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sur l'auteur

Je m'appelle Frédéric Faravel. Je suis né le 11 février 1974 à Sarcelles dans le Val-d'Oise. Je vis à Bezons dans le Val-d'Oise. Militant socialiste au sein de la Gauche Républicaine & Socialiste. Vous pouvez aussi consulter ma chaîne YouTube. J'anime aussi le groupe d'opposition municipale de gauche "Vivons Bezons" et je suis membre du groupe d'opposition de gauche ACES à la communauté d'agglomération Saint-Germain/Boucle-de-Seine.
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Gauche Républicaine & Socialiste

11 janvier 2016 1 11 /01 /janvier /2016 13:51
La "une" de Libération, édition du lundi 11 janvier 2016

La "une" de Libération, édition du lundi 11 janvier 2016

En "une" de Libération s'étale désormais un appel d'intellectuels et de quelques rares responsables politiques à une primaire à gauche. "Nous n’acceptons pas que la menace du FN, le risque terroriste et l’état d’urgence permanent servent de prétexte pour refuser de débattre des défis auxquels notre société est confrontée. Il n’y a pas de fatalité à l’impuissance politique."

a publicité pour une fois réussie autour de cette initiative - qui subit cependant la concurrence médiatique du décès impromptu de David Bowie - tient par ailleurs au fait qu'elle n'émane pas de dirigeants politiques dont ceux qui veulent à tout prix éviter le débat à gauche auraient tôt de dénoncer l'opération égotique. L'initiative ne réussira peut-être pas mais il me paraît indispensable de la soutenir, alors qu'une large partie de la gauche institutionnelle était empêtrée par les servitudes des appareils et de la vie parlementaire [signer ici].

Car des primaires de la gauche sont la condition sine qua none pour conjurer l'irréparable. La voie suivie jusqu'ici nous a conduit à l'échec collectif et au bord d'une défaite qui pourrait être plus violente encore qu'en 1993. Il convient désormais de tout faire pour créer les conditions du rassemblement de la gauche - socialiste (au sens large), démocratique et écologiste - pour 2017, afin que notre camp soit en position de l'emporter lors des élections présidentielle et législatives et d'écarter le spectre de l'extrême droite nationaliste, xénophobe et anti-sociale. Il est urgent d'entamer les discussions collectives pour définir une plateforme programmatique commune simple et intelligible pour nos concitoyens qui soient en mesure de répondre à leurs attentes, à leurs angoisses et à leurs aspirations :

- retrouver le chemin de la croissance et de l'emploi par un redressement productif durable, en enclenchant solidement une véritable transition écologique ;

- refonder notre système de solidarité et de protection sur la base de la justice sociale ;

- assurer une présence réelle et concrète de la République pour nos concitoyens au travers de services publics forts, de libertés publiques garanties et protégées, du respect des droits des salariés ;

- restaurer les conditions de la souveraineté populaire et d'une démocratie réelle, par une réforme de nos institutions et un combat déterminé pour la réorientation de la construction européenne...

Dans ce cadre commun, l'ensemble des sensibilités de la gauche française peut alors donner rendez-vous et remobiliser le peuple de gauche, ceux qui ne veulent pas désespérer, ceux qui attendent plus de progrès et de justice sociale. Sur cette base, nous devons organiser des primaires ouvertes à toute la gauche – sans exclusive – pour désigner un ou une candidat(e) commun(e), qui pourra alors défendre devant les Français un véritable projet d'avenir, de justice sociale et de concorde républicaine.

Cependant, il faut être lucide le Président de la République sortant peut évidemment tuer dans l'oeuf toutes chances de relèvement en se présentant hors de tout cadre collectif sur le mode d'une candidature de "droit divin" - considérant qu'il y aurait une légitimité automatique pour le sortant à se représenter -, ou même en participant à une primaire à gauche. Dans le premier cas, aucun socialiste ne pourrait se sentir tenu d'avaliser cette candidature : les statuts du Parti Socialiste indiquent clairement que le candidat soutenu par le PS doit être désigné dans le cadre de primaires citoyennes ouvertes ; si tel n'était pas le cas le président sortant ne pourrait prétendre que nous faisions sa campagne, il pourrait également provoquer l'implosion de la famille socialiste (que tout ce qu'il avait fait jusqu'ici n'avait pas encore obtenu).

Mais, au-delà, soyons honnêtes avec la dyarchie exécutive française : François Hollande et Manuel Valls se sont totalement discrédités pour des raisons de confiance (reniement des engagements économiques, sociaux et européens du candidat Hollande), d'efficacité de la politique menée et fondée sur des choix contestables d'un point de vue de gauche (hausse du chômage, aucun redressement financier, régression des conditions de vie et de protection des salariés) et de valeurs (déchéance de nationalité, régression des libértés publiques) et qu'ils ne peuvent prétendre aujourd'hui rassembler la gauche qui est la seule manière qu'elle soit présente au second tour de la présidentielle.

