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sur l'auteur

Je m'appelle Frédéric Faravel. Je suis né le 11 février 1974 à Sarcelles dans le Val-d'Oise. Je vis à Bezons dans le Val-d'Oise. Militant socialiste au sein de la Gauche Républicaine & Socialiste. Vous pouvez aussi consulter ma chaîne YouTube. J'anime aussi le groupe d'opposition municipale de gauche "Vivons Bezons" et je suis membre du groupe d'opposition de gauche ACES à la communauté d'agglomération Saint-Germain/Boucle-de-Seine.
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Gauche Républicaine & Socialiste

30 juillet 2012 1 30 /07 /juillet /2012 12:56

Parmi les nombreuses contributions générales déposées au milieu du mois de juillet 2012, il est en une pour laquelle j'ai participé à la rédaction, qui se veut complémentaire de la contribution générale présentée par "Un Monde d'Avance" intitulée "Réaliser le changement". Cette contribution "Le temps de la gauche" a pour premiers signataires Marie-Noëlle Lienemann - sénatrice, Jérôme Guedj - député et président du conseil général de l'Essonne, Emmanuel Maurel, vice président du conseil régional d'Île-de-France, et Marianne Louis, secrétaire nationale du PS à la rénovation urbaine et à la politique de la Ville. Voici quelques éléments de présentation de ce texte.

Frédéric FARAVEL
Secrétaire fédéral du PS Val-d'Oise, en charge des relations extérieures

1- Nous avons besoin d’un congrès ouvert et non d’un congrès taisant des différences d’approches, cadenassant les débats et organisant la cooptation des responsables nationaux, fédéraux, locaux.

2- Un parti fort est un parti où la démocratie s’exprime pleinement. Nous ne pouvons pas dire et écrire que nous voulons un parti de débats, de propositions, pas un parti godillot et faire le chantage à l’unité, au rassemblement  unanime, pour éviter  le vote des militants sur des textes différents.

3- L’unité n’est pas l’uniformité. La synthèse politique doit s’effectuer après un vote sur des positions différentes, plutôt qu’à partir d’un accord a priori gommant les éventuels désaccords. Quand des enjeux de pouvoirs opposent nos dirigeants, ils jugent légitimes les affrontements, quand il s’agit de confronter des idées sans querelles sur les personnes, les mêmes  brandissent  le spectre de la division !

4- Il n’y a pas d’un côté ceux qui seraient pour le gouvernement et les autres contre. Le soutien au gouvernement  se construit et doit s’entretenir en lien étroit avec nos militants et le peuple de gauche, dont l’attente est forte. Le socle des réponses, c’est la mise en œuvre des 60 propositions de François Hollande, mais notre parti doit présenter désormais une stratégie de sortie de crise. C’est aussi de cela que nous devons débattre.

5- C’est maintenant que certains choix, certaines réformes, certaines orientations doivent être engagés. Avec l’expérience de nos difficultés politiques passées, nous savons que beaucoup se joue au début du quinquennat.  Ce congrès sera donc important, car le prochain viendra après les élections municipales et européennes, qui auront des conséquences politiques majeures.

6- Le PS doit être un lieu où se prépare le combat pour des valeurs, contre des idéologies dangereuses et un rapport de force culturel, social et politique contre le capitalisme financier, la mondialisation libérale, les forces de l’argent. C’est ainsi qu’il permettra à ses adhérents et aux citoyens d’être acteurs du changement. Le congrès doit engager une rénovation profonde des pratiques et de la vie politique.

C’est pourquoi  notre contribution veut mettre en débat des choix essentiels pour la réussite de la gauche, pour le succès aux élections et pour l’inscription dans la durée de l’exercice du pouvoir et de la transformation sociale.

 
Pourquoi « Le temps de la gauche » ?

    parce nous ne pensons pas que la victoire de François Hollande et de la gauche aux élections législatives ne sont dues qu’au rejet de Nicolas Sarkozy. Il y a une attente de gauche, de justice sociale, d’égalité, de volontarisme retrouvé.

    parce que nous refusons le fatalisme, le découragement entretenu. Nous vivons une crise d’une extrême gravité, qui entraîne un sentiment d’incertitude, de défiance et de fragilité généralisée. Dans les périodes de grands désordres, d’instabilité, de menace sociale, tout peut basculer : le pire n’est pas exclu, mais le meilleur est possible. La tâche de la gauche française est tout à la fois d’éviter le pire et de promouvoir une véritable stratégie de sortie de crise, de reprendre la marche du progrès social pour engager le pays et l’Europe vers le meilleur.


Après le grand cycle du libéralisme triomphant, doit venir le temps de la gauche !

  Fixer des priorités

1- La réussite de l’action gouvernementale et la capacité à conserver durablement un soutien majoritaire. Elle ne saurait être du seul ressort et arbitrage du président. Elle exige en effet une nouvelle articulation entre partis et gouvernement, une respiration politique tout au cours du quinquennat.

2- La reconquête des couches populaires et l’affirmation d’un nouveau projet pour la gauche en France et en Europe. Deux points marquants dans notre contribution. L’importance de la question sociale et  l’exigence absolue d’un changement réel de cap et de politique en Europe. Nous n’acceptons pas  l’austérité et la poursuite des orientations actuelles qui mènent dans le mur.

3- L’affrontement idéologique avec la droite et l’extrême droite. Refuser le diktat libéral. Nous estimons indispensable le retour de l’Etat, de la puissance publique dans l’économie, la restauration et le développement d’un haut niveau de service public et considérons comme essentiel de donner sens et réalité aux idéaux républicains. Le PS doit être un parti militant, défendant avec force des valeurs.

4- Une pratique du changement qui associe les citoyens, les corps intermédiaires et le mouvement social. Rompre avec les dérives de la 5ème République. Le non cumul des mandats ça doit être maintenant,  sans tergiverser. L’écoute des syndicats, le soutien et le travail avec les associations, des nouvelles formes de militantismes doivent  se développer. Des changements institutionnels s’imposent.

6- Une unité renforcée des forces de gauche et écologistes. Elle n’est pas seulement nécessaire pour gagner mais pour durer. Elle ne peut être a minima avec le seul désistement républicain. Nous refusons  la thèse des « deux gauches antagonistes », celle qui exerce pouvoir et celle qui conteste, critique et pousse plus loin l’exigence de transformation. Elle redonnerait toutes ses chances à la droite.

 
Nos principales propositions

NB : A l’étape des contributions, des choix  stratégiques sont faits. Ils négligent certains sujets très importants, traités dans des contributions thématiques et qui pourront se retrouver dans une motion.

Pour réussir, le temps de la Gauche doit être celui de

    la réorientation de l’Europe

Si l’intégration politique fait du surplace, si l’harmonisation sociale est rangée aux oubliettes, l’unification des politiques monétaires et budgétaires est réalisée avec les échecs que l’on connaît. On nous avait promis l’Europe prospère : elle est austère, et ce aussi longtemps que demeurera en l’Etat le « Traité Sur la Coordination et la Gouvernance économique et monétaire » (TSCG) et avec lui la règle d’or en permanence, le dogme du déficit zéro et les sanctions automatiques à l’encontre des Etats récalcitrants.

En ne votant pas le TSCG en l’état, nous donnerons l’impulsion à une véritable renégociation qui permette de modifier les traités sur les points les plus iniques et d’aller vers : le contrôle des capitaux, l’harmonisation fiscale garantissant une juste redistribution des richesses, la transformation des missions de la BCE (qui doit prêter directement aux Etats), le rachat des dettes souveraines et la recapitalisation des banques.

Il est temps de renouer un pacte de confiance entre les Français et l’Europe. Il faut réorienter la construction européenne et consulter nos concitoyens pour recueillir leur adhésion.

    la remise en cause de la mondialisation libérale

Il n’y a pas d’un côté la question sociale et de l’autre l’urgence écologique : les socialistes doivent réaliser l’indispensable synthèse entre ces deux exigences.

Nous devons exiger le respect de normes sociales (OIT) et environnementales, le principe de réciprocité et du juste échange. Il faut s’opposer au projet en préparation d’accord de libre-échange entre l’UE et les USA, contraire à cette vision. De même, dans toutes les instances internationales, la France ne devrait pas cautionner les déclarations condamnant les mesures dites protectionnistes, alors même que ne seraient pas instaurées les conditions du juste échange.

Notre parti pourrait préparer un mémorandum « un autre monde est possible » à l’intention des partis progressistes du monde entier, de façon à engager le débat et préparer des convergences. Notre gouvernement pourrait lancer l’idée d’une conférence internationale sur «  le juste échange ».

    la mise en œuvre d’une révolution écologique.

- Inventer de nouvelles formes de planification, autour d’enjeux  comme le changement climatique, la préservation des ressources naturelles

- Promouvoir des politiques industrielles, avec, par branche d’activité, des contrats « innovation-environnement », où  la puissance publique stimulerait les sauts technologiques et des nouvelles filières écologiques

- Réorienter nos comportements consuméristes. Mettre en place la tarification progressive et écologique de l’eau et de l’énergie, assurant des prix abordables pour la consommation normale et pénalisant les abus et les gaspillages.

-Favoriser la gestion en régie publique de l’eau, engager la renationalisation de GDF et créer un véritable pôle public de l’énergie.

- Le PS doit organiser dans l’année qui vient une grande convention nationale sur l’écologie et les choix énergétiques.

    l’action pour la paix dans le monde

La construction de la paix est au cœur du message internationaliste des socialistes. Or, aucune nouvelle doctrine de sécurité n’a véritablement émergé depuis la chute du Mur de Berlin et la dissuasion nucléaire – qui consiste à exposer son adversaire à un risque de destruction massive – reste le pilier de la politique de défense de la France. Il est temps que le PS se saisisse de cette question et que nous fassions entendre à propos du désarmement nucléaire une voix conforme à nos valeurs.


Pour être utile, le temps de la Gauche doit être

    le temps de la défense du travail et des travailleurs

Nous devons faire du recul de la précarité et du nombre de travailleurs pauvres un indicateur majeur de la réussite d’un gouvernement de gauche.

La « responsabilité sociale et environnementale » doit devenir une réalité en associant les salariés aux décisions de leur entreprise et en donnant à la puissance publique la possibilité de bloquer les décisions aux graves conséquences collectives dont la motivation n’est que financière.

