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Je m'appelle Frédéric Faravel. Je suis né le 11 février 1974 à Sarcelles dans le Val-d'Oise. Je vis à Bezons dans le Val-d'Oise. Militant socialiste au sein de la Gauche Républicaine & Socialiste. Vous pouvez aussi consulter ma chaîne YouTube. J'anime aussi le groupe d'opposition municipale de gauche "Vivons Bezons" et je suis membre du groupe d'opposition de gauche ACES à la communauté d'agglomération Saint-Germain/Boucle-de-Seine.
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Gauche Républicaine & Socialiste

13 novembre 2008 4 13 /11 /novembre /2008 12:16

Benoît Hamon «près d’un accord» avec Martine Aubry

«Des rapprochements existent», explique le représentant de la motion de l’aile gauche du parti. Vincent Peillon, bras droit de Royal, crie «Halte au feu!»

Le député européen Benoît Hamon, candidat au poste de premier secrétaire du Parti socialiste, pose le 06 novembre 2008 à Paris.

Le député européen Benoît Hamon, candidat au poste de premier secrétaire du Parti socialiste, pose le 06 novembre 2008 à Paris. (AFP)

Un front «tout sauf Royal» est-il en train d’émerger ? Benoît Hamon, candidat à la direction du PS représentant la gauche du parti, se dit «près d’un accord» avec Martine Aubry, à la veille de l’ouverture du congrès de Reims.

«Aujourd’hui, nous sommes près d’un accord politique», déclarait ce matin Benoît Hamon sur RTL. «Des rapprochements existent»«et je suis assez heureux de voir que le travail progresse», a-t-il dit, indiquant être «toujours candidat»«pas convaincu par la stratégie d’alliance».

«Je ne pense pas que cela soit sérieux de renvoyer à un entre deux tours de la présidentielle le fait de savoir si oui ou non nous nous allierions avec le MoDem», explique l’eurodéputé, faisant référence aux propos de Ségolène Royal la veille sur TF1.
avec la maire de Lille à la succession de François Hollande. En revanche, il se déclare envisagée par Ségolène Royal avec le MoDem.

«La balle est surtout dans le camp de Delanoë»

«On peut avoir le projet le plus socialiste qui soit» mais «qui peut penser qu’avec François Bayrou, Premier ministre, le projet serait mis en œuvre? Tout cela, c’est parfaitement illusoire», juge Hamon. La question est de savoir si les socialistes sont prêts à gouverner «avec des libéraux», dit-il.

Quant à Bertrand Delanoë, «il devra dire à un moment ou à un autre ce qu’il prétend ou ce qu’il veut faire. Aujourd’hui la balle est surtout dans son camp», affirme Benoît Hamon. «Si demain il sort de ce congrès une forme de statu quo qui reconduit une ligne politique qui nous a conduits à l’échec», alors on assistera à «un lent déclin du parti socialiste», a-t-il averti, alors que le maire de Paris est soutenu par le premier secrétaire sortant, François Hollande.

«Conciliabules d’arrière-boutique»

Devant ces «rapprochements», Vincent Peillon, bras droit de Ségolène Royal, crie «Halte au feu!». Depuis 2002 et l’échec de Lionel Jospin, «on ne fait rien, on bidouille», lance-t-il, dénonçant «des conciliabules d’arrière-boutique».

«J’appelle Bertrand Delanoë, Martine Aubry, Lionel Jospin (soutien de Delanoë et qui ne cache pas son hostilité envers Ségolène Royal, ndlr) à faire très attention à ce qui est en train de se produire au parti. C’est un parti de gouvernement qui doit rester à cette hauteur», or «il est dans des mains qui ne sont pas très responsables ces jours-ci», a-t-il dit, ce matin sur RMC et BFM-TV.

Alors que la stratégie d’alliance avec le MoDem envisagée par Ségolène Royal est très critiquée, Vincent Peillon a tenu à préciser qu’«en l’état actuel des choses, il ne peut pas y avoir aujourd’hui d’alliance avec le MoDem puisque le MoDem ne sait pas s’il est à gauche ou à droite». «Le jour où le MoDem aura clarifié sa position», sera prêt à «entrer dans la gauche», c’est-à-dire «dans un rapport avec le Parti socialiste mais aussi avec les alliés traditionnels du PS, le Parti communiste les Verts etc., la discussion s’ouvrira», a-t-il précisé, espérant calmer les inquiétudes de certains de ses camarades socialistes.

(Source AFP)

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13 novembre 2008 4 13 /11 /novembre /2008 11:13

Donnons à notre fédération un temps d'avance

une position cohérente : nos positions politiques en motion, notre vote sur le rapport d'activité fédéral, les candidatures que nous soutenons pour le premier secrétaire et le premier secrétaire fédéral.

Au lendemain du vote des militants, et à la veille de notre congrès national à Reims, nous voulons vous faire part de l'analyse que nous tirons de ce scrutin sur les motions.

Avec près de 19 %, la motion C « un monde d'avance » a réalisé un score encourageant, quand les solférinologues de toute obédience promettaient notre écrasement. Nous constatons que les appels à un vote fondé sur le respect de « l'autorité », comme lors des précédents congrès, ou « d'inspiration divine » n'ont pas fonctionné. La majorité sortante du Parti Socialiste, ayant éclaté, la réalité des faits économiques et sociaux ayant rattrapé le PS, les militants n'ont pas cédé cette fois-ci à la tentation du légitimisme : aucune motion ne peut se prévaloir d'un vote majoritaire, ni la motion A soutenue par les principaux responsables de la direction du PS, ni la motion E soutenue par Ségolène Royal qui avait recueilli 59 % des votes en novembre 2006.

