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sur l'auteur

Je m'appelle Frédéric Faravel. Je suis né le 11 février 1974 à Sarcelles dans le Val-d'Oise. Je vis à Bezons dans le Val-d'Oise. Militant socialiste au sein de la Gauche Républicaine & Socialiste. Vous pouvez aussi consulter ma chaîne YouTube. J'anime aussi le groupe d'opposition municipale de gauche "Vivons Bezons" et je suis membre du groupe d'opposition de gauche ACES à la communauté d'agglomération Saint-Germain/Boucle-de-Seine.
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Gauche Républicaine & Socialiste

13 juin 2008 5 13 /06 /juin /2008 11:06

Obama, McCain : gauche contre droite

Il y a, bien sûr, les dossiers diplomatiques les plus chauds. Barack Obama veut rappeler les troupes d’Irak au plus vite tandis que John McCain envisage de les y laisser le temps qu’il faudra pour que ce pays se stabilise. Même s’il tend à durcir le ton, le premier veut tenter un dialogue avec l’Iran alors que le second estime qu’il vaudrait mieux bombarder les installations nucléaires iraniennes que de voir la République islamique accéder à la bombe. En politique étrangère, les approches des candidats à la succession de Georges Bush sont totalement opposées. C’est ce qu’on voit le plus de l’étranger mais ce ne sont ni ces dossiers-là ni la couleur de Barack Obama qui feront la présidentielle de novembre.

Ce sera inévitablement l’économie, terrain sur lequel Barack Obama a attaqué, dès hier, son concurrent car elle est devenue, sous le républicain sortant, le premier sujet d’inquiétude des Américains. Les banques sont fragilisées. Les déficits budgétaires et commerciaux ont atteint des sommets. Le dollar a si bien dégringolé que l’envolée des cours pétroliers se fait sentir, à la pompe, avec une tout autre dureté qu’en Europe. La crise immobilière a privé d’innombrables familles de leur toit. L’Amérique n’est pas en faillite mais tous ses voyants sont allumés et Obama se présente donc en candidat de rupture non pas seulement avec Georges Bush mais avec, dit-il, «une philosophie épuisée et fausse qui a dominé Washington depuis bien trop longtemps».

Cette philosophie dont Barack Obama accuse John McCain d’être le continuateur en pire, c’est évidemment celle qu’on appelle «libéralisme» en Europe, plus justement «néo-libéralisme» aux Etats-Unis, celle qui avait triomphé, à la fin des années 70, avec les élections de Margaret Thatcher et Ronald Reagan – celle qui dit que «l’Etat n’est pas la solution mais le problème», que l’impôt tue l’impôt en freinant la croissance et qu’il faut libérer le marché des réglementations qui l’étouffent.

Contre le candidat républicain qui propose de ne pas toucher aux baisses d’impôts instaurées par Georges Bush et de baisser encore le taux d’imposition des sociétés en le faisant passer de 35% à 25%, Barack Obama propose, lui, de renouer avec la redistribution des richesses par l’impôt, credo oublié, voire répudié, des gauches occidentales.

Il veut plus lourdement imposer les Américains gagnant 250 000 $ par an ou plus, réduire de 1000 $ par an l’impôt des classes moyennes et augmenter la taxation des plus values boursières pour les hauts revenus tout en exonérant les petits actionnaires, nombreux aux Etats-Unis.

En un mot, il vaut augmenter la pression fiscale sur les plus aisés tout en la baissant sur les moins riches et, parallèlement, il entend aussi «augmenter l’investissement national dans l’éducation, les sciences et la recherche» afin de répondre aux défis d’une mondialisation sur laquelle, dit-il, on ne reviendra pas. Gauche contre droite, cette campagne fait resurgir un clivage politique comme on n’en avait pas vu depuis quelques 40 ans en Occident.

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11 juin 2008 3 11 /06 /juin /2008 08:41

Barack Obama entame sa campagne en attaquant John McCain sur l'économie

NOUVELOBS.COM | 10.06.2008 | 13:09

Le candidat démocrate a débuté sa campagne par une tournée de quinze jours sur le thème de l'économie. Il a notamment accusé John McCain de poursuivre la politique fiscale de George W. Bush en faveur "des plus riches".

