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sur l'auteur

Je m'appelle Frédéric Faravel. Je suis né le 11 février 1974 à Sarcelles dans le Val-d'Oise. Je vis à Bezons dans le Val-d'Oise. Militant socialiste au sein de la Gauche Républicaine & Socialiste. Vous pouvez aussi consulter ma chaîne YouTube. J'anime aussi le groupe d'opposition municipale de gauche "Vivons Bezons" et je suis membre du groupe d'opposition de gauche ACES à la communauté d'agglomération Saint-Germain/Boucle-de-Seine.
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Gauche Républicaine & Socialiste

18 novembre 2008 2 18 /11 /novembre /2008 11:32
L'appel pro-Aubry de Delanoë: "une logique du règlement de comptes" (Hamon)

PARIS, 17 novembre 2008 (AFP) - Benoît Hamon, candidat au poste de premier secrétaire du PS, a jugé "décevant" l'appel de Bertrand Delanoë à voter pour Martine Aubry lors de l'élection du chef du parti jeudi, qui montre que "la vieille logique du règlement de comptes prend le pas sur le renouvellement".

"C'est décevant (...). La vieille logique du règlement de comptes prend le pas sur le renouvellement", a déclaré le jeune eurodéputé lors d'une rencontre avec la presse.

Selon M. Hamon, "le vieux parti va continuer à régler ses comptes, avec d'un côté la bande qui a peur de se faire prendre le parti, et de l'autre, Ségolène Royal, soutenue par les fédérations des Bouches-du-Rhône et de l'Hérault où Georges Frêche a annoncé sa prochaine réintégration au PS" en cas de victoire de la présidente du Poitou-Charentes.

Le candidat a dénoncé "un esprit de revanche" qui prévaut tant chez Mme Aubry et M. Delanoë que chez Mme Royal. Selon M. Hamon, "le camp perdant" lors de l'élection du premier secrétaire "mettra en oeuvre dès le 21 ou le 22 novembre une stratégie d'empêchement pour éviter que l'autre ne prenne l'avantage en vue de la présidentielle de 2012".

"Ma candidature a l'avantage de jeter des ponts entre nous. Je ne suis pas dans leurs querelles", a-t-il affirmé.

Commentant l'initiative de M. Delanoë, l'eurodéputé s'est déclaré "un peu déçu du décalage" entre les témoignages de soutien qu'il dit recevoir de cadres et militants pro-Delanoë "et cette pièce d'un théâtre d'ombres qu'on nous rejoue indéfiniment".

M. Hamon a précisé qu'en cas de 2e tour --la seule hypothèse crédible, selon lui-- et s'il n'était pas l'un des deux finalistes, il "donnerai(t) une consigne de vote".

Il a ironisé sur l'étiquette de "candidat de la gauche du parti" dont il est affublé. "Personne n'ose dire: la droite du parti, c'est Ségolène Royal".

Hamon pense être au "deuxième tour", de préférence face à Royal

NOUVELOBS.COM | 17.11.2008 | 18:27

L'eurodéputé candidat à la direction du Parti socialiste estime ainsi qu'un tel duel permettrait de proposer "un vrai choix" aux militants. Le premier tour du vote est prévu jeudi pour sortir le parti au plus vite de la crise de leadership.

Benoît Hamon (Sipa)

Benoît Hamon (Sipa)

Lors de l'élection du du nouveau premier secrétaire du Parti socialiste, prévue jeudi, Benoît Hamon, candidat à la direction du PS représentant la gauche du parti, estime qu'il pourra "être au 2e tour". "Je pense que j'y serai", a déclaré l'eurodéputé, lundi 17 novembre sur France Inter.
Le meilleur cas de figure étant, pour lui, un duel avec Ségolène Royal plutôt qu'avec Martine Aubry, pour proposer "un vrai choix" aux militants.
Benoît Hamon dit avoir "des proximités évidentes" avec la maire de Lille, "mais ça ne suffit plus, je pense que celles et ceux qui ont été acteurs des querelles depuis 20 ans ne sont plus les mieux placés pour permettre au PS de se reconstruire".

Le parti est atteint "par le poison présidentiel"

Il a également déclaré qu'il fallait "incontestablement" revoir les règles de fonctionnement du PS. Le parti est atteint "par le poison présidentiel qui veut qu'aujourd'hui, on pourrait avoir une cohabitation à la tête du PS", c'est-à-dire "un premier secrétaire qui ne dispose pas de majorité".
Selon lui, l'avenir du PS repose sur "l'ancrage à gauche" ainsi que "le "renouvellement et la rénovation". Il a indiqué vouloir "jeter des ponts entre les socialistes" mais aussi entre les socialistes et "le reste de la gauche" et "le mouvement social"
"Il faut faire en sorte qu'il y ait un peu de mixité générationnelle au PS, ce qui n'est absolument pas le cas aujourd'hui, mais aussi une mixité sociale des origines", a-t-il aussi jugé.
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28 octobre 2008 2 28 /10 /octobre /2008 12:13

Le congrès de Reims aurait pu offrir aux socialistes une occasion de sortir de l'embourbement politique dans lequel ils se sont enfoncés depuis 11 ans et plus encore depuis 2002. Depuis plusieurs années, les responsables socialistes ont fui les débats qui divisaient le parti, ils ont habitué les militants socialistes à des choix reposant essentiellement sur des questions de personnes ou sur des rapports de force fondés essentiellement sur la capacité à distribuer emplois ou investitures électorales. Lors du seul débat interne de fond qu'a tenu à organiser la direction sortante du PS autour de François Hollande, sur le projet de traité constitutionnel européen, les conditions de mise en oeuvre de ce débat l'ont fait versé dans la caricature démocratique, biaisant les résultats de la consultations militantes et ouvrant la voie à une division plus grave encore du PS. La "Une" de Charlie Hebdo en fin de campagne référendaire nationale plusieurs mois plus tard aurait tout aussi bien pu illustrer la qualité des débats qui s'étaient tenus au P, Darth Vador disant de sa voix chuitante et mécanique "si vous votez "non", je détruirai la terre !".

Depuis mars 2008, les différents prétendants (plus ou moins vélléitaires) au congrès du PS ont tous promis un débat de fond qui permette à la fois de règler la question de l'orientation et du leadership, loin des synthèses molles et inopérantes, loin des querelles personnelles. Un tel congrès ils le doivent aux militants socialistes, ils le doivent à toute la gauche, ils le doivent aux catégories populaires et moyennes qui désespèrent qu'une alternative crédible, forte et ambitieuse émerge enfin face au Sarkozisme.

