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sur l'auteur

Je m'appelle Frédéric Faravel. Je suis né le 11 février 1974 à Sarcelles dans le Val-d'Oise. Je vis à Bezons dans le Val-d'Oise. Militant socialiste au sein de la Gauche Républicaine & Socialiste. Vous pouvez aussi consulter ma chaîne YouTube. J'anime aussi le groupe d'opposition municipale de gauche "Vivons Bezons" et je suis membre du groupe d'opposition de gauche ACES à la communauté d'agglomération Saint-Germain/Boucle-de-Seine.
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Gauche Républicaine & Socialiste

1 juillet 2025 2 01 /07 /juillet /2025 10:10

Vous trouverez ci-dessous notre compte-rendu du conseil municipal du mercredi 25 juin 2025 qui a duré 5 heures.

Il s’est terminé sur une nouvelle preuve de l’indignité de Mme Menhaouara qui a empêché la retransmission de la question orale accordée à Mme Aouchiche en fin de conseil sur les violences injustifiables commises par 3 policiers municipaux sur des adolescents bezonnais Pour rappel, j'en avais parlé ici👉 https://www.facebook.com/share/p/1CeApH5kri/?

Frédéric FARAVEL
Conseiller municipal et communautaire Gauche Républicaine et Socialiste de Bezons

🔴Retour sur le procès verbal du conseil du 2 avril 2025🔴

Les conseils passent et se ressemblent ; bien que plus de 2 mois et 3 semaines se soient écoulés, l’équipe municipale n’avait pas envoyé aux élus les documents demandés et qu’on leur devait de droit…

• à savoir le bilan de la mise en œuvre du permis de louer : après coup, ils ont prétexté s’être trompés sur mon adresse électronique – qui peut sérieusement y croire – pour envoyer pendant le conseil du 25 juin un dossier tronqué et imprécis (il manque plein d’informations qualitatives), où aucune donnée ne figure avant 2023 : les données existent pourtant de 2018 à 2020, période durant laquelle les élus et les services avaient à cœur de défendre cette nouvelle mesure de protection des locataires et avaient conservé les informations (l’équipe suivant les a donc faits disparaître). On peut donc en déduire que c’est une nouvelle manœuvre de l’équipe Menhaouara pour camoufler son inaction sur ce dossier de juillet 2020 à fin 2022 inclus ;

• l’évaluation des activités de l’USOB, son bilan financier, son compte administratif et son budget prévisionnel : il paraît qu’il va nous être envoyé, ce qui devait déjà être fait au lendemain du 2 avril… nous l’attendons toujours ! La seule explication rationnelle c’est que ni l’équipe municipale ni le président de l’USOB ne sont au clair sur ce dossier.

[La suite du compte-rendu après le visuel]

Conseil municipal du 25 juin 2025 à Bezons : 5 heures d'indignités de la Maire
🔴Convention de partenariat et d'objectifs avec la Mission Locale Argenteuil Bezons pour l'année 2025🔴

La maire a été incapable de nous dire quelles étaient les actions « hors du droit commun » que la Mission Locale allait mettre en œuvre à Bezons (ni leur coût, ni leur financement – si c’est « hors du droit commun » – c’est donc hors subvention de base).

Concernant la formule alambiquée inscrite dans la convention, « Le directeur de la mission locale Argenteuil-Bezons sera l’interlocuteur principal de la ville. Si un autre interlocuteur est désigné, notamment sur la mise en place opérationnelle des projets et actions, il devra être nommé d’un commun accord entre les deux parties », j'ai demandé à Mme Menhaouara quelle était la logique de choisir parmi les chargé(e)s de mission celui ou celle qui discuterait avec la Ville de Bezons à la place du directeur : « Y a-t-il des agents de la mission locale avec qui vous refusez de travailler Mme Menhaouara ? ».

La Maire s’est ensuite enferrée dans des explications nébuleuses sur la mauvaise volonté et l’autoritarisme de la Ville d’Argenteuil concernant le recrutement du directeur de la Mission Locale (ce qui est très probable), mais sans répondre à la question posée : la Maire de Bezons refuse-t-elle désormais de travailler avec le directeur ou ses chargés de mission ? Quelles sont les conséquences d’une telle attitude d’obstruction sur les Jeunes bezonnais(es) ?

💸Dossiers budgétaires💸

Nous avons approuvé le compte de gestion qui est un travail administratif du comptable public indiquant qu’il trouve bien les mêmes chiffres dans l’exécution budgétaire 2024 que les services municipaux.

Nous avons écouté de manière effarée les attaques de Mme Vasic contre le compte administratif 2024 sur un budget qu’elle a votée sans commentaire au printemps 2024 et une action qu’elle a accompagnée toute l’année 2024 (la fin de sa complicité avec les mauvais coups de Mme Menhaouara est très récente).

En cohérence, ayant voté contre les budgets 2024 et 2025, nous avons voté contre l’affectation définitive du résultat de l'exercice 2024 au budget 2025.

🏗Bilan des acquisitions et cessions de parcelles réalisées en 2024💸

Nous avons à nouveau dénoncé l’absence totale d’informations sur le projet d’aménagement urbain massif que l’équipe Menhaouara prépare dans la plus totale opacité sur l’îlot immobilier entre les rues Édouard-Vaillant, Villeneuve, Georges-Dupont et Maurice-Berteaux.

Mme Menhaouara a clairement indiqué cette fois-ci qu’elle ne présenterait le dossier que lorsque tout serait bouclé : elle assume donc de faire un projet immobilier massif, sur lequel s’échange plusieurs millions d’euros dans le dos des Bezonnais(es). À bon entendeur !

💸Rapport sur l'utilisation du Fonds de Solidarité des communes de la Région d’Île-de-France🏗

Nous avons demandé le détail des actions concernées sous l’étiquette « aménagement urbain ». Réponse habituelle : on vous enverra ça plus tard… donc on aura peut-être les infos après le conseil municipale de septembre, si on a de la chance.

🤝Subventions aux associations🤝

Nous avons voté pour les subventions de fonctionnement versées à « SHINTAIDO Bezons » et « ATSF - Amicale des travailleurs sans frontières » et pour les subventions exceptionnelles proposées pour les « Contact » et « Bezons Events » qui porteront des projets d’animation et de découverte à destination des Jeunes bezonnais, suite au refus de l’État de les financer dans le cadre des opérations « Quartiers d’été ». Refus pour lesquels la Maire ne semble pas avoir reçu d'explications et n'en a visiblement pas demandé.

🚫Création de tarifs municipaux🚫

Nous avons voté contre la nouvelle réinvention des Macarons de stationnement. Cette solution a déjà été tentée et elle a déjà été arrêtée suite à un échec total (et pas uniquement à cause de « la triche » comme veut le faire croire Mme Menhaouara). L’équipe Menhaouara semble reprendre à son compte la fabuleuse devise des Shadoks « Plus ça rate, plus on a de chance que ça marche » !

Mme Menhaouara et son équipe ont réduit le nombre de places de stationnement dans la commune, ils ont totalement planté le dossier du parking du Cœur de Ville qui reste prodigieusement vide et qui aurait pu être réglé par une négociation sur un tarif d’abonnement. Rien n’est fait pour favoriser des solutions permettant la réduction du nombre de voitures (sujet qui ne dépend pas que de la Ville de Bezons, nous en sommes bien conscients).

C’est donc la solution de taxer les Bezonnais sans résoudre le problème de stationnement qui revient. Autre devise Shadok : « Pour faire le moins de mécontents possibles, il faut toujours taper sur les mêmes ».

🧹Cession de deux balayeuses hors d'usage🧹

Ce dossier est l’illustration absolue de la mauvaise foi de l’équipe Menhaouara. Dans un premier temps, la présentation explique que les coûts de réparation seraient trop importants, ce qui justifierait qu’on les vende … à Suez ! La société pour laquelle on a privatisé le service propreté de la Ville. Elle aura les moyens nécessaires pour les réparer après les avoir rachetées (cela ne doit donc pas coûter si cher que cela). La vérité est là, avouée quelques lignes plus loin dans la note de de présentation : de toute façon, « au vu de la réorganisation de la régie #propreté, ce matériel n’est plus utilisé. » Pendant des années, l’équipe Menhaouara a refusé aux agents du service propreté les moyens de faire leur travail ; elle a démoralisé les agents, qui – exerçant par ailleurs un métier pénible – ont subi ici une forme de maltraitance professionnelle de la part de leur employeur ! Ce refus de donner aux agents les moyens nécessaires a débouché sur une dégradation catastrophique de la propreté urbaine à Bezons, effet recherché par cette équipe municipale pour justifier la privatisation : un procédé malhonnête et honteux, qui ne vise pas à réduire les coûts (ils vont augmenter) ou assurer la propreté partout (seuls quelques secteurs sont particulièrement choyés et aucune action n’est entreprise pour faire évoluer les comportements publics), mais uniquement pour faire baisser la part salariale dans les dépenses de fonctionnement de la commune. On ne dépensera pas moins, bien au contraire, mais on ne dépensera pas en personnel municipal c’est tout.

💸Compte-rendu financier annuel établi par la SEQUANO 2024 dans le cadre de l'exécution de la concession d'aménagement portant sur la ZAC des Bords-de-Seine à Bezons💸

Nous avons pris acte du CR financier, mais nous partageons les remarques faites par M. Gibert sur l’aménagement de la Rue de Villeneuve pour laquelle les #PMR, les poussettes et les piétons n’ont pas été réellement pris en compte.

⚡️Compte rendu financier annuel établi par la société GRDF 2024⚡️

M. Frédéric Faravel a rappelé que nous serions particulièrement attentifs à l’avenir concernant la mise en œuvre des mesures relatives à la lutte contre la précarité énergétique que nous avions réussies à faire intégrer dans la convention signée pour 30 ans.

🔥Rapport d'activité 2024 de la société AGRIVALSEINE ÉNERGIE pour l'exécution de la concession de service public relative au réseau de chaleur urbain🔥

Ce rapport est un véritable scandale car, aux côté des paragraphes qui soulignent l’insuffisance du travail de l’équipe municipale, il y manque des informations essentielles, que la Maire en Commission consultative des services publics locaux (convoquée à une heure où aucun travailleur salarié à plein temps ne peut se rendre disponible) n’a pas jugé bon de demander. Pourtant, pour en avoir précédemment discuté avec Christophe Bernier (le 4e DGS du mandat qui a depuis fui à Colombes), nombre de rapports transmis à la commune avaient été présentés au conseil municipal avec beaucoup de retard car les services avaient exigé des compléments importants dans des documents lacunaires. C’est donc un aveu d’incompétence de la part de Mme Menhaouara. C’est un dossier compliqué donc nous vous l’expliquons plus en détail ici👉 https://www.fredericfaravel.fr/2025/07/reseau-de-chauffage-urbain-a-bezons-menhaouara-et-son-equipe-ne-font-pas-leur-travail.html

Conseil municipal du 25 juin 2025 à Bezons : 5 heures d'indignités de la Maire
🍒💸Rapport d'activité janvier-mai 2024 de la société Mandon concessionnaire pour le Marché communal « au temps des cerises »💸🍒

M. Faravel a indiqué qu’il refusait de prendre acte d’un tel rapport, absolument scandaleux tout comme la gestion de ce dossier par l’équipe Menhaouara face à un concessionnaire qui n’a pas fait son travail et dont l’action a fait plonger un peu plus notre marché. L’équipe Menhaouara porte également la responsabilité d’avoir mis en état de faiblesse la Ville de Bezons pour négocier avec un nouveau concessionnaire, la société Dadoun qui ne fait pas plus sont travail (revoir l’intervention ici) ni sur la propreté, ni sur le tri des déchets, ni sur la réparation des parties abîmées du marché, ni sur la propreté des vitres du marché couvert.

🏗💸Avenant n°1 à la convention de transfert de maîtrise d'ouvrage entre la commune de Bezons et le département du Val d'Oise pour la démolition des bâtiments existants du lycée du Grand Cerf💸🏗

La facture s’alourdit encore ! 400 000 euros de plus ! Passe encore la fable expliquée voici quelques mois (« c’est la faute aux communistes qui en 1983 n’ont pas fait attention de bien transférer les bâtiments à la Région » lors des lois de décentralisation ; plus personne n’étant là pour vérifier de telles affirmations, cela n’engage que la personne qui l’affirme et celles qui la croient, donc la Maire et ses supporters), mais il y a des arguments pour réduire la note : l’existence de réseaux amiantés souterrains était mentionnée avec un plan permettant de définir leur longueur et profondeur, c’est donc l’entreprise qui aurait dû la prendre en compte dans son projet d’intervention. Pour les zones plus amiantées que prévu, c’est bien à la mairie de payer mais aussi d’inciter le maître d’ouvrage à vérifier scrupuleusement les nouveaux devis.

