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sur l'auteur

Je m'appelle Frédéric Faravel. Je suis né le 11 février 1974 à Sarcelles dans le Val-d'Oise. Je vis à Bezons dans le Val-d'Oise. Militant socialiste au sein de la Gauche Républicaine & Socialiste. Vous pouvez aussi consulter ma chaîne YouTube. J'anime aussi le groupe d'opposition municipale de gauche "Vivons Bezons" et je suis membre du groupe d'opposition de gauche ACES à la communauté d'agglomération Saint-Germain/Boucle-de-Seine.
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Gauche Républicaine & Socialiste

20 novembre 2006 1 20 /11 /novembre /2006 16:26
Les travaillistes néerlandais sont menacés par la gauche radicale

a confusion règne aux Pays-Bas avant les élections législatives du mercredi 22 novembre. L'enjeu de la campagne, marquée par un duel entre le premier ministre sortant Jan Peter Balkenende, leader de l'Appel chrétien-démocrate (CDA), et Wouter Bos, tête de liste du Parti du travail (PVDA), était au départ la reconduction, ou non, de la coalition de centre-droit sortante, addition du CDA et des libéraux du VVD.

Mais le jeu a été brouillé par une formation de gauche, le Socialistische Partij (SP), lointaine héritière du courant maoïste, qui pourrait capter les voix de l'électorat populiste, alors que la Liste Pim Fortuyn, qui avait obtenu 26 sièges en 2002, et 8 en 2003, semble promise à une quasi-disparition.

Les sondages indiquaient, dimanche 19 novembre, que les chrétiens-démocrates et les libéraux n'obtiendraient pas une majorité suffisante pour continuer à gouverner ensemble. Ils sont crédités respectivement de 44 sièges pour le CDA, 27 pour le VVD, soit un total de 71 sièges sur les 150 de la 2ème Chambre. Depuis le départ du petit parti réformateur D66, en juin, qui a quitté la coalition pour dénoncer le populisme de la ministre de l'immigration, la libérale Rita Verdonk, les 2 partis dirigent un gouvernement minoritaire.

Pourtant, les travaillistes de Wouter Bos n'ont pas réussi à profiter de la situation. Ils ne sont crédités que de 34 sièges, ce qui leur en ferait perdre 8. Une alliance entre les 2 grands partis reste l'hypothèse la plus probable, mais le jeune leader des travaillistes a indiqué, qu'à titre personnel, il ne serait pas membre d'un gouvernement Balkenende II.

Lundi 20 novembre, M. Bos devait rencontrer les dirigeants du parti écologiste Groenlinks et du Socialistiche Partij (SP) pour évoquer la formation d'une coalition de gauche. "Une opportunité fantastique", selon le responsable travailliste, mais qui se heurte, elle aussi, à la réalité des chiffres : ensemble, ces formations n'obtiendraient que 66 sièges.

Décrit un moment comme "le nouveau Tony Blair", M. Bos doit affronter les critiques. Certains lui reprochent d'avoir sous-estimé M. Balkenende, d'autres estiment, comme Arie van der Zwan, auteur du livre Le Défi du populisme, que "sa plus grande erreur est d'avoir (...) sous-estimé la vulnérabilité de son flanc gauche". C'est sur celui-ci que le Socialistische Partij déploie une activité qui lui permet d'espérer de 22 à 27 sièges, alors qu'il n'en comptait que 9 dans l'assemblée sortante.

PARTISAN DU NON NÉERLANDAIS

Fondée en 1972, cette formation antilibérale est l'émanation d'un mouvement marxiste-léniniste, le KPN.nl, issu d'une scission du Parti communiste néerlandais. Né dans le sud des Pays-Bas, le SP est entré en 1994 au Parlement, avec 2 élus. Il a, depuis lors, rayé de son programme les éléments les plus saillants (nationalisations, instauration de la République, etc.) pour prôner un socialisme de "la dignité, l'égalité et la solidarité". Sous l'impulsion de Jan Marijnissen, 54 ans, son leader depuis 1986, le parti, très structuré, et s'inspirant des techniques les plus modernes du marketing, s'est assuré des sympathies dans les médias, le milieu associatif, les syndicats et les Eglises. Habile, affable, M. Marijnissen capte aussi les voix des nostalgiques de l'ère Pim Fortuyn.