Au sortir du 23 septembre, le nombre et la qualité des motions représentées reflétaient assez bien les clivages sous-jacents au sein du PS depuis de nombreuses années sans sortir d'une identité commune socialiste et auraient pu permettre un débat salutaire ouvrant un choix tout autant salutaire des militants. La motion A avec Bertran Delanoë et François Hollande devéloppant une orientation sociale-libérale libertaire ; la motion B, maintenue de manière quelque artificielle, reflète la préoccupation écologique récente du PS ; la motion C de Benoît Hamon appelle à la lucidité sur les fondamentaux et les conséquences du système capitaliste et réclame un contenu des réformes un peu radical que ce qui se disaient jusqu'alors au PS ; la motion D reflète la tradition ancienne d'un PS social-démocrate ; la motion E de Gérard Collomb et Ségolène Royal traduit une orientation sociale-libérale autoritaire ; enfin la motion F, Utopia, est l'expression d'une sensibilité marginale mais bien vivante post-matérialiste au sein de la gauche française.

 

C'est pour cela qu'avec Benoît Hamon nous avons appelé depuis la phase des contributions générales du congrès à écarter les faux débats. C’est ce que nous avons fait en adoptant une nouvelle déclaration de principes qui peut être considérée comme une « carte d’identité » du Parti socialiste, un socle ommun sur la base duquel nous devons réfléchir à l’avenir que nous voulons bâtir.
Premier faux débat. On voudrait nous faire croire que s’opposent, au Parti socialiste, artisans et adversaires de l’économie de marché que nous avons tous acceptée depuis longtemps. Pas de collectivistes chez les socialistes mais des partisans d’une « économie sociale et écologique de marché régulée ». Pour nous, la question n’est pas celle de l’acceptation ou non d’un système, mais celle des réponses politiques proposées pour le réguler et redistribuer les richesses. C’est pourquoi nous entendons laisser en dehors de la sphère marchande un certain nombre d’activités correspondant à des droits fondamentaux.
Deuxième faux débat. Les clivages opposeraient les « modernes » aux « archaïques ». Comme si la modernité se résumait à la soumission docile aux modèles dominants imposés par ceux qui en bénéficient et l’archaïsme s’incarnait dans l’espoir d’une réduction des inégalités. La modernité ne peut être entendue comme l’acceptation d’un libéralisme aujourd’hui dépassé.
Troisième faux débat. Les socialistes se diviseraient entre « audacieux » - ceux qui voudraient « lever les tabous » - et « timides » - ceux qui voudraient « occulter certains problèmes ». Nous devons être en capacité d’aborder collectivement l’ensemble des débats. Pour autant cela ne peut signifier qu’il y aurait un courage politique particulier à parler de sujets relevant traditionnellement du champ lexical de la droite !
Quatrième faux débat. Les divergences qui existent entre nous opposeraient individualistes et collectivistes. Pour nous, c’est autour d’un projet collectif que s’articule le combat pour les libertés individuelles qui ne peuvent jamais être déconnectées des questions sociales, sans prendre le risque de les voir confisquées par quelques privilégiés. Alors que les conservateurs veulent démanteler le droit du travail afin, justement, de ramener les rapports sociaux à de simples relations individuelles, nous devons combattre avec la même ténacité pour toutes les libertés et tous les droits, qu’ils soient individuels ou collectifs.

 

Parmi ces faux débats peu ont été évité par les tenants des motions issues de la direction sortante (A, B, D, E). En premier lieu, les grands élus locaux issus de la contribution "La Ligne Claire" ont versé dans la caricature dénonçant l'impossibilité que le PS aurait à dépasser le débat entre "révolutionnaires" et "réformistes", enfilant en celà les perles que les médias leur préparent, alors que la déclaration de principes adoptée en juin 2008 mettait un terme définitif à cette interrogation (pour ceux qu'elle agitait encore), que les socialistes français ont fait le choix de la démocratie contre la violence en politique lors du congrès de Tours de décembre 1920, et que l'acceptation de l'économie de marché comme outil de production a été réelle dans les années 1980 et a fait l'objet de suffissamment de débats pour que les socialistes n'aient plus à s'en justifier.

Faux débats aussi, sur les audacieux et les timides (intituler sa motion "courage, clarté, créativité" c'est un lapsus quand on lit la liste des signataires)  car qui depuis son poste à la direction du PS a permis d'aborder des débats de fond qui traversait le PS dans ses rivières souterraines sans jamais être débattus (le libre-échange, le rôle et les marges de manoeuvre de la puissance publique, etc.) : personne.

Faux débat encore quand tout au long de la campagne interne du congrès, Bertrand Delanoë lui-même et les intervenants de sa motion dans chaque section insinuent ou dénoncent explicitement qu'eux seuls seraient de véritables "libéraux", défenseurs des libertés publiques et individuelles, quand la gauche du Parti serait finalement dangereusement liberticide (voire en rupture avec l'universalisme) ; j'ai même rencontré un camarade de la motion A expliquant doctement dans une section rurale l'identité existant entre "universalisme" et "libre-échange" et refus de notre supposé "protectionnisme". Outre le fait que la volonté de réactiver le tarif extérieur commun (que seule la motion C propose) afin de rétablir un peu d'équilibre en face de marchés protégés comme ceux des Amériques, du Japon, de la Russie, de la Chine ou de l'Inde (seule l'union européenne s'enorgueillit d'être un passoire commerciale internationale, par choix idélogique d'ailleurs), j'aurais pu lui faire remarquer que la définition "universaliste"et pro-libértés était à géométrie variable : motion A et E prétendent finalement s'aligner sur une "immigration choisie" quand d'autres proposent la régularisation des travailleurs sans-papiers et de leurs familles. Bref, le libre-échange, la libre circulation c'est bon pour les capitaux ou les marchandises mais pour les hommes on repassera !?!

Il serait tellement évident de rappeler les propositions de la motion C en faveur de nouveaux droits et de nouvelles libertés collectives, ici, que je ne le ferai pas.

 

J'aimerais dire quelle est ma conviction profonde sur la manière de refermer la séquence ouverte par Sarkozy en 2007. Je suis convaincu que le président de la République a gagné au printemps 2007 en développant devant les Français sa vision structurée de la société, quand ses adversaires étaient confus donc inquiétants. Avec Sarkozy, tout le monde savait à quoi s'en tenir, pour lui la société se structure en fonction de "gagnants" et de "perdants" ; la séquence électorale l'a amené à faire croire à ceux qui le voulaient bien qu'avec lui ils feraient partie des "gagnants"et il était évident que la réalité du sarkozisme ferait apparaître rapidement la supercherie.

Mais face à cela la candidate de la gauche a inquiété par son absence de vision cohérente, et sa façon de courrir après le candidat de la droite (Nation, Valeur travail, drapeau, sécurité, etc.) ; faisons lui grâce que le PS n'était pas exempt de reproches : l'absence de travail de fond mené par François Hollande n'avait aucunement permis à ce parti de proposer quelque chose de concret, il a même pavé la voie à l'émergence de Ségolène Royal, transformant aux yeux des médias et d'un peuple de gauche déboussolé ce qui n'était que de pâles intuitions (souvent fausses d'ailleurs) en vision audacieuse. On l'a vu dénoncer l'assistanat plutôt que défendre et rénover la solidarité, proposer la casse de la carte scolaire plutôt de renouveller le contrat républicain pour l'école.