🏗Extinction d’une servitude portant réduction des possibilités de construire et transfert de coefficient d’occupation du sol🏗

Exemple même de la non maîtrise du dossier par l’équipe Menhaouara… En commission municipale, le lundi soir, ils tentent de m’expliquer que cela aboutit à une réduction des droits à construire sur l’îlot immobilier en centre-ville où Mme Menhaouara prépare son projet d’aménagement urbain massif secret. Finalement, sur mon insistance, la nouvelle DGS (la cinquième du mandat) lui envoie mardi soir une note expliquant que cela ne réduit pas les droits à construire. Et la maire d’expliquer en conseil municipal le mercredi soir, qu’en fait rien ne change puisque la servitude n’existait déjà plus et qu’on reste dans le cadre du PLU actuel. En attendant, la servitude limitait les droits à 1332 m², la fin de la servitude implique que les droits à construire reviennent à 2074 m². Mais rien ne change bien sûr…

 

🌳🌺💦Demande d'obtention du label « 500 petits patrimoines naturels en Île-de-France » pour le chemin de halage🌺💦🌳

M. Faravel a rappelé que l’autre espace ayant bénéficié de ce label est le square Yves-Morel, cadenassé par des grilles, rempli 90 % du temps par des individus fortement alcoolisés (et qui a envie de passer dans un square bouclé par des grilles avec ce type de personnages ; la maire a osé dire que les médiateurs se chargeait de ce problème, nous pouvons dire qu’on ne les a jamais vus là-bas) et avec une Roseraie toujours sans Roses (alors qu’il aurait été facile de réutiliser et réimplanter les rosiers qui ont été arrachés pour l’aménagement du carrefour Delaune)… beau bilan !

M. Faravel a ensuite lu la lettre que lui a adressée un riverain du chemin de halage qui traduit la réflexion de nombreux habitants de notre commune : vous en trouverez le texte ici👉 https://www.fredericfaravel.fr/2025/07/chemin-de-halage-a-bezons-le-necessaire-amenagement-se-transforme-en-desastre-environnemental.html… Nous avons été sidérés d’entendre la maire prendre un ton menaçant pour parler de la personne qui avait rédigée ce courrier. Il ne fait pas bon être en désaccord avec les caprices de la Maire, qui nous a imposé une autoroute urbaine sans arbre à la place du chemin de halage.

Conseil municipal du 25 juin 2025 à Bezons : 5 heures d'indignités de la Maire
🗳Nombre et répartition des sièges au sein du conseil communautaire de la Communauté d'Agglomération Saint Germain Boucles de Seine pour le mandat 2026-2032🗳

Nous nous réjouissons que Bezons dispose d’un siège supplémentaire, le siège supplémentaire du conseil. Ce sera encore mieux quand les sièges de Bezons seront occupés par des élus qui défendent réellement les Bezonnais(es) – ce que n’a jamais fait depuis 5 ans l’équipe Menhaouara.

🏫École primaire Angela DAVIS – création administrative de deux établissements distincts, élémentaire et maternelle🏫

Nous avons demandé s’il y aurait une deuxième entrée. La réponse a été négative.

🏥Contrat Local de santé (CLS) pour la période 2024-2028🏥

Le dossier qu’on nous a transmis est d’abord et avant tout un document de communication, qui cherche à mettre en valeur la Maire et son adjointe. Alignement de bonnes intentions, ils passent à côté de positionnements importants et surtout oublie de donner une portée concrète aux actions proposées, dont certaines cependant réapparaissent après avoir été maltraitées par l’équipe Menhaouara. Faire et défaire, comme dirait Pénélope : pas étonnant que les finances municipales soient au plus mal !

Le dossier nécessite des explications détaillées que vous trouverez ici : https://www.fredericfaravel.fr/2025/07/contrat-local-de-sante-de-bezons-l-equipe-municipale-entretient-les-angles-morts.html

Conseil municipal du 25 juin 2025 à Bezons : 5 heures d'indignités de la Maire
Santé des agents et convention de participation au risque santé

Nous avons voté pour les dispositifs mis en place pour les agents municipaux, du CCAS et du TPE.

⚠️Mise à disposition de personnel communal auprès du Centre Communal d'Action Sociale de la commune de Bezons dans le cadre de la fusion SAAD / SSIAD⚠️

Nous avons à nouveau alerté sur l’augmentation des loyers du foyer Péronnet de 47 % à l’issue des travaux et sur l’absence de salle climatisée en ce moment dans le foyer alors que la chaleur devient dangereuse pour les personnes âgées. Sans aucun argument et explication, la Maire a osé dire que nous mentions.

‼️Evolution des postes des agents municipaux‼️

Outre les adaptations rendues nécessaires par la fusion SAAD/SSIAD, on compte 5 créations de postes pour renforcer le service jeunesse ce qui est une bonne chose. Comme les représentants du personnel s’en étaient inquiétés en comité technique, nous avons souligné qu’il était nécessaire de présenter le projet de service, ce que la maire a refusé. M. Harbonnier lui-même a reconnu après le conseil municipal que c'était une erreur de ne pas faire une présentation du projet de service aux agents et aux élus.

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1 juillet 2025 2 01 /07 /juillet /2025 09:30

Ce rapport est un véritable scandale car, aux côté des paragraphes qui soulignent l’insuffisance du travail de l’équipe municipale, il y manque des informations essentielles, que la Maire en Commission consultative des services publics locaux (CCSPL, convoquée à une heure où aucun travailleur salarié à plein temps ne peut se rendre disponible) n’a pas jugé bon de demander.

Pourtant, pour en avoir précédemment discuté avec Christophe Bernier (le 4e DGS du mandat qui a depuis fui à Colombes), nombre de rapports transmis à la commune avaient été présentés au conseil municipal avec beaucoup de retard car les services avaient exigé des compléments importants dans des documents lacunaires. C’est donc un aveu d’incompétence de la part de Mme Menhaouara.

C’est un dossier compliqué donc nous vous l’expliquons plus en détail ci-dessous.

Frédéric FARAVEL
Conseiller municipal et communautaire Gauche Républicaine et Socialiste de Bezons

Réseau de Chauffage Urbain à Bezons : Menhaouara et son équipe ne font pas leur travail !

Dans les considérants de la délibération, il est pourtant bien indiqué que « ce rapport [doit permettre] en outre aux autorités concédantes d’apprécier les conditions d’exécution du service public », c’est-à-dire permettre à la Ville de mesurer si le service public est assuré correctement et que les actions sont menées de manière cohérente dans le temps pour ne pas affecter sa mise en œuvre à l’avenir. On est loin d’une telle affirmation à la lecture du rapport.

Quelques exemples :

p. 5 : les raccords 2023-2024 ont atteint 7233 kWh au lieu des 17000 kWh prévus ; en 2024, les livraisons ont atteint 7484 MWh au lieu des 35000 MWh prévus… Les livraisons ont par ailleurs concerné essentiellement des copropriétés. Pourquoi ? Aucune précision n’est apportée dans le rapport et à lire le compte rendu de la CCSPL on constate que l’équipe municipale n’a pas demandé d’explications.

Le rapport indique un peu plus loin que l’équipe municipale n’a pas ou peu faits de propositions de raccordement entre 2021 et 2024. Mme Menhaouara aura beau prétexter que des décisions ont été prises en 2025, cela démontre clairement que l’équipe Menhaouara n’a pas suivi le dossier et a fait donc perdre du temps aux habitants pendant plus de 3 ans ! Pour preuve, les prospections ville proposées par le concessionnaire pour 2025 ne concernent que des bâtiments communaux ou des immeubles d’ABH : c’est la démonstration que l’équipe Menhaouara ne s’est pas soucié du dossier sérieusement auparavant.

Là où on constate un manque d’informations, c’est sur l’analyse des typologies d’habitat raccordé : quelle est la part des copropriétés ? quelle est la part des HLM ? Or l’idée principale de la mise en place du réseau de chauffage urbain, que l’équipe Menhaouara a saccagé depuis son arrivée aux affaires, était d’alléger la part des charges dans la quittance de loyer des locataires du parc social. Là encore, on voit que l’équipe Menhaouara s’en moque éperdument !

On arrive avec un rendement du réseau en baisse en 2024 !? Un dysfonctionnement dans plusieurs résidences avec 244 journées d’arrêt du chauffage en période hivernale. Quelle explication ? L’équipe Menhaouara n’a demandé aucun élément supplémentaire en CCSPL. On sait que ces désagréments continues – comme on l’a vu pour la résidence Altmeyer de Logirep, où le chauffage n’a pas fonctionné de tout l’hiver. Mme Menhaouara a mis en cause les installations de la résidence Logirep dans cette affaire : mais cela n’explique en rien son désintérêt pour les dysfonctionnements cités plus haut et par ailleurs, pour avoir été en contact avec les associations de locataires de la résidence qui ont demandé l’intervention de la Maire de novembre 2024 à mars 2025, nous savons que Mme Menhaouara a commencé à s’intéresser à la résidence Altmeyer après le 31 mars 2025 – c’est-à-dire après la période de mise en chauffage hivernale… toute honte bue !

Dans le compte rendu économique et financier du rapport, on constate que sous le mandat de Mme Menhaouara, peu de branchements ont été réalisés et que le développement du réseau de chauffage a stagné. La part moyenne des énergies renouvelables dans le chauffage urbain – c’est-à-dire l’énergie issue du traitement des déchets par le syndicat AZUR – a baissé de 6 points entre 2024 et 2023. Pourquoi ? Le rapport ne le dit pas et l’équipe Menhaouara n’a pas voulu demander d’explications. Par ailleurs, l’étude des tableaux démontre ce que nous avions affirmé les années précédentes, à savoir une explosion des achats de gaz en 2022-2023 (au plus fort de la crise énergétique) pour pallier la vente de l’énergie d’AZUR à l’extérieur sous forme d’électricité plutôt que fournir le réseau de chauffage.

Le compte d’exploitation prévisionnel indique 25000 kWh prévu en 2024 pour 9337 réalisés : pourquoi ? Là encore, aucune demande d’explication de l’équipe Menhaouara.

Résultat de toute cette incompétence menhaouaresque, le déficit accumulé atteint 4,4 M€, s’expliquant par le non-raccordement de nombreux bâtiments. Qui paiera à la fin ? Les locataires et les contribuables, tout cela parce que Mme Menhaouara n’a pas fait son boulot !

Nous avons ri à gorge déployé lorsque la Maire a osé dire que j’étais le porte-parole de l’entreprise concessionnaire Dalkia (une entreprise publique au demeurant) et que je jouais donc contres les intérêts de la commune. En fait, Mme Menhaouara confond la commune avec elle : nous assumons de dénoncer ses défaillances et son incompétence ! Elle est Maire, 2e Vice Présidente du syndicat AZUR de traitement des déchets, elle est présidente d’ABH : elle avait toutes les cartes en main pour intervenir et exiger des explications, des actions, des corrections, des réparations… elle n’a rien fait ! Et la fiche de compte rendu de la CCSPL est parlante : la case cochée est « approbation sans demande d’explications complémentaires » (cf. ci-dessous) !

Fin du game !

conclusions du compte-rendu de la CCSPL du 17 juin 2025

conclusions du compte-rendu de la CCSPL du 17 juin 2025

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1 juillet 2025 2 01 /07 /juillet /2025 08:50

Lors du conseil municipal du mercredi 25 juin 2025, j'ai rappelé que l’autre espace ayant bénéficié du label « 500 petits patrimoines naturels en Île-de-France » est le square Yves-Morel, cadenassé par des grilles, rempli 90 % du temps par des individus fortement alcoolisés (et qui a envie de passer dans un square bouclé par des grilles avec ce type de personnages ; la maire a osé dire que les médiateurs se chargeait de ce problème, nous pouvons dire qu’on ne les a jamais vus là-bas) et avec une Roseraie toujours sans Roses (alors qu’il aurait été facile de réutiliser et réimplanter les rosiers qui ont été arrachés pour l’aménagement du carrefour Delaune)… beau bilan !

J'ai ensuite lu la lettre que m'avait adressée un riverain du chemin de halage qui traduit la réflexion de nombreux habitants de notre commune : vous en trouverez le texte ci-dessous… J'ai été - tout comme l'assistance - sidéré d’entendre la maire prendre un ton menaçant pour parler de la personne qui avait rédigée ce courrier. Il ne fait décidément pas bon être en désaccord avec les caprices de la Maire, qui nous a imposé une autoroute urbaine sans arbre à la place du chemin de halage.

