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sur l'auteur

Je m'appelle Frédéric Faravel. Je suis né le 11 février 1974 à Sarcelles dans le Val-d'Oise. Je vis à Bezons dans le Val-d'Oise. Militant socialiste au sein de la Gauche Républicaine & Socialiste. Vous pouvez aussi consulter ma chaîne YouTube. J'anime aussi le groupe d'opposition municipale de gauche "Vivons Bezons" et je suis membre du groupe d'opposition de gauche ACES à la communauté d'agglomération Saint-Germain/Boucle-de-Seine.
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Gauche Républicaine & Socialiste

5 avril 2025 6 05 /04 /avril /2025 15:13

Je publie aujourd'hui le compte rendu du Conseil Municipal de Bezons qui s'est déroulé le mardi 2 avril 2025.
Je suis arrivé en retard pour des raisons indépendantes de sa volonté, mais je n'ai rien loupé : pas de remarques particulières sur le PV du précédent conseil et le véritable premier point de l'ordre du jour a été si long, et si malaisant, qu'il n'était pas fini quand je suis arrivé à 21h10.

🏛⚰️Mme Michèle Vasic a été démise de ses fonctions☠️🗡
🤢Les membres du collectif citoyen que j'anime ont assisté à un moment qui tient à la fois de l'exécution publique, de l'acharnement, du règlement de compte et du harcèlement. Mme Menhaouara avait organisé la prise de parole de chacun des membres de sa "majorité" pour expliquer à tout le monde ce qu'on leur avait demandé de penser de la désormais ex-2e adjointe à la Maire. Cela traduit à la fois l'autoritarisme de la Maire, la violence de ses méthodes, la haine qui motive essentiellement ses actions derrière la façade vernie dont la communication municipale recouvre une personnalité mauvaise.

Lorsque je suis arrivé le règlement de compte était encore en cours. Je ne peux qu'éprouver un sentiment de dégoût face à un tel spectacle. Nous n'en rajouterons cependant pas en matière de commisération à l'égard de Mme Vasic car elle a servi et employé les mêmes méthodes, participé aux mêmes mauvais coups en totale complicité avec Mme Menhaouara dans l'espoir d'en récolter quelques lauriers, jusqu'à leur rupture relativement récente.
J'ai refusé de participer au vote.

🏛Élection d'une 10e adjointe à la Maire🏛
⚪️Mme Florence Rodde a été élue en remplacement de Mme Vasic, démise quelques minutes avant. Il est donc intéressant de noter que l'équipe Menhaouara connaissait d'avance le résultat du point précédent pour pouvoir inscrire ce point à l'ordre du jour : on voit que le débat démocratique et la raison qui pourrait en sortir n'ont aucune place.
J'ai voté blanc.

⚽️🏀🤸‍♂️Subvention et convention d'objectifs avec l'USOB🏊🤾‍♂️💶
Nous avons voté pour la subvention de 282.000 € et la convention annuelle d'objectifs.
J'ai cependant fait remarquer trois choses :
1️⃣la première c'est qu'en annexe du budget municipal voté quelques semaines plus tôt la somme inscrite pour l'USOB était de 275.000 € (la Maire a été incapable de donner une explication sur la résolution de ce différentiel avec le document budgétaire juridique initial) ;
2️⃣la deuxième est qu'une des sections de l'USOB mise en avant dans la note de synthèse du conseil (le canoë-kayak) vient justement d'arrêter ses activités (l'équipe municipale n'était pas au courant, cela donne une idée de la qualité de leur suivi des dossiers) ;
3️⃣enfin la troisième est que l'effort nécessaire pour soutenir le développement de l'USOB pour répondre aux besoins croissants des Bezonnais·es n'est, malgré une toute petite augmentation de 7.000 €, toujours pas au RDV. Si on regarde l'évolution des coûts, des inscrits, du nombre d'enfants etc. il aurait fallu que la subvention puisse se rapprocher de l'inflation : or la dernière augmentation (aussi minime) de la subvention de l'USOB date d'avril 2021, donc avec la seule prise en compte de l'inflation, la subvention de l'USOB aurait dû être en avril 2025 de 315.000 €. On peut considérer qu'une telle somme est trop importante au regard des difficultés financières de la commune du fait de la mauvaise gestion de Mme Menhaouara et de son équipe, mais entre 282.000 € et 315.000 € il y a une marge de 33.000 € qui démontre bien que les priorités de l'équipe qu'il faudra sortir en 2026 ne sont en rien l'activité sportive et les sportifs, contrairement à ce qu'elle raconte.
Lors du débat, M. Arnaud Gibert a soulevé des problèmes de gestion de l'USOB (notamment le fait que certains dirigeants s'exonéreraient de payer leurs cotisations) ; Mme Vasic a dénoncé la mise sous tutelle de la section Football et l'absence de documents obligatoires au regard de la convention : le rapport d'évaluation, le bilan financier et le compte de résultat. M. Beyria a tenté de bafouiller une réponse, assurant sans vraiment le savoir lui-même que ces documents étaient bien disponibles. M. Lopes de manière très agressive a aboyé sur Mme Vasic considérant que tout se passait bien à la section foot, puis a expliqué sa version du bénévolat pour justifier l'absence de cotisation de certains dirigeants, avant que je ne le reprenne et le ridiculise. Pour mettre fin au débat et couper court aux allégations et supputations diverses ainsi qu'aux réponses vaseuses, j'ai exigé que les documents obligatoires découlant de la convention soient adressés dans la semaine aux élus d'opposition ; je suis le seul des élus d'opposition à avoir voté pour la subvention de l'USOB pour ne pas gêner les sportifs, mais nous attendons des réponses aux questions posées.

💸Dernières subvention et convention annuelle d'objectifs au COS⚰️
L'équipe Menhaouara a décidé de supprimer le Comité des Œuvres Sociales du personnel municipal prétextant l'adhésion de la commune au Comité National d'Action Sociale (CNAS). Nous avions soutenu l'adhésion à cette structure nationale qui offre à la fois l'accès à des offres socio-culturelles et de loisirs mais peut aussi apporter un soutien social aux agents qui rencontrent une difficulté. Il n'a cependant jamais été évoqué auparavant que cela entraînerait la suppression du COS ; or le COS n'a pas seulement pour vocation de vendre des places de cinéma moins chères aux agents communaux : le COS avait pour objet de resserrer les liens d'amitié entre les membres du personnel communal, de pratiquer l’entraide, d’organiser des activités sportives et culturelles, favorisant notamment les échanges et le travail transversal et collaboratif entre les services. Cette phrase est même cocassement rappelée en introduction de la note du conseil, avant sans plus d'explication d'annoncer à la ligne suivante sa dissolution au 30 juin 2025. J'ai voté la subvention tout en dénonçant une grave erreur avec cette dissolution : j'ai indiqué que ce serait un sujet à revoir avec une nouvelle équipe municipale.

🏗Permis de démolir étendu à toute la commune🏗
Nous avons voté l'instauration de ce permis de démolir, car il donne un droit de regard à la commune sur les démolition de bâtiments par les entreprises et les particuliers, qui ne pourront plus se contenter d'une simple déclaration. Cela évitera de potentielles erreurs qui aboutiraient à la destructions d'éléments patrimoniaux ou architecturaux. C'est une précaution, une garantie que nous jugeons utile et qui est déjà en place dans de très nombreuses communes.

🏚Maintien à l'échelle communale du "permis de louer"🏚
Nous avons voté pour cette délibération permettant à la commune de conserver la maîtrise du "permis de louer" qu'elle avait instauré depuis le 1er janvier 2018 (sous le précédent mandat).
Ce dossier était présenté par Mme Geneste qui visiblement n'en comprenait pas les tenants et les aboutissants : à écouter sa présentation, il semble qu'elle s'était convaincue que le "permis de louer" n'était jusqu'ici autorisé qu'aux communautés d'agglomération (pour nous la CASGBS) et que la loi d'avril 2024 autorisait enfin les communes à demander cette compétence à l'agglomération. Présentation absurde d'une personne qui a démontré son incompétence sur le dossier et qui était sans doute persuadé que tout ce qui arrive de bien dans la Ville de Bezons ne peut dater que du mandat de Mme Menhaouara : c'est tellement risible. En réalité, la loi votée en avril 2024 retirait la compétence aux communes pour la confier aux agglomérations, pour que Bezons conserve la maîtrise de son permis de louer il était nécessaire, depuis la publication des décrets d'application à l'automne 2024, de demander à l'agglomération la délégation de cette compétence, ce que nous avons donc soutenu.
Après avoir corrigé la présentation farfelue de Mme Geneste, j'ai demandé qu'un bilan de l'application du "permis de louer" à Bezons depuis le 1
er janvier 2018 soit envoyé aux conseillers municipaux dans les plus brefs délais.

🛣Classement, désaffectation et rétrocession de parcelles cadastrales🛣
Nous avons voté pour cette nécessaire rationalisation d'un certain nombre d'incohérences en termes d'espaces publics et de délaissés.

🏢Compte-Rendu financier de la SADEV94 pour le Cœur de Ville🏬💸
Après les explications que m'avait données le Directeur Général des Services en commission municipale le lundi 31 mars (j'étais le seul élu présent, aucun autre membre de la majorité municipale ou de l'opposition n'était venu en commission), nous avons décidé un vote favorable ; mais j'ai pointé la lenteur du processus : le rapport arrive avec plus d'un an de retard, qui s'explique de l'aveu même des services municipaux par le manque de sérieux sur un document pourtant peu épais de la SADEV94. C'est un symptôme du peu de sérieux et en réalité de la situation d'abandon ou même de débâcle que l'on peut constater sur le cœur de Ville depuis l'élection de Mme Menhaouara et de son équipe. Rappelons que depuis la démission de M. Ragenard, c'est la maire qui est directement en charge de l'urbanisme : on peut voir les résultats.

🧺🍒Nouveau contrat de concession pour la gestion du marché couvert "Au temps des Cerises"💸💸
🚫Cette séquence a été tout simplement absurde. Non seulement la maire et son adjointe, Mme Ferreira, ont été incapables d'expliquer le changement d'engagements et les bénéfices à attendre de ce nouveau contrat et du nouveau concessionnaire, la société Dadoun, mais en plus Mme Menhaouara s'est enferrée dans des explications vaseuses indiquant que tous les coûts explosaient mais que le concessionnaires allaient cependant y faire face en baissant ses charges d'exploitation ?!?
Rappelons le contexte :
En 2018, la Ville de Bezons signe un contrat de concession avec la société Mandon, celle-ci doit s'occuper de la gestion du marché pour des charges d'exploitation d'environ 240.000 €/an, qui s'équilibre à peu près avec les recettes sans que la commune ne doive participer financièrement. Mandon n'a jamais respecté correctement ses engagements et ses obligations et la situation s'est rapidement tendue avec l'équipe municipale précédente. Lorsque l'équipe Menhaouara a pris en main le dossier après la crise sanitaire, la Maire a reproché cette tension à ses anciens collègues de la majorité municipale, indiquant qu'elle saurait "en douceur" rétablir la situation avec Mandon - tout le monde se doute que cette capacité de faire les choses "en douceur" est tout simplement impossible pour Mme Menhaouara.
Au bout du compte, alors que le marché "Au temps des Cerises" continue de se dégrader malgré les mises en scène de l'équipe municipale, la société Mandon a fini par claquer la porte au nez de Mme Menhaouara, abandonnant le marché après son refus d'accepter une nouvelle prolongation de 6 mois du contrat de concession (il avait déjà été prolongé d'un mois), laissant le marché sans gestionnaire. En parallèle, l'équipe Menhaouara ne s'est jamais donné les moyens d'avoir un véritable levier pour négocier avec les concurrents/partenaires de Mandon pour qu'ils reprennent le marché ; sans capacité à reprendre soi-même le marché en régie publique, on reste à la merci des délégataires potentiels dont le nombre est très restreint en Île-de-France et qui s'entendent entre eux pour se partager le territoire.
Résultat :
la Ville de Bezons, sous la conduite de Mme Menhaouara, a reculé sur toutes ses exigences. Non seulement il n'y a aucun engagement de la société Dadoun qui permettent de prévoir une amélioration réelle de la situation et d'abord de réparer le passif (le marché couvert s'est dégradé non seulement en qualité mais physiquement aussi), mais en plus Dadoun s'engage à hauteur de seulement 213.000 € de charges d'exploitation (donc moins que les engagements de Mandon en 2018) et la commune devra lui verser 82.000 € chaque année pendant 5 ans ! 410.000 euros pris dans la poche des Bezonnais·es : quand on vous dit que Mme Menhaouara jette notre argent par les fenêtres ! Pour un bénéfice avant impôts espéré par la société Dadoun de 16.000 €/an : quel est l'intérêt de ce contrat de concession ? Répondre aux besoins des commerçants et des Bezonnais·es ou assurer des bénéfices important à Dadoun avec l'argent des habitants ?
Nous n'avons pas eu non plus de réponse sur le sort réservé aux employés du marché laissés en plan par la société Mandon quand elle a claqué la porte au nez de la Ville ; Mme Menhaouara semble totalement s'en désintéresser.
Avec nous, j'ai exprimé ma colère face à l'état de faiblesse dans lequel l'équipe Menhaouara avait mis la Ville face à des délégataires qui ne sont pas des "enfants de chœur" et j'ai voté contre ce contrat de concession qui ne répond en rien aux exigences que nous aurions dû fixer.

🛡️Permanence du Défenseur des Droits🤝
Nous avons voté pour qu'une permanence du Défenseur des Droits de 2h30 par semaine soit mise en place dans la Maison France Services, 156 rue Edouard-Vaillant. Il y a cependant encore beaucoup de progrès à faire pour que cette Maison France Services répondent aux attentes des Bezonnais·es et soit pleinement remplie. Cela ne peut remplacer une véritable action pour le retour des services publics dans la commune (CAF, CPAM, Police Nationale, etc.).