Barack Obama à l'aéroport de Raleigh (AP)

Barack Obama à l'aéroport de Raleigh (AP)
Le candidat démocrate à la présidentielle américaine Barack Obama a choisi l'économie pour premier thème d'affrontement contre le républicain John McCain, en donnant le coup d'envoi, lundi 9 juin, d'une tournée à travers le pays pour proposer ses solutions à la crise.
"John McCain est un héros américain (...) et il sait se montrer indépendant de son parti sur quelques sujets importants comme le réchauffement climatique (...) mais quand il s'agit d'économie, John McCain et moi avons une vision totalement différente de ce qu'il faut pour le pays", a dit Barack Obama à Raleigh, en Caroline du Nord (sud-est), 1ère étape d'une tournée de 15 jours aux Etats-Unis sur le thème de l'économie.

La politique fiscale
Le candidat démocrate a notamment dénoncé la volonté de John McCain de poursuivre la politique fiscale de George W. Bush en faveur "des plus riches" qui, selon Barack Obama, est non seulement "irresponsable mais scandaleuse".
Le sénateur de l'Illinois a également marqué sa différence avec le sénateur de l'Arizona sur l'Irak affirmant que les 12 milliards de dollars dépensés chaque mois en Irak seraient plus utiles s'ils étaient investis dans des infrastructures aux Etats-Unis.
"C'est un choix entre le plan de John McCain de continuer pendant 4 ans supplémentaires la coûteuse politique économique de Bush, qui a aggravé les inégalités et transmis une montagne de dettes à nos enfants, et le plan de Barack Obama, pour soulager les propriétaires en difficulté, mettre la santé et l'université à la portée de tous, et (réformer) le code fiscal afin qu'il récompense le travail plutôt que la richesse", a résumé l'équipe du sénateur de l'Illinois.
La tournée de 2 semaines s'intitule "un changement qui marche pour vous", et doit permettre à Barack Obama de renforcer une thématique qui est traditionnellement favorable aux démocrates, surtout quand la crise fait broyer du noir.
Un sondage Gallup publié lundi révèle que 43% des Américains ont le sentiment que leur situation économique s'est dégradée depuis 5 ans. La semaine dernière, le même institut avait annoncé que, pour la 1ère fois depuis 32 ans, une majorité d'Américains (55%) déclaraient se trouver dans une situation financière plus mauvaise qu'un an auparavant.
Mais John McCain a déjà lancé sa riposte, dénonçant dans les solutions avancées par Barack Obama un "retour en arrière" se résumant à des hausses d'impôt généralisées.

Le soutien d'Hillary Clinton
Moins d'une semaine après que Barack Obama s'est adjugé l'investiture démocrate, et 2 jours seulement après le soutien apporté par son ex-rivale Hillary Clinton, les adversaires démocrate et républicain cherchent chacun à durcir les contrastes, alors que les sondages les mettent presque à égalité: 46% d'intentions de vote pour Barack Obama, 44% pour John McCain, selon le dernier sondage Gallup.
Barack Obama fait tout pour associer aussi étroitement que possible John McCain au président sortant George W. Bush et ne se prive pas non plus de rappeler que John McCain, n°2 de la commission de la Défense au Sénat n'a jamais fait de l'économie son point fort.
Mais John McCain a choisi pour conseillère l'ancien PDG de Hewlett-Packard Carly Fiorina, qui fait de son mieux pour donner des gages de la compétence du candidat républicain en économie.
Il "comprend très bien l'économie", a dit Carly Fiorina lundi sur CNN, "je mettrais son bilan et sa compréhension de l'économie bien au-dessus de celle de Barack Obama".
La tournée de Barack Obama débutait lundi en Caroline du Nord (sud-est), où il a remporté une victoire décisive aux primaires le mois dernier. En soirée il était attendu dans le Missouri (centre). (AFP)
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4 juin 2008 3 04 /06 /juin /2008 09:37
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4 juin 2008 3 04 /06 /juin /2008 09:01
Barack Obama revendique la victoire dans la bataille des primaires démocrates
LEMONDE.FR avec AFP | 04.06.08 | 06h47  •  Mis à jour le 04.06.08 | 09h31

ette nuit, après 54 difficiles consultations, notre saison de primaires arrive à son terme (...). Cette nuit, je peux dire devant vous que je serai le candidat démocrate à la présidence des Etats-Unis", a affirmé le sénateur de l'Illinois devant des milliers de partisans rassemblés dans le palais des expositions de Saint Paul (Minnesota). "La route sera longue. Je fais face à ce défi avec une grande humilité et en connaissant mes propres limites. Mais je fais aussi face à ce défi avec une foi sans limite dans les capacités du peuple américain", a ajouté M. Obama.
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DISCUSSION TÉLÉPHONIQUE

Rendant un hommage appuyé à Mme Clinton, il a assuré que le parti démocrate serait uni en novembre. "La sénatrice Clinton a fait l'histoire dans cette campagne (...). Notre parti et notre pays sont meilleurs grâce à elle, et je suis un meilleur candidat pour avoir eu l'honneur de faire campagne contre Hillary Rodham Clinton", a-t-il dit sous les applaudissements.