Il va donc falloir dialoguer et échanger pour créer une majorité inédite qui remette le Parti socialiste sur les rails et lui permette de retrouver la confiance des classes moyennes et populaires de ce pays. Nous retenons deux enseignements majeurs de cette consultation des militants :

  • tout d'abord, une réelle volonté d'ancrage du Parti Socialiste à gauche. Si l'on se réfère aux discours développé dans les dernières semaines par les différentes motions (parfois en contradiction avec les textes déposés) face à la gravité de la crise financière et l'échec patent du modèle néo-libéral, c'est vers les positions – autrefois jugées peu crédibles – défendues par la motion C que les socialistes ont peu à peu convergé. Notons que les positions les plus irréalistes ne sont pas venues de là où on les attendait ; la crédibilité économique et sociale a clairement changé de camp et les alliances privilégiées avec le centre ont été désavouées ;

  • ensuite et très clairement, les militants ont exprimé un profond désir de changement dans les pratiques politiques de notre parti et de renouvellement de ses équipes dirigeantes. Ils ont compris qu'alors que partout le monde bouge et vite – en premier lieu, avec la victoire de Barack Obama – le PS ne pouvait pas être le dernier endroit à végéter.

Avec la candidature de Benoît Hamon au poste de premier secrétaire, le Parti socialiste peut répondre avec force à ces deux volontés complémentaires des militants. La cohérence de ses orientations, progressivement rejointes par les autres motions, la stratégie politique claire de rassemblement de la gauche qu'il défend, et enfin sa combativité et sa jeunesse sont des éléments déterminants qui peuvent faire de lui le pivot d'une nouvelle majorité pour diriger le PS, renforcer son opposition à la politique de Sarkozy et le remettre au travail sur le chemin de l'alternative.

Ces deux aspirations majeures se sont également exprimées dans le Val d'Oise. Les scores départementaux connaissent quelques distinctions d'avec la situation nationale mais le message reste fondamentalement le même.


C'est pourquoi nous avons choisi une position claire, tranchée et cohérente sur la question du rapport d'activité fédéral. Celui-ci n'a été adopté qu'à une très faible majorité relative (45 Pour, 34 Contre, 53 Abstentions) par les délégués au congrès fédéral. Nous regrettons de ne pas avoir été suivi sur la voie de la cohérence par les représentants de la motion D et E, mais nous assumons parfaitement notre choix de voter Contre dont nous voulons vous rappeler les critères.

Rappelons qu'il ne s'agit pas d'un vote sur une personne, mais il s'agit de s'exprimer sur l'activité durant 3 ans d'une équipe fédérale, dont Dominique Lefebvre n'était que l'animateur ; chaque secrétaire fédéral est comptable tout autant que le premier secrétaire fédéral sortant, des insuffisances constatées de la fédération du Val d'Oise du Parti socialiste.

Nous reconnaissons à l'actif du premier secrétaire fédéral d'avoir respecté ses engagements sur 3 sujets d'importance : la remise en route des commissions fédérales de contrôle qui n'avaient quasiment jamais été réunies sous les mandats précédents ; les principaux contentieux au sein des sections accumulés entre 1998 et 2005 ont été largement purgé, malgré la pérennité de quelques difficultés ; les finances fédérales ont été remises en ordre.

Cependant nous objectons plusieurs remarques fortes de forme et de fond au bilan de l'équipe fédérale sortante :

  • tout d'abord sur la forme, nous rappelons que la règle dans le PS est fondée sur le vote des militants, il n'est donc plus acceptable que le rapport d'activité fédérale ne soit pas soumis au vote des militants ; ensuite le document de 3 pages qui nous a été remis sur table lors du congrès fédéral n'est pas à la hauteur d'un rapport d'activité fédéral, dans lequel nous aurions dû pouvoir mesurer le travail réalisé globalement et dans chacune des délégations du secrétariat fédéral ;

  • ensuite, si l'équipe fédérale s'enorgueillit des victoires municipales et cantonales de mars 2008, un bilan électoral ne peut être le seul argument d'une fédération. D'autant qu'il y a dans ce domaine à prendre et à laisser. Notre département est l'un des rares à avoir perdu des députés de gauche en juin 2007 quand le groupe parlementaire socialiste voyait dans bien d'autres départements ses effectifs s'enrichir de nouveaux députés. Les victoires municipales ont été le fruit avant tout de dynamiques locales où l'on distingue mal la valeur ajoutée de l'équipe fédérale ; des ambiguïtés concernant les alliances avec le MODEM nous ont d'ailleurs coûtés chers à bien des endroits ;

  • enfin, le débat politique de fond est devenu asthénique voire inexistant dans cette fédération. La faiblesse de notre parti naît largement de cette absence de débat de fond qui arme les militants pour débattre avec nos concitoyens. L'échange d'arguments entre les différentes sensibilités du Parti en direction des militants ne tenait plus que de l'exception. La communication a été un fantôme depuis novembre 2005 ; Agir-Unir est devenu irrégulier et inconsistant alors que souvent il représentait l'un des rares liens politique et intellectuel entre la fédération et les militants. Le prétexte de l'effort mis sur internet n'est pas suffisant, quand les militants qui n'ont pas de mails (plus de 1 000) ne reçoivent quasiment plus aucune communication de la fédération. Le site internet lui-même mériterait un profonde refonte.