⛓️‍💥👨🏿‍🦲Commande d'un œuvre d'art pour les commémorations de l'abolition de l'esclavage👨🏿‍🦲⛓️‍💥
🤔Nous nous sommes étonnés que cette commande n'ait fait l'objet d'aucune concertation. C'est un sujet qui aurait mérité de mettre en place un concours permettant de comparer les propositions de plusieurs artistes et d'associer les habitants de notre Ville. Il semble par ailleurs que les membres du groupe de travail animé par M. Lopès sur cette commémoration n'aient même pas non plus été consultés.
J'ai rappelé à cette occasion que M. Lopès avait trahi sa parole en refusant de m'intégrer à ce groupe de travail comme il s'y était engagé devant Mme Florelle Prio et M. Paul Vannier, député de la circonscription.
Le mensonge, le mépris et la trahison sont décidément des pratiques répandues dans l'équipe Menhaouara.

Frédéric FARAVEL
Conseiller municipal et communautaire de Bezos
Animateur du collectif citoyen "Vivons Bezons"
Animateur national du pôle Idées, formation, riposte de la Gauche Républicaine et Socialiste
Membre du collectif de direction de la Gauche Républicaine et Socialiste

Conseil municipal de Bezons le 2 avril 2025 : entre exécution publique et arnaque sur le marché, choisissez votre thriller !
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23 mars 2025 7 23 /03 /mars /2025 13:41

J'ai voté pour les subventions aux associations comme chaque année. Je me suis cependant alarmé que près de 20 associations et structures ont disparu du tableau des subventions ; la maire et M. Beyria ont tenté d'expliquer qu'elles n'avaient pas déposé de dossier, un argument bien faible alors que la plupart d'entre elles sont en contact permanents avec les services municipaux.

Aucune explication par contre à la question posée sur les évolutions fortes des subventions aux coopératives scolaires et à la disparition de la coopérative de l'école Louise-Michel. Mais le plus préoccupant c'est que pour 80-90% des associations du tableau, on constate une stagnation complète des montants des subventions, pour certaines depuis 2021, alors que l'inflation a explosé entre temps : cela signifie en réalité une baisse de ces subventions en euros constants, donc un soutien décroissant aux associations.

Mme Menhaouara a tenté de m'empêcher de parler de l'USOB la plus grosse association de la commune : le vote de la subvention et de la convention annuelle d'objectifs avec cette association essentielle à la vie communale est en effet repoussé en avril sans réelle explication. Nous nous appuyons cependant sur la somme inscrite dans le budget 2025 voté une demi-heure avant par la majorité municipale pour nous inquiéter là aussi d'une stagnation, puisque 275.000 euros sont inscrits pour l'USOB en annexe du budget la même que l'année dernière.

Nous sommes inquiets pour les associations bezonnaises qui ne semblent pas accompagner au niveau où il le faudrait ; elles sont souffert du mandat Menhaouara et ce sera une de nos priorités pour les élections municipales de 2026.

Vous retrouverez enfin mon argumentaire sur le manque de préparation concernant le Théâtre Paul-Eluard.

🏥Il s'agit de conventions de Partenariat entre le Centre Municipal de Santé (CMS), un laboratoire d'analyse et un centre d'imagerie🏥

J'ai salué une excellente initiative, qui apportera un service supplémentaire aux Bezonnais fréquentant le CMS et aussi des recettes supplémentaires.

Mme Rodde m'a confirmé que tous les Bezonnais pourraient profiter de ces nouveaux services et pas uniquement à ceux qui sont suivis au CMS.

Par contre, hors séance, elle m'a indiqué qu'il n'y avait pas de services de transfert spécifique pour les prélèvements urgents (service uniquement ouvert le matin avant 11h) et qu'aucune négociation n'avait permis de demander une limitation des dépassements d'honoraires pratiqués habituellement par les centres d'imagerie médicale : c'est un enjeu que nous défendrons à l'avenir car cela pourrait freiner le recours pour certains Bezonnais.
Nous ne pouvons, nous ne devons pas rester au milieu du gué !

🔥Renouvellement de la convention de concession pour la distribution de gaz à Bezons par GRDF🔥

Cette convention sera signée pour 30 ans. j'avais découvert lors d'une Commission consultative des services publics locaux (CCSPL) qu'aucune avancée sérieuse n'avait été inscrite dans le document ; il avait demandé avec insistance en CCSPL et lors du conseil du 12 février que des engagements en matière de lutte contre la précarité énergétique y soient ajoutés.

Après plusieurs semaines d'incertitude pendant laquelle nous avons fait preuve d'insistance, ces engagements ont finalement été inscrits dans la convention pour Bezons. J'ai donc voté pour, se réjouissant d'avoir obtenu gain de cause.

 

Frédéric FARAVEL
Conseiller municipal et communautaire Gauche Républicaine et Socialiste (GRS) de Bezons
Président du collectif citoyen "Vivons Bezons"
Animateur national du pôle Idées, formation et riposte de la GRS
Membre du collectif de direction de la GRS

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17 mars 2025 1 17 /03 /mars /2025 14:58

J'ai étudié à l'Université Paris 8, Vincennes à Saint-Denis, j'ai un métier passionnant aujourd'hui, et mon parcours professionnel a été passionnant également depuis 25 ans, mais mon ancien diplôme est menacé par le Haut Conseil de l'évaluation de la recherche et de l'enseignement supérieur (HCERES). En effet, les diplômes des universités sont "évalués", tous les 5 ans le HCERES. Le dernier cycle d'évaluation (appelé "vague E") a été particulièrement violent pour les universités et les formations concernées : Hauts-de-France, Île-de-France (hors Paris centre), Mayotte, La Réunion. Ce sont parfois jusqu'à 80 % des formations qui ont eu un "avis défavorable" à l'accréditation du diplôme par le Ministère à partir de septembre 2026.

Parmi ces établissements, l'université Paris 8 (Vincennes à Saint-Denis) a été très violemment touchée : 15 Licences sur 21 (soit 9 600 étudiant(e)s aujourd'hui), ont eu un avis défavorable. Au sein de ces Licences de Paris 8 notées défavorablement, se trouve la Licence de Géographie, celle que j'ai suivie de 1991 à 1994.

Que cela signifie-t-il ? Ces avis (et les critères / le barème) sont uniquement politiques, ils n'évaluent pas le travail effectué au quotidien. Néanmoins, c'est un coup dur, pour les équipes pédagogiques et pour moi (car c'est aussi un morceau de ma vie d'étudiant qui est menacé), c'est un coup dur pour le service public d'enseignement supérieur ouvert à toutes et tous, car in fine, c'est une menace pour la Licence de Géographie, le Département de Géographie et l'université Paris 8 pour les générations futures, mais bien au-delà pour l'avenir de l'Université publique.

Je souhaite ici apporter mon témoignage pour dire à quel point mon parcours d'étudiant en géographie à Paris 8 a été déterminant dans ma vie.
Je suis arrivé à l'université de Saint-Denis en octobre 1991 ; gamin de banlieue, j'étais inscrit en géographie après moult péripéties avec RAVEL (le parcoursup minitel de l'époque) et je craignais un peu ce passage à la géographie, n'ayant pas un enthousiasme débordant pour les cours de géographie du lycée.
Et pourtant la fréquentation des cours, des enseignants, des étudiants et de la cartothèque de Paris 8 fut pour moi comme une illumination. Avec Paris 8, j'ai compris comment se fait un territoire, comme interagissent ses acteurs pour comprendre les dynamiques qui expliquent ses caractéristiques, ses identités, ses dynamiques, ses perspectives et ses évolutions.
J'ai poursuivi ma voie avec une maîtrise en géopolitique que j'ai soutenu en octobre 1995 sous la direction de Béatrice Giblin-Delvallet.

Aujourd'hui sans ce parcours, je n'aurais pas pu être un cadre territorial faisant ses classes à Pantin (sur l'aménagement urbain, le renouvellement urbain, la politique de la ville, l'habitat indigne), un directeur de cabinet confronté à un véritable maelstrom institutionnel régional à Guyancourt, un bon collaborateur parlementaire ou encore aujourd'hui un chef de pôle sur l'animation des réseaux d'acteurs de la politique de la ville à l'ANCT (avec dans les dossiers que je suis toujours ces mêmes jeux d'acteurs sur des territoires complexes, et un atout certain à visualiser tout cela géographiquement).

La géo à Paris 8, c'est une chance pour la France : il faut la garder !

Frédéric FARAVEL

Il faut sauver les Licences de Paris 8, il faut sauver la Géo à la fac de Saint-Denis
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10 mars 2025 1 10 /03 /mars /2025 11:47

Cet article d'analyse et de propositions (ci-dessous) a été rédigé le vendredi 21 février 2025 pour participer aux nécessaires débats au sein de la Gauche Républicaine et Socialiste sur la situation géopolitique européenne et internationale et nourrir sa position et proposer un horizon, un chemin aux Français.

Frédéric Faravel

La France et les Européens doivent refonder leur stratégie géopolitique

Il y a dix ans, la série TV norvégienne Occupied paraissait parfaitement décalée avec son scénario d’accord secret entre l’Union Européenne et la Russie pour subvertir une Norvège écolo ayant décidé d’abandonner l’extraction du pétrole en mer du nord. Aujourd'hui, on ne peut exclure le scénario d’une série finlandaise Conflict : un pays européen envahi à l’Est de l’Europe, les États-Unis très présents au début qui expriment très clairement le fait qu'ils n'apporteront pas de soutien aux membres de l'OTAN.

L’un des éléments majeurs du problème des États européens aujourd’hui est ainsi pointé : alors que toute l’Europe a fondé sa sécurité collective sur la solidarité américaine – plus encore après la chute du mur de Berlin quand pour les États d’Europe centrale et orientale l’adhésion à l’OTAN primait sur « l’intégration européenne » – elle ne bénéficie plus totalement du parapluie ou du bouclier américain. Les arguments invoqués à demi-mot par les Américains dans la série finlandaise paraissent assez réalistes : la priorité est donnée à la compétition avec la Chine en Asie et dans la zone indopacifique, c’est donc aux Européens de se débrouiller pour apaiser la situation et trouver une solution diplomatique sans réel soutien militaire.

Si l’élection de Donald Trump, et son accointance manifeste pour les États autoritaires et la conduite illibérale des affaires intérieures et internationales, est un facteur aggravant que nous voyons aujourd’hui dans la façon dont il tente de dépecer l’Ukraine au profit du Kremlin, il semble cependant évident que la toile de fond durable et générale de la géopolitique européenne, c’est une Europe de plus en plus aux prises avec une rivalité croissante qui se déroule entre trois grandes puissances impérialistes : les États-Unis d’Amérique, la Chine et la Russie. Depuis des mois, voire des années, l’Europe est spectatrice, « victime collatérale », mais pas véritablement actrice de cet affrontement entre ces trois puissances.

La provincialisation de l’Europe ?

Comment est-on passé d'une situation où les États européens disposaient de la puissance et en usaient régulièrement sur un mode impérialiste, puis une Europe qui restait le cœur des enjeux économiques et géopolitiques, à une situation où l'Europe est devenue vassale et sur la voie de la marginalisation ? Les Européens ont d’une certaine manière unifié la planète : la première véritable mondialisation est passée par la colonisation, une « œuvre » européenne qui passe par le commerce, la guerre et la conquête, et du XVIIIème au début du XXème siècle les rivalités européennes ont fait du monde un champ de bataille unifié, un système poli, un système international unifié. Depuis le XXème siècle, c'est exactement l'inverse : les rivalités entre grandes puissances mondiales façonnent et transforment l'Europe et ont pesé par ailleurs sur son processus d’intégration.

L’Europe va-t-elle devenir provinciale, marginalisée par des grandes puissances extra-européennes, sans même en être le champ de bataille, l'arène principale de la compétition de puissance ? C’était pourtant encore le cas pendant la guerre froide, où Soviétiques et Américains se disputaient le contrôle de l'Europe. Non seulement les États européens semblent avoir perdu toute puissance, mais les puissances réelles s’occupent en réalité d'autres régions.

Nous savons que les États-Unis en tout cas ne considèrent plus l'Europe comme un enjeu réellement important. Avec Obama, Trump I et Biden (mais c’était déjà un sujet sous Clinton), ils se sont avant tout focalisés sur l’Asie et la zone indopacifique, en compétition avec la Chine, et Trump II – malgré les diversions contraintes où il doit amuser la galerie (Ukraine et Gaza) – concentre en réalité ses intervention sur le continent américain : toutes ses initiatives importantes depuis le début de son second mandat montrent plutôt un resserrement sur ce qu'on appelait l'hémisphère occidental, c'est-à-dire le pré-carré, Canada, Groenland, Panama…

En Europe, la priorité de Trump semble d'avoir la paix le plus rapidement, presque à tout prix, pour ne pas avoir à donner de troupes en Europe et à poursuivre le soutien financier et militaire à l’Ukraine. Les provocations sur Gaza et la "Riviera du Proche-Orient" occupée par les Américains ne ressemblent en rien à une solution pérenne et semblent plutôt relever de la diversion. Pour l'Ukraine, manifestement, il n'y a pas non plus de solution évidente, mais celle qu’il répète avec son entourage est assez constante : il faut s'arrêter à la ligne de front actuelle et donner satisfaction au Kremlin sur le reste, soit un désarmement et une neutralisation de l’Ukraine (voire son émiettement) qui sinon serait une menace pour les pauvres russophones ; c’est en fait une reprise complète des arguments et des angles d'attaques traditionnels de Poutine.

La mobilisation des Européens, ainsi que la visite d’Emmanuel Macron à Washington en février, pourraient avoir infléchi la propension du Président américain à la capitulation, en obtenant de sa part des assurances, à ce stade verbales, sur les garanties de sécurité de l’Ukraine. Mais la versatilité et l’imprévisibilité de Trump incitent à la prudence. Avéré le même jour au Conseil de sécurité de l’ONU, où les USA se sont alliés à la Russie sur une résolution sur l’Ukraine ne comportant plus référence à son intégrité territoriale ni à son agresseur, cet alignement signifie que les États-Unis pourraient ne pas honorer leurs engagements vis-à-vis de leurs alliés.

On pourra toujours rationaliser l’exigence de Trump I de voir les États européens membres de l’OTAN accroître leur participation financière à l’Alliance et leurs budgets militaires (sur ce dernier point, on peut même se dire qu’il y a une logique) mais on peut aussi y voir un prétexte qui servira le moment venu à se désengager en invoquant « l’absence d’effort » des Européens. Cette inquiétude européenne pousse les Ukrainiens à rentrer dans le débat pour ne pas être pris entre l’enclume américaine et la masse russe. Kyïv envoie ce message : « il faut pas que le sort de l'Europe soit décidé sans l'Europe, qu’elle soit court-cuitée par les grandes puissances ». Il y a quelques semaines à Davos, Volodymyr Zelensky disait que « le grand problème de l'Europe, c'est qu'elle peut pas se défendre ». Reconnaissons que c’est bien un problème parce que cela nous rend faibles et vulnérables et cela induit en réalité que personne n'éprouve le besoin d'écouter aucun des États européens.

