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sur l'auteur

Je m'appelle Frédéric Faravel. Je suis né le 11 février 1974 à Sarcelles dans le Val-d'Oise. Je vis à Bezons dans le Val-d'Oise. Militant socialiste au sein de la Gauche Républicaine & Socialiste. Vous pouvez aussi consulter ma chaîne YouTube. J'anime aussi le groupe d'opposition municipale de gauche "Vivons Bezons" et je suis membre du groupe d'opposition de gauche ACES à la communauté d'agglomération Saint-Germain/Boucle-de-Seine.
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Gauche Républicaine & Socialiste

14 décembre 2007 5 14 /12 /décembre /2007 14:09
Hier soir avant les journaux télévisés la nouvelle du verdict de la cour d'assises spéciale de Paris est tombé sur le procès d'Yvan Colonna.
La réclusion à perpétuité, requise par le ministère public, est prononcée mais sans peine de sûreté. C'est donc la seule concession que les magistrats composants le jury de la cour ont laissé pour prendre en compte les zones d'ombre de cette affaire. Colonna est donc condamné à la même peine que ses supposés complices qui ont avoué l'assassinat, sans que la justice considère que ce soit eux les véritables tireurs.
Ce verdict marque une double incohérence :
- d'abord parce que si Yvan Colonna est condamné à la même peine que les deux hommes du commando, c'est que la cour n'a pas pu éclaircir s'il était réellement le tireur et donc l'assassin du Préfet Erignac. Or c'était bien la charge qui était retenue contre lui et non celle de complicité. Si donc les magistrats doutaient qu'il soit le tireur, pourquoi alors le condamner ?
- enfin parce qu'aucune preuve matérielle ne peut être retenue contre Yvan Colonna. Les témoins de la scène ne l'ont pas reconnu, tous parlent de deux hommes et non de trois. Tout est donc basé dans cette enquête, dans ce procès, dans ce verdict sur les témoignages obtenus obtenus après des dizaines d'heures de garde à vue des deux hommes du commando, puis ceux de leurs épouses effondrées par l'arrestation de leurs maris. Aveux qu'ils ont tous rétracté ; c'est peu comme dans le dossier... et normalement à ce stade, le doute aurait dû profiter à l'accusé.

Mais il devient évident que l'ancien ministre de l'intérieur, devenu président de la République, ayant déjà prononcé le verdict en définissant, le jour de son arrestation, Yvan Colonna comme "l'assassin du préfet Erignac", les magistrats ont été sous une pression politique et médiatique constante. Le parfum de mise au pas de la justice qui plane depuis mai 2007 ne fait que renforcer cette impression.
Je ne sais pas si Colonna est coupable ou non ; ce que je dis c'est qu'à ce stade un procès en appel est nécessaire et que dans l'état du dossier la seule décision qui me paraissait légitime était celle de l'acquittement. J'imagine la douleur qui a été celle de Claude Erignac et de sa famille le soir de l'assassinat de son époux, je peux imaginer la douleur qui a suivi et celle qui aurait été si Yvan Colonna n'avait été condamné hier soir. Mais satisfaire et apaiser la douleur d'une victime ne fait pas toute la justice... Ici, ni le droit, ni la justice n'ont été dits !

Ceux qui parlent de la culpabilité de Colonna en se fondant sur sa fuite ne se placent pas dans la situation corse. Personnellement, si j'avais été proche des milieux nationalistes corses, désigné sans preuve assassin du préfet dans les circonstances émotionnelles de l'époque, je crois que moi aussi je me serais caché.

Mais croit-on vraiment que nous avons mis là un coup d'arrêt à la violence en Corse ? Condamner un homme à la perpétuité, sans savoir s'il est réellement coupable et donc sans l'avoir démontré, est-ce un outil efficace pour rogner les abattis des terroristes ? Je crains que les imbéciles et les mafieux qui composent les groupuscules terroristes de l'île ne recueillent de nouvelles recrues en colère après ce verdict.

