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sur l'auteur

Je m'appelle Frédéric Faravel. Je suis né le 11 février 1974 à Sarcelles dans le Val-d'Oise. Je vis à Bezons dans le Val-d'Oise. Militant socialiste au sein de la Gauche Républicaine & Socialiste. Vous pouvez aussi consulter ma chaîne YouTube. J'anime aussi le groupe d'opposition municipale de gauche "Vivons Bezons" et je suis membre du groupe d'opposition de gauche ACES à la communauté d'agglomération Saint-Germain/Boucle-de-Seine.
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Gauche Républicaine & Socialiste

17 octobre 2014 5 17 /10 /octobre /2014 17:55

logo ecole formation MLGCela fait plusieurs semaines que je coordonne le lancement de l'école de formation de Maintenant la Gauche, avec quelques camarades volontaires.

L'école de formation MLG a commencé ses séances depuis le lundi 29 septembre dernier. La première, que j'ai animée, était consacrée à "l'histoire du socialisme français des origines à 1969" ; la seconde, qui s'est déroulée le lundi 6 octobre, était animée par David Cayla et consacrée aux "origines des crises économiques internationales : accidents ou logique du système ?"

Annoncée et attendue, tant par les participants que par les camarades en région qui n'ont pu assister à ses séances, la plateforme web de l'école de formation est désormais en ligne ! Vous pouvez dès maintenant y accéder à l'adresse Maintenant-la-Gauche-2-2820.JPGhttp://ecole-formation-maintenantlagauche.fr/

Vous y trouverez les 1ères vidéos des séances de formation, ainsi que des documents pédagogiques complémentaires. Vous pouvez évidemment utiliser ce support pour des formations collectives en région.

Vous y trouverez également - et la mise à jour sera faite au fur et à mesure - la liste des formateurs et intervenants de l'école et le calendrier des futures séances.

Cette plateforme web est bien évidemment améliorable, elle a vocation à évoluer avec le temps ; dans tous les cas, nous tenons à remercier vivement nos camarades Jean-Pierre Coté et Sébastien Fontagneu qui ont permis qu'elle voit le jour dans des délais relativement courts.

Pour mémoire les prochaines séances actuellement programmées sont les suivantes :

  • -> Lundi 20 octobre, Réforme territoriale : progrès ou danger pour la République ?, avec Marie-Noëlle Lienemann
  • -> Lundi 3 novembre, Après une cinquième République monarchique, quelle VIème République pour les socialistes ?, avec Emmanuel Maurel
  • -> Lundi 17 novembre, L’évolution du droit du travail. Le «dialogue social», outil de progrès ou instrument de régression ?, avec Étienne Colin, avocat spécialisé en droit social
  • -> Lundi 24 novembre, Le socialisme français depuis le congrès d'Epinay. Quel avenir pour le PS ?, (poursuite de la 1ère formation que j'avais animée)
  • -> Lundi 1er décembre, La gauche et la construction européenne : repères et concepts, avec François Lafon, historien

Je rappelle qu'il est nécessaire de s'inscrire avant chacune des séances de l'école de formation en écrivant à l'adresse électronique de l'école : formation.maintenantlagauche@gmail.com - vous pourrez également le faire depuis la plateforme web. Les séances se déroulant jusqu'à nouvel ordre dans des salles de l'Assemblée Nationale (grâce au soutien de Suzanne Tallard, députée de Charente-Maritime, et de sa collaboratrice Aurélie Arainty), il est impératif d'avoir sur soi une pièce d'identité pour accéder au lieu de formation.

Frédéric FARAVEL

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17 octobre 2014 5 17 /10 /octobre /2014 13:12


C'est quoi le socialisme en 7 secondes par FredMouflon

pour compenser le son un peu pourri : "être socialiste, c'est avoir la conscience de l'égalité humaine, alors que toute la société est fondée sur les privilèges"

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16 octobre 2014 4 16 /10 /octobre /2014 10:24
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10 octobre 2014 5 10 /10 /octobre /2014 10:39

nouveau-logo-psEt si on respectait nos statuts autant dans leur esprit qu'à la lettre

Après le lancement par Jean-Christophe Cambadélis, premier secrétaire par intérim du PS, désigné le 15 avril dernier par le conseil national, la fédération du Val-d'Oise du Parti Socialiste a choisi d'approfondir trois thématiques pour contribuer à cette démarche :

1 - Comment faire progresser notre Europe ?

2 - Comment faire progresser notre démocratie ?

3 - Comment faire progresser notre Parti socialiste ?

D'autres thématiques avaient été évoquées par plusieurs camarades du comité de pilotage, avec la volonté d'aborder les questions économiques et sociales qui sont fortement discutées aujourd'hui au regard de la politique conduite par le gouvernement. Mais cette thématique n'est pas spécifiquement désignée dans la liste définie par le Secrétariat national. Pourtant, alors qu'elle n'est pas non plus présente dans la liste des thématiques abordées par les états généraux, la fédération abordera la question du fonctionnement du PS, avec un questionnaire militant, et l'espoir de recueillir plusieurs contributions sur le sujet. On notera qu'on peut donc adapter la liste des thématiques des états généraux en fonction des circonstances, mais faisons fi du mauvais esprit et contribuons sur ce sujet nécessaire, puisqu'il parle de la manière dont nous vivons ensemble dans notre organisation politique.

Alors que les statuts du Parti Socialiste impliquent de convoquer un congrès pour la fin de l'année 2014, ce dernier a choisi de repousser l'échéance sine diepour réunir des «états généraux», qui doivent selon lui «reformuler l'identité socialiste». Programme ambitieux s'il en est !

On peut s'étonner d'une telle feuille de route quand la déclaration de principes du PS a été réécrite et adoptée en 2008 ; la fédération du Val-d'Oise du Parti Socialiste s'était d'ailleurs largement impliquée dans le processus, en défendant dans les amendements qu'elle avait adoptés le souhait de conserver la référence à l'aspiration révolutionnaire des socialistes, qui y donneraient la traduction au travers de leur action réformiste (l'amendement avait été voté à l'unanimité par la convention fédérale présidée à l'époque par Dominique Lefebvre). Il ne s'agissait pas ici de sauvegarder une «vache sacrée», parallèle aux vieilles lunes du putsch révolutionnaire à la sauce bolchévique, mais de considérer que les grands principes de la Révolution Français, transcrits dans la devise de la République «Liberté, Égalité, Fraternité», conservaient leur portée révolutionnaire au sens plein du terme, c'est-à-dire dans la perspective de la transformation de la société, et que n'ayant toujours pas été réalisés dans les faits, ils avaient vocation à être encore et toujours revendiqués par le PS pour ce qu'ils représentaient.