Frédéric FARAVEL
Conseiller municipal et communautaire Gauche Républicaine et Socialiste de Bezons

Chemin de halage à Bezons : le nécessaire aménagement se transforme en désastre environnemental
A l'heure (précise) où rafraîchir la ville est un sujet d'actualité, cest faire preuve d'un cynisme extrême que de présenter l'aménagement du chemin de halage comme un patrimoine naturel… exceptionnel !!
La réalité est certes "qualitative" à l'œil, comme cela à toujours été souhaité par certains… mais c'est en réalité à mes yeux 
  • un gâchis économique assuré, au vu du déroulement des travaux, totalement hors normes, ceci étant principalement dû à une étude préalable menée sans concertation ni fondement technique sérieux… je suis moins compétent sur ce point économique, mais pour avoir mené certains chantiers de réhabilitation et de desserte, je suis assez atterré. De plus nombre d'aménagement n'étaient pas nécessaires et pas demandés par les utilisateurs (autoroute à vélo vs piste cyclable / entrées monumentales pour les bateaux vs aménagements simplement paysagés / agrès sportifs / pontons "thématiques"...). Ces aménagements facilitent de plus les intrusions sur les bateaux, et les perturbations de tous ordres pour les habitants.
  • Gâchis écologique. Sur ce point, je suis très affirmatif. Nous sommes à 180° de tout ce qui est actuellement préconisé pour  les aménagements urbains :
  • Imperméabilisation : on nous dit que le revêtement posé est perméable, mais un chemin "blanc" était moins coûteux et moins polluant. La sous-couche d'enrobé ne peux permettre une infiltration efficace. Rappelons que nous sommes en zone inondable et que ce type d'installation accélère la vitesse de l'eau au lieu de la ralentir et de favoriser sa percolation.
  • Destructions d'habitats : l'ampleur des travaux a perturbé l'ensemble du cortège faune-flore… Si les abattages d'arbres ont été honnêtement limités, ce sont de multiples buissons et arbustes qui ont été détruits avec en remplacement de beaux petits pots de fleurs, très esthétiques pour une inauguration, mais qui devront prouver leur survie sur le long terme, avec sans doute des coûts d'entretien élevés et une biodiversité très réduite.
  • Chaleur : J'ai pu tester en ce milieu de journée la température sur cette route nouvelle… beaucoup plus élevée que sous les arbres à proximité immédiate. Laisser la canopée se refermer au dessus de cette zone eut été préférable.
  • Lumière : Enfin l'éclairage mis en place est certainement d'un coût élevé. Le prétexte de sécurité est un faux prétexte. Actuellement, l'intensité d'éclairage est très forte. Le niveau de base est déjà très élevé, et l'intensité renforcée lors d'un passage est carrément éblouissante. Cette mis en place est contraire à toutes les concertations qui ont eu lieu, et surtout absolument en contradiction avec les lois sur la pollution lumineuse… et le simple bon sens. Les populations d'oiseaux seront notamment impactées, mais les végétaux également. Dans certains secteurs, les poissons peuvent même être impactés.
Le chemin de halage ancien nécessitait certainement nettoyage et amélioration. Mais un budget de plus de 4M€ (que sera la facture définitive à la charge de la commune avec des budgets nécessairement dépassés ???) pour transformer un corridor vert, qui aurait pu figurer dans les trames vertes et trames bleues de la Région, en véritable nouveau boulevard urbain ne constitue pas selon moi une bonne utilisation des fonds publics en 2025.
Vouloir en faire de plus un exemple d'action écologique et de préservation d'un patrimoine écologique, principalement à des fins de communication, me paraît clairement scandaleux.
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1 juillet 2025 2 01 /07 /juillet /2025 08:10

Le dossier qu’on nous a transmis est d’abord et avant tout un document de communication, qui cherche à mettre en valeur la Maire et son adjointe. Alignement de bonnes intentions, ils passent à côté de positionnements importants et surtout oublie de donner une portée concrète aux actions proposées, dont certaines cependant réapparaissent après avoir été maltraitées par l’équipe Menhaouara.

Faire et défaire, comme dirait Pénélope : pas étonnant que les finances municipales soient au plus mal !

Le dossier nécessite des explications détaillées que vous trouverez

Frédéric FARAVEL
Conseiller municipal et communautaire Gauche Républicaine et Socialiste de Bezons

Contrat Local de Santé de Bezons : l'équipe municipale entretient les angles morts

La liste et l’intervention des partenaires signataires du contrat local de santé : rien d’extraordinaire c’est la base habituelle chacun se félicite de ce qu’il entreprend et tout le monde est content ! sauf que certains disparaissent – et pas des moindres – dès qu’on passe aux fiches actions.

Diagnostic territorial de santé

Constat gravissime de l’état global de la population sur Bezons à mettre en lien avec les données sociales (familles monoparentales, revenus, taux de chômage, etc.), on peut ajouter les résultats scolaires : Bezons est à la queue des résultats scolaires dans le Val-d’Oise qui est lui-même à la queue des départements. Des conditions environnementales déplorables… bref tous les indicateurs sont au rouge et ce qui suit : taux de mortalité, espérance de vie, difficulté d’accès aux soins, renoncement aux soins, maladies chroniques mal ou non prises en charge, utilisation de psychotropes supérieure à la moyenne départementale et nationale…

Au regard de la population, supérieure à 32000 habitants en 2021, Bezons est aussi un désert médical en santé mentale : pas de psychiatre et seulement 5 psychologues libérales et donc un frein financier énorme au regard des revenus financiers d’une grande partie des Bezonnais(es). La précarité est un problème majeur à Bezons : 21% contre 17,7 en Val d’Oise, 16,1 en Île de Franc et 15,3 en France (2021). Le chômage des jeunes (15-24 ans) est particulièrement préoccupant, atteignant 27,3 % à Bezons, soit plus du double du taux régional (13,1 %) et national (14,8 %) (INSEE, 2021). Cette situation est aggravée par un niveau de qualification souvent faible, avec une forte proportion de jeunes sans diplôme ou n’ayant obtenu qu’un brevet des collèges (notons que Mme Menhaouara qui nous parle tant du 3e collège, qu’elle prétend avoir amener à Bezons alors qu’elle en a retardé l’implantation, n’a jamais fait aucune intervention sur les conditions d’instruction et d’enseignement dans les collèges de Bezons, défavorisés dans le département ce qui renforce les départs vers les collèges privés).

Difficultés d’accès aux soins : Pénurie de professionnels de santé ; allongement des délais d’attente pour obtenir un rendez-vous médical ; de moins en moins de professionnels réalisant des soins à domicile ; manque de structures proposant une prise en charge médico-sociale notamment dans le champ du handicap. Le nombre de personnes sans médecin traitant est supérieur au niveau départemental, régional ou national, y compris pour les patients en ALD et les personnes âgées de 70 ans et plus.

« L’offre de soins à Bezons est particulièrement fragile et continue de s’affaiblir. En 2023, la ville comptait seulement neuf médecins généralistes libéraux, contre quinze en 2018, illustrant une diminution préoccupante du nombre de praticiens (cartosanté 2024) »

« Bezons bénéficie néanmoins de structures de soins gérées par la collectivité. Le Centre Municipal de Santé (CMS) propose des consultations en médecine générale, en rhumatologie et en soins dentaires. » Un kinésithérapeute intervient exclusivement à domicile. » : Voilà le résultat de la politique menée par l’équipe Menahouara depuis 2020 : avant 2020, il y avait des consultations de spécialistes (ORL, cardiologie, diabétologie et autres …) et beaucoup plus de consultations de médecine générale avec des médecins qui étaient maîtres de stage, et en lien avec les hôpitaux accueillaient des internes permettant d’avoir des créneaux de consultations supplémentaires. L’équipe Menhaouara a aggravé la désertification médicale !

Voilà qui justifierait une intervention politique sur l’abandon systématique de notre commune par les services de l’Etat. On serait en droit avec un peu de courage politique de porter plainte contre l’Etat pour discrimination territoriale ! Certaines villes du 93 l’ont déjà fait et ont ainsi obtenu des moyens supplémentaires !! le constat est dramatique pour les populations et la politique municipale menée par Mme Menhaouara n’a fait qu’accentuer le fossé : Elle a cassé ce qui existait et qui faisait face tant bien que mal au manque de médecins sur le territoire. Actuellement quand des Bezonnais demandent un RDV en médecine générale, s’ils ne sont pas venus en consultation depuis 3mois au CMS, on leur propose septembre voir octobre : ce n’est pas sérieux !

Le contrat en lui-même

Pour toutes les fiches du CLS il s’agit d’une liste de bonnes intentions que l’on retrouve dans la quasi-totalité des CLS. Quel est l’engagement réel de la ville et la traduction financière dans le budget communal. En effet, une bonne partie des fiches reposent sur la valorisation de ce que fait déjà le personnel communal (centres sociaux, CMS, sports, jeunesse), dont rien ne dit qu’ils seront renforcés. Cela représente plusieurs ETP (heures effectives en présence de la population et heures de préparation et de formation qui ne sont pas neutres quand on veut mettre en place des ateliers de prévention).

Il est dommage que certains ateliers mis en place lors des précédents mandats aient été sabordés par l’équipe municipale actuelle : atelier de prévention diabète, obésité alimentation des seniors, intervention dans les écoles, les collèges et le lycée en partenariat avec l’Education Nationale : tous ont disparu en 2020 !

Il manque dans plusieurs fiches actions (fiches 2, 4, 10, 11) l’Education nationale qui est un acteur majeur. Si on fait des Ateliers de prévention isolés cela ne mènera à rien si ce n’est pas repris par les partenaires sur le territoire dont l’EN….

Fiche 1 : Favoriser l'engagement des Bezonnais en faveur de leur santé

Des groupes de travail annoncé avec les habitants : ce sera ceux qui ont participé au diagnostic santé. « Le comité HUS sera composé d’habitants ayant manifesté leur volonté de participer à cette instance lors de l’enquête dans le cadre du diagnostic de santé réalisée en 2024. Il vise à inclure ces derniers dans les réflexions en matière de stratégie en santé. Le groupe pourra évoluer si de nouvelles personnes souhaitent l’intégrer ». Le comité HUS réunion trimestrielle avec compte-rendu : mais à qui sera-t-il diffusé ? les habitants auront-ils connaissance de cette structure ? et comment l’intégrer s’ils le souhaitent ?

Fiche 2 : Agir dès le plus jeune âge pour favoriser une alimentation saine

Dommage de se soucier de l’alimentation alors que la majorité livre progressivement la restauration municipale à des prestataires privés dont on sait que la qualité alimentaire et l’investissement en nutrition est guidé par le profit !! C’est un non-sens dans la démarche.

Fiche 3 : Mettre en place une stratégie sport-santé

Où est l’Education nationale pour une action où on a besoin d’éducateurs sportifs ?

Fiche 4: Mettre en place une stratégie de lutte contre les conduites addictives des jeunes

Il manque le lien avec un service spécialisé en addictologie entre autres en direction des adolescents : il y en a pourtant un tout proche à l’hôpital Louis Mourier.

Fiche 5 : Renforcer le recours aux dispositifs de prévention et de dépistage des cancers

Si l’accès aux soins est amélioré et que les médecins généralistes de Bezons ont moins de patients à charge, ils auront de fait du temps pour sensibiliser leur patient à la prévention. Cela fait partie intégrante de leurs prérogatives.

Fiche 6 : Renforcer la prévention et agir sur les facteurs de risques de diabète

Atelier qui existait et qui a été abandonné depuis 2020, départ des infirmières diplômées d’Etat par manque de considération du travail effectué… !

Fiche 8 : Développer l’offre de soins du territoire

Belle intention … il y a sur Bezons des médecins qui sont maîtres de stage mais ce sont des médecins libéraux, les étudiants ouvrent des cabinets dans d’autres villes ou ne sont pas attirés par l’exercice libéral.

La vraie solution, c’est d’inciter des médecins du CMS à faire la formation de maitre de stage payée par la ville. Avant 2020, des médecins du CMS avaient fait cette formation et le CMS accueillait des internes, plusieurs par semestre. Au sein d’une véritable équipe pluridisciplinaire, ils étaient accompagnés et certains d’entre eux, leurs études de médecine terminées, sont venus et travaillent encore au CMS ou dans d’autres CMS des villes environnantes.

Si Bezons veut attirer, il faut réfléchir au type d’exercice de la médecine qui est recherché par les jeunes médecins : exercice regroupé, pluridisciplinaire, qui les soulage des tâches administratives, donne du temps pour la consultation et la prévention.

Sur ces points, le CMS est un vrai atout avec en prime le tiers payant quasi-total part obligatoire et beaucoup de mutuelles conventionnées ce qui adapté au profil de la population de Bezons.

Fiche 9 : Mettre en place un programme d’éducation thérapeutique du patient diabétique

Atelier qui existait et qui a été abandonné depuis 2020 … des Infirmières diplômées d’Etat formées aux 40H pour la pratique de l’éducation thérapeutique du patient sont parties suite à de nombreux démêlés avec la DRH…

Fiche 10 : Favoriser le repérage précoce et l‘accès aux soins en santé mentale

Ici aussi le grand absent c’est l’Education Nationale, c’est facile de parler d’inclusion, de violence mais pour beaucoup d’enfants la violence elle est institutionnelle : enseignants débordés, manque massif d’AVS, des locaux pas adaptés ! Pour les ados il manque lien avec un service psy spécialisé comme expliqué plus haut. Le manque cruel de professionnels entrainent des retards énormes à la prise en charge et on arrive ainsi à des urgences psychiatriques.

Fiche 11 : Définir une stratégie de mobilisation des acteurs en faveur de la santé environnementale

Cela pourrait être bien d’y intégrer des associations environnementales mais rien…

Fiche 12 : Instaurer des « espaces sans tabac »

Ça c’est pour faire bien cela ne changera rien dans le fond…

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5 avril 2025 6 05 /04 /avril /2025 15:13

Je publie aujourd'hui le compte rendu du Conseil Municipal de Bezons qui s'est déroulé le mardi 2 avril 2025.
Je suis arrivé en retard pour des raisons indépendantes de sa volonté, mais je n'ai rien loupé : pas de remarques particulières sur le PV du précédent conseil et le véritable premier point de l'ordre du jour a été si long, et si malaisant, qu'il n'était pas fini quand je suis arrivé à 21h10.

🏛⚰️Mme Michèle Vasic a été démise de ses fonctions☠️🗡
🤢Les membres du collectif citoyen que j'anime ont assisté à un moment qui tient à la fois de l'exécution publique, de l'acharnement, du règlement de compte et du harcèlement. Mme Menhaouara avait organisé la prise de parole de chacun des membres de sa "majorité" pour expliquer à tout le monde ce qu'on leur avait demandé de penser de la désormais ex-2e adjointe à la Maire. Cela traduit à la fois l'autoritarisme de la Maire, la violence de ses méthodes, la haine qui motive essentiellement ses actions derrière la façade vernie dont la communication municipale recouvre une personnalité mauvaise.