Frédéric FARAVEL
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13 décembre 2007 4 13 /12 /décembre /2007 16:06
Vous trouverez  à l'url suivante la tribune d'un maire de banlieue sur la question du Grand Paris dont je partage un peu plus que les grandes lignes :
http://www.bertrandkern.net/article-14407361.html
Certains de mes camarades de grandes banlieues s'en étonneront peut-être mais je trouve que cette position a le mérite de la cohérence et de vouloir offrir non seulement à l'agglomération parisienne mais également à toute la région Île-de-France les moyens de ses ambitions sans opposer les uns aux autres.
Frédéric FARAVEL
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13 décembre 2007 4 13 /12 /décembre /2007 15:46
Pendant la campagne pour l’élection présidentielle, le candidat Sarkozy a multiplié les engagements personnels:
«Je crois dans un Etat fort qui fait des choix… et plus que tout poursuit l’intérêt général, l’intérêt de la Nation».
«Je veux mener des politiques sociales ambitieuses».
«La réhabilitation du travail est au coeur de mon projet présidentiel».
«Je veux être le candidat du pouvoir d’achat».
Devenu Président de la République alors que les déficits et la dette publique atteignent des records historiques, Nicolas Sarkozy a commencé par dilapider 15 milliards d’euros au profit des plus favorisés.
Le choc de confiance s’est transformé en fardeau fiscal pour les Françaises et les Français. En juillet dernier, aucun coup de pouce n’a été donné au SMIC. L’an prochain les pensions de retraite, les allocations familiales, la prime pour l’emploi augmenteront moins que l’inflation. Les franchises médicales ne sont que des taxes sur les malades qui remettent en cause l’accès aux soins et qui sont dangereuses pour la santé des Français.
Près de 800 000 personnes âgées aux revenus modestes vont désormais payer la redevance TV alors qu’elle en étaient alors exonérées.
Seuls quelques privilégiés bénéficient du bouclier fiscal. Cette année, alors que les impôts directs étaient plafonnés à 60% des revenus, 2 398 contribuables se sont partagés 121 millions d’euros (50 503 € en moyenne). En 2008, le plafond sera de 50% et il intégrera la CSG et la CRDS, le chèque sera donc encore plus gros pour cette poignée de privilégiés.
Dès cet été, il était clair que Nicolas Sarkozy prenait des engagements qu’il ne pourrait pas tenir.
Ainsi, les Français ont cru qu’ils pourraient bénéficier d’une réduction d’impôt parce qu’ils avaient emprunté pour acheter leur logement. Finalement tous ceux qui avaient acheté avant le 21 août 2007 n’ont rien eu.

Le premier budget du quinquennat porte les séquelles du choix clientéliste de l’été. Les budgets de l’Etat et de la sécurité sociale pour 2008 sont ceux des reniements et des désillusions, des risques et des dangers pour nos concitoyens.
Aujourd’hui, il est temps de démontrer l’écart entre les discours et les actes. Le débat budgétaire qui vient de se dérouler à l’Assemblée nationale en donne des exemples éclatants.

Vous pouvez télécharger ici Les reniements budgétaires de Nicolas Sarkozy
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12 décembre 2007 3 12 /12 /décembre /2007 17:00
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11 décembre 2007 2 11 /12 /décembre /2007 17:24
Quel est la dépêche qu'il faut lire ???

Royal pense pouvoir entrer à l'Elysée sans le soutien d'un parti

09.12.07 | 14h47
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PARIS (Reuters) - Ségolène Royal estime qu'il est possible de gagner l'élection présidentielle en France sans le soutien d'un parti politique.

Interrogée sur ce point dimanche, l'ancienne candidate socialiste à l'Elysée a répondu : "Je pense (que oui)".

 

Pour y parvenir, a-t-elle ajouté sur le plateau de Canal+, "il faut une très grande cohérence (...) un travail de longue haleine (...), beaucoup de modestie, d'humilité".

 

"C'est comme cela que je compte m'engager", a souligné Ségolène Royal, qui n'en a pas dit plus sur ses intentions dans les prochains mois, notamment sur la question de savoir si elle briguera la succession de François Hollande à la tête du PS.

 

"Je m'inscris à la fois dans le Parti socialiste et aussi en dehors du Parti socialiste", a-t-elle simplement dit.


CORRECTION - - Ségolène Royal et le rôle du PS dans la course à l'Elysée

10.12.07 | 14h09
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Bien lire dans notre dépêche transmise dimanche 9 décembre une correction au 2e paragraphe, à savoir omettre entre parenthèses. Une version corrigée et actualisée suit.

PARIS (Reuters) - Ségolène Royal est restée vague dimanche sur le rôle qu'un parti politique, en l'occurrence le PS, joue pour gagner l'élection présidentielle en France.

