Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

sur l'auteur

Je m'appelle Frédéric Faravel. Je suis né le 11 février 1974 à Sarcelles dans le Val-d'Oise. Je vis à Bezons dans le Val-d'Oise. Militant socialiste au sein de la Gauche Républicaine & Socialiste. Vous pouvez aussi consulter ma chaîne YouTube. J'anime aussi le groupe d'opposition municipale de gauche "Vivons Bezons" et je suis membre du groupe d'opposition de gauche ACES à la communauté d'agglomération Saint-Germain/Boucle-de-Seine.
Me contacter

en savoir plus

 

Trouve

Gauche Républicaine & Socialiste

18 juillet 2012 3 18 /07 /juillet /2012 08:37

Lienneman.jpgLes signataires de cette contribution générale viennent d’horizons différents, ont été signataires de motions différentes lors du Congrès de Reims en 2008 et n’ont pas tous soutenu le même candidat lors des primaires citoyennes. Mais aujourd’hui, nous sommes convaincus qu’une période politique nouvelle s’ouvre avec la victoire de François Hollande.

Nous souhaitons que le Congres de Toulouse soit une réussite et il le sera s’il offre les conditions du débat. Nous aurions préféré que les militants disposent d’un peu plus de temps. C’est pourquoi, étape après étape, des contributions jusqu’à la synthèse en passant par les motions, nous souhaitons que notre congrès permette de répondre sans tabou ni faux semblant à cette question essentielle : quel rôle pour le PS et ses militants quand l’un des nôtres devient Président de la République ?

emmanuel_maurel.jpgL’unité du PS n’est jamais menacée par le débat d’idées mais elle est souvent fragilisée par les batailles d’écuries et l’affrontement des personnalités. Nous devrions éviter cet écueil à Toulouse et montrer que notre parti est fort de sa diversité.

C’est la raison pour laquelle nous soumettons au débat une contribution qui assume des choix clairs, parce que nous avons un devoir de conviction et confrontation fructueuse sans ambigüité. Cette contribution croit en la force d’un Parti Socialiste renouvelé, mobilisé, responsable sans être godillot et qui défend la stratégie d’union des forces de gauche et écologistes en toute circonstance.

Pour réussir le changement, un Parti Socialiste vivant !

MarianneLouis.jpgL’élection de François Hollande est une victoire de gauche. Le discours du Bourget et les 60 engagements du candidat ont été perçus comme tel par les Français. « Mon projet est socialiste » rappelait-il à juste titre. Il a pu s’appuyer en effet sur le travail mené au sein du PS, avec 3 conventions thématiques en 2010, préparatoires à l’adoption du projet en mai 2011. A chaque fois, le débat a prévalu, les militants ont été mobilisés. C’est ce qui a permis le succès des primaires citoyennes, puis la victoire à l’élection présidentielle et aux législatives.

Ce qui a été vrai hier pour assurer la victoire doit l’être encore tout au long du quinquennat. Le PS n’a plus de leadership présidentiel à rechercher, il peut donc et doit impérativement se consacrer pleinement au travail des idées et à nouer et renforcer contacts, échanges et accords avec les autres forces de gauche, en vue des échéances électorales à venir.

L’enjeu est connu. Il s’agit de permettre au PS d’exister pleinement, entre impulsion présidentielle et action gouvernementale, interventions des groupes parlementaires et mobilisation citoyenne. Dans le passé, la gauche au pouvoir n’a pas toujours su résoudre cette équation et nous avons regretté que le PS et ses militants n’aient pu faire entendre leur voix, fut elle exigeante, auprès des socialistes aux responsabilités. Tirons des enseignements du passé ! Le temps de la gauche est venu. Saisissons-le.

jerome-guedj.pngVous pouvez retrouver le texte et le site de la contribution générale ici.

Et voici la liste des premiers signataires :

Marie-Noëlle Lienemann ; Jérome Guedj ; Emmanuel Maurel ; Marianne Louis : membres du Bureau National ; Anne Ferreira, Vice-Présidente de la Région Picardie ; Paul Quilès, Ancien Ministre ; Olivier Thomas, Maire de Marcoussis ; Gérard Sebaoun, Député ; Suzanne Tallard, Députée ; Jérôme Lambert Député ; Marie-Line Reynaud, Députée ; Arlette Arnaud-Landau, Vice-Présidente de la Région Auvergne ; Jacques Fleury, Maire de Roye ; Geneviève Wortham, Conseillère régionale ; Rémi Lefebvre, SF ;  Michel Gourinchas, Maire de Cognac, Conseiller Régional ; Cédric Dupont, BF ; Etienne Colin ; Laurent Miermont Adjoint au Maire du 13ème Paris ; Thierry Le Pesant, Conseiller Régional, Julien Jusforgues, Marie-José Raymond Rossi, BF ; Dominique Fleurat, Conseillère Régionale ; Marie-France Kerlan ; Pierre-Alain Weill : membres du Conseil National ; Marc Vuillemot, Maire de la Seyne sur Mer et Conseiller Régional ; Jean Michel, Maire de Lapeyrouse et Ancien Député ; Gaël Brustier ; Sylvain Mathieu, Premier Fédéral de la Nièvre ; Jean Le Garrec, Ancien Ministre; Guillaume Mathelier, Maire d’Ambilly ; Gérard Fromm, Maire de Briançon, Conseiller Général ; Jean-Laurent Lastelle ; Olivier Mouret, Adjoint au Maire de Rouen, SF ; Hella Kribi-Romdhane, conseillère régionale Ile De France; Alain Gabrieli, VP Conseil Général Haute-Garonne; Pierre-Marie Lebée, VP Conseil Général de l’Aisne, Maire de Sissone; Gérard Gaumé, Ancien Responsable de la CGT, Jean-Alain Steinfeld, Trésorier Fédéral Seine-Saint-Denis ; Frédéric Faravel, secrétaire fédéral Val-d'Oise, et de nombreux autres signataires dont notamment:

ABABOU Elias (75) ; ABDERAMANE Cissé (95) ABRIAL David (07) ; ABRIAL Régine (42) ; AIT KHEDDACHE  Audrey (75) ; AMIOT Jean (77) ; AMMARI Abdel (91) ; ANDRAU Olivier (83) ; ANDREAU Olivier (83)  ; ATTAL LEFI Violette (Adjointe au Maire du 12ème, 75) ; ATTAR Michelle (75) ; AUFRERE Remi (Bureau CNE, 75) ; AUMAITRE Alizée (75) ; BABOUOT Dominique (31) ; BALLESTER Jean-Luc (secrétaire de section, BF, 77) ; BARBOSA Fernand (secrétaire de section, 58) ; BARON Anne (95) ; BARRILLON Philippe (68) ; BATAGLIA Pierre (81) ; BEGUIN Yves (Bureau CNE, 75) ; BERLEMONT Carole (conseillère municipale, 02) ; BERLEMONT-GILLES Salomé (02) ; BILOA Vincent (SF, 74) ; BIOGET Alain (95) ; BŒUF Daniel (13) ; BOILLETOT Françoise (25) ; BOISSON-ZYSKIND Nathalie (75) ; BOQUET Maryvonne (secrétaire de section, conseillère municipale, 91) ; BOUAZIZ Georges (02) ; BOUCHAFA Claude (75) ; BOUCHENARD Emmanuel (37) ; BOUDON Jean-Michel (92) ; BOULAIN Daniel (conseiller municipal, 95) ; BOURDAT Bernadette (BF, 02) ; BOURGET Maxime (Président BFA, 14) ; BOUTIFLAT Dylan (CF, DN, 75) ; BOYER Christine (95) ; BOYER Fanny (SF, Conseillère municipale, 95) ; BOYER Marcel (adjoint au Maire, 95) ; BRANCHEREAU Jean Claude (BF, 76) ; BROGGI Pascal (Conseiller municipal, 90) ; BRUGUERA Dominique (CF, conseiller municipal, 91) ; BUREAU Pascal (18) ; CABIROL Michel (75) ; CABOCHE Claire (BF, 78) ; CALVET Axel (95) ; CARBONNEL François (SF, 31) ; (VP du Conseil Général, 91) ;  CARPENTIER Benoit (secrétaire de section, BF, 80) ; CAUET Jérôme CAYLA David (49) ; CHALANE        Hakim (CF, 75) ; CHANTECAILLE Martine (BF, conseillère municipale, 85) ; CHARREIRE Cédric (02) ; CHARRON Patrice (BF, CF, 92) ; CHASSERIO Patrick (78) ; CHAUSSON David (39) ; CHENU Renaud (75) ; CHIBANE Abdenour (secrétaire de section, conseiller municipal, 95) ; CHOUCHANA Yann (75) ; COLLINET Dominique (33) ; COLLOMBET Catherine (BF, 75) ; COLOMB Clément (conseiller municipal, 91) ; COLSON Marie (91) ; COMTE Marie-Lou (07) ; COMTE Manon (95) ; COSTIL Xavier (CF, Adjoint au maire, secrétaire de section, 95) ; CUSSOT Mathieu (91) ; DAGUE Didier (adjoint au Maire, 95) ; DAUSSY Danielle (conseillère municipale, 62) ; DE CHARLES Aka (91) ; DE SAINT AMOUR (44) ; DEFER Bryan (92) ; DEHAY André (62) ; DELAHAYE Manuela (Bureau CNE, 75) ; DELLACHERIE Emmanuel (75) ; DELMOTTE Cédric (secrétaire de section, maire adjoint, 62) ; DELRIEU Yvette (81) ; DELRIEU Olivier (81) ; DEMAIE Alexis (95) ; DEMORGNY Arnaud (75) ; DENOUEL Edouard (75) ; DEQUIDT Roland (BF, conseiller municipal, 59) ; DERMY Christian (maire-adjoint, 77) ; DESFORGE Romain (secrétaire de section, conseiller municipal, 91) ; DEYRIES Antoine (secrétaire de section, 91) ; DOAT Suzanne (81) ; DOSORUTH Sandra (CA, 93) ; DROMER Marie (02) ; DUCHENE Charles (95) ; DUCÔME Patrick (Bureau CNE, CF, 75) ; DUPOND Cédric (BF, secrétaire de section, maire-adjoint, 62) ; DUTARTRE STEVEN (conseiller municipal, 95) ; DUTRANOIS    Thierry (31) ; ESCUDERO Michel  (BF, Conseiller municipal, 83) ; EWANE Jean-Jacques (91) ; EYMERY Marie-France (77) ; FABREGUE Maryse (81) ; FARCY Marie-Claude (Maire-adjointe, 31) ; FAVRAUD Pierre (SF, maire-adjoint, 64) ; FERRARI Luis (91) ; FERRIERE Hervé (14) ; FILOCHE Germain (75) ; FINEL Marianne (91) ; FONTAGNIEU Sébastien (95) ; FONTALIRAND (31) ; FOURGASSIE Jean-Bernard (secrétaire de section, adjoint au maire) ; FRANCOS Sergio (77) ; FRICOT Luc (conseiller municipal, 95) ; FRICOT Monique (95) ; FROMENTELLE Sylvie (CF, 95) ; FROSSARD Gérard (90) ; GADET Louis (94) ; GALEWSKI Antoine (75) ; GARCIA Patrick (81) ; GARCIN Thierry (95) ; GASQUET Pascal (conseiller municipal, 95) ; GAUBEN René (secrétaire de section, 81) ; GENDRE Pierre (75) ; GERARD Anne (86) ; GETENET Thierry (secrétaire de section, CF, 71) ; GHIELENS Pascal (62) ; GOASDOUE Sylvie (95) ; GOUTAS Azzedine (SF, BF, conseiller municipal, 90) ; GRATACOS Anthony (77) ; GRENEAU Michèle (maire de Fontenay-en-Parisis, 95) ; GREVIN Axel (02) ; GUISLAIN Manuel (75) ; HAINE Jérôme (secrétaire de section, 95) ; HATEM Jacques (secrétaire de sectiono, BF, CF, 13) ; HAUTIN Rémy (CF, 59) ; HEMON Régis (44) ; HENAUX Laure (95) ; HENAUX Jean-François (95) ; HENNIN Jean Marie (75) ; HENRY Xavier (BFA,75) ; HERGOT Sylvain (95) ; HERNU Dominique (75) ; HOISNARD  Christian (78) ; HOVART Lisa (95) ; IBISEVIC Kémal (conseiller municipal, 62) ; IMPELLIZZIERI Jérôme (77) ; JAILLANT Philippe (02) ; JARRY Anne-Claire (secrétaire de section ministère des finances,75) ; JEAN Bernard (CF, secrétaire de section, 77) ; JEAN Nicole (77) ; KACI Djerbar (90) ; KAID Flavien (75) ; KERDRAON Pierre (75) ; KING-VERAS Loulou (91) ; KRIBI Ahmed (91) ; LACOTTE Janine (secrétaire de section, CF, 37) ; LANCON Jean-Pierre (secrétaire de section, conseiller municipal, 02) ; LANTERNIER Ugo (SF, 93) ; LAORDEN Franck (CF, 14) ; LARA Francis (91) ;  LAVALETTE Monique (95) ; LAVAUX Olivier (02) ; LEDUC Aude (59) ; LEFELLE Hugo (18) ; LEGRAND Sylvain (CF, Maire-adjoint, 91) ; LEMAIRE Serge (CF, 62) ; LEMMONIER Eric (BF, 59) ; LE MOAL Anne (Bureau CNE, 75) ; LESCURE François (59) ; LESUEUR-BONTE Franck (59) ; LEVISSE Bernard (62) ; LEVY VALENSI Stéphane (CF, secrétaire de section, 07) ; LHEUREUX Nicole (CF, Conseillère municipale, 62) ; L’HORSET Pierre Jean (75) ; LLONCH François (Maire Adjoint, 81) ; LOMBARD Sébastien (secrétaire de section, 95) ; LONLAS Maxime (CF, 17) ; LORENZO José (91) ; LOSSON Joëlle (CF, 55) ; LOUBIGNAC Gilles (BF, maire adjoint, 77) ; LUBRANESKI Joëlle (91) ; LUBRANESKI Yvan (Conseiller municipal, 91) ; LUGARDON Christine (31) ; MAJZER Françoise (85) ; MAKLOUF Nora (CF, Maire-adjointe, 13) ; MALOTAUX Anne-Juliette (75) ; MANIFACIER Jean-Paul  (BF, SF, secrétaire de section, VP Conseil Général, (07) ; MARCOUD Jean-Claude (31) ; MARTIN Benoit (77) ; MARTY Anne-Marie (BF, 93) ; MATHARI Mouna (91) ; MATHELIER Guillaume (Maire d’Ambilly, 73)  ; MATHIEU Gilbert (83) ; MATHONNAT Bernard (CFCF, 95)  ; MAZOYER Angélique (Conseillère municipale, 83) ; MEBRAD Yasmine (75) ; MERLEN Annick (02) ; MEULEMAN Patrick (95) ; MICHEL Jean (Maire de Lapeyrouse, ancien député, 63) ; MICHNOWSKI Sylvie (95)  ; MINIER Jean-Luc  (90) ; MOHDEB Said, 93) ; MOINE Nathalie (maire adjointe de Dammartin-en-Goële, 77) ; MOLLIMARD Christiane (SGH, 63) ; MONNIER Béatrice (CF, 31) ; MONTAUFIER Aline (41) ; MORIN Xavier (secrétaire de section, CF, conseiller municipal, 95) ; MOUCHET Eric (33) ; MOUILLARD Arnaud (76) ; MOURET Olivier (SF, adjoint au maire, 76) ; MOUTTE Cécile (Maire-adjointe, 91) ;  NACHIN Claude (80) ; NACHIN Anne (80) ; NAKACHE Mayer (conseiller municipal, 91) ; NAVARRO Jean-Joseph (secrétaire de section, 77) ; NEDELLEC Yves (SF, 22) ; NEDJARI Jean (adjoint au maire, 81) ; NICOLAS Jean-Pierre (83) ; NUBUKPO Kako (FFE) ; ORTO Sandrine (adjointe au Maire des 13ème et 14ème arrondissements, Marseille, 13) ; OUDOT Jacques (77) ; PADILLA Jean (81) ; PAVOT Jacques (33) ; PAVY Pascale (CR, SF, secrétaire de section, maire adjointe de Bailleul, 59) ; PELISSIE Denis (81) ; PERICEY Bertrand (SF, 75) ; PETIT Thomas (CF, 77) ; PEYROT Jacques (83) ; PHAM Toan (95) ; PHIPPS Colin (CA, 92) ; PIAZZI Adelaïde (SF, secréatire de section, 1ère adjointe Montmorency, 95) ; PIETROBON Elise  (95) ; PILET Pascal (33) ; PITOIS Martine (02) ; POLAN Frédéric (secrétaire de section, 62) ; PONS Sophie (75) ; POPHILLAT Marie-Claire (CF, Maire-adjointe de Torcy, 77) ; POTTIE Françoise (CF, 94) ; POULIQUEN Christophe (76) ; PRIGENT Patrick (secrétaire de section, 77) ; PRISSETTE Serge (83) ; QUILES Josèphe-Marie (81) ; RABANEDO Antoine (CF, CA, 38) ; RAIMBAULT Gaël,75) ; RAMIREZ Esther (81) ; RAVAILHE Nicolas (80) ; RAVEAU Pierre (83) ; REINBOLD Eric (67) ; RENOU Michel (secrétaire de section, CF, 95) ; RICHER Marie-Claude (75) ; ROBIN Pierre-Yves (CA, 94) ; ROCARD Hugo (75) ; ROCHAIS Michel (49) ; ROCHER Alain (secrétaire de section, 33) ; ROGEON Benoit (95) ; ROMDHANE Flavien (CF, 91) ; ROSSIGNOL Kévin (75) ; ROUDIL Isabelle (93) ; ROULET Bernard (07) ; ROULLIER Isabelle (SF, 91) ; ROUQUETTE Nicolas (81) ; ROUSSEL Fabien (BF, adjoint au Maire, 95) ; SADOU Ocine (91) ; SAINT-MARTIN Christophe, 13) ; SARAMON Tristan (75) ; SAUNIER Patricia (BF, 77) ; SAUVAGET Patrice (92) ; SAVANTRE  Christine (02) ; SCHWANDER Elodie (BF, SF, 07) ; SCHWANDER Mathieu (CCF, 07) ; SELVA Patrick (83) ; SIAS Pierre (BF, 83) ; SIAS Catherine (BF, 83) ; SWIATEK Anne-Marie (Maire-adjointe, 81) ; TABOURET Christine (Bureau CNE, SF, 33) ; TABOURET  Christine (33) ; TAILLEFER  Richard (BF, SF, Maire adjoint, 77) ; THERAIN Antoine (CF, conseiller municipal, 59) ; THOMAS Jean-François (CR, 55) ; TIGUILT Rachid (adjoint à la mairie des 15ème et 16ème arrondissements de Marseille, 13) ; TILLAY Anne-Juliette (CNE, 75) ; TIRVAUDEY Aline (95) ; TOUCHARD Francis (62) ; TOUFFE Pascale (31) ; TOUIZA Habib (91) ; TOULOURS Amin (02) ; TOURNEMAINE Myriam (SF, 62) ; TRIPOTEAU Damien (secrétaire de section, 85) ; UJMA Christophe (51) ; VANDEMBROUCQ Damien (75) ; VANDERPLANCKE Jean-Pierre (02) ; VASNIER Bertrand (CF,75) ; VICENS Annie (Maire-adjointe, 91) ; VIOLET Paul (75) ; VITTU Matthieu (62) ;  WITZMANN Leila (secrétaire de section, conseillère municipale, 67) ; WORTHAM Françoise (CF, 77) ; ZE Jimmy (BFA, conseiller municipal, 95)