Le droit du travail, protecteur des salariés, doit être consolidé comme étant une condition de la confiance des citoyens en l’avenir, et donc du redressement. La re-réglementation du temps de travail et des contrats précaires, la réactivation de la politique salariale (notamment grâce au SMIC), la formation professionnelle dirigée vers ceux qui en ont besoin et la protection de la santé au travail sont autant de chantiers prioritaires.

    le temps de la redistribution des richesses, grâce :

- à une fiscalité progressive :

* pour les impôts sur les revenus : élargir, réduire, renforcer ;

* sur la TVA réduite : tenir bon ;

* sur la lutte contre l’évasion fiscale : instaurer un droit de suite fiscal ;

* sur le patrimoine : en finir avec une « France d’héritiers », grâce à une taxe sur les transactions immobilières élevées qui lutte contre la rente foncière, doublée d’une taxe additionnelle de 10% sur les droits de mutation pour les ventes supérieures à 10 millions d’euros.

- à un serpent fiscal européen, pour stopper la concurrence fiscale et sociale.

- au financement de l’aide au développement à la bonne échelle La  création d’une taxe sur les transactions financières est un premier pas vers  l’instauration  de « taxes globales », comme la taxe sur les transactions financières ou encore une taxe sur les sociétés multinationales.

- à la mise en place des dispositifs d’échanges automatiques d’informations pour mettre fin au secret bancaire et aux pratiques opaques des paradis fiscaux, afin de juguler la spéculation et à financer l’aide au développement.


     le temps du renforcement des services publics

Les services publics doivent s’étendre, mais il faut d’abord rattraper la casse qui a eu lieu depuis dix ans : fonctionnaires culpabilisés, dégraissage des effectifs, incitation immodérée à la productivité, extension rapide de l’emploi précaire, dialogue social inexistant. Un moratoire et une nouvelle politique de la gestion des services publics doivent être décidés.

    le temps de la ré-industrialisation

Le premier des déficits à résorber est celui de notre balance commerciale, de nos emplois industriels et de nos capacités productives. Il faut mener à la fois :

- une stratégie offensive avec l’organisation de filières, la mobilisation cohérente des entreprises pour prévoir les produits et créneaux d’avenir, pour mettre en commun les efforts d’innovation, de recherche et d’exportation.

- une stratégie défensive de sécurisation productive, pour ne pas laisser partir des entreprises, des brevets et des marques. Les lois prévues contre les licenciements économiques abusifs, sur l’obligation de reprise lorsqu’un repreneur crédible se présente et que le propriétaire de l’entreprise veut la fermer sont urgentes et indispensables. Le droit de préférence accordé aux salariés qui sont prêts à reprendre l’entreprise sera aussi très utile.

     le temps de la fin des dérives de la 5ème République

Le Parlement doit redevenir ce qu’il n’aurait jamais dû cesser d’être : le cœur battant de la démocratie. Il faut surtout redonner aux parlementaires le temps de légiférer et de contrôler. Cela passe par l’application stricte du non cumul des mandats, sans attendre 2014

Un parlement plus fort, c’est aussi un parlement plus représentatif. Nous proposons d’adopter un mode de scrutin mixte, à l’instar de celui pratiqué en Allemagne : la moitié des députés élus au scrutin majoritaire, l’autre à la proportionnelle.

Pour durer, le temps de la Gauche a besoin d’un PS

    qui fasse vivre le débat d’idées

L’unité du PS n’est jamais menacée par le débat d’idées, mais elle est souvent fragilisée par les batailles d’écuries et l’affrontement des personnalités.

Cette contribution croit en la force d’un Parti Socialiste renouvelé, mobilisé, responsable sans être godillot et qui défend la stratégie d’union des forces de gauche et écologistes en toute circonstance.

La réussite de l’action gouvernementale et la capacité à conserver durablement un soutien majoritaire ne sauraient être du seul ressort et arbitrage du Président. Elles exigent une nouvelle articulation entre partis et gouvernement, une respiration politique tout au long du quinquennat.

    qui mène le combat permanent de l’Union de la Gauche et des écologistes

Rien ne serait pire que de considérer notre parti comme hégémonique : c’est justement lorsque nous sommes dans un tel rapport de force démocratique que nous devons mettre en place des outils pour rassembler l’ensemble de la gauche.

Un comité de liaison permanent des partis de gauche et des écologistes doit être constitué par nos organisations politiques, pour construire ensemble une alternative durable au libéralisme.

Au Sénat et à l’Assemblée nationale, des intergroupes parlementaires permanents de la gauche et des écologistes pourraient aussi être constitués.

La création d’une université populaire des gauches permettrait d’organiser régulièrement dans les régions  -en lien avec l’ensemble des forces politiques de gauche, des militants associatifs syndicaux, des intellectuels- des cycles de débat sur les grands sujets liés à l’actualité ou touchant à l’histoire et à l’identité de la gauche.

    qui soit le premier acteur du changement

Notre parti ne peut avoir pour vocation d’être une simple courroie de transmission des mesures gouvernementales : nous proposons un parti combattif, attaché à la représentation proportionnelle, présent dans le mouvement social et dans le monde associatif. Nous populariserons d’autant mieux les grandes réformes de notre gouvernement que nous en aurons débattu.

Nous proposons la tenue d’une convention nationale sur « la seconde étape de la réforme fiscale pour une juste redistribution », sur laquelle tous les militants devraient être consultés et appelés à débattre.

Nous souhaitons la création d’une « école du militant », organisée nationalement et présente dans chaque fédération, pour délivrer une formation théorique comme et pratique

Nous devons promouvoir des formes variées de militantisme, en développant et valorisant des secteurs comme le secteur entreprise, en organisant chaque année une assemblée des militants vivant dans les quartiers populaires, en instaurant  des semaines thématiques, au cours desquelles les fédérations dialogueraient avec le monde associatif, les ONG, les acteurs concernés par différents domaines.

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18 juillet 2012 3 18 /07 /juillet /2012 08:37

Lienneman.jpgLes signataires de cette contribution générale viennent d’horizons différents, ont été signataires de motions différentes lors du Congrès de Reims en 2008 et n’ont pas tous soutenu le même candidat lors des primaires citoyennes. Mais aujourd’hui, nous sommes convaincus qu’une période politique nouvelle s’ouvre avec la victoire de François Hollande.

Nous souhaitons que le Congres de Toulouse soit une réussite et il le sera s’il offre les conditions du débat. Nous aurions préféré que les militants disposent d’un peu plus de temps. C’est pourquoi, étape après étape, des contributions jusqu’à la synthèse en passant par les motions, nous souhaitons que notre congrès permette de répondre sans tabou ni faux semblant à cette question essentielle : quel rôle pour le PS et ses militants quand l’un des nôtres devient Président de la République ?

emmanuel_maurel.jpgL’unité du PS n’est jamais menacée par le débat d’idées mais elle est souvent fragilisée par les batailles d’écuries et l’affrontement des personnalités. Nous devrions éviter cet écueil à Toulouse et montrer que notre parti est fort de sa diversité.

C’est la raison pour laquelle nous soumettons au débat une contribution qui assume des choix clairs, parce que nous avons un devoir de conviction et confrontation fructueuse sans ambigüité. Cette contribution croit en la force d’un Parti Socialiste renouvelé, mobilisé, responsable sans être godillot et qui défend la stratégie d’union des forces de gauche et écologistes en toute circonstance.

Pour réussir le changement, un Parti Socialiste vivant !

MarianneLouis.jpgL’élection de François Hollande est une victoire de gauche. Le discours du Bourget et les 60 engagements du candidat ont été perçus comme tel par les Français. « Mon projet est socialiste » rappelait-il à juste titre. Il a pu s’appuyer en effet sur le travail mené au sein du PS, avec 3 conventions thématiques en 2010, préparatoires à l’adoption du projet en mai 2011. A chaque fois, le débat a prévalu, les militants ont été mobilisés. C’est ce qui a permis le succès des primaires citoyennes, puis la victoire à l’élection présidentielle et aux législatives.

Ce qui a été vrai hier pour assurer la victoire doit l’être encore tout au long du quinquennat. Le PS n’a plus de leadership présidentiel à rechercher, il peut donc et doit impérativement se consacrer pleinement au travail des idées et à nouer et renforcer contacts, échanges et accords avec les autres forces de gauche, en vue des échéances électorales à venir.

L’enjeu est connu. Il s’agit de permettre au PS d’exister pleinement, entre impulsion présidentielle et action gouvernementale, interventions des groupes parlementaires et mobilisation citoyenne. Dans le passé, la gauche au pouvoir n’a pas toujours su résoudre cette équation et nous avons regretté que le PS et ses militants n’aient pu faire entendre leur voix, fut elle exigeante, auprès des socialistes aux responsabilités. Tirons des enseignements du passé ! Le temps de la gauche est venu. Saisissons-le.

jerome-guedj.pngVous pouvez retrouver le texte et le site de la contribution générale ici.

Et voici la liste des premiers signataires :

Marie-Noëlle Lienemann ; Jérome Guedj ; Emmanuel Maurel ; Marianne Louis : membres du Bureau National ; Anne Ferreira, Vice-Présidente de la Région Picardie ; Paul Quilès, Ancien Ministre ; Olivier Thomas, Maire de Marcoussis ; Gérard Sebaoun, Député ; Suzanne Tallard, Députée ; Jérôme Lambert Député ; Marie-Line Reynaud, Députée ; Arlette Arnaud-Landau, Vice-Présidente de la Région Auvergne ; Jacques Fleury, Maire de Roye ; Geneviève Wortham, Conseillère régionale ; Rémi Lefebvre, SF ;  Michel Gourinchas, Maire de Cognac, Conseiller Régional ; Cédric Dupont, BF ; Etienne Colin ; Laurent Miermont Adjoint au Maire du 13ème Paris ; Thierry Le Pesant, Conseiller Régional, Julien Jusforgues, Marie-José Raymond Rossi, BF ; Dominique Fleurat, Conseillère Régionale ; Marie-France Kerlan ; Pierre-Alain Weill : membres du Conseil National ; Marc Vuillemot, Maire de la Seyne sur Mer et Conseiller Régional ; Jean Michel, Maire de Lapeyrouse et Ancien Député ; Gaël Brustier ; Sylvain Mathieu, Premier Fédéral de la Nièvre ; Jean Le Garrec, Ancien Ministre; Guillaume Mathelier, Maire d’Ambilly ; Gérard Fromm, Maire de Briançon, Conseiller Général ; Jean-Laurent Lastelle ; Olivier Mouret, Adjoint au Maire de Rouen, SF ; Hella Kribi-Romdhane, conseillère régionale Ile De France; Alain Gabrieli, VP Conseil Général Haute-Garonne; Pierre-Marie Lebée, VP Conseil Général de l’Aisne, Maire de Sissone; Gérard Gaumé, Ancien Responsable de la CGT, Jean-Alain Steinfeld, Trésorier Fédéral Seine-Saint-Denis ; Frédéric Faravel, secrétaire fédéral Val-d'Oise, et de nombreux autres signataires dont notamment:

ABABOU Elias (75) ; ABDERAMANE Cissé (95) ABRIAL David (07) ; ABRIAL Régine (42) ; AIT KHEDDACHE  Audrey (75) ; AMIOT Jean (77) ; AMMARI Abdel (91) ; ANDRAU Olivier (83) ; ANDREAU Olivier (83)  ; ATTAL LEFI Violette (Adjointe au Maire du 12ème, 75) ; ATTAR Michelle (75) ; AUFRERE Remi (Bureau CNE, 75) ; AUMAITRE Alizée (75) ; BABOUOT Dominique (31) ; BALLESTER Jean-Luc (secrétaire de section, BF, 77) ; BARBOSA Fernand (secrétaire de section, 58) ; BARON Anne (95) ; BARRILLON Philippe (68) ; BATAGLIA Pierre (81) ; BEGUIN Yves (Bureau CNE, 75) ; BERLEMONT Carole (conseillère municipale, 02) ; BERLEMONT-GILLES Salomé (02) ; BILOA Vincent (SF, 74) ; BIOGET Alain (95) ; BŒUF Daniel (13) ; BOILLETOT Françoise (25) ; BOISSON-ZYSKIND Nathalie (75) ; BOQUET Maryvonne (secrétaire de section, conseillère municipale, 91) ; BOUAZIZ Georges (02) ; BOUCHAFA Claude (75) ; BOUCHENARD Emmanuel (37) ; BOUDON Jean-Michel (92) ; BOULAIN Daniel (conseiller municipal, 95) ; BOURDAT Bernadette (BF, 02) ; BOURGET Maxime (Président BFA, 14) ; BOUTIFLAT Dylan (CF, DN, 75) ; BOYER Christine (95) ; BOYER Fanny (SF, Conseillère municipale, 95) ; BOYER Marcel (adjoint au Maire, 95) ; BRANCHEREAU Jean Claude (BF, 76) ; BROGGI Pascal (Conseiller municipal, 90) ; BRUGUERA Dominique (CF, conseiller municipal, 91) ; BUREAU Pascal (18) ; CABIROL Michel (75) ; CABOCHE Claire (BF, 78) ; CALVET Axel (95) ; CARBONNEL François (SF, 31) ; (VP du Conseil Général, 91) ;  CARPENTIER Benoit (secrétaire de section, BF, 80) ; CAUET Jérôme CAYLA David (49) ; CHALANE        Hakim (CF, 75) ; CHANTECAILLE Martine (BF, conseillère municipale, 85) ; CHARREIRE Cédric (02) ; CHARRON Patrice (BF, CF, 92) ; CHASSERIO Patrick (78) ; CHAUSSON David (39) ; CHENU Renaud (75) ; CHIBANE Abdenour (secrétaire de section, conseiller municipal, 95) ; CHOUCHANA Yann (75) ; COLLINET Dominique (33) ; COLLOMBET Catherine (BF, 75) ; COLOMB Clément (conseiller municipal, 91) ; COLSON Marie (91) ; COMTE Marie-Lou (07) ; COMTE Manon (95) ; COSTIL Xavier (CF, Adjoint au maire, secrétaire de section, 95) ; CUSSOT Mathieu (91) ; DAGUE Didier (adjoint au Maire, 95) ; DAUSSY Danielle (conseillère municipale, 62) ; DE CHARLES Aka (91) ; DE SAINT AMOUR (44) ; DEFER Bryan (92) ; DEHAY André (62) ; DELAHAYE Manuela (Bureau CNE, 75) ; DELLACHERIE Emmanuel (75) ; DELMOTTE Cédric (secrétaire de section, maire adjoint, 62) ; DELRIEU Yvette (81) ; DELRIEU Olivier (81) ; DEMAIE Alexis (95) ; DEMORGNY Arnaud (75) ; DENOUEL Edouard (75) ; DEQUIDT Roland (BF, conseiller municipal, 59) ; DERMY Christian (maire-adjoint, 77) ; DESFORGE Romain (secrétaire de section, conseiller municipal, 91) ; DEYRIES Antoine (secrétaire de section, 91) ; DOAT Suzanne (81) ; DOSORUTH Sandra (CA, 93) ; DROMER Marie (02) ; DUCHENE Charles (95) ; DUCÔME Patrick (Bureau CNE, CF, 75) ; DUPOND Cédric (BF, secrétaire de section, maire-adjoint, 62) ; DUTARTRE STEVEN (conseiller municipal, 95) ; DUTRANOIS    Thierry (31) ; ESCUDERO Michel  (BF, Conseiller municipal, 83) ; EWANE Jean-Jacques (91) ; EYMERY Marie-France (77) ; FABREGUE Maryse (81) ; FARCY Marie-Claude (Maire-adjointe, 31) ; FAVRAUD Pierre (SF, maire-adjoint, 64) ; FERRARI Luis (91) ; FERRIERE Hervé (14) ; FILOCHE Germain (75) ; FINEL Marianne (91) ; FONTAGNIEU Sébastien (95) ; FONTALIRAND (31) ; FOURGASSIE Jean-Bernard (secrétaire de section, adjoint au maire) ; FRANCOS Sergio (77) ; FRICOT Luc (conseiller municipal, 95) ; FRICOT Monique (95) ; FROMENTELLE Sylvie (CF, 95) ; FROSSARD Gérard (90) ; GADET Louis (94) ; GALEWSKI Antoine (75) ; GARCIA Patrick (81) ; GARCIN Thierry (95) ; GASQUET Pascal (conseiller municipal, 95) ; GAUBEN René (secrétaire de section, 81) ; GENDRE Pierre (75) ; GERARD Anne (86) ; GETENET Thierry (secrétaire de section, CF, 71) ; GHIELENS Pascal (62) ; GOASDOUE Sylvie (95) ; GOUTAS Azzedine (SF, BF, conseiller municipal, 90) ; GRATACOS Anthony (77) ; GRENEAU Michèle (maire de Fontenay-en-Parisis, 95) ; GREVIN Axel (02) ; GUISLAIN Manuel (75) ; HAINE Jérôme (secrétaire de section, 95) ; HATEM Jacques (secrétaire de sectiono, BF, CF, 13) ; HAUTIN Rémy (CF, 59) ; HEMON Régis (44) ; HENAUX Laure (95) ; HENAUX Jean-François (95) ; HENNIN Jean Marie (75) ; HENRY Xavier (BFA,75) ; HERGOT Sylvain (95) ; HERNU Dominique (75) ; HOISNARD  Christian (78) ; HOVART Lisa (95) ; IBISEVIC Kémal (conseiller municipal, 62) ; IMPELLIZZIERI Jérôme (77) ; JAILLANT Philippe (02) ; JARRY Anne-Claire (secrétaire de section ministère des finances,75) ; JEAN Bernard (CF, secrétaire de section, 77) ; JEAN Nicole (77) ; KACI Djerbar (90) ; KAID Flavien (75) ; KERDRAON Pierre (75) ; KING-VERAS Loulou (91) ; KRIBI Ahmed (91) ; LACOTTE Janine (secrétaire de section, CF, 37) ; LANCON Jean-Pierre (secrétaire de section, conseiller municipal, 02) ; LANTERNIER Ugo (SF, 93) ; LAORDEN Franck (CF, 14) ; LARA Francis (91) ;  LAVALETTE Monique (95) ; LAVAUX Olivier (02) ; LEDUC Aude (59) ; LEFELLE Hugo (18) ; LEGRAND Sylvain (CF, Maire-adjoint, 91) ; LEMAIRE Serge (CF, 62) ; LEMMONIER Eric (BF, 59) ; LE MOAL Anne (Bureau CNE, 75) ; LESCURE François (59) ; LESUEUR-BONTE Franck (59) ; LEVISSE Bernard (62) ; LEVY VALENSI Stéphane (CF, secrétaire de section, 07) ; LHEUREUX Nicole (CF, Conseillère municipale, 62) ; L’HORSET Pierre Jean (75) ; LLONCH François (Maire Adjoint, 81) ; LOMBARD Sébastien (secrétaire de section, 95) ; LONLAS Maxime (CF, 17) ; LORENZO José (91) ; LOSSON Joëlle (CF, 55) ; LOUBIGNAC Gilles (BF, maire adjoint, 77) ; LUBRANESKI Joëlle (91) ; LUBRANESKI Yvan (Conseiller municipal, 91) ; LUGARDON Christine (31) ; MAJZER Françoise (85) ; MAKLOUF Nora (CF, Maire-adjointe, 13) ; MALOTAUX Anne-Juliette (75) ; MANIFACIER Jean-Paul  (BF, SF, secrétaire de section, VP Conseil Général, (07) ; MARCOUD Jean-Claude (31) ; MARTIN Benoit (77) ; MARTY Anne-Marie (BF, 93) ; MATHARI Mouna (91) ; MATHELIER Guillaume (Maire d’Ambilly, 73)  ; MATHIEU Gilbert (83) ; MATHONNAT Bernard (CFCF, 95)  ; MAZOYER Angélique (Conseillère municipale, 83) ; MEBRAD Yasmine (75) ; MERLEN Annick (02) ; MEULEMAN Patrick (95) ; MICHEL Jean (Maire de Lapeyrouse, ancien député, 63) ; MICHNOWSKI Sylvie (95)  ; MINIER Jean-Luc  (90) ; MOHDEB Said, 93) ; MOINE Nathalie (maire adjointe de Dammartin-en-Goële, 77) ; MOLLIMARD Christiane (SGH, 63) ; MONNIER Béatrice (CF, 31) ; MONTAUFIER Aline (41) ; MORIN Xavier (secrétaire de section, CF, conseiller municipal, 95) ; MOUCHET Eric (33) ; MOUILLARD Arnaud (76) ; MOURET Olivier (SF, adjoint au maire, 76) ; MOUTTE Cécile (Maire-adjointe, 91) ;  NACHIN Claude (80) ; NACHIN Anne (80) ; NAKACHE Mayer (conseiller municipal, 91) ; NAVARRO Jean-Joseph (secrétaire de section, 77) ; NEDELLEC Yves (SF, 22) ; NEDJARI Jean (adjoint au maire, 81) ; NICOLAS Jean-Pierre (83) ; NUBUKPO Kako (FFE) ; ORTO Sandrine (adjointe au Maire des 13ème et 14ème arrondissements, Marseille, 13) ; OUDOT Jacques (77) ; PADILLA Jean (81) ; PAVOT Jacques (33) ; PAVY Pascale (CR, SF, secrétaire de section, maire adjointe de Bailleul, 59) ; PELISSIE Denis (81) ; PERICEY Bertrand (SF, 75) ; PETIT Thomas (CF, 77) ; PEYROT Jacques (83) ; PHAM Toan (95) ; PHIPPS Colin (CA, 92) ; PIAZZI Adelaïde (SF, secréatire de section, 1ère adjointe Montmorency, 95) ; PIETROBON Elise  (95) ; PILET Pascal (33) ; PITOIS Martine (02) ; POLAN Frédéric (secrétaire de section, 62) ; PONS Sophie (75) ; POPHILLAT Marie-Claire (CF, Maire-adjointe de Torcy, 77) ; POTTIE Françoise (CF, 94) ; POULIQUEN Christophe (76) ; PRIGENT Patrick (secrétaire de section, 77) ; PRISSETTE Serge (83) ; QUILES Josèphe-Marie (81) ; RABANEDO Antoine (CF, CA, 38) ; RAIMBAULT Gaël,75) ; RAMIREZ Esther (81) ; RAVAILHE Nicolas (80) ; RAVEAU Pierre (83) ; REINBOLD Eric (67) ; RENOU Michel (secrétaire de section, CF, 95) ; RICHER Marie-Claude (75) ; ROBIN Pierre-Yves (CA, 94) ; ROCARD Hugo (75) ; ROCHAIS Michel (49) ; ROCHER Alain (secrétaire de section, 33) ; ROGEON Benoit (95) ; ROMDHANE Flavien (CF, 91) ; ROSSIGNOL Kévin (75) ; ROUDIL Isabelle (93) ; ROULET Bernard (07) ; ROULLIER Isabelle (SF, 91) ; ROUQUETTE Nicolas (81) ; ROUSSEL Fabien (BF, adjoint au Maire, 95) ; SADOU Ocine (91) ; SAINT-MARTIN Christophe, 13) ; SARAMON Tristan (75) ; SAUNIER Patricia (BF, 77) ; SAUVAGET Patrice (92) ; SAVANTRE  Christine (02) ; SCHWANDER Elodie (BF, SF, 07) ; SCHWANDER Mathieu (CCF, 07) ; SELVA Patrick (83) ; SIAS Pierre (BF, 83) ; SIAS Catherine (BF, 83) ; SWIATEK Anne-Marie (Maire-adjointe, 81) ; TABOURET Christine (Bureau CNE, SF, 33) ; TABOURET  Christine (33) ; TAILLEFER  Richard (BF, SF, Maire adjoint, 77) ; THERAIN Antoine (CF, conseiller municipal, 59) ; THOMAS Jean-François (CR, 55) ; TIGUILT Rachid (adjoint à la mairie des 15ème et 16ème arrondissements de Marseille, 13) ; TILLAY Anne-Juliette (CNE, 75) ; TIRVAUDEY Aline (95) ; TOUCHARD Francis (62) ; TOUFFE Pascale (31) ; TOUIZA Habib (91) ; TOULOURS Amin (02) ; TOURNEMAINE Myriam (SF, 62) ; TRIPOTEAU Damien (secrétaire de section, 85) ; UJMA Christophe (51) ; VANDEMBROUCQ Damien (75) ; VANDERPLANCKE Jean-Pierre (02) ; VASNIER Bertrand (CF,75) ; VICENS Annie (Maire-adjointe, 91) ; VIOLET Paul (75) ; VITTU Matthieu (62) ;  WITZMANN Leila (secrétaire de section, conseillère municipale, 67) ; WORTHAM Françoise (CF, 77) ; ZE Jimmy (BFA, conseiller municipal, 95)