La fédération a besoin d'un sursaut qui prenne en compte à la fois les deux enseignements du congrès (ancrage à gauche, urgence du renouvellement) et ses enjeux propres qui découlent de notre analyse du bilan de l'équipe fédérale sortante. La candidature d'Emmanuel Maurel se veut une solution à ces besoins. Le 20 novembre, vous voterez pour le candidat que vous estimez le plus capable d’animer notre fédération pendant trois ans. Il se présente aux suffrages des militants parce que nous le croyons à même d’assumer cette mission. Des camarades de toutes les sensibilités du Parti l’y ont d’ailleurs encouragé.

Ils connaissent ses convictions, son goût du débat dans le respect mutuel, son sens du Parti. Ils connaissent son attachement à notre département. Ils connaissent son attachement à notre fédération, au sein de laquelle il milite depuis l’âge de 17 ans.

Fort de ces soutiens, il sera capable de rassembler autour de lui les militant(e)s qui veulent remettre cette fédération sur le chemin du dynamisme et de la convivialité. Nous le soutenons pour qu'il soit à la fois un porte-parole disponible et l’animateur d’une nouvelle équipe fédérale pluraliste, à l'écoute des militants, attentive aux luttes sociales. Notre fédération a besoin d’un nouveau souffle. Ensemble, écrivons une nouvelle page du Parti Socialiste dans le Val d’Oise.

Frédéric Faravel

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12 novembre 2008 3 12 /11 /novembre /2008 15:03
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28 octobre 2008 2 28 /10 /octobre /2008 12:13

Le congrès de Reims aurait pu offrir aux socialistes une occasion de sortir de l'embourbement politique dans lequel ils se sont enfoncés depuis 11 ans et plus encore depuis 2002. Depuis plusieurs années, les responsables socialistes ont fui les débats qui divisaient le parti, ils ont habitué les militants socialistes à des choix reposant essentiellement sur des questions de personnes ou sur des rapports de force fondés essentiellement sur la capacité à distribuer emplois ou investitures électorales. Lors du seul débat interne de fond qu'a tenu à organiser la direction sortante du PS autour de François Hollande, sur le projet de traité constitutionnel européen, les conditions de mise en oeuvre de ce débat l'ont fait versé dans la caricature démocratique, biaisant les résultats de la consultations militantes et ouvrant la voie à une division plus grave encore du PS. La "Une" de Charlie Hebdo en fin de campagne référendaire nationale plusieurs mois plus tard aurait tout aussi bien pu illustrer la qualité des débats qui s'étaient tenus au P, Darth Vador disant de sa voix chuitante et mécanique "si vous votez "non", je détruirai la terre !".

Depuis mars 2008, les différents prétendants (plus ou moins vélléitaires) au congrès du PS ont tous promis un débat de fond qui permette à la fois de règler la question de l'orientation et du leadership, loin des synthèses molles et inopérantes, loin des querelles personnelles. Un tel congrès ils le doivent aux militants socialistes, ils le doivent à toute la gauche, ils le doivent aux catégories populaires et moyennes qui désespèrent qu'une alternative crédible, forte et ambitieuse émerge enfin face au Sarkozisme.

Au sortir du 23 septembre, le nombre et la qualité des motions représentées reflétaient assez bien les clivages sous-jacents au sein du PS depuis de nombreuses années sans sortir d'une identité commune socialiste et auraient pu permettre un débat salutaire ouvrant un choix tout autant salutaire des militants. La motion A avec Bertran Delanoë et François Hollande devéloppant une orientation sociale-libérale libertaire ; la motion B, maintenue de manière quelque artificielle, reflète la préoccupation écologique récente du PS ; la motion C de Benoît Hamon appelle à la lucidité sur les fondamentaux et les conséquences du système capitaliste et réclame un contenu des réformes un peu radical que ce qui se disaient jusqu'alors au PS ; la motion D reflète la tradition ancienne d'un PS social-démocrate ; la motion E de Gérard Collomb et Ségolène Royal traduit une orientation sociale-libérale autoritaire ; enfin la motion F, Utopia, est l'expression d'une sensibilité marginale mais bien vivante post-matérialiste au sein de la gauche française.

 

C'est pour cela qu'avec Benoît Hamon nous avons appelé depuis la phase des contributions générales du congrès à écarter les faux débats. C’est ce que nous avons fait en adoptant une nouvelle déclaration de principes qui peut être considérée comme une « carte d’identité » du Parti socialiste, un socle ommun sur la base duquel nous devons réfléchir à l’avenir que nous voulons bâtir.
Premier faux débat. On voudrait nous faire croire que s’opposent, au Parti socialiste, artisans et adversaires de l’économie de marché que nous avons tous acceptée depuis longtemps. Pas de collectivistes chez les socialistes mais des partisans d’une « économie sociale et écologique de marché régulée ». Pour nous, la question n’est pas celle de l’acceptation ou non d’un système, mais celle des réponses politiques proposées pour le réguler et redistribuer les richesses. C’est pourquoi nous entendons laisser en dehors de la sphère marchande un certain nombre d’activités correspondant à des droits fondamentaux.
Deuxième faux débat. Les clivages opposeraient les « modernes » aux « archaïques ». Comme si la modernité se résumait à la soumission docile aux modèles dominants imposés par ceux qui en bénéficient et l’archaïsme s’incarnait dans l’espoir d’une réduction des inégalités. La modernité ne peut être entendue comme l’acceptation d’un libéralisme aujourd’hui dépassé.
Troisième faux débat. Les socialistes se diviseraient entre « audacieux » - ceux qui voudraient « lever les tabous » - et « timides » - ceux qui voudraient « occulter certains problèmes ». Nous devons être en capacité d’aborder collectivement l’ensemble des débats. Pour autant cela ne peut signifier qu’il y aurait un courage politique particulier à parler de sujets relevant traditionnellement du champ lexical de la droite !
Quatrième faux débat. Les divergences qui existent entre nous opposeraient individualistes et collectivistes. Pour nous, c’est autour d’un projet collectif que s’articule le combat pour les libertés individuelles qui ne peuvent jamais être déconnectées des questions sociales, sans prendre le risque de les voir confisquées par quelques privilégiés. Alors que les conservateurs veulent démanteler le droit du travail afin, justement, de ramener les rapports sociaux à de simples relations individuelles, nous devons combattre avec la même ténacité pour toutes les libertés et tous les droits, qu’ils soient individuels ou collectifs.