François Hollande a érigé le cynisme comme un mode de gouvernement et de conservation du pouvoir à un point que peut-être même François Mitterrand n'avait pas imaginé. Il a failli, il a trahi les engagements pris devant ses électeurs, il a nié les intérêts de ceux pour qui la gauche est censée agir, il a diminué la souveraineté populaire et les intérêts de la République française en s'opposant pas à la dérive ordo-libérale d'une construction européenne devenue post-démocratique.

Aussi, si le Président sortant ou son premier ministre étaient candidats, les primaires à gauche, le débat sur l'inventaire de la politique conduite depuis juin 2012, l'élaboration d'une plateforme programmatique de rassemblement de la gauche n'auront tout simplement pas lieu : la gauche sera divisée donc battue et éliminée.

C'est donc une condition de salubrité publique que l'un comme l'autre se retire après un bilan aussi piteux. Il est temps d'entamer une campagne résolue pour exiger qu'ils s'écartent dans l'intérêt de la gauche, des catégories sociales qu'elle a pour mission de défendre et même de la République.

Frédéric FARAVEL

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4 janvier 2016 1 04 /01 /janvier /2016 22:07
Présidence déchue

Ainsi, le mercredi 23 décembre 2015, les deux têtes de l'exécutif annonçaient à leur gouvernement, leur majorité parlementaire et aux Français que l'inscription de la déchéance de nationalité pour les binationaux nés Français était maintenu comme article 2 du Projet de loi de révision constitutionnelle.

La déception et les émotions violentes et légitimes que cette annonce a soulevées étaient à la hauteur des espoirs nourris par les « rumeurs » largement entretenues de retrait de cette mesure « discutable » les jours précédents, et notamment les 21 et 22 décembre, avec comme point d'orgue les informations données par la Garde de Sceaux, ministre de la Justice, Christiane Taubira à des médias algériens lors d'un déplacement de l'autre côté de la mer méditerranée. Pour imprudente et peu respectueuse des us et coutumes du pouvoir (on dit qu'on ne parle pas de politique intérieure à l'étranger, mais de si nombreux dirigeants du pays avaient déjà enfreint cette règle auparavant), il n'était pourtant pas étonnant, que la locataire de la Place Vendôme réponde aux questions posées par la presse algérienne, au regard de l'importance de la question de la bi-nationalité franco-algérienne. Il est fort probable qu'elle ait d'ailleurs répondu de bonne foi au moment où la question était posée, car les espoirs de retour à la raison du couple exécutif ne semblaient pas vains.

Les éternels zélotes de l'Elysée diront que nous nous bercions d'illusions, le Président de la République ayant été très clair lors de son intervention solennelle devant le congrès à Versailles. Il ne pouvait revenir en arrière et d'ailleurs, personne dans la représentation parlementaire n'avaient alors songé à dénoncer cette annonce. Il est vrai que sous l'effet de la sidération générale, trois jours à peine après les attentats, les critiques violentes n'étaient pas de mise le lundi 16 novembre ; pourtant déjà des voix s'étaient faites entendre une fois le congrès clôt pour contester la pertinence de cette mesure, sans que l'on sache très bien si elle serait dans le projet de loi de révision constitutionnelle ou l'objet d'une loi simple. Les débats étaient montés quand avait bruissé l'idée de constitutionnaliser la mesure et le soulagement avait point en début de semaine.

En effet, quelques jours plus tôt, le Premier Ministre n'avait-il pas convoqué à Matignon plusieurs journalistes pour prendre un verre et faire entendre que cette mesure n'était peut-être pas nécessaire et posait sans doute plus de problèmes qu'elle n'en réglait ? Les ministres n'avaient-ils pas défilé sur les plateaux pour dire que rien n'était tranché et que son maintien en tant que partie prenante de la révision constitutionnelle n'était pas pertinente ? Le Président de la République lui-même n'avait-il pas fait fuité que les arguments de Patrick Weill avaient fini par le convaincre.

La surprise fut donc totale et violente lorsque l'immense majorité des ministres découvrirent sur la table du conseil que le projet de loi de révision constitutionnelle comportait la mesure contestée. Il se dit que George Pau-Langevin découvrant le texte avec effarement aurait rappelé « Mais ce ne sont pas nos valeurs » ; le Président de la République aurait alors assumé le constat et exigé la solidarité sans faille des membres du gouvernement pour garantir l'autorité de sa parole.

De quoi s'agit-il ?

En effet, tout ou presque a été écrit sur cette mesure. Je reprendrai quelques arguments :

1- Cette mesure n’a strictement aucune efficacité, et c’est admis par ses propres promoteurs
On ne voit pas comment la déchéance de nationalité pourrait faire peur à des terroristes qui ne craignent pas de se faire exploser ou mourir. En matière de lutte contre le terrorisme, ça n’a aucun sens et c’est même contre-productif au niveau international, car on va renvoyer des gens vers d’autres pays où ils pourront tout autant poursuivre leurs activités dangereuses.

