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sur l'auteur

Je m'appelle Frédéric Faravel. Je suis né le 11 février 1974 à Sarcelles dans le Val-d'Oise. Je vis à Bezons dans le Val-d'Oise. Militant socialiste au sein de la Gauche Républicaine & Socialiste. Vous pouvez aussi consulter ma chaîne YouTube. J'anime aussi le groupe d'opposition municipale de gauche "Vivons Bezons" et je suis membre du groupe d'opposition de gauche ACES à la communauté d'agglomération Saint-Germain/Boucle-de-Seine.
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Gauche Républicaine & Socialiste

17 juillet 2009 5 17 /07 /juillet /2009 14:22
Excellente émission de France 5 sur le Protestantisme en France.
Dire qu'il faut attendre le 500ème anniversaire de Jean Calvin pour avoir ce type de programme, c'est pitié.
Pour visionner l'intégralité de l'émission, vous pouvez aller sur le site de C dans l'air à l'adresse suivante : http://www.france5.fr/c-dans-l-air/index-fr.php?page=resume&id_rubrique=1206
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19 juin 2009 5 19 /06 /juin /2009 07:28
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27 mai 2009 3 27 /05 /mai /2009 08:17
En Guadeloupe, la tragédie de "Mé 67" refoulée
LE MONDE | 26.05.09 | 17h38  •  Mis à jour le 26.05.09 | 19h08
Pointe-à-Pitre, envoyée spéciale

Le jour se lève à peine. On a tiré toute la nuit dans Pointe-à-Pitre. Le feu ne s'est calmé qu'aux petites heures du matin, dans l'épuisement et la peur. Ce samedi 27 mai 1967, Max Jasor, 13 ans, le fils du libraire, est très tôt levé, dans l'appartement familial de la rue Barbès. Au no 25, devant la porte en fer grillagée, on a jeté un homme comme un sac. Il a plusieurs côtes brisées, la mâchoire enfoncée, des dents cassées. Du haut de l'escalier, l'adolescent ne voit qu'une masse informe, qui geint. Son père, Hubert Jasor.

La veille, vendredi 26 mai, des émeutes ont éclaté place de la Victoire, en début d'après-midi, puis se sont propagées dans Pointe-à-Pitre et ses faubourgs. Un millier d'ouvriers du bâtiment, en grève depuis le 24 mai pour obtenir une augmentation de salaire, se sont massés autour de la darse, dès la fin de la matinée.

Huit mois auparavant, le cyclone Ines a ravagé la Guadeloupe, faisant 32 morts et des millions de francs de dégâts. Les ouvriers du bâtiment ont du travail - mais peu de revenus. Ils attendent le résultat de négociations qui traînent à la chambre de commerce. Dans le petit bâtiment blanc de style colonial, au bord de la place - aujourd'hui office du tourisme -, patronat et syndicats se séparent sur un échec.

Hubert Jasor n'a rien à voir avec cette grève. Le libraire a bien été inquiété plusieurs fois pour avoir, l'un des premiers, cru à l'avenir des écrivains antillais. C'est une époque où les livres de Frantz Fanon, Peau noire, masques blancs ou Les Damnés de la terre, avec sa célèbre préface de Jean-Paul Sartre, sont saisis par la police.

Une époque où littérature se confond avec politique et se conjugue avec décolonisation. Le père aime aussi Voltaire et les encyclopédistes, Racine et les tragédies, Balzac et le roman, les six enfants ont intérêt à connaître leurs classiques. "Un peu comme Prométhée avait volé le feu aux dieux, il fallait voler la lecture aux Blancs", dit aujourd'hui Max Jasor.

Cet après-midi du vendredi 26 mai, Hubert Jasor se pointe sur la darse. Un bâtiment de la marine nationale est au mouillage, les marins en ville. Un matelot blanc est pris à partie par la foule, Jasor s'interpose, une balle lui frôle la nuque. Puis il est blessé par le coup de crosse d'un gendarme. Recousu à l'hôpital Ricou, le libraire rentre chez lui, quand une patrouille de "képis rouges" l'arrête. L'insulte. Emmené dans la cour de la sous-préfecture, il y est battu comme plâtre.