Depuis avril dernier, le rôle du PS se limite à publier des communiqués dépités et sans effets, après chaque nouveau ballon d'essai libéral lancé par un ministre des gouvernements Valls (seuils sociaux, 35 heures, contrôle des chômeurs, à chaque fois derrière le paravent du dialogue social, alors que les confédérations syndicales n'ont rien demandé et se retrouvent ainsi mises sur la défensives face au patronat).

Si Jean-Christophe Cambadélis et le Parti avec lui prétenden résoudre la crise idéologique et culturelle qui étreint toute la gauche européenne, et au-delà, depuis 20 à 30 ans, en 3 mois d'états généraux du PS, ce serait faire preuve d'une naïveté confondante ; ou bien ce serait signer que les états généraux sont bien une stratégie occupationnelle de diversion.

Les militants socialistes doivent pouvoir reprendre la parole et s'exprimer sur les politiques conduites par le gouvernement qui s'éloignent chaque jour un peu plus des valeurs et des principes du socialisme démocratique.Ils doivent pouvoir le faire sans restriction et sans que l'on ne limite leur avis à quelques thèmes choisis pour détourner l'attention. En effet, les questions économiques et sociales, qui sont pourtant au cœur des divergences entre socialistes tant dans le Parti qu'au Parlement, sont volontairement écartées des sujets soumis aux militants dans le cadre des états généraux.

C'est donc un Congrès du Parti Socialiste que nous exigeons désormais de voir convoquer dans les plus brefs délais, dans le respect de ses statuts et de son fonctionnement démocratique !

En effet, comme nous l'avons déjà expliqué plus haut, les statuts du PS disposent clairement que « Le congrès national se réunit dans les six mois suivant les élections présidentielle et législatives. Il se réunit également à mi-mandat. » (Article 3.2.1 - Périodicité du congrès national) ; ainsi après avoir été convoqué régulièrement pour le mois d'octobre 2012, le congrès aurait donc dû être convoqué à nouveau deux ans plus tard en octobre-novembre 2014. C'était l'une des obligations de notre premier secrétaire par intérim qui aurait donc gagné en cohérence à faire de sa préparation la priorité de son début de « mandat ».

Accessoirement cette modification des statuts du PS, effectuée en 2012, lui permettait d'être compatible avec l'introduction des primaires citoyennes pour la désignation du candidat socialiste à l'élection présidentielle. Nous y reviendrons plus bas.

Opportunément, l'organisation des états généraux fournit ici un prétexte pour repousser la date du congrès sine die, une commission d'organisation du congrès est annoncée depuis plusieurs mois et devrait être constituée à l'occasion du Conseil National du dimanche 12 octobre. Là aussi, précisons le la commission d'organisation du congrès est régie par des règles précises : « Commissions de préparation du congrès - Une commission nationale de préparation du congrès est mise en place par le Conseil national. Une commission fédérale de préparation du congrès est mise en place dans chaque fédération. La composition des commissions de préparation du congrès est fixée par le règlement intérieur. La commission nationale de préparation du congrès a pour objet, sous le contrôle du Bureau national, de veiller au bon fonctionnement matériel des opérations et à l’égalité de traitement et d’accès aux facilités administratives entre toutes les contributions. » (Article 3.2.3 des statuts) ; l'article du règlement intérieur qui est signalé ci-dessus est le suivant : « Article 3.2.3 - Commissions de préparation du congrès - La Commission nationale de préparation du congrès a pour objet, sous le contrôle du Bureau national, de veiller au bon fonctionnement matériel des opérations et à l’égalité de traitement et d’accès aux facilités administratives entre toutes les contributions. Elle est mise en place par le Conseil national qui convoque le congrès, elle comprend le Premier secrétaire du parti, les Secrétaires nationaux concernés, désignés par le Bureau national et deux représentants par motion déposée au congrès précédent. »

Il conviendra donc de vérifier si cette fameuse et promise commission d'organisation du congrès respectera nos règles communes.

La date de notre congrès est, elle, soumise à de nombreux aléas depuis l'annonce des états généraux. Désormais, avec le changement de calendrier des élections départementales et régionales, elle est devenue incertaine et d'aucun – parmi les responsables nationaux du Parti, Luc Carvounas, sénateur et secrétaire national en charge des relations extérieures, proche du Premier Ministre – explique qu'un congrès en 2015 impliquerait une grave cacophonie. Ce type d'argument est reproductible à l'infini et l'on attend le moment où nous expliquera que la proximité de l'élection présidentielle n'est plus compatible avec la tenue d'un congrès. Or, tant du point de vue statutaire, donc juridique et administratif, il n'est pas acceptable que le congrès soit repoussé indéfiniment et que sa direction actuel soit prolongée sans vérifier que sa légitimité politique est valide.

Rien n'empêche aujourd'hui le Premier secrétaire de convoquer au printemps 2015 donc avec à peine plus de 6 mois de retard le prochain congrès du PS : le conseil national peut parfaitement sur sa proposition voter avant ou au lendemain des élections départementales la convocation d'un congrès qui se tiendrait au tout début de l'été, avec un vote des militants fin juin avant la fin de la période scolaire et un congrès national lors du premier week-end des vacances d'été.

Il est vrai que jusqu'ici les dirigeants du Parti Socialiste se sont arrangés avec la lettre des statuts du PS, comme l'ont démontré les récentes déclarations croisées du Premier secrétaire par intérim et de son secrétaire national aux relations extérieures : ce dernier indiquait qu'effectivement les primaires citoyennes étaient inscrites dans les statuts du PS depuis octobre 2012, mais qu'il n'y avait pas lieu d'en organiser puisqu'il n'y avait pas de candidats. Il est vrai qu'à deux ans de l'élection présidentielle, peu de candidats ont pensé à se déclarer. Ce qui est plus étonnant c'est que le Premier secrétaire par intérim a indiqué sur les radios qu'il n'y avait pas d'obligation à organiser des primaires citoyennes, car les statuts du PS ne seraient qu'indicatifs !?! On croit rêver. Les statuts du Parti ne sont donc rédigés que de manière indicatives et si c'est le cas il n'y aurait donc pas lieu de les appliquer quel que soit l'article !?! C'est sans doute ce que pourront répondre désormais aux responsables du parti, tous les élus socialistes qui sont en délicatesse avec son fonctionnement : pas besoin de reverser les indemnités d'élus, pas non plus besoin d'une discipline de vote et donc les menaces d'exclusion, très souvent émises ces dernières semaines, ne sont donc elles-mêmes qu'indicatives

Pourtant, dans toute association et organisation politique, les statuts sont la règle commune ; ils doivent être respectés et s'ils ne le sont pas par la direction, ses militants sont en droit d'en contester les décisions devant le tribunal administratif. Or, l'organisation des primaires est bel et bien inscrite dans nos statuts : «Article 5.3.1 - Principe des Primaires citoyennes - Le candidat à la présidence de la République est désigné au travers de primaires citoyennes ouvertes à l’ensemble des citoyens adhérant aux valeurs de la République et de la gauche et coorganisées par les formations politiques de gauche qui souhaitent y participer. Les candidats aux primaires doivent s’engager à soutenir publiquement le candidat désigné et à s’engager dans sa campagne. Au moins un an avant l’élection présidentielle, le Conseil national fixe le calendrier et les modalités d’organisation des Primaires.» Les statuts ne précisant pas si la situation est différente en présence d'un Président socialiste sortant, celui-ci doit donc s'y soumettre.