L’Europe ? Combien de divisions ?

Le sujet n’est pas tant celui de l’Union Européenne car il faut également tenir compte de la Grande Bretagne. Qu’on le veuille ou non – les positions de la Gauche Républicaine et Socialiste sur la sortie dans un premier temps du commandement intégré de l’Alliance atlantique sont explicites et elles peuvent servir de base pour réfléchir à une stratégie sans OTAN – nous sommes intégrés ensemble dans le cadre de l’OTAN. Toute évolution visant à sortir la France et l’Europe de son statut de faiblesse passera nécessairement par des initiatives en coordination avec la Grande Bretagne. Le Royaume-Uni est un pays qui, même s'il n'est plus dans l'Union européenne, est intéressé à la stabilité européenne.

Le problème de l’Europe n’est pas tant qu’elle n’aurait pas d’armées ou de budgets militaires – ils sont insuffisants mais les efforts dans ce domaine croissent – c’est que la dispersion, l’absence de coordination empêche toute conception d’une ligne de défense solide, vis-à-vis d’un régime russe agressif, qui puisse garantir d'alimenter l'Ukraine en armes si jamais, comme cela semble se dessiner, il faudrait l’assumer sans les États-Unis, et qui puisse garantir la sécurité de l'Ukraine si on doit lui donner des garanties de sécurité. Plusieurs petites armées, cela fait-il une grosse armée ?

C’est également un problème dans le dialogue avec Trump, qui veut imposer à chaque membre européen de l’OTAN de dépenser 5% de son budget pour sa défense. Une meilleure coordination au sein de l’UE avec une dépense à hauteur de 5% conduirait à dépenser collectivement plus que les USA en matière militaire. L’absence totale de coordination militaire et industrielle, la soumission de la majorité des armées européennes au marché militaire d’occasion américain, la concurrence entre productions et marchés européens (au bénéfice du matériel américain) aboutit dans la croissance de nos efforts budgétaires militaires à une colossale perte d'énergie et de crédits.

En 2023, la France a dépensé 2,1% de son budget pour la défense, contre 1,8% auparavant, un effort important dans le contexte budgétaire actuel. L’absence de coordination des dépenses pourrait donc à court terme poser des problèmes budgétaires croissant. Quand on doit acheter certains équipements dits « consommables » en masse – munitions, missiles, drones –, des équipements qu'on peut perdre rapidement et massivement sur le champ de bataille, il faut pouvoir renouveler très rapidement les stocks : une politique d’achat nationale non seulement rend difficile voire impossible cet objectif mais en plus facilite la submersion par le matériel américain en l’absence de toute règles collectives. L’exemple le plus parlant en la matière, c’est l’initiative de 2023 sur les munitions : les Européens se sont accordés pour fournir un million de d'obus d'artillerie aux Ukrainiens, mais en décidant que chacun d’entre eux négocie son contrat dans son coin, sans coordination (on ne parle même pas de centralisation), avec une politique d’achat interne ou extérieure. Résultat, les obus sont arrivés très tard (trop tard) en Ukraine à un moment où il aurait fallu peut-être arriver à deux millions ou trois millions d’obus.

Cet exemple a été mis en avant Kaja Kallas1, haute représentante de l'Union Européenne pour les Affaires étrangères et la Politique de sécurité, qui a suggéré de suivre l’exemple de la rationalisation européenne des achats de vaccins durant la crise sanitaire en se donnant les moyens de discuter en force avec l’industrie sur les prix, le rythme, la rapidité, la quantité. Cependant on ne sent pas que cette analyse et cette impulsion évoquées par la Haute Représentante soit reprise au vol par la présidente de la Commission européenne pour initier une démarche auprès du Conseil et du Parlement européens ; Ursula von der Leyen, ancienne (et très mauvaise) ministre de la défense d’Angela Merkel, semble avoir conservé les réflexes de l’ère Merkel sur les intérêts énergétiques allemands qui passent par la nécessité de ménager le Kremlin. [Les 800 milliards d'euros annoncés début mars par Ursula von der Leyen sont en réalité 150 milliards de prêts garantis et la représentation de ce que représenteraient une autorisation à dépasser les contraintes européennes imposées au budget nationaux de 1,5 points, donc 650 milliards. La Pologne, la France, la Roumanie, la Finlande, la Belgique sont déjà au-delà ; les marges de manœuvre seraient donc limités à la Suède et l'Allemagne (cette dernière ayant par ailleurs accumulé des retards massifs d'investissements publics) : l'argent frais n'est donc pas apporté par cette initiative.]

Pourtant, l’invasion de l’Ukraine par l’armée russe nous a permis de nous rendre compte à quel point les capacités, par exemple, militaires françaises étaient faibles en termes purement quantitatifs, sur les chars, sur les obus, sur les munitions. Très rapidement, nous avons été à court de munitions. Les efforts que l'on a fait en matière de tanks étaient important pour nous, mais dérisoires à l’échelle du conflit ; ce que l'on a réussi à envoyer en Ukraine ce compte en unités.

1Kaja Kallas, première ministre de l’Estonie de 2021 à 2024. Présidente du parti de la réforme, affilié à Renew Europe. Elle a été nommée Haute représentante de l’UE et vice-présidente la Commission européenne le 1ᵉʳ décembre 2024.

Quelle initiative française ?

Historiquement, la France n’a pas vraiment été une puissance très européenne en matière de défense. Même si nous aimons dire que nous avons été les premiers à ne pas avoir totalement confiance dans la fiabilité de la protection américaine, notre capacité à maintenir notre rôle de puissance africaine était aussi une conséquence de la « protection américaine » comme une puissance installée pour la défense de l'Europe occidentale. Or ces dernières années, en parallèle à la guerre en Ukraine, la France a subi l'effondrement complet de ses positions en Afrique (et le Royaume Uni également dans une moindre mesure).

L’armée française est sans doute en train de vivre une sorte de révolution culturelle : on passe de la logique d'une armée qui se veut « légère », capable d'agir un peu toute seule en se déployant très rapidement, avec des effectifs légers qui peuvent aller assez loin (notamment en Afrique), à une logique où il faut se penser comme une armée européenne en Europe, une armée qui doit avoir plus de stocks et plus d'équipements lourds et qui doit plus penser sa complémentarité avec les autres briques des armées européennes et, si ce n’est la mutualisation de certains équipements, le partage de certaines pratiques avec d'autres armées européennes pour être influente dans une logique de coalition. Ce ne sont donc plus les mêmes qualités et valeurs qui doivent être encouragées.

Cela ne signifie pas que la France doit renoncer à être influente en Afrique, notamment dans les pays francophones, mais elle ne le fera sans doute pas sous la forme de partenariats militaires tels qu’ils existaient voici encore 7 ans : un long chemin de rétablissement de notre image est devant nous, image qui pour l’instant ne nous permet pas de contester les positions acquises par les Chinois ou les proxies russes à notre détriment. Dans le même temps, notre appareil de défense doit à nouveau se repenser dans le champ de la transformation de la position européenne.

L’opportunité polonaise

Il y a aujourd'hui un État qui, pour des raisons que l'on comprend aisément, souhaite désormais une « Europe de la défense », alors qu’il s’en est longtemps désintéressé ; un pays qui augmente son budget militaire : la Pologne a atteint les 4,7% de son budget consacré à la défense, à comparer aux 2,1% français, la Pologne qui réclame désormais – comme l’a longtemps fait seule la France – que ces dépenses soient comptées à part dans les règles budgétaires européennes, voire soient en partie prises en charge par le budget de l'Union Européenne, puisque la frontière polonaise est la frontière de l'Union Européenne avec le bloc russe.

La Pologne est en première ligne pour observer la dégradation sécuritaire de toute la zone, avec l’invasion de l’Ukraine et tout récemment le désengagement annoncé des Américains de l’OTAN. La Pologne veut être protégée d’une énième invasion russe, elle alerte sur des modes multiples depuis des années sur le péril et c’est un sentiment parmi les dirigeants politiques polonais qui apparaît comme parfaitement consensuel et transpartisan ; cette menace était déjà soulignée en 1999 par Aleksander Kwaśniewski, président de la Pologne social-démocrate (ex-communiste) entre 1995 et 2005 ; le PiS, ultra-conservateur et nationaliste, reprenait les mêmes éléments dès 2015, et aujourd’hui Donald Tusk, premier ministre libéral, développe les mêmes arguments.

La Pologne est passée d'une sécurité « assurée » par le pacte de Varsovie, par l'Union soviétique, à une sécurité assurée par l'OTAN. Dès 1990, Lech Wałęsa expliquait que la Pologne avait vocation à entrer dans l’OTAN dans une vision polonaise d’une guerre froide emportée par le camp occidental et par une troïka qui, pour les Polonais, s’incarnait en Jean-Paul II, Ronald Reagan et l’OTAN. L’idée que cette sécurité polonaise serait toujours assurée par l’OTAN, alliance militaire la plus efficace de l'histoire, est en train de glisser vers la nécessité qu’elle le soit également par l'Union Européenne et par la Pologne elle-même. Ce glissement, depuis le début de la guerre en Ukraine, est un axe essentiel, incarné par la multiplication des accidents de frontières, dès qu'un drone ou un missile tombe d'un côté ou de l'autre ; la question qui se pose aux Polonais est comment et qui pourrait les aider à tenir.

La Pologne n'est pas le seul pays dans ce cas alors qu’elle est, d'une certaine manière, déjà en guerre hybride contre la Russie, avec l'intrusion des drones, avec des miliciens de Wagner qui font des manœuvres le long de sa frontière. C'est déjà un premier niveau qui est franchi, la Pologne construit une sorte de bouclier oriental qui va en partant de l’enclave de Kaliningrad, puis le long de la frontière biélorusse, avec à la fois des éléments de défense concrets (barrières anti-char, hérissons d'acier, tout élément censé ralentir la progression d'une armée d'invasion terrestre) et des éléments de « smart défense » (informations, transmission de désinformation, etc.).

Pendant longtemps, la France et la Pologne pouvaient donner l'impression de regarder dans des directions très différentes. La France, intéressée plutôt par l'outre-mer, par l'Afrique ; la Pologne, évidemment rivée sur sa frontière terrestre. La France, parfois sceptique vis-à-vis de l'allié américain, la Pologne, extrêmement engagée sur l'importance du partenariat transatlantique… Finalement, l'évolution de la tectonique des grandes puissances – Poutine et Trump par-dessus nous – nous a rapprochés. Les Français sont contraints de penser leur système de défense dans un cadre plus européen qu'avant et sont par la force des vents contraires moins en Afrique et plus présents en Europe. Et désormais les Polonais sont plus intéressés à des solutions complémentaires à l’OTAN. C’est ainsi qu’ils poussent ou partagent désormais l'idée d'avoir peut-être des emprunts européens, d'avoir un pot commun européen pour faire des investissements conjoints. Il y a eu des rumeurs fin 2024 sur leur souhait de proposer 100 à 500 milliards d’euros pour emprunter en commun sur des grands projets collectifs qu'il faudrait mettre en place entre Européens, comme une défense antimissile.

Donc d’un côté, des Français qui parlent plus de pilier européen au sein de l'OTAN, un langage qui est devenu audible à Varsovie, et, de l’autre, des Polonais qui parlent plus de solutions entre Européens, y compris par l'Union Européenne. Or si les Français et les Polonais, qui sont deux États qui accordent beaucoup d'importance à la défense, regardent dans des directions différentes, il n'y a pas de défense européenne ; s’ils regardent dans la même direction, il y a une opportunité.

Les relations entre la France et la Pologne sont anciennes. Sans remonter à Henri III et Napoléon, deux acteurs qui fleurent bon l’Ancien Régime ou l’Autocratie, on peut penser au rétablissement de l’indépendance polonaise en 1919 et à l’alliance militaire qui, dès ce moment, est conclue entre nos pays. Charles De Gaulle – pour lequel la défense fût toujours une affaire nationale – était ainsi aux premières loges entre avril 1919 et début 1921 comme instructeur de la jeune armée polonaise qui devait faire face à la première invasion soviétique ; le commandant puis le colonel De Gaulle défendit toujours le système d’alliances de la République française en Europe centrale et orientale (Pologne, Tchécoslovaquie, Roumanie) qui s’accompagnait de garanties de sécurité, certes dissymétriques mais réciproques, alors que le Maréchal Pétain et ses séides le dénigraient et plaidaient pour un isolationnisme conséquent derrière la ligne Maginot (contrairement à ce que raconte sa fiche wikipédia). Contrairement aux idées reçues, la Pologne s’est relativement bien défendue en septembre 1939 face à la Wehrmacht : l’effondrement fut avant tout précipitée par l’attaque sur le flanc Est, avec l’invasion soviétique consécutive au pacte Ribbentrop-Molotov signé quelques semaines plus tôt. La France se rua courageusement derrière la ligne Maginot : l’abandon de la Tchécoslovaquie à Munich a pavé la défaite de 1940.

Faire face aux périls

Poutine parie aujourd’hui sur le fait que les États-Unis prennent leurs distances avec des Européens désorganisés et faibles. Cela représente pour le Kremlin une ouverture pour avancer d'une manière ou d'une autre, que ce soit de façon directe, comme en Ukraine (Moldavie, Kazakhstan, pays baltes), ou de façon plus indirecte, hybride, mais de façon opportuniste (notamment en déstabilisant les sociétés et leurs élections comme en Géorgie ou en Roumanie aujourd’hui ou avec des alliés explicites comme la Slovaquie ou la Hongrie).

La Pologne et toute l’Europe baltique et balkanique sont acculées également parce que la Russie est désormais 100% focalisée sur son industrie de guerre, ce qui n’est pas le cas de l’Europe, loin de là. Les élites russes ont tout misé sur la guerre de Poutine, les oligarques ont intérêt à ce que la guerre paye car la Russie n’a pas reconstruit son économie après la fin de l’URSS : elle reste d’abord et avant tout extractiviste et prédatrice sans réellement profiter aux Russes eux-mêmes. La menace est aussi là.

