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sur l'auteur

Je m'appelle Frédéric Faravel. Je suis né le 11 février 1974 à Sarcelles dans le Val-d'Oise. Je vis à Bezons dans le Val-d'Oise. Militant socialiste au sein de la Gauche Républicaine & Socialiste. Vous pouvez aussi consulter ma chaîne YouTube. J'anime aussi le groupe d'opposition municipale de gauche "Vivons Bezons" et je suis membre du groupe d'opposition de gauche ACES à la communauté d'agglomération Saint-Germain/Boucle-de-Seine.
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Gauche Républicaine & Socialiste

8 janvier 2013 2 08 /01 /janvier /2013 14:36

Même si peu d’importance leur ont été donnée par les médias et les instances nationales du Parti Socialiste, il me parait important dans l’analyse de la situation politique de consacrer du temps à l’examen des résultats des trois législatives partielles qui se sont conclues le 16 décembre dernier.
En effet comme le démontre notre camarade Gaël Brustier dans une note précise : « La droitisation n’est pas un jeu à somme nulle ».

Trois élections ont eu lieu les 9 et 16 décembre. Les trois circonscriptions sont traditionnellement détenues par la droite depuis plusieurs décennies.

L’abstention a été très forte, de vingt points supérieure à celle enregistrée en juin dernier. (58,46% dans l'Hérault, 63% dans les Hauts-de-Seine, 70,6% dans le Val-de-Marne).

Les sortants étaient UMP (92), UDI (94), PS (34).

L’annulation était liée à l’écart de voix dans le 34, aux faits que Messieurs Devedjian et Plagnol avaient des suppléants qui étaient déjà suppléants de Sénateurs.

Le 16 au soir les trois élus sont UMP.

Les candidats de la gauche gouvernementale sont, dès le premier tour, en net repli :

  • Dans le Val-de-Marne, Akli Mellouli chute au pre-mier tour, où il réalise 19,99% le 9 décembre contre 27,86% en juin ;
  • Dans l’Hérault, la candidate socialiste, a réalisé 27,73% le 9 décembre contre 29,04% en juin malgré un nombre de candidatures DVG en diminution ;
  • Dans les Hauts-de-Seine, Julien Landfried (MRC), au premier tour réalise 32,52 % contre 29,03% en juin, mais le total PS-EELV qui était de 40,6% se trouve donc réduit de plus de 8 points.

Le Front de Gauche reste globalement stable. Il perd en pourcentages dans l’Hérault. Mais il progresse dans les Hauts-de-Seine. Ainsi, dans la 13ème des Hauts-de-Seine, Pascale Le Néouannic progresse de 1 point mais perd, comme tous les candidats, des voix par rapport à juin.

Le Front National progresse partout modérément en pourcentage mais non en nombre de voix.

L’abstention joue aussi sur les seuils de qualification au second tour. C’est ce qui explique notam-ment la chute de France Jamet qui dépasse les 23% (contre 22,54% du candidat frontiste de juin (lequel avait surtout obtenu les 13,14% néces-saires à sa qualification.

Il faut toutefois se garder de conclusions définitives sur les dynamiques du FdG ou du FN : c’est au cours des municipales qu’il faudra analyser leur situation.

Au second tour, Julien Landried obtient 39,94% des voix, Dolores Roque obtient 38%.

Les résultats sont, à chaque fois, dus, à une moindre démobilisation du camp du vainqueur par rapport à ses adversaires.

Cela a une signification forte. L’électorat de droite s’est moins démobilisé ou plus mobilisé. Celui de gauche, s’il s’est démobilisé, est-il est voie de désaffiliation ? C’est une question fondamentale, à laquelle on ne peut répondre sur la base de cette seule triple partielle.

En revanche, il serait trop simple de résumer la dynamique de la droite à la dynamique des sortants. Il est remarquable de constater que, dans le Val-de-Marne, le candidat de l’UDI, Henri Plagnol, est battu par un candidat de l’UMP. Cela relativise l’argument de la légitimité des sortants pour ren-forcer celui d’une fusion des électorats couplée à la rentabilité électorale d’une posture de droite revendiquée et assumée.

C’est un nouveau symptôme de la puissance de la droitisation en matière de sociologie électorale.

Dans la 13ème circonscription des Hauts-de-Seine, la grande professionnalisation de la campagne de Julien Landfried (porte à porte systématique) n’a pas enrayé la « loi de la gravité » qui a fait chuter le candidat de 10 points par rapport à juin.

Car si ces élections ont un sens, c’est bien de celui du renforcement de deux phénomènes :

  • D’une part, les Français ne sortent pas de l’alternance de vote entre deux partis (PS et UMP) : FN comme FDG semblent dans l’impasse ;
  • D’autre part, loin de se focaliser sur le seul Front National, la contestation passe par une droite en cours de fusion et non par l’extrême gauche.

La droitisation n’est pas un jeu à somme nulle.

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