Caché sous des corps inertes, Hubert Jasor entend ces mots qui le glacent : "Les morts, on les fout à la darse ou à la Gabarre" - le pont qui sépare Grande-Terre de Basse-Terre. Vers 4 heures du matin, reconnu par les forces de l'ordre, il échappe à son calvaire. Conduit à la gendarmerie, il entend des têtes cogner contre les murs, lors d'interrogatoires où les aveux pleuvent à la vitesse des coups. "Ils l'ont arrêté puis l'ont jeté devant la maison", raconte son fils.

Depuis des heures déjà, la situation a dégénéré en une violence incontrôlable. Une phrase, que son auteur présumé jure ne jamais avoir prononcée, a fait en un éclair le tour des manifestants et déclenché l'émeute, en tout début d'après-midi : "Quand les nègres auront faim, ils se remettront au travail." Georges Brizard, le président du syndicat des entrepreneurs du bâtiment, patron de la Socotra, l'aurait prononcée. C'est lui qui négocie avec la CGT Guadeloupe. Le Savoyard, bonhomme costaud et fort en gueule, moustache en balai-brosse, a la réputation de ne pas mâcher ses mots. Les CRS devront l'évacuer en urgence, et le plus discrètement possible.

L'un des fils de cet ingénieur agronome, Michel Brizard, 62 ans aujourd'hui, patron d'une PME dans la zone industrielle de Jarry, raconte que son père a été mortifié de vieillir avec cette tache. "Non seulement parce que je ne l'ai pas dit, mais parce que même si j'en avais eu envie, je n'aurais pas osé", lui répétait ce dernier, désormais décédé.

Sur la place, deux sections de 25 CRS et un peloton de 14 gendarmes gardent la chambre de commerce et, en face, la sous-préfecture. Les gardiens de la paix, dépourvus d'équipement de protection, ont été retirés. Au bord de l'eau, où accostent d'ordinaire les bateaux chargés de sel de Saint-Martin ou de boeufs vivants de Porto-Rico - qui s'échappent parfois, semant la panique dans la ville -, des conques de lambis sont entassées. Ce mollusque, spécialité culinaire antillaise, est vendu sans sa lourde coquille, hérissée de six pointes. Les conques, dont les esclaves usaient comme d'une trompe pour communiquer, vont devenir une arme redoutable.

La première atteint un CRS en pleine tête : il a enlevé son casque pour s'éponger, à cause de la chaleur. Il s'écroule, évacué par deux collègues. Jean Chomereau-Lamotte, seul journaliste sur place, témoin de la scène, prend une photo. "Qu'est-ce que vous foutez là ?", lui a demandé le chef de la section de CRS. Il a brandi sa carte de presse, no 19797.

Après une sommation du commissaire Canales, qu'aucun témoin n'a entendue,

le feu se déclenche. "Ils utilisaient des MAT 49 (Manufacture d'armes de Tulle) qui ont beaucoup servi en Algérie","Yo pren Nestor !" Ils ont tué Nestor. Cette nouvelle va porter la tension à son paroxysme. témoigne Chomereau-Lamotte. Il entend les balles ricocher sur la fontaine de la place, au milieu des gaz lacrymogènes, et tout à coup, un cri :

"Jacques Nestor, membre du GONG, et l'un des principaux meneurs", comme l'écrira le préfet Pierre Bolotte, vient de recevoir une décharge en plein ventre. Il meurt en arrivant à l'hôpital. Le GONG, Groupe d'organisation nationale de la Guadeloupe, est la cible désignée pour les autorités. Ce ne sont que quelques dizaines de personnes, mais très actives et très surveillées. Le groupe indépendantiste, créé en 1963 à Paris par une soixantaine de militants anticolonialistes, pour la plupart issus de l'AGEG (Association générale des étudiants guadeloupéens), est même devenu une obsession pour le préfet. Il produit sur ce sujet pléthore de notes pour sa hiérarchie.

Louis Théodore le sait bien, qui passera dix ans dans la clandestinité. Cet ex-militant de l'AGEG, membre du Front antillo-guyanais, organisation interdite, a rencontré Mao, le Che, Ben Bella, voyagé dans les pays de l'Est, au beau milieu de la guerre froide. Quand un camarade vient le trouver, à l'école de Gérard Lauriette - dit "Papa Yaya", figure de la créolité guadeloupéenne -, où il enseigne, il n'hésite guère. "Loulou, Jackie est mort", lui a dit son ami en lui montrant un mouchoir imbibé de sang. "Il y avait énormément d'arrestations. La répression commençait, et je savais qu'ils frapperaient tout le monde." Ces militants avaient été formés avec l'idée qu'ils devraient un jour se cacher, et ils avaient pris des dispositions. "On se déplaçait tout le temps. On a fait rentrer Sonny Rupaire (militant nationaliste et poète) de Cuba. On était un petit noyau." En une nuit, ils sont capables de mobiliser quarante personnes pour couvrir la Guadeloupe de tracts et d'inscriptions.

