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sur l'auteur

Je m'appelle Frédéric Faravel. Je suis né le 11 février 1974 à Sarcelles dans le Val-d'Oise. Je vis à Bezons dans le Val-d'Oise. Militant socialiste au sein de la Gauche Républicaine & Socialiste. Vous pouvez aussi consulter ma chaîne YouTube. J'anime aussi le groupe d'opposition municipale de gauche "Vivons Bezons" et je suis membre du groupe d'opposition de gauche ACES à la communauté d'agglomération Saint-Germain/Boucle-de-Seine.
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20 mars 2007 2 20 /03 /mars /2007 12:20
L'ONU recommande l'«indépendance» du Kosovo
LE MONDE | 20.03.07 | 11h36  •  Mis à jour le 20.03.07 | 11h45
NEW YORK (Nations unies) Correspondant

près avoir soigneusement évité d'utiliser le mot "indépendance", durant 14 mois de négociations délicates, le médiateur de l'ONU sur le statut du Kosovo, Martti Ahtisaari, conclut, dans son rapport final, que "l'indépendance sous supervision internationale est la seule option viable" pour la province serbe à majorité albanaise, placée sous administration des Nations unies depuis la campagne militaire aérienne de l'OTAN, en 1999.

Selon le rapport encore confidentiel de M.Ahtisaari, consulté par Le Monde, et qui devrait être transmis aux pays membres du Conseil de sécurité de l'ONU le 26 mars, "le maintien d'une administration internationale n'est pas tenable", et "la réintégration dans la Serbie n'est pas une option viable".

Le médiateur de l'ONU, qui a renoncé à une solution négociée entre Albanais et Serbes, plaide, dans son rapport, pour un Kosovo indépendant au sein duquel la minorité serbe jouirait d'une large autonomie. Le nouveau pays, doté de sa propre Constitution, serait placé, "au cours d'une période initiale", sous surveillance de "personnels civils internationaux", qui relèveraient de l'Union européenne, ainsi que d'"une présence militaire" de l'OTAN.

"Le temps est venu de fixer le statut du Kosovo", écrit M.Ahtisaari, qui, huit ans après la mise en place d'une administration de l'ONU accordant au Kosovo une large autonomie sous souveraineté de la Serbie, estime qu'avec "la poursuite de l'ambiguïté politique, la paix et la stabilité du Kosovo et de la région resteront en danger". "L'indépendance est la seule garantie contre ce risque", et "c'est aussi la meilleure chance d'un partenariat durable avec la Serbie", écrit-il.

Bien que l'indépendance soit la seule "option réaliste" à ses yeux, le médiateur de l'ONU reconnaît que "la capacité du Kosovo à relever seul les défis de la protection des minorités, du développement démocratique, du redressement économique et de la réconciliation reste limitée".

Selon le rapport de Martti Ahtisaari, remis le 15 mars au secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, la supervision internationale est "particulièrement importante" pour la protection des minorités, et notamment des "Kosovars serbes qui continuent à vivre dans des conditions difficiles".

Le médiateur de l'ONU propose donc une indépendance sous surveillance d'un dispositif international aux pouvoirs "importants, mais concentrés dans des secteurs clés tels que les droits des communautés, la décentralisation, la protection des églises orthodoxes serbes et la justice". Cette supervision s'exercerait pour "corriger les actions" qui seraient contraires à l'esprit de son plan et "ne prendrait fin qu'une fois que le Kosovo aurait mis en œuvre" les mesures qu'il préconise.

"PROTECTION DES MINORITÉS"

Après avoir "soigneusement pris en considération l'histoire récente du Kosovo, les réalités du Kosovo d'aujourd'hui, et en tenant compte des négociations avec les parties", le diplomate assure que son plan "fournit les fondations d'un futur Kosovo indépendant qui soit viable, durable et stable, et dans lequel toutes les communautés et leurs membres puissent vivre une existence digne et pacifique".

Après plus d'un an d'intenses négociations, M.Ahtisaari a constaté, lors d'une ultime réunion le 10 mars à Vienne, qu'il n'y avait pas de "terrain d'entente commun" entre la Serbie, farouchement hostile à toute indépendance de la province de deux millions d'habitants, qui couvre 15% de son territoire national, et les 90% d'Albanais du Kosovo, qui rejettent toute solution autre que l'indépendance. Une première version plus diplomatique du plan, exposée le 2 février, ne mentionnait pas le mot "indépendance".

"Il n'y a que dans un Kosovo indépendant que les institutions démocratiques seront pleinement redevables de leurs actions", ce qui "sera crucial pour assurer le respect de la loi et la protection efficace des minorités", affirme aujourd'hui l'envoyé de l'ONU.

Malgré une "forte implication de la communauté internationale, les autorités kosovares sont en fin de compte responsables", mais ne réussiront "qu'avec l'engagement et la participation de toutes les communautés, y compris les Serbes du Kosovo", affirme M.Ahtisaari, qui, au début du mois d'avril, devrait défendre ses conclusions face au Conseil de sécurité, chargé de trancher la question.


Philippe Bolopion

Chronologie

10 juin 1999 : le Kosovo est placé sous administration de l'ONU à l'issue de la campagne aérienne de l'OTAN et du retrait de l'armée serbe.
Novembre 2005 : le Parlement kosovar vote une résolution pour la création d'un Etat indépendant.
Décembre 2005 : médiation de l'ONU dirigée par Martti Ahtisaari.
29 octobre 2006 : la Serbie adopte une nouvelle Constitution réaffirmant sa souveraineté sur le Kosovo.
26 janvier 2007 : M. Ahtisaari présente à Vienne son plan pour le Kosovo.

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