 

Parmi ces faux débats peu ont été évité par les tenants des motions issues de la direction sortante (A, B, D, E). En premier lieu, les grands élus locaux issus de la contribution "La Ligne Claire" ont versé dans la caricature dénonçant l'impossibilité que le PS aurait à dépasser le débat entre "révolutionnaires" et "réformistes", enfilant en celà les perles que les médias leur préparent, alors que la déclaration de principes adoptée en juin 2008 mettait un terme définitif à cette interrogation (pour ceux qu'elle agitait encore), que les socialistes français ont fait le choix de la démocratie contre la violence en politique lors du congrès de Tours de décembre 1920, et que l'acceptation de l'économie de marché comme outil de production a été réelle dans les années 1980 et a fait l'objet de suffissamment de débats pour que les socialistes n'aient plus à s'en justifier.

Faux débats aussi, sur les audacieux et les timides (intituler sa motion "courage, clarté, créativité" c'est un lapsus quand on lit la liste des signataires)  car qui depuis son poste à la direction du PS a permis d'aborder des débats de fond qui traversait le PS dans ses rivières souterraines sans jamais être débattus (le libre-échange, le rôle et les marges de manoeuvre de la puissance publique, etc.) : personne.

Faux débat encore quand tout au long de la campagne interne du congrès, Bertrand Delanoë lui-même et les intervenants de sa motion dans chaque section insinuent ou dénoncent explicitement qu'eux seuls seraient de véritables "libéraux", défenseurs des libertés publiques et individuelles, quand la gauche du Parti serait finalement dangereusement liberticide (voire en rupture avec l'universalisme) ; j'ai même rencontré un camarade de la motion A expliquant doctement dans une section rurale l'identité existant entre "universalisme" et "libre-échange" et refus de notre supposé "protectionnisme". Outre le fait que la volonté de réactiver le tarif extérieur commun (que seule la motion C propose) afin de rétablir un peu d'équilibre en face de marchés protégés comme ceux des Amériques, du Japon, de la Russie, de la Chine ou de l'Inde (seule l'union européenne s'enorgueillit d'être un passoire commerciale internationale, par choix idélogique d'ailleurs), j'aurais pu lui faire remarquer que la définition "universaliste"et pro-libértés était à géométrie variable : motion A et E prétendent finalement s'aligner sur une "immigration choisie" quand d'autres proposent la régularisation des travailleurs sans-papiers et de leurs familles. Bref, le libre-échange, la libre circulation c'est bon pour les capitaux ou les marchandises mais pour les hommes on repassera !?!

Il serait tellement évident de rappeler les propositions de la motion C en faveur de nouveaux droits et de nouvelles libertés collectives, ici, que je ne le ferai pas.

 

J'aimerais dire quelle est ma conviction profonde sur la manière de refermer la séquence ouverte par Sarkozy en 2007. Je suis convaincu que le président de la République a gagné au printemps 2007 en développant devant les Français sa vision structurée de la société, quand ses adversaires étaient confus donc inquiétants. Avec Sarkozy, tout le monde savait à quoi s'en tenir, pour lui la société se structure en fonction de "gagnants" et de "perdants" ; la séquence électorale l'a amené à faire croire à ceux qui le voulaient bien qu'avec lui ils feraient partie des "gagnants"et il était évident que la réalité du sarkozisme ferait apparaître rapidement la supercherie.

Mais face à cela la candidate de la gauche a inquiété par son absence de vision cohérente, et sa façon de courrir après le candidat de la droite (Nation, Valeur travail, drapeau, sécurité, etc.) ; faisons lui grâce que le PS n'était pas exempt de reproches : l'absence de travail de fond mené par François Hollande n'avait aucunement permis à ce parti de proposer quelque chose de concret, il a même pavé la voie à l'émergence de Ségolène Royal, transformant aux yeux des médias et d'un peuple de gauche déboussolé ce qui n'était que de pâles intuitions (souvent fausses d'ailleurs) en vision audacieuse. On l'a vu dénoncer l'assistanat plutôt que défendre et rénover la solidarité, proposer la casse de la carte scolaire plutôt de renouveller le contrat républicain pour l'école.

Mais aujourd'hui cela continue. Quand la motion E prétend défendre une VIème République parlementaire, son premier signataire Gérard Collomb et François Rebsamen et actuel n°2d u parti proposent l'alignement du PS sur la présidentialisation et les institutions de la Vème République. On ne peut pas un jour expliquer que proposer la généralisation des 35h était une erreur, que parler d'un SMIC à 1500€ en 5 ans était une erreur, puis annoncer en meeting musical sa volonté d'interdire les licenciements !

Martine Aubry, elle-même n'est pas exempte de confusion. Il faut être sérieusement solide pour comprendre ce qui justifie les alliances locales avec le MODEM quand on les refuse tout aussi catégoriquement que la motion C au niveau national, sur des arguments comparables. Le discours de ses soutiens dans la sections sur "nous ne voulons pas d'une minorité de gauche dans le parti, qui aiguillonnerait de l'extérieur la majorité, nous voulons que le PS soit à gauche" est d'un ridicule quand on a vu comment Jean-Christophe Cambadélis et elle ont refusé de travailler avec Benoît Hamon et Marie-Noëlle Lienemann alors que cette solution aurait bien sûr évité la "stigmatisation" réthorique contre l'odieuse et infréquentable "gauche du parti" mais au contraire aurait placé l'ancrage à gauche au coeur du PS !

