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sur l'auteur

Je m'appelle Frédéric Faravel. Je suis né le 11 février 1974 à Sarcelles dans le Val-d'Oise. Je vis à Bezons dans le Val-d'Oise. Militant socialiste au sein de la Gauche Républicaine & Socialiste. Vous pouvez aussi consulter ma chaîne YouTube. J'anime aussi le groupe d'opposition municipale de gauche "Vivons Bezons" et je suis membre du groupe d'opposition de gauche ACES à la communauté d'agglomération Saint-Germain/Boucle-de-Seine.
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Gauche Républicaine & Socialiste

6 avril 2008 7 06 /04 /avril /2008 08:44
M. Obama reprend dans l'Indiana le message de Martin Luther King sur la "justice économique"
LE MONDE | 05.04.08 | 14h13  •  Mis à jour le 05.04.08 | 14h13
WASHINGTON CORRESPONDANTE

arack Obama avait choisi de ne pas se rendre à Memphis (Tennessee), vendredi 4 avril, 40e anniversaire de la mort de Martin Luther King, alors que le pays avait les yeux rivés sur le balcon du motel Lorraine où le héros de la lutte des droits civiques a été assassiné, à 39 ans, par James Earl Ray. Une manifestation a eu lieu comme il y a 40 ans, organisée par le même syndicat des employés municipaux. Le Dr King était venu à Memphis pour aider à organiser une grève d'éboueurs, dans le cadre de sa campagne contre la pauvreté.

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Le sénateur de l'Illinois, qui explique souvent qu'il ne serait pas arrivé là où il est si le Dr King n'avait pas mené son combat pour la légalité raciale, se trouvait dans l'Indiana. Il a indiqué qu'il avait jugé "préférable de délivrer le message" du pasteur assassiné dans le Midwest. Evoquant l'annonce, le matin, de la perte de 8 000 emplois le mois dernier, il a souligné que la revendication de "justice économique" avancée par les militants des années 1960 restait à l'ordre du jour.

C'était évidemment Barack Obama que la foule souhaitait voir, et elle a hué le républicain John McCain. Celui-ci a confessé avoir "fait une erreur" en votant contre l'instauration d'une journée fériée à la mémoire du Dr King dans son Etat de l'Arizona en 1983. La démocrate Hillary Clinton a rappelé qu'elle avait eu l'occasion d'assister à un de ses discours à Chicago, ce qui avait "ouvert" sa vie. Elle a promis de créer un poste de "tsar anti-pauvreté" si elle était élue.

La commémoration du 4 avril s'inscrit dans une période de retour de la société sur les années 1960. La génération des acteurs de l'époque commence à disparaître. Comme l'écrit l'éditorialiste Eugene Robinson, il y a maintenant "deux Amériques noires". L'une a connu une prospérité remarquable. "Une Amérique noire souveraine serait la 15e ou 16e nation la plus riche du monde." Les exclus le sont, en revanche, encore plus qu'avant. Comme l'a dit le révérend Samuel Kyles, qui était au motel Lorraine avec Martin Luther King, "maintenant nous avons le droit d'aller à l'école. Mais nous avons besoin d'argent pour payer la scolarité".

Curieusement, c'est le jour où il était beaucoup question de pauvreté que les Clinton ont révélé le montant de leurs revenus : 109 millions de dollars en 8 ans. Le camp Obama réclamait cette publication, dans l'espoir d'en savoir plus sur leurs relations avec le magnat des supermarchés Ronald Burkle, dont le holding Yucaipa a des intérêts dans le paradis fiscal des îles Cayman. La déclaration fait apparaître que les Clinton sont des auteurs à succès (29,6 millions pour l'ancien président ; 10,5 millions pour l'ex-first Lady). Bill Clinton a gagné près de 52 millions en donnant des conférences et en a touché plus de 12 millions comme consultant pour Yucaipa.