Principal artisan du non néerlandais à la Constitution européenne, en juin 2005, le SP est présent dans de nombreuses municipalités. Surtout implanté parmi les jeunes, les fonctionnaires et les artistes, il demande notamment une réduction de 40% du budget de la défense et une augmentation de la taxation des entreprises. Mais, contrairement à l'ancien tribun de Rotterdam Pim Fortuyn, assassiné en 2002, il a construit, estime Arie van der Zwan, "un succès de longue haleine".

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10 novembre 2006 5 10 /11 /novembre /2006 15:50
Les difficultés des socialistes wallons
font le jeu de la droite flamande

a Wallonie vient d'enregistrer le taux de chômage le plus élevé de son histoire : 19% de la population active. La situation a incité les patrons wallons, mardi 7 novembre, à mettre en cause le système éducatif de la région francophone belge : la moitié des chômeurs n'ont pas de diplôme de l'enseignement secondaire et des milliers de postes restent vacants, faute de qualification suffisante des candidats.

Ces chiffres sont une mauvaise nouvelle pour les socialistes wallons, qui dirigent la région et dont la formation est secouée par une série de scandales mettant en cause la gestion de ses équipes dans plusieurs grandes villes. Les maires de Charleroi, première ville de Wallonie, et de Namur, siège des institutions politiques régionales, ont été mis en examen pour fraudes à la mi-octobre. Le premier, Jacques Van Gompel, est détenu depuis lors. Un autre maire PS, à Fontaine-l'Evêque, est derrière les barreaux pour détournement.

Ces affaires handicapent le président du PS, Elio Di Rupo, ministre-président de la région. Il avait affirmé, lors de son accession à la tête du parti, en 1999, sa volonté de le réformer, et soulignait la nécessité d'opérer une relance forte de sa région.

M. Di Rupo est en train d'échouer sur les deux plans alors qu'il se profilait comme possible successeur de Guy Verhofstadt, premier ministre fédéral, aux élections législatives de 2007. Ce scrutin devrait, en principe, mettre un terme au mandat du dirigeant libéral flamand dont le parti, le VLD, a été sanctionné lors des municipales du 8 octobre.

Fort des succès électoraux quasi ininterrompus de son parti (36,4% en 2003), M. Di Rupo espérait devenir le premier ministre francophone depuis 35 ans. Il aurait pu incarner la défense d'une communauté francophone qui craint les velléités autonomistes, voire séparatistes flamandes.

Une conférence institutionnelle devrait suivre ce scrutin. Les partis flamands y formuleront des revendications concernant Bruxelles, sa périphérie flamande - où vivent 100 000 francophones - et certains volets de la sécurité sociale que la Flandre voudrait régionaliser, au détriment de la Wallonie dont les problèmes économiques se trouveraient ainsi aggravés.

"BAVURES"

Les difficultés de son parti compromettent les ambitions de M. Di Rupo et relancent celles du président de la région flamande, Yves Leterme, leader du parti chrétien démocrate CD&V. Or ce dernier fait figure d'épouvantail pour les francophones, qu'il a décrits récemment, dans une interview à Libération, comme ne disposant peut-être pas des "capacités intellectuelles" requises pour apprendre la langue néerlandaise. Au-delà, M. Leterme réclame une plus grande autonomie pour sa région.

Le PS vit également un débat interne difficile à Bruxelles. Une polémique est née sur la composition de la liste pour les municipales à Schaerbeek, l'une des principales communes formant la capitale.

Laurette Onkelinx, ministre de la justice et n°2 du parti, espérait la conquérir lors du scrutin du 8 octobre en glanant notamment les voix de l'importante communauté musulmane. Son échec a entraîné une discussion autour de 2 "bavures" : la présence sur sa liste d'un militant turc d'extrême droite et d'un Marocain proche des courants religieux.

Mme Bouarfa, sénatrice d'origine marocaine, est menacée d'être sanctionnée pour s'être étonnée de cette situation, contraire, selon elle, aux valeurs de tolérance dont son parti se dit porteur.

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26 octobre 2006 4 26 /10 /octobre /2006 15:33
Gauche Italienne

Democratici_di_sinistra_1 Intéressante évolution que celle du "Parti de la Gauche" Italien. En 1989, Achille Occhetto propose la mutation du parti Communiste Italien. Un an plus tard le PCI se transforme en PDS et demande son adhésion au PSE et à l'Internationale Socialiste (Parti des Démocrates de Gauche) au prix d'une scission et de la création de "Rifondazione Comunista". Depuis, l'eau a coulé sous les ponts.