Mais aujourd'hui cela continue. Quand la motion E prétend défendre une VIème République parlementaire, son premier signataire Gérard Collomb et François Rebsamen et actuel n°2d u parti proposent l'alignement du PS sur la présidentialisation et les institutions de la Vème République. On ne peut pas un jour expliquer que proposer la généralisation des 35h était une erreur, que parler d'un SMIC à 1500€ en 5 ans était une erreur, puis annoncer en meeting musical sa volonté d'interdire les licenciements !

Martine Aubry, elle-même n'est pas exempte de confusion. Il faut être sérieusement solide pour comprendre ce qui justifie les alliances locales avec le MODEM quand on les refuse tout aussi catégoriquement que la motion C au niveau national, sur des arguments comparables. Le discours de ses soutiens dans la sections sur "nous ne voulons pas d'une minorité de gauche dans le parti, qui aiguillonnerait de l'extérieur la majorité, nous voulons que le PS soit à gauche" est d'un ridicule quand on a vu comment Jean-Christophe Cambadélis et elle ont refusé de travailler avec Benoît Hamon et Marie-Noëlle Lienemann alors que cette solution aurait bien sûr évité la "stigmatisation" réthorique contre l'odieuse et infréquentable "gauche du parti" mais au contraire aurait placé l'ancrage à gauche au coeur du PS !

 

Il apparaît aujourd'hui que ces infréquentables, ces trublions sont désormais à la mode, remis au goût du jour par une crise financière mais plus largement un crise du capitalisme, dont ils n'avaient cessé de démontrer les failles dangereuses. Aujourd'hui, les dirigeants sortants du PS semblent redécouvrir la "pierre philosphale" de la régulation et de la limitation du libre-échange, dénonçant la supercherie sarkozienne de son discours régulateur international quand il continue à déréglementer à tour de bras dans le pays. Que ne l'ont-ils fait plus tôt car à force d'avoir accompagné le discours ambiant des 15 dernières années, ces socialistes-là ne sont plus crédibles pour revendiquer comme leurs les positions de fond d'une sociale-démocratie efficace et volontariste ; les Français semblent aujourd'hui plus enclins à croire la conversation internationale de Sarkozy que la sincérité de la redécouverte par les Delanoë ou les Royal des outils du socialisme démocratique.

Alors il faut leur proposer une transformation réelle et un peu enthousiasmante. Le congrès de Reims ne sera réellement utile que s’il permet de clarifier les orientations stratégiques de notre Parti. Les ambiguïtés sont en effet loin d’être levées. Nous revendiquons une stratégie claire de refus d’alliance avec le centre. Nous proposons d’engager une démarche politique pour l’émergence d'un "Parti de la Gauche".

Voter pour la motion C "Un monde d’avance" c’est :

1) Affirmer une orientation à gauche pour notre parti. La Gauche est victorieuse lorsqu'elle est la Gauche, comme en 1981 ou en 1997. Elle est défaite lorsque les électeurs ne savent plus qui elle est, comme en 2002 ou 2007. Pour gagner en 2012, le PS doit donc s'affirmer à gauche.
2) Vouloir un changement réel par rapport à la direction sortante du PS dont sont issues les 3 autres principales motions.
3) Faire le choix du renouveau : le PS a besoin d’un nouveau souffle, d’un sursaut, que porte la candidature de Benoît Hamon plus que toute autre.

Ce Congrès doit être celui du changement d’orientation et de pratique du parti. Il n’y aura pas de vote utile car il n’y aura pas de motion qui dépassera les 50% des suffrages exprimés le 6 novembre au soir. Il n’y a aura pas de motion qui, plus que la nôtre, aura rassemblé ce qui semblait épars sur une même ligne politique. La motion propose le rassemblement autour d’un candidat de 41 ans, fil d’ouvrier et fier d’être de gauche. Les militans socialistes ne doivent pas se faire voler ce Congrès. Le 6 novembre ils peuvent voter en fonction de lerus convictions ; le choix des personnes, ne viendra que dans un second temps.

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24 octobre 2008 5 24 /10 /octobre /2008 11:11

Hamon se voit figurer dans le tiercé de tête des motions

Nicolas Barotte, notre envoyé spécial à Lille - Le Figaro - 23/10/2008
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Le contexte de crise économique semble favorable à Benoît Hamon, ici en compagnie de Martine Aubry, lors de l'assemblée générale de présentation des motions, le 16 octobre dernier.Le contexte de crise économique semble favorable à Benoît Hamon, ici en compagnie de Martine Aubry, lors de l'assemblée générale de présentation des motions, le 16 octobre dernier. Crédits photo : AFP

Le député européen a participé, jeudi, à un débat à Lille avec Martine Aubry, Vincent Peillon et Bernard Roman.

Dans le camp de Bertrand Delanoë et François Hollande, on s'est penché sur le cas Benoît Hamon. «J'ai voulu savoir s'il y avait vraiment une dynamique en sa faveur», raconte un des experts pointeurs de l'équipe. Le contexte de crise économique internationale semble favorable au député européen de 41 ans, qui a réussi à fédérer la gauche du PS derrière lui. Sa motion est la plus dure contre le libéralisme des six motions en lice pour le congrès de Reims. Durant les réunions, il rencontre le succès à l'applaudimètre, comme à Paris le 7 octobre par exemple. Mais la main sur le cœur, l'expert delanoïste assure : «Il n'y a pas d'effet, sauf à la margeA priori, il devrait rester en quatrième position, derrière Delanoë, Royal et Aubry : sa candidature au poste de premier secrétaire n'est pas jugée suffisamment crédible.

Benoît Hamon veut croire le contraire. «Je postule au tiercé et au podium. Je pense qu'un des 3 gros textes sera derrière nous», a-t-il lancé la semaine dernière à Marseille. Il s'en donne les moyens en enchaînant déplacement sur déplacement. S'il s'est entouré d'une équipe de jeunes responsables pour mener campagne avec lui, ses soutiens les plus significatifs, mais aussi les plus marqués politiquement, veillent à rester discrets. Difficile d'incarner le renouvellement si l'on s'affiche avec Henri Emmanuelli, Jean-Luc Mélenchon, Paul Quilès ou Marie-Noëlle Lienemann, quelles que soient leurs qualités.

 

Une rude concurrence

Jeudi soir, il était à Lille pour un débat entre les représentants de chaque camp, devant quelque 200 militants. Face à lui, il y avait la maire, Martine Aubry, pour défendre son texte, le président du conseil général du Nord Bernard Roman, l'un des opposants les plus farouches à Aubry, pour le texte de Delanoë, et Vincent Peillon, bras droit de Ségolène Royal. La fédération du Nord est l'une des plus importantes du PS et l'une des plus surveillées aussi.