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16 juillet 2012 1 16 /07 /juillet /2012 16:43

33577 445255978790 725093790 5575532 712655 nVoici la gauche revenue au pouvoir... pour 5 ans, sauf accident.

Pendant plus de 3 ans, "Un Monde d'Avance", motion C du Parti Socialiste lors du congrès de Reims, a fortement participé à la reconstruction politique et programmatique du Parti Socialiste. Un projet ambitieux a été élaboré patiemment, tranchant ainsi avec de longues années d'immobilisme et d'abdication devant le néo-libéralisme, puis adopté à une écrasante majorité des suffrages des militants socialistes en juillet 2011.

C'est sur ce socle, sur notre capacité à avoir rebâti certains ponts avec la société et nos partis politiques, que se fonde la victoire de François Hollande le 6 mai dernier, puis la majorité parlementaire confortable de la gauche en juin dernier.

nouveau-logo-psCependant, les défis auxquels la gauche est confrontée sont inédits et vitaux. Une partie des solutions va être mise en oeuvre ; mais toutes les solutions ne sont pas encore là car la complexité de notre monde est profonde et parce que de très nombreuses propositions du projet socialiste n'ont pas été reprises dans le projet présidentiel. Des débats importants restent encore à explorer et il convient de lever les ambigüités qui sont entretenues notamment sur la question européenne.

Dans ces conditions, le congrès du Parti Socialiste - au sein des débats de toute la gauche - qui se tiendra cet automne est essentiel. Nous ne pouvons pas nous permettre de faire un congrès en catimini, au cours duquel les débats qui nous traversent seraient abordés en quelques jours. Nous avons besoin d'un parti de débat qui ne soit pas atone sous prétexte de ne pas gêner le gouvernement.

Il est notamment un sujet majeur qui est la clé essentielle de notre capacité à rendre efficace l'action politique : c'est l'attitude et les outils dont doit se doter l'Union Européenne pour faire face à la mondialisation libérale et restaurer un tant soit peu la souveraineté populaire. A cet égard, l'annonce du Président de la République de la soumission prochaine du Traité Merkozy au Parlement pour ratification est particulièrement inquiétante. François Hollande s'était engagé à renégocier ce traité inacceptable, qui impose une règle d'or budgétaire, soumet les budgets nationaux à un contrôle et à des sanctions automatiques sans aval démocratique, ne change rien aux missions et aux outils de la Banque Centrale Européenne, et surtout enferre l'Union européenne dans une logique intergouvernementale qui éloigne les peuples toutjours un peu plus.

Force est de constater que si François Hollande a obtenu un Pacte de croissance, le traité Merkozy en est distinct et n'a pas été renégocié, ne serait-ce que d'une virgule. Nous ne pouvons pas avaliser une telle dérive et il nous faut trouver les moyens de remettre la construction européenne sur de bons rails, sauf à subir l'effondrement du projet européen lui-même.

Ces considérations sont l'une des nombreuses raisons qui m'ont amené à participer à la rédaction et à signer la contribution générale portée par Marie-Noëlle Lienemann, Jérôme Guedj, Marianne Louis et Emmanuel Maurel, intitulée "Le Temps de la Gauche".

Je vous invite à la découvrir, à la partager et à la signer ici.

Bonne lecture et bon congrès,

Frédéric FARAVEL
Secrétaire fédéral du PS Val-d'Oise aux relations extérieures

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6 juillet 2012 5 06 /07 /juillet /2012 08:42

Personne ne dira que l'on peut conclure simplement les débats du Parti Socialiste. Cependant, sur l'austérité, sur le Traité Merkozy qui n'a pas été renégocié, sur la manière de retrouver le chemin d'une "gauche populaire", sur le besoin de poursuivre la rénovation du Parti Socialiste et d'approfondie notre démocratie politique et sociale, la gauche du PS ne peut pas se taire durant le congrès. Pour toutes ces raisons et aussi pour faire vivre le débat démocratique, alors que tant de questions fortes se posent aux socialistes et à la gauche, je suis convaincu que nous devons déposer une motion.

Vous trouverez ci-dessous un article de Mediapart très instructif.

Frédéric Faravel

Que reste-t-il de l'aile gauche du PS ?
06 juillet 2012 | Par Stéphane Alliès

À quoi ça peut ressembler une aile gauche au pouvoir ? Sans faire de bruit, en regardant souvent avec sympathie la percée de Mélenchon durant la présidentielle, tout en restant loyal envers François Hollande, le courant de la gauche du PS cherche aujourd’hui comment exister dans la majorité absolue socialiste.

Si une partie des militants ont reproché à Benoît Hamon de ne pas s’être présenté à la primaire, ouvrant un boulevard de "troisième homme" à Arnaud Montebourg, le courant Un monde d’avance ("UMA", voir leur édition dans le club de Mediapart) sort renforcé institutionnellement de la séquence électorale. «Ce qu’a fait Benoît, ce n’était quand même pas gagné», reconnaît l’ex-mélenchoniste Marianne Louis, restée au PS et devenue conseillère régionale Île-de-France. Après avoir uni les clubs de la gauche du PS derrière lui au congrès de Reims de 2008 (anciens de la Gauche socialiste, proches d’Henri Emmanuelli, ex du Nouveau parti socialiste et piliers de Nouvelle Gauche – son courant originel, majoritaire à l’Unef et au MJS), Hamon est devenu porte-parole du parti, fort de ses 20 % obtenus au vote militant, et de sa position de «seule nouveauté» au milieu du désastreux duel Aubry/Royal.

«Voix officielle du parti, il a forcément été un peu normalisé, explique l’un de ses proches. Mais il ne s’est pas renié sur l’essentiel.» Lors de l'université de rentrée de son courant, en septembre 2010, Hamon tapait du poing sur la table pour expliquer l’utilité de «peser à l’intérieur» du parti, même comme porte-parole du parti socialiste. Même si l’ambition programmatique affichée alors est à nuancer aujourd’hui…

Au contraire de l’ensemble des autres courants, qui ont peu à peu implosé entre le congrès de Reims et la primaire, UMA est resté structuré dans toutes les fédérations départementales. Après avoir trusté un nombre considérable de postes dans la direction du parti, ils sont désormais 22 députés élus (18 hommes, 4 femmes). Et Benoît Hamon est même entré au gouvernement, comme ministre délégué à l’économie sociale et solidaire. Une nomination à laquelle il ne s’attendait pas, mais qui oblige l’aile gauche à la solidarité gouvernementale. «Quand on est dans les ministères, on est tenu politiquement, explique un cadre hollandais. C’est difficile d’aller à l’encontre de son ministre de tutelle, encore plus quand le prochain congrès aura lieu au moment des arbitrages budgétaires.»

Il y a deux ans, le même Benoît Hamon déclarait : «Le rôle de notre courant est de représenter une garantie pour le reste de la gauche. Nous, on est vraiment dangereux pour les banques. Et on va se battre pour que le programme présidentiel ne soit pas une version “A prime” quand la droite présenterait une “version A”.» Désormais, il est au pied du mur.