 

L'essentiel de son discours a été consacré à une attaque contre son adversaire républicain John McCain qu'il a accusé de vouloir poursuivre la politique de George Bush. "Il est temps de tourner la page des politiques du passé", a-t-il dit. Les rivaux démocrates ont chacun remporté une des 2 dernières primaires qui avaient lieu mardi. Mme Clinton a remporté le Dakota du Sud (nord) et M. Obama le Montana (nord-ouest).

Sans attendre le résultat de ces deux consultations M. Obama était assuré d'avoir suffisamment de délégués pour revendiquer l'investiture démocrate. Mais, à New York, Mme Clinton a refusé de reconnaître sa défaite. "Je ne prendrai pas de décision ce soir", a-t-elle dit devant ses partisans qui chantaient : "n'abandonne pas, n'abandonne pas".

"Je comprends que beaucoup de gens se demandent : que veut Hillary ?", a-t-elle dit, avant de répondre qu'elle voulait "ce pourquoi [elle s'est] toujours battue dans cette campagne". "Je veux la fin de la guerre en Irak, je veux que l'économie redémarre, je veux une assurance santé pour tous les Américains", a-t-elle dit. "Je veux que les quelque 18 millions d'Américains qui ont voté pour moi soient respectés, entendus et qu'ils ne comptent pas pour rien", a ajouté la sénatrice de New York.

Mme Clinton n'est plus en mesure d'inverser l'issue de la course à l'investiture démocrate... sauf si les superdélégués qui ont majoritairement choisi Barack Obama reviennent sur leur décision. L'hypothèse que Mme Clinton devienne la candidate à la vice-présidence, au côté de M. Obama, a été évoquée lors d'une conférence téléphonique entre l'ex-Première Dame et des députés de New York. Le directeur de l'équipe de campagne de M Clinton, Terry McAuliffe, a souligné qu'elle représentait "un atout formidable".

Jamais une course à l'investiture n'avait été aussi longue dans le camp démocrate. M. Obama a présenté sa candidature il y a 16 mois. La première consultation s'est déroulée le 3 janvier. Les démocrates terminent leur course profondément divisés. Par contraste, le républicain John McCain, 71 ans, est assuré d'être le candidat de son parti depuis début mars. Dans un discours prononcé en début de soirée dans la banlieue de la Nouvelle-Orléans (Louisiane, sud), M. McCain a lui aussi rendu un hommage appuyé à Mme Clinton se déclarant "fier" d'être son "ami". Il a également estimé que M. Obama serait un adversaire "redoutable".

La décision officielle sur le choix du candidat qui affrontera M. McCain le 4 novembre reviendra à la convention démocrate qui se réunira à Denver (Colorado) du 25 au 28 août.

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13 mai 2008 2 13 /05 /mai /2008 09:31
Barack Obama passe devant Hillary Clinton dans la course aux superdélégués
LEMONDE.FR avec AFP, Reuters et AP | 11.05.08 | 08h46  •  Mis à jour le 11.05.08 | 08h46

n cap peut-être décisif a été franchi ce week-end dans la course à l'investiture démocrate. En s'assurant, vendredi 9 mai, du soutien de sept "superdélégués", puis de trois autres samedi, Barack Obama a fait un pas de géant vers une victoire face à sa rivale Hillary Clinton. En tête dans la course aux délégués "simples", vainqueur des primaires dans un plus grand nombre d'Etats, plus populaire au plan national que Mme Clinton, le sénateur de l'Illinois est en passe de franchir le seul obstacle qui pouvait encore lui barrer la route de l'investiture : obtenir le ralliement d'une majorité de superdélégués, ces cadres et élus démocrates qui sont habilités à se prononcer librement pour le candidat de leur choix lors de la convention nationale du parti, le 4 novembre. Début février, l'ex-première dame avait encore dans son camp 90 superdélégués de plus que son adversaire. Désormais, M. Obama peut compter sur le soutien de 273 superdélégués, contre 272 à la sénatrice de New York. L'équipe de campagne de M. Obama calcule qu'il lui suffit de gagner le soutien de 157 délégués ou superdélégués pour être soutenu par les 2 025 nécessaires pour s'assurer l'investiture. Quelque 253 superdélégués n'ont pas encore annoncé leur choix. Les 6 dernières primaires prévues jusqu'au 3 juin permettront en outre d'élire 217 délégués "simples".
 