Corine Lesnes
Article paru dans l'édition du 06.04.08
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21 mars 2008 5 21 /03 /mars /2008 11:21
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21 mars 2008 5 21 /03 /mars /2008 11:06
Barack Obama explique sa vision de l'expérience noire en Amérique
LEMONDE.FR | 19.03.08 | 10h00  •  Mis à jour le 19.03.08 | 10h00
New York, correspondant

Vous pouvez télécharger ici le texte intégral du discours de Barak Obama sur l'identité et le projet politique des Etats-Unis d'Amérique (malheureusement celui-ci n'a pas encore été traduit en Français). Ce discours fera date car il définit le véritable rêve américain pour le XXIème siècle, la nouvelle frontière d'une Amérique démocratique et sociale.

andidat à l'investiture démocrate à l'élection présidentielle, Barack Obama a été amené, mardi 18 mars, à se démarquer d'une tutelle qui commençait à empoisonner sa campagne : celle de Jeremiah Wright, pasteur de l'Eglise unifiée de la Trinité du Christ, à Chicago, à laquelle il adhère. Un prêtre qui l'a marié ; a baptisé ses enfants et qui a joué un rôle important dans sa formation. Or le révérend est aussi un inlassable contempteur des turpitudes de l'Amérique blanche, tant dans son passé que dans sa politique internationale. Les opinions qu'il professe, jugées insultantes par tout ce que l'Amérique compte de patriotes, ont fini par fournir aux adversaires de M. Obama de quoi semer le doute sur la nature profonde de sa candidature.

Le pasteur Wright a, par exemple, déclaré que les attentats du 11 septembre 2001 étaient une "réponse" aux méfaits internationaux des Etats-Unis. Il a accusé l'Amérique d'avoir propagé le sida. De vieilles cassettes sont ressorties, dont une où il estimait que les Noirs américains, plutôt que d'énoncer la profession de foi usuelle "Dieu bénisse l'Amérique", devraient dire "Dieu maudisse l'Amérique", en référence aux malheurs que les Blancs leur ont fait et leur font endurer.

M. Obama a nié avoir jamais entendu de tels propos lors des sermons auxquels il a assisté et catégoriquement condamné les propos "inexcusables" de son pasteur. Ceux-ci "dénigrent la grandeur et l'héritage de notre nation, offense les Blancs comme les Noirs". Mais il a refusé de tourner le dos à un homme qui lui "a apporté le christianisme". M. Wright "porte les contradictions, bonnes ou mauvaises, de sa communauté", il représente le point de vue de nombreux Noirs qui ont "vécu la ségrégation raciale", a-t-il plaidé. Son Eglise "contient toute la bonté et la cruauté, l'intelligence farouche et l'ignorance choquante, les luttes et les succès, l'amour, et, oui, l'amertume et les préjugés qui font l'expérience noire en Amérique". Voilà pourquoi, "aussi imparfait soit-il, a-t-il conclu, je ne peux pas plus [le] renier que renier la communauté noire".

Lorsqu'il s'est porté candidat, M. Obama avait une stratégie : se présenter comme celui qui serait capable d'unifier les Américains sur un projet de renouveau du pays. Pour ce faire, il devait impérativement ne pas apparaître comme un liberal (un progressiste) forcené ni se laisser marginaliser dans le rôle du "candidat noir", comme le fut le révérend Jesse Jackson, prétendant à l'investiture démocrate en 1984 et 1988. Or le pasteur Wright est précisément un fervent adepte de la cause noire et un ultraprogressiste.

Le lien entre ces deux composantes faisait jusqu'à récemment l'objet d'attaques limitées à des cercles ultraconservateurs et à certains milieux juifs américains de droite. Les Black Muslims (musulmans noirs) ne sont-ils pas viscéralement anti-israéliens et antisémites, demandaient-ils? Or quelle est l'influence de l'islam sur M. Obama, dont le second prénom est Hussein et qui, enfant, a été éduqué dans une école musulmane en Indonésie? Ces allusions semblaient glisser sur lui. Des propos de gens "paniqués" par le puissant mouvement d'adhésion qu'il soulève, rétorquait-il.

Le temps où il balayait ces accusations d'un revers de main est révolu. Pour la première fois, le 26 février, une question lui a été posée lors d'un débat sur sa relation au dirigeant du mouvement noir radical Nation of Islam, Louis Farrakhan. M. Obama a "dénoncé son antisémitisme" et "rejeté" le soutien qu'il lui apportait. Avec le rappel d'une visite que le révérend Wright effectua avec M. Farrakhan chez le dirigeant libyen, Mouammar Kadhafi, et l'évocation de ses déclarations passées, la pression est montée de plusieurs crans.