Interrogée sur le point de savoir si on pouvait gagner une élection présidentielle "sans avoir le parti derrière soi", l'ex-candidate socialiste à l'Elysée n'a pas répondu directement et a déclaré, sur Canal+ :

"Je pense, et l'expérience vient de le montrer, qu'il faut une très grande cohérence entre l'organisation politique, c'est aussi un travail de longue haleine (...), beaucoup de modestie, d'humilité".

"C'est comme cela que je compte m'engager", a souligné Ségolène Royal, qui n'en a pas dit plus sur ses intentions dans les prochains mois, notamment sur la question de savoir si elle briguera la succession de François Hollande à la tête du PS.

"Je m'inscris à la fois dans le Parti socialiste et aussi en dehors du Parti socialiste", a-t-elle simplement ajouté.

Gilles Trequesser

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11 décembre 2007 2 11 /12 /décembre /2007 10:54
Modification du code du Travail : le gouvernement mis en échec le 6 dec.
Intervention de Régis Juanico à l’Assemblée Nationale | 11 décembre 2007

Le Gouvernement vient d’être mis en échec, [le 6 decembre dernier], dans sa tentative de modification du code du travail. Défendant pied à pied ses amendements, l’opposition a réussi à obtenir un report du vote du texte de loi. Sous couvert de simplification, le projet modifie substantiellement le contenu des articles du code du travail (compétences de l’inspection du travail, des conseils de prud’hommes, obligations d’hygiène et de sécurité) et prépare le terrain à un futur démantèlement du droit en la matière. 

S’appuyant sur une majorité peu regardante et fidèles à une tactique éprouvée, les Ministres démantèlent par petites touches le Droit du Travail selon les désirs du Président de la République et du Medef. 

Travail dominical, durée du travail, salaire minimum, contrat de travail : toutes les garanties collectives sont menacées par ce néo-libéralisme qui voit des rigidités là où il n’y a que des protections fondamentales. 

En France, comme en Europe, sous couvert de mesures techniques et de soit-disant « réformes structurelles », les gouvernements libéraux sont aveuglés par une vision idéologique du marché du travail. Le Gouvernement français n’a comme seuls modèles que les prétendus « miracles » américains, allemands ou anglais, dans lesquels les bons chiffres du chômage masquent une réalité sociale où la précarité et les travailleurs pauvres sont devenus la norme. 

Face à cette offensive décomplexée de la Droite, les Parlementaires de Gauche ont fait entendre leurs voix. Notre projet doit être celui d’un emploi de qualité et pérenne pour tous, c’est la seule garantie de la relance d’une croissance durable.

A voir aussi : Le Blog de Régis Juanico
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11 décembre 2007 2 11 /12 /décembre /2007 10:09
SarkozyKadhafi.jpgCe sont les bonnes paroles du président de l'Assemblée Nationale, Bernard Accoyer, ce matin dans les Quatre Vérités sur France2, à propos de la Libye dont le dirigeant totalitaire est en visite en France. Le cynisme qui semble avoir pris la prédominance à l'Elysée semble s'être décliné en pure crétinerie à l'UMP, entre Patrick Ollier qui jugeait les propos de Rama Yade "scandaleux", Poniatowski qui lui conseillait de se taire, et maintenant le mec qu'on  a hissé sur le perchoir pour le remercier d'avoir assuré la transition chiraco-sarkozienne dans le groupe UMP qui considère que la Libye semble avoir fait suffisamment de pas pour donner les gages d'un chemin vers la démocratie.
Donc la Libye  est "un pays qui a à un moment tourné le dos à la démocratie" : je ne savais pas que la Libye avant Kadhafi et sous sa férule avait à un moment antérieur envisagé de se tourner vers la démocratie, puis avait changé d'avis en préférant le totalitarisme et le terrorisme... Et un bon conseil, Messieurs les autocrates, libérer vos otages après les avoir bien torturés, donner quelques gages sur la lutte contre le terrorisme, et on considérera que vous êtes suffisamment en route vers la démocratie pour vous proposer une centrale nucléaire et des Rafales : toutes choses qui mériteraient au minimum une société civile et une démocratie qui garantissent la non dérive dans l'utilisation.
Frédéric FARAVEL
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7 décembre 2007 5 07 /12 /décembre /2007 15:30
Sondage: le PQ prend les devants
jeudi 6 décembre 2007 - Denis Lessard - La Presse - Québec

Le Parti québécois de Pauline Marois prend les devants dans la course serrée que se livrent les 3 partis politiques depuis les dernières élections générales. Rien n’est joué, mais l’ADQ aurait été reléguée en troisième place si un scrutin avait été tenu cette semaine.