Partager cet article
Repost0
16 juillet 2012 1 16 /07 /juillet /2012 16:43

33577 445255978790 725093790 5575532 712655 nVoici la gauche revenue au pouvoir... pour 5 ans, sauf accident.

Pendant plus de 3 ans, "Un Monde d'Avance", motion C du Parti Socialiste lors du congrès de Reims, a fortement participé à la reconstruction politique et programmatique du Parti Socialiste. Un projet ambitieux a été élaboré patiemment, tranchant ainsi avec de longues années d'immobilisme et d'abdication devant le néo-libéralisme, puis adopté à une écrasante majorité des suffrages des militants socialistes en juillet 2011.

C'est sur ce socle, sur notre capacité à avoir rebâti certains ponts avec la société et nos partis politiques, que se fonde la victoire de François Hollande le 6 mai dernier, puis la majorité parlementaire confortable de la gauche en juin dernier.

nouveau-logo-psCependant, les défis auxquels la gauche est confrontée sont inédits et vitaux. Une partie des solutions va être mise en oeuvre ; mais toutes les solutions ne sont pas encore là car la complexité de notre monde est profonde et parce que de très nombreuses propositions du projet socialiste n'ont pas été reprises dans le projet présidentiel. Des débats importants restent encore à explorer et il convient de lever les ambigüités qui sont entretenues notamment sur la question européenne.

Dans ces conditions, le congrès du Parti Socialiste - au sein des débats de toute la gauche - qui se tiendra cet automne est essentiel. Nous ne pouvons pas nous permettre de faire un congrès en catimini, au cours duquel les débats qui nous traversent seraient abordés en quelques jours. Nous avons besoin d'un parti de débat qui ne soit pas atone sous prétexte de ne pas gêner le gouvernement.

Il est notamment un sujet majeur qui est la clé essentielle de notre capacité à rendre efficace l'action politique : c'est l'attitude et les outils dont doit se doter l'Union Européenne pour faire face à la mondialisation libérale et restaurer un tant soit peu la souveraineté populaire. A cet égard, l'annonce du Président de la République de la soumission prochaine du Traité Merkozy au Parlement pour ratification est particulièrement inquiétante. François Hollande s'était engagé à renégocier ce traité inacceptable, qui impose une règle d'or budgétaire, soumet les budgets nationaux à un contrôle et à des sanctions automatiques sans aval démocratique, ne change rien aux missions et aux outils de la Banque Centrale Européenne, et surtout enferre l'Union européenne dans une logique intergouvernementale qui éloigne les peuples toutjours un peu plus.

Force est de constater que si François Hollande a obtenu un Pacte de croissance, le traité Merkozy en est distinct et n'a pas été renégocié, ne serait-ce que d'une virgule. Nous ne pouvons pas avaliser une telle dérive et il nous faut trouver les moyens de remettre la construction européenne sur de bons rails, sauf à subir l'effondrement du projet européen lui-même.

Ces considérations sont l'une des nombreuses raisons qui m'ont amené à participer à la rédaction et à signer la contribution générale portée par Marie-Noëlle Lienemann, Jérôme Guedj, Marianne Louis et Emmanuel Maurel, intitulée "Le Temps de la Gauche".

Je vous invite à la découvrir, à la partager et à la signer ici.

Bonne lecture et bon congrès,

Frédéric FARAVEL
Secrétaire fédéral du PS Val-d'Oise aux relations extérieures

Partager cet article
Repost0
21 juin 2012 4 21 /06 /juin /2012 13:53

nouveau-logo-ps

La gauche a gagné l'élection présidentielle. La gauche a remporté les élections législatives et ainsi les Français ont offert au Président de la République une majorité pour mettre en oeuvre le changement qu'il a promis. Même le Parti Communiste Français, réuni hier en conférence national, alors qu'il votait le soutien sans participation, a pris comme slogan : "Réussir le Changement !".

François Hollande a fait des promesses (très) raisonnables, dira-t-on ; François Hollande a également fait des propositions qui font débat à gauche comme le retour à l'équilibre budgétaire en 2017 et son contrat de génération. Malgré cela, les attentes sont immenses dans un pays tant abimé par 10 ans de gouvernements conservateurs, dont 5  de sarkozisme.

La victoire à la présidentielle était un marche-pied indispensable pour espérer transformer le pays et l'Europe. Sans la conquête démocratique du pouvoir, il n'y avait pas d'horizon du changement comme le croient le NPA ou LO. Alors comme le disent nos camarades communistes, donnons nous les moyens de réussir.

En 1936, arrivant pour la première fois au pouvoir, quelques responsables socialistes s'étaient dits "enfin, les difficultés commencent". Nous ne sommes plus dans le même contexte, la gauche - localement et nationalement -  est une habituée du pouvoir, même si elle en a été écartée nationalement pendant 10 ans. Dans ce cas, Martine Aubry a raison de dire "non, ce ne sont pas les difficultés qui commencent, mais les solutions qui arrivent". Les solutions arrivent parce que les socialistes ont travaillé pendant 3 ans à un projet alternatif au sarkozisme et au lepénisme ; mais toutes les solutions ne sont pas encore là car la complexité de notre monde est profonde et parce que des propositions du projet socialiste n'ont pas été reprises dans le projet présidentiel.

logounmondedavance.jpgDans ces conditions, le congrès du Parti Socialiste - au sein des débats de toute la gauche - qui se tiendra cet automne est essentiel. Nous ne pouvons pas nous permettre de faire un congrès en catimini, au cours duquel les débats qui nous traversent seraient abordés en quelques jours. Nous avons besoin d'un parti de débat qui ne soit pas atone sous prétexte de ne pas gêner le gouvernement.