Lorsque je suis arrivé le règlement de compte était encore en cours. Je ne peux qu'éprouver un sentiment de dégoût face à un tel spectacle. Nous n'en rajouterons cependant pas en matière de commisération à l'égard de Mme Vasic car elle a servi et employé les mêmes méthodes, participé aux mêmes mauvais coups en totale complicité avec Mme Menhaouara dans l'espoir d'en récolter quelques lauriers, jusqu'à leur rupture relativement récente.
J'ai refusé de participer au vote.

🏛Élection d'une 10e adjointe à la Maire🏛
⚪️Mme Florence Rodde a été élue en remplacement de Mme Vasic, démise quelques minutes avant. Il est donc intéressant de noter que l'équipe Menhaouara connaissait d'avance le résultat du point précédent pour pouvoir inscrire ce point à l'ordre du jour : on voit que le débat démocratique et la raison qui pourrait en sortir n'ont aucune place.
J'ai voté blanc.

⚽️🏀🤸‍♂️Subvention et convention d'objectifs avec l'USOB🏊🤾‍♂️💶
Nous avons voté pour la subvention de 282.000 € et la convention annuelle d'objectifs.
J'ai cependant fait remarquer trois choses :
1️⃣la première c'est qu'en annexe du budget municipal voté quelques semaines plus tôt la somme inscrite pour l'USOB était de 275.000 € (la Maire a été incapable de donner une explication sur la résolution de ce différentiel avec le document budgétaire juridique initial) ;
2️⃣la deuxième est qu'une des sections de l'USOB mise en avant dans la note de synthèse du conseil (le canoë-kayak) vient justement d'arrêter ses activités (l'équipe municipale n'était pas au courant, cela donne une idée de la qualité de leur suivi des dossiers) ;
3️⃣enfin la troisième est que l'effort nécessaire pour soutenir le développement de l'USOB pour répondre aux besoins croissants des Bezonnais·es n'est, malgré une toute petite augmentation de 7.000 €, toujours pas au RDV. Si on regarde l'évolution des coûts, des inscrits, du nombre d'enfants etc. il aurait fallu que la subvention puisse se rapprocher de l'inflation : or la dernière augmentation (aussi minime) de la subvention de l'USOB date d'avril 2021, donc avec la seule prise en compte de l'inflation, la subvention de l'USOB aurait dû être en avril 2025 de 315.000 €. On peut considérer qu'une telle somme est trop importante au regard des difficultés financières de la commune du fait de la mauvaise gestion de Mme Menhaouara et de son équipe, mais entre 282.000 € et 315.000 € il y a une marge de 33.000 € qui démontre bien que les priorités de l'équipe qu'il faudra sortir en 2026 ne sont en rien l'activité sportive et les sportifs, contrairement à ce qu'elle raconte.
Lors du débat, M. Arnaud Gibert a soulevé des problèmes de gestion de l'USOB (notamment le fait que certains dirigeants s'exonéreraient de payer leurs cotisations) ; Mme Vasic a dénoncé la mise sous tutelle de la section Football et l'absence de documents obligatoires au regard de la convention : le rapport d'évaluation, le bilan financier et le compte de résultat. M. Beyria a tenté de bafouiller une réponse, assurant sans vraiment le savoir lui-même que ces documents étaient bien disponibles. M. Lopes de manière très agressive a aboyé sur Mme Vasic considérant que tout se passait bien à la section foot, puis a expliqué sa version du bénévolat pour justifier l'absence de cotisation de certains dirigeants, avant que je ne le reprenne et le ridiculise. Pour mettre fin au débat et couper court aux allégations et supputations diverses ainsi qu'aux réponses vaseuses, j'ai exigé que les documents obligatoires découlant de la convention soient adressés dans la semaine aux élus d'opposition ; je suis le seul des élus d'opposition à avoir voté pour la subvention de l'USOB pour ne pas gêner les sportifs, mais nous attendons des réponses aux questions posées.

💸Dernières subvention et convention annuelle d'objectifs au COS⚰️
L'équipe Menhaouara a décidé de supprimer le Comité des Œuvres Sociales du personnel municipal prétextant l'adhésion de la commune au Comité National d'Action Sociale (CNAS). Nous avions soutenu l'adhésion à cette structure nationale qui offre à la fois l'accès à des offres socio-culturelles et de loisirs mais peut aussi apporter un soutien social aux agents qui rencontrent une difficulté. Il n'a cependant jamais été évoqué auparavant que cela entraînerait la suppression du COS ; or le COS n'a pas seulement pour vocation de vendre des places de cinéma moins chères aux agents communaux : le COS avait pour objet de resserrer les liens d'amitié entre les membres du personnel communal, de pratiquer l’entraide, d’organiser des activités sportives et culturelles, favorisant notamment les échanges et le travail transversal et collaboratif entre les services. Cette phrase est même cocassement rappelée en introduction de la note du conseil, avant sans plus d'explication d'annoncer à la ligne suivante sa dissolution au 30 juin 2025. J'ai voté la subvention tout en dénonçant une grave erreur avec cette dissolution : j'ai indiqué que ce serait un sujet à revoir avec une nouvelle équipe municipale.

🏗Permis de démolir étendu à toute la commune🏗
Nous avons voté l'instauration de ce permis de démolir, car il donne un droit de regard à la commune sur les démolition de bâtiments par les entreprises et les particuliers, qui ne pourront plus se contenter d'une simple déclaration. Cela évitera de potentielles erreurs qui aboutiraient à la destructions d'éléments patrimoniaux ou architecturaux. C'est une précaution, une garantie que nous jugeons utile et qui est déjà en place dans de très nombreuses communes.

🏚Maintien à l'échelle communale du "permis de louer"🏚
Nous avons voté pour cette délibération permettant à la commune de conserver la maîtrise du "permis de louer" qu'elle avait instauré depuis le 1er janvier 2018 (sous le précédent mandat).
Ce dossier était présenté par Mme Geneste qui visiblement n'en comprenait pas les tenants et les aboutissants : à écouter sa présentation, il semble qu'elle s'était convaincue que le "permis de louer" n'était jusqu'ici autorisé qu'aux communautés d'agglomération (pour nous la CASGBS) et que la loi d'avril 2024 autorisait enfin les communes à demander cette compétence à l'agglomération. Présentation absurde d'une personne qui a démontré son incompétence sur le dossier et qui était sans doute persuadé que tout ce qui arrive de bien dans la Ville de Bezons ne peut dater que du mandat de Mme Menhaouara : c'est tellement risible. En réalité, la loi votée en avril 2024 retirait la compétence aux communes pour la confier aux agglomérations, pour que Bezons conserve la maîtrise de son permis de louer il était nécessaire, depuis la publication des décrets d'application à l'automne 2024, de demander à l'agglomération la délégation de cette compétence, ce que nous avons donc soutenu.
Après avoir corrigé la présentation farfelue de Mme Geneste, j'ai demandé qu'un bilan de l'application du "permis de louer" à Bezons depuis le 1
er janvier 2018 soit envoyé aux conseillers municipaux dans les plus brefs délais.

🛣Classement, désaffectation et rétrocession de parcelles cadastrales🛣
Nous avons voté pour cette nécessaire rationalisation d'un certain nombre d'incohérences en termes d'espaces publics et de délaissés.

🏢Compte-Rendu financier de la SADEV94 pour le Cœur de Ville🏬💸
Après les explications que m'avait données le Directeur Général des Services en commission municipale le lundi 31 mars (j'étais le seul élu présent, aucun autre membre de la majorité municipale ou de l'opposition n'était venu en commission), nous avons décidé un vote favorable ; mais j'ai pointé la lenteur du processus : le rapport arrive avec plus d'un an de retard, qui s'explique de l'aveu même des services municipaux par le manque de sérieux sur un document pourtant peu épais de la SADEV94. C'est un symptôme du peu de sérieux et en réalité de la situation d'abandon ou même de débâcle que l'on peut constater sur le cœur de Ville depuis l'élection de Mme Menhaouara et de son équipe. Rappelons que depuis la démission de M. Ragenard, c'est la maire qui est directement en charge de l'urbanisme : on peut voir les résultats.

🧺🍒Nouveau contrat de concession pour la gestion du marché couvert "Au temps des Cerises"💸💸
🚫Cette séquence a été tout simplement absurde. Non seulement la maire et son adjointe, Mme Ferreira, ont été incapables d'expliquer le changement d'engagements et les bénéfices à attendre de ce nouveau contrat et du nouveau concessionnaire, la société Dadoun, mais en plus Mme Menhaouara s'est enferrée dans des explications vaseuses indiquant que tous les coûts explosaient mais que le concessionnaires allaient cependant y faire face en baissant ses charges d'exploitation ?!?
Rappelons le contexte :
En 2018, la Ville de Bezons signe un contrat de concession avec la société Mandon, celle-ci doit s'occuper de la gestion du marché pour des charges d'exploitation d'environ 240.000 €/an, qui s'équilibre à peu près avec les recettes sans que la commune ne doive participer financièrement. Mandon n'a jamais respecté correctement ses engagements et ses obligations et la situation s'est rapidement tendue avec l'équipe municipale précédente. Lorsque l'équipe Menhaouara a pris en main le dossier après la crise sanitaire, la Maire a reproché cette tension à ses anciens collègues de la majorité municipale, indiquant qu'elle saurait "en douceur" rétablir la situation avec Mandon - tout le monde se doute que cette capacité de faire les choses "en douceur" est tout simplement impossible pour Mme Menhaouara.
Au bout du compte, alors que le marché "Au temps des Cerises" continue de se dégrader malgré les mises en scène de l'équipe municipale, la société Mandon a fini par claquer la porte au nez de Mme Menhaouara, abandonnant le marché après son refus d'accepter une nouvelle prolongation de 6 mois du contrat de concession (il avait déjà été prolongé d'un mois), laissant le marché sans gestionnaire. En parallèle, l'équipe Menhaouara ne s'est jamais donné les moyens d'avoir un véritable levier pour négocier avec les concurrents/partenaires de Mandon pour qu'ils reprennent le marché ; sans capacité à reprendre soi-même le marché en régie publique, on reste à la merci des délégataires potentiels dont le nombre est très restreint en Île-de-France et qui s'entendent entre eux pour se partager le territoire.
Résultat :
la Ville de Bezons, sous la conduite de Mme Menhaouara, a reculé sur toutes ses exigences. Non seulement il n'y a aucun engagement de la société Dadoun qui permettent de prévoir une amélioration réelle de la situation et d'abord de réparer le passif (le marché couvert s'est dégradé non seulement en qualité mais physiquement aussi), mais en plus Dadoun s'engage à hauteur de seulement 213.000 € de charges d'exploitation (donc moins que les engagements de Mandon en 2018) et la commune devra lui verser 82.000 € chaque année pendant 5 ans ! 410.000 euros pris dans la poche des Bezonnais·es : quand on vous dit que Mme Menhaouara jette notre argent par les fenêtres ! Pour un bénéfice avant impôts espéré par la société Dadoun de 16.000 €/an : quel est l'intérêt de ce contrat de concession ? Répondre aux besoins des commerçants et des Bezonnais·es ou assurer des bénéfices important à Dadoun avec l'argent des habitants ?
Nous n'avons pas eu non plus de réponse sur le sort réservé aux employés du marché laissés en plan par la société Mandon quand elle a claqué la porte au nez de la Ville ; Mme Menhaouara semble totalement s'en désintéresser.
Avec nous, j'ai exprimé ma colère face à l'état de faiblesse dans lequel l'équipe Menhaouara avait mis la Ville face à des délégataires qui ne sont pas des "enfants de chœur" et j'ai voté contre ce contrat de concession qui ne répond en rien aux exigences que nous aurions dû fixer.

🛡️Permanence du Défenseur des Droits🤝
Nous avons voté pour qu'une permanence du Défenseur des Droits de 2h30 par semaine soit mise en place dans la Maison France Services, 156 rue Edouard-Vaillant. Il y a cependant encore beaucoup de progrès à faire pour que cette Maison France Services répondent aux attentes des Bezonnais·es et soit pleinement remplie. Cela ne peut remplacer une véritable action pour le retour des services publics dans la commune (CAF, CPAM, Police Nationale, etc.).

⛓️‍💥👨🏿‍🦲Commande d'un œuvre d'art pour les commémorations de l'abolition de l'esclavage👨🏿‍🦲⛓️‍💥
🤔Nous nous sommes étonnés que cette commande n'ait fait l'objet d'aucune concertation. C'est un sujet qui aurait mérité de mettre en place un concours permettant de comparer les propositions de plusieurs artistes et d'associer les habitants de notre Ville. Il semble par ailleurs que les membres du groupe de travail animé par M. Lopès sur cette commémoration n'aient même pas non plus été consultés.
J'ai rappelé à cette occasion que M. Lopès avait trahi sa parole en refusant de m'intégrer à ce groupe de travail comme il s'y était engagé devant Mme Florelle Prio et M. Paul Vannier, député de la circonscription.
Le mensonge, le mépris et la trahison sont décidément des pratiques répandues dans l'équipe Menhaouara.

Frédéric FARAVEL
Conseiller municipal et communautaire de Bezos
Animateur du collectif citoyen "Vivons Bezons"
Animateur national du pôle Idées, formation, riposte de la Gauche Républicaine et Socialiste
Membre du collectif de direction de la Gauche Républicaine et Socialiste

Conseil municipal de Bezons le 2 avril 2025 : entre exécution publique et arnaque sur le marché, choisissez votre thriller !
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23 mars 2025 7 23 /03 /mars /2025 13:41

J'ai voté pour les subventions aux associations comme chaque année. Je me suis cependant alarmé que près de 20 associations et structures ont disparu du tableau des subventions ; la maire et M. Beyria ont tenté d'expliquer qu'elles n'avaient pas déposé de dossier, un argument bien faible alors que la plupart d'entre elles sont en contact permanents avec les services municipaux.

