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sur l'auteur

Je m'appelle Frédéric Faravel. Je suis né le 11 février 1974 à Sarcelles dans le Val-d'Oise. Je vis à Bezons dans le Val-d'Oise. Militant socialiste au sein de la Gauche Républicaine & Socialiste. Vous pouvez aussi consulter ma chaîne YouTube. J'anime aussi le groupe d'opposition municipale de gauche "Vivons Bezons" et je suis membre du groupe d'opposition de gauche ACES à la communauté d'agglomération Saint-Germain/Boucle-de-Seine.
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Trouve

Gauche Républicaine & Socialiste

17 février 2009 2 17 /02 /février /2009 10:33
Antilles: Domota accuse Jégo de mentir, Mediapart le prouve
Liens:
[1] http://www.mediapart.fr/club/blog/maguy-day
[2] http://www.mediapart.fr/files/Jego.pdf
[3] http://www.mediapart.fr/journal/france/110209/les-antilles-sont-au-bord-de-la-revolte
[4] http://www.lkp-gwa.org/


Elie Domota : «La Guadeloupe reste une colonie asservie à la métropole»
Liens:
[1] http://www.mediapart.fr/club/blog/maguy-day
[2] http://www.mediapart.fr/diaporama.php?d=Guadeloupe20090131&t=95e12b17f2cca5653e725d3e290d9f71
[3] http://fr.wikipedia.org/wiki/Octroi_de_mer
[4] http://ugtg.org/
[5] http://www.gbh.fr/activites/distrib1.asp
[6] http://lurel.parti-socialiste.fr/2009/01/


«Un mouvement qui replace la question sociale au cœur»
Liens:
[1] http://www.mediapart.fr/club/blog/stephane-allies
[2] http://www.univ-ag.fr/crplc/images/stories/Rapport.pdf
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16 février 2009 1 16 /02 /février /2009 10:58
Liens:
[1] http://www.mediapart.fr/club/blog/la-redaction-mediapart
[2] http://fr.wikipedia.org/wiki/Gilles_Deleuze
[3] http://fr.wikipedia.org/wiki/Aimé_Césaire
[4] http://www.lmsi.net/spip.php?article746
[5] http://www.mediapart.fr/journal/france/150209/outre-mer-la-revolte-sociale-s-etend-a-la-reunion
[6] http://www.mediapart.fr/journal/france/140209/en-martinique-derriere-le-conflit-social-le-conflit-racial
[7] http://www.mediapart.fr/journal/france/130209/antilles-domota-accuse-jego-de-mentir-mediapart-le-prouve
[8] http://www.mediapart.fr/journal/culture-idees/190109/edouard-glissant-et-patrick-chamoiseau-s-adressent-a-barack-obama
[9] http://www.mediapart.fr/journal/france/290408/memoire-des-esclavages-edouard-glissant-bouscule-la-commemoration
[10] http://www.mediapart.fr/journal/france/220408/de-cesaire-a-glissant-la-martinique-comme-antidote-au-sarkozysme
[11] http://ugtg.org/mot_134.html
[12] http://fr.wikipedia.org/wiki/Edgar_Morin
[13] http://fr.wikipedia.org/wiki/André_Gorz
[14] http://www.mediapart.fr/files/Manifeste des neuf.pdf
[15] http://www.mediapart.fr/journal/france/110209/martinique-le-documentaire-qui-met-de-l-huile-sur-le-feu
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13 février 2009 5 13 /02 /février /2009 11:01


Matins (les)

Les Matins

par Ali Baddou
du lundi au vendredi de 7h à 9h05

Ecoutez

émission du lundi 9 février 2009
Daniel Maximin
et Axel Urgin

 

 