"LA COURSE N'EST PAS TERMINÉE"

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Face à cette sérieuse déconvenue, Hillary Clinton peine à contre-attaquer et se voit même obligée de jouer la défensive. Le site internet TalkingPointsMemo a ainsi indiqué que la candidate avait participé samedi à une téléconférence avec des superdélégués la soutenant encore, à la fois pour les implorer de lui garder leur soutien et pour leur assurer que "la course n'était pas terminée".

De fait, même si nombre de médias ont déjà enterré la candidature de Mme Clinton, aucun raz-de-marée n'a encore permis à M. Obama de crier victoire. Les personnalités les plus influentes du parti démocrate, la présidente de la Chambre Nancy Pelosi, le chef de la majorité au Sénat Harry Reid, l'ancien vice-président Al Gore, restent muets, comme s'ils voulaient éviter de siffler eux-même la fin de la partie. "Au fur et à mesure que se déroulent les primaires, un vainqueur émergera, et je ferai connaître mes vues", a seulement indiqué Mme Pelosi.

COMMENT CHOISIR ?

Un parlementaire qui n'a pas encore fait son choix, Jason Altmire, résumait vendredi, sur la chaîne MSNBC, le dilemme qui se pose à nombre de cadres démocrates : comment choisir entre la candidate qui a gagné dans sa circonscription, en Pennsylvanie, et celui qui a remporté le plus de voix dans le pays ? "Je vais laisser à Mme Clinton la chance qu'elle mérite d'aller au bout du processus, et voir si elle peut rattraper son retard", tranchait-il, repoussant le moment du choix jusqu'au 3 juin, date de la dernière primaire.

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23 avril 2008 3 23 /04 /avril /2008 14:58
Tribune de Benoît Hamon - Marianne
L’intérêt n’a cessé de grandir dans l’hexagone pour le résultat des élections primaires américaines. En raison d’abord du suspens ; par ses enjeux ensuite. Le choix du futur président des Etats Unis est tout sauf indifférent dans un monde plus menaçant que jamais, terrorisme, prolifération nucléaire, conflit Nord/Sud, réchauffement climatique, bio diversité, etc. Mais il y a aussi les leçons «françaises» que tireront inévitablement journalistes et responsables politiques et, plus particulièrement celles qui concernent l’avenir de la gauche hexagonale, en raison du duel Clinton/Obama.

On n’échappera évidemment pas aux parallèles grossiers qu’imagineront les esprits paresseux, ou opportunistes, pour désigner, en fonction du résultat, l’Obama français ou la Hillary tricolore. Si Barack Obama l’emporte, on trouvera mille raccourcis pour identifier dans le profil «résolument nouveau et moderne» de tel ou telle, le pedigree idéal. Peu importera que ce Obama bleu-blanc-rouge soit le produit du système ; peu importera ses véritables engagements politiques : dans une gauche en crise d’identité, une cure de jouvence politique peut faire office de remède miracle. Et comme Obama, le vrai, a le dos souple, on pourra aussi y voir le succès du candidat contre l’appareil, et ainsi justifier les stratégies de contournement du «vieux» parti socialiste.

Si Hillary Clinton l’emporte, on décrètera venu le «temps des femmes», on vantera la saga d’une femme «seule contre tous». Dans son recentrage stratégique, on saluera et on distinguera une recette stratégique à succès. On pourra inversement exalter le succès d’une carrière blanchie sous le harnais de l’appareil démocrate et des institutions de Washington. Bref, chacun pourra trouver matière à instrumentaliser la victoire de l’une ou de l’autre, à alimenter les pages désespérément blanches du projet politique de la gauche française.

L’essentiel ? Il est ailleurs, dans la leçon qu’inflige la vieille démocratie américaine aux dirigeants politiques français pressés, au nom de la modernité, d’en finir avec les "archaïsmes". La démocratie américaine conserve, dans ses rites et traditions, une capacité à propager la culture démocratique. Admirable vieillerie que ces primaires où les candidats sont départagés selon le nombre de partisans qui s’agglutinent autour de leur banderole dans le fin fond d’un gymnase ou d’une église. Et pourtant, il ne se trouve aucun candidat défait pour contester, au terme des primaires, la légitimité démocratique du vainqueur.