Plusieurs débats incontournables doivent donc être abordés lors du congrès du PS, ce qui invalide par avance toute idée de motion unique qui serait un préalable irrépressible au rassemblement des socialistes et de la gauche.

Voici les débats que nous devons animer :

  • Économie :
    • Le PS a ouvert une réflexion sur le "Juste échange", concept qui a commencé à irriguer les débats entre social-démocrates européens, il est désormais dépasser réellement les axiomes éculés du libre-échange ;
    • François Hollande le disait lui-même l'austérité ne peut être l'horizon donné à nos citoyens, mais alors quelle alternative politique économique et financière mettre en œuvre alors même que le nouveau ministre de l'économie s'apprête à faire des propositions assez classiques en la matière ;
    • L’échec de l’organisation d’un système productif soumis aux seuls marchés réhabilite le rôle de la puissance publique. En matière de restauration économique, la création du ministère du "redressement productif" est un signe encourageant, mais c'est encore un concept de politique industrielle à rendre concret ;
    • Le service public doit être rétabli dans sa puissance légitime pour garantir l’égalité pour tous et un véritable exercice de nos droits sur l’ensemble du territoire : nous ne pouvons pas éluder la question du statut de La Poste ou de la SNCF, ou encore la question d'un pôle public de l'énergie ;
  • image003.jpgSocial & Solidarité :
    • les salaires (SMIC, plafond dans le privé, échelle des salaires), les droits des salariés et les conditions de travail ne doivent plus être un sujet tabou ;
    • en termes de droit, de santé, de sécurité, d'immigration, d'éducation, c'est la justice et la portée des valeurs républicaines qui doivent reprendre le dessus, comme cela était proposé lors de la convention nationale "Pour l'égalité réelle" ;
  • Europe : Nous devons reprendre le chemin vers une Europe démocratique et sociale (protectionnisme européen intelligent, mutualisation des dettes, modification des statuts de la Banque Centrale Européenne ou possibilité pour le Parlement Européen de modifier facilement ses statuts, légitimité démocratique de la commission, relance européenne, eurobonds, un parlement européen représentant la souveraineté populaire européenne...). Cela commence par la nécessité de soumettre à référendum le nouveau Traité européen, si jamais il avait été renégocié après les propositions de François Hollande (dans le cas contraire, il serait hors de question de rentrer dans une procédure de ratification) ;
  • Renforcer notre démocratie : il est temps de reprendre le chemin pour une VIe République primo-ministérielle et parlementaire, sujet qui semble avoir disparu de nos échanges ; nous devons aussi entamer une  réelle rénovation démocratique consolidée et approfondie des pratiques politiques. La moralisation de la vie politique française (95% de nos élus sont honnêtes) doit être une des priorités de nos mandats ;
  • Francais-Musulman.jpgRaffermir la République : comment construire une "gauche populaire" ? L'abstention massive des catégories populaires, quelles que soient leurs origines géographiques ou culturelles, alors que les plus privilégiés adoptent avec constance un "vote de classe" pour défendre leurs intérêts. Cette abstention massive rend d'ailleurs peu opérant les discours analysant les dernières élections comme une reconquête de l'électorat populaire par le Front de Gauche ou le Parti Socialiste. Dans le même temps, la structuration et la consolidation du vote FN notamment dans ces catégories de population nécessitent d'apporter des réponses aux angoisses des Français sans jamais céder sur les valeurs républicaines et sans jamais tomber dans le piège de l'instrumentalisation de l'insécurité ou de l'immigration. Il faut trouver une alternative qui fasse pièce aux discours ethnicisants frontistes, sarkozistes, d'un côté, et terra-novistes de l'autre, pour ne chercher qu'une seule chose : rassembler les Français en fonction de leurs intérêts économiques et sociaux et de l'égalité d'accès aux services publics, sur tout le territoire. Bref dans un discours républicain intégrateur ;

  • AubryDuflotRaffermir le rassemblement à gauche : Le mirage de l'alliance centriste s'est éloigné en même temps que le naufrage de François Bayrou. Les élus centristes sont en train de se recomposer en binôme plus ou moins dépendant d'une UMP post-sarkoziste qui se cherche entre fidélité à la République et tentation frontiste. Mais le PS aurait tort de sombrer dans la suffisance et l'hégémonie. Le score de Jean-Luc Mélenchon a démontré qu'il existait un espace politique pour une gauche radicale et démocratique, qui malgré ses critiques (parfois justifiées) vis-à-vis du PS ne manquent pas à la gauche. Il n'est pas non plus question de remettre en cause l'accord patiemment élaboré avec Europe Écologie - Les Verts qui donne une coloration riche à la nouvelle majorité parlementaire et qui doit nous rappeler que hors des élections présidentielles l'audience politique des écologistes est désormais très large dans de nombreux territoires. À nous de consolider le rassemblement de la gauche, en entretenant un débat franc et ouvert avec chacun de nos véritables partenaires, en organisant des convergences politiques et programmatiques avec eux et également en améliorant les modes de représentations politiques de nos concitoyens ;

  • La question de l'organisation socialiste européenne et internationale : Le PSE doit faire face à la crise de l'Union européenne et la déshérence d'un de ses membres - le PASOK - sous l'effet des diktats des conservateurs européens. 33577_445255978790_725093790_5575532_712655_n.jpgLa clarification politique entamée par le PSE sous l'impulsion de son ancien président Poul Nyrup Rassmussen n'a pas atteint le groupe Socialistes & Démocrates au Parlement européen, où nos camarades continuent la cogestion avec les conservateurs. L'internationale socialiste n'a pas d'orientation claire ; son organisation est vérolée par la présence de partis qui n'ont plus rien de socialistes, alors qu'il a fallu exclure en catastrophe sous la pression légitime des "printemps arabes" le RCD de Ben Ali et de RND de Moubarak en 2011 !?! tout cela doit être remis sur la table pour que l'action internationale et européenne des socialistes s'ouvrent à de véritables organisaitons progressistes capables de penser la transformation sociale à l'échelle globale, et que nous devenions collectivement capables de dialoguer avec ONG et partenaires sociaux afin de bâtir un monde plus équitable et plus vivable.

Frédéric FARAVEL
Secrétaire fédéral aux relations extérieures du PS Val-d'Oise

Partager cet article
Repost0
26 novembre 2010 5 26 /11 /novembre /2010 08:15

La Presse et certains membres du Parti socialiste poussent des cris d'orfraie depuis que la Première Secrétaire du PS a clarifié et confirmé sur France 2 l'existence d'une entente entre Dominique Strauss-Kahn et elle, nouvellement élargie à Ségolène Royal, dans l'objectif de présenter le meilleur des candidats socialistes à l'élection présidentielle de 2012.

Mettons de côté ce qui tient d'une déclaration devant les téléspectateurs pour assurer l'opinion publique de l'unité du PS - il est vrai qu'on s'inquiète toujours pour elle, certains responsables socialistes ne faisant pas toujours preuve d'intelligence politique -, les petits candidats sociaux-libéraux (François Hollande, Manuel Valls, Pierre Moscovici) à une éventuelle primaire dénoncent en fait un court-circuitage de la procédure qui serait donc dévoyée et rendue inutile... Du simple fait de cette entente, les électeurs auraient donc été soudainement bercés d'illusions et trompés.


Mais enfin de qui ce moque-t-on ? Car :

  • si Ségolène Royal vient élargir l'entente, rappelons que DSK et Aubry s'étaient déjà alliés en présentant une motion commune (la D) au congrès de Reims, et que l'incohérence politique à mêler la carpe et le lapin était déjà présente à l'époque, mais cela n'avait alors pas posé problème à ces camarades ;
  • des primaires ouvertes à tous les électeurs n'auraient de sens que si elles étaient organisées dans le cadre d'un rassemblement de la gauche, or depuis des mois, le PS n'a rien fait de très convainquant pour le permettre ;
  • lors de la convention "Rénovation" en juin-juillet 2010, de nombreux militants socialistes, dont j'étais, avaient soumi des amendements pour expliquer que sans co-organisation des primaires par plusieurs partis de gauche, cette procédure était morte-née et qu'il faudrait revenir au fonctionnement antérieur (d'ailleurs les statuts du PS n'ont pas été modifiés, et officiellement s'est toujours aux adhérents de plus de 6 mois à jour de cotisation qui doivent désigner le candidat du PS)... Mais à l'époque nos sociaux-libéraux avaient jugé ridicules nos affirmations.