Aucune explication par contre à la question posée sur les évolutions fortes des subventions aux coopératives scolaires et à la disparition de la coopérative de l'école Louise-Michel. Mais le plus préoccupant c'est que pour 80-90% des associations du tableau, on constate une stagnation complète des montants des subventions, pour certaines depuis 2021, alors que l'inflation a explosé entre temps : cela signifie en réalité une baisse de ces subventions en euros constants, donc un soutien décroissant aux associations.

Mme Menhaouara a tenté de m'empêcher de parler de l'USOB la plus grosse association de la commune : le vote de la subvention et de la convention annuelle d'objectifs avec cette association essentielle à la vie communale est en effet repoussé en avril sans réelle explication. Nous nous appuyons cependant sur la somme inscrite dans le budget 2025 voté une demi-heure avant par la majorité municipale pour nous inquiéter là aussi d'une stagnation, puisque 275.000 euros sont inscrits pour l'USOB en annexe du budget la même que l'année dernière.

Nous sommes inquiets pour les associations bezonnaises qui ne semblent pas accompagner au niveau où il le faudrait ; elles sont souffert du mandat Menhaouara et ce sera une de nos priorités pour les élections municipales de 2026.

Vous retrouverez enfin mon argumentaire sur le manque de préparation concernant le Théâtre Paul-Eluard.

🏥Il s'agit de conventions de Partenariat entre le Centre Municipal de Santé (CMS), un laboratoire d'analyse et un centre d'imagerie🏥

J'ai salué une excellente initiative, qui apportera un service supplémentaire aux Bezonnais fréquentant le CMS et aussi des recettes supplémentaires.

Mme Rodde m'a confirmé que tous les Bezonnais pourraient profiter de ces nouveaux services et pas uniquement à ceux qui sont suivis au CMS.

Par contre, hors séance, elle m'a indiqué qu'il n'y avait pas de services de transfert spécifique pour les prélèvements urgents (service uniquement ouvert le matin avant 11h) et qu'aucune négociation n'avait permis de demander une limitation des dépassements d'honoraires pratiqués habituellement par les centres d'imagerie médicale : c'est un enjeu que nous défendrons à l'avenir car cela pourrait freiner le recours pour certains Bezonnais.
Nous ne pouvons, nous ne devons pas rester au milieu du gué !

🔥Renouvellement de la convention de concession pour la distribution de gaz à Bezons par GRDF🔥

Cette convention sera signée pour 30 ans. j'avais découvert lors d'une Commission consultative des services publics locaux (CCSPL) qu'aucune avancée sérieuse n'avait été inscrite dans le document ; il avait demandé avec insistance en CCSPL et lors du conseil du 12 février que des engagements en matière de lutte contre la précarité énergétique y soient ajoutés.

Après plusieurs semaines d'incertitude pendant laquelle nous avons fait preuve d'insistance, ces engagements ont finalement été inscrits dans la convention pour Bezons. J'ai donc voté pour, se réjouissant d'avoir obtenu gain de cause.

 

Frédéric FARAVEL
Conseiller municipal et communautaire Gauche Républicaine et Socialiste (GRS) de Bezons
Président du collectif citoyen "Vivons Bezons"
Animateur national du pôle Idées, formation et riposte de la GRS
Membre du collectif de direction de la GRS

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17 mars 2025 1 17 /03 /mars /2025 14:58

J'ai étudié à l'Université Paris 8, Vincennes à Saint-Denis, j'ai un métier passionnant aujourd'hui, et mon parcours professionnel a été passionnant également depuis 25 ans, mais mon ancien diplôme est menacé par le Haut Conseil de l'évaluation de la recherche et de l'enseignement supérieur (HCERES). En effet, les diplômes des universités sont "évalués", tous les 5 ans le HCERES. Le dernier cycle d'évaluation (appelé "vague E") a été particulièrement violent pour les universités et les formations concernées : Hauts-de-France, Île-de-France (hors Paris centre), Mayotte, La Réunion. Ce sont parfois jusqu'à 80 % des formations qui ont eu un "avis défavorable" à l'accréditation du diplôme par le Ministère à partir de septembre 2026.

Parmi ces établissements, l'université Paris 8 (Vincennes à Saint-Denis) a été très violemment touchée : 15 Licences sur 21 (soit 9 600 étudiant(e)s aujourd'hui), ont eu un avis défavorable. Au sein de ces Licences de Paris 8 notées défavorablement, se trouve la Licence de Géographie, celle que j'ai suivie de 1991 à 1994.

Que cela signifie-t-il ? Ces avis (et les critères / le barème) sont uniquement politiques, ils n'évaluent pas le travail effectué au quotidien. Néanmoins, c'est un coup dur, pour les équipes pédagogiques et pour moi (car c'est aussi un morceau de ma vie d'étudiant qui est menacé), c'est un coup dur pour le service public d'enseignement supérieur ouvert à toutes et tous, car in fine, c'est une menace pour la Licence de Géographie, le Département de Géographie et l'université Paris 8 pour les générations futures, mais bien au-delà pour l'avenir de l'Université publique.

Je souhaite ici apporter mon témoignage pour dire à quel point mon parcours d'étudiant en géographie à Paris 8 a été déterminant dans ma vie.
Je suis arrivé à l'université de Saint-Denis en octobre 1991 ; gamin de banlieue, j'étais inscrit en géographie après moult péripéties avec RAVEL (le parcoursup minitel de l'époque) et je craignais un peu ce passage à la géographie, n'ayant pas un enthousiasme débordant pour les cours de géographie du lycée.
Et pourtant la fréquentation des cours, des enseignants, des étudiants et de la cartothèque de Paris 8 fut pour moi comme une illumination. Avec Paris 8, j'ai compris comment se fait un territoire, comme interagissent ses acteurs pour comprendre les dynamiques qui expliquent ses caractéristiques, ses identités, ses dynamiques, ses perspectives et ses évolutions.
J'ai poursuivi ma voie avec une maîtrise en géopolitique que j'ai soutenu en octobre 1995 sous la direction de Béatrice Giblin-Delvallet.

Aujourd'hui sans ce parcours, je n'aurais pas pu être un cadre territorial faisant ses classes à Pantin (sur l'aménagement urbain, le renouvellement urbain, la politique de la ville, l'habitat indigne), un directeur de cabinet confronté à un véritable maelstrom institutionnel régional à Guyancourt, un bon collaborateur parlementaire ou encore aujourd'hui un chef de pôle sur l'animation des réseaux d'acteurs de la politique de la ville à l'ANCT (avec dans les dossiers que je suis toujours ces mêmes jeux d'acteurs sur des territoires complexes, et un atout certain à visualiser tout cela géographiquement).

La géo à Paris 8, c'est une chance pour la France : il faut la garder !

Frédéric FARAVEL

Il faut sauver les Licences de Paris 8, il faut sauver la Géo à la fac de Saint-Denis
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10 mars 2025 1 10 /03 /mars /2025 11:47

Cet article d'analyse et de propositions (ci-dessous) a été rédigé le vendredi 21 février 2025 pour participer aux nécessaires débats au sein de la Gauche Républicaine et Socialiste sur la situation géopolitique européenne et internationale et nourrir sa position et proposer un horizon, un chemin aux Français.

Frédéric Faravel

La France et les Européens doivent refonder leur stratégie géopolitique

Il y a dix ans, la série TV norvégienne Occupied paraissait parfaitement décalée avec son scénario d’accord secret entre l’Union Européenne et la Russie pour subvertir une Norvège écolo ayant décidé d’abandonner l’extraction du pétrole en mer du nord. Aujourd'hui, on ne peut exclure le scénario d’une série finlandaise Conflict : un pays européen envahi à l’Est de l’Europe, les États-Unis très présents au début qui expriment très clairement le fait qu'ils n'apporteront pas de soutien aux membres de l'OTAN.

L’un des éléments majeurs du problème des États européens aujourd’hui est ainsi pointé : alors que toute l’Europe a fondé sa sécurité collective sur la solidarité américaine – plus encore après la chute du mur de Berlin quand pour les États d’Europe centrale et orientale l’adhésion à l’OTAN primait sur « l’intégration européenne » – elle ne bénéficie plus totalement du parapluie ou du bouclier américain. Les arguments invoqués à demi-mot par les Américains dans la série finlandaise paraissent assez réalistes : la priorité est donnée à la compétition avec la Chine en Asie et dans la zone indopacifique, c’est donc aux Européens de se débrouiller pour apaiser la situation et trouver une solution diplomatique sans réel soutien militaire.

Si l’élection de Donald Trump, et son accointance manifeste pour les États autoritaires et la conduite illibérale des affaires intérieures et internationales, est un facteur aggravant que nous voyons aujourd’hui dans la façon dont il tente de dépecer l’Ukraine au profit du Kremlin, il semble cependant évident que la toile de fond durable et générale de la géopolitique européenne, c’est une Europe de plus en plus aux prises avec une rivalité croissante qui se déroule entre trois grandes puissances impérialistes : les États-Unis d’Amérique, la Chine et la Russie. Depuis des mois, voire des années, l’Europe est spectatrice, « victime collatérale », mais pas véritablement actrice de cet affrontement entre ces trois puissances.

La provincialisation de l’Europe ?

Comment est-on passé d'une situation où les États européens disposaient de la puissance et en usaient régulièrement sur un mode impérialiste, puis une Europe qui restait le cœur des enjeux économiques et géopolitiques, à une situation où l'Europe est devenue vassale et sur la voie de la marginalisation ? Les Européens ont d’une certaine manière unifié la planète : la première véritable mondialisation est passée par la colonisation, une « œuvre » européenne qui passe par le commerce, la guerre et la conquête, et du XVIIIème au début du XXème siècle les rivalités européennes ont fait du monde un champ de bataille unifié, un système poli, un système international unifié. Depuis le XXème siècle, c'est exactement l'inverse : les rivalités entre grandes puissances mondiales façonnent et transforment l'Europe et ont pesé par ailleurs sur son processus d’intégration.

L’Europe va-t-elle devenir provinciale, marginalisée par des grandes puissances extra-européennes, sans même en être le champ de bataille, l'arène principale de la compétition de puissance ? C’était pourtant encore le cas pendant la guerre froide, où Soviétiques et Américains se disputaient le contrôle de l'Europe. Non seulement les États européens semblent avoir perdu toute puissance, mais les puissances réelles s’occupent en réalité d'autres régions.

Nous savons que les États-Unis en tout cas ne considèrent plus l'Europe comme un enjeu réellement important. Avec Obama, Trump I et Biden (mais c’était déjà un sujet sous Clinton), ils se sont avant tout focalisés sur l’Asie et la zone indopacifique, en compétition avec la Chine, et Trump II – malgré les diversions contraintes où il doit amuser la galerie (Ukraine et Gaza) – concentre en réalité ses intervention sur le continent américain : toutes ses initiatives importantes depuis le début de son second mandat montrent plutôt un resserrement sur ce qu'on appelait l'hémisphère occidental, c'est-à-dire le pré-carré, Canada, Groenland, Panama…

En Europe, la priorité de Trump semble d'avoir la paix le plus rapidement, presque à tout prix, pour ne pas avoir à donner de troupes en Europe et à poursuivre le soutien financier et militaire à l’Ukraine. Les provocations sur Gaza et la "Riviera du Proche-Orient" occupée par les Américains ne ressemblent en rien à une solution pérenne et semblent plutôt relever de la diversion. Pour l'Ukraine, manifestement, il n'y a pas non plus de solution évidente, mais celle qu’il répète avec son entourage est assez constante : il faut s'arrêter à la ligne de front actuelle et donner satisfaction au Kremlin sur le reste, soit un désarmement et une neutralisation de l’Ukraine (voire son émiettement) qui sinon serait une menace pour les pauvres russophones ; c’est en fait une reprise complète des arguments et des angles d'attaques traditionnels de Poutine.

La mobilisation des Européens, ainsi que la visite d’Emmanuel Macron à Washington en février, pourraient avoir infléchi la propension du Président américain à la capitulation, en obtenant de sa part des assurances, à ce stade verbales, sur les garanties de sécurité de l’Ukraine. Mais la versatilité et l’imprévisibilité de Trump incitent à la prudence. Avéré le même jour au Conseil de sécurité de l’ONU, où les USA se sont alliés à la Russie sur une résolution sur l’Ukraine ne comportant plus référence à son intégrité territoriale ni à son agresseur, cet alignement signifie que les États-Unis pourraient ne pas honorer leurs engagements vis-à-vis de leurs alliés.

On pourra toujours rationaliser l’exigence de Trump I de voir les États européens membres de l’OTAN accroître leur participation financière à l’Alliance et leurs budgets militaires (sur ce dernier point, on peut même se dire qu’il y a une logique) mais on peut aussi y voir un prétexte qui servira le moment venu à se désengager en invoquant « l’absence d’effort » des Européens. Cette inquiétude européenne pousse les Ukrainiens à rentrer dans le débat pour ne pas être pris entre l’enclume américaine et la masse russe. Kyïv envoie ce message : « il faut pas que le sort de l'Europe soit décidé sans l'Europe, qu’elle soit court-cuitée par les grandes puissances ». Il y a quelques semaines à Davos, Volodymyr Zelensky disait que « le grand problème de l'Europe, c'est qu'elle peut pas se défendre ». Reconnaissons que c’est bien un problème parce que cela nous rend faibles et vulnérables et cela induit en réalité que personne n'éprouve le besoin d'écouter aucun des États européens.