De fait, cette tendance à s'arranger avec les règles de notre parti (on l'a vu quand Harlem Désir a tenté de compter les absentions pour empêcher l'adoption des amendements au texte de la convention Europe de 2013) traduit une tentativede dévoiement du fonctionnement de notre parti : Jean-Christophe Cambadélis veut pousser à une nouvelle révision des statuts du Parti Socialiste. Celle-ci n'est par ailleurs pas autorisée hors d'un congrès ordinaire.

L'objectif du Premier secrétaire par intérim est implicitement de mettre à bas le système des motions et de thématiser les congrès du Parti : c'est un retour à la SFIO d'avant 1969 ! Sur quelles bases représenter la diversité de pensée du Parti Socialiste, si ce n'est la représentation proportionnelle fondée sur des textes de fond soumis au vote des militants ? Certains ont effectivement de plus en plus de mal à écrire des textes de fond, c'est leur problème ; notons que c'est aussi un problème de considérer que le Parti doit systématiquement être conduit par une majorité pléthorique dont le texte de référence n'a aucune structuration politique, comme c'était le cas de la motion 1 en 2012, et qui soumet ainsi le parti à n'être qu'un espace de gestion des prébendes de différents barons socialistes qu'ils représentent des territoires ou de très anciennes motions qui s'étaient confrontées au vote des militants pour la dernière fois en 1991.

Nous alertons les camarades pour rappeler que la suppression de la représentation proportionnelle des textes a été envisagée deux fois :

  • -> lorsque la SFIO s'est transformée en Section Française de l'Internationale Communiste (qui deviendra le PCF) en décembre 1920 soumettant les militants aux 21 conditions de Zinoviev, la minorité préférant autour de Léon Blum «garder la vieille maison» en conservant la représentation proportionnelle en son sein ;

  • -> aux lendemains de la Libération, en 1946, lorsque Léon Blum, Daniel Mayer et leurs amis – traumatisés par les débats entre tendances et surtout leur affrontement avec Paul Faure, le secrétaire général ultra-pacifiste qui finit par soutenir la Révolution Nationale – obtinrent sa suppression pour que la direction conserve l'intégralité du pouvoir dans le Parti. Mis en minorité dans le même congrès par les amis de Guy Mollet qui devint secrétaire général de la SFIO, ils furent systématiquement écartés de toutes les responsabilités. La SFIO passa les 23 années suivantes à exclure des militants minoritaires, à subir des scissions multiples, à perdre des adhérents et à fondre électoralement ! Ses erreurs politiques expliquent aussi ce chemin funeste, mais son incapacité interne à gérer ses débats et sa diversité ont accéléré l'enfermement et la dégringolade. La refondation du Parti Socialiste entre 1969 et 1974 s'est faite sur la correction de ces erreurs, en réintégrant différents clubs ou micro partis qui s'étaient éloignés de la SFIO (et qui étaient plus à gauche qu'elle) et en restaurant dès 1971 la représentation proportionnelle pour faire du nouveau PS un parti de rassemblement de tous les socialistes !

La représentation proportionnelle, affectée à un vote sur des textes d'orientation, doit donc être impérativement conservée. On ne comprendrait pas qu'au prétexte d'une «thématisation» des congrès, les responsables et dirigeants du parti soient choisis sur un mode incertain, à la tête du client ou en fonction de leur intégration dans une baronnie locale. Ce serait un retour en arrière terrible.

Des adaptations pourraient cependant être réalisées :

  • -> l'inscription dans les statuts du parti que la désignation des candidats du PS pour les scrutins de liste respecte la proportionnelle des motions, ce qui est une pratique courante dans nombre de fédérations mais que conteste encore le secrétaire national aux élections, Christophe Borgel ;

  • -> l'évolution des primaires citoyennes dans le sens du respect du vote militant lors de la consultation sur la rénovation organisée par Martine Aubry, lorsque celle-ci était Première secrétaire : en effet, les militants avaient voté pour deux modèles de primaires – le premier tel qu'elles ont été organisées à l'automne 2001, le second en y associant les autres partis de gauche. Les deux propositions avaient reçu la majorité des suffrages militants, mais c'est le deuxième modèle qui avait recueilli largement le plus grand nombre de votes. Il conviendrait donc que le PS modifie ses statuts pour y intégrer le principe de primaires citoyennes élargies à toute la gauche ;

  • -> la question du rapport au pouvoir de notre parti ressurgit régulièrement. Il est d'autant plus marquant aujourd'hui que le Parti ne joue pas pleinement son rôle depuis deux ans et que la politique gouvernementale tourne le dos au projet adopté en juin-juillet 2011, aux engagements du projet présidentiel de François Hollande et … au texte de la motion majoritaire du congrès de Toulouse. Il convient donc d'adapter nos règles à cette innovation politique : lorsque les actes et les choix politiques d'un gouvernement PS contredit à ce point l'orientation adoptée au congrès précédent, il doit être impératif de convoquer de manière anticipée le congrès du parti pour que les militants se prononcent.

Frederic Faravel 14-07-2012Notre parti a toujours été une organisation démocratique, foncièrement attachée au débat; nous ne pouvons plus entendre les appels au «débat dans le respect» quand ceux-ci visent uniquement à éteindre toute discussion ou délibération collective; nous ne pouvons plus entendre qu'il n'existe pas d'alternative à la politique menée lorsque le seul argument qui nous est opposé est celui de l'autorité institutionnelle et que chaque jour nous démontre l'inefficacité de la politique conduite et son injustice avérée. Si je reviens sur le cadre que certains tentent d'imposer au débat politique, c'est parce qu'il nourrit ce climat délétère chez les adhérents du Parti Socialiste, plusieurs agressions physiques ayant été récemment constatées dans certaines fédérations du parti.