Chacun s’accorde désormais à considérer que cette menace est sérieuse et que les USA ne bougeront pas. Cela signifie qu’on doit être capable de se défendre, donc capable de se battre à la frontière polonaise. Jusqu’au sommet de l’OTAN à Madrid 2022, on a considéré qu’il était suffisant de positionner quelques troupes à l’Est (comme nous en avons dans les pays baltes aujourd’hui). Nous avons changé de paradigme depuis Madrid, alors que Biden était encore à la Maison-Blanche : il s’agit d’être capable si la situation se présentait de repousser l’armée russe à la frontière. Cela veut dire qu'il faut des pays forts à la frontière, comme la Pologne. Ça veut dire aussi que les pays d’Europe de l'ouest, comme la France, doivent être présents à la frontière car nous n’aurons pas d’alliés sans leur offrir des garanties de solidarité. Car il est évident qu’après la manipulation des services russes en Afrique contre les intérêts français, tout repli de notre pays face aux ingérences du Kremlin sera considéré comme un encouragement.

C’est la raison pour laquelle la France a renforcé sa présence en Roumanie, mais nous sommes loin d’avoir atteint les capacités nécessaires. 1.000 ou 1.500 soldats européens dont des Français en Roumanie sont une force dérisoire par rapport au nombre de soldats mobilisés aujourd'hui par la Russie sur le front ukrainien. En cas d’attaque réelle d’un État de l’Union Européenne, le plan de l’OTAN était d'arriver à 100.000 soldats collectivement en quelques jours en cas d'attaque. Aujourd’hui, malgré le désengagement annoncé des États-Unis (donc l’inconsistance de l’OTAN), l’effort à fournir est le même. Or plus on a de soldats sur place, plus on est capable de réagir vite et de rassurer des pays à la frontière qui n'ont pas envie d'avoir une occupation longue et des massacres comme à Boutcha. Cela fait partie de la confiance entre alliés de dire qu'on est capable de vous défendre à la frontière, pas des années après.

Plus que la Pologne ce sont plutôt les pays baltes, qui sont les premiers menacés, car, fort heureusement, la Russie n'a pas les moyens, d'agresser un autre pays à la profondeur géographique de la Pologne ; si elle devait choisir d'entrer quelque part, ce serait plutôt dans un pays balte. C’est pourquoi plusieurs dizaines de milliers de soldats européens et canadiens de l'OTAN (et jusqu'à 100.000 pour un plan de déploiement) y sont stationnés, à comparer aux 1.500 postés en Roumanie. La faible profondeur stratégique de l’Estonie, par exemple, donne une raison de plus pour être solide à la frontière, parce qu'on ne peut pas mettre en oeuvre une défense élastique, où on recule un petit peu pour pouvoir contre-attaquer ensuite. Cela renforce l'importance de la crédibilité entre alliés. D’autres encore sont fragiles et on peut penser à la Moldavie, pour laquelle la guerre en Ukraine est une réalité proche avec les troupes russes positionnées dans la pseudo-république de Transnistrie (figée dans un temps parallèle brejnevien).

Donald Tusk avait expliqué récemment que, dans le fond, les premiers partenaires de la Pologne étaient avant toute chose les États baltes et nordiques, traumatisés eux-aussi comme la Pologne par les conséquences immédiates du pacte germano-soviétique. C’est aussi important de le rappeler, Poutine ayant fait de la réécriture de l'histoire une arme de destruction massive, niant l'existence du protocole secret entre Ribbentrop et Molotov qui n'auraient signé qu'un accord de non-agression, l’invasion de la Pologne étant de sa seule responsabilité (c’est ce qu’il a expliqué dans l’entretien qu’il avait accordé en 2023 à Tucker Carlson). Voilà qui est encore incandescent dans l'état d'esprit des peuples baltes et polonais dont il ne s’agirait pas de sous-estimer la force du patriotisme. Or c’est bien dans les pays baltes qu’a commencé la dislocation de l’empire soviétique avec des manifestations qui y exigeaient la publication du protocole secret Ribbentrop-Molotov, nié par le pouvoir soviétique.

La responsabilité de la France

Pendant 45 ans, les menaces ont été – malgré des points chauds – relativement figées par l’équilibre nucléaire, menaces réciproques heureusement jamais mises à exécution. Cela donne aux pays qui ont une force nucléaire une responsabilité particulière, parce qu’ils sont mieux protégés, comme disposant une capacité de dissuasion : Poutine peut toujours menacer la France de l’arme atomique, il sait que sa menace si elle était mise à exécution l’exposerait rien qu’avec l’arsenal français à des dégâts peu imaginables quand bien même notre pays subirait une catastrophe complète.

La France a une position intermédiaire dans ce débat. Elle a une doctrine, qui est que son arme nucléaire vise à « protéger les intérêts vitaux de la Nation », dans une logique essentiellement nationale, mais la France ajoute à cela une sorte de note de bas de page : les intérêts vitaux de la Nation ont une dimension européenne. Cette position a été rappelée l’année dernière en Suède par le président de la République, débat ouvert devant des Suédois qui, il n’y a pas si longtemps encore, revendiquaient une neutralité relative1, mais qui demandaient à la France si ce type de dissuasion pouvait participer de la sécurité européenne.

Dans le même temps, d’autres États membres de l’Union Européenne ne sont pas forcément à l'aise sur l'ouverture de ce dialogue et n’ont pas envie de dire publiquement que la protection américaine ne nous suffit plus, craignant que cela donne l'impression à la Russie que le dispositif de défense est rompu. Il y a donc un débat à relancer, un vocabulaire commun à construire. Avec l’élection de Trump et le désengagement américain de l’OTAN, trouver la formule qui permette de dire que la défense des intérêts vitaux nationaux de la France se jouent aussi en Europe – non pas pour soumettre l’usage de la dissuasion nucléaire française (pas plus que la Britannique) à un aréopage bavard (cela doit rester notre prérogative) – serait bienvenue vis-à-vis de la Russie et surtout pour la confiance avec nos alliés européens.

À ceux qui prétendraient que l’usage de l’arme atomique par la France ne sauraient s’entendre que dans la protection stricto sensu du territoire national, rappelons que les deux fois où la bombe américaine a été utilisée ce fut à des milliers de kilomètres des USA et que les fois où il fût envisagé de le faire avec des alertes maximum, il s’agissait de Berlin et de Cuba. À tout prendre, on peut entendre le fait que la construction du Mur de Berlin met un terme à une crise de trois ans avec une tension nucléaire intense et réelle : c’était sans doute moins grave que la bombe. A contrario, le fait que l’Ukraine ait décidé de se débarrasser de ses armes nucléaires doit aujourd'hui être observé avec des regrets ironiques, c’est en tout cas une partie du débat a posteriori en Ukraine : « donnez-nous des garanties de sécurité, parce que, sinon, on va regretter de s'être débarrassé de cette garantie de sécurité importante qui était le fait d'avoir une arme nucléaire » ou « on va se demander s'il ne faudrait pas, à l'avenir, nous doter à nouveau d'armes nucléaires ». C'est réversible assez facilement. Facilement, pas forcément d'un point de vue politique, mais d'un point de vue technique, les Ukrainiens comme beaucoup d’autres en ont la capacité.

La plupart des États autour de nous, que ce soit la Russie, les États-Unis, le Royaume-Uni, parlent tous d'une protection pas simplement de leur territoire national, mais aussi de leurs alliés. Par-dessus tout, il faut aussi concevoir que les impérialismes renaissant, qui lancent des guerres d'agression (ou menacent de le faire), le font toujours parce qu'ils calculent que les risques sont minimes : donc créer une forme d'ambiguïté stratégique, d’insécurité face à des pouvoirs bellicistes est nécessaire ! Le message doit être : il n'y a rien à gagner à s'attaquer à l’Europe !

Ce renforcement de la sécurité européenne passe bien entendu par une discussion réelle entre la Pologne, la France et l’Allemagne, également avec les Britanniques, et en associant sérieusement des partenaires militaires relativement solides (Italie, Espagne, Suède …) : nous devons viser une reconstitution du « triangle de Weimar »2, avec un rapport à égalité entre la Pologne et l’Europe occidentale, et non un couple franco-allemand mythifié (on a payé pour savoir) s’imposant aux autres. Aujourd’hui d’ailleurs c’est un moteur franco-polonais qui peut faire bouger l’Allemagne, souvent plus réticente, plus paralysée par ses doutes ; Français et Polonais peuvent dans ce triangle composer une valse à deux, à deux face à un.

Dans ce cadre, il faudra poser les fondements de ce qui peut être une nouvelle alliance, qui ne soit pas une armée européenne (incapable de respecter la question de la souveraineté), mais qui permettent une véritable coordination militaire. La question de l’industrie et de sa coordination doit également être posée, tout comme celle du marché de l’armement en veillant à ce que nous cessions collectivement de saper notre indépendance, donc en arrêtant de s’en remettre systématiquement au matériel américain.

1Sans être membre de l’OTAN et tout en revendiquant sa neutralité, la Suède a rejoint le Partenariat pour la Paix en 1994 (un an avant de rejoindre l’UE) et elle a officiellement reconnu ses engagements de solidarité stratégique à l’égard des autres États membres de l’Union Européenne en 2009. Elle est également liée depuis longtemps par des accords sur le renseignements avec les services occidentaux.

2Le Triangle de Weimar définit la coopération trilatérale entre la France, l'Allemagne et la Pologne. Il est, pour reprendre la formule de l'historien Bronisław Geremek « un instrument politique intelligent ». Concrètement, c'est un forum de rencontre, de dialogue et d'échange informel entre ces trois pays, et non un accord formel de coopération.

Nous avons un devoir

Ces débats à gauche dans des moments tragiques nous les avons déjà eus. Par fascination pour la force, par naïveté pacifiste malgré l’agression ou par lâcheté, certains ont préféré s’incliner devant les brutes, c’était le cas de Paul Faure – secrétaire général de la SFIO de 1921 à 1940 – qui portait comme une croix le refus absolu de la guerre, même de défense, après les fautes de 1914. À cause de ces illusions, il choisit Pétain et la collaboration.

Face à lui et à la majorité des socialistes, Blum décida pourtant comme président du conseil un grand plan de réarmement dès 1936. Cet effort indispensable avait été mené sans l’opposer à la mise en œuvre d’un programme inédit de progrès social et économique rendu possible par la mobilisation des ouvriers lors des grèves de mai-juin 1936. Les efforts consentis par la Nation pour sa défense ne pouvaient réussir sans soutien populaire (et n’oublions pas que le détricotage dès 1938 des acquis du Front Populaire a prodigieusement sapé ce soutien) : tous ceux qui aujourd’hui prétendent que le réarmement nécessaire de la France et des démocraties européennes ne pourra se faire qu’à la condition de faire le deuil de notre modèle social nous conduisent donc à un dramatique échec, s’ils devaient prévaloir, tout comme ceux qui expliquent en miroir qu’il faut refuser l’effort de défense pour renforcer notre modèle social. Au contraire, nous devons affirmer que l'effort de réarmement et de réorganisation militaire fonctionnera, sera soutenu parce que les Français verront leur modèle social être conforté, et vus les dégâts encaissés depuis 30 ans être réparé, parce qu'ils soutiendront un système qui permettra de défendre la Liberté et la démocratie républicaine ET l'Égalité et la République sociale.

Blum dénonça en 1938 le « lâche soulagement » qui n’avait rien résolu à Munich. Avec lui, Léo Lagrange plaidait pour la lucidité antifasciste : les Radicaux et une partie de ses camarades socialistes refusèrent qu’il fût nommé ministre de la défense nationale (on récolta pour notre malheur Daladier) car jugé belliciste. Après avoir laissé son nom à l’émancipation de la jeunesse et des prolétaires, par le sports et les loisirs, il mourut à 39 ans sur le front le 9 juin 1940 juste avant que la défaite ne pose en des termes différents la question de la survie de la Nation.

Soyons des Léon Blum et des Léo Lagrange qui réussissent…

Frédéric FARAVEL
Conseiller municipal et communautaire Gauche Républicaine et Socialiste (GRS) de Bezons
Animateur national du pôle Idées, formation, riposte de la GRS et membre du collectif de direction de la GRS
Président du collectif citoyen « Vivons Bezons »

La France et les Européens doivent refonder leur stratégie géopolitique
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9 mars 2025 7 09 /03 /mars /2025 19:30

J'intervenais mercredi 5 mars 2025 en conseil municipal de Bezons pour expliquer les votes que je portais au nom du collectif citoyen "Vivons Bezons" sur le budget 2025 et les dossiers budgétaires qui y étaient liés.

💸Dossier budgétaire : vote du Budget2025, des taux d'imposition, des autorisations de programme💸

J'ai voté de manière cohérente contre le budget municipal. Il n'a pas souhaité répéter les arguments qu'il avait longuement développés lors du débat sur les orientations budgétaires du 12 février ; je n'ai pas voulu infliger au public la redite des échanges du précédent conseil, alors que Mme Beltaïef avait déjà choisi de répéter les siens, les répéta encore après les interventions de l'opposition avant que Nesrine Menhaouara les répète une troisième fois.

Il est assez frappant de voir dans quelle réalité alternative vit Mme Menhaouara quand elle explique que le torrent verbal incessant infligé à l'opposition serait nécessaire car ils ne seraient que trois élus de la majorité à s'exprimer (aucun membre de l'opposition ne les en empêche pourtant) contre "6 ou 7 élus d'opposition". Lors du débat budgétaire pourtant seuls 4 élus d'opposition ont pris la parole et Mme Menhaouara a - à elle seule - parlé 3 fois plus longtemps que tous les élus de l'opposition réunis : c'était déjà le cas le 12 février (le compte-rendu du conseil en fait foi) et cela a été à nouveau le cas le 5 mars. Tout simplement épuisant, sans doute est-ce l'effet recherché : épuiser les élus d'opposition pour ne plus avoir de contradicteurs ?

