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C'est probablement dans le domaine de la politique du territoire et du logement que la Commission innove le plus en proposant, malgré le relatif échec des villes nouvelles sorties de terre dans les années 1970, "de construire des villes d'un genre nouveau", "véritables laboratoires de la modernité urbaine". Ces "Ecopolis", d'au moins 50 000 habitants, intégreraient une haute qualité environnementale et les toutes nouvelles technologies de communication.
Cette première salve de propositions avait été demandée par le président de la République et le premier ministre, probablement pour nourrir les différents rendez-vous prévus entre gouvernement et syndicats sur le pouvoir d'achat, notamment la conférence sociale du 23 octobre à Bercy.
La Commission se réserve, toutefois, la possibilité de revenir sur le sujet en faisant notamment des propositions sur le revenu des Français dans son rapport final prévu pour décembre.
Vous pouvez télécharger le rapport ici.
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J'y vois la trace d'un certain conservatisme. J'avais déjà eu, lors de la discussion sur la Charte de l'environnement, de tels débats avec une frange, qui traverse d'ailleurs tout l'échiquier politique, qui a une dimension réactionnaire.
La proposition de la commission Attali, qui veut que l'environnement soit contre la croissance, qu'il soit un frein à la croissance, est une vision réactionnaire.
Le principe de précaution est un axe, non pas pour casser l'industrie ou interdire la recherche, mais au contraire pour inventer une nouvelle économie, pour trouver des avantages concurrentiels sur de nouveaux secteurs, de l'environnement, des énergies renouvelables, de la chimie verte, pour inventer une nouvelle croissance.
C'est aussi un principe de bon sens qui sert à s'écarter de possibles catastrophes ou de grandes pollutions comme celle que nous observons, ces jours-ci, avec les PCB ou la chlordecone aux Antilles.
L'écologie est le grand enjeu du XXIe siècle. Un pays qui n'est pas investi dans la protection de l'environnement est un pays qui fait les paris d'il y a trente ans.
Il est normal qu'au moment où l'on a, avec le Grenelle de l'environnement, une démarche forte, une démarche de rupture, un certain nombre de conservatismes se remobilisent. C'est un sujet sur lequel les élites sont plutôt en retard sur les Français. L'écologie est le moteur de la croissance de demain, parce que c'est la grande aspiration qui traverse nos sociétés, une aspiration qui traverse le monde.