Les réponses apportées par le sénateur de l'Illinois suffiront-elles à la faire retomber? Les républicains, s'il est candidat, chercheront à l'enfermer dans la position d'un progressiste extrémiste. De manière implicite, l'équipe de son adversaire démocrate, Hillary Clinton, cherche aussi à le marginaliser sur ce terrain. Barak Obama subit aujourd'hui "le plus grand test de sa campagne électorale et de sa carrière politique", écrivait mardi le Wall Street Journal. Il souhaite sortir au plus vite des polémiques qui menacent de l'enfermer dans le carcan ethnico-racial. Il peut espérer que la dimension des problèmes économiques et sociaux actuels du pays lui permette de les évacuer rapidement.

Sylvain Cypel
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12 mars 2008 3 12 /03 /mars /2008 11:31
Obama empoche le Mississippi sur fond de polémique raciste
Vingt-huitième victoire pour le sénateur de l'Illinois tandis que les esprits s'échauffent. Une financière d'Hillary Clinton dérape sur la couleur de peau d'Obama.
LIBERATION.FR (AVEC SOURCE AFP) -mercredi 12 mars 2008

Et un Etat de plus dans l’escarcelle de Barack Obama. Le sénateur de l’Illinois a remporté mardi dans le Mississippi sa 29e victoire sur la route de l’investiture démocrate pour la présidentielle américaine. Après dépouillement dans 49% des bureaux de vote, Obama était crédité de 54% des voix contre 44% à Hillary Clinton. 33 délégués étaient en jeu dans cet Etat.

 

Selon la chaîne de télévision CNN, Barack Obama, 46 ans, le seul sénateur noir des Etats-Unis, aurait remporté 91% du vote noir dans le Mississippi. En revanche 69% des hommes blancs et 74% des femmes blanches auraient voté Clinton, selon Fox, ainsi que 56% des électeurs de 65 ans et plus, selon CNN.

Vive polémique

Ce dernier sondage a également révélé la dégradation des relations entre les deux camps, les partisans de l’ex-première dame affirmant à 72% qu’ils ne seraient «pas satisfaits» si Obama devenait le candidat du parti pour la présidentielle, alors que 55% des pro-Obama ne seraient «pas satisfaits» d’une victoire de sa rivale. «J’ai fait attention à dire que Mme Clinton était quelqu’un de capable, et que si elle emportait l’investiture, je la soutiendrais - je ne suis pas sûr que l’équipe de campagne de Mme Clinton ait la même approche», a déclaré Obama, interrogé sur CNN après sa victoire.

 

Mais surtout, la primaire du Mississippi s’est déroulée en parallèle avec une vive polémique sur les affirmations aux relents racistes d’une alliée de Clinton. «Si Obama était un homme blanc, il ne serait pas là où il est maintenant (...) et s’il était une femme (quelle que soit sa race) il ne serait pas là où il est, il se trouve qu’il a beaucoup de chance d’être qui il est», a ainsi déclaré à un journal californien Geraldine Ferraro, ancienne candidate à la vice-présidence des Etats-Unis, et aujourd'hui membre de l’équipe des financiers de Clinton.

 

Clinton, 60 ans, s’est contentée d’indiquer qu’elle n’était «pas d’accord» avec Geraldine Ferraro, tandis que sa directrice de campagne Maggie Williams voyait dans l’indignation de l’équipe d’Obama des «attaques fausses, personnelles et politiquement calculées à la veille d’une primaire». Obama a estimé, dans un entretien au journal Morning Call d’Allentown (Pennsylvanie) qu’il ne croyait «pas que les commentaires de Mme Ferraro aient leur place en politique ni dans le parti démocrate».

Prochaine grande étape : la Pennsylvanie

Hillary Clinton pour sa part a jugé «dommage que nos partisans de part et d’autre disent des choses qui s’égarent sur les questions de personne, (alors que) nous devrions continuer à nous concentrer sur les thèmes» de campagne. Le stratège de Barack Obama, David Axelrod, a demandé que Geraldine Ferraro soit relevée de ses fonctions dans l’équipe Clinton, et souligné que «quand vous faites des clins d’œil et des hochements de tête devant des déclarations insultantes, c’est un signal indiquant que tout est permis».

 

Obama compte désormais 29 victoires contre 15 pour sa concurrente, relancée par une triple victoire électorale la semaine dernière. Il possède après sa victoire dans le Mississippi, le soutien de 1.606 délégués à la convention du parti démocrate, officiellement chargée de désigner un candidat en août à Denver. Clinton en compte 1.484, selon le site indépendant RealClearPolitics. Il faut réunir le soutien de 2.025 délégués pour s’assurer l’investiture. La prochaine grande étape de la course sera disputée le 22 avril en Pennsylvanie (158 délégués).