Mais, dans Pointe-à-Pitre, ils n'organisent rien, ces 26 et 27 mai. Près de 56 % de la population de l'île a moins de 20 ans, en cette fin des années 1960. Devant les CRS, les jeunes voient rouge. Des barrages sont érigés partout, des voitures incendiées, le supermarché Unimag, au bout de la rue Frébault, pillé, les pierres volent. Et surtout, l'armurerie Boyer, rue Delgrès, en centre-ville, a été dévalisée. Noir ou Blanc, il ne fait pas bon être dans les rues.

Le jeune Jasor a raccompagné chez lui l'un de ses copains du lycée Carnot pour le protéger, car il a la peau si claire qu'il pourrait passer pour un Blanc. Au retour, il observe, médusé, une femme noire, assez sophistiquée, que l'on questionne méchamment sur un barrage : "Tu es noire ou tu es blanche ?" Elle : "Je n'ai pas à répondre à cette question." Alors que son véhicule est secoué de plus en plus fort, elle se met à pleurer et dit en créole : "Zot pa ka voué an nwé ?" ("Vous ne voyez pas que je suis noire ?")

Serge Glaude, fils de notables guadeloupéens qui a participé à la fondation du GONG, est enseignant au collège de Sainte-Rose. Il a alors 32 ans. Le jeudi, il a conjuré en vain "Kiki" Nestor de quitter Pointe-à-Pitre. Ce dernier lui a raconté que, la veille, il est allé tirer du commissariat un vieux à qui la police avait pris son vélo et qu'il a été, à cette occasion, pris en photo "en long en large et en travers". Quand il apprend sa mort, Serge Glaude tente de se rendre à la veillée funèbre avec deux amis. Des gendarmes mobiles arrêtent son ID 19. "J'ai fait l'Algérie : ces gars étaient dopés au vin rouge et au bismuth. Ils sautillaient sur place en disant : "On va tirer."" L'enseignant assure que certains d'entre eux parlaient mal le français, des légionnaires. On lui intime l'ordre de descendre de voiture. "Le couvre-feu, on s'en fout. On a ordre de tirer sur les nègres comme sur des lapins." Il est aligné contre un mur quand arrive une Jeep de gendarmes, avec un chef de détachement. Les hommes baissent tout de suite leur arme.

Outre les CRS et les forces de police déjà sur place, le préfet Bolotte reçoit vers 1 heure du matin le renfort de deux pelotons venus de Martinique. Dans l'après-midi, il a aussi pris la décision de ramener sur Pointe-à-Pitre un escadron de gendarmes mobiles sur le point d'embarquer à l'aéroport du Raizet. Leurs armes sont déjà dans l'avion. Ce sont ces "képis rouges" qui ont laissé le pire souvenir. Ces hommes avaient été appelés en renfort au mois de mars, lors d'incidents qui avaient éclaté à Basse-Terre avec Srnsky, un militant de l'UNR, le parti gaulliste.

Propriétaire du magasin de chaussures Sans Pareil, il avait lancé son berger allemand contre un cordonnier-cloutier ambulant, un Noir infirme nommé Balzinc, qui s'était installé sur le trottoir devant sa boutique. Le commerçant blanc, exfiltré par le préfet, avait échappé de peu au lynchage, et sa Mercedes avait fini à l'eau. L'affaire a surtout servi aux Renseignements généraux pour établir des listes de militants à surveiller, voire à arrêter, parmi lesquels le docteur Pierre Sainton, l'un des fondateurs du GONG.

En fin d'après-midi, le préfet reçoit la visite du maire communiste de Pointe-à-Pitre, Henri Bangou. Voici comment il le décrit à son ministre de tutelle, le général Pierre Billotte, avant une visite que ce dernier doit effectuer dans l'île : "Le docteur Bangou, c'est un problème que vous connaissez très bien. Vous le reconnaîtrez vite : il est très grand, une tête très intelligente, un aspect avenant et fort bien élevé." La description tient toujours la route. Au plus fort des troubles, le maire a ceint son écharpe et s'est rendu, accompagné d'une partie de ses adjoints, vers le marché central, où des groupes de jeunes font face aux CRS. "Je vais haranguer la foule, pour dire : calmez-vous", explique-t-il. Mais l'épisode tourne court, l'équipe municipale est obligée de battre rapidement en retraite. Lorsque le maire demande au préfet de retirer les forces de l'ordre, celui-ci refuse. "Il m'a répondu qu'il ne pouvait pas. Qu'il avait été accusé de mollesse lors des événements de Basse-Terre."