Le PDS, qui s'appelle désormais DS, privilégie aujourd'hui une stratégie d'alliance avec La Margherita, le centre italien. Le rapprochement s'accélère puisque les 2 partis ont fait une assemblée commune lançant un processus d'unification en deux temps. Première étape, chaque parti fait son congrès et vote l'unification. A l'automne, congrès constituant du nouveau parti, qui pourrait s'appeler "parti démocrate". Ce mouvement ne se fait pas sans difficultés au sein de la formation de gauche italienne, où beaucoup annoncent et redoutent la disparation de la seule formation sociale démocrate italienne au profit d'un grand parti démocrate et centriste.

Se pose la question de l'affiliation européenne et internationale du nouveau parti. Aujourd'hui les membres de la Margherita appartiennent au groupe libéral européen. Les membres de DS appartiennent au PSE. Selon la rumeur, le compromis pourrait tenir à la modification du nom du Parti Socialiste européen qui deviendrait le "Parti des socialistes et des démocrates européens" !!!

Ce mouvement, qui fait écho aux rapprochements entre libéraux et travaillistes en Angleterre, est appelé par Denis Mac Shane, la quatrième voie : la constitution d'un grand pôle démocrate centre-centre gauche en lieu et place de la sociale démocratie européenne traditionnelle. La situation italienne reste, par plusieurs aspects, incertaine. Elle est cependant significative d'un mouvement contant de recentrage de l'orientation politique du PSE et de ses formations membres.

Je crois ce processus d'indifférenciation progressive entre la droite et la gauche européenne, ce processus de rapprochement des libéraux et des sociaux démocrates significatif du déclin de la sociale démocratie, de sa défaite idéologique, indépendamment de l'échec pourtant éclatant des politiques libérales dans toute l'Europe. Suite au congrès du PSE le 9 décembre...

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10 octobre 2006 2 10 /10 /octobre /2006 11:04
Le cas travailliste, à méditer,
par Philippe Marlière

nciens et nouveaux adhérents, fidèles de courants et ralliés de la dernière heure, les socialistes éliront bientôt leur candidat à l'élection présidentielle. Ils feront bien entendu ce choix en connaissance des ambitions de chacun des 3 prétendants. Pour éclairer leur jugement, ces militants seraient bien avisés d'étudier de près le cas travailliste. Le PS est en apparence éloigné du travaillisme britannique, mais pourrait grandement s'en rapprocher à l'issue de ce scrutin interne.

Le 12 mai 1994, le leader travailliste John Smith décéda brutalement. M. Smith était un social-démocrate attaché au lien avec le mouvement ouvrier. Il envisageait un partenariat avec les syndicats pour mettre en oeuvre le programme social de son parti (arrêt de la privatisation des services publics, instauration d'un salaire minimum, lois de décentralisation). A l'heure de son décès, l'ultra-libéralisme thatchérien était discrédité et John Smith aurait aisément remporté l'élection de 1997. Tony Blair, son successeur, fut élu par les adhérents, après que Gordon Brown, son concurrent principal, eut renoncé à se présenter.

En 1994, M. Brown était perçu comme un social-démocrate de gauche, proche des syndicats, une figure appréciée des militants. Des cadres influents du parti et des syndicats se détournèrent de lui au dernier moment. Ils estimèrent que sa réputation d'homme de gauche pourrait effrayer l'électorat flottant et que son profil intellectuel "ne passait pas" dans les médias. Issu d'un milieu conservateur, ostensiblement distant vis-à-vis du parti et, surtout, terriblement photogénique, Tony Blair reçut l'appui de l'appareil. C'est ainsi que ce grand parti du salariat se persuada de soutenir Blair : il fallait présenter aux électeurs le candidat que les sondages plébiscitaient.

Très peu de ces cadres travaillistes firent ce choix par conviction politique. Ils expliquèrent qu'une fois élu, le "droitier Tony" se soumettrait au parti et mènerait une politique sociale-démocrate. Ces barons travaillistes ne prirent pas au sérieux les propos du futur premier ministre. Mal leur en a pris. Dès 1994, Tony Blair annonça la fin de la social-démocratie britannique. Entre 1997 et 2006, il a tenu parole.

A partir de 1995, le discours travailliste, déjà très recentré, prit une tournure résolument droitière. Tony Blair entreprit de faire de son parti le parti des entrepreneurs et du business, se fit le chantre de l'économie flexible. Il affirma vouloir dépasser "l'opposition stérile" entre la gauche et la droite et promit de ne revenir ni sur la plupart des lois antisociales de l'ère Thatcher ni sur les privatisations les plus scandaleuses de cette période (les chemins de fer). Sur les questions de sécurité, il déborda sur leur droite les conservateurs, préconisant l'incarcération des mineurs délinquants.