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5 mars 2008 3 05 /03 /mars /2008 16:05
La fascination américaine
 

par Bernard Guetta, France Inter

La bataille démocrate va, donc, se prolonger. Hillary Clinton s’est remise en selle, hier, et l’aura même solidement fait en remportant, d’un coup, le Texas, l’Ohio et le Rhode Island. Rendez-vous, maintenant, le 22 avril, en Pennsylvanie, le prochain des grands Etats à se prononcer, mais comment expliquer que cette bataille des primaires, simple moment, après tout, de politique intérieure d’un pays étranger, passionne autant les cinq continents ?

Il y a deux raisons à cela. La première est que jamais un Président américain n’avait entraîné les Etats-Unis dans un tel désamour international. Même en Europe, l’autre pilier de l’Alliance atlantique, les pays traditionnellement les plus américanophiles n’aiment plus, aujourd’hui, cette si grande puissance dont ils s’étaient, si longtemps, senti si proches. Le monde ne la perçoit plus comme facteur de stabilité mais d’instabilité. Georges Bush inquiète et fait peur et voilà que, sur cette toile de fond, apparaissent trois candidats à la Maison-Blanche qui, tous, frappent l’imagination.

Désormais assuré de l’investiture républicaine, John McCain est un outsider, en rupture avec son camp, un homme détesté par la droite de son parti, par les fondamentalistes protestants avant tout, et qui a eu le courage de dénoncer et combattre le recours à la torture. C’est un homme entier, expérimenté, capable et assez peu démagogue pour oser dire à un électorat totalement las de la guerre d’Irak que, non, l’Amérique ne peut pas en tourner la page du jour au lendemain et devra rester à Bagdad le temps de réparer les dégâts qu’elle y a commis.

Qu’on aime ou pas les militaires conservateurs, on ne peut pas dénier des qualités à John McCain et Hillary Clinton n’en manque pas non plus.

La force d’âme avec laquelle elle a fait face à l’irruption de Barak Obama dans des primaires qu’elle avait semblé certaine de remporter rassure et impressionne. Cette femme est décidément à même de faire face à des crises et les huit années qu’elle avait passées à la Maison-Blanche comme Première Dame, son expérience de sénatrice, la qualité de ses conseillers et la sincérité de son engagement social ne laissent certainement pas indifférents.

Quant à Barak Obama, issu d’un milieu très modeste, fils d’un Kenyan et d’une Américaine, métis qui a su attirer les voix de tant de Blancs, il fait tout simplement rêver d’une Amérique qui saurait ressusciter, avec lui, le rêve américain, la réconcilier avec elle-même et avec le monde en montrant que rien n’est décidément impossible dans ce pays. L’Amérique s’est donnée, là, trois candidats qui prouvent, tous, qu’elle pourrait refermer une parenthèse déplorable, rebondir, et le monde se prend à espérer qu’elle pourrait retrouver, avec eux, assez de sagesse pour revenir à la hauteur de responsabilités internationales qu’aucun autre pays n’est à même d’assumer.

C’est la seconde raison de l’intérêt suscité par ces primaires. Le monde va mal. Sa pagaille est telle qu’il a besoin d’une Amérique forte et lucide pour tenter de canaliser ce chaos qui semble l’emporter dans tant de conflits. Cette élection, c’est un fait, n’est pas seulement américaine. Elle est mondiale.

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5 mars 2008 3 05 /03 /mars /2008 08:57
La vraie explication entre Hillary Clinton et Barack Obama commence
 
LEMONDE.FR | 05.03.08 | 07h51  •  Mis à jour le 05.03.08 | 07h51

es électeurs démocrates de l'Ohio ont remis en selle Hillary Clinton, mardi 4 mars, après une longue série de défaites, dans les élections primaires, face à Barack Obama. Au Texas, où la participation élevée a compliqué encore des procédures de vote particulièrement sophistiquées, les résultats partiels indiquaient, mercredi matin à l'heure européenne, la victoire de Mme Clinton.

Quoi qu'il en soit, la sénatrice de New York, devancée dans le Vermont, mais arrivée en tête dans le Rhode Island, peut constater que les efforts qu'elle a fournis, depuis un mois, portent leurs fruits. Les succès de son rival n'ont pas fait s'effondrer les positions qu'elle a acquises de longue date dans l'électorat démocrate. Son argumentation, fondée sur son expérience des responsabilités politiques et sur la précision de son programme, a manifestement été entendue.
 