2- cette mesure n’est en pratique pas ou peu applicable
Le Premier Ministre a précisé que les personnes frappées par cette déchéance seraient jugées et condamnées en France et purgeraient leur peine de prison en France ; ce ne serait donc qu’à l’issue de leur peine qu’ayant été déchues de la nationalité française, elles seraient expulsées. Un tel dispositif n’est pas pertinent et même contre-productif, car il implique de perdre la maîtrise et la surveillance sur des individus qui resteraient potentiellement dangereux. Dans certains cas, notamment pour l’Algérie, les personnes concernées par une telle procédure ne pourraient pas être expulsées car menacées de la peine de mort. C’est le cas d’Algériens condamnés pour faits de terrorismes et toujours en France ; la déchéance de nationalité perd alors tout sens si elle en avait un.
Enfin le projet de loi ne prend pas en compte l’idée de nationalité effective. Certains États donnent leur nationalité sans qu’on le demande, comme le Maroc pour les descendants de Marocains ou, d’une autre manière, Israël avec la Loi du retour pour les Juifs. Il faudrait donc introduire la notion de lien effectif, par exemple la demande d’un passeport. Or le projet de loi ne comporte pas cette distinction et l’on peut se demander quel serait le sens de la déchéance d’un individu né français et possédant une autre nationalité d’un pays dont il ne connaît absolument rien. Par ailleurs si l’autre pays décide aussi sa déchéance de nationalité, il deviendra apatride sauf a chercher quel est le pays qui a prononcé sa déchéance le premier. On imagine les imbroglios juridiques…

3- L’adoption de cette mesure serait une victoire de l’extrême droite, divisant la gauche, mettant à mal l’unité nationale et ouvrant la porte à des nouvelles extensions. 
Pourquoi reprendre à notre compte une proposition de toujours de Jean-Marie Le Pen et du FN que toute la gauche et le PS ont toujours combattu. Pourquoi reprendre une proposition de Nicolas Sarkozy dans son fameux discours de Grenoble que nous avons fustigé ?
Rappelons que lorsque Nicolas Sarkozy avait prononcé en août 2010 ce discours abject, dont les annonces avaient été qualifiées par Michel Rocard comme étant inégalées depuis Vichy ou les Nazis (petit rappel pour tous ceux qui expliquent qu'on réduirait le débat depuis le 23 décembre à son point Godwin), les propositions portaient uniquement sur les binationaux nés étrangers qui se seraient rendus coupables de polygamie, d'excision ou d'atteintes à la vie de policiers ou de gendarmes ; seule cette dernière logique fut retenue, sans que cela diminue d'ailleurs son caractère indéfendable et qui fut dénoncée alors avec vigueur par toute la gauche, François Hollande compris.
Pourtant, Nicolas Sarkozy lui-même s'était dispensé de toucher à la constitution.

4- sans efficacité, inapplicable, le gouvernement veut donc agir sur les symboles. C’est à mauvais escient, car ils enfreignent la tradition républicaine.
La première préoccupation des autorités devrait être la cohésion nationale, la cohésion entre tous les Français quelles que soient leur origines. Or, Si cette réforme constitutionnelle était adoptée, elle inscrirait la marque dans notre loi fondamentale d’une différence entre deux catégories de Français, la marque de divisions parfaitement artificielles. Cela aura des effets très négatifs sur la cohésion que nous devons rechercher et probablement aucun effet réel contre le terrorisme. Un binational est un Français à part entière aux droits strictement identiques aux autres. Commencer fusse pour des exceptions à rompre avec cette notion laisse entrevoir la possibilité de le faire pour d’autres si l’intérêt national était en jeu. C’est à haut risque 
L’idée que des enfants nés Français ne rentreraient pas tous strictement dans le même cadre constitutionnel est une entorse aux principes du droit du sol, principe datant de la Révolution française et que l’extrême droite a toujours contesté. Car il suffirait d'inscrire dans la loi courante une telle réforme pour qu'elle fut possible – sans qu'elle fut pour cela pour autant plus défendable politiquement –, et de nombreux juristes ont rappelé que le décret-loi Daladier de 1938 restait actif si ce n'est utilisé et qu'il aurait suffit de l'amender pour le même résultat. L'intégrer dans la Constitution n'est pas de la même nature et c'est apporter une conséquence et une efficacité terrible aux agressions des djihadistes que de leur avoir donner ainsi le pouvoir d'avoir instillé une notion de division dans la Constitution de la République.
Certes la mesure ne doit viser que les terroristes mais une fois constitutionnalisée, la mesure peut «évoluer» au cours du temps et la notion de terrorisme, de crime contre le pays aussi. Évidemment en temps normal, quand la démocratie fonctionne bien, les risques sont plus que limités. Mais la constitution est aussi là pour nous garantir quand le pays, ses gouvernants sont tentés de dériver, de s’écarter de nos fondamentaux.
Enfin, il nous parait utile de préciser – puisque ceux qui à gauche défendent soudainement une position que nous avons toujours combattue saluent le respect de l’avis du Conseil d’État par l’exécutif – que le Conseil d’État ne s’est absolument pas prononcé sur le fond du débat laissant à l’exécutif l’entière responsabilité de ses choix. Il n’est donc pas possible de se cacher derrière cet avis pour y trouver une quelconque onction juridique et républicaine.