L’Europe ? Combien de divisions ?

Le sujet n’est pas tant celui de l’Union Européenne car il faut également tenir compte de la Grande Bretagne. Qu’on le veuille ou non – les positions de la Gauche Républicaine et Socialiste sur la sortie dans un premier temps du commandement intégré de l’Alliance atlantique sont explicites et elles peuvent servir de base pour réfléchir à une stratégie sans OTAN – nous sommes intégrés ensemble dans le cadre de l’OTAN. Toute évolution visant à sortir la France et l’Europe de son statut de faiblesse passera nécessairement par des initiatives en coordination avec la Grande Bretagne. Le Royaume-Uni est un pays qui, même s'il n'est plus dans l'Union européenne, est intéressé à la stabilité européenne.

Le problème de l’Europe n’est pas tant qu’elle n’aurait pas d’armées ou de budgets militaires – ils sont insuffisants mais les efforts dans ce domaine croissent – c’est que la dispersion, l’absence de coordination empêche toute conception d’une ligne de défense solide, vis-à-vis d’un régime russe agressif, qui puisse garantir d'alimenter l'Ukraine en armes si jamais, comme cela semble se dessiner, il faudrait l’assumer sans les États-Unis, et qui puisse garantir la sécurité de l'Ukraine si on doit lui donner des garanties de sécurité. Plusieurs petites armées, cela fait-il une grosse armée ?

C’est également un problème dans le dialogue avec Trump, qui veut imposer à chaque membre européen de l’OTAN de dépenser 5% de son budget pour sa défense. Une meilleure coordination au sein de l’UE avec une dépense à hauteur de 5% conduirait à dépenser collectivement plus que les USA en matière militaire. L’absence totale de coordination militaire et industrielle, la soumission de la majorité des armées européennes au marché militaire d’occasion américain, la concurrence entre productions et marchés européens (au bénéfice du matériel américain) aboutit dans la croissance de nos efforts budgétaires militaires à une colossale perte d'énergie et de crédits.

En 2023, la France a dépensé 2,1% de son budget pour la défense, contre 1,8% auparavant, un effort important dans le contexte budgétaire actuel. L’absence de coordination des dépenses pourrait donc à court terme poser des problèmes budgétaires croissant. Quand on doit acheter certains équipements dits « consommables » en masse – munitions, missiles, drones –, des équipements qu'on peut perdre rapidement et massivement sur le champ de bataille, il faut pouvoir renouveler très rapidement les stocks : une politique d’achat nationale non seulement rend difficile voire impossible cet objectif mais en plus facilite la submersion par le matériel américain en l’absence de toute règles collectives. L’exemple le plus parlant en la matière, c’est l’initiative de 2023 sur les munitions : les Européens se sont accordés pour fournir un million de d'obus d'artillerie aux Ukrainiens, mais en décidant que chacun d’entre eux négocie son contrat dans son coin, sans coordination (on ne parle même pas de centralisation), avec une politique d’achat interne ou extérieure. Résultat, les obus sont arrivés très tard (trop tard) en Ukraine à un moment où il aurait fallu peut-être arriver à deux millions ou trois millions d’obus.

Cet exemple a été mis en avant Kaja Kallas1, haute représentante de l'Union Européenne pour les Affaires étrangères et la Politique de sécurité, qui a suggéré de suivre l’exemple de la rationalisation européenne des achats de vaccins durant la crise sanitaire en se donnant les moyens de discuter en force avec l’industrie sur les prix, le rythme, la rapidité, la quantité. Cependant on ne sent pas que cette analyse et cette impulsion évoquées par la Haute Représentante soit reprise au vol par la présidente de la Commission européenne pour initier une démarche auprès du Conseil et du Parlement européens ; Ursula von der Leyen, ancienne (et très mauvaise) ministre de la défense d’Angela Merkel, semble avoir conservé les réflexes de l’ère Merkel sur les intérêts énergétiques allemands qui passent par la nécessité de ménager le Kremlin. [Les 800 milliards d'euros annoncés début mars par Ursula von der Leyen sont en réalité 150 milliards de prêts garantis et la représentation de ce que représenteraient une autorisation à dépasser les contraintes européennes imposées au budget nationaux de 1,5 points, donc 650 milliards. La Pologne, la France, la Roumanie, la Finlande, la Belgique sont déjà au-delà ; les marges de manœuvre seraient donc limités à la Suède et l'Allemagne (cette dernière ayant par ailleurs accumulé des retards massifs d'investissements publics) : l'argent frais n'est donc pas apporté par cette initiative.]

Pourtant, l’invasion de l’Ukraine par l’armée russe nous a permis de nous rendre compte à quel point les capacités, par exemple, militaires françaises étaient faibles en termes purement quantitatifs, sur les chars, sur les obus, sur les munitions. Très rapidement, nous avons été à court de munitions. Les efforts que l'on a fait en matière de tanks étaient important pour nous, mais dérisoires à l’échelle du conflit ; ce que l'on a réussi à envoyer en Ukraine ce compte en unités.

1Kaja Kallas, première ministre de l’Estonie de 2021 à 2024. Présidente du parti de la réforme, affilié à Renew Europe. Elle a été nommée Haute représentante de l’UE et vice-présidente la Commission européenne le 1ᵉʳ décembre 2024.

Quelle initiative française ?

Historiquement, la France n’a pas vraiment été une puissance très européenne en matière de défense. Même si nous aimons dire que nous avons été les premiers à ne pas avoir totalement confiance dans la fiabilité de la protection américaine, notre capacité à maintenir notre rôle de puissance africaine était aussi une conséquence de la « protection américaine » comme une puissance installée pour la défense de l'Europe occidentale. Or ces dernières années, en parallèle à la guerre en Ukraine, la France a subi l'effondrement complet de ses positions en Afrique (et le Royaume Uni également dans une moindre mesure).

L’armée française est sans doute en train de vivre une sorte de révolution culturelle : on passe de la logique d'une armée qui se veut « légère », capable d'agir un peu toute seule en se déployant très rapidement, avec des effectifs légers qui peuvent aller assez loin (notamment en Afrique), à une logique où il faut se penser comme une armée européenne en Europe, une armée qui doit avoir plus de stocks et plus d'équipements lourds et qui doit plus penser sa complémentarité avec les autres briques des armées européennes et, si ce n’est la mutualisation de certains équipements, le partage de certaines pratiques avec d'autres armées européennes pour être influente dans une logique de coalition. Ce ne sont donc plus les mêmes qualités et valeurs qui doivent être encouragées.

Cela ne signifie pas que la France doit renoncer à être influente en Afrique, notamment dans les pays francophones, mais elle ne le fera sans doute pas sous la forme de partenariats militaires tels qu’ils existaient voici encore 7 ans : un long chemin de rétablissement de notre image est devant nous, image qui pour l’instant ne nous permet pas de contester les positions acquises par les Chinois ou les proxies russes à notre détriment. Dans le même temps, notre appareil de défense doit à nouveau se repenser dans le champ de la transformation de la position européenne.

L’opportunité polonaise

Il y a aujourd'hui un État qui, pour des raisons que l'on comprend aisément, souhaite désormais une « Europe de la défense », alors qu’il s’en est longtemps désintéressé ; un pays qui augmente son budget militaire : la Pologne a atteint les 4,7% de son budget consacré à la défense, à comparer aux 2,1% français, la Pologne qui réclame désormais – comme l’a longtemps fait seule la France – que ces dépenses soient comptées à part dans les règles budgétaires européennes, voire soient en partie prises en charge par le budget de l'Union Européenne, puisque la frontière polonaise est la frontière de l'Union Européenne avec le bloc russe.

La Pologne est en première ligne pour observer la dégradation sécuritaire de toute la zone, avec l’invasion de l’Ukraine et tout récemment le désengagement annoncé des Américains de l’OTAN. La Pologne veut être protégée d’une énième invasion russe, elle alerte sur des modes multiples depuis des années sur le péril et c’est un sentiment parmi les dirigeants politiques polonais qui apparaît comme parfaitement consensuel et transpartisan ; cette menace était déjà soulignée en 1999 par Aleksander Kwaśniewski, président de la Pologne social-démocrate (ex-communiste) entre 1995 et 2005 ; le PiS, ultra-conservateur et nationaliste, reprenait les mêmes éléments dès 2015, et aujourd’hui Donald Tusk, premier ministre libéral, développe les mêmes arguments.

La Pologne est passée d'une sécurité « assurée » par le pacte de Varsovie, par l'Union soviétique, à une sécurité assurée par l'OTAN. Dès 1990, Lech Wałęsa expliquait que la Pologne avait vocation à entrer dans l’OTAN dans une vision polonaise d’une guerre froide emportée par le camp occidental et par une troïka qui, pour les Polonais, s’incarnait en Jean-Paul II, Ronald Reagan et l’OTAN. L’idée que cette sécurité polonaise serait toujours assurée par l’OTAN, alliance militaire la plus efficace de l'histoire, est en train de glisser vers la nécessité qu’elle le soit également par l'Union Européenne et par la Pologne elle-même. Ce glissement, depuis le début de la guerre en Ukraine, est un axe essentiel, incarné par la multiplication des accidents de frontières, dès qu'un drone ou un missile tombe d'un côté ou de l'autre ; la question qui se pose aux Polonais est comment et qui pourrait les aider à tenir.

La Pologne n'est pas le seul pays dans ce cas alors qu’elle est, d'une certaine manière, déjà en guerre hybride contre la Russie, avec l'intrusion des drones, avec des miliciens de Wagner qui font des manœuvres le long de sa frontière. C'est déjà un premier niveau qui est franchi, la Pologne construit une sorte de bouclier oriental qui va en partant de l’enclave de Kaliningrad, puis le long de la frontière biélorusse, avec à la fois des éléments de défense concrets (barrières anti-char, hérissons d'acier, tout élément censé ralentir la progression d'une armée d'invasion terrestre) et des éléments de « smart défense » (informations, transmission de désinformation, etc.).

Pendant longtemps, la France et la Pologne pouvaient donner l'impression de regarder dans des directions très différentes. La France, intéressée plutôt par l'outre-mer, par l'Afrique ; la Pologne, évidemment rivée sur sa frontière terrestre. La France, parfois sceptique vis-à-vis de l'allié américain, la Pologne, extrêmement engagée sur l'importance du partenariat transatlantique… Finalement, l'évolution de la tectonique des grandes puissances – Poutine et Trump par-dessus nous – nous a rapprochés. Les Français sont contraints de penser leur système de défense dans un cadre plus européen qu'avant et sont par la force des vents contraires moins en Afrique et plus présents en Europe. Et désormais les Polonais sont plus intéressés à des solutions complémentaires à l’OTAN. C’est ainsi qu’ils poussent ou partagent désormais l'idée d'avoir peut-être des emprunts européens, d'avoir un pot commun européen pour faire des investissements conjoints. Il y a eu des rumeurs fin 2024 sur leur souhait de proposer 100 à 500 milliards d’euros pour emprunter en commun sur des grands projets collectifs qu'il faudrait mettre en place entre Européens, comme une défense antimissile.

Donc d’un côté, des Français qui parlent plus de pilier européen au sein de l'OTAN, un langage qui est devenu audible à Varsovie, et, de l’autre, des Polonais qui parlent plus de solutions entre Européens, y compris par l'Union Européenne. Or si les Français et les Polonais, qui sont deux États qui accordent beaucoup d'importance à la défense, regardent dans des directions différentes, il n'y a pas de défense européenne ; s’ils regardent dans la même direction, il y a une opportunité.

Les relations entre la France et la Pologne sont anciennes. Sans remonter à Henri III et Napoléon, deux acteurs qui fleurent bon l’Ancien Régime ou l’Autocratie, on peut penser au rétablissement de l’indépendance polonaise en 1919 et à l’alliance militaire qui, dès ce moment, est conclue entre nos pays. Charles De Gaulle – pour lequel la défense fût toujours une affaire nationale – était ainsi aux premières loges entre avril 1919 et début 1921 comme instructeur de la jeune armée polonaise qui devait faire face à la première invasion soviétique ; le commandant puis le colonel De Gaulle défendit toujours le système d’alliances de la République française en Europe centrale et orientale (Pologne, Tchécoslovaquie, Roumanie) qui s’accompagnait de garanties de sécurité, certes dissymétriques mais réciproques, alors que le Maréchal Pétain et ses séides le dénigraient et plaidaient pour un isolationnisme conséquent derrière la ligne Maginot (contrairement à ce que raconte sa fiche wikipédia). Contrairement aux idées reçues, la Pologne s’est relativement bien défendue en septembre 1939 face à la Wehrmacht : l’effondrement fut avant tout précipitée par l’attaque sur le flanc Est, avec l’invasion soviétique consécutive au pacte Ribbentrop-Molotov signé quelques semaines plus tôt. La France se rua courageusement derrière la ligne Maginot : l’abandon de la Tchécoslovaquie à Munich a pavé la défaite de 1940.

Faire face aux périls

Poutine parie aujourd’hui sur le fait que les États-Unis prennent leurs distances avec des Européens désorganisés et faibles. Cela représente pour le Kremlin une ouverture pour avancer d'une manière ou d'une autre, que ce soit de façon directe, comme en Ukraine (Moldavie, Kazakhstan, pays baltes), ou de façon plus indirecte, hybride, mais de façon opportuniste (notamment en déstabilisant les sociétés et leurs élections comme en Géorgie ou en Roumanie aujourd’hui ou avec des alliés explicites comme la Slovaquie ou la Hongrie).