D. Maximin et A. Urgin
 © M. Chalandon / RF

L’opération « île morte » se poursuit, la Guadeloupe est toujours totalement paralysée depuis plus de 3 semaines par une grève générale contre la vie chère.
Situation bloquée, donc, malgré les négociations qui se poursuivent. Les guadeloupéens ont été rejoints par les martiniquais jeudi dernier pour exprimer leur ras-le-bol face au chômage endémique qui dépasse les 20% et au coût de la vie — les prix atteignent parfois le double de la métropole.
Ce week-end, 50 000 personnes manifestaient encore à Basse-Terre… Alors comment en est-on arrivés là ? Qui a lancé ce mouvement et pourquoi la situation reste-t-elle bloquée ?
Pas un mot sur la situation en Guadeloupe et en Martinique en 90 minutes d’émission « face à la crise » de Nicolas Sarkozy…
On va en parler tout à l’heure avec nos invités, Axel Urgin, ancien secrétaire national du PS à l’Outre mer et l’écrivain Daniel Maximin.
 

Invités

 

Daniel Maximin.  Il est écricain.

Axel Urgin.  Il est maire-adjoint de Créteil et ancien secrétaire national du PS à l'outremer.

Jacky Dahomay.  Il est professeur de philosophie au Lycée de Baimbridge (Guadeloupe).
-Au téléphone depuis la Guadeloupe de 7h40 à 7h50-

     
 


     



           

des livres à découvrir

   
   


 

   
 

Daniel Maximin
Les fruits du cyclone : une géopoétique de la Caraïbe
Seuil, Paris - 16/02/2006

   


Avec la collaboration de Valérie Picaudé.

Empruntant ses illustrations à l'histoire et à la géographie, à la littérature, à la musique, aux arts visuels, comme aux motifs et figures du quotidien, Daniel Maximin propose une géopoétique personnelle de sa Caraïbe natale : une genèse de ses identités, une cartographie de ses singularités. De Cuba aux West Indies, de Haïti aux Antilles, c'est « un archipel d'îles-roseaux nées de la résistance aux chaînes, pliées sans rompre sous les ouragans géographiques et les cyclones de l'histoire. Par la voix de tous ses conteurs et danseurs, paysans et architectes, couturières et cuisiniers, musiciens et poètes, la Caraïbe le proclame depuis quatre siècles après le déluge dont elle a émergé : "nous ramassons des injures pour en faire des diamants", pour elle et pour tout l'homme. »


 
 

Ouvrage collectif
La Guadeloupe vue du ciel
HC Editions - 20 octobre 2008

 
   
 

Autour d'une centaine de photographies aériennes des îles de la Guadeloupe, une soixantaine de poètes et d'auteurs se retrouvent, invités par Daniel Maximin ; des extraits de leurs écrits, en français et en créole, sont ainsi reproduits pour illustrer ces images inédites. L'ouvrage prend, dès lors, l'allure d'une anthologie de la prose et de la poésie guadeloupéenne autant que d'un livre de photographies...
 


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12 août 2008 2 12 /08 /août /2008 10:11

> Univers
IDEES


Du grain à moudre
par Julie Clarini et Brice Couturier
du lundi au vendredi de 17h à 17h55

Du grain à moudre


@ contact
présentation aujourd'hui à venir archives



de Brice Couturier






émission du jeudi 15 mai 2008
Y a-t-il une « question noire » en France ?



