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sur l'auteur

Je m'appelle Frédéric Faravel. Je suis né le 11 février 1974 à Sarcelles dans le Val-d'Oise. Je vis à Bezons dans le Val-d'Oise. Militant socialiste au sein de la Gauche Républicaine & Socialiste. Vous pouvez aussi consulter ma chaîne YouTube. J'anime aussi le groupe d'opposition municipale de gauche "Vivons Bezons" et je suis membre du groupe d'opposition de gauche ACES à la communauté d'agglomération Saint-Germain/Boucle-de-Seine.
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Gauche Républicaine & Socialiste

10 septembre 2007 1 10 /09 /septembre /2007 13:12
Au Guatemala, le social-démocrate Colom et le conservateur Perez seraient en tête de la présidentielle
LEMONDE.FR avec AFP | 10.09.07 | 12h58  •  Mis à jour le 10.09.07 | 12h58

e social-démocrate Alvaro Colom et le conservateur Otto Perez seront probablement opposés lors du second tour de la présidentielle au Guatemala. Les premiers résultats, rendus publics lundi 10 septembre, les donnent en tête, confirmant la tendance des enquêtes pré-électorales.

Après le dépouillement de trois quarts des suffrages, Alvaro Colom obtient 28% des voix, devant le conservateur Otto Perez (24,59%) et un autre candidat de droite, Alejandro Giammattei (17,5%), selon le Tribunal suprême électoral. Dans tous les cas de figure, la prix Nobel de la paix Rigoberta Menchu est éliminée à l'issue du premier tour, avec seulement 3% des suffrages.

Alvaro Colom, chef d'entreprise de 56 ans, se présente pour la troisième fois à la présidentielle. En 1999, il était arrivé en troisième position et en 2003, il avait déjà atteint le second tour.

Le général à la retraite Otto Perez, 56 ans, surnommé le "général de la paix" est, lui, connu pour avoir négocié et signé les accords scellant la fin de la guerre civile, entre 1960 et 1996. Il promet une lutte sans merci contre la corruption, les trafiquants de drogue et les gangs armés, dans un pays où 80 % de la population vit dans la pauvreté.
"ATMOSPHÈRE PACIFIQUE" DU SCRUTIN
Le Tribunal suprême électoral du Guatemala n'a pas donné le taux de participation, mais les médias évoquent le chiffre de 60%. Après une campagne électorale marquée par l'assassinat d'une cinquantaine de militants ou candidats à des mandats locaux, le scrutin semble s'être déroulé dans le calme, malgré quelques actes de violence isolés.

Le chef de la mission d'observation de l'Union européenne (UE), Wolfgang Kreissl-Dijrfler, s'est dit "agréablement surpris" par le déroulement du scrutin. Le secrétaire général de l'Organisation des Etats américains (OEA), José Insulza, s'est, pour sa part, félicité de "l'atmosphère pacifique de tolérance et de respect de la légalité qui a prévalu dimanche sur le territoire guatémaltèque".

Le vainqueur du second tour, organisé le 4 novembre, sera élu pour un mandat non renouvelable de quatre ans et prendra ses fonctions en janvier.

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2 août 2007 4 02 /08 /août /2007 08:52
Obama prêt à frapper Al-Qaeda au Pakistan
Barack Obama, à Saint-Louis, le 27 juillet. Reuters.
Le sénateur, candidat à l'investiture démocrate à la présidentielle, a affirmé qu'il utiliserait la force contre les cellules terroristes au Pakistan, s'il est élu. Cette déclaration intervient alors que sa concurrente Hillary Clinton creuse l'écart dans les sondages.
Par Arnaud Vaulerin et AFP LIBERATION.FR : mercredi 1er août 2007

C’est le genre de déclaration qui peut faire des dégâts. Et révéler des faiblesses. Le candidat à l’investiture démocrate pour l’élection présidentielle de 2008, le sénateur Barack Obama, a déclaré mercredi que s’il était élu en 2008, il serait prêt à utiliser la force militaire contre des cellules d’Al-Qaeda au Pakistan.