Quelle relation avec Hollande ?

Le nouveau ministre délégué est à l’aise dans le gouvernement, même s’il ne partage pas forcément le goût affirmé pour la rigueur et l’équilibre budgétaire de la plupart de ses collègues. «Mon sujet, ce n’est pas d’ennuyer Hollande. On est contre Merkel tous les deux», dit-il. Lui entend jouer son rôle de ministre de gauche en occupant son secteur, porteur politiquement, de l’économie sociale et solidaire. Se battre pour que les 150 000 emplois d’avenir soient totalement dédiés au "non-lucratif", favoriser le statut des coopératives professionnelles, rapprocher les guichets de la future banque publique d’investissement des quartiers populaires…, ses objectifs propres ne manquent pas.

Quant à l’attitude de son courant face au pouvoir, il fait mine de ne pas trop s’en mêler, préférant laisser s’exprimer ses proches. «La question n’est pas d’exister comme une “petite musique” en tant que telle. Celle-là, on l’entendra à l’Assemblée», explique Hamon.

Parmi ses proches, l’appréciation de la situation fait encore en débat. Selon Marianne Louis, «on est au moins d’accord sur le diagnostic post-électoral : on l’a tous vu sur le terrain, la victoire de Hollande n’a pas été qu’un rejet de Sarko, même si on n’avait pas forcément parié là-dessus au départ». Lors du conseil national d’Un monde d’avance, samedi dernier, la tonalité générale était plutôt d’encourager le président à aller plus loin, plutôt que de lui reprocher d’avancer trop lentement. «Le message qui nous réunit, c’est “Hollande, tiens bon !”, dit le nouveau député Pouria Amirshahi. On n’acceptera pas que l’on fasse la pédagogie de la rigueur, mais on peut comprendre qu’il y ait une pédagogie du rythme des réformes. Le coup de pouce au Smic fait tousser, mais s’il s’accompagne d’une loi fiscale et bancaire dans le même mois, ce n’est pas pareil

Nouveau secrétaire général du courant, Guillaume Balas prend lui l’exemple épineux de la renégociation du traité budgétaire européen : «Hollande a réussi à faire bouger les choses, puisqu’on parle de croissance. On a donc là les premiers éléments d’une stratégie alternative. Mais si le dernier sommet est une fin et non un commencement, alors on risque de grosses difficultés, pour le pays comme pour le PS

«Notre questionnement, renchérit Marianne Louis, c’est “comment créer les conditions du rapport de force politique pour que Hollande aille au bout de ses 60 propositions ?”. Il nous faut éviter que le verrou de l’austérité s’installe qui empêche la mise en œuvre de la parole donnée.»

De son côté, l’ancienne ministre et aujourd’hui sénatrice, Marie-Noëlle Lienemann, qui a «une certaine expérience d’une aile gauche au pouvoir», après avoir connu la gauche socialiste avec Julien Dray et Jean-Luc Mélenchon sous Mitterrand puis sous Jospin, grimace. «Il y a à chaque fois une tentation répandue de ne pas l’ouvrir au début, parce qu’on ne serait pas compris ou pas audible, dit-elle. Mais à chaque fois, on le paie cher ensuite.» Elle aimerait par exemple que la question du référendum pour la ratification du traité soit portée par l’aile gauche du PS, mais se retrouve bien minoritaire pour l’heure.

Quel rôle à l’Assemblée ?

«Nos 22 députés ne sont pas d’un courant, mais se reconnaissent dans un courant. On ne sera pas une secte, mais ouvert au débat en permanence», dit le secrétaire général du "courant Hamon", Guillaume Balas : «Il est impensable de calquer sur le groupe notre fonctionnement du PS en interne. On ne déposera pas des “amendements UMA”, dit Pouria Amirshahi, élu des Français de l’étranger. Tout simplement parce qu’il y a un grand ventre mou dans cette majorité parlementaire. Et qu’on peut emmener avec nous plusieurs députés petit à petit. Quand le tourbillon de la tempête financière va arriver, il y aura sans doute des décisions à prendre pour certains dans ce ventre mou…»

Pour autant, les 22 députés de l’aile gauche ont prévu de se réunir tous les mardis, avec les cadres du courant, afin de discuter en amont de leur positionnement par rapport à l’actualité législative. «Ce groupe allie loyauté par rapport au PS et capacité de rénovation», nous expliquait, il y a deux semaines, Razzy Hammadi, nouveau député de Seine-Saint-Denis et lieutenant de Hamon. Il l'affirme : «La gauche au pouvoir a une responsabilité historique. Nous serons un soutien sans faille pour le gouvernement, mais aussi une force d'initiative. La réussite ne passe pas par la caporalisation. Nous souhaitons poursuivre la bataille culturelle que nous menons depuis des années.»

Chez d’autres députés socialistes, cette arrivée massive de députés de l’aile gauche (il n’était que trois dans la mandature précédente) inquiète. «Ils vont jouer en meute», s'inquiète ainsi un député proche des anciens réseaux strausskahniens. Réplique immédiate de Barbara Romagnan, nouvelle députée du Doubs : «Ceux qui nous voient comme une meute sont sans doute jaloux d’être moins cohérents entre eux.» Pour cette ancienne proche d’Arnaud Montebourg engagée dans la convention pour une VIe République et dans le courant NPS au début des années 2000, «il va être important de se prémunir des dérives qui nous guettent quand on a le pouvoir. La suffisance technocratique, la gestion immédiate, le repli dans une tour d’ivoire».

Déjà, elle estime que «vu ce qu’on a dit pendant la campagne sur les lobbies, notamment pétroliers, on doit être capable de résister davantage». Comme l’exaspère l’actuelle fuite en avant des cumulards socialistes, qui se verraient bien conserver leurs mandats jusqu’en 2014, une fois la loi votée, malgré leurs promesses (signées au parti) d’abandonner tout siège dans un exécutif local dès septembre prochain. «Le partage du pouvoir est indispensable si on veut être crédible quand on annonce vouloir partager les richesses

Sur le fond, les parlementaires de l’aile gauche entendent être actifs sur «des mesures emblématiques», dit Marie-Noëlle Lienemann, seule représentante d'Un monde d’avance au Sénat. «Il faudrait par exemple faire en sorte que les cotisations sociales ne pèsent pas uniquement sur les salaires, dit-elle. Si les 60 propositions de Hollande doivent être mises en œuvre, il n’y a pas que les 60  propositions non plus

Pour Barbara Romagnan, «il va aussi falloir se saisir des questions d’économie sociale et solidaire, pour appuyer l’action de Benoît Hamon dans son ministère». Et de noter également qu’il y aura possibilité de faire de l’œil au reste de la gauche, échaudé par les réflexes “hégémonistes” de la majorité socialiste : «Ce qu’on porte seul au PS est aussi souvent porté par le PCF ou les écolos…»

Quelle place au parti et durant le congrès ?

Quant au congrès du PS prévu du 26 au 28 octobre à Toulouse, le «débat stratégique n’est pas tranché». Lors du conseil national de samedi dernier, les points de vue se sont divisés en trois camps : ceux qui pensent préférable de s’intégrer à une grosse motion (comme en 1981 après la victoire de Mitterrand), ceux qui veulent coûte que coûte soutenir un texte alternatif (comme en 1997 après le succès de Jospin), et ceux, majoritaires, qui préfèrent attendre début septembre, quand viendra le temps du dépôt des motions pour le congrès.

«On va évaluer fin août le contexte, notamment européen, et l’état d’esprit du reste du parti, comme du pouvoir», résume Guillaume Balas. Dans cette période, les universités de La Rochelle permettront de jauger les intentions de chacun. Mais déjà, plusieurs figures de l’aile gauche s’inquiètent de la perspective d’assister à un «séminaire gouvernemental géant», où les ateliers de réflexion seraient transformés en tables rondes explicatives de l’action de chacun des ministres. «Ça ne laisse pas augurer d’une vision d’un parti autonome, plutôt d’une courroie de transmission», dit l’une d’elles.

Toute la difficulté pour Un monde d’avance va être, selon Pouria Amirshahi, de se situer «entre le réflexe pavlovien du planter de drapeau et un autre réflexe, tout aussi pavlovien, de se laisser griser par l’effet de la victoire, et donc d’abandonner tout esprit critique».

Concrètement, le courant Hamon va déposer la semaine prochaine une contribution générale, signée par tous ses responsables, Benoît Hamon en tête. Mais d’autres devraient déposer également en leurs noms d’autres contributions générales supplémentaires, par exemple Marie-Noëlle Lienemann ou Gérard Filoche, se prononçant notamment avec insistance sur la nécessité d’un référendum pour valider les traités européens.

Une possibilité ouverte par l’annonce de Solférino selon laquelle tous les cadres socialistes pourraient signer plusieurs textes. Cette nouveauté permet à chaque ténor ayant éventuellement vocation à diriger le parti de se distinguer en juillet, tout en se réservant la possibilité de se ranger derrière une probable grande synthèse en septembre.

Dans ce cadre, «il y a un intérêt évident à être l’autre motion en lice, car avec les nouveaux statuts, les premiers signataires des deux textes arrivés en tête seront candidats à la tête du parti, décrypte un responsable de “l’équipe hollandaise”. Et mécaniquement, Hamon ou l’un des siens pourraient faire un gros score». «Mais ça peut aussi être compliqué pour eux, estime-t-il, car ce sont eux et Montebourg qui ont dit qu’ils “mettraient au pas” ou “déclarerait la guerre” à la finance. Pas nous. Nous, nous avons été sur une ligne réaliste, de vérité et de responsabilité». De fait, au congrès de Brest en 1997, Jean-Luc Mélenchon, qui s’était présenté seul face à François Hollande, n’avait recueilli que 8,2 % des voix.

