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"J'ai décidé, si les militants socialistes le veulent, d'être candidat à la présidence de la République", a lancé M. Fabius sous les applaudissements des centaines de militants qui l'ovationnaient, en scandant : "Laurent président". "Je veux que dans les mois à venir il y ait un "candidat du pouvoir d'achat" qui parle aux salariés, et qui fera du logement, de l'emploi et de la santé des messages forts de la campagne". "J'aime la France, je la connais dans ses profondeurs" et "elle peut retrouver un rang qu'elle n'aurait jamais dû perdre", a-t-il dit en fustigeant ceux qui parlent de "déclin".
"Il s'agit de faire en sorte que dans quelques mois le prochain président de la République soit un socialiste", a-t-il affirmé, en appelant à "une gauche rassemblée autour d'un projet novateur" et affirmant que le gouvernement qu'il mettrait en place serait "composé à égalité de femmes et d'hommes".
M. Fabius a fait son annonce sous la halle du bourg, en terre socialiste, devant le président de la région Midi-Pyrénées, Martin Malvy, le député PS et président du Conseil général du Gers Philippe Martin et le maire PRG de Fleurance, Raymond Vall.
FABIUS ASSUME SON VIRAGE À GAUCHE
Laurent Fabius a déclaré samedi à Cuincy, dans le Nord, "assumer complètement" son changement d'orientation politique, l'expliquant par le fait que lui-même et la gauche "ont gouverné". "Les valeurs du socialisme n'ont pas varié d'un iota (...) mais sur les propositions concrètes, il est vrai que les choses ont changé pour moi", a déclaré M. Fabius lors de l'université de rentrée du courant Forces militantes pour la démocratie et le socialisme (FMDS) de Marc Dolez, rallié à sa candidature.
"Si j'ai changé ? Oui, je l'assume complètement", a ajouté l'ancien premier ministre, en faisant allusion à ses engagements très marqués à gauche depuis deux ans, alors qu'il a longtemps eu l'image d'un social-libéral. "Les choses ont changé, d'abord parce qu'on a gouverné et que j'ai gouverné", a-t-il expliqué, évoquant également un "monde qui n'est plus le même". "Tout cela fait qu'honnêtement, je dis aujourd'hui que si le pays doit être redressé, ce doit être par la gauche, que si la gauche veut gagner, ce ne peut être que sur des positions clairement de gauche", a ajouté celui qui avait, comme M. Dolez, soutenu le "non" au référendum sur la Constitution européenne de mai 2005."Ce que je dirai, je le ferai mais je refuserai aussi tout conservatisme", a-t-il promis, très applaudi, appelant au "rassemblement de toute la gauche". Parmi les soutiens à sa candidature, M. Fabius a pu noter celui de Michaël Moglia, secrétaire général du courant "Rénover, maintenant" d'Arnaud Montebourg, rallié, lui, à Ségolène Royal.