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sur l'auteur

Je m'appelle Frédéric Faravel. Je suis né le 11 février 1974 à Sarcelles dans le Val-d'Oise. Je vis à Bezons dans le Val-d'Oise. Militant socialiste au sein de la Gauche Républicaine & Socialiste. Vous pouvez aussi consulter ma chaîne YouTube. J'anime aussi le groupe d'opposition municipale de gauche "Vivons Bezons" et je suis membre du groupe d'opposition de gauche ACES à la communauté d'agglomération Saint-Germain/Boucle-de-Seine.
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21 mars 2008 5 21 /03 /mars /2008 11:06
Barack Obama explique sa vision de l'expérience noire en Amérique
LEMONDE.FR | 19.03.08 | 10h00  •  Mis à jour le 19.03.08 | 10h00
New York, correspondant

Vous pouvez télécharger ici le texte intégral du discours de Barak Obama sur l'identité et le projet politique des Etats-Unis d'Amérique (malheureusement celui-ci n'a pas encore été traduit en Français). Ce discours fera date car il définit le véritable rêve américain pour le XXIème siècle, la nouvelle frontière d'une Amérique démocratique et sociale.

andidat à l'investiture démocrate à l'élection présidentielle, Barack Obama a été amené, mardi 18 mars, à se démarquer d'une tutelle qui commençait à empoisonner sa campagne : celle de Jeremiah Wright, pasteur de l'Eglise unifiée de la Trinité du Christ, à Chicago, à laquelle il adhère. Un prêtre qui l'a marié ; a baptisé ses enfants et qui a joué un rôle important dans sa formation. Or le révérend est aussi un inlassable contempteur des turpitudes de l'Amérique blanche, tant dans son passé que dans sa politique internationale. Les opinions qu'il professe, jugées insultantes par tout ce que l'Amérique compte de patriotes, ont fini par fournir aux adversaires de M. Obama de quoi semer le doute sur la nature profonde de sa candidature.

Le pasteur Wright a, par exemple, déclaré que les attentats du 11 septembre 2001 étaient une "réponse" aux méfaits internationaux des Etats-Unis. Il a accusé l'Amérique d'avoir propagé le sida. De vieilles cassettes sont ressorties, dont une où il estimait que les Noirs américains, plutôt que d'énoncer la profession de foi usuelle "Dieu bénisse l'Amérique", devraient dire "Dieu maudisse l'Amérique", en référence aux malheurs que les Blancs leur ont fait et leur font endurer.

M. Obama a nié avoir jamais entendu de tels propos lors des sermons auxquels il a assisté et catégoriquement condamné les propos "inexcusables" de son pasteur. Ceux-ci "dénigrent la grandeur et l'héritage de notre nation, offense les Blancs comme les Noirs". Mais il a refusé de tourner le dos à un homme qui lui "a apporté le christianisme". M. Wright "porte les contradictions, bonnes ou mauvaises, de sa communauté", il représente le point de vue de nombreux Noirs qui ont "vécu la ségrégation raciale", a-t-il plaidé. Son Eglise "contient toute la bonté et la cruauté, l'intelligence farouche et l'ignorance choquante, les luttes et les succès, l'amour, et, oui, l'amertume et les préjugés qui font l'expérience noire en Amérique". Voilà pourquoi, "aussi imparfait soit-il, a-t-il conclu, je ne peux pas plus [le] renier que renier la communauté noire".

Lorsqu'il s'est porté candidat, M. Obama avait une stratégie : se présenter comme celui qui serait capable d'unifier les Américains sur un projet de renouveau du pays. Pour ce faire, il devait impérativement ne pas apparaître comme un liberal (un progressiste) forcené ni se laisser marginaliser dans le rôle du "candidat noir", comme le fut le révérend Jesse Jackson, prétendant à l'investiture démocrate en 1984 et 1988. Or le pasteur Wright est précisément un fervent adepte de la cause noire et un ultraprogressiste.

Le lien entre ces deux composantes faisait jusqu'à récemment l'objet d'attaques limitées à des cercles ultraconservateurs et à certains milieux juifs américains de droite. Les Black Muslims (musulmans noirs) ne sont-ils pas viscéralement anti-israéliens et antisémites, demandaient-ils? Or quelle est l'influence de l'islam sur M. Obama, dont le second prénom est Hussein et qui, enfant, a été éduqué dans une école musulmane en Indonésie? Ces allusions semblaient glisser sur lui. Des propos de gens "paniqués" par le puissant mouvement d'adhésion qu'il soulève, rétorquait-il.

Le temps où il balayait ces accusations d'un revers de main est révolu. Pour la première fois, le 26 février, une question lui a été posée lors d'un débat sur sa relation au dirigeant du mouvement noir radical Nation of Islam, Louis Farrakhan. M. Obama a "dénoncé son antisémitisme" et "rejeté" le soutien qu'il lui apportait. Avec le rappel d'une visite que le révérend Wright effectua avec M. Farrakhan chez le dirigeant libyen, Mouammar Kadhafi, et l'évocation de ses déclarations passées, la pression est montée de plusieurs crans.

Les réponses apportées par le sénateur de l'Illinois suffiront-elles à la faire retomber? Les républicains, s'il est candidat, chercheront à l'enfermer dans la position d'un progressiste extrémiste. De manière implicite, l'équipe de son adversaire démocrate, Hillary Clinton, cherche aussi à le marginaliser sur ce terrain. Barak Obama subit aujourd'hui "le plus grand test de sa campagne électorale et de sa carrière politique", écrivait mardi le Wall Street Journal. Il souhaite sortir au plus vite des polémiques qui menacent de l'enfermer dans le carcan ethnico-racial. Il peut espérer que la dimension des problèmes économiques et sociaux actuels du pays lui permette de les évacuer rapidement.

Sylvain Cypel
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