Tony Blair discourut sur les droits et les devoirs civiques, stigmatisant les "chômeurs oisifs" qui vivent volontiers des allocations. Culturellement conservateur, il opéra une volte-face sur des questions de société, sensible aux arguments électoraux de son entourage (l'homoparentalité).

Il vanta les mérites de la démocratie participative dans un livre manifeste (New Britain, My Vision of a New Country, 1996) : il fallait, confiait-il, "décentraliser le pouvoir le plus près des gens, leur permettre de prendre les décisions qui les affectent". Ce ne furent que des paroles. Il renâcla à mettre en place les lois de décentralisation, court-circuita le National Executive Committee (l'instance exécutive du parti) au profit de structures technocratiques sous ses ordres et traita avec mépris l'opposition populaire à sa politique (guerre d'Irak, privatisation des services publics, vote d'investiture du candidat travailliste à la mairie de Londres en 2000).

Quand les syndicats s'opposèrent à ses partenariats privé- public dans les services publics (c'est-à-dire leur privatisation rampante), Blair les qualifia de "forces du conservatisme". Le New Labour facilita les adhésions par Internet à 10 £ la carte. Entre 1995 et 2000, le nombre d'adhérents passa de 200 000 à 450 000. Très peu de ces nouveaux adhérents (essentiellement issus des classes supérieures) prirent part à la vie du parti. Ils votèrent en masse les réformes visant à prendre congé des politiques sociales-démocrates.

Une telle rupture avec la tradition socialiste et les attentes populaires découragea les plus dévoués des militants. Aujourd'hui, le Parti travailliste ne compte plus que 180 000 adhérents. Les syndicats, hostiles à la politique du New Labour, ont réduit ou supprimé le montant de leur contribution politique, certains encore se sont désaffiliés du parti.

A partir de 2001, le terme "New Labour" avait disparu des publications du parti, tant il était tourné en dérision par le public. Le fumeux débat sur la "troisième voie", censée théoriser la philosophie blairiste, lassa et cessa au même moment. L'amorçage d'un débat national sur la "société du respect" il y a un an a connu un bide retentissant. Les médias parlèrent à cet égard de marketing creux. Les 3 succès électoraux du blairisme ont été acquis contre un Parti conservateur détesté du public et très droitier.

Le scrutin majoritaire à un tour a assuré le reste : en 2005, avec 35% des votes exprimés, le Parti travailliste a obtenu 55% des sièges. Lors de ces 3 élections, le vote travailliste a dégringolé de 13,5 millions à 10,7 millions, puis à 9,6 millions de voix. Le taux de participation est passé de 72% à 59% entre 1997 et 2001. L'abstention atteint un niveau record en Europe chez les jeunes et les catégories populaires. 10 ans après, le candidat des sondages a vieilli ; son sourire un peu figé se fait désormais rare. Il va laisser derrière lui un parti en ruine et un Royaume-Uni plus néolibéral que jamais.


Philippe Marlière, maître de conférences en science politique à l'université de Londres.

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3 décembre 2004 5 03 /12 /décembre /2004 11:55
rosepse2004.gifÀ feuilleter certains quotidiens, nos débats sur la constitution ne seraient que querelles de socialistes, qu’ambitions personnelles et desseins présidentiels. Loin de ce prisme, nous considérons que ce débat est l’intérêt de notre famille politique, l’intérêt de notre pays, l’intérêt de l’Europe. Les trois étant, nous en sommes convaincus, indissociables à nos yeux. Ce débat – rappelons que nous sommes les seuls, avec nos camarades wallons, à être consultés par référendum au sein du PSE – est donc tout à l’honneur du Parti Socialiste français. Rappelons également que ceux qui se seraient opposés à la construction européenne ont quitté les rangs socialistes depuis longtemps et que le débat qui s’ouvre dans les sections se fera entre fervents partisans de l’Europe.

Les socialistes parlent beaucoup de crises, ils en abusent. Certains évoquent, si le non socialiste devait être majoritaire le 1er décembre prochain, «l’ouverture d’une crise majeure, un choc tellurique, un choc nucléaire». Malheureusement, en France comme dans l’Union européenne, la crise n’est pas devant nous : elle est déjà là. Le “non” constitue aujourd’hui le seul espoir de relancer l’Europe. Il n’ouvre pas une crise, il permet au contraire de répondre à la crise actuelle, qui si elle n’était stoppée, aurait sur des conséquences sans doute dangereuses.
[...]

Lire la suite : europefederaleetsociale.rtf
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