17 septembre 2008
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Mes proches - non socialistes - me disent souvent que les socialistes, ou en tout cas les responsables et les élus parmi les plus visibles d'entre eux, les déroutent voire les désespèrent de leur incohérence - pour rester poli - et même de leur total absence de décence politique.
Régulièrement, ils me disent "bon toi, à la rigueur, on comprend ton engagement, ça fait des années que tu traces un sillon, que tu plaides pour une évolution et toujours dans un sens cohérent, on s'y retrouve ; mais la plupart de tes "camarades"... c'est à pleurer, comment veux-tu qu'on fasse confiance au PS après ça..."
Des exemples illustrant la complainte de certains de nos électeurs, on en croise tous les jours et près de nous. Ainsi, un maire du Val d'Oise vient d'annoncer qu'il soutiendrait Bertrand Delanoë et la motion qu'il présenterait. Depuis, il envoie sms sur sms à des militants ou d'autres élus socialistes leur enjoignant de suivre son exemple (ce qui agace quelque peu certains d'entre eux).
Or voici quelques semaines, il s'était fendu d'une lettre ouverte aux militants pour expliquer pourquoi il ne signait aucune contribution générale, justifiant avec quelque argument qu'il ne voyait ni de personnalité susceptible d'imposer son leadership au parti et a fortiori de le conduire à la présidentielle, ni d'orientation politique claire se dessinant permettant d'apporter au PS la ligne directrice capable de soutenir l'élaboration d'un nouveau projet face à l'échec du libéralisme.
Après avoir soutenu NPS et Arnaud Montebourg, défendu des options fortement à gauche, soutenu Ségolène Royal dans la désignation interne en novembre 2006, le voila désormais qui rejoint Bertrand Delanoë, indiquant que désormais la principale urgence est la désignation d'un premier secrétaire. On verra ici la belle uniformité de ce parcours qui rassurera bien des électeurs socialistes.
Ainsi donc, peu importe les propositions de Bertrand Delanoë, peu importe qu'il demande que socialisme devienne libéral à l'inverse des convictions revendiquées voici encore quelques semaines par l'élu en question, le choix du premier secrétaire - et donc in fine dans la logique présidentialiste défendue à la fois par Ségolène Royal et Betrand Delanoë - prime sur l'orientation du Parti socialiste et le choix de ce premier secrétaire doit se faire en fonction des sondages d'opinions réalisés auprès de sympathisants socialistes (qui sont définis comme étant ceux qui ont voté 2 fois socialistes au cours des 5 derniers scrutins !?!). On a beaucoup progressé depuis 2006 !!!
Je ne puis qu'être en désaccord majeur avec ce type de démarche, qui vise avant tout à chercher des accords pragmatiques ou intéressés entre grands élus d'un département, surtout quand Bertrand Delanoë vient d'officialiser bruyamment son union avec François Hollande à Cergy le mardi 16 septembre ; François Hollande ce premier secrétaire sortant dont on ne dira jamais assez à quel point sa stratégie permanente de l'étouffement du débat politique dans le PS aura été responsable des errements et des défaites nationales du Parti.
Le Parti socialiste, et avec lui toute la gauche, a besoin d'un peu plus de cohérence, de convictions et d'enthousiasme pour redonner confiance à nos compatriotes. Avec de tels comportements, on entretient l'idée que décidément les élus socialistes ne voient pas plus loin que l'intérêt de leur réélection suivante et que l'avenir du pays et de l'Europe dans ces circonstances n'est finalement que très secondaire.
Au congrès de Reims, les militants doivent balayer de telles manoeuvres et ceux qui les utilisent...
Frédéric Faravel
Régulièrement, ils me disent "bon toi, à la rigueur, on comprend ton engagement, ça fait des années que tu traces un sillon, que tu plaides pour une évolution et toujours dans un sens cohérent, on s'y retrouve ; mais la plupart de tes "camarades"... c'est à pleurer, comment veux-tu qu'on fasse confiance au PS après ça..."
Des exemples illustrant la complainte de certains de nos électeurs, on en croise tous les jours et près de nous. Ainsi, un maire du Val d'Oise vient d'annoncer qu'il soutiendrait Bertrand Delanoë et la motion qu'il présenterait. Depuis, il envoie sms sur sms à des militants ou d'autres élus socialistes leur enjoignant de suivre son exemple (ce qui agace quelque peu certains d'entre eux).
Or voici quelques semaines, il s'était fendu d'une lettre ouverte aux militants pour expliquer pourquoi il ne signait aucune contribution générale, justifiant avec quelque argument qu'il ne voyait ni de personnalité susceptible d'imposer son leadership au parti et a fortiori de le conduire à la présidentielle, ni d'orientation politique claire se dessinant permettant d'apporter au PS la ligne directrice capable de soutenir l'élaboration d'un nouveau projet face à l'échec du libéralisme.
Après avoir soutenu NPS et Arnaud Montebourg, défendu des options fortement à gauche, soutenu Ségolène Royal dans la désignation interne en novembre 2006, le voila désormais qui rejoint Bertrand Delanoë, indiquant que désormais la principale urgence est la désignation d'un premier secrétaire. On verra ici la belle uniformité de ce parcours qui rassurera bien des électeurs socialistes.
Ainsi donc, peu importe les propositions de Bertrand Delanoë, peu importe qu'il demande que socialisme devienne libéral à l'inverse des convictions revendiquées voici encore quelques semaines par l'élu en question, le choix du premier secrétaire - et donc in fine dans la logique présidentialiste défendue à la fois par Ségolène Royal et Betrand Delanoë - prime sur l'orientation du Parti socialiste et le choix de ce premier secrétaire doit se faire en fonction des sondages d'opinions réalisés auprès de sympathisants socialistes (qui sont définis comme étant ceux qui ont voté 2 fois socialistes au cours des 5 derniers scrutins !?!). On a beaucoup progressé depuis 2006 !!!
Je ne puis qu'être en désaccord majeur avec ce type de démarche, qui vise avant tout à chercher des accords pragmatiques ou intéressés entre grands élus d'un département, surtout quand Bertrand Delanoë vient d'officialiser bruyamment son union avec François Hollande à Cergy le mardi 16 septembre ; François Hollande ce premier secrétaire sortant dont on ne dira jamais assez à quel point sa stratégie permanente de l'étouffement du débat politique dans le PS aura été responsable des errements et des défaites nationales du Parti.
Le Parti socialiste, et avec lui toute la gauche, a besoin d'un peu plus de cohérence, de convictions et d'enthousiasme pour redonner confiance à nos compatriotes. Avec de tels comportements, on entretient l'idée que décidément les élus socialistes ne voient pas plus loin que l'intérêt de leur réélection suivante et que l'avenir du pays et de l'Europe dans ces circonstances n'est finalement que très secondaire.
Au congrès de Reims, les militants doivent balayer de telles manoeuvres et ceux qui les utilisent...
Frédéric Faravel