Frédéric FARAVEL

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25 septembre 2014 4 25 /09 /septembre /2014 11:43

Dravisseurs-gourdel-2838146-jpg_2471967_652x284.JPGepuis hier soir et l'annonce de l'assassinat d'Hervé Gourdel par les "soldats du Califat" en Kabylie, je lis sur les réseaux sociaux des déclarations à l'emporte pièce toutes plus affligeantes les unes que les autres. Qu'elles émanent parfois de responsables politiques, qui sont censés avoir un peu de recul et de jugeotte, me paraît d'autant plus consternant.

Pour la plupart, elles se fondent sur l'idée que l'ensemble des religions - tout particulièrement les trois "religions du livre" - seraient intrinsèquement violentes et totalitaires. D'aucuns condamnent en soi Dieu (quelle que soit la forme que lui donnent les humains), la foi et les différentes confessions en raison des exactions qui sont et ont pu être commises en leur nom tout au long de l'Histoire. C'est oublier que les textes "révélés" sont avant tout sujet à interprétation et exégèse, donc les enseignements qui en sont tirés sont largement facteurs du regard humain qui se porte dessus. Si certains veulent avoir une lecture littérale des passages et citations les plus violents du Coran, de "l'Ancien Testament" ou des Evangiles, c'est leur seule responsabilité qui est en cause. Ce serait comme lire Nietzsche et en tirer la conclusion que seule une minorité aristocratique de l'humanité aurait droit de vivre et de gouverner, en oubliant que le grand philosophe allemand n'appelait qu'au dépassement de soi, dans un message profondément anti-militariste et anti-autoritaire...

Dans le même mouvement, ils exigent que les "croyants" prennent enfin leurs responsabilités et combattent avec la dernière des fermetés ceux qui massacrent au nom de Dieu. C'est donc que les religions ne seraient pas en soi totalitaires puisque des "fidèles" pourraient avoir une autre vision de la foi que celle qui conduit au massacre. Mais c'est à nouveau les comparer aux assassins, donc les insulter, tout en oubliant les combats incessant entre tous ceux qui ont toujours cru au message d'Amour contenu dans les textes incriminés, qui ont toujours combattu les intégrismes, et qui souvent ont été les premiers à en faire les frais, qui d'ailleurs le payent encore aujourd'hui.

Je suis dans le même ordre d'idée fort mal à l'aise quand j'entends des responsables politiques ou des représentants d'organisation diverses exiger des musulmans français qu'ils suivent l'exemple de leurs correligionnaires anglophones qui ont lancé depuis quelques semaines sur les réseaux sociaux la campagne #notinmyname, pour condamner les exactions et la perversion des "fous de Dieu" au Moyen Orient et partout ailleurs. Ce n'est pas de l'extérieur d'une "communauté" qu'il convient d'indiquer à ceux qui en sont membres quel est leur rôle, leur tâche, leur devoir. C'est à eux seuls de se déterminer en fonction de leur conscience et de déterminer quel est le meilleur viatique pour être utile et efficace dans le combat contre l'intolérance et la violence. Pour ma part, je préfère que nous nous prononcions d'abord et avant tout en tant que citoyens français, membres de la seule communauté qui vaille, la communauté républicaine. Si je participe de manière personnelle et privée à la vie d'une organisation confessionnelle, c'est en son sein que je parlerai des choix et des alternatives qui nous sont posées, pour éventuellement déboucher sur la parole publique de l'organisation concernée ; mais hors d'elle je ne suis qu'un citoyen français, un républicain aux convictions socialistes, qui seules doivent s'exprimer en mon nom propre sur la place publique. Cette réaffirmation de la prégnence de la communauté républicaine est d'autant plus nécessaire quand un de nos concitoyens a été mise à mort, lâchement égorgé, parce qu'il en était membre.

Enfin, j'ai pu aussi lire que le gouvernement, voire le Parti Socialiste, porterait une part de responsabilité dans l'assassinat d'Hervé Gourdel. C'est abject ! C'est vouloir trouver des excuses à ses assassins, c'est considérer qu'ils leur aurait manqué un prétexte si la France n'était pas intervenue au Mali et en Irak. Mais ces "fous de Dieu" n'auront jamais besoin de prétextes pour appliquer leur doctrine de mort ! Leur idéologie politique qui veut se draper du voile de la religion n'est rien de moins qu'un "nouveau" fascisme qui cherche par tous les moyens à instaurer son pouvoir territoriale et/ou culturel sur l'ensemble de la planète ; il renouvellera ses massacres quelles que soient les forces qui s'opposent à lui et le fera d'autant plus aisément que nous ferions preuve de faiblesse ou d'indifférence à son égard. Nous n'aurons de repos que lorsque nous aurons éradiqué un tel ennemi. Eradiquer cela veut dire remporter de manière radicale et définitive la bataille politique et culturelle qui se joue à l'échelle mondiale. Cela veut dire rétablir la stabilité et l'Etat de droit là où les interventions militaires américaines, fondées sur l'idée du "choc des civilisations", ont apporté tout au long des années 2000 le chaos et la division.

Frédéric Faravel

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25 septembre 2014 4 25 /09 /septembre /2014 09:10

PS 95Une fois de plus, le Premier secrétaire fédéral du Val-d'Oise du Parti Socialiste a refusé de soumettre au vote du conseil fédéral une résolution politique qui était proposée par certains de ses membres.

Ainsi, la fédération du Val-d'Oise du PS ne s'est prononcée sur aucun sujet politique depuis les élections municipales et la terrible déroute subie par la gauche, et particulièrement par le Parti Socialiste. Les débats tournent en interne sans débouchés et sans vérification que la parole publique du Premier secrétaire fédéral représente bien l'avis de la majorité du conseil fédéral du PS95. C'est une manière d'appliquer au PS, parti de nature délibérative, parlementaire et régi par la représentation proportionnelle, la violence (symbolique) des institutions de la Vème République, qui soumet toute délibération collective au veto du chef.

Las, nous avons donc décidé de relayer dans toutes les sections socialistes du Val-d'Oise cette proposition de résolution, afin de confronter un petit groupe de responsables politiques qui n'ont plus d'autres arguments que celui de l'autorité à l'expression des socialistes à la base.

Nos camarades Adélaïde Piazzi, Léo Moreau et Sébastien Lombard représenteront également cette résolution lors du prochain secrétariat fédéral. Nous représenterons la résolution lors du bureau fédéral du 20 octobre.

Frédéric FARAVEL

APPEL DE LA SECTION DE ...
POUR LA CONVOCATION D'UN CONGRÈS DU PARTI SOCIALISTE

texte présenté par Pierre Blazy (CAS de Gonesse), Frédéric Faravel (bureau fédéral, Bezons), Xavier Morin (conseil fédéral, Argenteuil), Abdelkader Slifi (bureau fédéral des adhésions, Argenteuil) et Antoine Raisséguier (bureau fédéral, Franconville)

 

En 2012, après cinq années de Sarkozy, nous avons proposé un autre chemin aux Français : celui du redressement dans la justice sociale, qui implique des mesures fortes en matière de redistribution de richesses.

