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sur l'auteur

Je m'appelle Frédéric Faravel. Je suis né le 11 février 1974 à Sarcelles dans le Val-d'Oise. Je vis à Bezons dans le Val-d'Oise. Militant socialiste au sein de la Gauche Républicaine & Socialiste. Vous pouvez aussi consulter ma chaîne YouTube. J'anime aussi le groupe d'opposition municipale de gauche "Vivons Bezons" et je suis membre du groupe d'opposition de gauche ACES à la communauté d'agglomération Saint-Germain/Boucle-de-Seine.
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Gauche Républicaine & Socialiste

23 décembre 2008 2 23 /12 /décembre /2008 14:55
En Italie, la gauche tire un bilan mitigé des primaires
LE MONDE | 22.12.08 | 15h52  •  Mis à jour le 22.12.08 | 15h52
ROME, CORRESPONDANT

e Parti démocrate (PD) n'a rien de plus beau dans sa vitrine. 15 mois après sa naissance, sa ligne politique, son programme et le choix de ses alliances ne sont toujours pas tranchés. Mais il peut s'enorgueillir de posséder, avec les primaires - c'est-à-dire l'élection par les sympathisants de tout candidat à une fonction politique -, un instrument qui lui est envié.

Toutes les formations politiques européennes de centre gauche ont envoyé leurs représentants dans la péninsule pour étudier ce "miracle" : 3,5 millions d'électeurs pour désigner, en 2005, Romano Prodi comme candidat du centre gauche aux élections générales ; presque autant 2 ans plus tard pour choisir Walter Veltroni.

Pourtant, lors de la réunion de la direction du parti, vendredi 19 décembre, plusieurs voix se sont élevées pour le remettre en cause. Les primaires tant vantées masquent en fait les points faibles du PD : la faiblesse du leadership de M. Veltroni depuis son échec aux élections d'avril et la permanence des "courants" qui se sont substitués aux différents partis amalgamés dans le nouveau parti.

Pour le camp des "sceptiques", emmené notamment par Massimo d'Alema - rival de M. Veltroni -, les primaires ne sont pas la panacée. Elles empêchent, selon eux, une véritable structuration du Parti démocrate en organisation capable de décider et offrent l'avantage pour son chef élu d'opposer sa légitimation par les sympathisants aux critiques dont il est l'objet. Dans un entretien au quotidien La Repubblica, Pierluigi Bersani, ancien ministre de l'économie, remet lui aussi en cause "cette utopie d'un parti en prise directe avec la société et d'un mécanisme qui permettrait de le tirer de tous les problèmes".

Les 4 000 "élections administratives" (municipales, provinciales, régionales) qui auront lieu en juin 2009 font redouter 4 000 occasions d'offrir le spectacle de fractures de courants défendant chacun un candidat. De plus, rien n'empêche les vaincus, comme cela arrive parfois, de constituer une "liste civique" pour concourir ensuite à l'élection. Enfin, ce scrutin perd de sa force d'attraction : seuls 25 000 votants ont désigné le futur candidat du centre gauche à la mairie de Bologne.

Une solution semble se dégager : réserver les primaires aux seuls candidats aux exécutifs importants (grandes villes, provinces, régions) de façon à ne pas priver le parti de son point fort. "Elles ont un avantage politique : elles permettent d'ouvrir le parti à tous les électeurs de sensibilité de centre gauche. Et stratégique : on entre en campagne plus vite que l'adversaire", analyse le député Sandro Gozzi.

Pour l'historien de l'Italie, Marc Lazar, "un retour en arrière est impossible". "Le processus se généralise en Europe, explique-t-il, car les primaires sont pour l'instant la seule réponse des partis de gauche à la crise démocratique."

 

Philippe Ridet
Article paru dans l'édition du 23.12.08
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