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Transféré en France en septembre 2004, Bertrand Cantat avait passé un an dans la prison en Lituanie. Il a depuis obtenu quelques permissions de sortie pour rejoindre sa famille notamment à l'occasion des fêtes. Le chanteur n'a pas un statut de détenu ordinaire. L'appétit médiatique qu'a suscité cette affaire ne s'est jamais démenti et il a fallu instaurer, dans l'établissement de Muret, un système de contrôle particulier, notamment de ses codétenus, pour protéger son image.
Cela n'a pas empêché la diffusion dans l'hebdomadaire VSD (21 au 28 février 2007), de photos, manifestement prises à l'aide d'un téléphone portable à l'intérieur du centre.
A la demande du directeur de l'administration pénitentiaire, Claude d'Harcourt, une enquête interne a été confiée à l'inspection des services pénitentiaires, dont on ne connaît pas pour l'heure les résultats. L'avocat de Bertrand Cantat, Me Olivier Metzner, a de son côté intenté devant la 17e chambre du tribunal correctionnel de Paris, spécialisée dans le droit de la presse, une procédure pour "atteinte à la vie privée". Au cours de l'audience, le 4 juillet, il a sollicité 150 000 euros de dommages et intérêts. Le jugement a été mis en délibéré au 1er octobre.
MENOTTÉ
Les hebdomadaires VSD et Paris Match ont été condamnés définitivement à respectivement 5 000 et 6 000 euros d'amende pour la publication de photos montrant le chanteur de Noir Désir, avec des menottes, à l'occasion de l'une de ses comparutions pendant l'instruction à Vilnius.
L'affaire Cantat-Trintignant est également devenue une affaire financière, concernant le préjudice subi par les quatre enfants de Marie Trintignant, nés de pères différents qui n'ont pas tous réagi de la même façon. Un compte bloqué destiné à percevoir les revenus tirés par le chanteur de la sortie d'un CD et d'un DVD avait été ouvert à leur profit.
Le metteur en scène Samuel Benchetrit, partageait la vie de l'actrice avant qu'elle ne rencontre Bertrand Cantat. Il élève deux des enfants de Marie Trintignant et avait fait savoir en septembre 2005 qu'il ne demanderait "pas un centime à un type pareil". Un accord financier est en revanche intervenu avec l'acteur François Cluzet, père d'un autre enfant de Marie Trintignant, qui réclamait 300 000 €, ainsi qu'avec Roman Kolinka, le fils aîné de l'actrice aujourd'hui majeur. "Plus rien n'est dû", indique Me Metzner.