démonstration, à la télévision (lors de l'émission "L'heure de vérité" d'Antenne 2 en décembre 1987), qu'on peut renverser les résultats d'un sondage en quelques minutes, rien qu'en changeant de ton... Et Michel Rocard, qui fut le premier dirigeant à théoriser les rapports entre l'opinion et le politique, souligne aujourd'hui, après avoir passé trois ans à Matignon, que gouverner au sondage relève de l'impossible.

Dans un ouvrage qui survole six siècles de crises, voire d'effondrements français (Le Phénix français, Flammarion, 18 euros), le journaliste Georges Valance souligne que le pays, à chaque fois, a repris pied grâce à une impulsion forte, donnée par un personnage politique déterminé, qui ne craint pas de prendre des risques. L'inverse, en somme, d'un mode de gouvernement à la godille, qui ferait de l'image et de l'écoute des sondages sa principale force.

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8 novembre 2006 3 08 /11 /novembre /2006 15:10

Emmanuel Todd :
"Si le PS n'est pas capable de désigner quelqu'un qui s'ancre à gauche, on est sûr de la catastrophe"

Interviewé par le mensuel Parti Pris, Emmanuel Todd livre son analyse des enjeux de la prochaine élection présidentielle. Extraits.

Pour télécharger l'intégralité de l'interview au format PDF (29 ko), cliquer ici.

Parti Pris - Le décrochage des élites et des masses populaires que vous dénonciez en 1995 s'est-il aggravé ?

Emmanuel Todd - Non seulement la dissidence des milieux populaires s'est renforcée mais les classes moyennes les ont aussi rejoints dans le non au référendum sur le TCE. Les causes et les conséquences de l'extension de la dissidence aux classes moyennes, qu'il faudrait définir, mériteraient une analyse économique sérieuse. Ce qui semble sûr c'est la récurrence au moment du référendum des questions liées à la mondialisation et au libre-échange. La stagnation des salaires dans les catégories intermédiaires et l'emballement des prix de l'immobilier, forme d'inflation déguisée dans un système réputé de stabilité des prix, ont sans aucun doute joué. Ces facteurs économiques directs, ont aussi rendu obsolète le discours optimiste sur la globalisation et sur l'ajustement notamment face au décollage de la Chine qui ouvre une ère économique nouvelle.

Parti Pris - Que pensez-vous de la situation actuelle ?

Emmanuel Todd - Ce qui est troublant dans la situation actuelle c'est qu'on assiste à une montée de révolte, de colère sans que cela occasionne un début de réflexion chez les classes dirigeantes. Le discours libéral n'a pas fléchi. Au contraire, on voit plutôt un phénomène de raidissement et d'exaspération, parfois proche de l'hystérie dans les classes dominantes. Cet autisme des classes supérieures se renforce en parallèle du processus d'extension de révolte. On pourrait être dans une sorte d'année zéro avec un renforcement très préoccupant de forces antagonistes. Cette situation est dangereuse.

[…]

Parti Pris - N'assiste-t-on pas justement à un affaiblissement du discours sur l'égalité ?

Emmanuel Todd - Il y a le discours de Fabius sur le smic quand même ! Pour moi, si la montée d'un mouvement égalitaire au XXe siècle est liée au développement de l'alphabétisation de masse, le développement des études supérieures a conduit au développement d'un substrat social inégalitaire. La réalité des forces profondes en France serait cette tension entre la montée d'un subconscient social inégalitaire et la résistance d'un inconscient égalitaire. Dans chacun des actes de révolte des milieux populaires ou des classe moyennes, on sent la coexistence des deux. Dans le vote FN, on peut ainsi voir une dimension égalitaire, « merde aux élites » et la recherche d'un bouc émissaire inférieur. On trouve inextricablement liées, les valeurs d'aspiration à l'égalité et à l'inégalité.

Parti Pris - L'un des enjeux à gauche serait donc de surmonter le défi de l'égalité…

Emmanuel Todd - L'urgence c'est de faire en sorte que les inégalités économiques montantes ne mettent pas en péril l'égalité civique, le suffrage universel. La réalité de la gauche aujourd'hui, c'est qu'elle est en situation défensive. C'est évident à l'échelle mondiale. Le pays le plus puissant, les Etats-Unis, s'est abandonné à l'inégalité. En France on sent comme un basculement. Il est vrai qu'il existe aussi un fonds anthropologique français spécifique des valeurs familiales, qui refuse les inégalités et reste attaché à l'égalité. Nous sommes actuellement dans une tension entre ces deux tendances, dans une phase d'hésitation où deux scénarios sont possibles. L'un soft repart vers l'égalité. L'autre, hard, tend vers une liquidation de la démocratie. Il n'y a pas de bon équilibre. Ce qui est sûr, c'est que si le PS n'est pas capable de désigner quelqu'un qui s'ancre à gauche et défend des valeurs de gauche égalitaires, on est sûr de la catastrophe.

Parti Pris - Que pensez-vous du positionnement actuel des deux grands partis que sont le PS et l'UMP ?

Emmanuel Todd - On est dans un contexte où les deux grands partis se sont déconnectés des aspirations réelles de la société. Le processus de désignation des candidats se fait par les sondages, par des groupies avant même que l'opinion ne se forme. Si ces candidats ne proposent rien qui correspond aux attentes des français, il y a le risque d'un vide tellement manifeste que d'autres candidats pourraient émerger indépendamment des désignations par les appareils des partis.

Pour télécharger l'intégralité de l'interview au format PDF (29 ko), cliquer ici.

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