La chasse à l'homme a commencé. Dès le 26 mai au soir, à 18 h 45, le préfet envoie un long télégramme au ministre, qui mentionne notamment ceci : "Ai ordonné arrestation principaux meneurs dont TOMICHE, secrétaire syndical employé de commerce et récemment exclu du comité central du Parti communiste STOP." Sur une radio amateur, Paul Tomiche capte les ondes de la police : il faut amener le propriétaire de "l'Opel Corsa 77 MV, Max, Victorine, mort ou vif à Petit Papa" (la gendarmerie de Petit-Pérou). Sa voiture. Il se cache à Bergevin, puis beaucoup plus loin, à Petit-Canal. Coupe sa barbe. Part au Moule. L'Etincelle, l'organe du PCG, titrera : "Les aventuriers ont pris la fuite." Il sera arrêté et fera onze mois de prison.

Le bilan officiel tiré par Pierre Bolotte pour le ministère, dans un télégramme daté du 30 mai, est le suivant : "Sept morts identifiés. Possibilité autres victimes non déclarées." Ce sont tous des manifestants. Il y a de nombreux blessés parmi les civils, mais combien ? Pour les forces de l'ordre : "Armée, un sous-lieutenant sérieusement blessé. Gendarmerie, six gradés et gendarmes, dont deux par armes à feu. CRS, vingt-sept gradés et gardiens, dont dix gravement et quatre blessés par armes à feu." Vingt-sept arrestations de droit commun ont lieu, et vingt et une inculpations. Dix inculpés écopent de peines de prison ferme. Les arrestations vont se poursuivre. Le dimanche 30 mai au soir, à la préfecture de Basse-Terre, les ouvriers, qui demandaient une augmentation de 2,5 %, en obtiennent une de 25 %.

Un autre procès a lieu, à Paris, du 19 février au 1er mars 1968, à la Cour de sûreté de l'Etat, où 18 indépendantistes guadeloupéens sont jugés pour atteinte à l'intégrité du territoire français. La raison ? Leur appartenance au GONG, supposé avoir organisé les émeutes de Pointe-à-Pitre, bien que le rapport du commissaire Honoré Gévaudan, en juin 1967, ait clairement écarté cette hypothèse. Aimé Césaire et Jean-Paul Sartre feront partie des témoins de la défense.

Le préfet Bolotte n'aura jamais à répondre de ses actes, il ne paraîtra dans aucun procès. Il a été enterré le 27 mai 2008. Le commissaire Canales n'ira pas non plus à la barre, prétextant une dépression nerveuse. Glaude, Makouke, Sainton et Théodore ont pris quatre ans avec sursis. Deux inculpés ont eu trois ans avec sursis. Tous les autres, dont Lauriette et Rupaire, ont été acquittés. C'est dans la préface des Damnés de la terre que Jean-Paul Sartre écrivit : "Les voix jaunes et noires parlaient encore de notre humanisme, mais c'était pour nous reprocher notre inhumanité." Depuis 1967, aucun CRS n'a remis les pieds dans l'île.

Béatrice Gurrey
Article paru dans l'édition du 27.05.09
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15 avril 2009 3 15 /04 /avril /2009 10:38

Vers une loi sur les mères porteuses ?

Non seulement Sylviane Agacinski défend une argumentation cohérente, rationnelle et laïque mais le niveau des attaques des auditeurs à son endroit devait renforcer le soutien qu'on peut lui apporter.

l'invité d'Inter - mercredi 15 avril 2009

Sylviane Agacinski

Philosophe et professeur agrégée à l'EHESS pour son livre "Corps en miettes" (Flammarion).