Entre Hamon et Aubry, la concurrence est rude : l'ancienne ministre et le député européen nagent dans les mêmes eaux. Plus de régulation, plus d'État… La maire de Lille refuse seulement de le suivre sur le terrain du protectionnisme. Hamon assume : «Il faut mettre des restrictions au libre-échange quand le libre-échange porte atteinte à nos systèmes sociaux

Entre Hamon et Peillon, c'est un jeu de chien et chat. Les deux hommes étaient alliés, il y a un peu plus de 2 ans. En 2002, ils avaient fondé le Nouveau Parti socialiste, un courant de gauche au PS. Mais quand Vincent Peillon a décidé de soutenir la candidature de Ségolène Royal à la présidentielle en 2006, la rupture a été consommée. Dans le train qui les emmène là-bas, les deux hommes échangent impressions et estimations. «Et dans cette fédération, tu nous mets à combien ?» Benoît Hamon s'interroge aussi : Ségolène Royal sera à Toulouse le même jour que lui la semaine prochaine. «On peut peut-être essayer de se voir ?» Au bout du compte, tout le monde va devoir parler avec tout le monde.

À deux semaines du vote des militants, Benoît Hamon joue sur du velours. «Il est sûr de faire un bon congrès», estime-t-on au PS. C'est-à-dire obtenir un résultat qui lui permette de peser. Avec lui, il n'y a pas «de contentieux», explique-t-on chez Delanoë, Aubry, voire Royal. Il est courtisé. Pas de quoi en faire un premier secrétaire, pense Vincent Peillon.

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29 septembre 2008 1 29 /09 /septembre /2008 13:56

Hamon : "Le Modem ne sera jamais un partenaire du PS"

NOUVELOBS.COM | 28.09.2008 | 18:08

Invité des forums de nouvelobs.com, l'un des candidats à la direction du Parti socialiste, à la tête d'une motion pour le Congrès de Reims, a balayé l'éventualité d'une alliance avec le parti de François Bayrou pour l'élection présidentielle de 2012.

Benoît Hamon (Sipa)

Invité des forums de nouvelobs.com, vendredi 26 septembre, Benoît Hamon, candidat à la direction du Parti socialiste et député européen, a balayé l'éventualité d'une alliance avec le Modem de François Bayrou pour la prochaine élection présidentielle de 2012, affirmant que "le Modem ne sera jamais un partenaire du PS".
"A propos des alliances, je suis favorable au rassemblement de la gauche", a répondu Benoît Hamon, interrogé sur un rapprochement du Parti socialiste avec le Modem. "Le reste m´apparait hasardeux électoralement et inacceptable politiquement", a également affirmé celui qui présente l'une des 6 motions socialistes, "Un monde d'avance", pour le Congrès de Reims.

Peyrelevade dans le viseur
"Quand on évoque le Modem, sachons au moins de quoi on parle", a-t-il poursuivi. "Le Modem a un vice-président en charge des questions économiques, Monsieur Peyrelevade, qui propose ni plus ni moins que d´administrer à la France un véritable plan de rigueur caractérisé par le transfert de 5 points de PIB des ménages vers les entreprise", a-t-il ensuite expliqué.
"Il ne sert à rien d´en dire davantage", a-t-il conclu avant de lancer que "le Modem ne sera jamais un partenaire du PS".

Déficit de popularité
Questionné par ailleurs sur son déficit médiatique par rapport aux autres prétendants à la succession de François Hollande (Bertrand Delanoë, Ségolène Royal et Martine Aubry), Benoît Hamon a déclaré que c'était "une difficulté incontestable".
"Je ne nie pas que dans certaines rédactions, la motion et le courant de pensée que je représente sont systématiquement caricaturés et minorés", a-t-il expliqué, estimant que "le référendum de 2005 n´a rien changé".
Le député européen a cependant jugé que sa "candidature au poste de Premier secrétaire devrait en partie combler ce déficit" même s'il ne peut "pas empêcher certains médias et journaux de faire leur choix".
"J´ai récemment été invité à Mots croisés [une émission politique en 2ème partie de soirée, ndlr] sur France 2", a-t-il ensuite rappelé, précisant que "France 3 ou Canal+ (lui) ont régulièrement ouvert leur antenne".

> Lire toutes les réponses de Benoît Hamon
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23 septembre 2008 2 23 /09 /septembre /2008 13:36

Benoît Hamon candidat au poste de premier secrétaire

NOUVELOBS.COM | 23.09.2008 | 14:11

Le député européen est "le premier signataire" d'une motion rassemblant la gauche du parti: le NPS, Marie-Noëlle Lienemann, Pierre Larrouturou ou encore Jean-Luc Mélenchon. Il compte "changer l'orientation du parti et construire une nouvelle majorité" qui "refuse la mondialisation libérale".
Les différentes motions en vue du congrès de Reims sont présentées cet après-midi.

Benoît Hamon (Sipa)

Benoît Hamon (Sipa)

Le député européen Benoît Hamon, chef de file de la gauche du PS, a annoncé mardi 23 septembre son intention de "présenter au Conseil national" du PS, ce mardi, sa candidature au poste de premier secrétaire, pour "changer l'orientation du parti".
"Il faut changer l'orientation du parti et construire une nouvelle majorité" qui "refuse la mondialisation libérale", estime le leader du Nouveau PS (NPS), 41 ans.

La gauche du parti

"Dès lors que nous postulons à construire une majorité nouvelle, il est légitime d'avoir un candidat et logique et naturel que je propose au Conseil national ma candidature au poste de premier secrétaire", a ajouté Benoît Hamon, ex-secrétaire national du PS à l'Europe.
Il sera, a-t-il précisé, "le premier signataire" d'une motion rassemblant diverses forces de la gauche du parti, notamment l'ex-ministre Marie-Noëlle Lienemann, mais aussi l'ex-rocardien Pierre Larrouturou, promoteur de la semaine de quatre jours et le sénateur Jean-Luc Mélenchon.
"Je propose au PS de faire quelque chose de vraiment neuf. L'âge du premier signataire de notre motion marque une volonté de renouveler le parti et de faire qu'il ne soit pas confisqué par une génération", a affirmé ce quadragénaire.

Quatre orientations politiques

Selon Benoît Hamon, sa candidature portera quatre orientations politiques: "retour de la puissance publique dans le champ économique; restrictions indispensables au libre échange là où il met à mal la protection de l'environnement et les droits des salariés et des citoyens; exigence d'une nouvelle répartition des revenus entre le travail et le capital; vraie réorientation de la construction européenne".
"Aujourd'hui, un vent nouveau souffle en faveur de nos thèses, car la situation de crise internationale démontre l'échec des solutions libérales", a encore affirmé Benoît Hamon. "Cela fait longtemps qu'on dénonce la logique folle de la mondialisation libérale et la dérégulation tous azimuts".
"Nous avions anticipé les métamorphoses du système économique. Il faut que le PS ait la capacité à répondre avec un temps d'avance à ces mutations, et à ne plus subir la domination de la droite", a tranché l'eurodéputé.