Ce système permet de brasser le personnel politique comme dans aucune autre démocratie. Tous les quatre ans, le casting change. Il n’y a pas de prime au redoublement. Quel autre système propose-t-il un tel renouvellement ? Là où les élites françaises se reproduisent entre elles d’une génération à l’autre, les Etats Unis sont capables d’élire un marchand de chemises (Truman), un second rôle d’Hollywood (Reagan) et demain, peut-être, le premier leader noir d’une démocratie occidentale. Enfin, l’intérêt de cette élection tient aux thèmes qui structurent le débat politique américain. 5 exemples :

Les restrictions au libre échange : parmi les démocrates il y a consensus sur la nécessité de maîtriser les échanges commerciaux afin de préserver l’emploi et protéger l’environnement. Hillary Clinton exige une pause dans les accords commerciaux, Obama des barrières pour protéger l’environnement. Et tous deux dénoncent l’hémorragie des emplois liés à une mondialisation mal régulée.

La protection sociale : à l’heure où les modèles sociaux européens font office d’accusé numéro un pour justifier la faiblesse de la croissance, on parle Outre Atlantique de protection de la retraite par répartition et de couverture santé pour tous !

La politique fiscale : les démocrates proposent de renouer avec la progressivité des prélèvements et de supprimer les réductions d’impôts accordées aux plus riches pour financer les nouvelles politiques fédérales.

Le Logement : suite à la crise des subprimes, qui a provoqué l’expulsion de leurs logement des centaines de milliers de ménages surendettés, les démocrates parlent d’intervention de l’Etat pour garantir l’habitat des familles les plus exposées.

La régularisation des immigrés clandestins : les démocrates débattent ouvertement des conditions de régularisation des 12 millions de clandestins (!)qui travaillent et habitent aux Etats Unis.

Dans un récent ouvrage, L’Obscénité démocratique (*), Régis Debray dénonce parmi les nouveaux «spectres» de la démocratie française, «la transparence, l’authenticité et la proximité», ces substituts au clivage droite/gauche, au débat démocratique. Ces spectres n’ont évidemment pas quitté la scène politique américaine. Mais, ici, nous courons le risque de ne retenir de l’élection américaine que le récit d’une success story. Notre responsabilité, à gauche, est d’affirmer que la modernité politique tient notamment dans la restauration des capacités régulatrices de la puissance publique (nationale ou continentale), dans le renforcement des protections individuelles et collectives, dans une nouvelle redistribution des richesses favorable à la protection de l’environnement, et dans des politiques ouvertes d’immigration. Voilà ce que la campagne américaine nous enseigne.

(*) Flammarion, 120 pages, 12 euros

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22 avril 2008 2 22 /04 /avril /2008 08:21
Clinton-Obama : une primaire démocrate cruciale en Pennsylvanie
LE MONDE | 21.04.08 | 16h30  •  Mis à jour le 22.04.08 | 09h13
PHILADELPHIE (Pennsylvanie) ENVOYÉE SPÉCIALE

ara Sydney et Teri Patterson se sont connues en faculté de droit. Deux jours avant la primaire démocrate du mardi 22 avril en Pennsylvanie, les deux amies sont venues de Washington faire du porte-à-porte pour Barack Obama à Philadelphie. "La campagne est devenue tellement mesquine que j'ai hésité à venir. J'étais désenchantée", dit Tara Sydney, avocate dans une association de protection de l'enfance. Teri Patterson, juriste dans une entreprise, a, au contraire, eu envie de s'engager. "Jusqu'à présent, je m'étais contentée d'envoyer de l'argent. Mais après les attaques sur le patriotisme d'Obama, je voulais montrer que nous sommes des gens normaux et que nous ne sommes pas en train de comploter quoi que ce soit contre les Etats-Unis !"

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Après 6 semaines sans scrutin, le vote de la Pennsylvanie va permettre de mesurer l'impact des attaques endurées depuis un mois par le sénateur de l'Illinois Barack Obama, favori de la course à l'investiture de son parti pour l'élection présidentielle de novembre.

Les sondages continuent à donner un avantage de 5 points à la sénatrice de New York, Hillary Clinton, dans cet Etat de tradition ouvrière, emblématique de la classe moyenne en difficulté dont elle entend défendre les intérêts.

Mais l'écart s'est réduit. M. Obama, qui voudrait bien en finir, après quatre mois d'une campagne de plus en plus rude, a investi massivement en publicité télévisée. Et pour la 1ère fois, il a recours, lui aussi, à des attaques fortement négatives. Le dernier clip accuse Mme Clinton de "financer des campagnes de calomnies avec l'argent des lobbies".

"LA CAMPAGNE L'A CHANGÉ"

La Pennsylvanie compte 3,9 millions d'électeurs démocrates. Si 250 000 nouveaux électeurs ont été enregistrés, la participation ne devrait pas, pas plus que dans les autres Etats, dépasser 50%. Mme Clinton bénéficie d'un avantage dans la région de Pittsburgh et dans les localités rurales, mais la course est plus disputée à Philadelphie, une ville où la population est mélangée et où se concentrent 20% des électeurs enregistrés.