Rappelons (📽la vidéo est ici👉 https://youtu.be/Sy7xy8H7BMg) cependant que j'avais pointé l'accélération trop rapide des dépenses d'investissements, au-delà des capacités réelles de la commune ; or une fois passé l'effet de l'augmentation brutale des impôts locaux (trahissant ainsi l'engagement pris devant les Bezonnais) en 2024, la mauvaise gestion communale de l'équipe Menhaouara reproduit les mêmes effets : les dépenses progressent plus vite que les recettes depuis 2021, et, dès la fin de l'année 2025, les capacités d'épargne nettes de la ville repartiront à la baisse, réduisant fortement les marges de manœuvres de la commune dès 2026. La Maire de Bezons a d'ailleurs été contrainte de reconnaître que le fait que j'avais rappelé par était incontestable.

Or cette réduction des capacités qui suit une année d'augmentation ne permet pas d'assumer une action nécessaire pour l'environnement, pour une action sociale solide, pour les services publics. Dans le même temps, les dépenses vont exploser en matière de propreté après avoir abandonné ce secteur pendant plus de 3 ans et en privatisant le service municipal ; elles vont exploser également en matière de communication (j'avais déjà dénoncé le 21 novembre 2024 la création non justifiée de postes supplémentaires au service communication), ce qui implique que les Bezonnais sont en train de payer pour financer la propagande électorale de l'équipe Menhaouara.

🎭Je me suis également inquiété que la subvention pour le Théâtre Paul Eluard stagne par rapport à 2024 (on retrouvera cela dans la prochaine vidéo sur les subventions aux associations) ; l'année écoulée nous a pourtant démontré qu'il avait fallu voter une cours d'année une subvention supplémentaire, car les recettes de billetteries (que la mairie prétend être en progression) ne permettent pas en réalité de compenser la perte des subventions de la DRAC et du département induite par les décisions brutales de Mme Menhaouara ; il est à noter d'autre part que la ville multiplie les invitations pour remplir les salles. La qualité des spectacles et de la programmation n'est pas en cause mais là aussi les risques s'accumulent.

Il était par ailleurs hors de question d'apporter a posteriori ma caution à la hausse des impôts locaux en 2024 : l'équipe Menhaouara présentait comme une fleur faite aux Bezonnais le maintien des taux de 2024 issus de cette augmentation justifiant ce maintien, plutôt qu'une baisse même symbolique que je demandais, par la continuité de sa stratégie qui avait conduit à augmenter les impôts. Le collectif citoyens m'a demandé de m'abstenir.

Enfin, j'ai rappelé que l'opposition à la stratégie municipale d'augmentation trop rapide, et au-delà des moyens de la ville, des dépenses n'avait jamais signifié que le collectif citoyen "Vivons Bezons" était en soi opposé au déménagement du Centre municipal de santé (CMS), à l'extension de l'école Paul-Vaillant-Couturier, à la construction d'une halle sportive pour le 3e collège. L'année dernière, Mme Menhaoaura avait osé dire que nous étions "contre les écoles, les gymnases et le centre de santé". Le collectif citoyens m'avait donc demandé de m'abstenir… cela n'a pas empêché Mme Menhaouara de renouveler des commentaires mesquins et inutiles.

J'ai rappelé également que l'équipe Menhaouara ne défend pas les habitants de notre ville face à la prédation financière qu'exerce les communes bourgeoises de la communauté d'agglomération Saint-Germain-Boucle-de-Seine : Bezons est défavorisée dans les arbitrages financiers imposé par la majorité de droite du conseil communautaire à laquelle participent Mme Menhaouara et ses amis.

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8 mars 2025 6 08 /03 /mars /2025 18:31

Après quelques jours, nous vous proposons le compte-rendu du conseil municipal du mercredi 5 mars 2025.
Un conseil avant tout consacré à l'examen du projet de budget communal pour l'année en cours. À bien des égards, on peut se demander si ce n'était pas la "fête à la Marmotte", un peu comme dans le film "Le Jour sans fin" où Bill Murray recommence tous les matins la même journée. En effet, la maire et son adjointe aux finances n'ont cessé de répété en boucle à plusieurs reprises les mêmes arguments creux déjà éventés le 12 février, lors du débat sur les orientations budgétaires. Un conseil municipal qui a duré 4 heures alors qu'il aurait pu être sans cela beaucoup plus court.

Rapport sur l'égalité femmes-hommes

J'ai salué la qualité et le nombre des informations établies dans ce rapport qui permettra aux élus et aux Bezonnais de mesurer l'état des efforts à mener pour renforcer l'égalité entre femmes et hommes dans la commune. Le chemin est encore long. D'autant plus long que plusieurs associations et structures mises en avant dans ce rapport ont disparu du tableau des subventions municipales : c'est le cas de la protection civile et de Handivoie, tandis que l'association "du côté des femmes" a cessé ses activités.

Dossier budgétaire : vote du budget, des taux d'imposition, des autorisations de programme

J'ai voté de manière cohérente contre le budget municipal. Il n'a pas souhaité répéter les arguments qu'il avait longuement développés lors du débat sur les orientations budgétaires du 12 février ; je n'ai pas voulu infliger au public la redite des échanges du précédent conseil, alors que Mme Beltaïef avait déjà choisi de répéter les siens, les répéta encore après les interventions de l'opposition avant que Nesrine Menhaouara les répète une troisième fois.
Il est assez frappant de voir dans quelle réalité alternative vit Mme Menhaouara quand elle explique que le torrent verbal incessant infligé à l'opposition serait nécessaire car ils ne seraient que trois élus de la majorité à s'exprimer (aucun membre de l'opposition ne les en empêche pourtant) contre "6 ou 7 élus d'opposition". Lors du débat budgétaire pourtant seuls 4 élus d'opposition ont pris la parole et Mme Menhaouara a - à elle seule - parlé 3 fois plus longtemps que tous les élus de l'opposition réunis : c'était déjà le cas le 12 février (le compte-rendu du conseil en fait foi) et cela a été à nouveau le cas le 5 mars. Tout simplement épuisant, sans doute est-ce l'effet recherché : épuiser les élus d'opposition pour ne plus avoir de contradicteurs ?
Rappelons (la vidéo est ici) cependant que j'avais pointé l'accélération trop rapide des dépenses d'investissements, au-delà des capacités réelles de la commune ; or une fois passé l'effet de l'augmentation brutale des impôts locaux (trahissant ainsi l'engagement pris devant les Bezonnais) en 2024, la mauvaise gestion communale de l'équipe Menhaouara reproduit les mêmes effets : les dépenses progressent plus vite que les recettes depuis 2021, et, dès la fin de l'année 2025, les capacités d'épargne nettes de la ville repartiront à la baisse, réduisant fortement les marges de manœuvres de la commune dès 2026. La Maire de Bezons a d'ailleurs été contrainte que mon affirmation était incontestable. Or cette réduction des capacités qui suit une année d'augmentation ne permet pas d'assumer une action nécessaire pour l'environnement, pour une action sociale solide, pour les services publics. Dans le même temps, les dépenses vont exploser en matière de propreté après avoir abandonné ce secteur pendant plus de 3 ans et en privatisant le service municipal ; elles vont exploser également en matière de communication (j'avais déjà dénoncé le 21 novembre 2024 la création non justifiée de postes supplémentaires au service communication), ce qui implique que les Bezonnais sont en train de payer pour financer la propagande électorale de l'équipe Menhaouara.
Je me suis également inquiété que la subvention pour le Théâtre Paul-Eluard stagne par rapport à 2024 ; l'année écoulée nous a pourtant démontré qu'il avait fallu voter une cours d'année une subvention supplémentaire, car les recettes de billetteries (que la mairie prétend être en progression) ne permettent pas en réalité de compenser la perte des subventions de la DRAC et du département induite par les décisions brutales de Mme Menhaouara ; il est à noter d'autre part que la ville multiplie les invitations pour remplir les salles. La qualité des spectacles et de la programmation n'est pas en cause mais là aussi les risques s'accumulent.
Il était par ailleurs hors de question d'apporter a posteriori notre caution à la hausse des impôts locaux en 2024 : l'équipe Menhaouara présentait comme une fleur faite aux Bezonnais le maintien des taux de 2024 issus de cette augmentation justifiant ce maintien, plutôt qu'une baisse même symbolique demandée, par la continuité de sa stratégie qui avait conduit à augmenter les impôts. Le collectif citoyen "Vivons Bezons" m'avait demandé de m'abstenir.
Enfin, j'ai rappelé que l'opposition à la stratégie municipale d'augmentation trop rapide, et au-delà des moyens de la ville, des dépenses n'avait jamais signifié que le collectif citoyen "Vivons Bezons" était en soi opposé au déménagement du Centre municipal de santé (CMS), à l'extension de l'école Paul-Vaillant-Couturier, à la construction d'une halle sportive pour le 3e collège. L'année dernière, Mme Menhaoaura avait osé dire que nous étions "contre les écoles, les gymnases et le centre de santé". Le collectif citoyen "vivons Bezons" m'avait donc demandé de s'abstenir… cela n'a pas empêché Mme Menhaouara de renouveler des commentaires mesquins et inutiles.

Subventions aux associations

J'ai voté pour les subventions aux associations comme chaque année. Il s'est cependant alarmé qu'une douzaine d'associations et de structures avaient disparu du tableau des subventions ; la maire et M. Beyria ont tenté d'expliquer qu'elles n'avaient pas déposé de dossier, un argument bien faible alors que la plupart d'entre elles sont en contact permanents avec les services municipaux. Aucune explication par contre à la question posée sur les évolutions fortes des subventions aux coopératives scolaires et à la disparition de la coopérative de l'école Louise-Michel. Mais le plus préoccupant c'est que pour 90% des associations du tableau, on constate une stagnation complète des montants des subventions, pour certaines depuis 2021, alors que l'inflation a explosé entre temps : cela signifie en réalité une baisse de ces subventions en euros constants, donc un soutien décroissant aux associations. Mme Menhaouara a tenté de m'empêcher de parler de l'USOB : le vote de la subvention et de la convention annuelle d'objectifs avec cette association essentielle à la vie communale est en effet repoussé en avril sans réelle explication. Nous nous appuyons cependant sur la somme inscrite dans le budget 2025 voté une demi-heure avant par la majorité municipale pour nous inquiéter là aussi d'une stagnation, puisque 275.000 euros sont inscrits pour l'USOB en annexe du budget la même que l'année dernière.

Renouvellement de la convention de concession pour la distribution de gaz à Bezons par GrDF

Cette convention sera signée pour 30 ans. J'avais découvert lors d'une Commission consultative des services publics locaux (CCSPL) qu'aucune avancée sérieuse n'avait été inscrite dans le document ; il avait demandé avec insistance en CCSPL et lors du conseil du 12 février que des engagements en matière de lutte contre la précarité énergétique y soient ajoutés. Après plusieurs semaines d'incertitude, ces engagements ont finalement été inscrits dans la convention. J'ai donc voté pour, me réjouissant d'avoir obtenu gain de cause.

Rapport d'activité de la Plaine de Vallangoujard

Nous attendons toujours que le document transmis soit corrigé ; le tableau des fréquentations journées enfants et adultes donnaient des informations incohérentes. On sait cependant que les terrains dont Bezons disposent là-bas aux côtés d'Argenteuil et Colombes imposent de nouveaux investissements pour développer les activités ; mais on peut comprendre que d'autres priorités soient urgentes en ce moment.

Deux dossiers de partenariat entre le CMS, un laboratoire d'analyse et un centre d'imagerie

J'ai salué une excellente initiative, qui apportera un service supplémentaire aux Bezonnais fréquentant le CMS et aussi des recettes supplémentaires.
Mme Roddes m'a confirmé que tous les Bezonnais pourraient profiter de ces nouveaux services et pas uniquement à ceux qui sont suivis au CMS. Par contre, hors séance, elle m'a indiqué qu'il n'y avait pas de services de transfert spécifique pour les prélèvements urgents (service uniquement ouvert le matin avant 11h) et qu'aucune négociation n'avait permis de demander une limitation des dépassements d'honoraires pratiqués habituellement par les centres d'imagerie médicale : c'est un enjeu que nous défendrons à l'avenir car cela pourrait freiner le recours pour certains Bezonnais.

Conseil municipal du 5 mars 2025 : Mmes Menhaouara et Beltaïef rejouent "un jour sans fin"
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25 février 2025 2 25 /02 /février /2025 18:24

Je suis intervenu le mercredi 12 février 2025 lors du conseil municipal au nom de notre collectif citoyen, pour débattre des orientations budgétaires le 12 février dernier. Car évidemment, il expliquera mon vote lors du conseil du mercredi 5 mars, dont vous trouverez l'ordre du jour en fin de vidéo.

💸Débat du rapport d’orientations budgétaires pour 2025💸

C’est en plein milieu de ce débat que Mmes Menhaouara, Beltaïef et Aouchiche ont décidé de se hurler dessus🤯. Nous essaierons ici de nous concentrer sur les messages principaux que nous avons voulu communiquer. Vous connaissez nos orientations : justice sociale, solidarité, démocratie participative, soutien à l’instruction publique et à la transition écologique… elles n’ont pas changé depuis 4 ans, mais nous devrons y ajouter désormais une très grande prudence budgétaire au regard des dégâts actuels que produit l'équipe municipale.