 
«Je sais que le président (pakistanais, ndlr) Musharraf a ses propres défis» à affronter, a dit le sénateur de l’Illinois dans des extraits d’un discours sur sa vision de la lutte antiterroriste, rendus publics par son équipe de campagne. «Mais soyons clairs. Il y a des terroristes terrés dans des montagnes qui ont tué 3 000 américains […] si nous avons des renseignements utilisables sur des cibles terroristes de grande importance et que le président Musharraf n’agit pas, nous le ferons.».

Barack Obama propose également une aide non-militaire d’un milliard de dollars pour l’Afghanistan et accuse le président George W. Bush de saboter la guerre contre le terrorisme. Un récent rapport des services de renseignement américain a indiqué qu’Al-Qaeda s’était reconstitué dans une «zone sanctuaire» au Pakistan et était déterminé à infliger des pertes massives par de nouvelles attaques aux Etats-Unis. L’administration Bush a ensuite tenté de rassurer les autorités pakistanaises qui avaient par le passé déjà réagi très vivement à des menaces d’action militaire contre des cibles situées sur leur territoire.

Lors d'une audition au Sénat, le n°3 du département d’Etat Nicholas Burns a notamment déclaré que le gouvernement retenait toujours l’option de s’attaquer au groupe terroriste dans la région mais aussi qu’il était très attentif au respect de la souveraineté du Pakistan.

Cette déclaration intervient au moment Hillary Clinton, également candidate à l’investiture pour la présidentielle de 2008, creuse l’écart chez les démocrates. Et montre une plus grande expérience que ses rivaux.

Selon un sondage Wall Street Journal/NBC news publié mercredi1, Hillary Clinton a creusé un écart de 21 points avec Barack Obama et réuni 43% des soutiens démocrates contre 22% en faveur du sénateur noir de l’Illinois. L’ancien sénateur John Edwards arrive 3ème position avec 13%. Un précédent sondage en juin attribuait à la sénatrice une avance de 14 points sur ses adversaires démocrates.

1 Ce sondage a été réalisé fin juillet par téléphone auprès de 481 démocrates. La marge d’erreur est de plus ou moins 4,47 points

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24 juillet 2007 2 24 /07 /juillet /2007 09:21

Premier débat YouTube/CNN pour les démocrates
NOUVELOBS.COM | 23.07.2007 | 16:47

Pour la première fois, les candidats à la primaire démocrate seront soumis aux questions d'internautes qui ont posté une vidéo sur le site de YouTube.

Hillary Clinton et Barack Obama, favoris de la course à l'investiture démocrate pour l'élection présidentielle de 2008 (Reuters)

Hillary Clinton et Barack Obama, favoris de la course à l'investiture démocrate pour l'élection présidentielle de 2008 (Reuters)

Pour la première fois, le débat des candidats démocrates à la Maison Blanche a été retransmis lundi 23 juillet sur CNN et YouTube.
Les huit candidats, dont notamment la sénatrice Hillary Clinton sont montés sur scène à Charleston, en Caroline du Sud, pour affronter les questions, non pas de journalistes politiques, mais de "simples" électeurs à travers des vidéos du site internet YouTube. Alimenté par de brèves vidéos postées sur le site de partage de clips, l'événement est salué comme une première politique.

On le compare même à l'avènement de la télévision dans la politique américaine. Plus de 2.000 questions ont été envoyées en une semaine sur YouTube, qui les a triées avant le débat de lundi.
Une trentaine ont été diffusées pendant le débat qui durera 2 heures, soumises sur le plateau par un journaliste-présentateur.

Les candidats républicains auront leur propre débat YouTube/CNN en septembre. La présidentielle américaine est fixée au 4 novembre 2008.
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12 juillet 2007 4 12 /07 /juillet /2007 14:24
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20 juin 2007 3 20 /06 /juin /2007 13:49
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16 juin 2007 6 16 /06 /juin /2007 17:52
Hillary Clinton s'impose en tête des prétendants démocrates
LE MONDE | 16.06.07 | 13h42  •  Mis à jour le 16.06.07 | 13h45
WASHINGTON CORRESPONDANTE

hillaryclinton-copie-1.jpguand il a été élu à la tête du Parti démocrate du New Hampshire, en mars, Ray Buckley croyait disposer d'un état-major de 14 personnes. Il n'en a trouvé que 3 à leur poste. Les autres avaient été recrutées par l'équipe d'Hillary Clinton.