Les commentateurs politiques estiment que le tir nourri dont a fait l'objet Barack Obama à propos de ses relations à Chicago ont eu pour effet de diminuer son aura et de le ramener au rang des politiciens ordinaires. "La campagne l'a changé, a estimé le chroniqueur conservateur David Brooks. Il est devenu plus à gauche et il ressemble à un candidat conventionnel échangeant des piques avec son adversaire."

Si on en juge par les derniers événements de campagne, la popularité de M. Obama ne paraît pas affectée : 35 000 personnes pour un meeting à Philadelphie ; des électeurs enthousiastes aux arrêts du train intitulé "Sur les rails du changement" à bord duquel il a entrepris de parcourir l'Etat.

Sauf coup de théâtre, la position de M. Obama n'est pas menacée. Il a gagné dans 28 Etats (contre 14 pour Mme Clinton) et la devance de 700 000 voix alors qu'il ne reste plus que 9 Etats après la Pennsylvanie. Mais il est condamné à se montrer compétitif, mardi, auprès de l'électorat "col bleu" s'il veut réussir, enfin, à faire basculer dans son camp les superdélégués dont le vote va être décisif, en l'absence d'une majorité absolue à l'issue du vote populaire.

Corine Lesnes
Hillary Clinton ne se retirera pas, même en cas de petite victoire

Interrogée sur CNN, lundi 21 avril, Hillary Clinton a assuré qu'elle n'abandonnerait pas la course à l'investiture démocrate, même en cas de petite victoire, c'est-à-dire moins de cinq points d'avance, face à son rival Barack Obama. Les dernières études d'opinion accordent entre 5 et 10 points d'avance à Mme Clinton, qui a affirmé qu'elle sera candidate"jusqu'à ce que le problème du Michigan et de la Floride soit résolu". Ces 2 primaires démocrates, remportées par l'ancienne première dame en janvier, n'ont pas été comptabilisées par la direction du Parti démocrate en rasion d'un différend avec les instances locales.

L'optimisme d'Hillary Clinton ne doit pas occulter que ses caisses, renflouées après des victoires dans le Texas et l'Ohio, sont maintenant presque vides, note le Financial Times, dans son édition de mardi. Sa campagne a besoin d'une très nette victoire en Pennsylvanie pour survivre alors que 9 primaires démocrates doivent encore avoir lieu. Selon le Financial Times, Mme Clinton, qui ne disposait que de 8,6 millions de dollars (5,4 millions d'euros) au début du mois d'avril, a dépensé plus d'un million de dollars par jour ces dernières semaines.


Délégués et "superdélégués"

Décompte. Selon le site indépendant RealClearPolitics.com, Barack Obama et Hillary Clinton obtiendraient, à la veille du vote de Pennsylvanie, respectivement le soutien de 1 648 délégués (dont 233 "superdélégués") et 1 508 délégués (dont 257 "superdélégués"). Pour l'emporter, un candidat a besoin de 2 025 délégués. Les "superdélégués" (796 au total) sont des responsables du parti ou des élus libres de leur choix.

Sondage. D'après Newsweek, M. Obama recueillerait, au niveau national, 54% des voix des électeurs démocrates contre 35% pour Mme Clinton.

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21 avril 2008 1 21 /04 /avril /2008 14:53
Au Paraguay, "l'évêque des pauvres", le candidat de la gauche, remporte la présidentielle
LEMONDE.FR avec Reuters et AFP | 21.04.08 | 05h06  •  Mis à jour le 21.04.08 | 05h43

ernando Lugo, ancien évêque catholique et chef de file de l'opposition de gauche, a mis fin à 61 ans d'hégémonie du parti Colorado en remportant l'élection présidentielle de dimanche 20 avril au Paraguay. Les résultats collectés dans 88% des bureaux de vote le créditent de près de 41% des suffrages, soit dix points de plus que Blanca Ovelar, candidate du Colorado et première femme à briguer la présidence, qui a reconnu sa défaite. L'ex-général Lino Oviedo, condamné naguère à la prison pour une tentative de putsch, arrive en troisième position. Le scrutin se déroule à la majorité simple, sans second tour. Le taux de participation s'est élevé à 65%.


Dans un concert de klaxons et de pétards, plusieurs dizaines de milliers de partisans de Lugo se sont rassemblés dans le centre d'Asuncion pour célébrer son élection. "Nous avons écrit aujourd'hui un nouveau chapitre de l'histoire politique de notre nation", s'est-il félicité, s'adressant à la presse. "Nous pouvons dire aujourd'hui que le petit peuple est aussi capable de l'emporter", avait-il déclaré un peu plus tôt, à son quartier général de campagne.