 

Ce n’est pas ce chemin qui a été emprunté.En effet, pas plus le "pacte de compétitivité" et son CICE, que le "pacte de responsabilité", c'est à dire la baisse massive des cotisations sociales financée par la baisse des dépenses publiques, ne figuraient parmi les engagements de campagne de François Hollande. Ils ne figuraient pas non plus dans le projet du PS adopté à l’unanimité en 2011. Le texte majoritaire du congrès de Toulouse n’évoque pas une seule fois le "coût du travail" et se garde bien de plaider pour des coupes sombres dans les dotations aux collectivités !

 

La ligne politique fixée par le Président au gouvernement, fondée sur une option idéologique largement contestable et longtemps contestée par les membres de l'exécutif eux-mêmes, ne peut que désorienter l'électorat de gauche et semer le doute dans la majorité présidentielle.

 

D'autant que les résultatsde cette "politique de l'offre" ne sont pas au rendez-vous et risquent de se faire encore attendre, si l'investissement et le pouvoir d'achat restent insuffisamment pris en compte, comme c'est hélas le cas aujourd'hui. De même, la réduction à marche forcée des déficits publics, dans un contexte de croissance quasi nulle, menace de comprimer un peu plus l'activité économique du pays.

 

Aux élections municipales et européennes,les socialistes ont été très durement sanctionnés. C'est dans ce contexte que des parlementaires socialistes, de plus en plus nombreux, ont tenté d'infléchir les textes gouvernementaux et de rééquilibrer la politique économique et sociale en faveur des catégories populaires et moyennes. Nous sommes à leurs côtés.

 

Mais le débat ne saurait se limiter au seul Parlement, surtout dans les institutions de la Vème République. C'est au sein du Parti Socialisteque se joue désormais l'essentiel de l'avenir de la gauche et de son action au pouvoir. Alors que ses statuts prévoient de convoquer un congrès pour la fin de l'année 2014, le Premier secrétaire par intérim a choisi de repousser l'échéance sine die pour réunir des « États généraux », qui, nous dit-on, doivent « reformuler l'identité socialiste ». La déclaration de principes du PS ayant été réécrite voici moins de 10 ans, on peut se demander si cette démarche est nécessaire et si elle est la solution aux défis de la gauche au pouvoir.

 

Le rôle du PS ne peut se limiter à publier des communiqués dépités et sans effet, après chaque nouveau ballon d'essai libéral lancé par un ministre (seuils sociaux, 35 heures, contrôle des chômeurs…). Les militants socialistes doivent pouvoir reprendre la paroleet s'exprimer sur des politiques qui s'éloignent des valeurs et des principes du socialisme démocratique. Ils doivent pouvoir le faire sans restriction, sans que leur avis ne soit sollicité sur un nombre limité de thèmes.

 

C'est pourquoi nous demandons qu’un Congrès du Parti Socialiste soit convoqué dans les plus brefs délais,dans le respect de ses statuts et de son fonctionnement démocratique. Nous appelons tous les militants socialistes à l'exiger avec nous et à saisir l'occasion de donner à notre parti une orientation politique dénuée d’ambiguïté. Les socialistes pourront alors retrouver la voie du rassemblement à gauche, qui a porté François Hollande à l’Élysée et qui permettra de mettre en œuvre la politique pour laquelle les Français ont élu le Président de la République.

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24 septembre 2014 3 24 /09 /septembre /2014 05:39

 

Un groupe de députés « frondeurs » à l’Assemblée, le jour du vote de confiance au gouvernement Valls, le 16 septembre. De profil, Barbara Romagnan (Doubs), Jérôme Guedj (Essonne) et Laurent Baumel (Indre-et-Loire).LE MONDE | 23.09.2014 à 19h19 • Mis à jour le 23.09.2014 à 19h26 | Par Hélène Bekmezian

 

Le soleil de l'après-midi tape fort, ce 16 septembre, dans le petit jardin attenant à la salle des Quatre-Colonnes de l'Assemblée nationale, où déambule, mains dans le dos, le député socialiste Laurent Baumel. Manuel Valls vient de terminer sa déclaration de politique générale, la deuxième en cinq mois, et l'élu d'Indre-et-Loire, coanimateur du collectif «Vive la gauche», songe au nombre de ses camarades, réunis le matin même à huis clos, qui ont annoncé vouloir s'abstenir lors du vote de confiance.

Encore deux heures et il saura combien de ces députés en désaccord avec la ligne politique du gouvernement ont réellement basculé. Mais il anticipe déjà un nombre moins important que prévu. Un peu abattu, il juge que le premier ministre a été plutôt bon, et évoque avec une pointe d'amertume la «passivité» de ses collègues, voire leur «résignation». A vrai dire, il s'interroge sur la suite de ce mouvement que la presse a surnommé «les frondeurs». Et maintenant ? Maintenant que le noyau dur de la contestation s'est cristallisé à une petite trentaine de socialistes – 10% du groupe –, comment perdurer ? Pris au piège des logiques de parti, des institutions et des ambitions personnelles, les frondeurs ont-ils un avenir ?

 « LIMITES DE L'EXERCICE »

Au surlendemain du vote, lors de sa conférence de presse, François Hollande a posé les bornes : rien n'empêche de «poursuivre le débat , mais «dans le cadre qui est fixé». Ce cadre, c'est la ligne politique du gouvernement mais aussi la Vème République, à laquelle le président a redit son attachement. «Les frondeurs confondent congrès et institutions. François Hollande épouse totalement les institutions et, dans la Vème, les députés n'ont pas le droit de changer le cours des choses», tranche le député socialiste Malek Boutih. L'ex-ministre de la ville, François Lamy, abstentionniste, est lui-même conscient des «limites de l'exercice» : «Le président l'a bien dit, on ne fait pas tomber un gouvernement sans en subir les conséquences, et elles ne se limitent pas à une démission du premier ministre.»

La menace permanente de la dissolution plane sur leur tête, qui serait intervenue en cas d'absence de majorité, comme l'a révélé le chef de l'Etat, mais aussi des armes plus légères, comme le 49-3 ou le 44-3, articles de la Constitution qui permettent de faire adopter un texte sans vote, ou sans amendement non désiré. L'exécutif finira toujours par l'emporter tant qu'ils resteront minoritaires. Quant à former un groupe parlementaire, si l'idée en séduit quelques-uns, ses inconvénients leur apparaissent aussitôt supérieurs à ses avantages.