La fuite en avant de la « déchéance pour tous »

Les arguments des défenseurs de gauche de cette mesure ont vite fait long feu quand l'ampleur de la réprobation politique s'est faite sentir. En quelques heures, Christophe Caresche et Jean-Marie Le Guen déchantaient, car la contestation dépassait plus que largement ceux qu'ils avait désignés avec mépris comme « les indignés habituels ».

Manuel Valls dans le Journal du Dimanche dénonçait une gauche qui s'égare au nom de grandes valeurs, puis se fendait d'une longue publication sur FaceBook pour tenter d'argumenter plus solidement contre les opposants ; la « modernité » du procédé ne suffit pas à masquer les erreurs manifestes qui s'étaient nichés dans son texte et qui durent être corrigées à plusieurs reprises, notamment dans ses comparaisons européennes et internationales sur la bi-nationalité. Ces diverses déclarations publiques jetèrent d'ailleurs plus d'huile sur le feu et motivèrent la saisie par plus de deux cents militants socialistes de la Haute Autorité Éthique du Parti Socialiste, non pas au regard des décisions gouvernementales qui ne sont effectivement pas de sa compétence mais pour les propos publics tenus comme responsable socialiste en défense de ce projet qui entrent évidemment en contradiction totale avec la déclaration de principes du PS.

Point de trêve des confiseurs, la polémique enflait, et seuls Jean-Christophe Cambadélis – rebaptisé Cambaoutai par Libération – et la direction du PS trouvaient le moyen de n'en jamais rien dire, jusque dans les vœux du Premier Secrétaire du parti gouvernementale ou dans le communiqué de presse faisant suite aux vœux télévisuels présidentiels.

Ceux-ci semblaient d'ailleurs offrir une porte de sortie odieuse face à l'accusation de créer deux catégories de Français, pourtant totalement réfutée jusque là par le pouvoir et ses soutiens. Le Président n'a pas parlé de binationaux le 31 décembre 2015. Ainsi l'idée fut-elle développée de manière feutrée ce week-end puis affirmée ce lundi matin par Jean-Marie Le Guen, secrétaire d'Etat aux relations avec le Parlement, et Jean-Christophe Cambadélis que la déchéance de nationalité pourrait donc s'appliquer à tous les Français qu'ils aient ou non une autre nationalité. Ainsi le Premier secrétaire du PS, dont on disait qu'il s'était opposé jusqu'à la dernière minute dans les discussions avec la dyarchie exécutive, promeut désormais une solution qui vise à créer des apatrides !?! Fantastique avancée...

Deux textes internationaux sont évoqués pour rappeler les engagements internationaux de la France :

Ces considérations juridiques ouvriraient selon certains la possibilité d'engager la France sur cette voix, malgré les difficultés internationales relatives (qui nous en voudraient de réagir après avoir été si violemment frappés ?) ; cependant, cela reviendrait à revenir sur un des acquis moraux et politiques issus de la fin de la seconde guerre mondiale qui était de ne plus tolérer que des Êtres humains soient apatrides, c'est d'ailleurs clairement indiqué dans l'article 15 de la Déclaration universelle des Droits de l'Homme : « Article 15
1. Tout individu a droit à une nationalité. 
2. Nul ne peut être arbitrairement privé de sa nationalité, ni du droit de changer de nationalité.
 »

Quel magnifique message adresserait ainsi à la Communauté internationale la patrie des Droits de l'Homme et c'est le premier secrétaire du PS qui s'en fait le porte-voix ! J'ai un peu de mal à ne pas me laisser submerger par la nausée ! Qui ne voit d'ailleurs qu'une fois cette borne franchie plus aucune objection politique et morale ne sera possible contre une extension du principe de déchéance apatride à d'autres facteurs (sans compter que l'atteinte à la Nation pourrait être interprétée de différentes manières), et que cette extension viendra de la droite (je ne parle même pas du FN) et pourrait également venir de ceux qui aujourd'hui usurpent moralement l'étiquette socialiste.

Défendre la République sans tomber dans les calculs politiciens ?

Nous avons découverts dans Le Journal du Dimanche du 3 janvier 2016 que pour 14 parlementaires socialistes ce débat ne serait le fruit que de « postures sujouées et surannées » de gens qui n'auraient pas compris que le gouvernement protégeait les valeurs de la Nation, incapables de sortir des calculs et de la politique politiciennes.

