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Sa décision ne sera officiellement annoncée que "le 3 octobre", date limite pour le dépôt des candidatures à l'investiture au sein du PS. Vendredi, 2 candidats à l'investiture socialiste pour l'élection présidentielle de 2007 se sont déjà déclarés, alors que la période de dépôt des candidatures s'ouvre samedi : la favorite des sondages et compagne de François Hollande, Ségolène Royal et Dominique Strauss-Kahn. La décision de Laurent Fabius et de Jack Lang, qui avaient également évoqué une possible candidature, est encore attendue.
Concernant le rôle que M. Hollande entend jouer jusqu'à l'élection, le responsable socialiste a récusé le terme d'"arbitre", indiquant qu'il comptait bien être "un acteur comme premier secrétaire, c'est-à-dire celui qui doit empêcher une nouvelle défaite de la gauche"."Pour cela je veillerai à ce que le candidat, ou la candidate, désigné(e) porte le projet du PS. Il faut partir de son propre camp pour être qualifié pour le second tour, et rassembler après", ajoutant qu'il faudra "un pilote pour mener le convoi. C'est mon rôle". "La victoire de la gauche sera mon succès, sa défaite ma propre responsabilité", a conclu M. Hollande.
JACK LANG ?
Il était cependant de notoriété publique que l'ancien ministre de la culture peinait à réunir les 30 signatures de membres titulaires du conseil national du PS nécessaires au dépôt de sa candidature à l'investiture socialiste.
Les informateurs les mieux renseignés évoquaient un trou de 20 signatures (?!), quand Jack Lang lui-même concédait un retard de 3. Or hier vendredi, la direction du parti socialiste a annoncé que Jack Lang comme les 3 autres candidats obtiendrait le nombre suffisant pour se présenter.
On se souvient que dans les jours précédents, l'ancien ministre avait rappelé par voie de presse la promesse que lui aurait faite le premier secrétaire de l'aider à se présenter au vote des militants. Ce n'est donc que dans le cadre de cet "accord" que Jack Lang a pu franchir les obstacles. Comment le premier secrétaire peut-il dans ces conditions parler en ce qui le concerne de neutralité dans l'exercice de sa fonction, s'il permet à un candidat putatif - qui a fortement montré ses limites politiques lors du débat de Lens - de troubler le scrutin qui commençait à voir émerger quelques lignes claires : un social-libéral, une accompagnatrice de l'opinion, un tenant plus ou moins crédible selon les interprétations d'une ligne de gauche.
Bref, à qui profite la candidature de Jack Lang et que joue là-dedans François Hollande ?
Frédéric FARAVEL
membre du bureau
fédéral du PS95