 UN MOUVEMENT HYBRIDE

Au Parlement, les frondeurs commencent à tourner en rond. «Il fallait d'abord transgresser, installer une démarche politique. Maintenant, le risque est de s'enfermer dans le scaphandre parlementaire, d'être hermétique à l'opinion», prévient l'un des meneurs, Pouria Amirshahi. L'ancien président de l'UNEF-ID, le syndicat d'étudiants, a prévu une grande rencontre, le 27 septembre, avec des personnalités de la société civile, allant de l'acteur Philippe Torreton aux ouvriers de Fralib.

A l'université d'été de La Rochelle, la démonstration de force annoncée des mutins n'a pas eu lieu. Au sein du Parti socialiste, ils n'ont pas essaimé et il n'y a plus de place, Rue de Solférino, pour un mouvement hybride composé de proches de Martine Aubry, de Benoît Hamon, d'ex-strauss-kahniens et de quelques francs-tireurs. Au congrès de Toulouse, en 2012, les futurs frondeurs s'étaient répartis entre la motion majoritaire présentée par Harlem Désir et celle de «Maintenant la gauche», arrivée en deuxième position. Les cartes sont désormais rebattues mais l'exécutif, qui continue en sous-main à surveiller les affaires du parti, ne semble pas pressé de voir convoquer un congrès. Comme l'a annoncé le premier ministre, les élections cantonales devraient se tenir dans «180 jours» : «Ce calendrier électoral fait bien les affaires de l'Elysée, car il rend impossible la tenue d'un congrès et donc tout débouché possible pour les frondeurs», souligne l'un d'entre eux. Sans échappatoire de l'Assemblée, sans inflexion sur la ligne politique, «il n'y a que deux possibilités, assure Jérôme Guedj, l'un des piliers du mouvement. Soit continuer dans un baroud d'honneur, ce qui va finir par lasser tout le monde, soit passer le cap et voter contre». Fin juillet déjà, selon l'hebdomadaire Le Point, le chef de l'Etat confiait en privé : «Quand on fait la fronde, on doit gagner la guerre. On ne s'abstient pas. Sinon, on se retrouve petitement avec sa petite fronde et sa petite guerre.»

NI SÉCESSION NI LEADER
 

Mais la réelle sécession, quasiment personne ne l'envisage. «Nous ne sommes pas dans une logique de scission, notre problème est de peser le plus possible dans un espace dans lequel nous voulons rester», expose Laurent Baumel. A défaut de peser, ils flottent, sans point d'ancrage ni de chute. « Ils se tiennent chaud », ironise Malek Boutih qui, comme une bonne majorité du groupe PS, s'interroge sur leur devenir.

Spécialiste du PS, le chercheur en sciences politiques Rémi Lefebvre estime à un tiers le nombre de députés qui «reprochent aux frondeurs une aventure sans débouché politique». Sans leader, il leur manque une capacité d'entraînement, explique-t-il. Pouria Amirshahi l'admet : «Il est compliqué de faire vivre un mouvement sans candidat à la présidentielle de 2017.» Or Arnaud Montebourg, qui a tenté une approche des frondeurs après sa sortie du gouvernement, à la fin de l'été, n'a pas su les séduire.

«S'il devait y avoir un leader et une incarnation de la fronde, le risque est que chacun revienne à sa petite boutique», craint François Lamy, député de l'Essonne. Ce proche de Martine Aubry prévient qu'il ne faut pas attendre de la maire de Lille qu'elle prenne les rênes de la contestation, même si elle est la plus consensuelle parmi les députés qui lui doivent, pour bon nombre d'entre eux, leur investiture. «Elle n'a aucune envie de chapeauter quoi que ce soit et elle ne se résume pas aux frondeurs», assure-t-il, précisant que les réseaux de l'ex-première secrétaire peuvent et doivent se renforcer à l'intérieur du parti. Quant à s'étendre au-delà des frontières du PS pour former une gauche alternative avec des écologistes, voire des membres du Parti de gauche, c'est «une illusion», tranche un membre du gouvernement : celle de «l'union d'une petite gauche qui deviendrait la grande».

Au-delà des alliances stratégiques, les débats sur le fond risquent de tourner au piège pour les frondeurs. «Ils se sont laissés entraîner dans un débat idéologique de posture qui est un leurre. Le président se sert du débat clivant entre politique de l'offre et politique de la demande pour écarter le vrai débat», estime Malek Boutih. Ils s'enferrent dans des débats macroéconomiques à coups de milliards à redéployer, dans un sens ou l'autre. Eux-mêmes l'admettent, à l'instar du député de la Nièvre Christian Paul : «Il n'y a pas une fracture radicale au sein du PS.» Selon le président de l'Assemblée nationale, Claude Bartolone, c'est «leur vraie faiblesse : ils ne sont pas sur une ligne politique différente».

Sans compter, rappelle lui-même Pouria Amirshahi, qu'ils se divisent sur un certain nombre de questions ou ne les ont pas encore abordées, «comme l'immigration, les relations internationales, le terrorisme, l'écologie…». Désabusé, un ancien ministre du gouvernement de Jean-Marc Ayrault et cacique du PS déplore sous couvert d'anonymat «la fin des débats dans les fédérations et une certaine dépolitisation des députés».

L'avenir de ce phénomène de dissidence parlementaire, «complètement inédit sur le plan historique», à en croire Rémi Lefebvre, n'est pas écrit. A court terme, c'est probablement une bataille de tranchées sur le budget qui s'annonce à l'Assemblée. Mais ensuite, l'année 2015 et ses doubles élections locales (départementales et régionales) demeurent imprévisibles. Un avenir d'autant plus incertain que le fort renouvellement des députés en 2012 et l'arrivée d'un grand nombre de primo-députés dans la majorité ont bousculé les us et coutumes.

 «ON VA MOURIR DE TOUTE FAÇON»

«Ces jeunes élus n'ont pas l'habitude de la discipline parlementaire. Ils sont arrivés au Parlement sans en connaître les codes et ils sont donc d'autant plus enclins à s'en affranchir. Ils sont plus émancipés et donc plus imprévisibles», décrypte Rémi Lefebvre. L'historien rappelle que sur les vingt-neuf abstentionnistes du 16 septembre, vingt sont des nouveaux élus. Une grande partie de ces députés savent qu'ils ont été élus sur des circonscriptions fragiles, explique le chercheur. La plupart se sentent sur un siège éjectable et savent qu'ils ne résisteraient pas à un changement de majorité présidentielle en 2017. «Alors, ils pensent qu'en se démarquant, ils sauvent peut-être leur chance d'être réélus», poursuit-il.