UN SCRUTIN SANS INCIDENTS GRAVES

Se disant impuissant face à la pauvreté, l'ancien prélat de 56 ans a renoncé au sacerdoce en 2006 pour entamer une carrière politique l'année suivante. Désormais à la tête d'une coalition de centre gauche, il se présente comme un indépendant et récuse la comparaison avec le président vénézuélien Hugo Chavez, chantre de la "révolution bolivarienne", ou son allié bolivien Evo Morales.

Plusieurs dizaines d'observateurs internationaux ont veillé au bon déroulement du scrutin dans un pays où la corruption et la contrebande sont répandus. Les craintes de fraude et de violences ont été apaisées au cours de la journée, aucun incident majeur n'ayant été signalé. Quelques échauffourées localisées ont toutefois éclaté et du gaz lacrymogène a été projeté dans le bureau de vote où le colistier de Lugo accomplissait son devoir électoral, a indiqué un membre de son équipe de campagne.

Le parti Colorado, au pouvoir depuis 1947 - un record mondial -, a soutenu durant 35 ans la dictature du général Alfredo Stroessner avant de contribuer à sa mise à l'écart, en 1989. Le président élu prendra ses fonctions le 15 août.

Avec la victoire de M. Lugo, le marché commun régional du Mercosur (Argentine, Brésil, Uruguay et Paraguay plus les associés Chili et Bolivie et le Venezuela en cours d'intégration) est désormais uniquement composé de gouvernements de gauche.
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20 avril 2008 7 20 /04 /avril /2008 10:06
Au Paraguay, l'"évêque des pauvres" défie un pouvoir vieux de 61 ans
LE MONDE | 18.04.08 | 15h10  •  Mis à jour le 18.04.08 | 15h10
ASUNCION ENVOYÉE SPÉCIALE

our la première fois au Paraguay, le Parti Colorado (PC), au pouvoir depuis soixante et un ans, craint de perdre l'élection présidentielle, dimanche 20 avril. Les 3 principaux candidats sont au coude-à-coude, selon les sondages : une femme pour le parti officiel, un évêque et un ancien général putschiste pour l'opposition.
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Grâce au contrôle de l'appareil d'Etat, au clientélisme, au soutien de l'armée, de l'Eglise et de l'oligarchie, les "colorados" ont gouverné aussi bien durant les trente-cinq ans de dictature du général Alfredo Stroessner que depuis le retour à la démocratie. Leur candidate, Blanca Ovelar, 50 ans, ne fait pas l'unanimité au sein du vieux parti, affaibli par des divisions internes et rongé par la corruption.

Elle n'éveille aucune ferveur populaire en comparaison au médiatique Fernando Lugo, 57 ans, qui a renoncé à son ministère d'évêque. Inspiré par la "théologie de la libération" et défenseur des paysans sans terre, il est à la tête d'une coalition regroupant des mouvements sociaux de gauche et le Parti libéral (droite). Il était le favori des sondages avant l'irruption surprise du général de cavalerie Lino Oviedo, 65 ans, libéré de prison en septembre 2007 après avoir purgé une peine infligée pour avoir tenté de renverser, en 1996, le président Juan Carlos Wasmosy (PC).

L'évêque et le "Jinete" (cavalier) se disputent le même électorat : les paysans pauvres et les sans-abri d'Asuncion, la capitale. Tous 2 promettent une réforme agraire "dans un pays essentiellement agricole, où 98% des terres appartiennent à de riches oligarques ou à des multinationales", selon le sociologue Tomas Palau. "Les Paraguayens ont envie de changement", note le psychologue Mario Torres. "Habitués à tout acheter, y compris les bulletins de vote, les "colorados" n'abandonneront pas facilement le pouvoir", ajoute-t-il.

EXODE DES JEUNES

Le président Nicanor Duarte n'a cessé de marteler que Fernando Lugo est "un dangereux communiste, aux bottes d'Hugo Chavez", le président vénézuélien, voire d'être lié à des groupes de guérilla proches des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC). "L'évêque des pauvres" dit plutôt se sentir proche de Luiz Inacio Lula da Silva, le président brésilien.

"Si Lugo l'emporte, toute la région du Mercosur aura basculé à gauche", remarque Aldo Zuccolillo, le directeur d'ABC Color, principal quotidien du Paraguay, qui soutient "l'évêque rouge". Le journaliste décrit les "colorados" comme "proches des Etats-Unis" et le général Oviedo comme "l'allié de grands groupes économiques brésiliens". L'image du pays (6 millions d'habitants), enclavé entre le Brésil, l'Argentine et la Bolivie, est ternie par son implication dans des affaires de contrebande, de blanchiment d'argent, de trafics d'armes et de drogue.