Les faits remontent au samedi 26 avril et se seraient déroulés dans un centre commercial de la région parisienne: un vigile a voulu vérifier l'identité du titulaire d'un chèque à la caisse, conformément à la procédure en vigueur au-delà d'un certain montant. Le client aurait alors dit à l'employé: "Je vous connais et vous êtes sans papiers", puis "sale noir", "vous n'avez qu'à retourner chez vous" et enfin "tu ne sais pas qui je suis". Et en effet, qui pouvait s’y attendre ? Ce monsieur se trouve être un membre de la haute fonction publique et même soyons précis, car ça vaut son pesant d’or : l’adjoint au secrétariat général du ministère de l'Immigration, d’intégration, de l’identité nationale etc…en charge de la communication.
Voilà une petite histoire qui donne raison à l’historien Gérard Noiriel quand il souligne, comme dans son dernier ouvrage, que le racisme n’est pas l’apanage des classes populaires. Un racisme diffus émane également de nos élites les plus éduquées.
«Sale noir», donc, une injure raciste comme il en existe tant, avec son cortège d’idées reçues dont en premier lieu la mise en cause du droit d’être en France - tant il est vrai que dans les perceptions les plus courantes il n’est toujours pas une évidence d’être français et… noir. Ce constat tout bête ainsi que celui de l’échec des combats anti-racistes de ces 20 dernières années incitent à repenser l’usage du mot «race» : non seulement le rejet de cette catégorie n’a pas éradiqué le racisme, mais il a participé probablement, selon l’historien Pap N’Daye que nous recevons aujourd’hui, du désintérêt des sciences sociales pour la question des discriminations s’exerçant contre les minorités visibles. Ce désintérêt du champ académique français pour les Blacks Studies est d’autant plus regrettable que depuis quelques années, une question noire a belle et bien surgi dans l’espace intellectuel et médiatique. Emeutes de 2005, création du CRAN, pétition d’intellectuels dénonçant un racisme anti-blanc, plusieurs indices permettent de constater une certaine «racialisation» de l’espace public français.
Toute la question est de savoir s’il faut l’encourager en estimant qu’elle peut être émancipatrice en mettant au jour le sort inégal que la République réserve à ces minorités noires, ou s’il faut refuser ce type de lecture au nom des dérives qu’elle pourrait engendrer, et voire même en lui contestant sa réelle pertinence ?


Invités


Pap Ndiaye.  Historien
Maître de conférences à l’EHESS
Membre du Conseil scientifique du CRAN


George Pau-Langevin.  Députée de la 21e circonscription de Paris. Membre du conseil municipal du XXe arrondissement.


Jean-Loup Amselle.  Anthropologue. Directeur d'études à l'EHESS













les livres





Jean-Loup Amselle
Branchements. Anthropologie de l'universalité des cultures
Flammarion - février 2001



Ce livre, qui procède d'un travail de terrain éclaté, nous promène à travers les capitales de trois pays africains : Bamako au Mali, Le Caire en Egypte et Conakry en Guinée. En cela, il rompt avec l'approche classique de l'anthropologie, qui privilégie le local par rapport au global, et répond au souci de cerner au plus près les contours d'une véritable multinationale culturelle : le N'ko.
Fondé en 1949 pour exprimer l'identité d'un peuple opprimé, le peuple mandingue, ce mouvement doit beaucoup à l'Europe et à l'islam - l'alphabet dont il s'est doté évoque ainsi les alphabets latin et arabe, tout en possédant ses caractéristiques propres. A ce titre, le N'ko illustre les " branchements " possibles d'une culture sur une autre, phénomène de dérivations multiples qui montre bien que notre monde globalisé n'est pas une simple juxtaposition d'univers étanches.
De la globalisation à l'afrocentrisme, de l'écriture à la philosophie africaine et au génocide, la thématique du branchement permet de décliner les différentes figures qui font de l'Afrique un concept à géométrie variable, un élément essentiel de l'imaginaire planétaire.





Pap Ndiaye
La Condition Noire : essai sur une minorité française
Calmann-Lévy - 2 mai 2008


Exploits des sportifs de haut niveau, émeutes en banlieue, lutte contre le racisme et les discriminations, mouvement associatif : depuis une dizaine d’années, les Noirs vivant en France métropolitaine sont apparus si visiblement sur la scène publique nationale qu’on peut parler aujourd’hui d’une « question noire » française. Plusieurs livres d’actualité ont relayé ces enjeux, mais jusqu’à présent, ils n’étaient pas encore étayés par des travaux de réflexion qui permettraient de les expliquer avec savoir et méthode. C’est à ce travail fondateur de black studies à la française que Pap Ndiaye s’est consacré.
Comment définir les Noirs de France ? L’auteur démontre brillamment que la « condition noire » désigne une situation sociale qui n’est celle ni d’une classe, d’une caste ou d’une communauté, mais d’une minorité, c’est-à-dire d’un groupe de personnes ayant en partage l’expérience sociale d’être généralement considérées comme noires.
Cet essai dense et limpide décrit et analyse l’expérience de ces hommes et de ces femmes du XVIIIe siècle à nos jours ; le passé et le présent d’une minorité française.
En préface, une nouvelle inédite de Marie NDiaye, Les Sœurs.





