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sur l'auteur

Je m'appelle Frédéric Faravel. Je suis né le 11 février 1974 à Sarcelles dans le Val-d'Oise. Je vis à Bezons dans le Val-d'Oise. Militant socialiste au sein de la Gauche Républicaine & Socialiste. Vous pouvez aussi consulter ma chaîne YouTube. J'anime aussi le groupe d'opposition municipale de gauche "Vivons Bezons" et je suis membre du groupe d'opposition de gauche ACES à la communauté d'agglomération Saint-Germain/Boucle-de-Seine.
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Gauche Républicaine & Socialiste

25 février 2025 2 25 /02 /février /2025 18:24

Je suis intervenu le mercredi 12 février 2025 lors du conseil municipal au nom de notre collectif citoyen, pour débattre des orientations budgétaires le 12 février dernier. Car évidemment, il expliquera mon vote lors du conseil du mercredi 5 mars, dont vous trouverez l'ordre du jour en fin de vidéo.

💸Débat du rapport d’orientations budgétaires pour 2025💸

C’est en plein milieu de ce débat que Mmes Menhaouara, Beltaïef et Aouchiche ont décidé de se hurler dessus🤯. Nous essaierons ici de nous concentrer sur les messages principaux que nous avons voulu communiquer. Vous connaissez nos orientations : justice sociale, solidarité, démocratie participative, soutien à l’instruction publique et à la transition écologique… elles n’ont pas changé depuis 4 ans, mais nous devrons y ajouter désormais une très grande prudence budgétaire au regard des dégâts actuels que produit l'équipe municipale.

Il est particulièrement saisissant qu’à la lecture d’un rapport d’orientation budgétaire (et à l’écoute de la pénible et très mauvaise lecture du discours écrit pour elle par Mme Beltaïef) deux choses transparaissent : les 2/3 sont consacrés à parler du passé et rejeter la faute sur d’autres (« c’est la faute à Lesparre » – le mantra du mandat Menhaouara, la géopolitique internationale) ; plus aucune orientations budgétaires n’apparaît clairement, une notamment disparaît totalement du discours, c’est l’environnement🌳 (même si Mme Menhaouara s’échinera en fin de débat dans un monologue d’une heure à tenter de démontrer que cela n’a pas disparu, ce fut d’ailleurs laborieux). Nous n’ignorons plus rien des erreurs commises par D. Lesparre (dont Mme Menhaouara fut l’adjointe pendant 12 ans !?! contrairement à moi, c'est mon premier mandat) et des difficultés qu’elles ont créées, mais après 4 ans et demi, il conviendrait de parler un peu de la propre responsabilité de Mme Menhaouara et de son équipe. Les orientations budgétaires de Mme Menhaouara ont été remplacées par un nouveau mantra : « équipement, équipement, équipement »🏗… Équipement mais pas entretien dont tout le monde constatera en regardant les rues de Bezons, les trous dans le Marché communal et une bonne partie des espaces publics qu’il est absent. Ce qui est dommage dans l’affaire, c’est que les équipements qu’elle prétend construire pour répondre au déficit qu’elle dénonce étaient déjà engagés avant qu’elle ne soit élue maire, que d’autres étaient déjà prévus par l’équipe municipale qui aurait pu éviter qu’elle soit maire et que certains équipements qu’elle construit se font en détruisant le peu d’espaces naturels de la commune et avec les mêmes méthodes que celles qu’elles reprochent aux mandats de Lesparre pendant qu’elle était adjointe !?! Elle négocie une opération immobilière qui va encore densifier la Ville (et détruire la biodiversité ! Et là y a pas photo : diminution du Parc Bettencourt🌳 et destruction des jardins familiaux et de la pépinière🌳⛏) en échange de quelques équipements supplémentaires. Les promoteurs immobiliers espèrent ainsi faire une opération juteuse en vendant des centaines d’appartements à prix élevés (le logement social a presque disparu des projets immobiliers de l’ère Menhaouara alors que 2.500 Bezonnais attendent un logement social), donc plus de population, plus de besoins, encore, le serpent se mord la queue.

Le problème – et Mme Vasic un peu plus tard a confirmé mes propos – c’est que la ville a accéléré beaucoup trop fort et beaucoup trop vite depuis 2 ans les dépenses d’investissements, sans forcément faire preuve d’un plan cohérent pour prétendre avoir un bilan en 2025-2026 pour la campagne électorale. Les finances communales n’ont résisté à cette accélération excessive qu’avec trois outils (et un quatrième dont on reparlera après) :
    1. la hausse du taux de la taxe d’aménagement : nous avons reconnu en 2021-2022 après avoir eu des doutes que c’était une bonne idée, mais elle n’a pas forcément rapporté beaucoup. Gageons cependant que c’était nécessaire.
    2. La vente de terrains et d’immeubles, mais nous sommes arrivés au bout de ce que l’on peut faire.
    3. La hausse de la taxe foncière sur les propriétés bâties l’année dernière à hauteur de 25%💸 : une saignée importante pour les petits propriétaires bezonnais qui ne roulent pas sur l’or, qui a généré une hausse importante des recettes fiscales de la commune mais ne peut plus être renouvelée. Menhaouara avait un fusil à trois coups : elle a tiré le dernier dans les jambes des habitants. C’est en plus politiquement dangereux car certains pourraient prétendre désormais qu’après cette forte hausse d’impôts locaux qu’ils sont les seuls à payer, seules leurs attentes doivent être entendus (or tous les Bezonnais apportent de l’argent à la Ville par leurs impôts ou par la TVA qui remplit le budget de l’État, ce dernier versant les dotations aux communes).