Mme Clinton peut faire valoir qu'elle l'a emporté sur M. Obama dans les Etats les plus peuplés : la Californie, l'Etat de New York, le New Jersey le 5 février, l'Ohio, et sans doute le Texas mardi. La prochaine étape importante sera la Pennsylvanie, le 22 avril. Le sénateur de l'Illinois conserve l'avantage en nombre de délégués, et est sorti vainqueur de primaires ou de caucus dans des Etats dont la population est moindre, même si figurent parmi eux le Maryland, le Wisconsin ou le Colorado, qui sont politiquement et économiquement importants.

CONTENTIEUX SUR LE MICHIGAN ET LA FLORIDE
La compétition étroite entre les 2 prétendants à la candidature démocrate à la présidence des Etats-Unis va donc se prolonger dans les semaines qui viennent, peut-être jusqu'en juin, comme Mme Clinton l'a évoqué en rappelant que son mari, Bill Clinton, n'avait remporté l'investiture de son parti, en 1992, qu'au début de l'été.

La sénatrice de New York a déjà fait savoir, par l'intermédiaire de ses conseillers, qu'elle envisage de contester la non-prise en compte des votes dans le Michigan, le 15 janvier, et en Floride, le 29 janvier. La direction du Parti démocrate a décidé que les délégués désignés dans ces 2 Etats ne seraient pas autorisés à voter à la convention parce que la date de leurs primaires a été fixée en violation de ses décisions.

Mme Clinton avait respecté, comme ses concurrents, l'interdiction de faire campagne dans ces Etats, mais elle n'en avait pas moins remporté les votes. La Floride (18 millions d'habitants) et le Michigan (10 millions), respectivement 4ème et 8ème Etats de l'Union par la population, ont un poids politique qu'il est difficile d'ignorer. En outre, la Floride est, comme l'Ohio, un des Etats où se sont jouées, entre le candidat républicain (George W. Bush) et ses adversaires démocrates, les élections de 2000 et 2004.

Du côté républicain, John McCain a remporté les quatre primaires de mardi, ce qui lui assure la majorité des délégués à la convention de septembre. Son seul concurrent notable, le pasteur Mike Huckabee, largement battu au Texas, a décidé de se retirer d'une compétition tranchée, de fait, par les électeurs. L'analyse des sondages "sortie des urnes" montre que le sénateur de l'Arizona a du travail à faire pour gagner la confiance des républicains les plus conservateurs ou les plus religieux. La prolongation de la bataille, chez les démocrates, n'est pas nécessairement un avantage pour lui, dans la mesure où elle va capter l'attention du public et empêcher le chef de file républicain de développer ses attaques contre celle ou celui qui sera son adversaire en novembre.

 

Patrick Jarreau
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29 février 2008 5 29 /02 /février /2008 10:12
Affrontement McCain-Obama sur l'Irak
AFP | 28.02.08 | 15h33  •  Mis à jour le 28.02.08 | 15h33

ObamaMcCain.jpges 2 candidats en tête pour l'instant dans les primaires américaines, le républicain John McCain et le démocrate Barack Obama, durcissent leur affrontement sur la guerre en Irak.

"Nous avons entendu M. Obama dire qu'après avoir retiré les forces américaines il se "réserverait le droit" d'agir "si Al-Qaida formait une base en Irak. M. Obama ignore-t-il qu'Al-Qaida est toujours présente en Irak, que nos militaires la combattent avec succès tous les jours, et que sa politique de retrait enhardirait Al-Qaida ?", a lancé, mercredi 27 février, le sénateur de l'Arizona John McCain.

Barack Obama lui a répondu sur un ton virulent : "J'ai des nouvelles pour (M. McCain) : il n'y avait pas d'Al-Qaida en Irak avant que George Bush et John McCain nous embarquent dans une guerre qui n'aurait jamais dû être autorisée ni livrée." "John McCain aime à dire qu'il veut poursuivre Oussama Ben Laden jusqu'aux portes de l'enfer, a poursuivi le sénateur de l'Illinois et candidat démocrate, mais jusqu'à présent tout ce qu'il a fait c'est suivre George Bush dans une guerre en Irak (...) à laquelle j'entends mettre fin pour que nous puissions réellement poursuivre Al-Qaida en Afghanistan et dans les montagnes du Pakistan."