Lorsqu'il s'est présenté au QG de campagne de Barack Obama, le rival de Mme Clinton pour l'investiture démocrate, personne ne savait qui il était. La plupart des volontaires étaient des "parachutés" sans attache locale. Pour M. Buckley, l'anecdote résume l'état des lieux, à 7 mois des primaires : "Beaucoup de jeunesse et d'exubérance chez Barack Obama. Mais l'expérience et les esprits brillants sont chez Hillary."

Près de six mois après avoir lancé sa candidature à l'élection présidentielle de 2008, Hillary Clinton s'est installée en tête des prétendants démocrates. Selon les sondages, Barack Obama est distancé d'une dizaine de points. "Hillary en est à sa 3ème campagne présidentielle, si on compte celles de son mari, souligne M. Buckley. Personne n'a plus d'expérience qu'elle." Mme Clinton engrange les soutiens : le maire de Los Angeles, Antonio Villaraigosa, le sénateur du New Jersey, Robert Menendez...

Sans donner d'interviews, elle est omniprésente dans les médias. Deux nouveaux livres viennent de paraître sur elle. L'un, de plus de 600 pages, écrit par Carl Bernstein, l'alter ego de Bob Woodward dans l'affaire du Watergate ("Une femme aux commandes") ; l'autre, de 438 pages, par deux journalistes d'investigation du New York Times, Don Van Matta et Jeff Gerth ("A sa manière").

En quelques mois, Mme Clinton a adouci son image. Si Barack Obama, 45 ans, insiste sur l'importance du "jugement", elle joue sur l'âge, l'expérience. Lors du dernier débat entre les présidentiables, elle a parlé au nom de l'ensemble des démocrates, coupant court aux chamailleries des "jeunes" sur le vote des crédits pour la guerre. "Les différences entre nous sont mineures. Les différences entre nous et les républicains sont majeures."

La candidate se sert de son mari sans la moindre réticence. Elle rappelle continuellement son expérience à la Maison Blanche et elle dit "nous", en parlant de certaines des décisions de Bill Clinton. Si elle est élue, elle entend faire de son mari un "ambassadeur itinérant" chargé de réconcilier les Etats-Unis d'Amérique avec le reste du monde.

Mme Clinton a aussi essayé de répondre à ceux qui la trouvent froide et ambitieuse. Sur son site Internet, elle a lancé un concours de chansons de campagne. Son clip, pour remercier les contributeurs, est un modèle d'understatement, d'humour pince-sans-rire. Elle se moque d'elle-même et de son côté première de la classe. Mais il y a encore beaucoup de chemin à faire. Selon un sondage CNN publié lundi 11 juin, elle reste au troisième rang pour la sympathie qu'elle attire, loin derrière M. Obama. Son conseiller en image, Howard Wolfson, trouve qu'elle polarise moins sur son image. "Cela s'estompe, dit-il. Nous sommes très satisfaits de notre performance jusqu'à présent."

Mme Clinton a la chance d'être une spécialiste reconnue du système de santé, l'un des principaux sujets de préoccupation des électeurs après l'Irak. Mais échaudée par l'accueil qu'avaient reçu ses propositions en 1993, elle n'a pas l'intention de retomber dans le même piège et elle a laissé à M. Obama l'idée d'une couverture universelle. Dans le New Hampshire, le grand sujet de préoccupation est ""la guerre, la guerre, la guerre", décrit M. Buckley. "Jamais les gens n'ont été aussi unis. Pour la première fois, les militants sont en phase avec le parti tout entier, qui est lui-même en phase avec les électeurs indépendants."

UNE AVANCE PARMI LES ÉLECTRICES

L'un des handicaps de Mme Clinton est d'avoir voté en faveur de la guerre en Irak, le 11 octobre 2002. Dans leur livre, M. Van Matta et M. Gerth affirment qu'elle ne s'est pas préoccupée d'aller lire la partie confidentielle de la synthèse rédigée à l'époque par les services de renseignements américains (National Intelligence Estimate), qui nuançait passablement les affirmations de l'administration Bush sur la menace irakienne ; ce que l'intéressée n'a pu que confirmer (6 sénateurs seulement l'ont lue).