Sans Etats-Généraux de la Gauche, sans négociations d'un contrat de gouvernement et d'un accord électoral avec nos principaux partenaires, sur lesquels des primaires de la gauche seraient assises, celles-ci n'ont aucune utilité. Certains font semblant de le découvrir, mais évidemment, si la formule ambitieuse présentée à l'origine n'est pas mise en oeuvre, il était logique que l'on se retrouve avec des petites primaires de confirmations pour socialistes.

CQFD

Frédéric Faravel

Secrétaire fédéral aux relations extérieures du PS95

Partager cet article
Repost0
23 mai 2010 7 23 /05 /mai /2010 17:33

Analyse - En prenant le contre-pied de la numéro 1 du PS sur le dossier des retraites, le directeur du FMI tente de se poser en réformateur responsable.

Libération - 22/05/2010 - Par DAVID REVAULT D'ALLONNES

 

La première secrétaire du parti socialiste (PS), Martine Aubry s'adresse aux journalistes le 18 mai 2010 à Paris après le Bureau national du parti. (© AFP Thomas Coex) 

La première secrétaire du parti socialiste (PS), Martine Aubry s'adresse aux journalistes le 18

C’est ce qui s’appelle frapper par surprise. Certes, jeudi soir dans A vous de juger sur France 2, prestation d’abord conçue comme une opération de déminage quant au rôle contesté du FMI dans la crise, Dominique Strauss-Kahn a soigneusement écarté l’échéance de 2012 : «J’ai une mission à remplir, et je ne demande qu’une chose, c’est qu’on me laisse travailler.» Mais ce sensible repli tactique camouflait une percée d’importance, menée au chapitre des retraites celle-là. Quarante-huit heures tout juste après que Martine Aubry eut affirmé que les socialistes s’opposeraient «de toutes [leurs] forces au fait de repousser l’âge légal au-delà de 60 ans», son camarade de Washington a pris l’exact contre-pied de la première secrétaire : «Si on arrive à vivre 100 ans, on ne va pas continuer à avoir la retraite à 60 ans.» Et d’enfoncer le clou idéologique : «Je ne pense pas qu’il faille y avoir de dogme.»

Plus de doute : il s’agit bien de la première escarmouche entre deux des plus sérieux prétendants à l’investiture socialiste, qui, associés depuis le congrès de Reims de 2008, juraient jusqu’ici qu’il n’y aurait entre eux jamais d’affrontement. Dans le premier cercle aubryste, on observait vendredi un mutisme prudent. Pendant que les strauss-kahniens de la direction étaient contraints à de subtiles contorsions. La députée Marisol Touraine, chargée du dossier des retraites : «Pour le PS, non plus, la référence aux 60 ans n’est pas un dogme», ce qui ne sautait pas aux yeux à la lecture des propositions présentées mardi. Jean-Christophe Cambadélis, premier lieutenant de DSK : «C’est la position qu’il a toujours défendue. Il n’était en rien dans la volonté de se distinguer de X ou de Y. Il faudrait être un âne politique pour s’attaquer à Martine au moment où elle réussit.»

Contorsions. Reste que, du côté non strauss-kahnien de la direction, «le coup de pied de l’âne a été ressenti, confirme un de ses membres. Ce n’est pas anodin. Il y a une volonté délibérée de mise en difficulté et une démarche visant à maintenir l’avantage sondagier». Un autre feint de s’interroger : «N’aurait-on pas encore traduit les propositions retraites du PS en anglais de la côte Est ?» Difficile en effet de croire que DSK, dont les interventions dans le champ politique français sont calibrées au micron près, n’avait pas l’intention de se démarquer d’une Aubry contrainte par son aile gauche, Benoît Hamon et Henri Emmanuelli en tête, de ne pas bouger sur les 60 ans. De ce point de vue, c’est carton plein.

Liberté. Alors que le ministre du Budget, François Baroin, jugeait «intelligent» le propos de DSK, la gauche du parti et de la gauche montait au créneau. Crescendo. «L’âge légal de départ à 60 ans n’est pas un problème de dogme, mais une question de justice et de liberté», assène Guillaume Bachelay, proche de Laurent Fabius. «Pour les Français, le maintien de l’âge légal à 60 ans est un bouclier», estime Razzy Hammadi, proche d’Hamon. Jean-Luc Mélenchon, leader du Parti de gauche : «A l’évidence, sa candidature en 2012 compliquerait très sérieusement les capacités de rassemblement et de dynamique de la gauche.» Pendant que le communiste Pierre Laurent se demandait si ces propos étaient «ceux d’un homme de gauche», ou ceux «d’un homme que la fonction de dirigeant du FMI fait inexorablement dériver». Réplique de François Kalfon, proche de DSK : «Dominique Strauss-Kahn n’est pas dans le politiquement correct. Il est extrêmement libre sur l’ensemble des domaines, et s’exprime sans tabou.»

Bousculer les canons, donc. Frapper de l’extérieur, en jouant de sa liberté de mouvement, face à des concurrents empêtrés dans les équilibres de l’appareil. DSK, par l’expérience de la primaire de 2006 instruit, aurait-il pris le parti de faire du Royal ? Avec, dans un contexte de «bataille politique contre le gouvernement», ce risque résumé par un dirigeant Parti socialiste : «Difficile d’être une solution quand on commence à être un problème…»

Partager cet article
Repost0
20 août 2009 4 20 /08 /août /2009 15:58
PS: quel parti de militants?

Article publié le jeu, 20/08/2009 - 00:40, par - Mediapart.fr

Rémi Lefebvre est professeur de sciences politiques à l’université Lille 2. Il est le co-auteur, avec Frédéric Sawicki, de La société des socialistes (Editions du Croquant, 2006).

------------------

Le parti socialiste est l’héritier d’une tradition partisane issue du mouvement ouvrier qui valorise la légitimité militante. Le terme «militant» fut d’ailleurs longtemps le monopole de la gauche avant que la droite ne le revendique (l’UMP se donne désormais à voir comme «un parti de militants» et de ce point de vue, aussi, a «pillé» idéologiquement la gauche).

Le parti de «militants», à gauche, s’opposait, à droite, à celui «de notables» ou, dans une version politologique (Maurice Duverger), au parti de «cadres», peu discipliné, fondé sur la personnalité de ses membres. Les partis ouvriers, à la fin du XIXème siècle, oppose la force du nombre (celui de ses militants qu’il met en scène) à celle du nom, celui des notables locaux, dont la lignée constitue le sésame de l’élection.

Les militants font nombre, ils font masse et s’annulent dans le collectif où ils se fondent. Cette légitimité militante renvoyait aussi à l’idée d’avant-garde théorisée par le marxisme qui fut longtemps une des matrices idéologiques du socialisme français. Le parti est un outil d’émancipation aux avant-postes de la société. Il l’éclaire, la structure, l’encadre, donne aux exploités «la science de leur malheur» pour reprendre une magnifique expression de Fernand Pelloutier.

Le parti est émancipateur parce qu’il est donateur de conscience. Porteur d’une vérité historique, il politise la société, lui trace le chemin à prendre, l’éduque. Le militant a des droits et des devoirs. Il est un citoyen distingué par son engagement et décillé mais aussi celui qui se « donne » au parti. Il faut mériter d’être militant. Militer est un honneur qui n’est pas donné à tous (l’adhésion passe par une série de rites de passage, tout le monde ne pouvant pénétrer la communauté partisane).

 

Une fiction nécessaire
Que l’on ne se méprenne pas: ce modèle partisan, le PS ne l’a jamais historiquement pleinement incarné mais il constituait une fiction nécessaire. Le parti socialiste n’a jamais été «un parti de masses» comme le PC. Ne cédons pas à l’idéalisation a posteriori. Comme pour la classe ouvrière, «le PS n’est plus ce qu’il n’a jamais été». Le PS n’a jamais été un parti de masses militantes mais il a été un parti militant et de militants, tout particulièrement dans les années 70 (que nous avons appelé avec Frédéric Sawicki «la parenthèse militante»).

Le PS des années 70 restaure alors, réinvente, modernise la légitimité militante (c’est un défi de même nature qu’il doit relever aujourd’hui). Le PS se reconstruit en nouant des liens avec les «classes moyennes intellectuelles salariés», le mouvement féministe, les luttes urbaines, le monde associatif les syndicats, les intellectuels…
Le PS invoque toujours aujourd’hui cette légitimité militante mais elle ne trompe plus personne, pas même les socialistes.