Jean-Loup Amselle
L'Occident décroché : enquête sur les postcolonialismes
Stock, collection Un ordre d'idées - 23 janvier 2008



De la critique postcoloniale, on retient surtout la remise en cause de l'universalité de la raison occidentale exportant partout les Lumières. Pour Jean-Loup Amselle, cette opposition entre l'Ouest et le reste est simplificatrice : elle ignore les interférences réciproques, oublie des philosophies concurrentes de la pensée occidentale élaborées en Europe même et, enfin, méconnaît les réflexions et les controverses venues d'Afrique, d'Asie et d'Amérique du Centre ou du Sud.

Pour y voir clair, il a donc entrepris une vaste enquête à travers continents et théories. Du renouveau d'une certaine pensée juive à l'indigénisation du mouvement zapatiste, en passant par la défense des savoirs endogènes africains ou l'affirmation d'une temporalité indienne spécifique, il analyse les divers « décrochages » par rapport à l'Occident et les dangers qu'ils recèlent. Chemin faisant, il revient aussi sur la figure tutélaire de Gramsci pour montrer combien l'hommage rituel dont celui-ci fait l'objet dans les études postcoloniales repose sur une lecture infidèle.

Ce vaste parcours, solidement documenté et argumenté, nous ramène finalement dans la France d'aujourd'hui où le postcolonialisme arrive tardivement, au moment où la crise des deux modèles d'intelligibilité de la société, celui de la lutte des classes et celui de la République, favorise l'ethnicisation des rapports sociaux.
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25 juin 2008 3 25 /06 /juin /2008 14:26
Gilles Bernheim, le pari d'un judaïsme ouvert
LE MONDE | 25.06.08 | 14h52  •  Mis à jour le 25.06.08 | 14h52

e nouveau grand rabbin de France est un "bosseur". Quand, à la fin de la classe de seconde, il se retrouve dans une yeshiva de Nétivot, une ville champignon plantée aux portes du désert du Néguev, au sud d'Israël, le jeune Gilles Bernheim "bosse comme un fou" pour être au niveau. Lorsque, plus tard, il mène de front des études rabbiniques et des études de philosophie, il "bosse" tard le soir et "apprend à peu dormir". A 24 ans, inscrit deux ans dans un kollel (école talmudique pour hommes mariés) à Jérusalem, il doit encore et toujours "bosser" pour satisfaire son maître d'alors, un vieillard lituanien qui mourra sous ses yeux, en pleine leçon.

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Ce goût de l'étude et de l'écriture a fait de ce quinquagénaire savoyard passionné de ski l'un des intellectuels les plus en vue du rabbinat de France. Ses parents, Alsaciens originaires d'Europe de l'Est, l'auraient plutôt vu médecin ; lui-même a songé devenir professeur de géographie. Mais l'éducation orthodoxe qu'il a reçue et les rencontres successives avec des rabbins ou des enseignants "lumineux et attentifs" l'ont encouragé dans la voie rabbinique. "J'ai côtoyé un rabbin qui faisait du théâtre ; j'ai alors compris que l'on pouvait devenir rabbin sans abandonner ses passions d'enfant", explique ce sportif, pour qui aujourd'hui encore "godiller dans la poudreuse reste aussi naturel que respirer".