Elle essaye de se rattraper en livrant un message simple : "J'arrêterai la guerre en janvier 2009." Et pour l'anniversaire de ce vote, début octobre, elle a proposé de résilier l'autorisation qui avait été donnée au président Bush.

L'une des clefs de l'avance de Mme Clinton réside dans le vote féminin. On les disait tenues à l'écart par sa froideur, son "ambition" et la manière conciliante dont elle avait réagi aux infidélités de son mari. Manifestement, les femmes sont séduites, en particulier celles qui ont des origines modestes. Selon un sondage CNN, Mme Clinton a une avance de 2 contre 1 chez les femmes démocrates alors que, chez les hommes, elle est presque à égalité avec M. Obama. Un autre sondage, publié mardi par le Washington Post, confirme ces résultats : 51% des femmes démocrates préfèrent Clinton (et 24% Obama).

Les Américains sont-ils prêts à élire une femme ? D'après un sondage Gallup publié, début mai, par le Pew Research Center, 88% d'entre eux se déclarent prêts à voter pour une femme "suffisamment qualifiée". Après avoir été séduit un temps par la candidature de M. Obama, le réalisateur Steven Spielberg a apporté, mercredi, son soutien à Mme Clinton. "J'ai pris du temps pour me familiariser avec l'impressionnante palette (de candidats) démocrates et je suis convaincu qu'Hillary Clinton est la candidate la plus apte à nous diriger, dès son premier jour à la Maison Blanche", a-t-il dit.

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27 avril 2007 5 27 /04 /avril /2007 13:35
Premier débat courtois entre les candidats démocrates américains à la présidentielle

ObamaClinton.jpgamais un débat entre prétendants à l'investiture démocrate n'avait été organisé si tôt. A 18 mois de la présidentielle, les 8 candidats démocrates à la Maison Blanche se sont retrouvés à Orangeburg, en Caroline du Sud. Les discussions, plutôt courtoises, ont notamment tourné autour de l'assurance-maladie. Mais c'est la politique irakienne de l'administration Bush qui était au centre du débat. Les critiques les plus virulentes des participants se sont concentrées sur le sujet, peu après le vote au Sénat, jeudi, d'une proposition de loi sur le financement de la guerre et la mise en place d'un calendrier de retrait des forces américaines.

Les électeurs ont pu observer sur la longueur le comportement des 2 favoris des sondages, les sénateurs Barack Obama et Hillary Clinton.

Barack Obama, actuel sénateur de l'Illinois, en a profité pour se féliciter de sa position sur l'Irak : "Je suis fier de m'être opposé, depuis le début, à cette guerre, car je pensais qu'elle créerait les conditions désastreuses qui prévalent aujourd'hui sur le terrain en Irak". Il a exhorté les démocrates à trouver les moyens de balayer le veto annoncé de Bush.

MME CLINTON REFUSE DE PRÉSENTER SES EXCUSES

En tête des sondages dans la course à l'investiture démocrate, Hillary Clinton a de nouveau refusé de présenter ses excuses pour avoir voté en 2002 l'intervention en Irak, une position qui gêne pourtant nombre de militants démocrates. Les autres candidats démocrates à l'investiture qui ont voté la guerre en 2002, parmi lesquels l'ancien sénateur John Edwards et les sénateurs Chris Dodd et Joseph Biden, ont tous parlé d'une erreur.

Bill Richardson, le gouverneur du Nouveau Mexique, toujours au sujet de l'intervention américaine, a parlé de "désastre" ajoutant qu'il fallait "en finir". Les 2 autres participants à ce débat étaient le représentant de l'Ohio, Dennis Kucinich, et l'ancien sénateur Mike Gravel.
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26 avril 2007 4 26 /04 /avril /2007 21:09
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26 avril 2007 4 26 /04 /avril /2007 21:02
Hillary Clinton choisit un militant latino-américain pour codiriger sa campagne
New York - cyberpresse.ca - vendredi 20 avril 2007

hillary.jpegLa candidate démocrate à l'investiture présidentielle Hillary Clinton a annoncé jeudi la nomination d'un important militant latino-américain pour co-diriger sa campagne.