La droite n’a plus le monopole des notables. Ils sont devenus la principale ressource (le principal handicap?) d’un parti professionnalisé rétracté sur ses réseaux d’élus et en apesanteur sociale. La légitimité militante n’est plus convoquée que lorsqu’il s’agit de conjurer le risque d’une dilution du parti dans la «démocratie d’opinion». Le parti d’ «avant-garde» n’est plus qu’un entre soi de professionnels de la politique, d’aspirants à la professionnalisation, de salariés des collectivités locales ou de militants vieillissants attachés à leur «vieille maison». Le parti, tel qu’il est, n’a fondamentalement pas besoin de militants en masse puisqu’il est devenu un syndicat d’élus gérant leurs bastions.


Les militants à «vingt euros»
Le militant nouveau: voilà l’ennemi… Il est celui qui n’a pas encore fait allégeance à l’élu et peut venir remettre en cause les équilibres locaux et les routines de la section. L’épisode des «militants à vingt euros» est de ce point de vue particulièrement significatif. L’éphémère vague de «vingt euros» (80 000 !!) n’a pas bouleversé la nature ou «la physionomie du parti» comme de nombreux commentateurs l’annonçaient un peu rapidement. La procédure de recrutement avait été bricolée dans l’urgence, lancée «à chaud», à quelques mois du scrutin présidentiel.

L’inertie organisationnelle a eu raison de cet afflux et a résorbé rapidement la soudaine hétérogénéisation du profil des militants. Dans de nombreuses sections, les socialistes ont tout fait pour ne pas retenir ou intégrer ces militants qui, pour une partie d’entre eux (minoritaire), souhaitait pourtant poursuivre leur engagement au-delà de la désignation du candidat. La brutale rencontre entre ces nouveaux entrants et les militants en place agit alors comme un analyseur particulièrement éclairant de la clôture de l’organisation sur elle-même. On ne perturbe pas l’entre soi socialiste surtout à quelques mois des élections municipales, l’élection reine pour les socialistes.

Les controverses que cet afflux non prévu ont suscité, sur fonds de mise en cause des partis politiques par «la démocratie d’opinion», ont réactivé les mythologies encore tenaces du parti «d’avant-garde» (celui d’une minorité éclairée ou politisée) ou du parti de militants opposé au «parti de supporters». Les dirigeants socialistes ont pourtant intériorisé l’idée, apprise à Sciences Po, que les «médias» font l’élection et que les militants ne comptent plus (même si la campagne et la victoire de Barack Obama ont offert un démenti à cette thèse).

La cartellisation des partis politiques avec le financement public a pu conduire à dévaluer le militantisme: à quoi servent les militants et leurs cotisations quand les partis tirent l’essentiel de leurs ressources de l’argent public et de l’Etat?

Le parti socialiste et la gauche dans son ensemble peuvent-ils pourtant faire l’économie de la forme «parti»?
L’avenir passe de la gauche passe sans doute par la réhabilitation et la modernisation de la forme partisane. Dans la «démocratie du public» et la société médiatique nouvelles, la gauche doit repenser le parti comme acteur de transformation sociale, comme médiateur entre le social et le champ politique institutionnel.

Aucun parti de gauche n’a aujourd’hui la masse critique pour mettre en mouvement la société. Faiblement attractifs, tous les partis actuels sont devenus des machines électorales professionnalisées réduites à un rôle de sélection des candidats (les Verts se professionnalisent, le PC se replie sur ses mairies…). Trop peu en prise avec la société dans sa diversité, ils se révèlent incapables de la mobiliser et de l’éclairer.

Cette situation profite objectivement à la droite qui prospère sur la dépolitisation, la montée d’un individualisme marchand, la fragmentation de la société. La bataille de «l’hégémonie idéologique», prélude de la domination électorale comme Sarkozy, citant Gramsci, l’a compris, ne peut être engagée que si elle s’appuie sur une organisation solide et profondément ancrée dans la société. La reconquête des catégories populaires est à ce prix. Le projet de les encadrer, de les politiser et de leur «donner la science de leur malheur» est-il dépassé? Il y a bien un lien entre les projets politiques et la nature des partis, la politisation et les médiations que l’on construit avec la société.

Une organisation de gauche modernisée doit pouvoir capter toutes les énergies aujourd’hui démobilisées, notamment celles des militants associatifs ou syndicaux insuffisamment pris en compte par les partis politiques. Elle doit offrir de nouvelles pratiques à des citoyens en attente de politique et qui cherchent à s’investir.


Autour de quel militantisme reconstruire le PS?

Le PS doit déjà se poser la question. Aucune réflexivité sur les pratiques militantes ne se déploie au PS (comme sur tant d’autres questions). Le PS n’a pas produit d’enquête sociologique sur ses militants depuis 1998 (il craint sans nul doute les résultats qu’elle produirait). Le modèle partisan ancien a sans nul doute vécu. La société s’est «individualisée» et la conscience de classe s’est effondrée. Les citoyens sont sans doute moins disponibles pour un militantisme actif et constant (même si cela reste à prouver…). «Les femmes travaillent plus», «les pères s’occupent plus de leur enfant»…

Un nouvel adhérent plus réflexif, distancié, individualiste se serait substitué au militant ancien dont la loyauté à l’organisation et la remise de soi étaient plus forts. Cette vision souvent empreinte de nostalgie s’est imposée tant dans le monde savant (dans la littérature scientifique) que chez les acteurs (dans le champ politique). Elle a acquis aujourd’hui la force de l’évidence, s’accréditant et se diffusant de manière circulaire des acteurs vers les observateurs.

Véritable prophétie auto-réalisatrice, elle s’est imposée comme une catégorie du sens commun, contraignant les organisations à s’adapter à une nouvelle donne présentée comme intangible. Un des problèmes redoutables que pose la recherche est que le modèle de l’engagement distancié est à la fois descriptif et prescriptif : il prétend analyser une situation qu’il contribue lui-même à façonner dans la mesure où les acteurs et les organisations se l’approprient. Et le PS tout particulièrement.


Le modèle de l’engagement distancié
Dans un ouvrage appelé à faire date, publié en 1997, le sociologue Jacques Ion oppose deux idéaux types de militantisme. Le premier, communautaire, est celui d’un «militantisme affilié» qui renvoie à l’image de l’adhérent dévoué à son organisation et celui des partis de masses, fortement intégrée et disciplinée. Il est fondé sur une forte sociabilité militante, constitutive d’un nous puissant qui constitue un des ressorts de l’engagement. Il fonctionne à l’intégration communautaire. Le second qui renvoie à un modèle plus «sociétaire» est celui d’un «militantisme affranchi» où l’engagement serait plus distancié et intermittent.

Le nous s’effrite, le je s’affirme. L’engagement, moins arrimé à des collectifs institutionnalisés, devient plus labile, plus ponctuel, plus informel. L’engagé sacrifie moins son engagement sur l’autel de sa vie privée et cherche à optimiser le temps qu’il y consacre. Jacques Ion fait l’hypothèse d’une évolution historique vers un militantisme plus affranchi. Cette tendance s’expliquerait principalement par une montée de l’individualisme et la redéfinition des rapports entre vie privée et vie militante. Cet engagement distancié serait le fait d’acteurs «plus individualistes» se mobilisant de façon ponctuelle sur des objectifs limités et une durée plus ou moins déterminée. « À l’engagement symbolisé par le timbre renouvelable et collé sur la carte, succéderait l’engagement symbolisé par le post-it, détachable et mobile : mise à disposition de soi, résiliable à tout moment ». Ce modèle a été fortement critiqué et discuté (ce n’est pas mon propos ici de le développer). Reste qu’il est devenu le modèle officiel du militantisme au PS.


Les transformations du militantisme au PS
Ce modèle ne permet pourtant que partiellement de comprendre les transformations du militantisme socialiste. On ne peut comprendre ce que font les militants sans prendre en compte ce qu’ils sont socialement. La distance de plus en plus forte du PS avec les catégories populaires et la désouvriérisation de son recrutement contribuent à transformer le militantisme et à dévaluer un répertoire militant ancien fondé sur la convivialité, la sociabilité, le travail de terrain...

Un certain type de pratiques «anciennes» (tractage, affichage…) associé au passé apparaît disqualifié. Le militantisme est globalement de faible intensité au PS. En 1998 (dernière enquête disponible, celle du CEVIPOF), seuls 57% des adhérents se considèrent comme «des militants actifs», 19% se décrivent comme de «simples adhérents» et 23% comme «des militants épisodiques».