Son père, commerçant en bois, "montagnard peu érudit", et sa mère, enseignante de mathématiques, "cérébrale et cultivée", étaient de stricts observants. Raison pour laquelle ils se sont installés à Aix-les-Bains, ville de Savoie qui constituait dans les années 1950 un centre juif orthodoxe réputé. "Mon frère et moi étions scolarisés dans l'enseignement public. Le samedi, nous allions à l'école, mais nous restions les bras croisés", se souvient-il, joignant le geste à la parole. "Pour nous conformer aux règles du shabbat, nous n'avions le droit ni d'écrire ni de porter quoi que ce soit", explique-t-il dans un sourire. Seuls les jours de Kippour (jour du Pardon) et de Rosh Hashana (Nouvel An) étaient chômés pour les petits Bernheim.

Le futur rabbin naît donc à Aix-les-Bains, où il vit jusqu'à l'âge de 14 ans, année de la mort de son père et de la première cassure dans une vie qui en connaîtra d'autres, aussi douloureuses. "On dit souvent que je suis froid et distant, mais j'ai traversé des choses dures", explique sobrement le grand rabbin. "Ces épreuves m'ont jeté dans les études et donné une capacité d'écoute aux difficultés des autres. Je vois comme une parole thérapeutique dans le commentaire talmudique que je livre lors de mes enseignements", théorise le religieux marié à une psychanalyste, tout aussi pratiquante que lui, mère de ses quatre enfants.

Le ton cassant qu'il adopte parfois, tout en dévisageant son interlocuteur d'un regard bleu pâle et appuyé, a aussi contribué à forger auprès de ses détracteurs une réputation d'arrogance qu'il semble ne pas comprendre. La précision qu'il demande en toute chose, son souci de comprendre et d'être compris, sa manière de chercher dans un silence le mot juste, puis d'énoncer une idée d'une traite dans une diction impeccable n'incitent pas à l'approximation.

"Il intellectualise tout à l'excès", jugeait son concurrent Joseph Sitruk quelques jours avant l'élection au grand rabbinat. "Il ne nous trouve pas assez cultivés à son goût", regimbe un rabbin, qui préfère garder l'anonymat. "Je travaille avec les gens en fonction de leurs vertus et de leurs compétences", précise, lapidaire, le grand rabbin. Le cardinal Philippe Barbarin y voit, lui, une qualité : "Il ne fait jamais dans la démagogie." L'archevêque de Lyon, avec qui il a cosigné un ouvrage Le Rabbin et le Cardinal (Stock, 2007), souligne "les qualités intellectuelles de cette belle figure d'humanité, attentif à la vie sociale, homme de Dieu, de prières et d'études".

Le respect des rites et de la loi juive est central dans la vie de Gilles Bernheim. Aussi les attaques sur son supposé "libéralisme" en matière religieuse l'agacent-elles au plus haut point. "Dans le judaïsme, un libéral est quelqu'un qui suit moins qu'un orthodoxe les commandements juifs : ce n'est pas mon cas", insiste le rabbin. Durant la campagne qui l'a opposé au grand rabbin Joseph Sitruk, il a dû sortir de sa réserve naturelle, "prouver" son orthodoxie, celle de sa femme, "qui porte une perruque du matin au soir", de ses enfants, "qui ont tous suivi une année d'études de la Torah avant de commencer leurs études" et dont deux vivent en Israël. Il a dû redire que les conversions "généreuses" du courant libéral, qui se montre moins regardant sur la filiation des convertis, butaient de toute façon "sur la loi religieuse". "Est juif celui qui a une mère juive", défend-il en toute orthodoxie, au risque de décevoir les familles mixtes, de plus en plus nombreuses, dont certains membres restent exclus du judaïsme. Joseph Sitruk lui-même a reconnu que "le débat n'(était) pas là". "Pour certains juifs, est libéral celui qui est cultivé, celui qui ne pense pas à Dieu toute la journée et qui a d'autres curiosités", regrette Bernheim l'érudit, qui ne partage évidemment pas cette conception.