Professeur François Olivennes

Gynécologue-obstétricien, spécialiste de la Procréation Médicalement Assistée (PMA).
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6 avril 2009 1 06 /04 /avril /2009 17:21
Le LKP refuse d'assister aux états généraux de l'outre-mer
LEMONDE.FR avec AFP | 06.04.09 | 08h23  •  Mis à jour le 06.04.09 | 13h53

Alain Plaisir, un des responsables du LKP, annonce sur le site 20 Minutes que e LKP, collectif qui a mené quarante-quatre jours de grève contre "la vie chère" en Guadeloupe, a annoncé, lundi 6 avril, son refus de participer aux états généraux de l'outre-mer convoqués par le président Nicolas Sarkozy lors de la crise aux Antilles, affirmant que "tout est est décidé". Alain Plaisir, un des dirigeants de la formation, a annoncé sur le site 20 Minutes que "le LKP, et a fortiori Elie Domota, le leader charismatique du mouvement à l'origine des quarante-quatre jours de grève générale en Guadeloupe, ne participera pas aux états généraux de l'outre-mer". Ces états généraux, annoncés par le chef de l'Etat pendant la crise sociale aux Antilles, doivent commencer par des ateliers locaux à partir du 15 avril.

Yves Jégo a déploré que le LKP ait choisi la voie de "la marginalisation". "Le LKP avait deux choix à la sortie des manifestations, soit de rentrer dans la concertation (...) soit la marginalisation. Ils ont choisi d'être dans la marginalisation. Je pense que les Guadeloupéens ne sont pas très satisfaits de cette position parce qu'ils attendaient que le LKP soit aussi force de propositions", a déclaré le secrétaire d'Etat à l'outre-mer sur France 2.

Les principales centrales syndicales devraient également boycotter ces états généraux. L'UGTG, dont Elie Domota est secrétaire général, a fait savoir qu'elle n'y participerait pas, affirmant que la problématique lui semble "artificielle" par rapport aux "attentes sociales du peuple guadeloupéen". Elie Domota est par ailleurs le porte-parole du Liyannaj kont pwofitasyon (LKP, collectif contre l'exploitation) regroupant (à l'exception de la CGC) l'ensemble des confédérations et centrales syndicales représentées en Guadeloupe.

La CGTG (19,83% aux prud'homales) avait également décidé, lors de son congrès il y a une semaine, de ne pas prendre part aux états généraux. Une décision similaire a été adoptée cette semaine par la troisième centrale syndicale locale, la CTU (8,57%). Le LKP regroupe quarante-neuf organisations syndicales, politiques et associatives. La plupart, de la CFTC à la FSU en passant par FO, ne se sont pas encore prononcées sur leur éventuelle participation à ces états généraux.

La situation sociale pourrait à nouveau se tendre en Guadeloupe alors que le gouvernement s'apprête à annoncer une extension limitée de l'accord salarial conclu le 5 mars, et devrait notamment en retirer la clause mettant à la charge des employeurs dans trois ans les 200 euros de hausse concédés pour mettre fin à la grève générale.

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31 mars 2009 2 31 /03 /mars /2009 14:42
Du grain à moudre
par Julie Clarini et Brice Couturier
du lundi
au vendredi de 18h30 à 19h15
Du grain à moudre


de Brice Couturier

Ecoutez

émission du vendredi 27 mars 2009
En direct et en public de la Gare Saint Sauveur à Lille - Lille / Berlin: quelle politique de mixité sociale ?


Nous sommes à Lille, en direct et en public de la gare Saint-Sauveur, Lille qui a invité pour cette première cession de la manifestation XXL, des artistes berlinois –c’est l’occasion, pour nous, de confronter quelques points de vue français et allemands sur la ville, sur la façon de la concevoir et de la faire.
Thierry Paquot vient de diriger un ouvrage passionnant sur les « gates communities », ces ensembles d’habitation privés et sécurisée qui fleurissent sur la planète ; elles rappellent que la ségrégation urbaine n’est pas qu’un phénomène d'emprisonnement des plus pauvres dans des quartiers-ghettos, mais qu’elle est aussi une volonté des plus riches de se mettre à l’écart. Il ne faut jamais le perdre de vue - si bien qu’alors qu’elles étaient autrefois par essence des lieux de passage et de mélange, les villes sont aujourd’hui menacées de toute part par l’entre soi, désiré (donc) ou subi.
En France particulièrement la thématique de la mixité urbaine a envahi la discours sur la ville. Il faut dire que les émeutes de 2005 dans les banlieues sont encore dans les esprits et qu’on en a attribué la cause, à tort ou à raison, en grande partie à l’urbanisme de ces zones périphériques. En Allemagne, les experts se retrouvent pour dire que les phénomènes de ghettoïsation sont moins développés et que, si la ségrégation existe, elle sévit depuis moins longtemps et avec une moindre intensité.
Autre différence significative : le regard porté sur le désir de rester ensemble, de ne pas se mélanger, notamment quand il est exprimé par des hommes et des femmes issus de l’immigration, est loin d’être aussi négatif. En Allemagne il semble qu’on ne considère pas la mixité comme la clef ultime de la cohésion sociale ou du désir d’intégration.
Voilà qui nous apporte du grain à moudre à l’heure où certains en France s’interrogent aussi sur les bienfaits attribués peut-être un peu vite à ladite « mixité sociale ».



