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Les sondages continuent à donner un avantage de 5 points à la sénatrice de New York, Hillary Clinton, dans cet Etat de tradition ouvrière, emblématique de la classe moyenne en difficulté dont elle entend défendre les intérêts.
Mais l'écart s'est réduit. M. Obama, qui voudrait bien en finir, après quatre mois d'une campagne de plus en plus rude, a investi massivement en publicité télévisée. Et pour la 1ère fois, il a recours, lui aussi, à des attaques fortement négatives. Le dernier clip accuse Mme Clinton de "financer des campagnes de calomnies avec l'argent des lobbies".
"LA CAMPAGNE L'A CHANGÉ"
Les commentateurs politiques estiment que le tir nourri dont a fait l'objet Barack Obama à propos de ses relations à Chicago ont eu pour effet de diminuer son aura et de le ramener au rang des politiciens ordinaires. "La campagne l'a changé, a estimé le chroniqueur conservateur David Brooks. Il est devenu plus à gauche et il ressemble à un candidat conventionnel échangeant des piques avec son adversaire."
Si on en juge par les derniers événements de campagne, la popularité de M. Obama ne paraît pas affectée : 35 000 personnes pour un meeting à Philadelphie ; des électeurs enthousiastes aux arrêts du train intitulé "Sur les rails du changement" à bord duquel il a entrepris de parcourir l'Etat.
Sauf coup de théâtre, la position de M. Obama n'est pas menacée. Il a gagné dans 28 Etats (contre 14 pour Mme Clinton) et la devance de 700 000 voix alors qu'il ne reste plus que 9 Etats après la Pennsylvanie. Mais il est condamné à se montrer compétitif, mardi, auprès de l'électorat "col bleu" s'il veut réussir, enfin, à faire basculer dans son camp les superdélégués dont le vote va être décisif, en l'absence d'une majorité absolue à l'issue du vote populaire.
Corine LesnesInterrogée sur CNN, lundi 21 avril, Hillary Clinton a assuré qu'elle n'abandonnerait pas la course à l'investiture démocrate, même en cas de petite victoire, c'est-à-dire moins de cinq points d'avance, face à son rival Barack Obama. Les dernières études d'opinion accordent entre 5 et 10 points d'avance à Mme Clinton, qui a affirmé qu'elle sera candidate"jusqu'à ce que le problème du Michigan et de la Floride soit résolu". Ces 2 primaires démocrates, remportées par l'ancienne première dame en janvier, n'ont pas été comptabilisées par la direction du Parti démocrate en rasion d'un différend avec les instances locales.
Décompte. Selon le site indépendant RealClearPolitics.com, Barack Obama et Hillary Clinton obtiendraient, à la veille du vote de Pennsylvanie, respectivement le soutien de 1 648 délégués (dont 233 "superdélégués") et 1 508 délégués (dont 257 "superdélégués"). Pour l'emporter, un candidat a besoin de 2 025 délégués. Les "superdélégués" (796 au total) sont des responsables du parti ou des élus libres de leur choix.
Sondage. D'après Newsweek, M. Obama recueillerait, au niveau national, 54% des voix des électeurs démocrates contre 35% pour Mme Clinton.