Manifestation sur La Poste

Il devait participer mardi après-midi à la manifestation syndicale contre le changement de statut de La Poste, en compagnie d'Henri Emmanuelli, leader historique de la gauche du PS, qui lui a passé le témoin en se plaçant, sur la motion, derrière Benoît Hamon.
Fils d'ouvrier - ce qui est rare au PS - ex-président du MJS, Benoît Hamon avait été avec Arnaud Montebourg et Vincent Peillon co-fondateur du NPS. Il a aussi été conseiller de Martine Aubry quand elle était ministre des Affaires sociales.
Le sénateur de l'Essonne Jean-Luc Mélenchon a qualifié d'"événement historique" l'unité de l'aile gauche du PS: "c'est la première fois depuis 30 ans que l'aile gauche du parti est rassemblée, alors que la majorité est divisée".(avec AFP)
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23 septembre 2008 2 23 /09 /septembre /2008 09:27

PARIS, 22 septembre 2008 (AFP) - Le député européen Benoît Hamon, chef de file de la gauche du PS, et Pierre Larrouturou, avocat de la semaine de travail de quatre jours, ont conclu lundi un accord pour une motion commune au congrès du parti à Reims en novembre, a-t-on appris auprès de ce dernier.

"Nous ne sommes pas d'accord sur tout, mais nous sommes d'accord sur le fait qu'il faut répondre à la fois à l'urgence sociale et à l'urgence écologique", a déclaré M. Larrouturou, délégué national du PS à l'Europe, interrogé par l'AFP.

M. Larrouturou a déclaré qu'il y avait eu "des désaccords de fond sur l'Europe et la croissance". Mais, a-t-il dit, Benoît Hamon et son équipe ont "intégré pas mal de nos remarques, en deux semaines de discussions, il y a eu des évolutions", s'est-il félicité.

Selon l'économiste, promoteur au début des années 90 du partage du travail, Benoît Hamon "accepte désormais l'idée que le retour de la croissance ne va pas régler tous les problèmes". "Nous espérons améliorer encore le texte" de la motion commune, a-t-il ajouté.

M. Larrouturou a estimé que le 75e congrès allait "être très politique" et qu'il fallait donc "dire clairement quels sont les clivages". Il a jugé que "sur les trois grandes motions" (Aubry, Delanoë, Royal), "on ne retrouve pas l'idée d'urgence sociale et écologique".

Benoît Hamon est le leader, avec le député des Landes Henri Emmanuelli, du Nouveau parti socialiste (NPS) dont le poids est estimé à environ 15% du parti. Il s'est déjà allié pour le congrès à d'autres forces de la gauche du PS, incarnées notamment par l'ex-ministre Marie-Noëlle Lienemann.

Cet accord concrétise son ambition de dépasser les limites traditionnelles de la gauche du parti pour infléchir vers la gauche la ligne politique du PS.

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6 août 2008 3 06 /08 /août /2008 15:04

De quelle majorité nouvelle le PS a-t-il besoin ?

par Frédéric Faravel,
Secrétaire de la section PS plaine de France
Membre du bureau fédéral du PS du Val d'Oise
Membre du bureau du comité régional du PS Île-de-France

sommaire

Renouer avec la conquête et l'exercice du pouvoir : 2

Une nouvelle synthèse de la Droite 2

La défaite culturelle de la Gauche 2

Sortir de l'impasse de la cohabitation territoriale 4

Mettre fin à la présidentialisation de la vie publique : 5

Lever une nouvelle espérance européenne : 7

Pour dépasser les crises, mettre enfin le Parti socialiste au travail : 8

Rassembler la gauche autour d'un Parti socialiste refondé : 10

Pas de faux débats 10

Nos finalités, notre identité 10

Pour un «parti de la gauche» 12

Et maintenant ? 13

La cuisine de juillet 2008 13

La majorité qu'il faut au PS 14

Le Parti socialiste français va connaître un rendez-vous déterminant lors de son congrès du mois de novembre 2008. Peu de partis politiques connaissent, en Europe ou dans le monde, une procédure aussi transparente et démocratique que celle qui est mise en œuvre tous les 3 ans (pour des congrès ordinaires respectant le calendrier statutaire) par la direction du PS.

Bien sûr, les média s'acharnent à décrire intrigues de couloir et cacophonie idéologique (certains vont même jusqu'à prétendre que des camarades socialistes parfaitement réformistes sont en fait de dangereux crypto-révolutionnaires) ; on l'a déjà dit - et je ne ferai pas preuve d'originalité en le répétant une nouvelle fois - que dirait-on du PS si la réflexion politique en était totalement absente. S'il y a foisonnement politique, des divergences se font automatiquement jour - respectant cependant le minimum qui est contenu dans notre déclaration de principes (adoptée le 14 juin 2008) et qui est censé nous rassembler dans une même famille politique, le socialisme démocratique.

Genèse de la médiocrité des contributions générales

Je n'irai pas jusqu'à dire que seules les distinctions idéologiques dictent le dépôt de si nombreuses contributions générales ou même thématiques. C'est l'un des handicaps originels du socialisme français : son peu d'ancrage réel dans le mouvement ouvrier (à la différence de ses homologues allemands ou britanniques) s'est trouvé «compensé» par une très forte intellectualisation de ses débats internes. Son autre «handicap» est d'être depuis le début du XXème siècle un parti d'élus, qui a bientôt pris le relais du moribond Parti radical, et bien des postures seront dictées dans le parti par les intérêts électoraux de tels ou tels barons locaux. Cette solide implantation locale constitue par ailleurs souvent un repli électoral fort confortable incitant de nombreux élus socialistes à la paresse politique (qu'on est bien au chaud chez soi en attendant des jours meilleurs au niveau national !). La SFIO avait été surnommée dans les années 1960 «syndicat des agents communaux» . En bref, beaucoup de responsables socialistes se contentent depuis leurs Hôtels de ville, d'agglomération, de département ou de région, de suivre l'air du temps, de sucer la roue de la pensée unique, bien loin des déclarations lénifiantes et inopérantes sur «l'intelligence des territoires» ou sur cet espace essentiel d'expérimentation politique que serait la direction des collectivités locales.