La Pologne et toute l’Europe baltique et balkanique sont acculées également parce que la Russie est désormais 100% focalisée sur son industrie de guerre, ce qui n’est pas le cas de l’Europe, loin de là. Les élites russes ont tout misé sur la guerre de Poutine, les oligarques ont intérêt à ce que la guerre paye car la Russie n’a pas reconstruit son économie après la fin de l’URSS : elle reste d’abord et avant tout extractiviste et prédatrice sans réellement profiter aux Russes eux-mêmes. La menace est aussi là.

Chacun s’accorde désormais à considérer que cette menace est sérieuse et que les USA ne bougeront pas. Cela signifie qu’on doit être capable de se défendre, donc capable de se battre à la frontière polonaise. Jusqu’au sommet de l’OTAN à Madrid 2022, on a considéré qu’il était suffisant de positionner quelques troupes à l’Est (comme nous en avons dans les pays baltes aujourd’hui). Nous avons changé de paradigme depuis Madrid, alors que Biden était encore à la Maison-Blanche : il s’agit d’être capable si la situation se présentait de repousser l’armée russe à la frontière. Cela veut dire qu'il faut des pays forts à la frontière, comme la Pologne. Ça veut dire aussi que les pays d’Europe de l'ouest, comme la France, doivent être présents à la frontière car nous n’aurons pas d’alliés sans leur offrir des garanties de solidarité. Car il est évident qu’après la manipulation des services russes en Afrique contre les intérêts français, tout repli de notre pays face aux ingérences du Kremlin sera considéré comme un encouragement.

C’est la raison pour laquelle la France a renforcé sa présence en Roumanie, mais nous sommes loin d’avoir atteint les capacités nécessaires. 1.000 ou 1.500 soldats européens dont des Français en Roumanie sont une force dérisoire par rapport au nombre de soldats mobilisés aujourd'hui par la Russie sur le front ukrainien. En cas d’attaque réelle d’un État de l’Union Européenne, le plan de l’OTAN était d'arriver à 100.000 soldats collectivement en quelques jours en cas d'attaque. Aujourd’hui, malgré le désengagement annoncé des États-Unis (donc l’inconsistance de l’OTAN), l’effort à fournir est le même. Or plus on a de soldats sur place, plus on est capable de réagir vite et de rassurer des pays à la frontière qui n'ont pas envie d'avoir une occupation longue et des massacres comme à Boutcha. Cela fait partie de la confiance entre alliés de dire qu'on est capable de vous défendre à la frontière, pas des années après.

Plus que la Pologne ce sont plutôt les pays baltes, qui sont les premiers menacés, car, fort heureusement, la Russie n'a pas les moyens, d'agresser un autre pays à la profondeur géographique de la Pologne ; si elle devait choisir d'entrer quelque part, ce serait plutôt dans un pays balte. C’est pourquoi plusieurs dizaines de milliers de soldats européens et canadiens de l'OTAN (et jusqu'à 100.000 pour un plan de déploiement) y sont stationnés, à comparer aux 1.500 postés en Roumanie. La faible profondeur stratégique de l’Estonie, par exemple, donne une raison de plus pour être solide à la frontière, parce qu'on ne peut pas mettre en oeuvre une défense élastique, où on recule un petit peu pour pouvoir contre-attaquer ensuite. Cela renforce l'importance de la crédibilité entre alliés. D’autres encore sont fragiles et on peut penser à la Moldavie, pour laquelle la guerre en Ukraine est une réalité proche avec les troupes russes positionnées dans la pseudo-république de Transnistrie (figée dans un temps parallèle brejnevien).

Donald Tusk avait expliqué récemment que, dans le fond, les premiers partenaires de la Pologne étaient avant toute chose les États baltes et nordiques, traumatisés eux-aussi comme la Pologne par les conséquences immédiates du pacte germano-soviétique. C’est aussi important de le rappeler, Poutine ayant fait de la réécriture de l'histoire une arme de destruction massive, niant l'existence du protocole secret entre Ribbentrop et Molotov qui n'auraient signé qu'un accord de non-agression, l’invasion de la Pologne étant de sa seule responsabilité (c’est ce qu’il a expliqué dans l’entretien qu’il avait accordé en 2023 à Tucker Carlson). Voilà qui est encore incandescent dans l'état d'esprit des peuples baltes et polonais dont il ne s’agirait pas de sous-estimer la force du patriotisme. Or c’est bien dans les pays baltes qu’a commencé la dislocation de l’empire soviétique avec des manifestations qui y exigeaient la publication du protocole secret Ribbentrop-Molotov, nié par le pouvoir soviétique.

La responsabilité de la France

Pendant 45 ans, les menaces ont été – malgré des points chauds – relativement figées par l’équilibre nucléaire, menaces réciproques heureusement jamais mises à exécution. Cela donne aux pays qui ont une force nucléaire une responsabilité particulière, parce qu’ils sont mieux protégés, comme disposant une capacité de dissuasion : Poutine peut toujours menacer la France de l’arme atomique, il sait que sa menace si elle était mise à exécution l’exposerait rien qu’avec l’arsenal français à des dégâts peu imaginables quand bien même notre pays subirait une catastrophe complète.

La France a une position intermédiaire dans ce débat. Elle a une doctrine, qui est que son arme nucléaire vise à « protéger les intérêts vitaux de la Nation », dans une logique essentiellement nationale, mais la France ajoute à cela une sorte de note de bas de page : les intérêts vitaux de la Nation ont une dimension européenne. Cette position a été rappelée l’année dernière en Suède par le président de la République, débat ouvert devant des Suédois qui, il n’y a pas si longtemps encore, revendiquaient une neutralité relative1, mais qui demandaient à la France si ce type de dissuasion pouvait participer de la sécurité européenne.

Dans le même temps, d’autres États membres de l’Union Européenne ne sont pas forcément à l'aise sur l'ouverture de ce dialogue et n’ont pas envie de dire publiquement que la protection américaine ne nous suffit plus, craignant que cela donne l'impression à la Russie que le dispositif de défense est rompu. Il y a donc un débat à relancer, un vocabulaire commun à construire. Avec l’élection de Trump et le désengagement américain de l’OTAN, trouver la formule qui permette de dire que la défense des intérêts vitaux nationaux de la France se jouent aussi en Europe – non pas pour soumettre l’usage de la dissuasion nucléaire française (pas plus que la Britannique) à un aréopage bavard (cela doit rester notre prérogative) – serait bienvenue vis-à-vis de la Russie et surtout pour la confiance avec nos alliés européens.

À ceux qui prétendraient que l’usage de l’arme atomique par la France ne sauraient s’entendre que dans la protection stricto sensu du territoire national, rappelons que les deux fois où la bombe américaine a été utilisée ce fut à des milliers de kilomètres des USA et que les fois où il fût envisagé de le faire avec des alertes maximum, il s’agissait de Berlin et de Cuba. À tout prendre, on peut entendre le fait que la construction du Mur de Berlin met un terme à une crise de trois ans avec une tension nucléaire intense et réelle : c’était sans doute moins grave que la bombe. A contrario, le fait que l’Ukraine ait décidé de se débarrasser de ses armes nucléaires doit aujourd'hui être observé avec des regrets ironiques, c’est en tout cas une partie du débat a posteriori en Ukraine : « donnez-nous des garanties de sécurité, parce que, sinon, on va regretter de s'être débarrassé de cette garantie de sécurité importante qui était le fait d'avoir une arme nucléaire » ou « on va se demander s'il ne faudrait pas, à l'avenir, nous doter à nouveau d'armes nucléaires ». C'est réversible assez facilement. Facilement, pas forcément d'un point de vue politique, mais d'un point de vue technique, les Ukrainiens comme beaucoup d’autres en ont la capacité.

La plupart des États autour de nous, que ce soit la Russie, les États-Unis, le Royaume-Uni, parlent tous d'une protection pas simplement de leur territoire national, mais aussi de leurs alliés. Par-dessus tout, il faut aussi concevoir que les impérialismes renaissant, qui lancent des guerres d'agression (ou menacent de le faire), le font toujours parce qu'ils calculent que les risques sont minimes : donc créer une forme d'ambiguïté stratégique, d’insécurité face à des pouvoirs bellicistes est nécessaire ! Le message doit être : il n'y a rien à gagner à s'attaquer à l’Europe !

Ce renforcement de la sécurité européenne passe bien entendu par une discussion réelle entre la Pologne, la France et l’Allemagne, également avec les Britanniques, et en associant sérieusement des partenaires militaires relativement solides (Italie, Espagne, Suède …) : nous devons viser une reconstitution du « triangle de Weimar »2, avec un rapport à égalité entre la Pologne et l’Europe occidentale, et non un couple franco-allemand mythifié (on a payé pour savoir) s’imposant aux autres. Aujourd’hui d’ailleurs c’est un moteur franco-polonais qui peut faire bouger l’Allemagne, souvent plus réticente, plus paralysée par ses doutes ; Français et Polonais peuvent dans ce triangle composer une valse à deux, à deux face à un.

Dans ce cadre, il faudra poser les fondements de ce qui peut être une nouvelle alliance, qui ne soit pas une armée européenne (incapable de respecter la question de la souveraineté), mais qui permettent une véritable coordination militaire. La question de l’industrie et de sa coordination doit également être posée, tout comme celle du marché de l’armement en veillant à ce que nous cessions collectivement de saper notre indépendance, donc en arrêtant de s’en remettre systématiquement au matériel américain.

1Sans être membre de l’OTAN et tout en revendiquant sa neutralité, la Suède a rejoint le Partenariat pour la Paix en 1994 (un an avant de rejoindre l’UE) et elle a officiellement reconnu ses engagements de solidarité stratégique à l’égard des autres États membres de l’Union Européenne en 2009. Elle est également liée depuis longtemps par des accords sur le renseignements avec les services occidentaux.

2Le Triangle de Weimar définit la coopération trilatérale entre la France, l'Allemagne et la Pologne. Il est, pour reprendre la formule de l'historien Bronisław Geremek « un instrument politique intelligent ». Concrètement, c'est un forum de rencontre, de dialogue et d'échange informel entre ces trois pays, et non un accord formel de coopération.

Nous avons un devoir

Ces débats à gauche dans des moments tragiques nous les avons déjà eus. Par fascination pour la force, par naïveté pacifiste malgré l’agression ou par lâcheté, certains ont préféré s’incliner devant les brutes, c’était le cas de Paul Faure – secrétaire général de la SFIO de 1921 à 1940 – qui portait comme une croix le refus absolu de la guerre, même de défense, après les fautes de 1914. À cause de ces illusions, il choisit Pétain et la collaboration.

Face à lui et à la majorité des socialistes, Blum décida pourtant comme président du conseil un grand plan de réarmement dès 1936. Cet effort indispensable avait été mené sans l’opposer à la mise en œuvre d’un programme inédit de progrès social et économique rendu possible par la mobilisation des ouvriers lors des grèves de mai-juin 1936. Les efforts consentis par la Nation pour sa défense ne pouvaient réussir sans soutien populaire (et n’oublions pas que le détricotage dès 1938 des acquis du Front Populaire a prodigieusement sapé ce soutien) : tous ceux qui aujourd’hui prétendent que le réarmement nécessaire de la France et des démocraties européennes ne pourra se faire qu’à la condition de faire le deuil de notre modèle social nous conduisent donc à un dramatique échec, s’ils devaient prévaloir, tout comme ceux qui expliquent en miroir qu’il faut refuser l’effort de défense pour renforcer notre modèle social. Au contraire, nous devons affirmer que l'effort de réarmement et de réorganisation militaire fonctionnera, sera soutenu parce que les Français verront leur modèle social être conforté, et vus les dégâts encaissés depuis 30 ans être réparé, parce qu'ils soutiendront un système qui permettra de défendre la Liberté et la démocratie républicaine ET l'Égalité et la République sociale.

Blum dénonça en 1938 le « lâche soulagement » qui n’avait rien résolu à Munich. Avec lui, Léo Lagrange plaidait pour la lucidité antifasciste : les Radicaux et une partie de ses camarades socialistes refusèrent qu’il fût nommé ministre de la défense nationale (on récolta pour notre malheur Daladier) car jugé belliciste. Après avoir laissé son nom à l’émancipation de la jeunesse et des prolétaires, par le sports et les loisirs, il mourut à 39 ans sur le front le 9 juin 1940 juste avant que la défaite ne pose en des termes différents la question de la survie de la Nation.

Soyons des Léon Blum et des Léo Lagrange qui réussissent…

Frédéric FARAVEL
Conseiller municipal et communautaire Gauche Républicaine et Socialiste (GRS) de Bezons
Animateur national du pôle Idées, formation, riposte de la GRS et membre du collectif de direction de la GRS
Président du collectif citoyen « Vivons Bezons »

La France et les Européens doivent refonder leur stratégie géopolitique
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9 mars 2025 7 09 /03 /mars /2025 19:30

J'intervenais mercredi 5 mars 2025 en conseil municipal de Bezons pour expliquer les votes que je portais au nom du collectif citoyen "Vivons Bezons" sur le budget 2025 et les dossiers budgétaires qui y étaient liés.

