aire taire les divisions internes à moins de 6 jours du second tour des élections législatives, c'est le message qu'a voulu adresser le bureau national du Parti socialiste, mardi 12 juin. "Unanime", il a refusé la stratégie d'alliance avec le MoDem de François Bayrou proposée lundi par Ségolène Royal. "Le bureau national a été unanime sur la question des rapports avec le MoDem : on n'est pas dans une discussion d'appareil", a déclaré un porte-parole du parti, Benoît Hamon. Selon plusieurs participants, la réunion hebdomadaire du bureau national a été marquée par "une intervention solennelle" de Pierre Mauroy. L'ancien premier ministre a déclaré devant ses camarades que la stratégie des alliances du PS relevait "des instances du parti et du premier secrétaire, et de personne d'autre", a rapporté Benoît Hamon.
"BATTRE L'UMP"
Un peu plus tôt dans l'après-midi, le premier secrétaire du parti François Hollande avait déjà démenti un éventuel désaccord avec Ségolène Royal qui avait indiqué lundi avoir "laissé un message" à M. Bayrou pour explorer les possibilités d'accords locaux de désistements. "Ségolène Royal a laissé un message à M. Bayrou de sa propre initiative. On ne va pas se plaindre qu'il y ait des discussions, mais il n'y a pas de tractation. Il n'y a qu'une direction" au PS, a insisté M. Hollande venu à Argenteuil (Val-d'Oise) pour soutenir le candidat du PS, Faouzi Lamdaoui. "Chacun a sa méthode mais c'est le même message que nous lançons : éviter que la majorité UMP devienne non seulement dominante mais écrasante", a ajouté M. Hollande.
Pour sa part, François Bayrou a indiqué, mardi, ne pas avoir donné suite au message de Mme Royal. Il a déclaré mardi qu'il ne donnait "pas de consigne de vote" là où les candidats du MoDem sont absents du second tour.