C'est bel et bien ce mauvais penchant quasi naturel d'un parti d'élus qui nous pend au nez une nouvelle fois (sans compter que les modifications statutaires adoptées le 14 juin dernier ont instauré un nouveau «conseil national des territoires», comme si les grands élus de province ne squattaient déjà pas suffisamment les différentes instances du PS au point de les scléroser) : les victoires des élections municipales et cantonales de mars 2008, assises sur le discrédit de la politique de la droite gouvernementale depuis 6 ans, ont apporté toute une nouvelle série de petits ou grands élus dont bien peu auront le recul nécessaire pour ne pas se laisser aller au confort de ce que François Hollande a baptisé la «cohabitation territoriale». Pire, une partie du discours national durant les campagnes électorales du printemps a été structurée sur un véritable marché de dupes : «votez pour des collectivités de gauche, elles vous protégerons des méfaits de la politique de Sarkozy !» ?!? Qui ne voit qu'un tel discours est la genèse de désillusions énormes chez nos électeurs (qui n'ont déjà pas une confiance à toute épreuve dans notre parti) alors que les collectivités n'ont ni les moyens ni les compétences pour s'opposer, ralentir ou empêcher les graves régressions induites par la politique de droite menée depuis 2002, et notamment la déconstruction systématique des solidarités collectives ?

Force est de constater qu'en conséquence logique le Parti socialiste, comme a pu le dire Jean-Christophe Cambadélis, n'a pas abordé le chemin vers son congrès par le bon bout : il ne me viendrait pas à l'idée de dénoncer la multiplicité des contributions générales (après tout 21 contributions - 19 si l'on retire celles de pure forme du prétendu « pôle écologique » du PS ou de la fédération de Meurthe-et-Moselle - ce n'est pas tellement plus que les 18 contributions générales déposées en 2005 pour la préparation du congrès du Mans…) si elles représentaient un véritable effort de réflexion politique et pédagogique en direction des militants et de nos concitoyens. Or, il est assez effroyable de lire la médiocrité qui s'étale dans les colonnes du numéro spécial de L'Hebdo des Socialistes que chaque adhérent a reçu au début du mois de juillet ; beaucoup de discours de la méthode, peu d'innovation, certains dépositaires tentant de compenser leur manque d'imagination par la longueur de leur texte (s'ils font de belles et longues phrases, c'est qu'ils doivent bien être intelligents, dame !), d'autres prenant le contre-pieds de ce à quoi ils nous avaient habitués les congrès précédents, réduisant leur texte au maximum quand certaines de leurs idées auraient mérité un approfondissement…

Pourtant, la nécessité de faire face…

Bref à lire L'Hebdo spécial, on en viendrait presque à donner raison aux journalistes qui ne voient dans cette première phase du congrès qu'une longue montée des marches du festival de Cannes des socialistes et la mise en scène des ego avant leur affrontement. En tout cas, la qualité des différentes contributions générales ne m'apparaît pas être à la hauteur de ce qui me semble être les 5 enjeux majeurs du prochain congrès du Parti socialiste :

  1. l'accumulation des défaites consécutives lors des élections nationales - présidentielles de 1995, 2002 et 2007, législatives de 2002 et 2007 - face à l'illusion de victoires électorales locales ou intermédiaires - cantonales, régionales et européennes de 2004, municipales et cantonales de 2008 ;

  2. la personnalisation accélérée du débat politique, médiatique et institutionnel ;

  3. la panne de la construction européenne et la crise collective de la sociale-démocratie européenne qui vient d'essuyer 13 défaites consécutives lors des 15 derniers scrutins nationaux ;

  4. les 4 crises majeures auxquelles fait face la planète (financière, climatique, alimentaire, énergétique) et qui interrogent notre modèle de développement et la pertinence des « solutions » néo-libérales doivent trouver des réponses dans la gauche française et pour cela le Parti socialiste doit se doter d'un véritable programme de travail ;

  5. la gauche française est anémiée et émiettée, elle doit se rassembler sur un projet et un objectif pour apporter une alternative aux Français ; pour mener à bien cette ambition le Parti socialiste doit consolider son identité politique et ses procédures démocratiques.

[...]

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7 juillet 2008 1 07 /07 /juillet /2008 17:03

Reconquêtes


Les premiers signataires dans le Val d'Oise :

Charlotte Brun, membre du conseil national, adjointe au maire d'Ecouen, conseillère régionale - Frédéric Faravel, secrétaire de section de la plaine de France, membre du bureau fédéral et du bureau du comité régional - Xavier Morin, membre du bureau fédéral, trésorier de section et conseiller municipal d'Argenteuil - Adélaïde Piazzi, membre du bureau fédéral, secrétaire de section et première adjointe au maire de Montmorency - et...

Joshua Adel, BFA, Sannois - Serge Aradj, plaine de France - Patrick Bauer, trésorier de section de Saint-Gratien - Nadjet Boubekeur, conseil fédéral, Villiers-le-Bel - Daniel Boulain, Deuil-la-Barre - Christine Boyer, Le Plessis-Bouchard - Fanny Boyer, secrétaire de section et conseillère municipale du Plessis-Bouchard - Marcel Boyer, adjoint au maire d'Ecouen - Philippe Brunel, Jouy-le-Moutier - Sylvie Colley-Fromentel, Cormeilles-en-Parisis - Gérard Dargnat, Ermont - Alexis Demaie, Bouffémont - Bernard Desclos, canton de Viarmes - Makhoudia Diouf, Cergy - Farid Echeikr, adjoint au maire de Fosses - Cécile Escobar, conseil fédéral, adjointe au maire de Cergy, conseillère communautaire de Cergy-Pontoise - Abdellah Fandi, Louvres - Mathieu Liegard, Saint-Brice - Sébastien Lombard, Cergy - Bernard Mathonnat, CFCF, Jouy-le-Moutier - Lucille Monjanel, Herblay - Marlène Petit, Cergy - Michel Renou, secrétaire de section de L'Isle-Adam/Parmain - Lionel Ribeiro, conseiller municipal d'Argenteuil - Patrice Richard, secrétaire de section et adjoint au maire de Gonesse - Benoît Rogeon, Bouffémont - Yannick Sabau, Vauréal - Thierry Seveyrat, Sarcelles - Abdelkader Slifi, adjoint au maire d'Argenteuil - Michèle Taiclet, conseillère municipale de Jouy-le-Moutier - Alain Thauvin, conseiller municipal de Gonesse - Jimmy Zé, CFC, conseiller municipal d'Eragny-sur-Oise...

La France attend un message d’espoir. Elle aspire à d’autres perspectives que celles diffusées par une pensée dominante avide de fatalisme et de résignation.

Le discours sur un prétendu déclin de la société française, justifiant toutes les régressions sociales, est devenu la norme. Le clivage entre le conservatisme et le progrès est escamoté derrière des politiques, des mesures profondément réactionnaires que l’on appelle, par antiphrase, « réformes ». Le libéralisme économique atteint de nouvelles limites tout en maintenant son hégémonie.

Dans cette situation il appartient aux socialistes de rompre avec ces orientations, de préparer l’avenir en réconciliant le pays avec le progrès.

Seule une gauche résolue et déterminée peut remettre la justice sociale au coeur de l’action politique, dépasser le modèle exclusif du libre-échange sans précaution et redonner du sens au clivage gauche/droite.