LE SOUTIEN DE JOHN LEWIS
Barack Obama a par ailleurs obtenu, mercredi, le soutien très recherché du leader de la lutte pour les droits civiques John Lewis, qui soutenait jusqu'alors sa rivale pour l'investiture démocrate à la présidentielle, Hillary Clinton. "Quelque chose est en train de se passer en Amérique. Il y a un mouvement, un esprit, un enthousiasme dans le coeur et l'esprit des Américains que je n'avais pas vus depuis longtemps, depuis la candidature de Robert Kennedy"
en 1968, a déclaré John Lewis, parlementaire d'Atlanta (Georgie). Le basculement de M. Lewis dans le camp Obama, sous la pression des électeurs de sa circonscription qui avaient choisi le sénateur de l'Illinois lors de la primaire du 5 février, est particulièrement symbolique.

L'annonce de M. Lewis intervient le jour où l'équipe de M. Obama a annoncé avoir franchi le seuil d'un million de donateurs.
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13 février 2008 3 13 /02 /février /2008 16:24
Etats-Unis : Obama passe en tête chez les démocrates
LE MONDE | 13.02.08 | 09h54  •  Mis à jour le 13.02.08 | 10h44
WASHINGTON, correspondante

obamaclintonanedemocrate.jpgarack Obama a pris un net avantage sur Hillary Clinton à l'occasion des primaires organisées, mardi 12 février, en Virginie, dans le Maryland et dans la capitale fédérale, Washington (District de Columbia). Il dépasse désormais la sénatrice de New York dans la course à l'investiture démocrate pour l'élection présidentielle de novembre. Son adversaire potentiel, le républicain John McCain, s'est encore rapproché de la nomination, mais son score a montré qu'il n'a pas vaincu les résistances des évangéliques à son égard.

Après la fermeture des bureaux de vote, Hillary Clinton a parlé la première. Elle se trouvait au Texas, où elle prépare la bataille qu'elle devra absolument gagner, le 4 mars, si elle veut combler l'écart qui est en train de se creuser avec son rival. Elle n'a pas abordé les défaites du jour, ni expliqué la démission de son directeur de campagne adjoint, la 2ème d'un membre de son état-major en quelques jours, se contentant de répéter qu'elle serait "prête dès le premier jour" pour être commandant en chef et relancer l'économie.

M.Obama l'a très largement emporté. Dans le district de Columbia, il devance Mme Clinton de 50 points (75% contre 24%). Dans le Maryland, il obtient 60% contre 37 %. En Virginie (64% contre 35%), il a bénéficié des voix des indépendants, qui étaient admis à participer au scrutin.

Surtout, il a élargi l'éventail de ses électeurs. Jusqu'à présent, Mme Clinton était plutôt la candidate des "cols bleus". Dans le Maryland et en Virginie, M. Obama l'a emporté de plus de 20 points dans la catégorie des électeurs à bas salaires.

Il reste à établir s'il s'agit d'un phénomène propre à la région ou si le sénateur de l'Illinois, qui s'était jusque-là assuré une coalition d'étudiants, de gens aisés et de Noirs, a réussi à faire une percée qui peut lui assurer la nomination. Dès son discours, prononcé dans le Wisconsin, un Etat qui vote le 19 février, il a insisté sur l'économie et promis qu'il serait un président "qui sera du côté des travailleurs". Il devait annoncer des propositions pour "créer des millions de nouveaux emplois", mercredi, lors d'un discours à l'usine General Motors de Janesville.

Mme Clinton a conservé sa "clientèle" féminine blanche, et le vote rural en Virginie, mais son adversaire a emporté la majorité du vote blanc masculin. Au Texas, elle espère consolider le soutien des "Latinos" en sa faveur.

Devant un auditoire de 16 000 personnes dans la ville universitaire de Madison, M. Obama a tenu un discours plus sobre que celui que lui avait écrit, dans le New Hamsphire, sa jeune "plume" de 26 ans, Jon Favreau, un étudiant recruté dans l'équipe de John Kerry à peine sorti de l'université jésuite Holy-Cross du Massachusetts. "Aujourd'hui, nous avons gagné à Washington. Mais ce mouvement ne cessera pas tant qu'il n'y aura pas du changement à Washington", a dit M.Obama, avant de critiquer, comme il le fait souvent, les "cyniques" qui ne croient pas à son mouvement. "C'est la nouvelle majorité américaine", a-t-il lancé.