Outre le fait que cette argumentation est en contradiction avec celle du Premier Ministre qui reconnaissait au moins que nous nous égarions au noms de grandes valeurs (et sans doute donc pas pour de petites raisons politiciennes), il faut s'interroger aussi sur les moyens donnés pour défendre la Nation : au-delà de ses principes et de ses valeurs dont nous avons parlé plus haut, personne ne doute que nous devions défendre la République et la France contre des agressions djihadistes. Mais la question justement est de savoir les moyens dont on se dote pour y arriver : où sont les efforts budgétaires nécessaires pour renforcer nos moyens d'investigations, de renseignements et d'instructions judiciaires puisqu'ils n'ont pas été pris en compte dans le budget 2016 qui vient d'être voté ? Où en est la nécessaire réorganisation de nos services de renseignement dont chacun s'accorde à constater qu'ils ont été perturbés par les réformes et fusions sarkozistes ? C'est sur ces deux champs prioritaires, plus que sur le renforcement douteux tant du point de vue des valeurs que de l'efficacité d'un arsenal juridique passé et à venir que nous devrions agir... Que devient l'inventaire de nos choix diplomatiques en faveur de monarchies pétrolières archaïques qui ont financé directement ou indirectement le monstre qui nous frappe aujourd'hui ? Rien, ce sont toujours nos meilleurs amis...

Quant aux calculs politiciens, il serait temps de regarder du côté de François Hollande qui n'a donc jamais su rien faire d'autre que des « coups » politiques. De plus en plus, l'intégration dès le 16 novembre 2015 de cette mesure de déchéance de la nationalité apparaît comme l'équilibre marchandé avec une partie de la droite pour faire adopter une révision constitutionnelle qui nécessite une majorité des trois cinquièmes au Congrès. Tout indique que son maintien dans le projet de loi présenté le 23 décembre n'a pour seule justification qu'une fois cette idée avancée devant le Congrès, le Président de la République cédant aux injonctions de la droite s'est convaincu qu'il avait plus à perdre en la retirant qu'en brisant le peu de majorité parlementaire qui lui restait, les arguments d'autorité ou catastrophistes étant déjà sortis pour faire plier suffisamment de parlementaires PS : rendez vous compte, François Hollande s'il n'avait pas la majorité suffisante au Congrès ne serait plus en mesure de se représenter ?! Voilà bien des calculs odieux et dans cette présidence, tout n'aura été que calculs et petite politique !

Sur le plan stratégique, le Président de la République est par ailleurs convaincu que la querelle sur ce thème sert ses intérêts. Au lieu d'être critiqué sur sa politique économique et sociale de droite, il est critiqué sur une mesure hors-sol, qui pour être inefficace et absconse a cependant le soutien des électeurs. Il pense ainsi qu'il remettra à nouveau le couteau sous la gorge d'une gauche qu'il aura à nouveau rendu exsangue pour que personne ne puisse lui contester la gloire de challenger Marine Le Pen au second tour de l'élection de 2017.

Mais Hollande se trompe : jamais la droite ne lui saura gré d'avoir fait avaler à la gauche un boa constrictor ; la course à l'échalotte sécuritaire est déjà lancée, et même un Alain Juppé qui s'oppose à la déchéance vient de publier un projet sécuritaire très réactionnaire. François Hollande vient de placer le débat politique sur le terrain de la droite et de l'extrême droite, cela lui sera fatal à lui comme à toute la gauche.

François Hollande a failli !

Pourtant, tout semblait lui sourire (?!) ; au soir du premier tour des régionales, certains de ses amis qui aujourd'hui le contestent dansaient sur les bords du volcan, argumentant que l'élection présidentielle était pliée en faveur du Président sortant, plus personne à gauche n'oserait « prendre la responsabilité devant l'Histoire » de faire à nouveau éliminer le mieux placé des candidats de gauche au soir du premier tour de la présidentielle. Et si par bêtise Mélechon s'entêtait à aller jusqu'au bout, il subirait le sort de la gauche alternative aux régionales en s'effondrant durant la campagne. À leurs yeux, Hollande était déjà réélu en 2017 face au FN. Calculs monstrueux qui avaient été mis à bas par l'annonce du 23 décembre, la contestation à gauche redonnant des raisons fortes à ceux qui s'opposent à lui de se présenter contre François Hollande. Jouer l'opinion contre ce qu'il reste de la gauche est donc le dernier atout dans les mains du Président sortant ; il n'a eu de cesse durant son quinquennat de la violer et de la mépriser, de l'avouer à François Fressoz dans Le stage est fini, tant sur les questions européennes que sur sa politique économique. François Hollande a érigé le cynisme comme un mode de gouvernement et de conservation du pouvoir à un point que peut-être même François Mitterrand n'avait pas imaginé.

De cette gauche usée, violée et méprisée doit maintenir sortir les ferments du renouveau : François Hollande a failli, il a trahi les engagements pris devant ses électeurs, il a nié les intérêts de ceux pour qui la gauche est censée agir, il a diminué la souveraineté populaire et les intérêts de la République française en s'opposant pas à la dérive ordo-libérale d'une construction européenne devenue post-démocratique. Il doit être écarté par tous les moyens civils.

