Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

sur l'auteur

Je m'appelle Frédéric Faravel. Je suis né le 11 février 1974 à Sarcelles dans le Val-d'Oise. Je vis à Bezons dans le Val-d'Oise. Militant socialiste au sein de la Gauche Républicaine & Socialiste. Vous pouvez aussi consulter ma chaîne YouTube. J'anime aussi le groupe d'opposition municipale de gauche "Vivons Bezons" et je suis membre du groupe d'opposition de gauche ACES à la communauté d'agglomération Saint-Germain/Boucle-de-Seine.
Me contacter

en savoir plus

 

Trouve

Gauche Républicaine & Socialiste

17 mars 2025 1 17 /03 /mars /2025 14:58

J'ai étudié à l'Université Paris 8, Vincennes à Saint-Denis, j'ai un métier passionnant aujourd'hui, et mon parcours professionnel a été passionnant également depuis 25 ans, mais mon ancien diplôme est menacé par le Haut Conseil de l'évaluation de la recherche et de l'enseignement supérieur (HCERES). En effet, les diplômes des universités sont "évalués", tous les 5 ans le HCERES. Le dernier cycle d'évaluation (appelé "vague E") a été particulièrement violent pour les universités et les formations concernées : Hauts-de-France, Île-de-France (hors Paris centre), Mayotte, La Réunion. Ce sont parfois jusqu'à 80 % des formations qui ont eu un "avis défavorable" à l'accréditation du diplôme par le Ministère à partir de septembre 2026.

Parmi ces établissements, l'université Paris 8 (Vincennes à Saint-Denis) a été très violemment touchée : 15 Licences sur 21 (soit 9 600 étudiant(e)s aujourd'hui), ont eu un avis défavorable. Au sein de ces Licences de Paris 8 notées défavorablement, se trouve la Licence de Géographie, celle que j'ai suivie de 1991 à 1994.

Que cela signifie-t-il ? Ces avis (et les critères / le barème) sont uniquement politiques, ils n'évaluent pas le travail effectué au quotidien. Néanmoins, c'est un coup dur, pour les équipes pédagogiques et pour moi (car c'est aussi un morceau de ma vie d'étudiant qui est menacé), c'est un coup dur pour le service public d'enseignement supérieur ouvert à toutes et tous, car in fine, c'est une menace pour la Licence de Géographie, le Département de Géographie et l'université Paris 8 pour les générations futures, mais bien au-delà pour l'avenir de l'Université publique.

Je souhaite ici apporter mon témoignage pour dire à quel point mon parcours d'étudiant en géographie à Paris 8 a été déterminant dans ma vie.
Je suis arrivé à l'université de Saint-Denis en octobre 1991 ; gamin de banlieue, j'étais inscrit en géographie après moult péripéties avec RAVEL (le parcoursup minitel de l'époque) et je craignais un peu ce passage à la géographie, n'ayant pas un enthousiasme débordant pour les cours de géographie du lycée.
Et pourtant la fréquentation des cours, des enseignants, des étudiants et de la cartothèque de Paris 8 fut pour moi comme une illumination. Avec Paris 8, j'ai compris comment se fait un territoire, comme interagissent ses acteurs pour comprendre les dynamiques qui expliquent ses caractéristiques, ses identités, ses dynamiques, ses perspectives et ses évolutions.
J'ai poursuivi ma voie avec une maîtrise en géopolitique que j'ai soutenu en octobre 1995 sous la direction de Béatrice Giblin-Delvallet.

Aujourd'hui sans ce parcours, je n'aurais pas pu être un cadre territorial faisant ses classes à Pantin (sur l'aménagement urbain, le renouvellement urbain, la politique de la ville, l'habitat indigne), un directeur de cabinet confronté à un véritable maelstrom institutionnel régional à Guyancourt, un bon collaborateur parlementaire ou encore aujourd'hui un chef de pôle sur l'animation des réseaux d'acteurs de la politique de la ville à l'ANCT (avec dans les dossiers que je suis toujours ces mêmes jeux d'acteurs sur des territoires complexes, et un atout certain à visualiser tout cela géographiquement).

La géo à Paris 8, c'est une chance pour la France : il faut la garder !

Frédéric FARAVEL

Il faut sauver les Licences de Paris 8, il faut sauver la Géo à la fac de Saint-Denis
Partager cet article
Repost0