Il est particulièrement saisissant qu’à la lecture d’un rapport d’orientation budgétaire (et à l’écoute de la pénible et très mauvaise lecture du discours écrit pour elle par Mme Beltaïef) deux choses transparaissent : les 2/3 sont consacrés à parler du passé et rejeter la faute sur d’autres (« c’est la faute à Lesparre » – le mantra du mandat Menhaouara, la géopolitique internationale) ; plus aucune orientations budgétaires n’apparaît clairement, une notamment disparaît totalement du discours, c’est l’environnement🌳 (même si Mme Menhaouara s’échinera en fin de débat dans un monologue d’une heure à tenter de démontrer que cela n’a pas disparu, ce fut d’ailleurs laborieux). Nous n’ignorons plus rien des erreurs commises par D. Lesparre (dont Mme Menhaouara fut l’adjointe pendant 12 ans !?! contrairement à moi, c'est mon premier mandat) et des difficultés qu’elles ont créées, mais après 4 ans et demi, il conviendrait de parler un peu de la propre responsabilité de Mme Menhaouara et de son équipe. Les orientations budgétaires de Mme Menhaouara ont été remplacées par un nouveau mantra : « équipement, équipement, équipement »🏗… Équipement mais pas entretien dont tout le monde constatera en regardant les rues de Bezons, les trous dans le Marché communal et une bonne partie des espaces publics qu’il est absent. Ce qui est dommage dans l’affaire, c’est que les équipements qu’elle prétend construire pour répondre au déficit qu’elle dénonce étaient déjà engagés avant qu’elle ne soit élue maire, que d’autres étaient déjà prévus par l’équipe municipale qui aurait pu éviter qu’elle soit maire et que certains équipements qu’elle construit se font en détruisant le peu d’espaces naturels de la commune et avec les mêmes méthodes que celles qu’elles reprochent aux mandats de Lesparre pendant qu’elle était adjointe !?! Elle négocie une opération immobilière qui va encore densifier la Ville (et détruire la biodiversité ! Et là y a pas photo : diminution du Parc Bettencourt🌳 et destruction des jardins familiaux et de la pépinière🌳⛏) en échange de quelques équipements supplémentaires. Les promoteurs immobiliers espèrent ainsi faire une opération juteuse en vendant des centaines d’appartements à prix élevés (le logement social a presque disparu des projets immobiliers de l’ère Menhaouara alors que 2.500 Bezonnais attendent un logement social), donc plus de population, plus de besoins, encore, le serpent se mord la queue.

Le problème – et Mme Vasic un peu plus tard a confirmé mes propos – c’est que la ville a accéléré beaucoup trop fort et beaucoup trop vite depuis 2 ans les dépenses d’investissements, sans forcément faire preuve d’un plan cohérent pour prétendre avoir un bilan en 2025-2026 pour la campagne électorale. Les finances communales n’ont résisté à cette accélération excessive qu’avec trois outils (et un quatrième dont on reparlera après) :
    1. la hausse du taux de la taxe d’aménagement : nous avons reconnu en 2021-2022 après avoir eu des doutes que c’était une bonne idée, mais elle n’a pas forcément rapporté beaucoup. Gageons cependant que c’était nécessaire.
    2. La vente de terrains et d’immeubles, mais nous sommes arrivés au bout de ce que l’on peut faire.
    3. La hausse de la taxe foncière sur les propriétés bâties l’année dernière à hauteur de 25%💸 : une saignée importante pour les petits propriétaires bezonnais qui ne roulent pas sur l’or, qui a généré une hausse importante des recettes fiscales de la commune mais ne peut plus être renouvelée. Menhaouara avait un fusil à trois coups : elle a tiré le dernier dans les jambes des habitants. C’est en plus politiquement dangereux car certains pourraient prétendre désormais qu’après cette forte hausse d’impôts locaux qu’ils sont les seuls à payer, seules leurs attentes doivent être entendus (or tous les Bezonnais apportent de l’argent à la Ville par leurs impôts ou par la TVA qui remplit le budget de l’État, ce dernier versant les dotations aux communes).

Les expédients utilisés par Mme Menhaouara sont terminés ! Elle fait encore illusion cette année car en 2024 sa hausse des impôts des impôts avait permis de terminer l’année avec une épargne nette de 5 millions d’euros ; elle n’attend plus que 1,5 million à la fin de l’année 2025 en forte baisse donc. Elle aura beau jeu d’expliquer que c’est toujours mieux que les années précédentes : certes ! Elles avaient été alourdies par les dépenses incohérentes et dispersées au gré des humeurs de la maire, mais la réalité est là aujourd’hui : après avoir fortement augmenté les impôts des Bezonnais, Mme Menhaouara va mettre la ville sur une pente descendante pour son épargne. Les courbes qu’elle présentait elle-même lors du rapport d’orientation budgétaire pour 2024 le démontraient fort bien : les dépenses sous Menhaouara ont commencé à augmenter beaucoup plus vite que les recettes ! Peut-être le niveau d’équipements était-il insatisfaisant en 2020 (il était prévu de résoudre ce problème) mais c’est aussi parce que les équipes municipales précédentes connaissaient les limites de leur action et la fragilité budgétaire : la Ville n’avait pas dépensé l’argent qu’elle n’avait pas ou le faisait progressivement. Mme Menhaouara a décidé d’exploser toute prudence, et pour cela elle a pillé les poches des Bezonnais.

Le quatrième levier de Mme Menhaouara c’est la mise sous pression du personnel municipal. Mme Menhaouara a fait baisser le pourcentage de la masse salariale dans les dépenses de fonctionnement, pour revenir à des standards plus communs (mais elle oublie de rappeler que la fin de la communauté d’agglomération Argenteuil-Bezons a fait fortement augmenter ce taux dès 2016 après qu’il a baissé en 2015 (il était passé de 70 à moins de 65%). Des services entiers ont été maltraités, des gens ont fuit, le service propreté a été décimé – les agents ne disposaient pas du matériel nécessaire pour travail correctement – pour offrir cette année au privé le marché – un marché qui a long terme nous coûtera beaucoup plus cher (donc quel intérêt ?) : une stratégie sournoise qui consistait à laisser se dégrader explicitement la propreté dans notre ville pour justifier ensuite une privatisation (dont Mme Aouchiche ne lui en déplaise est complice). Maltraiter les agents communaux (cela nous remonte de toute part), est-ce une posture politique défendable ? On comprend pourquoi la Ville a dû ouvrir une cellule psychologique pour les agents, vu ce qu’ils se prennent. L’équipe Menhaouara se vante d’avoir réduit la précarité dans le personnel municipal, mais les agents nous affirment que c’est contraints et forcés par la pression des syndicats (la CGT est redevenue ultra-majoritaire) et parce que le préfet les a rappelés à l’ordre. Réponse de Menhaouara : « oui mais Lesparre ne l’a pas fait lui ». Ce n’est pas notre problème, nous ne sommes pas M. Lesparre et nous avons des principes de défense des droits des salariés qui nous motivent plutôt que les rappel à l’ordre d’un préfet. Après tout cela, la qualité de service rendu aux habitants s’est-elle améliorée ? Chacun sait bien que non.

La ville que laissera Mme Menhaouara aura donc des marges de manœuvre restreintes. Elle nous a reproché de ne pas avoir fait de propositions : c’est faux ! Nous avons présenté une stratégie budgétaire prudente, rationnelle et sérieuse qui privilégie les services publics (qui coûteront toujours moins chers que de verser des millions d’euros à Suez). Nous refusons de tirer des plans sur la comète, nous ne pensons pas (comme d’autres groupes l’ont prétendu) qu’on trouvera magiquement de l’argent auprès d’institutions et d’organismes qui ont eux-mêmes vu leurs budgets se réduire ou dont les dirigeants ont des orientations politiques opposées à cela. En dépensant de manière incohérente, trop vite, au gré des humeurs de la Maire, l’équipe Menhaouara a conduit la commune à investir au-dessus de ses capacités réelles : Mme Menhaouara a fragilisé les finances municipales dès 2025. Ce ne serait pas grave si c’était les siennes, mais malheureusement ce sont celles des Bezonnais, celles de l’équipe qu’ils éliront en 2026 pour la remplacer, une équipe qui devra être encore plus prudente et éviter les promesses mirobolantes.

Orientations budgétaires 2025 à Bezons : Menhaouara brûle le présent et assèche l'avenir
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19 février 2025 3 19 /02 /février /2025 08:54

Retrouvez ci-dessous l'article que j'ai rédigé avec le soutien final de Laurent Miermont pour la Gauche Républicaine et Socialiste sur la question de la politique pour les entreprises.

Frédéric Faravel

Auto-entrepreneuriat et illusion technophile : faire entendre raison face aux chimères macronistes

Le mirage de l’auto-entreprenariat est-il en train de se dissiper ?

On sait l’année 2024 a connu une vague de défaillances d’entreprises, mais elle a été également une record en création d’entreprises. Ainsi selon les données de l’Insee, plus d’1,1 million d’entreprises créées, soit 5,7 % de plus que l’année précédente. Faut-il voir dans ces chiffres des créations un signe encourageant, alors que 64 % de ces nouvelles entreprises sont en fait créées par des « micro-entrepreneurs », ceux que l’on appelle plus communément les auto-entrepreneurs. D’un point de vue légal, depuis 2016, le terme c’est bien micro entrepreneur, un travailleur indépendant qui facture ses prestations.

Le statut a été mis en place en 2009. Il attire de nombreux « candidats », grâce à ces formalités allégées, un régime fiscal dédié avec un mode de calcul des cotisations et de l’impôt sur le revenu simplifiée. Depuis sa création, le nombre de personnes qui s’inscrivent comme micro-entrepreneur augmente quasiment chaque année, et plus que d’autres régimes d’entreprise. En 2024, ils étaient 716 000 à s’être lancé, 50 000 de plus qu’en 2023, mais avec des profils très divers : on distingue ceux qui adoptent ce statut par opportunité économique et ceux dans une situation subie dans un entrepreneuriat dit « de nécessité ». 40 % des gens qui prennent ce statut le font pour créer leur propre emploi, largement parce qu’au départ ils étaient au chômage, sans activité. Pour 60 % d’entre eux, c’est leur activité principale. Mais quand on regarde les chiffres, le revenu tourne sous les 700€/mois de chiffre d’affaires, très loin du smic.

La multiplication de ces micro-entrepreneurs est donc bien plus le symptôme d’une précarisation du marché de l’emploi que d’un dynamisme entrepreneurial français. C’est une forme, une zone grise de l’économie, qui positionnent ces travailleurs comme des sous-traitants. Cela se pratique dans les transports routiers, dans le service à domicile : des entreprises qui employaient, par exemple, des personnels d’entretien ont demandé qu’elles prennent un statut d’auto-entrepreneur. Une réalité qui représente une part importante, très loin de ce qu’on imagine être l’entrepreneur héroïque et de la start-up nation.

Faut-il jeter le bébé avec l’eau du bain ?

Ce statut de micro-entrepreneur n’est pourtant pas qu’une solution choisie faute de mieux, car depuis quinze ans, ce statut de micro-entrepreneur s’inscrit dans les habitudes des Français : ne pas avoir de supérieur hiérarchique ou pour gagner un revenu complémentaire en marge, par exemple, d’un temps partiel (mais là aussi on voit bien l’effet de la précarisation du marché du travail) ; c’est un statut qui peut aussi attirer des jeunes retraités. Il sert parfois d’étape transitoire pour tester une idée avant de la faire croître dans une entreprise plus grosse. Mais pour que cette fonction d’étape transitoire fonctionne, il faudrait renforcer à tout l’accompagnement des micro-entrepreneurs. En moyenne, 40 % des entrepreneurs sont accompagnés, 25 % seulement chez les micro-entrepreneurs ; or les études ont démontré que des entrepreneurs qui ne sont pas accompagnés par des structures ont beaucoup plus de risque d’échouer. Selon une étude publiée par le CREDOC, le centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie, ces structures sont moins pérennes que les entreprises classiques – un tiers seulement sont toujours actives 5 ans après leur création.

Malgré cela, leur nombre augmente. Fin 2023, l’URSSAF en recensait plus de 2,6 millions, soit 200 000 de plus que l’année précédente.

Retrouver le lien entre production et entreprenariat

Pendant ce temps, le sort des entreprises « classiques » n’est guère plus enviable que celui des autoentreprises. Aggravées par l’incertitude politique créée par la dissolution, les perspectives du secteur productif français, particulièrement son industrie manufacturière, n’en finissent plus d’être revues à la baisse. La productivité reste toujours en-deçà des années d’avant Covid, les investissements fléchissent dangereusement et les usines ferment (une étude conjointe de l’Usine Nouvelle et du réseau France Bleu a recensé 89 fermetures ou restructurations de sites contre seulement 65 ouvertures), tandis que le budget 2025 procède à des coupes massives dans les investissements d’avenir (recherche publique, transition écologique, industries innovantes, logement…).

Dans de telles conditions, les annonces tonitruantes d’Emmanuel Macron à l’occasion du sommet mondial sur l’Intelligence artificielle sont l’arbre qui cache la forêt, celle d’une industrie française qui va mal et que la politique budgétaire récessive du Gouvernement ne fera qu’affaiblir davantage. Vous pouvez d’ailleurs retrouver ci-dessous l’intervention d’Emmanuel Maurel, député GRS, lors des questions d’actualité au gouvernement du 12 février 2025 à ce propos.

Frédéric Faravel et Laurent Miermont

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18 février 2025 2 18 /02 /février /2025 10:23

À l'occasion de la diffusion du compte rendu du conseil municipal du 12 février, réalisé par le collectif citoyen "Vivons Bezons" et que vous trouverez ci-dessous, il me faut aujourd'hui revenir sur l'origine du spectacle affligeant et ridicule que nous avons dû subir en plein du débat d'orientation budgétaire 2025. Il est pénible pour moi qui ai tenté lors de ce conseil municipal de rester concentré sur l'essentiel - les capacités financière de la commune et les perspectives budgétaires pour l'année en cours, qu'attendent les habitants - de devoir revenir sur cette dispute de cour d'école entre Mmes Menhaouara, Beltaïef et Aouchiche, qui a abaissé la fonction d'élu municipal et l'image que les Bezonnaises et les Bezonnais ont désormais de leurs représentants.

Mmes Aouchiche et Menhaouara la main dans la main dans une diversion judiciaire qui a pris pour cible le secrétaire de la section PCF de Bezons

L'origine de ces cris entrecroisés entre ces trois élues est l'incident créé par Mme Nadia Aouchiche (élue membre de LFI depuis les dernières présidentielles) lors du précédent conseil municipal, celui du 21 novembre, auquel j'assistais, seul représentant de l'opposition présent ce soir-là à l'exception de Mme Aouchiche. À ce titre, je dois dire à quel point je suis choqué que deux élus d'opposition se soient empressés d'apporter leur soutien complet à Mme Aouchiche concernant cet incident, alors que c'est bien elle qui en est à l'origine et que ses propos sur celui-ci ne reflètent pas la réalité ; avoir des différends avec un autre responsable politique de la commune ne saurait jamais justifier de le traîner dans la boue lorsqu'il est la cible de fausses accusations.