Pas grave, pensent certains, comme Marianne Louis, partisane «d’aller à la motion». «On nous dira que nous ne sommes pas dans le “pacte de l’unité”, estime-t-elle. Mais, face à la complexité des accords de couloirs pour faire une grosse motion unique, on jouera au moins le “pacte de la transparence”. Nous, nous débattrons d’orientation, quand ça risque fort de ferrailler sévère entre le reste du parti cherchant à se mettre d’accord sur des places. Car chaque ministre va arriver en voulant placer ses collaborateurs…»

Au-delà du congrès qui fait tanguer le navire, le courant Hamon semble tout de même avoir encore de beaux jours devant lui. Depuis le regroupement des différentes composantes de l’aile gauche en 2008, l’acculturation commune semble fonctionner entre les diverses sous-cultures d’Un monde d’avance. «On a peu à peu créé de l’homogénéité, explique Marianne Louis. Pour ceux qui sont passés par la Gauche socialiste, la place de la question sociétale par rapport à la question sociale n’était pas aussi forte que pour ceux de Nouvelle Gauche. Un truc comme "Osez le féminisme", on n’y aurait jamais pensé avant, et c’est très bien. »

«Il y a d’autres façons de peser que d’aller jusqu’à une motion alternative de congrès, ajoute Guillaume Balas. Par exemple, on commence à entrer en contact avec des ailes gauches des autres partis sociaux-démocrates européens. C’est le début des balbutiements, mais on voit qu’elles se renforcent au Portugal, en Belgique, en Autriche. Ils sont 23 députés du SPD à avoir voté contre le pacte budgétaire…».

Lui, comme l’ensemble du courant Hamon, ne comprend pas que Hollande et la direction du PS aient salué la victoire des conservateurs de "Nouvelle Démocratie" sur le parti de gauche radicale Syriza en Grèce. Et il s’interroge : «C’est une erreur absolue. Si on est cohérent dans la recherche d’alliés pour mener la bataille européenne, pourquoi s’allier avec la droite ?» C'est dur à dessiner, une aile gauche au pouvoir.

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5 juillet 2012 4 05 /07 /juillet /2012 12:26

Je publie cet article du Parisien, car je suis heureux de voir le combat légitime et essentiel mené par Gérard Savat, dont je fus le collaborateur, notamment sur ce dossier, par les parents et les riverains, enfin reconnu par les média.

Frédéric Faravel

Le Parisien - Julien Duffé | Publié le 05.07.2012

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PANTIN, ECOLE DE LA MARINE, MARDI.Des parents d’élèves se sont réunis sur ce toit-terrasse, situé juste sous une antenne-relais de l’opérateur de téléphonie Orange. Les valeurs d’émissions d’ondes y sont jugées « alarmantes ». | (DR.)

«Ma santé en danger», «Enfants sous ondes». Ces slogans griffonnés sur de simples feuilles blanches, plusieurs dizaines d’élèves de l’école maternelle de la Marine et leurs parents les ont brandis mardi soir à Pantin. Une opération baptisée «Mardi de la colère» directement adressée à l’opérateur de téléphonie Orange auquel les parents demandent le démontage d’une antenne-relais installée en surplomb, sur le toit d’un immeuble du quai de l’Ourcq.

Le bras de fer dure depuis deux ans. En mars 2011, au nom du principe de précaution, et avec l’accord de l’inspecteur d’académie, les parents avaient même obtenu la fermeture d’un terrain de jeu située sur le toit-terrasse de l’école, directement sous l’antenne. En cause : des valeurs d’émission jugées « alarmantes » qui feraient de l’école « un lieu atypique d’exposition ».

Le 31 mai, les parents pensaient obtenir gain de cause. A cette date s’achevait en effet le bail conclu entre l’opérateur de téléphonie mobile et l’office HLM Pantin Habitat, qui ne souhaitait pas son renouvellement. « Cela fait un an qu’Orange est prévenu qu’il doit quitter le site, assure Gérard Savat, 1er adjoint au maire (PS), qui soutient le combat des parents. Mais ils n’ont rien fait et préfèrent jouer la montre. » Le 15 juin, l’office HLM a donc engagé une action en référé pour occupation illégale d’un espace public devant le tribunal d’instance de Pantin. L’audience, prévue mardi, a été renvoyée au 10 juillet.

Contacté hier, Orange expliquait ne pas vouloir réagir, laissant « la justice statuer sur le dossier ». Il y a quelques jours, un responsable assurait que l’antenne incriminée respectait les normes. « Nous sommes prêts à la démonter, mais encore faudrait-il savoir où la remettre… Notre dernière demande a été refusée par la ville », expliquait-il. Et le même de mettre en garde. « Le problème si on la démonte, c’est que beaucoup de gens n’auraient plus de téléphone. Et plus grave, on ne pourrait plus assurer les numéros d’urgence : pompiers, police, femmes battues. »

Des arguments balayés par Gérard Savat qui accuse Orange de freiner des quatre fers. « Nous ne sommes pas contre les antennes-relais, mais contre celles qui émettent plein pot, comme celle du quai de l’Ourcq, avance l’élu. Depuis 2006, nous proposons aux opérateurs de multiplier les antennes de moindre puissance : tous refusent systématiquement au motif que ça leur coûte trop cher. » Les parents eux ne désarment pas. Et préviennent qu’un nouveau « Mardi de la colère » sera organisé la semaine prochaine.

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2 juillet 2012 1 02 /07 /juillet /2012 10:15

1725389_3_aa19_francois-hollande-et-angela-merkel-la_17c454.jpgCe vendredi 29 juin les chefs d'Etat et de gouvernement ont adopté le principe d'un "Pacte de Croissance" dans lequel François Hollande voit l'incarnation de ses efforts durant toute la campagne des élections présidentielles en France et surtout depuis sa prise de fonction à la Présidence de la République.

"Nous nous sommes mis d'accord pour améliorer le financement de l'économie à hauteur de 120 milliards d'euros pour des mesures immédiates de croissance", a déclaré le président de l'Union européenne, Herman Van Rompuy (document PDF consultable en anglais). Ce qui correspond à environ 1 % du produit intérieur brut de l'UE.

L'adoption formelle de ce pacte par les chefs d'Etat et de gouvernement réunis en sommet à Bruxelles était théoriquement acquise avant le début de la réunion. Mais elle s'est fait attendre, l'Italie et l'Espagne ayant bloqué l'adoption jusqu'à l'obtention de solutions d'urgence pour faire baisser les taux d'intérêt prohibitifs que leur imposent les marchés pour se financer.

Pour l'Espagne, il a été convenu d'autoriser le fonds de secours – le Mécanisme européen de stabilité – à recapitaliser en direct les banques en difficultés, sans alourdir davantage la dette du pays. Pour convaincre Angela Merkel de faire un geste envers Madrid, il est décidé de mettre en place au plus vite, d'ici à la fin de l'année, une supervision intégrée des banque de la zone euro, pilotée par la Banque centrale européenne (BCE).

Quant à l'Italie, elle pourra bénéficier d'une intervention du fonds de secours pour racheter sa dette, sans avoir à passer par un programme d'assainissement sous la tutelle de la troïka FMI-Union européenne-BCE. Mario Monti a affirmé que son gouvernement n'avait pas l'intention à ce stade de solliciter un tel soutien. Mais il espère que la mesure suffira à apaiser les marchés.

Selon le projet de conclusions du Conseil européen, auquel il est annexé, ce montant sera mobilisé "en faveur de mesures de croissance à effet rapide". Concrètement, le "pacte de croissance" reprend des propositions de la Commission européenne vieilles de plusieurs mois, mais que celle-ci peinait jusque-là à imposer. Et le pacte repose en grande partie sur l'utilisation de fonds existants.

"Les fameux 120 milliards consistent pour moitié en un 'redéploiement' de fonds structurels soi-disant 'dormants', mais qui en réalité étaient bel et bien déjà programmés pour être dépensés d'ici à 2014", jugeaient dès avant l'adoption du plan Thomas Coutrot, coprésident d'Attac, et Pierre Khalfa, coprésident de la Fondation Copernic (lire leur point de vue). De fait, les gouvernements européens et la Commission auraient pu s'interroger sur les raisons qui provoquent la non utilisation d'une partie des fonds européens.

Des capitaux frais en revanche pour la Banque européenne d'investissement (BEI), bras financier de l'UE, à hauteur de 10 milliards d'euros, portant sa capacité à 60 milliards. Le but : financer des projets dans l'innovation, les petites et moyennes entreprises, l'efficacité énergétique et les infrastructures stratégiques. Ce montant permettra, par effet levier, de financer jusqu'à 180 milliards d'investissements.

La BEI va aussi mettre en place un projet déjà évoqué : des Project bonds, c'est-à-dire des émissions obligataires communes pour financer des "infrastructures essentielles" dans les transports, l'énergie et Internet à haut débit, le tout pour un montant d'"environ 5 milliards d'euros". Cette idée d'emprunts lancés en commun (et assumés financièrement) par plusieurs pays européens avait été défendue par François Hollande durant la campagne présidentielle.

On remarquera cependant que l'ensemble de ces mesures se limitent à un coût final de 10 nouveaux milliars d'euros seulement, loin des 100 à 120 milliards nouveaux annoncés pour mobiliser 1% du PIB européen au service de la relance. D'autre part, les project bonds vont être étalés sur plusieurs années ce qui en limitera l'impact.

On peut par ailleurs s'interroger si le problème européen est plus un problème d'investissement des entreprises qu'un problème de gouvernance politique de la monnaie unique et du transferts des dettes privées des institutions financiaires vers les dettes publiques...

Dans la foulée de cet accord, qui est somme toute une avancée - même mineure, mais une avancée quand même -, Angela Merkel a obtenu la majorité des deux-tiers dans les chambres du parlement pour le Mécanisme Européen de Stabilité, mais après avoir lâché aux Länder allemands (donc à son opposition social-démocrate et écologiste) la mutualisation des dettes des Etats-Régions à l'échelle fédérale... ce qu'elle refuse au demeurant dans l'Union Européenne.

François Hollande a également annoncé qu'il soumettrait donc prochainement au Parlement la ratification du traité pour la gouvernance, la stabilité et la cohésion budgétaire en Européenne, plus connu sous le nom de Traité Merkozy. Selon le Président de la République française, les conditions sont désormais réunies pour accepter le traité avec l'élaboration du Pacte de Croissance.

Loin de moi l'idée de dénier l'énergie mise par notre Président de la République pour obtenir ce Pacte, mais force est de constater qu'il s'était engagé à renégocier le Traité... et que ce traité n'a pas bougé d'un iota ! Règle d'Or européenne limitant les déficits à 0,5% du PIB, contrôle et sanction juridique automatique des budgets nationaux, etc. Tous les éléments de contrainte financières d'inspiration néo-libérale, sans qu'ils soient contrebalancés par un retour de la souveraineté populaire au niveau européen sont conservés ; ils interdisent de fait toute conduite d'une politique différente dans les Etats-Membres de l'Union - différente des politiques d'austérité qui nous emmènent dans le mur depuis plusieurs années.

Il n'est pas possible d'accepter la situation en l'état. Nous pourrions rappeler à François Hollande qu'il s'était engagé à ne pas soumettre à ratification le traité Merkozy si le contenu de celui-ci n'était pas modifié et il ne l'est pas ! Il nous faut plus que jamais exiger un référendum sur la question et rappeler aux nouveaux parlementaires socialistes les engagements de leur parti !