Quelques-uns, comme Pouria Amirshahi, que l'un de ses complices traite désormais d'«illuminé», préfèrent s'accrocher avant tout à leurs idées : «Perdu pour perdu, au moins, j'assume mes convictions, je n'irai pas dans l'abîme avec eux. Je me fous totalement d'être réélu, moi je veux changer le monde», dit-il. Pour Laurent Baumel, «la question est de savoir si nous appartenons à la génération qui accompagne le naufrage historique de la gauche au pouvoir, ou si l'on se bat». Avant d'ajouter, sans illusions : «On va mourir de toute façon.  Kamikazes, les frondeurs ? «La notion de suicide, comme chez les animaux, n'existe pas chez l'homo politicus», assure Malek Boutih, qui jauge à une dizaine seulement le nombre de «députés de base prêts à brûler tous leurs vaisseaux». Une proportion sacrificielle acceptable pour l'appareil socialiste.


Parti socialiste : les frondeurs ont-ils encore... par lemondefr

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22 septembre 2014 1 22 /09 /septembre /2014 22:44

nouveau-logo-psLa seule réponse apportée à nos déroutes municipales et européennes a été d'imposer de l'extérieur la nomination de Jean-Christophe Cambadélis comme Premier Secrétaire par intérim. Alors que les statuts du Parti Socialiste impliquent de convoquer un congrès pour la fin de l'année 2014, ce dernier a choisi de repousser l'échéance sine die pour réunir des « états généraux », qui doivent selon lui « reformuler l'identité socialiste ». Programme ambitieux s'il en est !

On peut s'étonner d'une telle feuille de route quand la déclaration de principes du PS a été réécrite voici moins de 10 ans. Si cette démarche va jusqu'à son terme, nous l'investirons pour que ne soient pas éludées les débats économiques et politiques du moment. Mais nous restons convaincus qu'ils ne sont pas la solution aux défis de la gauche au pouvoir.

Depuis avril dernier, le rôle du PS se limite à publier des communiqués dépités et sans effets, après chaque nouveau ballon d'essai libéral lancé par un ministre des gouvernements Valls (seuils sociaux, 35 heures, contrôle des chômeurs, à chaque fois derrière le paravent du dialogue social, alors que les confédérations syndicales n'ont rien demandé et se retrouvent ainsi mises sur la défensives face au patronat).

Si Jean-Christophe Cambadélis prétend résoudre la crise idéologique et culturelle qui étreint toute la gauche européenne, et au-delà, depuis 20 à 30 ans, en 3 mois d'états généraux du PS, il fait preuve d'une naïveté affligeante pour un dirigeant politique de ce niveau ; ou bien il se moque des socialistes et signe là sa stratégie de diversion.

Les militants socialistes doivent pouvoir reprendre la parole et s'exprimer sur les politiques conduites par le gouvernement qui s'éloignent chaque jour un peu plus des valeurs et des principes du socialisme démocratique. Ils doivent pouvoir le faire sans restriction et sans que l'on ne limite leur avis à quelques thèmes choisis pour détourner l'attention. En effet, les questions économiques et sociales, qui sont pourtant au cœur des divergences entre socialistes tant dans le Parti qu'au Parlement, sont volontairement écartées des sujets soumis aux militants dans le cadre des États-Généraux.

C'est donc un Congrès du Parti Socialiste que nous exigeons désormais de voir convoquer dans les plus brefs délais, dans le respect de ses statuts et de son fonctionnement démocratique !

Car, il y a ici aussi une tentative de dévoiement du fonctionnement de notre parti : Jean-Christophe Cambadélis veut pousser à une nouvelle révision des statuts du Parti Socialiste. On a vu qu'il avait effectivement des difficultés pour respecter ceux que nous avons et qui ont pourtant été révisés grâce à un travail collectif et adoptés à l'unanimité lors du congrès de Toulouse en octobre 2012 ! L'objectif du Premier secrétaire par intérim est implicitement de mettre à bas le système des motions et de thématiser les congrès du Parti : c'est un retour à la SFIO d'avant 1969 ! Sur quelles bases représenter la diversité de pensée du Parti Socialiste, si ce n'est la représentation proportionnelle fondée sur des textes de fond soumis au vote des militants ? Certains ont effectivement de plus en plus de mal à écrire des textes de fond, c'est leur problème ; notons que c'est aussi un problème de considérer que le Parti doit systématiquement être conduit par une majorité pléthorique dont le texte de référence n'a aucune structuration politique, comme c'était le cas de la motion 1 en 2012, et qui soumet ainsi le parti à n'être qu'un espace de gestion des prébendes de différents barons socialistes qu'ils représentent des territoires ou de très anciennes motions qui s'étaient confrontées au vote des militants pour la dernière fois en 1991.

Nous alertons les camarades pour rappeler que la suppression de la représentation proportionnelle des textes a été envisagée deux fois :

  • -> lorsque la SFIO s'est transformée en Section Française de l'Internationale Communiste (qui deviendra le PCF) en décembre 1920 soumettant les militants aux 21 conditions de Zinoviev ;

  • -> aux lendemains de la Libération, en 1946, lorsque Léon Blum, Daniel Mayer et leurs amis – traumatisés par les débats entre tendances et surtout leur affrontement avec Paul Faure, le secrétaire général ultra-pacifiste qui finit par soutenir la Révolution Nationale – obtinrent sa suppression pour que la direction conserve l'intégralité du pouvoir dans le Parti. Mis en minorité dans le même congrès par les amis de Guy Mollet qui devint secrétaire général de la SFIO, ils furent systématiquement écartés de toutes les responsabilités. La SFIO passa les 23 années suivantes à exclure des militants minoritaires, à subir des scissions multiples, à perdre des adhérents et à fondre électoralement ! Ses erreurs politiques expliquent aussi ce chemin funeste, mais son incapacité interne à gérer ses débats et sa diversité ont accéléré l'enfermement et la dégringolade. La refondation du Parti Socialiste entre 1969 et 1974 s'est faite sur la correction de ces erreurs, en réintégrant différents clubs ou micro partis qui s'étaient éloignés de la SFIO (et qui étaient plus à gauche qu'elle) et en restaurant dès 1969 la représentation proportionnelle pour faire du nouveau PS un parti de rassemblement de tous les socialistes !

logo MLG 95Enfin, pour répondre à la légende qui voudrait que les états généraux aient connu un précédent constructif dans les 20 dernières années : Les États Généraux, c'était Rocard en 1993 et ça n'était que le préalable à un congrès au Bourget qui avait acté des réformes statutaires (les nôtres datent d'octobre 2012 cf. plus haut) et ce congrès devait ouvrir une série de conventions. Il n'y a pas eu d’états-Généraux sous Lionel Jospin mais il ouvrit 3 conventions nationales qui ont duré un an et demi ; Cambadélis nous propose deux mois et demi, effectivement on aura résolu tous les problèmes d'ici là.

