Grace aux militants socialistes, ce congrès du PS est en train de démentir tous les pronostics. A ceux qui voulaient faire de notre congrès un « non événement », ils ont offert un beau témoignage de vitalité démocratique. Plus d’un tiers d’entre nous n’a pas apporté ses suffrages à une motion que l’on annonçait comme écrasante, et qui rassemblait tous les grands responsables du PS alors même qu'ils ne partageaient pas d'avis commun sur les débats qui ont cours dans le Parti Socialiste. La diversité du parti s’est exprimée : c’est bon pour la gauche, c’est bon pour le pays.
En dépit de la désignation anticipée de la direction du parti, les militants de la motion 3 ont remis le congrès à l’endroit : le débat sur l’orientation du PS d’abord, la question de ceux qui le dirigent ensuite !
Nous avons mis les débats sur la table, pas sous le tapis. Sur des questions aussi importantes que la justice sociale et le travail, la réorientation européenne, la réduction à marche forcée des déficits publics, la relance de l’investissement public, la révolution fiscale, l’urgence écologique, le lien avec toutes les forces de la gauche politique, syndicale et associative, nous avons mis au cœur du congrès les débats qui traversent la gauche et la société.
Par notre investissement dans les débats, dans un esprit de clarté et de camaraderie, nous sommes fiers d’avoir réveillé le congrès !
Avec 14% des suffrages nous avons défini une ligne politique cohérente, nous avons permis que s’exprime une profonde envie de gauche.
Nous avons réaffirmés le rôle irremplaçable des militants : c’est par le débat que l’on se rend utile à la réussite de la gauche aux responsabilités, c’est avec un parti de combat que nous nous opposerons efficacement aux forces réfractaires au changement.
AUJOURD’HUI, TOUT COMMENCE
"Maintenant la Gauche" doit devenir réellement un courant qui s’affirme, qui s’ancre dans une histoire politique mais c’est aussi une aventure collective qui commence.
Ensemble, nous avons commencé à faire bouger les lignes et nous comptons bien continuer.
Nous devons réussir et entreprendre là où les autres assemblages qui représentaient la gauche du Parti Socialiste ont échoué ou n'ont pas osé : un courant socialiste profondément démocratique, qui ne concentre pas la discussion entre les mains de quelques dirigeants ; un courant socialiste qui se dote d'une expression publique libre et puissante par l'intermédiaire d'une véritable presse militante ; un courant socialiste qui propose aux militants de gauche une "université populaire", qui les forme et qui les autorise à innover.
D'ailleurs, nous ne sommes pas là pour être une "gauche du PS" mais pour ancrer durablement le Parti Socialiste à gauche, dans sa réflexion et dans son action !
Jeudi prochain les militants socialistes désigneront leur premier secrétaire national. Seuls les premiers signataires des deux motions arrivées en tête peuvent se porter candidat. Emmanuel Maurel sera notre candidat ! Cette décision a été débattue collectivement et elle était souhaitée largement par les militants de la motion 3, notamment dans le Val-d'Oise, département dont il est issu et à qui il fait honneur.
Avec notre ami et camarade Emmanuel Maurel OUI, le PS peut être le Parti du socialisme et le Parti des socialistes. Nous ne sommes pas une courroie de transmission. Nous ne sommes pas un parti de supporters. Nous sommes beaucoup plus que cela.
Nous sommes le Parti Socialiste : fort contre la crise, fier de ses valeurs, libre dans ses choix.
Frédéric FARAVEL
Mandataire fédéral de la motion 3 dans le Val-d'Oise