Frédéric FARAVEL
Secrétaire fédéral aux relations extérieures du PS Val-d'Oise

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2 juillet 2012 1 02 /07 /juillet /2012 07:16

C'est donc le Parti révolutionnaire institutionnel (PRI), qui a gouverné le Mexique pendant 71 ans, qui revient au pouvoir après 12 ans d'opposition. Son candidat, Enrique Peña Nieto, est crédité d'au moins 37,93 % des voix à l'élection présidentielle de dimanche, selon des sondages de sortie des urnes. M. Peña Nieto arriverait plus de 10 points devant le candidat de la gauche et du Parti Révolutionnnaire Démocratique (PRD), Andres Manuel Lopez Obrador.

La droite du président sortant (non rééligible) et du Parti d'Action Nationale (PAN) subit une défaite retentissante qui vient sanctionner une situation économique mauvaise et une criminalité organisée et militarisée endémique. La victoire du PAN en 2000, puis en 2006, avait sanctionné de la même manière le PRI soupçonné de corruption généralisée, de fraude électorale et d'autoritarisme. Fondamentalement rien n'a changé au PRI, il verse toujours dans l'autoritarisme et dans le clientélisme. Pour preuve, dans l'Etat de Oaxaca, le gouverneur PRIste a connu un mouvement populaire exigeant sa destitution pour les méthodes de corruption, de violence qui y était légion courante. Ceoendant, la cure d'opposition lui a cependant permis de se refaire une santé et de reconstruire sa machine électorale et ses réseaux en province pour profiter des déconvenues de la droite mexicaine.

A Mexico, la gauche conservera la mairie qu'elle détient depuis 1997, grâce à la large victoire de son candidat, l'ancien procureur Miguel Angel Mancera, qui obtient près de 60 % des voix. La candidate du PAN, Isabel Miranda de Wallace subit une déroute avec moins de 15 % des suffrages. Selon d'autres enquêtes de sortie des urnes, le PRI gagne également 4 des 6 postes de gouverneur qui étaient en jeu et en particulier dans l'Etat du Jalisco, dont la capitale est Guadalajara, deuxième ville du Mexique, et tenue auparavant par le PAN.

Il existe donc une différence profonde entre la politique dans la capitale fédérale, progressiste, et le reste du pays qui reste soumis à des éléments extrêmement conservateurs et à un encadrement notabiliaires lié à la corruption, aux forces paramilitaires et au trafic de drogue.

1701340962043.jpgLa gauche mexicaine doit se poser la question de la candidature qu'il présente au pays. Ni Cuauthemoc Cardenas, ni Lopez Obrador (en photo ci-contre) n'ont convaincu les Mexicains de leur fiabilité, alors même que la municipalité de Mexico est connue pour ses bons résultats et que le PRD présente au Mexique un projet réel de transformation du pays.

L'Internationale Socialiste doit également mettre fin à l'ambigüité qu'elle entretient depuis trop longtemps. Le PRI est, tout comme le PRD (sa scission démocratique et progressiste), membre de l'organisation social-démocrate. Les raisons de son affiliation sont anciennes et dépassées : elle date d'une époque où le PRI proposait des politiques progressistes, avait du Mexique le refuge international de tous les militants internationalistes pourchassés, et où l'IS tentait de rassembler des partis non-alignés sur l'URSS ou les Etats-Unis d'Amérique. Cependant, ce parti a choisi depuis la fin des années 1970 une stratégie néo-libérale (alignée sur le Parti Républicain US), renforçant en même temps sa tendance autoritaire et ses pratiques clientélistes et corruptrices. L'Internationale Socialiste n'a pas d'orientation claire ; son organisation est vérolée par la présence de partis qui n'ont plus rien de socialistes, alors qu'il a fallu exclure en catastrophe sous la pression légitime des "printemps arabes" le RCD de Ben Ali et de RND de Moubarak en 2011 !?! Le PRI n'a pas plus sa place dans l'IS que ces deux partis ou quelques autres.

Tout cela doit être remis sur la table pour que l'action internationale et européenne des socialistes s'ouvre à de véritables organisations progressistes capables de penser la transformation sociale à l'échelle globale.

Frédéric FARAVEL
Secrétaire fédéral aux relations extérieures du PS Val-d'Oise

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29 juin 2012 5 29 /06 /juin /2012 07:47

Pour:

Monsieur le Président du Conseil général du Val d'Oise

        Après la suppression des bourses pour les lycéens
        Après l’augmentation de Rest’O collège
        Après l’augmentation des impôts des familles du Val d’Oise


Vous avez décidé unilatéralement d’arrêter de subventionner les cartes Imagine’R pour les lycéens non boursiers du Val-d’Oise.

Le coût de la carte « Optile » a doublé passant de 57€ à plus de 107€ par enfant.

Pour la carte Imagine’R, les familles des lycéens du Val d’Oise voient le prix doubler suite à la fin de la subvention départementale. Pour 2 zones, les tarifs passent de 161 € à 314€, pour 5 zones ils passent de 344€ à 680€.

Ces désengagements et augmentations sont disproportionnés et injustifiés, elles pénalisent directement les familles notamment les plus modestes et les plus fragiles.

Le pouvoir d’achat des familles ne peut en aucun cas être la variable d’ajustement.

Mais d’autres choix sont possibles, c’est une question de volonté politique !

Monsieur le Président du Conseil Général, Madame et Messieurs les conseillers généraux, nous vous demandons de renoncer à ces mesures et de réunir tous les acteurs du Conseil Départemental de l’Education Nationale (élus, parents, enseignants, associations complémentaires, ...) pour évoquer ensemble les solutions alternatives afin d’éviter de grever à nouveau le pouvoir d’achat des familles du Val d’Oise.

    Les signataires

Signer la pétition

La Pétition Contre l'augmentation des transports scolaires dans le Val d'Oise pour les collégiens et lycéens, sera adressée au Monsieur le Président du Conseil général du Val d'Oise. Elle est créée et écrite par la communauté FCPE 95.

Cette pétition se trouve hébergée sur Internet sur le site Pétition Publique qui met à disposition un service public gratuit pour les pétition en ligne.

Au cas où vous auriez une question pour l’auteur de la pétition, vous pourrez l’envoyer par l’intermédiaire de cette page de contact

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27 juin 2012 3 27 /06 /juin /2012 15:59

"Une calomnie et l’expression de la pire bassesse morale"

Le mucisien et compositeur grec réagit dans l'Humanité le 27 juin 2012 contre la campagne de l'UMP faisant de lui un antisémite.
mikis-theodorakis.jpg
«Je suis grec et fier de l’être, car nous sommes le seul peuple en Europe qui, pendant l’occupation allemande (1941-1944), non seulement n’a pas exercé de poursuites contre les juifs mais, au contraire, les a aidés à vivre et à survivre avec tous les moyens dont nous disposions.

À l’époque, j’étais moi-même partisan de l’Armée populaire de libération et je me souviens que nous avions pris sous notre protection de nombreuses familles de juifs grecs, que nous nous sommes souvent battus contre les SS pour les sauver et beaucoup d’entre nous l’ont payé de leur vie.

Plus tard, j’ai composé le cycle Mauthausen que, notamment en Israël, l’on considère quasiment comme un hymne national. J’ai ressenti une des plus grandes émotions de ma vie quand, dans les années 1980, il m’a été accordé de diriger cette œuvre sur le site du camp de concentration de Mauthausen, tout d’abord chantée en grec par sa première interprète, Maria Farantouri, puis en allemand par Gisela May, et en hébreu par la chanteuse israélienne, Elinoar Moav. Je l’ai dirigée une fois encore sur ces lieux et, depuis lors, l’œuvre enregistrée est diffusée sans interruption sur le site du camp.

En 1972, j’ai bravé le boycottage européen et j’ai donné des dizaines de concerts en Israël, des moments que je qualifierais d’historiques en raison des liens d’amour mutuel qui nous unissaient.

À cette même époque, Yigal Allon, alors vice-premier ministre du gouvernement israélien et ministre de l’Éducation et de la Culture, m’a confié une première mission, celle de transmettre un message de paix à Arafat au nom de son gouvernement. C’est dans cette intention que je l’ai rencontré à Beyrouth et, à cette occasion, j’ai donné une conférence de presse dans une salle. Un groupe de fanatiques palestiniens avait décidé de m’abattre, car il me considérait comme un complice des juifs. C’est Arafat lui-même qui me l’a dit le lendemain avec, à ses côtés… le groupe de mes assassins en puissance. Qu’est-ce qui m’a sauvé ? Mon amour authentique pour les deux peuples martyrs : les juifs et les Palestiniens.

“Quand on t’a entendu pendant la conférence de presse, m’ont-ils dit, on a compris que nous nous trompions.” Qu’est-ce que j’avais dit au cours de la conférence de presse ? “Le conflit qui vous oppose ne sera pas résolu par les armes, mais par la compréhension mutuelle. De l’autre côté, il y a des hommes ordinaires qui vous ressemblent, simples et travailleurs, capables d’aimer et qui, comme vous, aiment leur famille et leur pays. C’est eux que vous devez trouver, parce que c’est avec eux que vous pourrez vivre dans la paix.”

Arafat m’a dit : « Tu as chanté les juifs et tu as eu raison, car ils sont, eux aussi, un peuple tourmenté. Comme nous. Alors, s’il te plaît, écris une chanson pour nous aussi…” C’est ainsi que j’ai écrit aussi un chant pour le peuple palestinien qui est devenu son hymne national.

Bien plus tard, à l’occasion de la remise du prix Nobel de la paix à Rabin (Israël) et à Arafat (Palestine), l’Orchestre symphonique d’Oslo avec, en soliste, l’interprète finlandaise Arja Saijonmaa, a joué Mauthausen en hommage à Israël et le chant que j’avais composé, reconnu comme hymne national, en l’honneur du peuple palestinien. Ce moment symbolique suffit à démontrer la place que j’occupe dans l’esprit et dans les cœurs des deux peuples.

Je suis souvent allé en Israël, en Palestine et au Liban, et c’était chaque fois la paix, l’amitié, la coexistence et la coopération entre ces deux peuples martyrs qui occupaient mes pensées. En tant que Grec, je me sens proche d’eux, comme si nous appartenions à la même famille. Et pourtant, pour certains fanatiques, d’un côté comme de l’autre, je suis la cape rouge agitée devant le taureau. Pourquoi ? Parce que j’ai la franchise et le courage de dire la vérité et de la dire même dans la gueule du loup. Ainsi, quand je suis en Palestine, je m’exprime ouvertement et publiquement contre les fanatiques qui me haïssent et, quand je suis en Israël, je fais de même en critiquant tout aussi ouvertement et publiquement les fanatiques qui, en raison de la diaspora juive présente dans tous les pays du monde, ont la possibilité de transformer leur haine en venin et en mensonges monstrueux.