M.Obama a attaqué très directement John McCain, qui était venu lui serrer la main, dans la journée, au Sénat. Il a pris soin au préalable de rendre hommage à ses états de service : "John McCain est un héros. Nous applaudissons son service à la nation." Puis il a préfiguré ses angles d'attaques pour l'éventuelle bataille contre le candidat républicain. La guerre : "M. McCain ne pourra pas dire que j'ai soutenu cette guerre, parce que j'y étais opposé depuis le départ." Et les réductions d'impôt de 2003, que M. McCain a refusé de voter parce que les plus riches en bénéficiaient alors que le pays était en guerre. Aujourd'hui, M. McCain est favorable à leur renouvellement. "Quelque part sur la route, l'express du parler vrai a perdu une roue", s'est moqué M.Obama.

Quelques instants plus tard, M. McCain a répondu à M.Obama dans son attaque la plus construite à ce jour. 25 ans séparent les 2 hommes. Sans jamais citer son collègue, M. McCain a montré comment il allait négocier la différence d'âge, si M. Obama devait être le candidat démocrate : par une leçon de choses. "Encourager un pays avec seulement la rhétorique (…) n'est pas une promesse d'espoir. C'est une platitude", a-t-il dit, avant d'ajouter : "Je ne me présente pas à la présidence avec la présomption que je suis béni d'une telle grandeur personnelle que l'Histoire m'a adoubé pour sauver mon pays dans ce moment de grand besoin. Je me présente avec l'humilité d'un homme qui ne peut pas oublier que son pays l'a sauvé."

Là-dessus, il a fini par une boutade : "Mes amis, je vous le promets : je suis excité et prêt à y aller." Une expression ("Fired up, ready to go") qui n'est autre que le slogan de campagne de Barack Obama...

Corine Lesnes
Clés : décompte des délégués, prochaines échéances

Délégués
Le sénateur de l'Illinois, Barack Obama, était crédité, mercredi 13 février, par le site RealClearPolitics, de 1259 délégués, contre 1210 pour Hillary Clinton, sénatrice de l'Etat de New York, loin encore du seuil des 2025 nécessaires pour s'assurer l'investiture.

Chez les républicains, John McCain, le sénateur de l'Arizona, est crédité de 797délégués contre 240 pour l'ex-gouverneur de l'Arkansas Mike Huckabee.

Agenda
19 février : Caucus démocrates à Hawaï (29 délégués). Primaires démocrates et républicaines dans le Wisconsin (92 et 40 délégués).

4 mars : Primaires démocrates et républicaines au Texas (228 et 140délégués), à Rhode Island (32 et 20), dans le Vermont (23 et 17) et l'Ohio (161 et 88).
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6 février 2008 3 06 /02 /février /2008 10:38
"Super Tuesday" : léger avantage Clinton, percée de McCain
LE MONDE | 06.02.08 | 09h47  •  Mis à jour le 06.02.08 | 09h47
Washington, New York, Correspondants

e "super-mardi", avec ses scrutins dans 24 Etats américains, a livré son verdict. Rien n'est définitivement joué chez les républicains ; et encore moins chez les démocrates. Aucun de leurs candidats n'aura obtenu, mardi 5 février, le nombre de délégués suffisant pour assurer sa victoire à la convention de son parti, cet été.

John McCain, le sénateur de l'Arizona, semble avoir toutefois fait un pas décisif vers la nomination en arrivant nettement en tête chez les républicains, mais l'ancien gouverneur de l'Arkansas, Mike Huckabee, et celui du Massachusetts, Mitt Romney, ont réussi à l'emporter dans plusieurs Etats, et annoncé tous deux qu'ils ne renonçaient pas. Dans son discours, à Phoenix, M. McCain s'est fait applaudir par ses partisans en leur lançant : "J'étais le candidat perdant il y a encore peu, il me semble que, désormais, je suis celui qui mène la course." La plupart des commentateurs jugent qu'après ses victoires en Californie et à New York, les chances de ses adversaires de remonter la pente sont faibles. M. McCain a déjà le double de délégués par rapport à ses concurrents.