Raul Yzaguirre est l'ancien président du Conseil national de La Raza, principale organisation hispanique des États-Unis.

«Hillary Clinton a passé plus de 30 ans à militer en faveur de ceux qui sont invisibles en Amérique», a réagi son nouveau co-directeur de campagne dans un communiqué. La sénatrice «est non seulement le candidate la plus expérimentée et la plus qualifiée pour le poste de président, mais elle a également la capacité de rassembler les gens pour obtenir des résultats et faire avancer ce pays».

La minorité hispanique est celle qui enregistre la croissance la plus rapide des États-Unis, notamment dans le sud et l'ouest. Les sondages effectués à la sortie des urnes lors des élections de mi-mandat en novembre 2006 avaient démontré que 69% des électeurs latinos avaient voté pour des candidats démocrates, contre 30% pour les républicains. Mais 44% des Hispaniques avaient préféré le président américain George W. Bush, un républicain, en 2004.

D'autres candidats à l'investiture démocrate ont des liens étroits avec la communauté hispanique. Le sénateur du Connecticut Chris Dodd parle couramment espagnol après avoir servi en République dominicaine. Quant au gouverneur du Nouveau-Mexique, Bill Richardson, sa mère était mexicaine.

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1 mars 2007 4 01 /03 /mars /2007 16:21
Les 3 grands partis mexicains en crise, par Joëlle Stolz
LE MONDE | 01.03.07 | 13h40  •  Mis à jour le 01.03.07 | 13h40

arine Le Pen soudain candidate du Parti socialiste, ou Philippe de Villiers adoubé par les Verts : voilà des acrobaties politiques impensables en France. Au Mexique, en revanche, la principale formation de la gauche, le Parti de la révolution démocratique (PRD), a sérieusement envisagé, début février, de soutenir la candidature d'une militante de la droite catholique la plus conservatrice au poste de gouverneur de l'Etat du Yucatan, avant d'y renoncer sous la pression de sa base et d'une opinion publique outrée. Cet épisode est révélateur des difficultés des trois grands partis qui se partagent les faveurs des électeurs mexicains. Souvent considérés comme de simples franchises pour conquérir le pouvoir, ils ont du mal à définir leurs frontières.

8 mois après l'élection présidentielle du 2 juillet 2006, aucun des 3 partis ne s'est vraiment remis du plus tumultueux scrutin qu'ait jamais connu le Mexique. Ni les 2 perdants : le vieux Parti de la révolution institutionnelle (PRI, centre gauche), rétrogradé à la 3ème place, et le jeune PRD, dont le candidat présidentiel, Andres Manuel Lopez Obrador, n'a toujours pas accepté sa défaite ; ni même le gagnant en titre, le Parti d'action nationale (PAN, droite), tiraillé entre l'aile démocrate-chrétienne qu'incarne le président Felipe Calderon et une extrême droite en croisade contre les "dérives autoritaires" de la gauche latino-américaine.

"S'il existait des psychologues de partis, un bon investissement serait de leur payer à tous les 3 une thérapie complète", ironise le politologue Leonardo Curzio. Il voit dans la "qualité déplorable du système de partis", trop riches, bureaucratisés et clientélistes, l'une des pires faiblesses de la démocratie mexicaine. Le plus atteint est le PRI, héritier de la révolution de 1910, au pouvoir pendant soixante et 11 ans, qui avait déjà dû céder à la droite la présidence de la République, en 2000. 6 ans plus tard, le candidat du PRI a convaincu moins d'un quart des votants.

Ce navire démâté, livré au bon vouloir des dix-sept gouverneurs estampillés PRI qui règnent sur des Etats parfois immenses, pense avoir évité le naufrage en portant à sa tête, le 18 février, l'une de ses figures les moins discréditées, l'énergique Beatriz Paredes. Elle semble décidée à infléchir à gauche le discours du PRI, sans compromettre l'alliance que les caciques de son parti ont offerte au président Calderon, en échange de l'impunité pour ses personnalités les plus contestées. Ni le gouverneur de l'Etat de Puebla, Mario Marin, impliqué dans un complot contre la journaliste Lydia Cacho, qui dénonce courageusement les réseaux pédophiles, ni celui de l'Etat d'Oaxaca, Ulises Ruiz Ortiz, synonyme d'autoritarisme et de corruption, ne devraient être trop inquiets.