Forger les idées et les outils de ces reconquêtes tel est bien l’enjeu du prochain Congrès du Parti Socialiste.

La convergence et la coïncidence de quatre crises mondiales majeures (financière, alimentaire, énergétique, écologique) bouleversent les principes sur lesquels les sociétés occidentales fondaient leur prospérité et leur développement. La mondialisation libérale, telle qu’elle a été imposée depuis les années 1980, s’essouffle. Son modèle économique montre des limites sérieuses quant à sa capacité à répondre, non seulement à la réalité sociale, mais aussi aux nécessités de développement à l’échelle mondiale.

Nous assistons à un renversement de cycle et entrons dans le deuxième âge de la globalisation.

Alors que la droite, aveuglée par son idéologie, continue de démanteler la puissance publique, nous devons proposer, avec l’ensemble de la gauche, un Etat régulateur et innovateur comme réponse à l’urgence sociale, économique et écologique.

Le choc des défaites.

Depuis juin 2006, la social-démocratie européenne a enregistré 13 défaites lors des 15 derniers scrutins nationaux et connait une crise générale qui nous oblige à un inventaire serein des erreurs stratégiques et politiques accumulées depuis plus de 10 ans. Dans la plupart des pays de l’Union la gauche a prospéré, dans le sillage des victoires britanniques et allemandes, sur la base d’un programme, d’une offre politique de type « social-libéral ». Pourtant cette orientation ne lui a pas permis de conserver le pouvoir dans les années 2000 et c’est, paradoxalement, au moment où monte le mécontentement contre l’ultralibéralisme qu’elle connaît les pires difficultés. De ce point de vue, la situation de la gauche française n’est pas particulièrement originale. Lorsqu’elle reprend à son compte le modèle social-libéral élaboré par ses voisins, à leur instar, elle échoue ; mais là où elle fait campagne sur ses principes et ses valeurs, en portant un programme de gauche- comme aux législatives de 1997 ou aux européennes de 2004 – elle renoue avec les succès. Si la modernité se définit par la rupture avec les cadres conservateurs de pensée, la socialdémocratie européenne doit rapidement abandonner une orientation qui lui a soustrait une part importante du vote ouvrier et populaire, réduit le poids total de la gauche et l’éloigne durablement des responsabilités.

Le monde a changé.

L’avenir de la gauche française ne peut pas consister à mimer le « New Labour » ou le SPD des années 90, l’avenir du PS ne peut pas être le passé de la social-démocratie européenne. L’efficacité électorale commande de renouer avec les classes populaires plutôt que de confier notre sort politique à l’air du temps.

Parmi les poncifs abondamment diffusés par la pensée dominante, l’idée que le progrès n’est concevable qu’en contrepartie de sacrifices imposés aux salariés, occupe une place de choix. Sans nier la nécessité de l’effort collectif, la gauche ne peut plus se contenter, au nom d’une prétendue "responsabilité", de rejoindre la droite sur la finalité et le contenu des réformes structurelles. Sur des sujets aussi lourds que la politique salariale, les retraites, la fiscalité, etc., nous nous opposons aux conservateurs sur des orientations de fond, pas uniquement sur des questions de dosage ou d’agenda.

Nous pouvons et nous devons lever un nouvel espoir, réhabiliter la volonté en politique. Dans un contexte certes différent, un tel processus s’est d’ores et déjà engagé en Amérique. Le quarantième anniversaire de 1968 nous permet de célébrer un grand mouvement social de conquêtes. Il est temps que la gauche retrouve cet esprit, pour inventer de nouveaux droits et élargir l’espace de nos libertés, et non plus se contenter, dans le meilleur des cas, d’organiser la résistance aux attaques de la droite. Cette voie est plus exigeante, mais oh combien plus enthousiasmante, que la confortable adaptation aux exigences de la pensée unique qui nous mène à d’inévitables déconvenues.

Les marges de manoeuvre nécessaires à un tel changement de cap existent, en dépit d’une situation difficile et complexe. L’intelligence, l’initiative, l’engagement ne manquent pas Ils sont présents dans le mouvement social, dans les universités, dans la jeunesse, dans le monde économique ou culturel.

Changer notre offre politique.

Nous n’avons plus gagné d’élection présidentielle depuis 20 ans, ni de législative depuis 11 ans. Nous avons le devoir de regarder cette réalité en face et d’en accepter les conséquences.

Parce que les mêmes orientations portées par les mêmes responsables n’ont pas plus de chance de faire gagner les socialistes demain qu’hier, il faut renouveler les équipes et redéfinir nos axes programmatiques. La gauche est immobile parce qu’elle s’incarne dans les mêmes comportements, les mêmes réflexes, les mêmes mots et parfois le même cynisme depuis 20 ans.

Abandonnons nos mauvaises habitudes, en commençant par éviter que notre prochain congrès soit un nouveau congrès de Rennes. Pour cela nous devons collectivement nous engager à rejeter la tentation d’un affrontement de personnalités qui serait déconnecté du débat de fond. Nous voulons pour notre parti un congrès qui pose les vrais enjeux et permette les clarifications nécessaires. Nous ne pouvons pas nous permettre le luxe de laisser des écuries présidentielles déchirer le Parti Socialiste. Nous le savons tous, ce type d’affrontement fait peser une menace lourde sur l’avenir du PS, son intégrité, son image dans la population et son existence même. Un congrès n’est pas un casting ! En disant cela, nous ne nions pas la nécessité de nous doter d’un chef de file. Mais le moment de son choix n’est pas anodin : débattons d’abord, nous choisirons ensuite qui est le mieux à même de porter nos convictions.

Le congrès du PS doit être le congrès de l’anticipation et de la relance.

L’élection de Nicolas Sarkozy est l’aboutissement de la défaite culturelle de la gauche, résultat des batailles que nous n’avons pas, ou insuffisamment, menées.

Les Socialistes doivent tourner cette page !

Ils doivent définir une politique qui remette le progrès au service de l’humanité.

Notre première responsabilité est d’imaginer la France d’après Sarkozy. Une France à reconstruire, un progrès social et des libertés à reconquérir ; et cela dans un contexte où il est à redouter que les inégalités, et leur cortège de violences, auront augmenté alors que les instruments de régulation, d’intervention et de redistribution, nationaux et continentaux auront, eux, été réduits par la droite à une peau de chagrin.

La modernité, c’est anticiper, préparer le post-libéralisme et construire la gauche du XXIe siècle qui saura remettre la justice sociale au coeur de l’action politique.

Pas de faux débats.

Pour que le congrès de Reims réponde aux attentes qu’il doit susciter, notre premier devoir est d’écarter un certain nombre de faux débats dans lesquels on souhaiterait nous enfermer. C’est ce que nous avons fait en adoptant une nouvelle déclaration de principes qui peut être considérée comme une « carte d’identité » du Parti socialiste, un socle commun sur la base duquel nous devons réfléchir à l’avenir que nous voulons bâtir.