 

Il apparaît aujourd'hui que ces infréquentables, ces trublions sont désormais à la mode, remis au goût du jour par une crise financière mais plus largement un crise du capitalisme, dont ils n'avaient cessé de démontrer les failles dangereuses. Aujourd'hui, les dirigeants sortants du PS semblent redécouvrir la "pierre philosphale" de la régulation et de la limitation du libre-échange, dénonçant la supercherie sarkozienne de son discours régulateur international quand il continue à déréglementer à tour de bras dans le pays. Que ne l'ont-ils fait plus tôt car à force d'avoir accompagné le discours ambiant des 15 dernières années, ces socialistes-là ne sont plus crédibles pour revendiquer comme leurs les positions de fond d'une sociale-démocratie efficace et volontariste ; les Français semblent aujourd'hui plus enclins à croire la conversation internationale de Sarkozy que la sincérité de la redécouverte par les Delanoë ou les Royal des outils du socialisme démocratique.

Alors il faut leur proposer une transformation réelle et un peu enthousiasmante. Le congrès de Reims ne sera réellement utile que s’il permet de clarifier les orientations stratégiques de notre Parti. Les ambiguïtés sont en effet loin d’être levées. Nous revendiquons une stratégie claire de refus d’alliance avec le centre. Nous proposons d’engager une démarche politique pour l’émergence d'un "Parti de la Gauche".

Voter pour la motion C "Un monde d’avance" c’est :

1) Affirmer une orientation à gauche pour notre parti. La Gauche est victorieuse lorsqu'elle est la Gauche, comme en 1981 ou en 1997. Elle est défaite lorsque les électeurs ne savent plus qui elle est, comme en 2002 ou 2007. Pour gagner en 2012, le PS doit donc s'affirmer à gauche.
2) Vouloir un changement réel par rapport à la direction sortante du PS dont sont issues les 3 autres principales motions.
3) Faire le choix du renouveau : le PS a besoin d’un nouveau souffle, d’un sursaut, que porte la candidature de Benoît Hamon plus que toute autre.

Ce Congrès doit être celui du changement d’orientation et de pratique du parti. Il n’y aura pas de vote utile car il n’y aura pas de motion qui dépassera les 50% des suffrages exprimés le 6 novembre au soir. Il n’y a aura pas de motion qui, plus que la nôtre, aura rassemblé ce qui semblait épars sur une même ligne politique. La motion propose le rassemblement autour d’un candidat de 41 ans, fil d’ouvrier et fier d’être de gauche. Les militans socialistes ne doivent pas se faire voler ce Congrès. Le 6 novembre ils peuvent voter en fonction de lerus convictions ; le choix des personnes, ne viendra que dans un second temps.

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24 octobre 2008 5 24 /10 /octobre /2008 11:11

Hamon se voit figurer dans le tiercé de tête des motions

Nicolas Barotte, notre envoyé spécial à Lille - Le Figaro - 23/10/2008
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Le contexte de crise économique semble favorable à Benoît Hamon, ici en compagnie de Martine Aubry, lors de l'assemblée générale de présentation des motions, le 16 octobre dernier.Le contexte de crise économique semble favorable à Benoît Hamon, ici en compagnie de Martine Aubry, lors de l'assemblée générale de présentation des motions, le 16 octobre dernier. Crédits photo : AFP

Le député européen a participé, jeudi, à un débat à Lille avec Martine Aubry, Vincent Peillon et Bernard Roman.

Dans le camp de Bertrand Delanoë et François Hollande, on s'est penché sur le cas Benoît Hamon. «J'ai voulu savoir s'il y avait vraiment une dynamique en sa faveur», raconte un des experts pointeurs de l'équipe. Le contexte de crise économique internationale semble favorable au député européen de 41 ans, qui a réussi à fédérer la gauche du PS derrière lui. Sa motion est la plus dure contre le libéralisme des six motions en lice pour le congrès de Reims. Durant les réunions, il rencontre le succès à l'applaudimètre, comme à Paris le 7 octobre par exemple. Mais la main sur le cœur, l'expert delanoïste assure : «Il n'y a pas d'effet, sauf à la margeA priori, il devrait rester en quatrième position, derrière Delanoë, Royal et Aubry : sa candidature au poste de premier secrétaire n'est pas jugée suffisamment crédible.

Benoît Hamon veut croire le contraire. «Je postule au tiercé et au podium. Je pense qu'un des 3 gros textes sera derrière nous», a-t-il lancé la semaine dernière à Marseille. Il s'en donne les moyens en enchaînant déplacement sur déplacement. S'il s'est entouré d'une équipe de jeunes responsables pour mener campagne avec lui, ses soutiens les plus significatifs, mais aussi les plus marqués politiquement, veillent à rester discrets. Difficile d'incarner le renouvellement si l'on s'affiche avec Henri Emmanuelli, Jean-Luc Mélenchon, Paul Quilès ou Marie-Noëlle Lienemann, quelles que soient leurs qualités.

 

Une rude concurrence

Jeudi soir, il était à Lille pour un débat entre les représentants de chaque camp, devant quelque 200 militants. Face à lui, il y avait la maire, Martine Aubry, pour défendre son texte, le président du conseil général du Nord Bernard Roman, l'un des opposants les plus farouches à Aubry, pour le texte de Delanoë, et Vincent Peillon, bras droit de Ségolène Royal. La fédération du Nord est l'une des plus importantes du PS et l'une des plus surveillées aussi.

