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La gauche du PS veut peser sur le prochain congrès
LE MONDE POUR DIRECTMATINPLUS | 27.05.08 | 09h42
econquêtes. C'est sous cette appellation, suggèrant qu'il faut refaire le terrain perdu ces dernières années, que les partisans d'Henri Emmanuelli [et de Benoît Hamon] regroupés au sein du courant Nouveau parti socialiste (NPS) s'apprêtent à lancer la bataille du congrès du PS programmé en novembre à Reims. Le NPS, sensibilité qui regroupe une bonne partie de la gauche du PS, présentera demain son projet de contribution – texte d'avant-congrès non soumis au vote des adhérents – avant d'organiser une série de 8 forums à travers le pays. Notamment animés par Benoît Hamon, député européen, Razzye Hammadi, secrétaire national du PS et Bruno Julliard, adjoint au maire de Paris et ex-président de l'UNEF, ces réunions visent à imposer l'idée selon laquelle "l'avenir du PS ne peut pas être le passé de la social-démocratie européenne". Les partis socialistes européens classiques, fait remarquer le NPS, ont "enregistré 13 défaites lors des 15 derniers scrutins nationaux" sur le Vieux continent en présentant "une offre politique sociale-libérale". "La gauche ne peut plus se contenter au nom d'une prétendue responsabilité rejoindre la droite sur le but et le contenu des réformes structurelles, se distinguant seulement sur les dosages ou l'agenda", insiste le texte élaboré par le NPS. "SAGE ACTIF"
Selon les amis d'Henri Emmanuelli, le PS risque de connaître "un nouveau congrès de Rennes", c est à dire "le choc de deux profils sans différence majeure de ligne". Après le duel fratricide Fabius-Jospin de 1990, l'affrontement mortifère Ségolène Royal-Bertrand Delanoë ? Proches de l'aile gauche, en particulier lors de la campagne contre le référendum européen de 2005, les fabiusiens redoutent eux-aussi de faire les frais d'un tel face à face. Le ralliement au maire de Paris de certains strauss-kahniens (tels Michel Destot, maire de Grenoble, Roland Ries, maire de Strasbourg ou Daniel Delaveau, maire de Rennes) menace directement l'alliance des "reconstructeurs" entre partisans de DSK et fabiusiens sur une ligne "ni Bertrand ni Ségolène". Les amis de Laurent Fabius redoutent de se retrouver isolés et exclus de la majorité "réformiste" qui sortira du congrès. Ou devoir s'y rallier dans les pires conditions. Une situation qui risquerait de mettre à mal leur cohésion et ruiner les derniers espoirs de retour sur le devant de la scène de leur champion.
En attendant, l'ex-premier ministre soigne son image de "sage actif ". Il a annoncé, hier, son intention de signer avec les fabiusiens de Seine-Maritime une contribution qui dénonce "la peoplelisation, personnalisation et la présidentialisation".
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dans
Nouveau Parti Socialiste