Les expédients utilisés par Mme Menhaouara sont terminés ! Elle fait encore illusion cette année car en 2024 sa hausse des impôts des impôts avait permis de terminer l’année avec une épargne nette de 5 millions d’euros ; elle n’attend plus que 1,5 million à la fin de l’année 2025 en forte baisse donc. Elle aura beau jeu d’expliquer que c’est toujours mieux que les années précédentes : certes ! Elles avaient été alourdies par les dépenses incohérentes et dispersées au gré des humeurs de la maire, mais la réalité est là aujourd’hui : après avoir fortement augmenté les impôts des Bezonnais, Mme Menhaouara va mettre la ville sur une pente descendante pour son épargne. Les courbes qu’elle présentait elle-même lors du rapport d’orientation budgétaire pour 2024 le démontraient fort bien : les dépenses sous Menhaouara ont commencé à augmenter beaucoup plus vite que les recettes ! Peut-être le niveau d’équipements était-il insatisfaisant en 2020 (il était prévu de résoudre ce problème) mais c’est aussi parce que les équipes municipales précédentes connaissaient les limites de leur action et la fragilité budgétaire : la Ville n’avait pas dépensé l’argent qu’elle n’avait pas ou le faisait progressivement. Mme Menhaouara a décidé d’exploser toute prudence, et pour cela elle a pillé les poches des Bezonnais.

Le quatrième levier de Mme Menhaouara c’est la mise sous pression du personnel municipal. Mme Menhaouara a fait baisser le pourcentage de la masse salariale dans les dépenses de fonctionnement, pour revenir à des standards plus communs (mais elle oublie de rappeler que la fin de la communauté d’agglomération Argenteuil-Bezons a fait fortement augmenter ce taux dès 2016 après qu’il a baissé en 2015 (il était passé de 70 à moins de 65%). Des services entiers ont été maltraités, des gens ont fuit, le service propreté a été décimé – les agents ne disposaient pas du matériel nécessaire pour travail correctement – pour offrir cette année au privé le marché – un marché qui a long terme nous coûtera beaucoup plus cher (donc quel intérêt ?) : une stratégie sournoise qui consistait à laisser se dégrader explicitement la propreté dans notre ville pour justifier ensuite une privatisation (dont Mme Aouchiche ne lui en déplaise est complice). Maltraiter les agents communaux (cela nous remonte de toute part), est-ce une posture politique défendable ? On comprend pourquoi la Ville a dû ouvrir une cellule psychologique pour les agents, vu ce qu’ils se prennent. L’équipe Menhaouara se vante d’avoir réduit la précarité dans le personnel municipal, mais les agents nous affirment que c’est contraints et forcés par la pression des syndicats (la CGT est redevenue ultra-majoritaire) et parce que le préfet les a rappelés à l’ordre. Réponse de Menhaouara : « oui mais Lesparre ne l’a pas fait lui ». Ce n’est pas notre problème, nous ne sommes pas M. Lesparre et nous avons des principes de défense des droits des salariés qui nous motivent plutôt que les rappel à l’ordre d’un préfet. Après tout cela, la qualité de service rendu aux habitants s’est-elle améliorée ? Chacun sait bien que non.

La ville que laissera Mme Menhaouara aura donc des marges de manœuvre restreintes. Elle nous a reproché de ne pas avoir fait de propositions : c’est faux ! Nous avons présenté une stratégie budgétaire prudente, rationnelle et sérieuse qui privilégie les services publics (qui coûteront toujours moins chers que de verser des millions d’euros à Suez). Nous refusons de tirer des plans sur la comète, nous ne pensons pas (comme d’autres groupes l’ont prétendu) qu’on trouvera magiquement de l’argent auprès d’institutions et d’organismes qui ont eux-mêmes vu leurs budgets se réduire ou dont les dirigeants ont des orientations politiques opposées à cela. En dépensant de manière incohérente, trop vite, au gré des humeurs de la Maire, l’équipe Menhaouara a conduit la commune à investir au-dessus de ses capacités réelles : Mme Menhaouara a fragilisé les finances municipales dès 2025. Ce ne serait pas grave si c’était les siennes, mais malheureusement ce sont celles des Bezonnais, celles de l’équipe qu’ils éliront en 2026 pour la remplacer, une équipe qui devra être encore plus prudente et éviter les promesses mirobolantes.

Orientations budgétaires 2025 à Bezons : Menhaouara brûle le présent et assèche l'avenir
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