La gauche qui a encore conscience d'elle-même, qu'elle se reconnaisse dans les aspiration du socialisme démocratique ou de l'écologie politique, avec des tonalités plus ou moins radicales, celle qui veut encore transformer radicalement la société, améliorer la vie quotidienne concrète de nos concitoyens doit s'accorder sur les moyens de proposer une autre voie, un vrai projet et un ou une candidat(e) de rassemblement pour 2017, afin que tout ne soit pas perdu.

Frédéric FARAVEL

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16 décembre 2015 3 16 /12 /décembre /2015 23:30

Le second tour des élections régionales s'achève sur des résultats ambivalents.

Après un premier tour cataclysmique, qui avait porté le Front National à 30% et aux marches du pouvoir régional en régions Nord-Pas-de-Calais/Picardie et PACA, il est heureux que dans ces deux régions l'élection de Marine Le Pen et Marion Maréchal-Le Pen ait été évitée ; mais c'est au prix de la disparition de la gauche des assemblées régionales et, dans le cas de PACA, cela signe parfois la quasi disparition des élus locaux de gauche.

Pour certains, cela démontrerait la pertinence de la stratégie du Front Républicain ; pourtant le maintien de la liste socialiste conduite par Jean-Pierre Masseret – qui ne méritait pas les avanies et les insultes publiques dont ses colistiers et lui-même ont été l'objet – dans le Grand Est doit nous faire relativiser cette option. Rien n'indique que le retrait pur et simple, qu'un « Front Républicain », qui s'apparente avant tout à un hara-kiri pur et simple de la gauche au profit d'une droite qui n'a souvent de « républicaine » que le nom que Sarkozy a donné à son parti, soit forcément la solution adaptée à toutes les situations. Le sursaut « républicain » des électeurs, et notamment d'une partie des abstentionnistes du 1er tour, que chacun salue aujourd'hui aurait peut-être pu se produire malgré le maintien de la gauche ; en tous les cas, personne ne peut aujourd'hui asséner de certitudes dans un sens ou dans l'autre.

* * *

Le « c’est moins pire » que ce que prédisaient les sondages est fallacieux. On ne devait avoir que trois régions et on en a cinq ! N'oublions pas que dans la région Centre/Val-de-Loire et dans la région Bourgogne/Franche-Comté nous ne l'emportons que de quelques milliers de voix. Partout le FN reste à des niveaux élevés, voire inquiétants (cf. Midi-Pyrénées/Languedoc-Roussillon), sauf en Île-de-France.

N'oublions pas que le total des voix de gauche au 2nd tour des régionales est de 32,12% des suffrages exprimés, moins qu'au 1er tour de la présidentielle de 1969.

La réalité est que la gauche préside désormais seulement cinq régions représentant 20 millions d’habitants, tandis que la droite en dirige sept avec 42,8 millions d'habitants soit plus du double. La gauche n’est par ailleurs plus représentée dans deux régions comptant 10,9 millions d'habitants soit 15 à 16% de la population française ! Et même sans compter ces deux régions, la droite dirige donc cinq régions de 31,9 habitants, bien plus que celles de gauche.

Le cas de la Corse est à part et la situation dans les DOM a débouché sur la défaite des candidats soutenus pas le PS.

* * *

Si l'on s'attarde sur l'Île-de-France, oui il y a eu un vote utile des électeurs du FN du 1er tour en faveur de Valérie Pécresse ; mais si l'on se préoccupe de la gauche, notons que les reports de voix ont été bons (près de 70%, ce qui n'était pas gagné d'avance et qui ne se reproduira peut-être plus demain, ils sont cependant en baisse par rapport à 2010 qui avait connu des reports de plus de 90% du Front de Gauche et de près de 80% d'Europe-Ecologie vers le PS) et que nous avons bénéficié comme la droite de la baisse de l'abstention entre les deux tours.

La gauche totalisait quelque 1.300.600 voix (LO comprise) au 1er tour et en a rassemblé 1.569.262 au 2nd tour. Il faut pour mesurer les évolutions et faire la comparaison avec 2010 (alors qu'il y a 5 ans l'abstention était plus forte) :

  • Voix obtenues par la gauche en 2010 en IdF : 1.720.993 ;

  • Voix obtenues par la gauche en 2015 en IdF : 1.569.262 avec une plus forte participation.