Invités

Jérôme Vaillant.  Professeur de civilisation allemande contemporaine à l’Université de Lille
Directeur de la revue Allemagne d’aujourd’hui et de Presses Universitaires du Septentrion

Boris Grésillon.  Maître de conférence à l’Université de Provence
Spécialiste de Berlin (ancien chercheur associé au Centre Marc Bloch)

Philippe Delahaye.  Directeur général du pôle qualité et développement de la ville de Lille

Didier Debarge.  Architecte
Urbaniste
Professeur à l’école d’architecture de Lille





les livres


Boris Grésillon
Berlin, métropole culturelle
Belin. Collection Mappemonde - 6 février 2002

Il est des villes au destin particulier. Berlin est assurément de celles-là. Au cours d’une histoire mouvementée s’est édifié un paysage culturel singulier, fait de brassages et de tensions, où le in et le off, l’officiel et l’alternatif, le modèle et le contre-modèle se côtoient, où se rencontrent et s’affrontent deux identités, deux mondes, l’Est et l’Ouest.
Douze ans après la chute du Mur, on peut risquer, à la lumière de l’analyse de la métropole culturelle berlinoise, un premier bilan de la réunification allemande. En quoi les lieux de création, à travers leurs acteurs et leur évolution depuis 1989, nous renseignent-ils sur la nouvelle donne allemande ? Dans quelle mesure la fonction de « laboratoire de la réunification » confère-t-elle à Berlin un statut particulier au sein des métropoles culturelles européennes ?
Plus généralement, l’ouvrage tente de répondre à la question suivante : où, pourquoi et comment se construisent, s’entretiennent et se renouvellent les lieux de la création artistique ? À partir d’un positionnement critique vis-à-vis de la géographie dite culturelle, l’auteur pose les fondements d’une réflexion nouvelle sur le couple ville et culture
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24 mars 2009 2 24 /03 /mars /2009 12:20
Le Printemps des Libertés du Parti socialiste au Zénith, dimanche 22 mars 2009, n'a pas été un succès. Ne glosons pas trop sur la grande signification politique de la faible affluence militante durant cette journée entière.
Les militant socialistes en sont pas des stakhanovistes, c'était la 3e ou 4e demande de mobilisation en deux semaines, le côté sortie familiale n'est sans doute pas suffisamment apparu dans la préparation de cet évènement, les fédérations de l'Île-de-France ne peuvent pas être considérées comme des presse-boutons.
Au-delà, le PS gagnerait à avoir plus de suite dans ses idées, dans son rythme et dans la mise en cohérence et en perspective de son discours... c'est essentiellement une question de préparation et de communication.

La matinée du dimanche a parlé des libertés des collectivités locales, ce n'était pas la priorité... On peut concevoir que non seulement les militants socialistes n'aient pas vraiment compris, même si les tentatives de l'exécutif pour rogner sur la décentralisation sont patentes, ce qui implique que nos concitoyens soient encore plus loin de ces considérations. Un tel programme aurait dû plaire à Gérard Collomb mais je ne l'ai pas vu...