Premier faux débat. On voudrait nous faire croire que s’opposent, au Parti socialiste, partisans et adversaires de l’économie de marché que nous avons tous acceptée depuis longtemps. Pas de collectivistes chez les socialistes mais des partisans d’une « économie sociale et écologique de marché régulée ». Pour nous, la question n’est pas celle de l’acceptation ou non d’un système, mais celle des réponses politiques proposées pour le réguler et redistribuer les richesses. C’est pourquoi nous entendons laisser en dehors de la sphère marchande un certain nombre d’activités correspondant à des droits fondamentaux.

Deuxième faux débat. Les clivages opposeraient les « modernes » aux « archaïques ». Comme si la modernité se résumait à la soumission docile aux modèles dominants imposés par ceux qui en bénéficient et l’archaïsme s’incarnait dans l’espoir d’une réduction des inégalités. La modernité ne peut être entendue comme l’acceptation d’un libéralisme aujourd’hui dépassé.

Troisième faux débat. Les socialistes se diviseraient entre « audacieux » - ceux qui voudraient « lever les tabous » - et « timides » - ceux qui voudraient « occulter certains problèmes ». Nous devons être en capacité d’aborder collectivement l’ensemble des débats. Pour autant cela ne peut signifier qu’il y aurait un courage politique particulier à parler de sujets relevant traditionnellement du champ lexical de la droite !

Quatrième faux débat. Les divergences qui existent entre nous opposeraient individualistes et collectivistes. Pour nous, c’est autour d’un projet collectif que s’articule le combat pour les libertés individuelles qui ne peuvent jamais être déconnectées des questions sociales, sans prendre le risque de les voir confisquées par quelques privilégiés. Alors que les conservateurs veulent démanteler le droit du travail afin, justement, de ramener les rapports sociaux à de simples relations individuelles, nous devons combattre avec la même ténacité pour toutes les libertés et tous les droits, qu’ils soient individuels ou collectifs.

Dans un contexte de confusion idéologique, prétexte à tous les faux débats entre socialistes, il est important de rappeler nos finalités politiques.

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3 juillet 2008 4 03 /07 /juillet /2008 14:24

Chers amis, Chers Camarades,

Notre démarche est ouverte. Elle ambitionne de dépasser les frontières de camps préexistants. Elle n’est précédée d’aucun préalable. Elle aspire à forger les outils des Reconquêtes sociales, politiques et intellectuelles qui permettront à la gauche de lever un nouvel espoir.
C’est ce qui nous amène à vous inviter à débattre et constuire une dynamique autour de la contribution «Reconquêtes»
JEUDI 10 JUILLET 2008
à 20h30
Maison des associations d'Écouen

Rue du four Gaudon (plan ci-dessous)
avec la participation de
Liem Hoang-Ngoc
économiste au CNRS, professeur à l'université Paris I,
délégué national du PS à la fiscalité

et accessoirement chroniqueur sur France Inter

Les mois à venir vont être pour notre parti l’occasion de définir une offre politique qui combine la capacité à ramener la gauche au pouvoir en 2012 avec celle de répondre aux désordres du monde.
Les crises alimentaires, énergétiques, climatiques et financières mondiales appellent partout davantage de régulation, d’intervention publique et de maîtrise des échanges. Simultanément la sociale-démocratie européenne connaît une série de défaites inédite (13 échecs en 15 élections nationales depuis juin 2006). Le passé de la sociale-démocratie européenne - le SPD et le New Labour des années 1990 - ne peut pas être l'avenir du socialisme français !
Nos concitoyens, les militants socialistes, attendent un message d’espoir face aux atteintes portées par la droite au contrat social. C’est parce que nous savons le monde complexe et l’avenir incertain que nous n’avons pas le droit de réduire notre congrès au choc des ambitions personnelles dont on ne distingue pas les différences politiques majeures.
L’élection de 2007 est l’aboutissement d’une défaite culturelle de la gauche. Notre responsabilité est d’anticiper la France de l’après-Sarkozy, une France où les inégalités sociales se seront creusées et où les instruments de régulation et de redistribution seront affaiblis.
Il est temps aujourd’hui pour les socialistes de forger les idées et les outils qui nous permettront de conduire demain des politiques à la hauteur de nos ambitions.

La modernité, c’est anticiper le post-libéralisme
et construire la gauche du XXIème siècle.



Tu peux également appuyer notre démarche en rejoignant la liste de signataires et poursuivre le débat sur le site de la contribution
www.reconquetes.eu.
Pour prendre contact dans le Val d'Oise : Frédéric Faravel – tél. : 06 79 67 98 52 – courriel :
rlg95@voila.fr

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30 juin 2008 1 30 /06 /juin /2008 10:45

Plus de 1000 socialistes à la Sorbonne pour préparer les Reconquêtes

PARIS, 28 juin 2008 (AFP) - Benoit Hamon et Henri Emmanuelli ont appelé, samedi à la Sorbonne, au “rassemblement” de la gauche pour mener d’ici à 2012 “le combat” contre “tout le travail de casse du modèle social et des libertés mis en oeuvre par la droite” et pour “la reconquête du pouvoir”.

Dans un amphithéatre comble, les 2 chefs de file du Nouveau parti socialiste (NPS) ont présenté leur contribution au prochain Congrès du PS pour “reprendre le terrain abandonné à la droite, et revenir sur le cycle le plus important, depuis longtemps, de régression sociale et démocratique”, selon Benoit Hamon. Citant la réduction du temps de travail, les retraites, le droit de grève, la rétention de sûreté, la “mise au pas des médias” et le retour dans le commandement intégré de l’OTAN “sans débat parlementaire”, le jeune eurodéputé a fustigé la politique de Nicolas Sarkozy. “Il est temps que nous replacions notre combat à l’échelle de la reconquête des esprits, des coeurs, et sans doute des consciences des Français”, a-t-il lancé. Et d’avertir qu’au Congrès de Reims, le NPS n’entend pas “se contenter de témoigner, de figurer” mais veut “bien au contraire essayer de s’inscrire dans une démarche de reconquête du pouvoir”. “L’objectif n’est pas d’être à l’aile gauche du parti socialiste, l’objectif c’est que le parti socialiste reste un parti de gauche”, a déclaré M. Emmanuelli lors de cette réunion publique à laquelle participaient Laurent Fabius, Marylise Lebranchu et le politologue Emmanuel Todd. “Il faut dès ce Congrès changer de majorité, pour pouvoir construire l’alternative à cette ligne qui nous a fait échouer” à 3 élections présidentielles, a ajouté M. Hamon, car c’est à Reims “que se joueront les conditions du retour de la gauche au pouvoir”.

consultez et signez la contribution générale "Reconquêtes" sur www.reconquetes.eu

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