Une frange de la communauté lui a aussi reproché de trop en faire dans le dialogue avec les chrétiens. Sur ce sujet-là aussi, le rabbin posé est capable de sortir de ses gonds. "Pour moi, le dialogue judéo-chrétien est une discussion pied à pied sur la résurrection, la christologie. Mais le fait est que beaucoup de rabbins pensent encore que Jésus est un hérétique qui méritait la mort", déplore celui qui persiste à dire que, "sur les trente-trois premières années de Jésus, il n'y a rien d'irréparable entre juifs et chrétiens ; ce sont ses deux derniers jours et après qui nous éloignent pour toujours". En dépit des critiques, celui qui est aussi le vice-président de l'Amitié judéo-chrétienne de France assure qu'il continuera sur cette voie, convaincu qu'"un axe intelligent de dialogue entre juifs et chrétiens" doit servir d'exemple à l'islam, dont "le pire ennemi est l'islamisme".

Mais c'est bien une voix juive qu'il souhaite faire entendre, dans la communauté comme à l'extérieur. En philosophe et en talmudiste rompu à l'argumentation, le nouveau grand rabbin ne devrait pas se priver d'intervenir dans les débats de société. "Ce n'est pas parce que les rabbins sont contre l'euthanasie ou le pacs que nous devons considérer leurs partisans comme des ennemis mortels. Au contraire, c'est à ceux-là qu'il faut que je donne à penser", explique le religieux. La pensée, moteur infatigable du grand rabbin-philosophe.


Stéphanie Le Bars

Parcours

1952
Naissance à Aix-les-Bains (Savoie).

1978
Début d'exercice rabbinique auprès des étudiants à Paris.

1997
Nommé rabbin de la synagogue de la Victoire à Paris.

2002
Publie "Le Souci des autres. Au fondement de la loi juive", chez Calmann-Lévy.

2008
Elu le 22 juin grand rabbin de France.

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20 juin 2008 5 20 /06 /juin /2008 15:05
Nos quartiers ont besoin d'un vrai projet et non d'espoir... Fadela Amara vient de nous présenter sous le patronnage de François Fillon et Nicolas Sarkozy à Meaux, n plan "quedal" ("misérable") plutôt qu'un plan "marshall".

Une fois de plus, des mesures partielles qui recyclent d'anciennes recettes : contrat d'autonomie, création d'entreprises, police de quartier... et qui ne permettront pas d'inverser la tendance dans les quartiers. Beaucoup de réchauffé dans ce plan : l'interministérialité présentée comme une solution neuve alors qu'elle date de 1988.
Et d'autres mesures qui sont inquiétantes car elles  risquent d'accroître les inégalités, de renforcer la "ghettoïsation" des écoles des quartiers (cf. le busing)

La crise que connaît l'Etat se manifeste plus fortement dans les quartiers populaires que partout ailleurs. Ce ne sont pas quelques mesurettes ponctuelles et ciblées sur ces quartiers qui vont permettre de remédier à cette crise, mais un vrai projet de société qui n'oppose pas les gens les uns contre les autres, qui ne méprise pas les pauvres, qui décide réellement de réduire les inégalités qui se creusent et inexorablement, qui permettent une réelle solidarité et une politique de développement pour tous.

Et en particulier, d'urgence
- une école dotée de moyens, de professeurs qualifiés et motivés qui soit attractive pour tous et non l'école que nous avons aujourd'hui que les parents d'élèves évitent en inscrivant leurs enfants en école privée ou en école hors du quartier.
- une véritable politique locale de l'emploi, qui permette aux strucutres mises en place d'agir dans la durée (plie, maison de l'emploi).
- une fiscalité locale rénovée...
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30 mai 2008 5 30 /05 /mai /2008 08:50
Mariage d'une épouse non vierge annulé: Elisabeth Badinter «ulcérée»


Elisabeth Badinter (AFP).
«La sexualité des femmes est une affaire privée et libre en France», affirme la philosophe française, qui exprime sa «honte» pour la justice française.
afp
LIBERATION.FR : jeudi 29 mai 2008