Il manque 150.000 voix à la louche, ce qui est largement supérieur aux 60.000 qui nous séparent de Valérie Pécresse. C'est le même problème que celui que nous avons subit aux municipales et aux départementales : l'abstention différentielle importante de notre électorat (Bartolone maintient le score PS du 1er tour avec probablement le retour au bercail d'électeurs ayant voté EELV en 2010, ce qui compense "artificiellement" la désertion de l'électorat populaire). L'abstention de l'électorat populaire motivée par la déception vis-à-vis de la politique gouvernementale jugée insuffisamment à gauche, en tout cas insuffisamment favorable aux catégories populaires (toutes origines confondues cf. Jérôme Fourquet et FJJ : Janvier 2015 : le catalyseur ; Karim vote à gauche et son voisin vote FN - concernant les considérations relatives à l'électorat d'origine immigrée, cet essai a l'intérêt de démontrer que cette catégorie réduite et très spécifique de l'électorat n'exprime pas de vote communautariste ; ses motivations électorales ou abstentionnistes ne sont pas motivées comme certains l'ont répété ad nauseum par des considérations sociétales, par une réaction au mariage pour tous, mais par des conditions de vie quotidienne concrètes et des attentes déçues quant à la prise en charge de la question sociale par la gauche au pouvoir) nous coûtent considérablement bien plus que les conneries de Ensemble et Clémentine Autain (pas pires que les sorties inopportunes de Bartolone entre deux tours)... Ces électeurs ont envie de gauche mais préfèrent l'abstention : ils considèrent que la gauche est un bloc qui paie de la même manière les reproches faits au gouvernement socialistes et le discours de Mélenchon, seul émetteur réellement visible à gauche du PS, n'est pas compris par les classes populaires...

Si l'on regarde l'évolution des voix pour la gauche par département au 2nd tour entre 2010 et 2015 en Île-de-France : on gagne ou on perd moins à Paris et le 92... on perd fortement partout ailleurs du fait des catégories populaires qui s'abstiennent alors même que la participation augmente ; sans oublier la question de l'éloignement de l'agglomération, du sentiment d'abandon par rapport à la puissance publique et aux services publics. Le pass navigo est arrivé trop tard pour contrebalancer et par ailleurs ne couvre pas toutes les attentes des habitants de la grande couronne qui ont pu avoir le sentiment d'être délaissés dans cette campagne.

  Huchon 2010 % abstention Bartolone 2015 % abstention Huchon-Bartolone participation
Paris 342761 49,90% 354117 40,50% 11356 9,40%
Seine-et-Marne 190846 58,50% 151427 47,20% -39419 11,30%
Yvelines 210466 51,20% 179275 43,76% -31191 7,44%
Essonne 202316 51,70% 171669 44,40% -30647 7,30%
Hauts-de-Seine 222359 50,20% 210107 43,02% -12252 7,18%
Seine-Saint-Denis 182376 59,70% 175247 54,10% -7129 5,60%
Val-de-Marne 203453 54,00% 183838 46,80% -19615 7,20%
Val-d'Oise 166108 55,50% 143582 48,75% -22526 6,75%
  1720685   1569262   -151423  

 

N'oublions pas non plus que le FN compte désormais 354 conseillers régionaux et que les socialistes n'en compteront que 320 à 340. N'oublions pas qu'avec les résultats des régionales transposées dans des législatives, plus rien n'empêche désormais le FN, dans un mode de scrutin majoritaire à deux tours, d'avoir un groupe parlementaire puissant (Le Monde a publié une carte démontrant qu'en transposant les résultats du 2nd tour des régionales sur les législatives, 46 députés FN auraient été élus ; c'est sans compter sur la dynamique de ce parti et il faudra regarder dans le détail là où ses listes arrivent deuxième ou troisième avec un écart de voix très faible pour mesurer la gravité de la menace). N'oublions pas que le FN a dépassé lors de ce second tour le nombre de suffrages obtenus par Marine Le Pen lors de la présidentielle de 2012, battant son propre record : il n'y a pas de plafond de verre pour le FN et faire vivre cette illusion serait politiquement irresponsable.

* * *

Je suis effrayé d'entendre en aparté certains de nos responsables nationaux compter sur ce haut niveau de vote pour l'extrême droite en espérant que la droite se divise ou soit pénalisée encore un peu plus par sa progression pour permettre la qualification in extremis d'un candidat socialiste pour le second tour de l'élection présidentielle.

Cette stratégie est non seulement hasardeuse, elle est cynique donc destructrice.

D'aucuns regardent un sondage qui donnait dimanche soir François Hollande à 21% à égalité avec Sarkozy si la présidentielle avait lieu demain, avec une Marine Le Pen à 27%, c'est la preuve pour eux que la présidentielle peut se gagner en affrontant l'extrême droite. Cela fait l'impasse sur l'incapacité à se rassembler à gauche au 1er tour, cela fait également l'impasse sur la réalité des résultats de la politique économique et sociale qui percute directement ceux dont nous recherchons les suffrages :

  • 42.000 chômeurs en plus,
  • baisse de la consommation populaire de 0,7%,
  • baisse de la production manufacturière de 0,7% tout cela en octobre 2015.