Il reste que, dans de nombreux Etats, M. Huckabee ne perd que de peu. Même si le système de désignation des républicains alloue tous les délégués d'un Etat au seul vainqueur, les scores de M. Huckabee – un ancien pasteur – lui permettent d'envisager de rester vigoureusement dans la course, des primaires républicaines devant encore se dérouler dans plusieurs Etats du Sud (Louisiane, Mississipi…) où le vote religieux, qui lui est beaucoup acquis, est important, comme l'ont montré ses succès, mardi, en Géorgie ou dans le Tennessee.

resultatsupertuesday.jpgDu côté des démocrates, le résultat est encore plus serré. A 1 heure du matin (heure de New York) une feuille de papier à cigarette séparait Hillary Clinton de Barack Obama dans le décompte national des voix. La première engrangeait 5630000 voix contre 5610000 à son concurrent.

En nombre d'Etats gagnés, le résultat est favorable à Barack Obama, le sénateur de l'Illinois (13 contre 9). Mais la sénatrice de New York a, de fait, remporté le scrutin dans 4 des 5 principaux Etats les plus peuplés qui fournissent le plus grand nombre de délégués : son propre Etat de New York, le New Jersey, et plus important encore, la Californie, où il paraissait quasi assuré, dans la nuit, que MmeClinton avait pris l'avantage (elle avait près de 400000 voix d'avance après un décompte sur moins de 35% des votants). Un résultat qui, symboliquement, lui était essentiel, la Californie étant l'Etat le plus "métissé" des Etats-Unis, et les ultimes sondages avant le scrutin la donnaient battue. Dans son discours, elle s'est d'ailleurs félicitée d'une "victoire de l'Amérique de tous les âges et de toutes les couleurs".

"NOTRE TEMPS EST VENU"

Son succès a été marquant dans le Massachusetts, où son adversaire, après avoir obtenu les soutiens de la famille démocrate "reine", les Kennedy, et de John Kerry était supposé détenir un avantage déterminant. Elle l'a également emporté dans la plupart des Etats du Nord-Est, blancs et industrieux, hormis le Connecticut, où M. Obama s'est imposé, surprenant les spécialistes des sondages. Le mode de désignation des délégués à la convention démocrate étant particulièrement compliqué – il s'agit d'une proportionnelle relative – on ne devrait pas connaître le nombre précis de délégués gagnés par les 2 candidats avant mercredi, sachant que le décompte en Californie sera long, en particulier parce que 25% de l'électorat vote par correspondance.

Mais le sénateur de l'Illinois est loin d'être battu. Quel que soit le résultat en Californie, déclarait-il mardi soir, "notre temps est venu, notre mouvement est une réalité, le changement arrive en Amérique". Hormis son succès surprise dans le Connecticut, il a gagné tous les "caucus", qui sont des votes après débat public, et il l'a emporté dans plusieurs Etats de la ceinture centrale du pays. "Plus le temps passe, et plus il impose sa présence", a dit sur la chaîne ABC George Stephanopoulos, un ancien responsable de la communication de la Maison Blanche sous l'administration Clinton.

Sylvain Cypel, Corine Lesnes
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5 février 2008 2 05 /02 /février /2008 10:19
undefinedPour l'instant, la campagne des primaires, tant chez les Républicains que chez les Démocrates semble reprendre la logique du scénario de la sixième saison de la série "The West Wing", à la grosse différence prêt que le sortant n'est pas Démocrate.
Après une forte montée des religieux dans la campagne républicaine, marquant une nouvelle fois la puissance de la droite conservatrice chrétienne sur le GOP, c'est un candidat recentré qui va sortir du chapeau (mais pas celui que l'on pensait, puisque McCain a doublé rapidement Giulianni qui n'a finalement jamais émergé) avec sans doute un colistier qui sera là pour représenter l'aile conservatrice.

Chez les Libéraux, la favorite rencontre des difficultés, le candidat du changement radical (Latino dans la série, à gauche, mais pragmatique) émerge peu à  peu... Barack Obama, métis, mais n'ayant pas pour autant le background des afro-américains, semble représenter ce changement radical ; il est monté plus vite que le fictionnel Latino de West Wing mais la désignation sera serrée jusqu'à la dernière minute et la convention démocrate risque d'être tapageuse (moins que dans la série cependant).  Les primaires finiront-elles comme la sixième saison ? par l'alliance de la radicalité et du changement avec l'expérience ? tous appellent de leurs voeux désormais un ticket avec les deux finalistes démocrates... La position d'Edwards sera pourtant déterminante.

Et surtout, la question majeure, c'est de savoir si l'élection réelle se terminera comme la septième saison.

Fred
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