La philosophe et écrivain française Elisabeth Badinter n’en revient pas. Au point d’avoir «honte» pour la justice française. En cause, la décision du tribunal de grande instance de Lille d'annuler un mariage parce que l'épouse du futur mari, musulmane comme lui, n'était pas vierge.
«Je suis ulcérée par la décision du tribunal d'accepter de juger ça parce que la sexualité des femmes est une affaire privée et libre en France, absolument libre», a déclaré Elisabeth Badinter sur France Inter. «Très inquiète» de ce jugement annulant un mariage «parce que la jeune femme n'est pas vierge et a menti sur sa virginité», Elisabeth Badinter estime que «ça aboutit tout simplement à faire courir nombre de jeunes filles musulmanes dans les hôpitaux pour se faire refaire l'hymen. Et par conséquent au lieu pour un tribunal de défendre les femmes, de défendre ces jeunes femmes, au contraire il accentue la pression sur elles».
 
«Et je vous dis franchement, je pense à cette malheureuse jeune fille, humiliée, publiquement humiliée, revenant dans sa famille, ce qu'elle a dû vivre a dû être épouvantable. J'ai honte que la justice française n'ait pas pris a coeur de défendre toutes ces jeunes filles», a-t-elle conclu.
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19 avril 2008 6 19 /04 /avril /2008 17:14
L'ethnologue et résistante Germaine Tillion est morte
LEMONDE.FR | 19.04.08 | 17h33  •  Mis à jour le 19.04.08 | 17h33

ermaine Tillion, ethnologue et résistante, est morte samedi 19 avril, à son domicile de Saint-Mandé (Val-de-Marne), dix jours avant de fêter ses 101 ans, a annoncé Tzvetan Todorov, président de l'association Germaine Tillion.

Ethnologue en Algérie dans les années 30, spécialiste des Berbères chaouias de l'Aurès algérien, Germaine Tillon voit "sa vie basculer" , le 17 juin 1940, en entendant le discours du maréchal Pétain "capitulant devant Hitler". "J'ai vomi - ce n'est pas une image - dans les dix minutes qui ont suivi". "A l'époque, confirme-t-elle, je n'étais pas communiste. Ni anticommuniste. J'étais antihitlérienne, d'emblée."

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Elle entre en Résistance et fonde le réseau du Musée de l'homme. Dénoncée par un prêtre, l'abbé Alesch, en 1942, elle est incarcérée puis envoyée, avec sa mère, en déportation. De son séjour dans les camps nazis, elle a rapporté un ouvrage magistral, Ravensbrück (édité en 1946, réédité en 1973 et en 1988), mais aussi une opérette, Le Verfügbar aux enfers, présenté en 2007 au Théâtre du Châtelet.

"SAVANTE ET MILITANTE À LA FOIS"

Après la guerre, Germaine Tillion restera cette femme engagée. Celle qui se décrira comme une "vieille gaulliste" ( Le Monde du 6 juin 1992) n'en travaillera pas moins avec le trostkiste David Rousset, contribuant à la création, en 1951, de la Commission internationale contre le régime concentrationnaire, qui dénonce l'existence des goulags en URSS.

Dans un ouvrages consacré à Germaine Tillion, publié aux éditions du Seuil (Le Siècle de Germaine Tillion), Tzvetan Todorov, disait d'elle qu'elle était "savante et militante à la fois". Cela s'est illustré, quand, après-guerre, de retour en Algérie, l'ethnologue a également joué le rôle d'intermédiaire entre le régime gaulliste et les combattants FLN, sauvant des vies quand elle l'a pu, et dénonçant les tortures et les "singes sanglants" de l'OAS.Germaine Tillion était l'une des Françaises les plus décorées et partageait avec cinq autres femmes le privilège d'être grand'Croix de la Légion d'honneur.
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14 mars 2008 5 14 /03 /mars /2008 11:55
Je vous renvoie à une note que j'ai publiée pour Réinventer la Gauche Val d'Oise, sur les annonces faites par Nicolas Sarkozy le 8 février dernier, concernant le mal nommé plan Espoir Banlieue.

Fred

bonne lecture
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23 janvier 2008 3 23 /01 /janvier /2008 16:11
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