Le vrai problème c'est qu'à part Benoît Hamon, porte-parole du PS, qui heureusement a su se faire interviewer par la presse et parcourir quelques plateaux TV, aucun intervenant choisi pour participer au tribune du Printemps n'a su faire le lien entre la séquence économique et sociale actuelle qui mobilise les Français et la question des libertés publiques. Car enfin, il faut bien montrer que face à l'échec économique de sa politique d'inspiration néo-libérale, battue en brèche par le retour aux réalités, le gouvernement de Nicolas Sarkozy développe également une politique systématique d'atteintes aux libertés et de diminution voire de suppression des contre-pouvoirs. La Droite conservatrice nous ressert un grand classique : celui de la politique de la peur, celui d'une politique d'Ordre aux services des puissants mais qui cherche aussi à "rassurer" démagogiquement en réprimant des violences que l'on soi-même provoqué.
Non seulement l'Etat social régresse, là où l'Etat pénal progresse comme le dit si bien Benoît Hamon, mais avant même l'aggravation des difficultés économiques et sociales, le gouvernement était parti dans une véritable idéologie de la pénalisation de la contestation sociale, contestation dont on aura noté depuis plusieurs années qu'elle tend à se durcir et bientôt à se radicaliser. Si les rapports sociaux se tendent, et avaient commencé à le faire avant le début de la crise, c'est que le dialogue social n'existe pas réellement et que les frustrations des salariés face aux efforts toujours plus importants qu'ils déploient ne rencontrent aucune résolution.
D'une certaine manière, Sarkozy n'ayant aucune solution à opposer à la crise - car au-delà de quelques discours rédigés à l'échelle internationale pour amuser la galerie, il a un vrai blocage idéologique - le Président de la République est rentré dans une stratégie de provocation et d'agitation du chiffon, Sarkozy a intérêt au durcissement et à la radicalisation des mobilisations sociales pour se présenter ensuite comme un rempart au chaos. Cette technique du pompier pyromane il l'a déjà mise en oeuvre précédemment, l'automne 2005 et les affrontements de la gare du nord de mars 2007 ont participé de sa stratégie de conquête du pouvoir, mais il n'est pas isolé sur cette voie dans l'histoire de la droite française.

Nous devons nous le tenir pour dit... Devons-nous avant tout craindre cette radicalisation ou lui apporter un débouché politique ? Cela implique que le PS soit à la fois plus ferme encore dans son opposition, mais aussi rapidement plus ambitieux et innovant dans le projet politique qu'il propose. Il est temps nous aussi d'assumer un certain nombre de ruptures avec l'état de la France tel qu'il nous sera légué par Chirac et Sarkozy.
Frédéric Faravel
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11 mars 2009 3 11 /03 /mars /2009 14:13
Elie Domota: «Nous ne voulons plus être traités en serviteurs»
Liens:
[1] http://www.mediapart.fr/club/blog/maguy-day
[2] http://www.mediapart.fr/journal/france/010309/crise-caraibe-une-serie-de-mediapart
[3] http://www.rmc.fr/blogs/lesgrandesgueules.php?post/2009/03/06/Eli-Domota-doit-se-calmer-Frederic-Lefebvre
[4] http://fr.wikipedia.org/wiki/François_Duvalier
[5] http://antiliberal.over-blog.net/article-28339301.html
[6] http://www.mediapart.fr/La polémique autour des propos d'Elie Domota, le leader du collectif syndical en Guadeloupe ne faiblit pas. Pour Elie Domota, leader du collectif guadeloupéen de Liyannaj kont pwofitasyon (collectif contre l’exploitation outrancière), l’ouverture d’un enquête à son encontre pour incitation à la haine « raciale » n’est qu’une manoeuvre d’intimidation de plus. Le porte-parole des grévistes guadeloupéens dénonce l’intransigeance du Medef local, absent de la table des négociations et de certains békés (descendants d’esclavagistes) qui contrairement à de nombreuses PME, refusent toujours d’accorder une augmentation aux bas salaires.
[7] http://www.mediapart.fr/files/GuadlettreprefetaccordBino.pdf
[8] http://www.mediapart.fr/files/GuadlettreprefetaccordBino_0.pdf
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24 février 2009 2 24 /02 /février /2009 10:51
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18 février 2009 3 18 /02 /février /2009 16:30
Le témoignage accablant d'un Guadeloupéen tabassé par les policiers
Liens:
[1] http://www.mediapart.fr/club/blog/maguy-day
[2] http://www.mediapart.fr/journal/france/160209/trois-politologues-antillais-decryptent-l-ampleur-d-un-mouvement-inedit
[3] http://www.mediapart.fr/journal/france/160209/neuf-intellectuels-antillais-lancent-un-manifeste-de-la-revolte
[4] http://www.mediapart.fr/journal/france/160209/revolte-aux-antilles-le-ps-hesite-et-se-divise
[5] http://www.mediapart.fr/journal/france/170209/olivier-besancenot-part-aux-antilles-et-pas-que-pour-voir
[6] http://chien-creole.blogspot.com/2009/01/entrevue.html
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