Entre Hamon et Aubry, la concurrence est rude : l'ancienne ministre et le député européen nagent dans les mêmes eaux. Plus de régulation, plus d'État… La maire de Lille refuse seulement de le suivre sur le terrain du protectionnisme. Hamon assume : «Il faut mettre des restrictions au libre-échange quand le libre-échange porte atteinte à nos systèmes sociaux

Entre Hamon et Peillon, c'est un jeu de chien et chat. Les deux hommes étaient alliés, il y a un peu plus de 2 ans. En 2002, ils avaient fondé le Nouveau Parti socialiste, un courant de gauche au PS. Mais quand Vincent Peillon a décidé de soutenir la candidature de Ségolène Royal à la présidentielle en 2006, la rupture a été consommée. Dans le train qui les emmène là-bas, les deux hommes échangent impressions et estimations. «Et dans cette fédération, tu nous mets à combien ?» Benoît Hamon s'interroge aussi : Ségolène Royal sera à Toulouse le même jour que lui la semaine prochaine. «On peut peut-être essayer de se voir ?» Au bout du compte, tout le monde va devoir parler avec tout le monde.

À deux semaines du vote des militants, Benoît Hamon joue sur du velours. «Il est sûr de faire un bon congrès», estime-t-on au PS. C'est-à-dire obtenir un résultat qui lui permette de peser. Avec lui, il n'y a pas «de contentieux», explique-t-on chez Delanoë, Aubry, voire Royal. Il est courtisé. Pas de quoi en faire un premier secrétaire, pense Vincent Peillon.

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22 octobre 2008 3 22 /10 /octobre /2008 11:09

Des proches de Royal dénoncent un "complot"

NOUVELOBS.COM | 21.10.2008 | 11:05

Julien Dray, notamment, a stigmatisé "la petite cuisine" de "ceux qui ont mis en place le calendrier électoral du PS". Ce "petit complot de ceux qui préparaient un passage de témoin entre amis" n'avait "qu'un but: mettre à l'écart la candidate à l'élection présidentielle", a-t-il poursuivi.

Julien Dray (AFP)

Julien Dray (AFP)

Des dirigeants du PS proches de Ségolène Royal ont stigmatisé lundi 20 octobre à Argenteuil dans le Val d'Oise, le "petit complot" de ceux qui ont conçu le calendrier électoral du PS pour écarter Ségolène Royal de la tête du parti et ont fait applaudir Dominique Strauss-Kahn, dans son ancien fief.
Julien Dray, député de l'Essonne, a stigmatisé "la petite cuisine" de "ceux qui ont mis en place le calendrier électoral du PS". Ce "petit complot de ceux qui préparaient un passage de témoin entre amis" n'avait "qu'un but: mettre à l'écart la candidate à l'élection présidentielle", a-t-il poursuivi.

Une pensée pour DSK
Le député concluait devant près de 150 militants, une réunion de présentation de la motion de Ségolène Royal pour le congrès de Reims, qui a vu défiler derrière le pupitre les députés Manuel Valls, Aurélie Filippetti et le sénateur-maire de Dijon François Rebsamen, numéro deux du PS.
"Il nous faut rebâtir une vision du monde avec des propositions crédibles, concrètes, pour être en phase avec la société", a affirmé Manuel Valls, député-maire d'Evry (Essonne), qui voudrait s'inspirer "de ce qui a marché pendant la présidentielle pour ouvrir les portes et les fenêtres" du parti.
Au cours de son discours, l'élu a rendu hommage à l'ancien député-maire de Sarcelles, Dominique Strauss-Kahn, patron du fonds monétaire international (FMI) mis en cause dans le cadre d'une affaire de favoritisme supposé. "Laissez-moi avoir une pensée pour un camarade, un ami, élu pendant des années dans ce département, qui est un homme d'Etat qui a une tâche difficile aujourd'hui : Dominique Strauss-Kahn qui mérite notre soutien. Applaudissez-le", a lancé Manuel Valls aux militants.
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22 octobre 2008 3 22 /10 /octobre /2008 10:44
http://www.linternaute.com/actualite/dossier/06/enquete-personnalites-preferees/femmes/images/soeur-emmanuelle.jpgCe n'est pas que cette religieuse exemplaire et non conformiste puisse avoir fait quoi que ce soit pour me déplaire ou que je puisse lui reprocher, bien au contraire...
En effet, on aimerait voir plus souvent ce type de personnages qui envoie paître les dogmes surannés de l'église romaine et qui prêche une ouverture plus grande des catholiques sur le monde. Mais ma foi, le rôle de Soeur Emmanuelle s'adressait et interrogeait surtout la communauté catholique ; qu'elle soit un exemple de bonté et de dévouement est une chose, mais avait-elle un message si transformateur qui mérite qu'on lui consacre un hommage national de la République à Notre-Dame de Paris (déjà on est dans la contradiction) avec retransmission en direct par France 2 ? Franchement la question vaut d'être posée !