Je rappelle d'abord le contexte : l'équipe municipale de Mme Menhaouara engagée dans une course de vitesse clientéliste avec Mme Aouchiche sur qui serait le plus solidaire avec la population palestinienne victime de la guerre (postulat absurde car tout le conseil municipal sans exception est solidaire des citoyens palestiniens), considérant que certains Bezonnais ne choisiraient leur vote qu'en fonction de ce sujet, présente un montage très bizarre pour le versement d'une aide à la Croix-Rouge Française à Gaza. Emettant les doutes que j'avais moi-même énoncés sur la raison pour laquelle Mme Menhaouara était allée chercher un intermédiaire supplémentaire plutôt que de subventionner directement l'action de la Croix-Rouge Française pour les habitants de la bande de Gaza, Mme Aouchiche a cherché à mettre en cause ceux qu'elle identifiait comme pouvant lui contester ancienneté et légitimité sur la cause palestinienne : elle a décidé de s'attaquer à l'association Bezons West Bani Zeid (qui s'occupait des relations avec la ville palestinienne de Cisjordanie avec laquelle Bezons était jumelée) faisant semblant de se demander pourquoi cette association n'avait plus d'activités. Question pernicieuse, puisque Mme Aouchiche, adjointe de la maire Nesrine Menhaouara de septembre 2022 à octobre 2024, savait parfaitement qu'après la période de crise sanitaire l'équipe municipale avait coupé toute subvention à cette association, dont l'action était rendue d'autant plus impossible que cette équipe n'avait aucune volonté de s'occuper des relations avec West Bani Zeid.

Pire Mme Aouchiche a osé affirmer que cette association avait un compte en banque selon elle créditeur à hauteur de 17.000 euros, sous-entendant un détournement d'argent et d'argent public (du fait des subventions antérieures). Mme Menhaouara a sauté sur l'occasion, affirmant qu'elle aussi s'interrogeait sur la situation et qu'elle demanderait aux services municipaux d'inspecter sur cette situation. Evidemment, le président de Bezons West Bani Zeid, présent dans le public, a demandé une interruption de séance pour pouvoir répondre aux accusations portées sans fondement mais publiquement par deux élues qui opéraient contre lui une attaque purement politicienne car visant en réalité le secrétaire de la section Jacky-Leser du PCF de Bezons. Effectivement pour pouvoir être entendu, le président de Bezons West Bani Zeid a crié plusieurs fois pour demander cette interruption de séance, espérant peut-être qu'ainsi sa voix serait mieux entendue et qu'il pourrait répondre aux accusations portées contre lui et l'association. Je lui ai dit que c'était peine perdue : comme je m'y attendais, l'interruption de séance et la possibilité pour lui de répondre à cette mise en cause en public lui ont été refusées par la Maire qui se réjouissait de cette nouvelle manœuvre politicienne dont elle pensait profiter. Je précise que dès le 22 novembre 2024, le président et les responsables de l'association Bezons West Bani Zeid ont écrit au directeur général des services de la Ville de Bezons, mettant en copie la maire, pour indiquer qu'ils se tenaient à disposition de la commune afin de leur fournir tous les justificatifs comptables de l'association et ainsi démontrer les mensonges de Mme Aouchiche. Les services municipaux n'ont jamais repris contact et n'ont jamais cherché à savoir la vérité, contrairement à ce que Mme Menhaouara avait feint de s'engager lors du conseil municipal du 21 novembre 2024 ; elle n'en a jamais réellement eu l'intention, cela n'était pas son objectif : elle ne voulait que jeter le trouble et la suspicion. Car évidemment Bezons West Bani Zeid n'a jamais disposé de d'une telle somme comme l'a prétendu Mme Aouchiche.

C'est à ce moment de la soirée du 21 novembre 2024 que j'interviens : je me suis levé pour dire quelques mots à Mme Aouchiche et je me suis penché pour lui dire : "tu es peut-être sincère, mais tu fais une grosse erreur… Bezons West Bani Zeid n'a jamais eu cette somme, tu es en train de faire peut-être sans le savoir de la diffamation. Tu confonds avec l'association Bezons, la gauche pour tous dont tu faisais partie et qui a été dissoute. Vraiment, tu devrais revenir sur tes accusations, elles vont se retourner contre toi !" Je n'aurais sans doute pas dû car, revenant de ma pause, me rasseyant, je vois quelques minutes plus tard Mme Aouchiche se lever (le président de Bezons West Bani Zeid avait de nouveau haussé le ton pour demander une interruption de séance pour s'exprimer) et crier "Vous êtes témoins, je viens de me faire insulter par un membre du public" désignant par là le président de Bezons West Bani Zeid. Or il se trouve qu'il était assis juste derrière moi : si à un seul moment il avait proféré quoi que ce soit qui ressemble à une insulte en direction de Mme Aouchiche je l'aurais entendu ; pourtant à part ses cris pour demander une interruption de séance, je peux en témoigner il n'a rien dit d'autre ! Toutes les autres personnes présentes dans la salle étaient bien plus loin du président de Bezons West Bani Zeid que moi : si je n'ai rien entendu, je ne vois pas comment ils auraient pu entendre des insultes de sa part. J'accuse donc clairement Mme Aouchiche d'avoir menti, inventant de toute pièce cette histoire d'insulte pour faire diversion après que je lui ai dit que son attaque contre Bezons West Bani Zeid était infondée et qu'elle allait se retourner contre elle. Toutes celles et tous ceux qui osent dire qu'ils l'ont entendu insulter Mme Aouchiche mentent également et servent en réalité une opération de manipulation politique contre lui. Qu'ils croient agir pour soutenir une amie ou par règlement de compte avec quelqu'un qu'ils n'apprécient ou avec qui leurs intérêts politiques divergent, cela revient la même chose : ils mentent et salissent un homme pour servir les intérêts de Mmes Aouchiche et Menhaouara.

Car en la matière l'une et l'autre ont partie liée et visent à abattre par un procès public le secrétaire de section PCF de Bezons. C'était encore clairement l'objectif lors de l'information sur la protection fonctionnelle accordée automatiquement à Mme Aouchiche (dossier n°2 du conseil municipal du 12 février 2025) : le dossier de présentation indiquait que l'insulte était un fait alors que cela reste à démontrer ; quand j'ai fait remarquer à Mme Menhaouara que le dossier présentait les choses de manière partiale, elle a tenté de balbutier des remarques incohérentes sur le fait que Mme Aouchiche l'avait mise en danger et jetée en pâture à la fachosphère (ce serait bien la première fois que la fachosphère s'en prendrait à une maire au prétexte qu'elle ne serait pas assez solidaire d'une élue qui prétend défendre la cause palestinienne … j'avoue ne pas comprendre la logique), avant de reconnaître qu'elle n'avait rien entendu et que c'était à la justice d'en décider.

Sous la conduite de Mme Menhaouara, les affaires municipales ont pris en 4 ans et demi une tournure détestable. Au mépris des élus d'opposition et des habitants critiques (vous remarquerez en lisant les comptes-rendus à quel point nous sommes rabaissés régulièrement, nous sommes des idiots, des imbéciles, nous ne comprenons rien) s'est rapidement ajoutée une stratégie d'intimidation par le détournement des voies judiciaires. Pendant plus de 2 ans, j'ai été sous le coup d'une mise en examen à cause de la plainte que Mme Menhaouara avait déposé contre moi pour "injures publiques et diffamation" ; ses amis politiques ont même publié sur leur page facebook "Bezons ville d'avenir" en mars 2022 la copie du courrier de cette mise en examen, omettant de dire qu'elle faisait suite à la plainte de la Maire et sous-entendant que j'aurais des choses indicibles à me reprocher. Le 2 mai 2024, la 17e chambre correctionnelle du tribunal judiciaire prononçait ma relaxe totale et condamnait Mme Menhaouara à payer les frais de justice ; elle s'était ridiculisée à la barre lors de l'audience du 19 mars 2024 : en attendant pendant plus de deux ans, la Ville de Bezons avait payé tous ses frais d'avocat et Mme Menhaouara n'a pas eu la décence de rembourser. Les procédures judiciaires se sont multipliées ; Mme Menhaouara a prétendu le 12 février 2025 qu'elle avait toujours apporté son soutien aux élus insultés, menacés et agressés : je ne me souviens pas qu'elle ait exprimé une quelconque solidarité quand j'ai été la cible d'une tentative d'intimidation physique devant témoins ou quand M. Arnaud Gibert a été victime d'une tentative de coup toujours devant témoins, avec à chaque fois son directeur de cabinet M. Olivier Cloots qui était en cause.

Aujourd'hui l'accusation portée contre le président de Bezons West Bani Zeid et secrétaire de section PCF de la commune par Mme Nadia Aouchiche avec le soutien de Mme Menhaouara procède de la même logique ; elle découle de l'immaturité et de la malignité de plusieurs "personnalités" politiques bezonnaises qui sont incapables d'assumer un débat public sain et serein et tentent d'intimider ou de faire taire leurs adversaires ou concurrents politiques en instrumentalisant la justice, en leur imposant des frais d'avocat exorbitants alors qu'elles bénéficient elles-mêmes d'une prise en charge de leurs dépenses. C'est encore plus scandaleux quand pour cela elle passe par le mensonge, un mensonge pour faire diversion d'une précédente accusation qui a fait pschitt. Que celles et ceux qui se sont précipités à affirmer leur soutien à des personnes qui utilisent de telles méthodes soient flétries à leur tour.

J'ajoute pour conclure que l'hystérisation du débat public telle qu'elle est érigée en stratégie politique par La France Insoumise fait le plus grand mal à l'image de l'engagement politique. Dans le même ordre d'idée, faire du conflit au Proche-Orient - un sujet grave pour lequel les populations civiles des deux camps prises en otages l'une comme l'autre par des dirigeants extrémistes doivent avoir toute notre solidarité politique et humaine - l'argument principal au point qu'il écrase médiatiquement tous les autres sujets est absurde et dangereux : d'abord cela invisibilise ce qui restent les priorités de nos concitoyens à Bezons comme ailleurs, l'emploi, le salaire, le logement, l'éducation, la tranquillité, la qualité du cadre de vie donc l'environnement ; ensuite c'est une pente finalement raciste car cela parie sur les faits que beaucoup d'habitants de nos quartiers ne se mobiliseraient que par rapport à ce sujet, c'est donc à la fois les prendre pour des imbéciles et les réduire à ce que l'on croit être leur appartenance communautaire. Force est de constater que Mmes Menhaouara et Aouchiche rivalisent depuis longtemps sur cette tendance délétère. Pour ma part, je continuerai à m'adresser aux Bezonnaises et aux Bezonnais en tant qu'égaux, indépendamment de leur origine revendiquée ou supposée, pour leur parler de leurs attentes à Bezons et chercher avec eux des solutions, alors que le mandat de Mme Menhaouara se caractérise depuis le 4 juillet 2020 par le mépris et l'intimidation.

Frédéric FARAVEL
Conseiller municipal et communautaire Gauche Républicaine et Socialiste de Bezons
Animateur national du pôle Idées, formation, riposte de la Gauche Républicaine et Socialiste
Membre du collectif de direction de la Gauche Républicaine et Socialiste
Président du collectif citoyen "Vivons Bezons"

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16 février 2025 7 16 /02 /février /2025 22:31

Je publie aujourd’hui le compte-rendu du conseil municipal de Bezons qui s’est tenu mercredi 12 février 2025 et qui devait être essentiellement consacré au débat sur le rapport d’orientation budgétaire pour 2025. Il a en réalité été dominé par l’affrontement des égos des membres ou anciens membres de l’équipe de Nesrine Menhaouara, à commencer par celui sur-dimensionné de la Maire. Si, dans cet affrontement, on constate la violence des échanges entre Mmes Menhaouara et Beltaïef, d’un côté, et Mme Aouchiche – cette dernière tentant de se refaire une virginité politique par la brutalité de ses propos après avoir collaboré pendant plus de 2 ans à l’action anti-sociale et anti-écologique de l’équipe Menhaouara – dont le changement de posture ne doit tromper personne, on aura vu ce mercredi 12 une agressivité publique et difficilement contenue de la part de Mme Menhaouara contre sa deuxième adjointe Mme Michèle Vasic, ce qui démontre que Mme Menhaouara ne supporte aucune prise de parole qu’elle n’a pas approuvée à l’avance. Nous publierons peut-être dans les jours qui viennent la vidéo des longues minutes absolument invraisemblables que les personnes du public et les autres élus ont dû subir de la part de Mmes Menhaouara, Beltaïef et Aouchiche ridiculisant la fonction de conseiller municipal.

Pour ma part, j'ai porté ce que le collectif citoyen "Vivons Bezons" pense être l’intérêt des Bezonnaises et des Bezonnais.

Information sur la protection fonctionnelle accordée à Mme Aouchiche

Mme Aouchiche, qui avait pourtant annoncé son départ de la majorité municipale le 16 octobre 2024, a bénéficié jusqu’au 26 novembre 2024 des privilèges que lui octroyaient la délégation que lui avait accordée Nesrine Menhaouara. Il est étonnant que sa délégation n’ait été résiliée que 5 jours après le conseil suivant du 21 novembre 2024 ; or c’est lors de ce conseil que Mme Aouchiche a prétendu avoir été insultée par une personne présente dans le public après avoir elle-même proféré des accusations infondées sur les comptes d’une association bezonnaise. Or disposant toujours le 21 novembre 2024 de la délégation accordée par Mme Menhaouara, Mme Aouchiche a eu droit automatiquement de bénéficier de la protection fonctionnelle de la commune, ce qui veut dire que la Ville paiera l’ensemble des frais de justice et d’avocat qu’elle souhaitera engager dans cette affaire.

Il est étonnant que certains élus absents lors du conseil municipal du 21 novembre aient voulu affirmer leur solidarité avec Mme Aouchiche à propos des insultes dont elle aurait été la cible : ils n’ont ni vu ni entendu quoi que ce soit et ces prétendues insultes restent encore à démontrer. Il est également étonnant que Mme Menhaouara ait encore présenté comme un fait ces insultes alors même qu’il reviendra à la justice de le déterminer (elle a prétendu que les agents municipaux auraient confirmé l’existence de ces insultes avant de relativiser cette déclaration).

Lors de ce débat, Mmes Menhaouara et Aouchiche ont commencé à se reprocher l’une et l’autre de mentir et d’avoir mis en danger leur sécurité par manque de solidarité, un débat qui a repris un peu moins de deux heures plus tard en explosant dans le ridicule total.