Cela rappelle à quel point le choix non équilibré de la seule politique de l'offre depuis l'automne 2012 est inefficace, mais en plus en contradiction avec nos engagements de campagne et nourrit chez nos électeurs l'idée du déséquilibre et de l'injustice économique et sociale qui leur est faite. Combien de temps croyez-vous une fois que la période des attentats et de l'état d'urgence ce sera éloignée (espérons que de nouveaux attentats n'auront pas lieu, car les conséquences politiques tout autant qu'humaine seraient désastreuses), que la remontée du Président de la République dans les sondages tiendra ? Une fois que la réalité économique reprendra le dessus l'embellie de popularité prendra fin et douchera les illusions des apprentis sorciers politiques.

* * *

Ces élections sont et restent une défaite de la gauche et une sanction de la politique menée depuis 2012, qui échoue et qui est contradictoire avec nos engagements de campagne. La réalité politique du pays a été donnée par les résultats du 1er tour.

Il y a un désaccord majeur à gauche sur l’ampleur des changements nécessaires à la société française, à l’Europe :

  • Ceux qui souhaitent ce bloc central, ce fameux « front républicain » estiment au fond que le libéralisme et la logique dominante du système vont dans le bon sens et qu’il convient au mieux d’en corriger les excès, les aspects les plus insupportables ;

  • et ceux qui pensent qu’il est urgent de s’attaquer aux racines des profondes déstabilisations induites par le système et engager, certes par la voie de réformes, de transformations radicales pour imposer plus de justice sociale, une reconquête de la souveraineté démocratique et nationale/populaire, une nouvelle étape dans l’affirmation du modèle républicain.

L’incantation républicaine sera vite vaine si elle se limite à défendre l’ordre Républicain – qu’il est essentiel de garantir-. La République doit faire la preuve de sa capacité émancipatrice pour tous et tenir sa promesse de Liberté, d’Égalité et de Fraternité… c’est d’ailleurs là, que la gauche devrait être au rendez-vous de l’histoire, en donnant chair à la belle idée de République sociale. Ce n’est pas la République a minima qui répondra à la dureté des temps.

Les tenants de la ligne du « front républicain » surjouent par ailleurs l’importance accordée à la question identitaire pour reléguer complètement la question sociale. Cette situation est apparue clairement lundi soir au sein du Bureau National du PS, où certes cette analyse était minoritaire mais venait en écho aux thèses du premier ministre.

La seconde voie est l’exigence d’unité de la gauche et des écologistes. Après trois ans et demi, où elle a été malmenée, elle a impérativement besoin de volonté politique déterminée et durable. Car chacun tentera de refiler le mistigri de la désunion à l’autre, plutôt que de réellement avancer vers un rassemblement crédible. Il convient d’abord d’alerter les responsables socialistes, qui s’imaginent que le PS représente l’essentiel de la gauche, qu’en réalité au premier tour le PS et ses partenaires immédiats représentent 23,43% et les autres forces de gauche et écologistes (certes en ordre dispersé) totalisent 12,54 %.

Face à un « Front Républicain » qui montrera tôt ou tard ses limites, il est temps d'élaborer un nouveau Front Populaire. C’est le seul antidote qui vaille : unité et offensive sociale, de progrès. Le seul problème est que Jean-Luc Mélenchon l’imagine sans une partie du PS, et particulièrement celle qui dirige actuellement. Bref pas le rassemblement de toute la gauche, donc pas le Front Populaire.

Entre ceux qui veulent s’affranchir de l’Union et ceux qui ne l’imaginent qu’autour de leurs thèses, s’expriment les deux faces d’une même impuissance collective.

* * *

Ceux qui ont créé le problème (à droite et à gauche) ne doivent plus pouvoir s'ériger comme le rempart face au monstre qu'ils ont encore contribué à faire progresser.

  • il faut le plus vite possible établir un inventaire de la politique du gouvernement en rappelant que, même si "on s'en sort bien", on a frôlé la catastrophe et qu'on risque de ne pas l'éviter la prochaine fois si on ne s'interroge pas sur les raisons de la progression du FN depuis 2012 et du choix massif de l'abstention dans l'électorat de gauche ;

  • il faut exiger le retrait de tous les projets de loi fracturent la gauche (la loi Macron II, la réforme du code du travail, l'inscription de la déchéance de nationalité pour les binationaux nés Français dans la constitution) et bâtir dans un véritable contrat avec la majorité parlementaire de gauche un nouvel agenda politique qui permettra d'avoir un gouvernement de toute la gauche, avec la relance de l'investissement public et de la consommation...

  • et il faut enfin des primaires si possibles les plus larges à gauche car c'est la seule manière de débattre du bilan et du projet (contrat de mandature) qui permettront de rassembler la gauche ce que nous n'avions pas pu faire aux régionales, pour s'assurer d'être en ordre de bataille pour les présidentielles et les législatives ...

La carte des régions à l'issue du second tour des régionales donne une image trompeuse de la réalité politique de la France

La carte des régions à l'issue du second tour des régionales donne une image trompeuse de la réalité politique de la France

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