http://kila972.files.wordpress.com/2008/04/aime-cesaire.jpgComparons au traitement qui fut fait pour les funérailles d'Aimé Césaire : alors il est vrai que la famille du grand Homme a un peu "emmerdé" Nicolas Sarkozy, lui interdisant de prendre la parole aux obsèques. Mais voici un poète, un homme de littérature, internationalement reconnu, qui portait l'image de la France à travers le monde, un homme politique avec un discours sur la société et l'humanité qui a fait avancé la conscience universelle de cette deuxième moitié du XXème siècle. L'hommage national a été diffusé en direct, oui bien sûr, mais uniquement sur France Ô une chaîne de la TNT, encore un peu confidentielle, visible uniquement en région parisienne et peut-être dans l'agglomération marseillaise... Il y a là une différence de traitement à laquelle je n'arrive pas à me faire...
Frédéric Faravel
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21 octobre 2008 2 21 /10 /octobre /2008 17:09
Toutes les motions le proclament, le congrès de Reims doit être « utile aux Français ». Or nos compatriotes sont aujourd’hui inquiets des retombées de la crise financière sur leur vie quotidienne. Impossible, dès lors, de faire l’impasse sur cette question essentielle. La faillite du modèle libéral, c’est la fin d’un cycle. Un nouveau monde émerge. La gauche a l’opportunité de dessiner les contours de celui-ci. Mais il faut le vouloir ! Pour les signataires de la motion C, les réponses à la crise doivent être au cœur de nos débats de congrès.

Nous plaidons pour un nouveau réalisme économique de gauche , pour une politique ambitieuse et inventive. 

1. Cette politique devra tout d’abord reposer sur une autre ambition européenne. Aux premiers jours de la crise, la Commission européenne a persisté dans l’erreur : elle a appelé les européens…au respect strict des critères du pacte de stabilité budgétaire ! Elle s’est inquiétée de la comptabilité de la recapitalisation de Dexia avec le droit européen en matière d’aides d'État. Austérité budgétaire et concurrence libre et non faussée : les deux mamelles modèle néo libéral. Il est temps de revendiquer clairement une vraie gouvernance économique pour l’Europe. Il est temps de mettre en pace un vrai fédéralisme budgétaire, qui permettrait de lancer un emprunt européen ou de lever un impôt pour financer une caisse de recapitalisation.

2. Il faudra également un meilleur contrôle des activités bancaires et de crédit : la lutte contre les paradis fiscaux doit venir au premier plan de notre action internationale ; leur existence facilite les transactions les plus occultes et les plus risquées, notamment grâce au secret bancaire et aux règles fiscales appliquées. Quelques décisions prioritaires : le renforcement de la directive Épargne, la création d’une nouvelle taxe financière vers les territoires qui refusent une véritable coopération fiscale et judiciaire ou la mise en œuvre d’un traité international imposant la levée du secret bancaire à la demande des autorités compétentes.

3. Il faudra ensuite agir pour modifier la répartition des richesses : la crise financière n’est pas seulement due à la prolifération de produits dérivés toxiques. Elle trahit l’épuisement du modèle américain qui a creusé les inégalités. Alors que les hauts revenus augmentent régulièrement, les revenus des classes moyennes et modestes stagnent. La crise du pouvoir d’achat et la crise du logement conduisent déjà au surendettement de nombreuses familles. Il y a une urgence sociale et un impératif économique à en finir avec la modération salariale, d’autant que les profits sont en majorité consacrés à la rémunération d’actionnaires qui nourrit les bulles spéculatives. La politique salariale doit conduire à l’indexation des salaires sur les gains de productivité et l’inflation.

4. On ne pourra échapper à la fixation des restrictions européennes au libre-échange : le libre-échange n’est pas étranger à la pression exercée à la baisse sur les salaires. Nous voulons favoriser les conditions d’une harmonisation vers le haut des normes sociales dans le cadre d’une coopération internationale. La « préférence communautaire » doit être au coeur de la politique industrielle de l’Europe, pas dans un but de protectionnisme étroit, mais pour faire payer aux producteurs « moins disant » le coût de leur dumping social.

5. Il nous faut une vision ambitieuse du développement de l'État-Stratège : le retour de l’intervention de l'État ne doit pas se cantonner à socialiser les pertes pour privatiser ensuite le bien public. Il faut que la recapitalisation du système financier soit l’occasion de définir le périmètre d’un pôle public financier stable et solide, mis au service de la politique industrielle, dans le cadre d’un développement durable.

6. Il faut enfin retrouver la voie de la justice fiscale : une réforme fiscale doit être engagée pour éviter que le financement du plan de sauvetage ne pèse sur les revenus moyens et modestes qui subissent de plein fouet la crise du pouvoir d’achat. Le bouclier fiscal doit être levé. Il faut créer un grand impôt universel et progressif sur le revenu en fusionnant l’impôt sur le revenu et la CSG. Il faut aussi rendre progressif l’impôt sur les sociétés et le moduler selon l’usage qui est fait des bénéfices.

Les signataires de la motion C ne prétendent pas avoir tout vu et tout pensé avant tout le monde. Mais nous n’avons pas non plus l’impression d’être en retard dans l’analyse de la crise et la formulation de réponses politiques. Rien ne serait pire pour le PS que son action se confonde avec celle de ceux qui veulent renflouer un système. Il est l’heure de reprendre un monde d’avance.
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20 octobre 2008 1 20 /10 /octobre /2008 14:27

Benoît Hamon en grande discussion avec Christophe Borgel et Philippe Dariulat

Benoît Hamon au milieu de la foule

Benoît Hamon répond à la presse (écrite ?)

Pascal Cherki est là aussi

Fanny Boyer harangue les rangs des socialistes

Comme quoi on peut manifester et avoir de belles lunettes comme Fanny...