Remplacement de Mme Aouchiche au conseil d’administration du PLIE

Mme Menhaouara a décidé unilatéralement de remplacer Mme Aouchiche au CA du PLIE Argenteuil-Bezons. Elle a prétexté pour cela que Mme Aouchiche avait démissionné de son poste d’adjointe à la Maire. J'ai rappelé que Mme Aouchiche ne siégeait pas au PLIE pour la commune de Bezons en tant qu’adjointe à la Maire mais parce que le conseil municipal l’avait élu pour cela à l’unanimité en mars 2022 (elle a été élue adjointe en septembre 2022) ; Mme Aouchiche n’a pas envoyé de lettre de démission du CA du PLIE, ce qu’elle a confirmé à ma demande, pour moi il n’y avait donc pas de raison de désigner un remplaçant. Mais Mme Menhaouara a décidé d’en faire un point d’autorité comme à son habitude.

Vérification faite une décision du Conseil d’État de 2013 l’autorise à faire ainsi acte d’autoritarisme : une nouvelle démonstration de son hostilité à toute diversité, hostilité à tout ce qui ne s’incline pas devant elle.

Délégation de signature de la Maire au DGS, DGA, directeurs et responsables municipaux

Nous avons considéré que c’était le rôle des élus. Mme Menhaouara peut comme cela se fait dans de multiples mairies donner quand cela est nécessaire délégation de signature à ses adjoint(e)s et conseiller(e)s délégué(e)s ; cela fait partie de leur fonction, ce pour quoi ils ont été élus. S’ils ne veulent pas exercer cette mission il faut se poser la question de savoir pour quoi il sont là. Ou alors Mme Menhaouara ne fait-elle pas assez confiance ? En tous les cas, cette délibération est à nouveau la trace du dysfonctionnement de cette équipe municipale. J'ai voté contre.

Débat du rapport d’orientations budgétaires pour 2025

C’est en plein milieu de ce débat que Mmes Menhaouara, Beltaïef et Aouchiche ont décidé de se hurler dessus. J'essaierai ici de me concentrer sur les messages principaux que nous avons voulu communiquer. Vous connaissez nos orientations : justice sociale, solidarité, démocratie participative, soutien à l’instruction publique et à la transition écologique… elles n’ont pas changé depuis 4 ans, mais nous devrons y ajouter désormais une très grande prudence budgétaire au regard des dégâts actuels que produit l'équipe municipale.

Il est particulièrement saisissant qu’à la lecture d’un rapport d’orientation budgétaire (et à l’écoute de la pénible et très mauvaise lecture du discours écrit pour elle par Mme Beltaïef) deux choses transparaissent : les 2/3 sont consacrés à parler du passé et rejeter la faute sur d’autres (« c’est la faute à Lesparre » – le mantra du mandat Menhaouara, la géopolitique internationale) ; plus aucune orientations budgétaires n’apparaît clairement, une notamment disparaît totalement du discours, c’est l’environnement (même si Mme Menhaouara s’échinera en fin de débat dans un monologue d’une heure à tenter de démontrer que cela n’a pas disparu, ce fut d’ailleurs laborieux). Nous n’ignorons plus rien des erreurs commises par D. Lesparre (dont Mme Menhaouara fut l’adjointe pendant 12 ans !?! contrairement à moi dont c’est le premier mandat) et des difficultés qu’elles ont créées, mais après 4 ans et demi, il conviendrait de parler un peu de la propre responsabilité de Mme Menhaouara et de son équipe.

Les orientations budgétaires de Mme Menhaouara ont été remplacées par un nouveau mantra : « équipement, équipement, équipement »… Équipement mais pas entretien dont tout le monde constatera en regardant les rues de Bezons, les trous dans le Marché communal et une bonne partie des espaces publics qu’il est absent. Ce qui est dommage dans l’affaire, c’est que les équipements qu’elle prétend construire pour répondre au déficit qu’elle dénonce étaient déjà engagés avant qu’elle ne soit élue maire, que d’autres étaient déjà prévus par l’équipe municipale qui aurait pu éviter qu’elle soit maire et que certains équipements qu’elle construit se font en détruisant le peu d’espaces naturels de la commune et avec les mêmes méthodes que celles qu’elles reprochent aux mandats de Lesparre pendant qu’elle était adjointe !?! Elle négocie une opération immobilière qui va encore densifier la Ville (et détruire la biodiversité ! Et là y a pas photo : diminution du Parc Bettencourt et destruction des jardins familiaux et de la pépinière) en échange de quelques équipements supplémentaires. Les promoteurs immobiliers espèrent ainsi faire une opération juteuse en vendant des centaines d’appartements à prix élevés (le logement social a presque disparu des projets immobiliers de l’ère Menhaouara alors que 2.500 Bezonnais attendent un logement social), donc plus de population, plus de besoins, encore, le serpent se mord la queue.

Le problème – et Mme Vasic un peu plus tard a confirmé les propos de M. Faravel – c’est que la ville a accéléré beaucoup trop fort et beaucoup trop vite depuis 2 ans les dépenses d’investissements, sans forcément faire preuve d’un plan cohérent pour prétendre avoir un bilan en 2025-2026 pour la campagne électorale. Les finances communales n’ont résisté à cette accélération excessive qu’avec trois outils (et un quatrième dont on reparlera après) :

  1. la hausse du taux de la taxe d’aménagement : nous avons reconnu en 2021-2022 après avoir eu des doutes que c’était une bonne idée, mais elle n’a pas forcément rapporté beaucoup. Gageons cependant que c’était nécessaire.

  2. La vente de terrains et d’immeubles, mais nous sommes arrivés au bout de ce que l’on peut faire.

  3. La hausse de la taxe foncière sur les propriétés bâties l’année dernière à hauteur de 25 %: une saignée importante pour les petits propriétaires bezonnais qui ne roulent pas sur l’or, qui a généré une hausse importante des recettes fiscales de la commune mais ne peut plus être renouvelée. Menhaouara avait un fusil à trois coups : elle a tiré le dernier dans les jambes des habitants. C’est en plus politiquement dangereux car certains pourraient prétendre désormais qu’après cette forte hausse d’impôts locaux qu’ils sont les seuls à payer, seules leurs attentes doivent être entendus (or tous les Bezonnais apportent de l’argent à la Ville par leurs impôts ou par la TVA qui remplit le budget de l’État, ce dernier versant les dotations aux communes).

Les expédients utilisés par Mme Menhaouara sont terminés ! Elle fait encore illusion cette année car en 2024 sa hausse des impôts des impôts avait permis de terminer l’année avec une épargne nette de 5 millions d’euros ; elle n’attend plus que 1,5 million à la fin de l’année 2025 en forte baisse donc. Elle aura beau jeu d’expliquer que c’est toujours mieux que les années précédentes : certes ! Elles avaient été alourdies par les dépenses incohérentes et dispersées au gré des humeurs de la maire, mais la réalité est là aujourd’hui : après avoir fortement augmenté les impôts des Bezonnais, Mme Menhaouara va mettre la ville sur une pente descendante pour son épargne. Les courbes qu’elle présentait elle-même lors du rapport d’orientation budgétaire pour 2024 le démontraient fort bien : les dépenses sous Menhaouara ont commencé à augmenter beaucoup plus vite que les recettes ! Peut-être le niveau d’équipements était-il insatisfaisant en 2020 (il était prévu de résoudre ce problème) mais c’est aussi parce que les équipes municipales précédentes connaissaient les limites de leur action et la fragilité budgétaire : la Ville n’avait pas dépensé l’argent qu’elle n’avait pas ou le faisait progressivement. Mme Menhaouara a décidé d’exploser toute prudence, et pour cela elle a pillé les poches des Bezonnais.

Le quatrième levier de Mme Menhaouara c’est la mise sous pression du personnel municipal. Mme Menhaouara a fait baisser le pourcentage de la masse salariale dans les dépenses de fonctionnement, pour revenir à des standards plus communs (mais elle oublie de rappeler que la fin de la communauté d’agglomération Argenteuil-Bezons a fait fortement augmenter ce taux dès 2016 après qu’il a baissé en 2015 (il était passé de 70 à moins de 65%). Des services entiers ont été maltraités, des gens ont fuit, le service propreté a été décimé – les agents ne disposaient pas du matériel nécessaire pour travail correctement – pour offrir cette année au privé le marché – un marché qui a long terme nous coûtera beaucoup plus cher (donc quel intérêt ?) : une stratégie sournoise qui consistait à laisser se dégrader explicitement la propreté dans notre ville pour justifier ensuite une privatisation (dont Mme Aouchiche ne lui en déplaise est complice). Maltraiter les agents communaux (cela nous remonte de toute part), est-ce une posture politique défendable ? On comprend pourquoi la Ville a dû ouvrir une cellule psychologique pour les agents, vu ce qu’ils se prennent. L’équipe Menhaouara se vante d’avoir réduit la précarité dans le personnel municipal, mais les agents nous affirment que c’est contraints et forcés par la pression des syndicats (la CGT est redevenue ultra-majoritaire) et parce que le préfet les a rappelés à l’ordre. Réponse de Menhaouara : « oui mais Lesparre ne l’a pas fait lui ». Ce n’est pas notre problème, nous ne sommes pas M. Lesparre et nous avons des principes de défense des droits des salariés qui nous motivent plutôt que les rappel à l’ordre d’un préfet. Après tout cela, la qualité de service rendu aux habitants s’est-elle améliorée ? Chacun sait bien que non.

La ville que laissera Mme Menhaouara aura donc des marges de manœuvre restreintes. Elle nous a reproché de ne pas avoir fait de propositions : c’est faux ! Avec M. Faravel, nous avons présenté une stratégie budgétaire prudente, rationnelle et sérieuse qui privilégie les services publics (qui coûteront toujours moins chers que de verser des millions d’euros à Suez). Nous refusons de tirer des plans sur la comète, nous ne pensons pas (comme d’autres groupes l’ont prétendu) qu’on trouvera magiquement de l’argent auprès d’institutions et d’organismes qui ont eux-mêmes vu leurs budgets se réduire ou dont les dirigeants ont des orientations politiques opposées à cela. En dépensant de manière incohérente, trop vite, au gré des humeurs de la Maire, l’équipe Menhaouara a conduit la commune à investir au-dessus de ses capacités réelles : Mme Menhaouara a fragilisé les finances municipales dès 2025. Ce ne serait pas grave si c’était les siennes, mais malheureusement ce sont celles des Bezonnais, celles de l’équipe qu’ils éliront en 2026 pour la remplacer, une équipe qui devra être encore plus prudente et éviter les promesses mirobolantes.

Vente de la propriété du 26 rue Georges-Dupont à la Foncière Logement

À nouveau plusieurs centaines de milliers d’euros échangés (plusieurs millions l’ont déjà été plusieurs fois) dans le cadre de l’énorme projet d’aménagement immobilier qui concerne tous les terrains compris entre les Rues Édouard-Vaillant, Villeneuve, Georges-Dupont et Maurice-Berteaux… alors que la Maire refuse toujours de nous donner plus d’informations sur le projet d’aménagement que les quelques esquisses vaguement coloriées auxquelles nous avons eu droit voici plus de deux ans !?! Une situation inacceptable qui explique que nous continuerons à voter contre jusqu’à ce que nous présente enfin un véritable projet et que nous puissions avoir un véritable débat sur l’aménagement urbain de ce secteur clé de la commune.

Lorsque j'ai demandé quelles mesures avaient été prises pour respecter les obligations de diagnostic archéologique de l’ensemble de ces terrains, Mme Menhaouara a été incapable d’apporter une quelconque réponse.

Compte-rendu financier annuel de Sequano de la ZAC des Bords-de-Seine pour 2023

Comme nous sommes en fin de processus, un gros travail est en cours pour stabiliser la ZAC avant de la clôturer. Cependant on ne peut regretter qu’après le compte-rendu financier de la SADEV, ce rapport arrive aussi avec beaucoup de retard, plus d’un après les faits ; cela n’est pas normal.

J'ai profité de la présentation de ce rapport pour poser quelques questions :

  • Qui seront les locataires de l’îlot 1, immeuble de bureaux en tête de pont ? La Maire a indiqué que l’immobilier de bureau était en crise, La Défense étant selon elle à moitié vide. Certains investisseurs asiatiques, dont des Chinois, seraient intéressés mais cela impose des vérifications de sécurité plus importantes.

  • Que va devenir l’îlot 2 qui n’a pas été construit ? La Maire dit avoir bloqué plusieurs projets mauvais pour la commune et la qualité de vie des Bezonnais. Mais à ce stade, rien de neuf n’est prévu. À terme, si rien n’est validé avant la fermeture de la ZAC, l’aménagement des abords du terrain sera donc à la charge de la commune, quel que soit le projet immobilier ou l’aménageur.

Compte-rendu annuel de GRDF sur la concession de gaz

J'ai demandé à nouveau si la Ville chercherait à introduire des exigences supplémentaires dans la convention de concession qui doit être présentée au conseil municipal d’ici juin (enjeu important puisque c’est pour 30 ans). Il avait proposé en commission consultative des services publics locaux du 3 février, j'avais proposé qu’on prenne exemple sur la commune de Villefranche-sur-Saône pour inscrire des obligations renforcées sur la lutte contre la précarité énergétique ; bien que n’y ayant jamais pensé elle-même, la Maire avait semblé y paraître favorable.

En commission municipale, lundi 10 février, le DGS semblait expliquer que cette requête était condamnée à l’échec.

Mercredi 12 février, la Maire bottait en touche expliquant que GRDF travaillait déjà avec la commune pour s’occuper des cas de précarité énergétique. Nous jugeons que l’inscrire dans la convention serait une garantie supplémentaire ; nous réitérons cette exigence.

Projet d’établissement de l’école musique de musique et de danse

J'ai demandé que les engagements pour rétablir les animations pédagogiques musicales pour les crèches soient plus marqués : le document ne parle que de la perspective de 2029. J'ai souligné que les publics touchés par l’Action Art Philo étaient restreints : une classe de CM2, une classe de 4e, pour toute la ville. La Maire a prétexté une question de coût.

On ne savait pas que la Ville de Bezons était 2000 ou 4000 euros près par an.

Le conseil municipal des règlements de compte dans la majorité : où sont les besoins des Bezonnais dans tout ça ?
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