Frédéric FARAVEL

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20 septembre 2014 6 20 /09 /septembre /2014 13:14

1020472 affaire-des-ecoutes-telephoniques-comment-nicolas-sAprès une longue campagne de préparation médiatique, Nicolas Sarkozy vient d'annoncer sur Facebook sa candidature à la présidence de sa «famille politique».

À le lire, on ne peut que constater que l'ancien président de la République est convaincu de sa stature d'homme providentiel dans la tradition d'une certaine droite conservatrice et autoritaire. Les Français ont pourtant suffisamment souffert des politiques qu'il a conduites dix années lorsqu'il était président ou ministre des gouvernements de Jacques Chirac. Ils lui ont d'ailleurs assez clairement signifié ce qu'ils pensaient de son bilan et de son action le 6 mai 2012.

Celui qui veut devenir le chef de l'opposition nous explique avoir pris le «recul indispensable pour analyser le déroulement de [son] mandat [et] en tirer les leçons». Ce recul ne semble cependant insuffisant pour qu'il apporte, dans son adresse aux sympathisants de la droite conservatrice, des propositions nouvelles qui permettent de nourrir le débat politique et démocratique absolument nécessaire entre la droite et la gauche. Nous ne lisons dans sa déclaration qu'un mécano partisan (alors même qu'il appelle à dépasser «les clivages traditionnels») qui n'est évidemment pas à la hauteur des graves questions qui se posent au pays. Il est à ce titre consternant de voir que la seule chose qui semble gêner Nicolas Sarkozy dans la perspective de voir gagner Marine Le Pen soit le risque d'un isolement sans issue de la France. On ne peut que constater que les leçons de la campagne ultra-droitière de 2012 n'ont pas été tirées, malgré sa tentative pour faire croire au retour de la tonalité de 2007 : Sarkozy veut rassembler toute la droite, y compris extrême. Il ne fera donc que crédibiliser un peu plus le Front National dans sa marche vers le pouvoir.

Personne à gauche ne devrait se réjouir d'un tel retour en politique, plaçant les jeux politiciens au premier rang des manchettes des journaux. Il est sidérant que certains conseillers politiques de François Hollande aient pu glisser aux médias que le retour officiel sur la scène politique de l'ancien président allait permettre de restaurer le clivage droite/gauche dans le débat public et détourner la majorité de ses conflits internes. Ils comptent sur une diversion alors que les parlementaires socialistes opposés à leur politique ont le mérite d'apporter au débat des propositions concrètes. Sans projet mobilisateur, le réapparition du président battu n'apportera aucun échappatoire, aucune bouffée d'air au gouvernement. En effet, la politique de l'offre et de rigueur budgétaire conduite depuis octobre 201 et le refus, dès juin 2012, de demander la renégociation du traité européen porté par Nicolas Sarkozy et Angela Merkel empêchent toute lisibilité à l'action politique de la gauche, qui plus est elle échoue à redresser les comptes publics (l'atonie économique et la déflation ne peuvent pas être vaincues par la diminution de l'investissement public et les réductions budgétaires ; au contraire, les carnets de commandes demeurent désespérément vides, les recettes fiscales chutent et les déficits et la dette s'accroissent). Que l'on renvoie Nicolas Sarkozy à son bilan, n'empêchera pas les Français de constater chaque jour que la politique économique menée aujourd'hui n'est pas si éloignée de celle que voulait mettre en oeuvre le perdant de 2012. Cette réalité ne peut pas permettre le rassemblement de la gauche contre un adversaire commun, mais contribuera au contraire à élargir le fossé.

Face à l'offensive du MEDEF et à la banalisation de la pensée néo-libérale – qui n'a pourtant jamais autant démontré son inefficacité économique et son injustice sociale –, il me paraît plus nécessaire que jamais de créer les conditions du rassemblement de la gauche autour d'un projet qu'elle sera fière de porter et qui répondra aux besoins du pays et de nos concitoyens. Cette alternative à gauche pour réussir ici et maintenant est possible, et peut s'appuyer sur la majorité politique qui a permis l'élection de François Hollande à la Présidence de la République.

En revenant au cœur des engagements de la campagne présidentielle et à l'esprit du discours du Bourget, nous pouvons encore provoquer le sursaut : c'est en relançant l'investissement productif, en menant une profonde réforme fiscale et en pesant sur la construction européenne pour la réorienter, que nous retrouverons le soutien des Français et que nous réussirons le redressement dans la justice !

Frédéric FARAVEL

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19 septembre 2014 5 19 /09 /septembre /2014 13:35

000_par7978167.jpgLe Premier Ministre Manuel Valls a annoncé lors de sa deuxième déclaration de politique générale ce mardi 16 septembre 2014, une nouvelle modification du calendrier électoral pour les élections départementales.

Lorsque la gauche a emporté l'élection présidentielle et les élections législatives en 2012, le Président de la République et la majorité parlementaire se sont empressés avec justesse de reporter les élections régionales et cantonales en mars 2015. La précédente majorité et le Président Sarkozy avait fixé la fin du mandat des conseillers généraux et régionaux élus en 2011 et 2010 à mars 2014, en cohérence avec la création de l'élu hybride et physiquement exceptionnel qu'aurait été le conseiller territorial, siégeant à la fois au conseil général et au conseil régional. Il s'agissait donc de se redonner du temps pour adopter d'ici là une réforme territoriale cohérente.

On a vu entretemps ce qu'il en a été de la ou plutôt des réformes territoriales successives ; personne n'y voit goutte.

Finalement, Manuel Valls annonce en avril dernier lors de sa première déclaration de politique générale la fusion des régions françaises et la possible disparition des départements. Les élections déparmentales et régionales étaient désormais prévues par le projet de loi en cours d'examen au parlement en décembre 2015.

Il y a quelques mois, des proches de Cambadélis (oui j'ai des "amis" douteux) m'avaient assuré que le report des deux élections à décembre 2015 avait été "dealé" avec le Conseil constitutionnel.

Pourtant, soudainement, en plein été, alors que les appels à convoquer en urgence un congrès montent de tous côtés, on s'inquiète opportunément d'un risque de censure !? Par ailleurs, comment le conseil constitutionnel accepterait le maintien des régionales en décembre 2015, s'il avait menacé de censurer les départementales pour la même date ? ça ne tient pas debout.

Tout cela ne peut donc être qu'une opération d'une médiocrité crasse pour avoir un prétexte pour repousser le congrès à 2016, en espérant que d'ici là suffisamment de militants de la gauche du PS auront déserté nos rangs par colère et lassitude. Un congrès tardif écarte aussi la faisabilité d'une primaire citoyenne.

Ce type de méthodes n'est tout simplement pas acceptable.

Frédéric Faravel

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