Dans mon opéra les Métamorphoses de Dionysos (dont j’ai écrit aussi le livret), il y a une scène où des juifs sont déportés par des SS dans des camps d’extermination. Il s’agit d’un moment crucial de l’œuvre, d’une condamnation du nazisme qui dévoile d’une façon très humaine l’affliction psychique et intellectuelle que je ressens devant les souffrances des juifs.

D’ailleurs, la dénonciation du racisme et la défense de ses victimes ont guidé mes décisions et mes actes tout au long de ma vie. Une vie jalonnée de poursuites qui m’ont souvent poussé jusqu’au seuil de la mort.

Donc, me qualifier de raciste et d’antisémite n’est pas une simple calomnie, mais l’expression de la pire bassesse morale, issue le plus souvent de cercles proches d’organisations et d’individus opérant dans la mouvance du néonazisme et auxquels la crise a permis de relever la tête pour nous menacer et – incroyable, mais vrai – nous accuser, eux, d’antisémitisme en utilisant un arsenal de mensonges et de déclarations insidieuses !

Il suffit de dire, par erreur manifeste, dans une interview de trois heures, “antisémite” au lieu d’“antiraciste”, et on s’empare d’une seule et unique phrase dont on isole un mot, brandi comme un étendard, tout simplement pour servir l’intention de m’incriminer. Depuis combien d’années était-on aux aguets pour une simple erreur ? Le mot “antisémite” correspond-il vraiment à ce qui suit ? “J’aime le peuple juif avec lequel nous avons vécu et souffert en Grèce pendant des années et je hais l’antisémitisme.” Je suppose que mes différents ennemis se sont bien gardés de citer ces paroles. Et pourtant, c’est exactement la phrase que j’ai prononcée. Ce n’est pas quelque chose que je viens d’inventer, après-coup, en guise d’alibi. Il en est ainsi, et il est facile de le prouver de façon incontestable en écoutant toute la phrase, exactement comme je l’ai prononcée et non pas en la tronquant comme l’ont voulu mes adversaires.

Peut-être va-t-on se demander pourquoi et comment certains persistent à vouloir discréditer un ami si fidèle d’Israël et des juifs et tentent de me faire passer à tout prix pour un antisémite? (De qui parle-t-on ? De quelqu’un qui a connu les sous-sols de la Gestapo pour les sauver !)

Toutefois, la réponse est finalement simple : beaucoup de mes amis juifs sont d’accord avec moi. Certains sont d’accord avec moi, même s’ils vivent en Israël, donc dans la tourmente quotidienne des événements. Alors, si les simples citoyens du peuple d’Israël entendent mes idées, telles qu’elles sont réellement exprimées, ils “risqueraient” (selon mes ennemis, bien sûr) d’être d’accord avec moi, en pensant que la solution du problème ne se trouve pas dans la violence et les armes, mais dans la coexistence et la paix. Ce qui ne plaît pas du tout à mes adversaires car, bien sûr, j’ai – à plusieurs reprises – totalement désapprouvé la politique de l’État d’Israël et j’ai exprimé ce désaccord avec force et de la façon la plus claire et la plus catégorique (comme je le fais toujours). Pour ne pas courir le risque que ces citoyens se rangent à mes opinions, ils ne doivent pas les entendre. Et quelle est la meilleure et la plus sûre façon de procéder pour arriver à ses fins ? Eh bien, leur tactique habituelle : me coller “l’étiquette” d’antisémite, de sorte qu’aucun juif, où qu’il se trouve, ne veuille plus entendre non seulement mes idées, mais même mon nom.

Et maintenant, particulièrement en France – où brusquement on “s’est souvenu” d’une interview donnée il y a environ un an et demi –, il existe, de toute évidence, une autre raison : porter atteinte à la gauche. Leur prétendu “argument” est que son leader, Jean-Luc Mélenchon, me connaît et que, par conséquent… il a des amis antisémites ! Toutefois, la vérité – malheureusement pour eux – est évidente et je pense que tout homme animé de bonnes intentions peut s’en rendre compte.

Donc, même si après la lecture de ce qui précède, certains persistent encore à me faire passer pour quelqu’un que je n’ai jamais été et que, bien sûr, je ne suis pas, le doute n’est plus permis. Tout est fait sciemment pour servir d’autres finalités, car ma foi inébranlable dans la paix et la coexistence des deux peuples martyrs, juif et palestinien, en dérange plus d’un. »

Athènes, le 15 juin 2012

(Traduit du grec par Arlette Manoli)

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27 juin 2012 3 27 /06 /juin /2012 07:01

nouveau-logo-psLes chroniqueurs en font leurs choux gras ; les responsables politiques et les militants pestent avec plus ou moins de bonne foi... Les députés écologistes ont voté blanc à l'Assemblée Nationale pour l'élection de son Président. Une chose est sûre : alors que Thomas Legrand glosait hier matin sur France Inter sur la PRGisation probable d'Europe-Ecologie/Les Verts, on pourra dire qu'il s'est une nouvelle fois trompé.

J'ai pu lire que certains voyaient dans ce vote blanc l'allergie supposée des Verts aux "fils de prolétaires" que représentaient opportunément Claude Bartolone. Donc il n'y aurait aucun fils de prolétaires chez les Verts ? Soyons plus prosaïques ; malgré toutes les qualités (réelles) du nouveau président de l'Assemblée Nationale, malgré la sincérité de son engagement de gauche, on pourra cependant dire que Claude Bartolone, en charge des relations avec les partenaires politiques du PS dans l'équipe de Martine Aubry, ne s'est pas particulièrement illustré par son zèle à arrondir les angles. logoEELVSi l'on se réfère juste aux relations tumultueuses, que Claude Bartolone entretenait avec les partenaires du PS, il est plus surprenant que les députés du Front de Gauche aient voté pour lui - alors qu'il est le principal artisan de la mise en minorité du PCF en Seine-Saint-Denis - que les écologistes aient voté blanc.

D'aucuns se sont offusqués, poussant des cris d'orffraie, invoquant la trahison du "vote populaire", rien que ça. Autant reconnaître que les torts sont au minimum partagés. Depuis que les écologistes ont signé un accord avec les socialistes, osons reconnaître que nos propres camarades se sont employés avec un malin plaisir à le contourner ou le vider de sa substance.

D'abord dès la prise de position du candidat Hollande qui disait qu'il ne tiendrait aucun compte des propositions contenues dans l'accord parlementaire PS-EELV. Ensuite, en traînant les pieds dans la plupart des circonscriptions réservées aux écologistes (surtout dans la 6e de Paris où se présentait Cécile Duflot, où ils menacèrent même de ne pas désigner de suppléant), dénigrant souvent en interne la qualité des candidats, ou soutenant ouvertement comme le fit Gérard Collomb (Sénateur, Maire de Lyon, président de la Communauté Urbaine : bonjour le cumul !), des candidats contre nos candidats communs, ce qui en toute logique aurait dû lui valoir une procédure d'exclusion rapide du PS. A cette occasion, c'est Philippe Mérieu - dont les qualités ne peuvent être mises en cause - qui en fit les frais.

Avec ce type de méthode, le groupe parlementaire écologiste atteint péniblement 17 députés alors qu'il aurait dû s'approcher de la trentaine, si les socialistes avaient respecté leur parole. Cette situation est d'autant plus humiliante que les dissidents sont en voie de réintégration rapide dans le groupe socialiste (et sans doute bientôt dans le Parti) : "pour être intégré il suffit de le demander" avoue-t-on ouvertement. Finalement, on fait plus de cas de la blessure de la seule Ségolène Royal que de l'affront fait à nos partenaires.

Je rappelle également que la présidence de la commission "développement durable" de l'Assemblée Nationale était aussi attribuée aux écologistes dans l'accord PS-EELV ; les responsables socialistes du groupe parlemenaire n'ont pas plus de respect pour cet accord que nombre d'autres responsables socialistes.

Enfin, on peut comprendre le trouble de nos camarades écologistes - partagés par beaucoup de militants socialistes - des conditions de transfert de Nicole Brick de l'écologie vers le commerce extérieur. Ce qui n'est évidemment pas une promotion et vient sans doute sanctionner ses positions par trop proches des écologistes sur certains sujets, comme le nucléaire et les forages pétroliers en Guyane.

Je passe sous silence l'épisode ridicule où il fut reproché à Cécile Duflot d'avoir défendue une position connue, ancienne et durable sur la dépénalisation du cannabis, affaire montée en épingle, alors que les sujets qui nous intéressent sont avant tout économiques et sociaux.

Enfin, Alain Vidalies a commis une véritable faute de dénier aux parlementaires écologistes leur liberté de vote. Lionel Jospin, confronté à une majorité plurielle, avait pour le coup respecter ses partenaires, expliquant que le contrat de majorité tiendrait tant que communistes et écologistes voteraient les budgets de l'Etat et de la sécurité sociale. Mais il faut croire ici que la majorité absolue encourage les réflexes hégémoniques, je parle de réflexes, car je ne crois pas que cette dernière sortie du ministre des relations avec le Parlement fut réfléchie.

AubryDuflotOr, nos partenaires écologistes ne sont pas et ne seront pas des godillots ; il serait bon d'ailleurs que nos propres parlementaires se distinguent dans la forme de la majorité précédente, en étant eux-mêmes indépendants pour pouvoir accomplir pleinement leur mission parlementaire de contrôle du gouvernement et d'élaboration de la Loi. Non, EELV ne sera pas le PRG ; et au premier chef, il faut se rappeler qu'ils sont un poids électoral relatif bien plus important. Si cela ne se traduit pas aux élections présidentielles, nous pourrions nous le rappeler amèrement aux prochaines européennes, municipales ou régionales, qui se dérouleront dans un contexte vraisemblablement moins favorable à la gauche socialiste que les précédentes.

Pour la réussite de la majorité de gauche, il est temps d'apprendre à fonctionner autrement avec nos partenaires politiques. D'introduire la confiance et le respect de la parole donnée et des textes signés dans nos pratiques politiques et dans nos modes de gouvernement : ce serait déjà un premier CHANGEMENT.

Frédéric FARAVEL
Secrétaire fédéral du PS Val-d'Oise aux relations extérieures

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