Le "gouvernement colorado" revendique une croissance économique de 6,4% en 2007 due en grande partie à la production de soja, dont le Paraguay est le quatrième exportateur mondial. Mais plus de la moitié de la population vit dans la pauvreté, et 40% des Paraguayens sont touchés par le chômage et le sous-emploi. Le pays souffre aussi d'un exode des jeunes. Un million et demi de Paraguayens vivent en Argentine, 90 000 en Espagne, 60 000 aux Etats-Unis. "65 % des émigrés sont des femmes qui ont abandonné leur foyer et leurs enfants", regrette Tomas Palau. Les remesas, les fonds envoyés de l'étranger, ont rapporté 750 millions de dollars en 2007, soit plus que le soja.

"Je suis las de la corruption, de la misère et de l'absence de futur", confie Cristian Bogado, un étudiant en journalisme. A 25 ans, il fait partie des 4 000 jeunes qui, chaque mois, se font faire un passeport dans l'espoir de quitter le pays.

Christine Legrand
Article paru dans l'édition du 19.04.08
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6 avril 2008 7 06 /04 /avril /2008 08:44
M. Obama reprend dans l'Indiana le message de Martin Luther King sur la "justice économique"
LE MONDE | 05.04.08 | 14h13  •  Mis à jour le 05.04.08 | 14h13
WASHINGTON CORRESPONDANTE

arack Obama avait choisi de ne pas se rendre à Memphis (Tennessee), vendredi 4 avril, 40e anniversaire de la mort de Martin Luther King, alors que le pays avait les yeux rivés sur le balcon du motel Lorraine où le héros de la lutte des droits civiques a été assassiné, à 39 ans, par James Earl Ray. Une manifestation a eu lieu comme il y a 40 ans, organisée par le même syndicat des employés municipaux. Le Dr King était venu à Memphis pour aider à organiser une grève d'éboueurs, dans le cadre de sa campagne contre la pauvreté.

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Le sénateur de l'Illinois, qui explique souvent qu'il ne serait pas arrivé là où il est si le Dr King n'avait pas mené son combat pour la légalité raciale, se trouvait dans l'Indiana. Il a indiqué qu'il avait jugé "préférable de délivrer le message" du pasteur assassiné dans le Midwest. Evoquant l'annonce, le matin, de la perte de 8 000 emplois le mois dernier, il a souligné que la revendication de "justice économique" avancée par les militants des années 1960 restait à l'ordre du jour.

C'était évidemment Barack Obama que la foule souhaitait voir, et elle a hué le républicain John McCain. Celui-ci a confessé avoir "fait une erreur" en votant contre l'instauration d'une journée fériée à la mémoire du Dr King dans son Etat de l'Arizona en 1983. La démocrate Hillary Clinton a rappelé qu'elle avait eu l'occasion d'assister à un de ses discours à Chicago, ce qui avait "ouvert" sa vie. Elle a promis de créer un poste de "tsar anti-pauvreté" si elle était élue.

La commémoration du 4 avril s'inscrit dans une période de retour de la société sur les années 1960. La génération des acteurs de l'époque commence à disparaître. Comme l'écrit l'éditorialiste Eugene Robinson, il y a maintenant "deux Amériques noires". L'une a connu une prospérité remarquable. "Une Amérique noire souveraine serait la 15e ou 16e nation la plus riche du monde." Les exclus le sont, en revanche, encore plus qu'avant. Comme l'a dit le révérend Samuel Kyles, qui était au motel Lorraine avec Martin Luther King, "maintenant nous avons le droit d'aller à l'école. Mais nous avons besoin d'argent pour payer la scolarité".

Curieusement, c'est le jour où il était beaucoup question de pauvreté que les Clinton ont révélé le montant de leurs revenus : 109 millions de dollars en 8 ans. Le camp Obama réclamait cette publication, dans l'espoir d'en savoir plus sur leurs relations avec le magnat des supermarchés Ronald Burkle, dont le holding Yucaipa a des intérêts dans le paradis fiscal des îles Cayman. La déclaration fait apparaître que les Clinton sont des auteurs à succès (29,6 millions pour l'ancien président ; 10,5 millions pour l'ex-first Lady). Bill Clinton a gagné près de 52 millions en donnant des conférences et en a touché plus de 12 millions comme consultant pour Yucaipa.

Corine Lesnes
Article paru dans l'édition du 06.04.08
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