Gérard Filoche

Bruno Julliard en pleine conversation avec Benjamin Vételé (Michaël Parpillat, en casquette à droite)

Bernard Mathonnat regarde défiler les syndicats

Bernard Mathhonat en compagnie de Pascale Didine

Matteo fait rire Pascale avec sa corne de brume et son ballon

Matteo en tête du cortège est très fier d'exhiber sa corne de brume

La preuve...
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16 octobre 2008 4 16 /10 /octobre /2008 09:30
alors que j'étais en réunion de section mardi soir, pour la présentation des motions du congrès, notre camarade qui faisait l'animateur de soirée, nous a sympathiquement égréné les scores du match France-Tunisie au cours de la soirée. J'aurais eu bien du mal à imaginer l'emballement médiatique qui s'est déroulé depuis mercredi matin.

La Marseillaise a été sifflée par une grande partie du public du Stade de France. Je ne partage bien entendu pas la méthode et je ne discuterai même pas de l'opportunité d'un tel acte dans une manifestation sportive. Mais que dire des réactions politiques qui ont suivi ?
On frôle purement et simplement le racisme et le relent de colonialisme dans la bouche de Lionel Lucca ou dans celle du ministre Bernard Laporte. L'un entonne l'air du "La France tu l'aimes ou tu la quittes" si cher au Front National, l'autre proposait de ne plus faire de matchs internationaux avec les pays anciennement colonisés ou sous protectorat français en région parisienne, le public de province offrant sans un profil plus "sain" (sic.).
Ces propos ont été entendus et relayés puisque il semblerait que Roselyne Bachelot ajourne sine die les matchs contre les équipe du Maghreb... consternant !

François Fillon proposait mercredi matin sur RTL d'annuler la rencontre à toutes les occasions où l'hymne national serait sifflé et insulté ; c'est la solution choisie par l'Elysée par communiqué. Ainsi donc Nicolas Sarkozy, président de la République et de tous les Français, a décidé de faire évacuer les tribunes de tout stade soumis aux sifflets. Outre que je doute qu'une telle mesure puisse réellement être mise en application sans mouvement de foule et sans violence, ce qui implique vraisemblablement que les discours du premier ministre et du président de la République resteront lettre morte  (sauf à vouloir jouer aux pompiers pyromanes), cette sanction bête et méchante ferme la discussion sans que jamais les causes de la situation qui pose problème aujourd'hui soit évoquée. Et ne pas en évoquer les causes permet de ne pas y rechercher les solutions, ou d'y proposer des réponses inadaptées ou cache sexe.
Jean-François Copé en effet ce matin sur France Inter dénonçait le fait qu'on avait baissé la garde sur les valeurs nationales, l'éducation au respect de la nation (et des symboles qui lui sont associés), et que dans sa commune ça llait mieux sur ce terrain parce qu'il faisait de la pédagogie... donc il suffirait de faire un grand plan com' pour insuffler à la population que la Nation et La Marseillaise c'est merveilleux et tout irait mieux : bourrons le mou à tout le monde et tout ira bien ...

C'est un peu court jeune homme !
On ne peut aimer une nation et ses symboles que si l'on estime que cette nation traite l'ensemble de ses citoyens de la même manière. C'était le message de la République, Liberté, Egalité, Fraternité. Nous ne pouvons constater que les discours sont aujourd'hui loin de la réalité et que le combat républicain voire révolutionnaire dans le bon sens du terme reste parfaitement d'actualité.
Attention, siffler La Marseillaise, ce n'est ni républicain, ni révolutionnaire, c'est un peu idiot, c'est effectivement choquant pour une majorité de la population qui se sent offensée. Mais c'est avant tout une réaction de colère face à un Etat, une Nation, un gouvernement et une majorité parlementaire, qui traite une partie de la population et une partie du territoire national comme des citoyens de seconde zone, dénoncés en permanence comme fauteurs de troubles actifs ou potentiels ("classes dangereuses", concept en retour de flamme...), et comme des zones de relégations. Ces populations - nos concitoyens - et ces territoires subissent de plein fouet une discrimination raciale et géographique, qui accroît les difficultés économiques et sociales les Français rencontrent par ailleurs. Le comportement d'une partie des agents et de représentants de l'Etat à leur encontre confinent à l'irrespect quande ce n'est pas tout simplement de la violence d'Etat. Le sort des sans-papiers est une autre résonnance du comportement de l'Etat avec les populations qui sont considérées par l'UMP comme allogènes. Le fait d'être contrôlé au faciès plusieurs par jour fait sans doute craindre à certains que ce ne soit qu'un avant-goût avant un traitement comparable à celui subit par les immigrés "clandestins".
Comment dans ces conditions ne pas en vouloir à une nation à laquelle on est censé appartenir et qui se comporte avec vous et vos voisins comme elle le faisait autrefois avec les populations colonisées ?

Alors que la crise financière et économique place le gouvernement de Sarkozy et Fillon dans une situation délicate, se retrouvant en contradiction totale avec les annonces de la campagne électorale, avec la politique de dérégulation qu'ils poursuivent (La Poste, code du travail, 35h, etc.) et les mesures qui sont nécessaires. La droite une fois de plus use de la question nationale et de l'identité nationale pour détourner l'attention sur les problèmes majeurs de la société française. Un bonne louche de valeur morale et nationale, bien caricaturées, évitera à ce gouvernement qu'on lui pose trop de questions sur la violence économique et sociale qu'il fait subir à la population. Il espère même grâce à cela trouver des soutiens parmi ceux qui souffriront le plus de sa politique, en flattant les bas instincts qui existent dans une bonne partie des catégories populaires (comme chez tout le monde d'ailleurs).

Je concluerai en paraphrasant Didier Porte qui ce matin sur France inter dénonçait comme véritable insulte à la Nation le fait que nos gouvernants nous prennent tous pour des imbéciles.

Frédéric FARAVEL
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