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sur l'auteur

Je m'appelle Frédéric Faravel. Je suis né le 11 février 1974 à Sarcelles dans le Val-d'Oise. Je vis à Bezons dans le Val-d'Oise. Militant socialiste au sein de la Gauche Républicaine & Socialiste. Vous pouvez aussi consulter ma chaîne YouTube. J'anime aussi le groupe d'opposition municipale de gauche "Vivons Bezons" et je suis membre du groupe d'opposition de gauche ACES à la communauté d'agglomération Saint-Germain/Boucle-de-Seine.
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Gauche Républicaine & Socialiste

16 octobre 2025 4 16 /10 /octobre /2025 08:44

Je me permets de compléter ici ma publication d'hier matin sur facebook dans laquelle j'écrivais "Face à une Assemblée nationale balkanisée et un Gouvernement qui annonce ne plus recourir au 49-3, le dernier mot reviendra sans doute plus que jamais au Sénat, …" Et je veux également préciser que je ne souhaite faire la leçon à personne, la situation étant inextricable, percluse d'injonctions contradictoires.

Mais plus je refais le jeu dans ma tête, plus je me dis que Sébastien Lecornu s'est autorisé une promesse qui ne l'engage pas ; cela ne veut pas dire que le seul fait d'annoncer la suspension dans la déclaration de politique générale n'est pas une évolution assez radicale, car, du seul fait d'avoir été prononcée, elle remet en cause tous les argumentaires pontifiants et méprisants du macronisme en 2022 et 2023 : non la réforme adoptée au forceps n'est pas la seule voie possible, non sa suspension n'est pas insurmontable économiquement. Voilà donc bien quelque chose qui sonne comme une défaite majeure du macronisme et une perte de crédibilité à peu près complète de cet attelage politique brinquebalant.

Mais la voie choisie d'un amendement gouvernemental au PLFSS, si elle permet de "lever le gage" (en matière de dépenses publiques), ressemble plus à un pont suspendu au-dessus d'un profond ravin dont plusieurs planches sont pourries qu'à une route départementale (même mal entretenue)... Comme le rappelle Jean Leymarie dans son édito politique des Matins de France Culture ci-dessous, encore faut-il que l'amendement soit voté par une majorité à l'Assemblée nationale, puis ne soit pas supprimé au Sénat (où la majorité de droite a soutenu unanimement la réforme de 2023 et ne semble pas disposée à faire un cadeau au Gouvernement Lecornu 2, étant aligné sur Bruno Retailleau) et passe une éventuelle commission mixte paritaire…

Au bout du chemin, reste la question de voter ou non l'ensemble du PLFSS pour 2026 : les députés de gauche ne pourront décemment pas le faire au regard du texte proposé et des évolutions probables au cours de la navette parlementaire, le PLFSS pourra-t-il passer dans ces conditions ?

Autant on ne peut pas abroger la réforme par décret comme l'a affirmé Clémence Guetté en décembre 2024, autant on pourrait suggérer au Premier ministre de s'engager un peu plus et pour garantir réellement le débat parlementaire de prospecter rapidement la voie de la "suspension par décret" de cette réforme. Certes, des esprits chagrins diront qu'il enfreindrait gravement son refrain de mardi « le gouvernement proposera, nous débattrons, vous voterez », mais justement il s'agirait au contraire de créer les conditions pour réussir le "pari parlementaire", selon les termes du Parti Socialiste. Qui irait sérieusement le lui reprocher ?

Frédéric Faravel
Conseiller municipal et communautaire de Bezons
Membre de la direction nationale de la Gauche Républicaine et Socialiste

Sébastien Lecornu a-t-il fait une promesse de Gascon avec la "suspension" de la réforme des retraites ?
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