💸Dossier budgétaire : vote du Budget2025, des taux d'imposition, des autorisations de programme💸

J'ai voté de manière cohérente contre le budget municipal. Il n'a pas souhaité répéter les arguments qu'il avait longuement développés lors du débat sur les orientations budgétaires du 12 février ; je n'ai pas voulu infliger au public la redite des échanges du précédent conseil, alors que Mme Beltaïef avait déjà choisi de répéter les siens, les répéta encore après les interventions de l'opposition avant que Nesrine Menhaouara les répète une troisième fois.

Il est assez frappant de voir dans quelle réalité alternative vit Mme Menhaouara quand elle explique que le torrent verbal incessant infligé à l'opposition serait nécessaire car ils ne seraient que trois élus de la majorité à s'exprimer (aucun membre de l'opposition ne les en empêche pourtant) contre "6 ou 7 élus d'opposition". Lors du débat budgétaire pourtant seuls 4 élus d'opposition ont pris la parole et Mme Menhaouara a - à elle seule - parlé 3 fois plus longtemps que tous les élus de l'opposition réunis : c'était déjà le cas le 12 février (le compte-rendu du conseil en fait foi) et cela a été à nouveau le cas le 5 mars. Tout simplement épuisant, sans doute est-ce l'effet recherché : épuiser les élus d'opposition pour ne plus avoir de contradicteurs ?

Rappelons (📽la vidéo est ici👉 https://youtu.be/Sy7xy8H7BMg) cependant que j'avais pointé l'accélération trop rapide des dépenses d'investissements, au-delà des capacités réelles de la commune ; or une fois passé l'effet de l'augmentation brutale des impôts locaux (trahissant ainsi l'engagement pris devant les Bezonnais) en 2024, la mauvaise gestion communale de l'équipe Menhaouara reproduit les mêmes effets : les dépenses progressent plus vite que les recettes depuis 2021, et, dès la fin de l'année 2025, les capacités d'épargne nettes de la ville repartiront à la baisse, réduisant fortement les marges de manœuvres de la commune dès 2026. La Maire de Bezons a d'ailleurs été contrainte de reconnaître que le fait que j'avais rappelé par était incontestable.

Or cette réduction des capacités qui suit une année d'augmentation ne permet pas d'assumer une action nécessaire pour l'environnement, pour une action sociale solide, pour les services publics. Dans le même temps, les dépenses vont exploser en matière de propreté après avoir abandonné ce secteur pendant plus de 3 ans et en privatisant le service municipal ; elles vont exploser également en matière de communication (j'avais déjà dénoncé le 21 novembre 2024 la création non justifiée de postes supplémentaires au service communication), ce qui implique que les Bezonnais sont en train de payer pour financer la propagande électorale de l'équipe Menhaouara.

🎭Je me suis également inquiété que la subvention pour le Théâtre Paul Eluard stagne par rapport à 2024 (on retrouvera cela dans la prochaine vidéo sur les subventions aux associations) ; l'année écoulée nous a pourtant démontré qu'il avait fallu voter une cours d'année une subvention supplémentaire, car les recettes de billetteries (que la mairie prétend être en progression) ne permettent pas en réalité de compenser la perte des subventions de la DRAC et du département induite par les décisions brutales de Mme Menhaouara ; il est à noter d'autre part que la ville multiplie les invitations pour remplir les salles. La qualité des spectacles et de la programmation n'est pas en cause mais là aussi les risques s'accumulent.

Il était par ailleurs hors de question d'apporter a posteriori ma caution à la hausse des impôts locaux en 2024 : l'équipe Menhaouara présentait comme une fleur faite aux Bezonnais le maintien des taux de 2024 issus de cette augmentation justifiant ce maintien, plutôt qu'une baisse même symbolique que je demandais, par la continuité de sa stratégie qui avait conduit à augmenter les impôts. Le collectif citoyens m'a demandé de m'abstenir.

Enfin, j'ai rappelé que l'opposition à la stratégie municipale d'augmentation trop rapide, et au-delà des moyens de la ville, des dépenses n'avait jamais signifié que le collectif citoyen "Vivons Bezons" était en soi opposé au déménagement du Centre municipal de santé (CMS), à l'extension de l'école Paul-Vaillant-Couturier, à la construction d'une halle sportive pour le 3e collège. L'année dernière, Mme Menhaoaura avait osé dire que nous étions "contre les écoles, les gymnases et le centre de santé". Le collectif citoyens m'avait donc demandé de m'abstenir… cela n'a pas empêché Mme Menhaouara de renouveler des commentaires mesquins et inutiles.

J'ai rappelé également que l'équipe Menhaouara ne défend pas les habitants de notre ville face à la prédation financière qu'exerce les communes bourgeoises de la communauté d'agglomération Saint-Germain-Boucle-de-Seine : Bezons est défavorisée dans les arbitrages financiers imposé par la majorité de droite du conseil communautaire à laquelle participent Mme Menhaouara et ses amis.

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8 mars 2025 6 08 /03 /mars /2025 18:31

Après quelques jours, nous vous proposons le compte-rendu du conseil municipal du mercredi 5 mars 2025.
Un conseil avant tout consacré à l'examen du projet de budget communal pour l'année en cours. À bien des égards, on peut se demander si ce n'était pas la "fête à la Marmotte", un peu comme dans le film "Le Jour sans fin" où Bill Murray recommence tous les matins la même journée. En effet, la maire et son adjointe aux finances n'ont cessé de répété en boucle à plusieurs reprises les mêmes arguments creux déjà éventés le 12 février, lors du débat sur les orientations budgétaires. Un conseil municipal qui a duré 4 heures alors qu'il aurait pu être sans cela beaucoup plus court.

Rapport sur l'égalité femmes-hommes

J'ai salué la qualité et le nombre des informations établies dans ce rapport qui permettra aux élus et aux Bezonnais de mesurer l'état des efforts à mener pour renforcer l'égalité entre femmes et hommes dans la commune. Le chemin est encore long. D'autant plus long que plusieurs associations et structures mises en avant dans ce rapport ont disparu du tableau des subventions municipales : c'est le cas de la protection civile et de Handivoie, tandis que l'association "du côté des femmes" a cessé ses activités.

Dossier budgétaire : vote du budget, des taux d'imposition, des autorisations de programme

J'ai voté de manière cohérente contre le budget municipal. Il n'a pas souhaité répéter les arguments qu'il avait longuement développés lors du débat sur les orientations budgétaires du 12 février ; je n'ai pas voulu infliger au public la redite des échanges du précédent conseil, alors que Mme Beltaïef avait déjà choisi de répéter les siens, les répéta encore après les interventions de l'opposition avant que Nesrine Menhaouara les répète une troisième fois.
Il est assez frappant de voir dans quelle réalité alternative vit Mme Menhaouara quand elle explique que le torrent verbal incessant infligé à l'opposition serait nécessaire car ils ne seraient que trois élus de la majorité à s'exprimer (aucun membre de l'opposition ne les en empêche pourtant) contre "6 ou 7 élus d'opposition". Lors du débat budgétaire pourtant seuls 4 élus d'opposition ont pris la parole et Mme Menhaouara a - à elle seule - parlé 3 fois plus longtemps que tous les élus de l'opposition réunis : c'était déjà le cas le 12 février (le compte-rendu du conseil en fait foi) et cela a été à nouveau le cas le 5 mars. Tout simplement épuisant, sans doute est-ce l'effet recherché : épuiser les élus d'opposition pour ne plus avoir de contradicteurs ?
Rappelons (la vidéo est ici) cependant que j'avais pointé l'accélération trop rapide des dépenses d'investissements, au-delà des capacités réelles de la commune ; or une fois passé l'effet de l'augmentation brutale des impôts locaux (trahissant ainsi l'engagement pris devant les Bezonnais) en 2024, la mauvaise gestion communale de l'équipe Menhaouara reproduit les mêmes effets : les dépenses progressent plus vite que les recettes depuis 2021, et, dès la fin de l'année 2025, les capacités d'épargne nettes de la ville repartiront à la baisse, réduisant fortement les marges de manœuvres de la commune dès 2026. La Maire de Bezons a d'ailleurs été contrainte que mon affirmation était incontestable. Or cette réduction des capacités qui suit une année d'augmentation ne permet pas d'assumer une action nécessaire pour l'environnement, pour une action sociale solide, pour les services publics. Dans le même temps, les dépenses vont exploser en matière de propreté après avoir abandonné ce secteur pendant plus de 3 ans et en privatisant le service municipal ; elles vont exploser également en matière de communication (j'avais déjà dénoncé le 21 novembre 2024 la création non justifiée de postes supplémentaires au service communication), ce qui implique que les Bezonnais sont en train de payer pour financer la propagande électorale de l'équipe Menhaouara.
Je me suis également inquiété que la subvention pour le Théâtre Paul-Eluard stagne par rapport à 2024 ; l'année écoulée nous a pourtant démontré qu'il avait fallu voter une cours d'année une subvention supplémentaire, car les recettes de billetteries (que la mairie prétend être en progression) ne permettent pas en réalité de compenser la perte des subventions de la DRAC et du département induite par les décisions brutales de Mme Menhaouara ; il est à noter d'autre part que la ville multiplie les invitations pour remplir les salles. La qualité des spectacles et de la programmation n'est pas en cause mais là aussi les risques s'accumulent.
Il était par ailleurs hors de question d'apporter a posteriori notre caution à la hausse des impôts locaux en 2024 : l'équipe Menhaouara présentait comme une fleur faite aux Bezonnais le maintien des taux de 2024 issus de cette augmentation justifiant ce maintien, plutôt qu'une baisse même symbolique demandée, par la continuité de sa stratégie qui avait conduit à augmenter les impôts. Le collectif citoyen "Vivons Bezons" m'avait demandé de m'abstenir.
Enfin, j'ai rappelé que l'opposition à la stratégie municipale d'augmentation trop rapide, et au-delà des moyens de la ville, des dépenses n'avait jamais signifié que le collectif citoyen "Vivons Bezons" était en soi opposé au déménagement du Centre municipal de santé (CMS), à l'extension de l'école Paul-Vaillant-Couturier, à la construction d'une halle sportive pour le 3e collège. L'année dernière, Mme Menhaoaura avait osé dire que nous étions "contre les écoles, les gymnases et le centre de santé". Le collectif citoyen "vivons Bezons" m'avait donc demandé de s'abstenir… cela n'a pas empêché Mme Menhaouara de renouveler des commentaires mesquins et inutiles.

Subventions aux associations

J'ai voté pour les subventions aux associations comme chaque année. Il s'est cependant alarmé qu'une douzaine d'associations et de structures avaient disparu du tableau des subventions ; la maire et M. Beyria ont tenté d'expliquer qu'elles n'avaient pas déposé de dossier, un argument bien faible alors que la plupart d'entre elles sont en contact permanents avec les services municipaux. Aucune explication par contre à la question posée sur les évolutions fortes des subventions aux coopératives scolaires et à la disparition de la coopérative de l'école Louise-Michel. Mais le plus préoccupant c'est que pour 90% des associations du tableau, on constate une stagnation complète des montants des subventions, pour certaines depuis 2021, alors que l'inflation a explosé entre temps : cela signifie en réalité une baisse de ces subventions en euros constants, donc un soutien décroissant aux associations. Mme Menhaouara a tenté de m'empêcher de parler de l'USOB : le vote de la subvention et de la convention annuelle d'objectifs avec cette association essentielle à la vie communale est en effet repoussé en avril sans réelle explication. Nous nous appuyons cependant sur la somme inscrite dans le budget 2025 voté une demi-heure avant par la majorité municipale pour nous inquiéter là aussi d'une stagnation, puisque 275.000 euros sont inscrits pour l'USOB en annexe du budget la même que l'année dernière.

Renouvellement de la convention de concession pour la distribution de gaz à Bezons par GrDF

Cette convention sera signée pour 30 ans. J'avais découvert lors d'une Commission consultative des services publics locaux (CCSPL) qu'aucune avancée sérieuse n'avait été inscrite dans le document ; il avait demandé avec insistance en CCSPL et lors du conseil du 12 février que des engagements en matière de lutte contre la précarité énergétique y soient ajoutés. Après plusieurs semaines d'incertitude, ces engagements ont finalement été inscrits dans la convention. J'ai donc voté pour, me réjouissant d'avoir obtenu gain de cause.

Rapport d'activité de la Plaine de Vallangoujard

Nous attendons toujours que le document transmis soit corrigé ; le tableau des fréquentations journées enfants et adultes donnaient des informations incohérentes. On sait cependant que les terrains dont Bezons disposent là-bas aux côtés d'Argenteuil et Colombes imposent de nouveaux investissements pour développer les activités ; mais on peut comprendre que d'autres priorités soient urgentes en ce moment.

Deux dossiers de partenariat entre le CMS, un laboratoire d'analyse et un centre d'imagerie

J'ai salué une excellente initiative, qui apportera un service supplémentaire aux Bezonnais fréquentant le CMS et aussi des recettes supplémentaires.
Mme Roddes m'a confirmé que tous les Bezonnais pourraient profiter de ces nouveaux services et pas uniquement à ceux qui sont suivis au CMS. Par contre, hors séance, elle m'a indiqué qu'il n'y avait pas de services de transfert spécifique pour les prélèvements urgents (service uniquement ouvert le matin avant 11h) et qu'aucune négociation n'avait permis de demander une limitation des dépassements d'honoraires pratiqués habituellement par les centres d'imagerie médicale : c'est un enjeu que nous défendrons à l'avenir car cela pourrait freiner le recours pour certains Bezonnais.

Conseil municipal du 5 mars 2025 : Mmes Menhaouara et Beltaïef rejouent "un jour sans fin"
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