S’il existe au PS un modèle de militant actif valorisé, la faible implication apparaît donc largement tolérée voire encouragée. La campagne d’adhésion lancée en 2006 est d’ailleurs fondée sur une offre de militantisme minimal (vote du projet, désignation du candidat). Le modèle légitime du militantisme au PS est donc aujourd’hui proche de celui du militant «distancié» même si «l’utilitarisme» des nouveaux adhérents peut être dénoncé (les «anciens» se pensant eux comme «désintéressés»).

L’offre de militantisme en 2006 (à 20 euros) s’appuie sur la croyance dans l’irréversibilité de cette figure d’engagé peu mobilisé. Si l’acte d’adhésion de ces militants «à 20 euros» a pu être présenté comme relevant d’un acte utilitariste et d’une démarche « consumériste », force est de constater que la réponse de ces nouveaux adhérents était en quelque sorte ajustée à l’offre de militantisme proposée (la désignation du candidat servant de « produit d’appel »).


Le PS et l’individualisme militant
L’arrivée de militants de plus en plus diplômés, au fort capital culturel, transforme les formes de l’excellence militante. Ces nouveaux adhérents sont porteurs de nouvelles attentes, d’une forte réflexivité qui trouve à s’épanouir dans des formes plus délibératives de militantisme (qui contribuent en retour à stigmatiser et à marginaliser les militants d’origine populaire…).

Cette offre de participation est là encore ajustée à la représentation dominante au PS d’un militantisme plus individualiste, attaché à co-produire les orientations du parti et non à s’y soumettre a priori. La posture du militant réflexif se banalise même si les ressources critiques sont très inégalement partagées. La valorisation du débat ouvre la porte à l’affirmation des individualités, à l’expression des ressources culturelles personnelles.

L’entre soi militant devient le lieu du faire valoir de soi (ce qui corrode l’esprit de «camaraderie» qui pouvait être au fondement du lien partisan). Les transformations du militantisme sont ainsi autant affaire d’offre que de demande. Aujourd’hui l’offre de pratiques militantes est tournée principalement vers des groupes sociaux diplômés (ce qui contribue à entretenir la croyance dans l’inappétence des catégories populaires pour le militantisme ou leur «démobilisation»…). Les pratiques anciennes (fêtes de section, parties de cartes…) survivent dans des «niches militantes» (pour reprendre l’expression de Jacques Ion).

La professionnalisation générale de l’organisation affecte le militantisme: de plus en plus d’adhérents dépendent professionnellement du PS ou de ses élus (permanents, collaborateurs, entourage d’élus, fonctionnaires des collectivités locales, bureaux d’études…). Ces militants ne sont pas «affranchis» de l’organisation mais au contraire y sont de plus en plus liés matériellement (même s’ils peuvent s’aménager un «quant à soi»). La structuration du PS et donc de l’engagement reste fondamentalement territorialisée. On adhère dans une section et on milite d’abord localement.

Les nouvelles formes d’engagement réticulaire et «déterritorialisé» (via internet notamment) se développent sans doute au PS (cf. le succès de Désir d’avenir à sa marge) mais se heurtent à cette territorialisation, qui est une des inerties majeures de l’organisation socialiste (un militantisme plus thématique peine ainsi à se développer).
Les formes du lien partisan, de l’attachement à l’organisation, de «l’esprit de parti» enfin se transforment. Ce sont souvent les militants les plus investis dans l’organisation socialiste qui se donnent à voir comme les militants les plus «distanciés» au sens de critiques ou réflexifs sur leurs pratiques et le parti.

Le discours du militantisme distancié peut fonctionner comme une stratégie de «présentation de soi» et de verbalisation d’un engagement qu’il est illégitime de présenter comme «sacrificiel». Il faut garder à l’esprit que le militantisme partisan reste souvent synonyme dans le sens commun d’« enrégimentement » dans une société où l’injonction à l’individuation est forte («être quelqu’un» est devenu une norme sociale, il convient de ne pas s’abîmer dans le collectif).


Quel militantisme?
Quel modèle de militantisme promouvoir? Comment élargir la base militante du parti sans dévaluer le militantisme des plus engagés dans un parti vieillissant et peu renouvelé? Comment faire coexister des militantismes et des investissements très différents dans l’organisation ? Comment «renouveler» sans liquider? Comment s’adresser aux catégories populaires sans sacrifier les militants qui ont un rapport plus intellectuel à la politique? Ce sont là sans doute parmi les défis les plus complexes de la «rénovation» du PS. Sur ces questions complexes, il n’y a pas de solutions toutes faites. Le PS doit réfléchir, expérimenter, innover. On en est loin.


Partager cet article
Repost0
16 juin 2009 2 16 /06 /juin /2009 09:15
Guillaume Balas

Cher(e) camarade,

Si je t’écris aujourd’hui, c’est parce qu’il nous faut réfléchir au terrible échec de notre Parti hier. Un légitime découragement peut sans doute exister dans nos cœurs aujourd’hui ; je sais que certains ont beaucoup donné dans la campagne, notamment les plus jeunes ; je sais aussi que certains d’entre vous n’ont jamais pu se sentir réellement partie prenante d’une dynamique inexistante.

Sans « câlinothérapie » excessive ou « méthode Coué » comme seule programme, je voudrai pourtant te dire que dans les résultats mêmes d’hier se trouvent aussi des raisons d’espérer.

Le résultat d’hier est d’abord la traduction française d’une crise de la social-démocratie européenne. L’issue politique donnée pour l’instant à la crise est le renforcement d’une droite muant son discours ultra-libéral en autoritarisme « protecteur ». La social-démocratie est sans alternative à cela, plus encore qu’une question d’orientation, c’est sans doute ses compromissions passées et ses ambiguïtés stratégiques d’aujourd’hui qui la rendent inaudible.

Ce n’est sans doute plus le périmètre pertinent pour penser l’avenir. C’est bien aujourd’hui la gauche européenne toute entière qu’il faut construire en l’unifiant.
C’est la même chose au niveau national. Le vote marque le désintérêt des milieux populaires pour une Europe qui ne semble jamais répondre à leurs aspirations. Pour les électeurs de gauche qui ont voté, ils ont sans doute considéré que le PS était un parti nombriliste, composé d’ « égos » désintéressés du sort réel de la population. Face à cela, les listes qui ont su démontrer une logique de rassemblement ont toutes été gagnantes : l’UMP qui a su unifier son camp, Europe-Ecologie, de Bové à Eva Joly. Que penser d’un Parti qui n’a même pas su agréger le PRG et le MRC…

Un Monde d’Avance a-t-il eu alors tort d’entrer dans la direction du Parti ? Je crois que notre responsabilité dans le congrès l’exigeait mais qu’une autre étape s’impose.

Notre tâche est inscrite dans les résultats : oui une gauche unie peut l’emporter face à Sarkozy ! Voilà ce que doit être notre boussole et il faut agir vite et sans exclusive.

Au sein du PS d’abord, rassemblons ceux qui souhaitent en priorité œuvrer à créer une gauche unie, avant de penser à la sauvegarde d’un appareil à la dérive, portons fort la parole de l’avenir avec tous ceux qui le souhaitent. Toutes les autres questions, notamment de tactique interne, doivent être subordonnées à cet impératif.

Adressons-nous aujourd’hui aux autres forces de gauche, à leurs électeurs, avec modestie et ténacité, nous aurons alors toute notre utilité !
Je sais que Benoît Hamon porte ce projet et même si je lui renouvelle toutes mes amitiés pour son sort injuste d’hier, d’une certaine manière cela peut nous permettre de voir plus loin et plus large, Benoît sera à la pointe de ce combat collectif.

Mais il ne pourra pas le faire seul, nous avons besoin de tous, nous avons besoin de toi.