L'une des épreuves qu'aura à affronter Beatriz Paredes sera la candidature du maire PRI de Tijuana, Jorge Hank, au poste de gouverneur de Basse-Californie, alors qu'il est soupçonné par Washington et Mexico de collusion avec les narcotrafiquants. Après le marathon de 2006 - présidentielle et législatives -, 2007 s'annonce encore comme une année électorale intense. Suivant les cas, les électeurs seront appelés à choisir leurs gouverneurs, les assemblées régionales et les conseils municipaux dans 14 Etats de la fédération (sur 32 si on compte le "district fédéral" de Mexico), dont le Michoacan, le Yucatan et Oaxaca.

Pressés par les échéances, les états-majors n'ont guère de temps pour l'introspection. Le PRD a reculé jusqu'à mi-août 2007 - après les législatives et municipales d'Oaxaca - son congrès national. "Il aurait fallu le tenir en septembre 2006, afin d'évaluer l'élection présidentielle : nous allons payer un prix pour ce retard, mais ce sera un vrai congrès d'orientation", confie Alejandro Encinas, en qui des militants du PRD voient l'avenir d'une "gauche intelligente", susceptible de conquérir les couches moyennes sans décevoir la base populaire du parti.

Proche de M. Lopez Obrador, qui lui avait confié la mairie de Mexico quand il s'est lancé dans la course présidentielle, M. Encinas se garde de critiquer ouvertement son mentor. Il ne dit pas, ou plus, que la courte victoire de la droite est due à une "fraude massive", comme le faisait le PRD après le scrutin. Il défend néanmoins la décision de paralyser pendant l'été le centre de la capitale avec des campements protestataires. "Si nous n'avions pas canalisé le mécontentement, il y avait un risque de dérapages violents, affirme ce dirigeant qui a commencé à militer au Parti communiste mexicain. A l'inverse de ce que beaucoup pensent, nous nous sommes comportés de façon très responsable, car le sang n'a pas coulé."

FÉDÉRATION DE COURANTS

M. Encinas estime qu'il faut "refonder le PRD", qui s'est transformé en une fédération de courants, chacun avec ses propres règles, voire ses propres congrès, et privilégie les disputes internes en oubliant qu'il gouverne 6 Etats - dont le "district fédéral" de Mexico -, soit 26 millions de Mexicains, le 1/4 de la population du pays.

Le courant majoritaire du PRD, "Nouvelle gauche", a ouvert le feu contre M. Lopez Obrador et ses fidèles lors d'une réunion médiatisée, les 17 et 18 février, en leur imputant la responsabilité de la défaite subie le 2 juillet. Pourtant, cette tendance qui favorise un infléchissement social-démocrate du PRD, voit dans l'ancien candidat le seul leader capable de s'opposer au gouvernement de Felipe Calderon et refuse de "fracturer un mouvement qui nous a donné 15 millions de voix".

Le PAN connaît également des tensions. La sensibilité démocrate-chrétienne, à laquelle appartient le président Calderon, est minoritaire dans le parti, face au groupe des entrepreneurs, tournés vers l'économie de marché, et aux idéologues du Yunque, une organisation engagée aux côtés de l'Eglise catholique. Son représentant le plus visible, Manuel Espino, actuel chef du PAN, avait décrit M. Calderon, en pleine campagne présidentielle, comme un "petit chauve avec des lunettes".

M. Espino est aussi, jusqu'en 2009, président de l'Organisation démocrate-chrétienne en Amérique latine (ODCA), forte d'une 30ne de partis. Lors de la réunion inaugurale de son mandat, en janvier à Mexico, il a promis de "récupérer" un à un les pays du sous-continent, de la République dominicaine au Brésil, afin de damer le pion au Venezuela d'Hugo Chavez et au régime castriste à Cuba. De son côté, M. Calderon s'apprête à recevoir les visites du chef du gouvernement espagnol, José Luis Rodriguez Zapatero, et de la présidente chilienne Michelle Bachelet, qui sont tous les deux des socialistes modérés.


Joëlle Stolz
Article paru dans l'édition du 02.03.07
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