La tentation du renoncement peut exister, elle est compréhensible mais je t’appelle, je vous appelle au rassemblement, à la discussion et à l’action commune pour ce qui nous dépasse tous : la défense de ceux qui ne pourront pas supporter dans leur vie concrète un deuxième mandat de Sarkozy,

Amitiés,

Guillaume

Partager cet article
Repost0
12 juin 2009 5 12 /06 /juin /2009 07:59
extrait de Puzzle socialiste, blog de la rédaction politique du Monde - http://partisocialiste.blog.lemonde.fr/

 

aaaaaaaubry1.1244739820.jpgC’est Benoit Hamon qui l’a fait remarquer, mardi devant le conseil national du PS. Les deux formations politiques qui, lors des élections du 7 juin, ont réalisé un score en progression sont celles qui sont « sorties d’elles mêmes ». Les écologistes sont forts parce que Dany a réconcilié les Verts et les environnementalistes. Le PCF sort un peu de son coma grâce à son compagnonnage avec le Parti de gauche. A contrario, le NPA, fermé sur lui-même, n’a pas vraiment réalisé la percée attendue. Sans parler du PS, recroquevillé sur ses bases. L’heure serait donc « au dépassement » du parti socialiste. En additionnant toutes les voix de gauche, on atteint des 39,27%, ce qui n’est pas ridicule surtout lorsque l’on compare ce score à celui du premier tour des présidentielles. D’où l’invitation pressante à créer une « Maison commune de la gauche ». Humour involontaire, Martine Aubry dans son discours devant le conseil national a souligné que le PS lançait cette idée « sans volonté hégémonique ». Avec 16,48% des suffrages exprimés (et 6,4% des inscrits…) pour les socialistes contre 16,28% pour Europe-Ecologie, la précision est superfétatoire….

aaaaaaubry2.1244739846.jpgCet appel insistant adressé aux partenaires de gauche ressemble moins à un SOS qu’à un accès de claustrophie. Enfermé dans son score catastrophique, le PS suffoque et craint l’asphyxie. Les ex-partenaires de la gauche plurielle viendront-ils à son secours ? Pas sûr car la proximité des régionales va aiguiser les appétits, en particulier des Verts. L’autre solution, pour se donner de l’air, serait d’organiser des primaires ouvertes, de préférence avec l’ensemble de la gauche, pour désigner un candidat unique. Cela permettrait d’ouvrir les portes et les fenêtres pour prendre un grand bol d’air démocratique. Mais ce ne sera pas plus aisé face à des partenaires auxquels il faudra promettre un joli lot de circonscriptions pour qu’ils acceptent de participer à une telle opération. Au moins, le coup de Trafalgar du 7 juin aura-t-il fait comprendre aux socialistes qu’ils ne pourront pas se régénérer par leurs propres moyens.

aaaaaaaaubry3.1244739764.jpgMais sont-ils vraiment convaincus de la gravité de la situation et de la nécessité de donner un coup de talon pour remonter à la surface ? « J’aurais préféré que la patronne nous promettre du sang et des larmes. Au lieu de çà, elle nous gratifie d’un discours convenu alors que le moment devait être solennel » regrette un député strauss-kahnien qui lui est pourtant très favorable. Fait révélateur ; dans son discours, Martine Aubry n’a à aucun moment cité le score de son parti. Pudeur ou déni ? Le reste de son intervention, inciterait presque à opter pour la deuxième hypothèse tant son discours se sera inscrit en décalage par rapport à la situation créée par les résultats du 7 juin. En se donnant six mois pour refonder – il n’est plus question de rénover – le PS, la première secrétaire cherche à donner « du temps au temps », selon la formule mitterrandienne. Comme si les socialistes n’en avaient pas assez perdu, du temps, depuis le 21 avril 2002. 
Les ethnologues noteront le réflexe patrimonial de la tribu des dirigeants du PS qui, après avoir pris une gifle monumentale, proposent d’incarner la refondation à travers le culte des Anciens (on a pas dit : des Ancêtres) en mettant sur pied une espèce de conseil des Sages comprenant Ségolène Royal (qui a déjà prévenu que ce serait sans elle), François Hollande, Laurent Fabius et Bertrand Delanoë. Ce qui, au passage, est un peu redondant ; ces stars des années 80 et 90 étaient déjà sur le devant de la scène lors des meetings socialistes de la campagne européenne. Quant à la constitution d’un « groupe de 15 », direction resserrée agissant parallèlement au secrétariat national (déjà fort de 64 membres), elle rappelle le mode de « gouvernance » de François Hollande tant décrié par ses successeurs. 

Jean-Michel Normand

Partager cet article
Repost0
10 juin 2009 3 10 /06 /juin /2009 14:06
Lettre à ces socialistes qui nous désespèrent
URL source: http://www.mediapart.fr/journal/france/090609/lettre-ces-socialistes-qui-nous-desesperent
Links:
[1] http://www.mediapart.fr/club/blog/Edwy-Plenel
[2] http://www.mediapart.fr/journal/france/100609/ps-une-grosse-synthese-edredon-pour-etouffer-la-crise
Partager cet article
Repost0
16 mars 2009 1 16 /03 /mars /2009 16:51
EUROPEENES AU PS


Le porte-parole du Parti socialiste Benoît Hamon explique à nouvelobs.com que la direction du Parti "tiendra compte" de la non-validation des listes par la région Centre. Avant d'ajouter : "On est devenu des champions pour organiser des feuilletons interminables qui font le miel des médias".
La direction du PS a exprimé "sa très grande satisfaction" à l'issue du vote. Est-ce légitime alors que la circonscription du Centre n'a pas approuvé les listes ?
- Dans la circonscription du Centre, il y a 13 fédérations. Sur ces 13 fédérations, il y en a 10 qui ont voté pour les listes et trois qui ont voté contre. Sur l'ensemble du territoire français, les listes sont approuvées dans 70 à 80% des fédérations. Donc, je ne sais pas à partir de combien on peut être content, mais je pense que la direction peut être satisfaite. Dans l'ensemble on peut dire que les militants ont massivement approuvé les listes proposées par la direction.

Après le rejet de la circonscription Centre, quels sont les scénarios envisagés par le Parti socialiste ?
- On va devoir opérer des ajustements même si c'est la démocratie qui a parlé. Dans le fond, ce n'est pas grave que les militants du Centre aient voté contre les listes.
Le problème, c'est que le point sur lesquels les militants souhaitaient discuter c'est que le président du conseil régional, Jean-Paul Denanot soit tête de liste aux européennes. Mais notre choix a été fait. On ne veut pas de cumul des mandats entre la présidence d'une région et les européennes. Ca reste donc une difficulté. On ne peut pas nier un vrai impératif de rénovation du paysage politique. Cette rénovation passe aussi par des choix qui supposent le non cumul des mandats. C'est une décision politique. Moi-même je suis sur la liste en Ile-de-France mais je ne suis que demandeur d'un mandat unique.
On va discuter avec les militants pour voir comment on peut entendre cet avis. L'urgence pour tout le monde, c'est qu'on se remette à parler de l'extérieur. On est devenu des champions pour organiser des feuilletons interminables qui font le miel des médias, mais on ne parle pas des choses intéressantes.

Martine Aubry ne devrait-elle pas faire un geste en direction des militants qui ont rejeté les listes ?
- La direction tiendra compte de ce qui s'est passé. On va discuter avec tous les élus de toutes les grandes régions. Sur les trois départements qui ont voté non dans la circonscription du Centre, il s'avère qu'il y en a un d'entre eux qui compte plus d'adhérents que les autres. C'est mathématique, c'est tout.

Le soutien apporté par Ségolène Royal a-t-il aidé à la "victoire" de la direction du parti ?
- Que Ségolène Royal ait apporté son soutien est très important. C'est une composante du rassemblement. Mais le soutien de tous les autres également. C'est d'autant mieux que Ségolène Royal souhaite incarner la rénovation. C'est un soutien appréciable, mais je ne saurais pas dire si c'est cela qui a poussé à la victoire. Elle a considéré à juste titre que les listes étaient bonnes.

A terme, les conflits internes du PS ne risquent-ils pas de pousser les électeurs à se tourner vers d'autres partis ?
- C'est entièrement vrai. Chaque parole du PS qui tend à nous ramener aux querelles d'hier, réglées par le Congrès mais que certains voudraient rejouer, est indécente au regard de la crise qui se déploie. Les Français sont depuis très longtemps fatigués et las de nos histoires. C'est pour ça que nous allons sur le terrain toutes les semaines. Si on veut reconquérir nos citoyens, il n'y a pas d'autre issue que de sortir de ce gouffre du conflit.

Est-ce un hasard s'il y a eu un rejet massif des listes dans le Limousin, la région où François Hollande est lui-même député ?
- Sa propre fédération a voté contre mais il est député limousin donc il s'est montré solidaire avec les élus. En même temps, ce n'est pas une surprise, il l'avait dit dans la presse régionale. Son choix est logique.
Après, il faut que les gens expliquent pourquoi ils votent non. La plupart du temps, c'est parce que untel ou unetelle n'a pas été retenu(e) sur les listes. Ensuite, on maquille ça de taraudement éthique… etc. La réalité est plus simple, elle touche à la représentation des uns et des autres. A un moment donné, il faut être raisonnable.

Interview de Benoît Hamon par Emilie Jardin
(le vendredi 13 mars 2009)
Partager cet article
Repost0