 

C’est le constat auquel en arrive la maison CROP dans une enquête menée pour La Presse du 22 novembre au 2 décembre. Le coup de sonde, réalisé auprès de 1002 personnes, est précis à trois points près. Il s’agit du dernier sondage politique de CROP pour 2007, fait au déclin d’un automne qui avait pourtant paru plutôt favorable aux libéraux de Jean Charest.

Or, après répartition proportionnelle des 12% d’indécis, CROP observe que le Parti québécois aurait obtenu 34% des suffrages, 3 points de plus qu’au sondage d’octobre. Les libéraux restent au même niveau avec 30%, tandis que l’ADQ baisse de 2 points, à 26%. Le mois passé, libéraux et péquistes étaient au même niveau, à 31%, et l’ADQ juste derrière, à 28%.

La marge d’erreur pouvait alors se traduire par une égalité PQ-PLQ. Cette fois le Parti québécois mène véritablement d’une tête, tandis qu’il ne fait pas de doute que le parti de Mario Dumont ferme désormais la marche, selon Claude Gauthier, l’analyste de CROP.
«On ne peut pas dire qui gagnerait les élections, mais l’ADQ ne serait ni au pouvoir ni l’opposition officielle», estime M. Gauthier. Les verts récoltent 6% et Québec solidaire un minuscule 3%.
Si on compare aux scores obtenus aux élections de mars dernier, on constate une perte de 3 points chez les libéraux, un gain de 6 points pour le PQ et un recul de 5 points pour l’ADQ.
Chez les francophones, les libéraux restent en queue du classement. Le PQ y domine avec 39% d’appuis, suivi de l’ADQ avec 29. Les libéraux ferment la marche avec 23%, soit le même score qu’en octobre.

Même s’ils marquent le pas dans les intentions de vote, les libéraux peuvent se consoler en jetant un coup d’œil du côté de la satisfaction à l’endroit du gouvernement – désormais 47% des gens se disent satisfaits du gouvernement Charest, 4 points de plus qu’il y a un mois. Il faut remonter à l’automne 2003, quelques mois après son arrivée au pouvoir, pour retrouver un tel niveau d’appréciation du gouvernement libéral. De plus, en trois mois, le niveau de mécontentement à l’endroit du gouvernement s’est corrigé : désormais 49% des gens se disent insatisfaits du gouvernement, une embellie pour un gouvernement qui suscitait 62% de mécontentement en septembre.
«On constate qu’il y a eu moins de bévues, des gens ont changé dans l’entourage de M. Charest et les communications semblent plus efficaces», explique Claude Gauthier devant la hausse de la satisfaction, qui ne se traduit pas ce mois-ci en intentions de vote.

Les résultats par région donnent une autre photo. Dans la région de Québec, le parti de Mario Dumont domine encore, avec 36% d’appuis, une baisse toutefois de 6 points sur le sondage précédent. Le PQ monte à Québec, avec 30%, 5 points de mieux qu’en octobre, et les libéraux marquent le pas, à 25% contre 26 il y a 1 mois.
En province, le PQ a pris les devants avec 39% d’appuis contre 27 aux 2 autres partis. Dans la région de Montréal, la situation est plus embrouillée. Dans l’ensemble le PLQ est en avance avec 34% d’appuis, suivi du PQ avec 30% et de l’ADQ avec 22%.
Mais si on observe la situation dans la couronne nord et sur la Rive-Sud, c’est le PQ qui prend les devants avec 33%, suivi de l’ADQ à 29% et du PLQ à 28%.
C’est dans l’île même de Montréal que les libéraux dominent avec 39% des intentions de vote contre 27% aux péquistes et seulement 16% à l’ADQ.

Une étoile qui pâlit
D’autres mauvaises nouvelles pour Mario Dumont : son étoile pâlit comme meilleur premier ministre. Avant l’été, plus de 30% des électeurs voyaient en lui le meilleur chef de gouvernement. On ne trouve désormais que 23% de cet avis, 2 points de moins qu’il y a 1 mois. Après des scores de 21 à 23% avant l’été, M. Charest se retrouve à 27%, 1 point de mieux qu’il y a 1 mois. Pauline Marois, à 36%, monte de 3 points par rapport à octobre, revenant presque au niveau qu’elle avait atteint en septembre.

Au moment où le premier ministre canadien Stephen Harper a décidé de se rendre dans la circonscription de Mario Dumont, signe évident d’appui pour le chef de l’opposition, les Québécois estiment néanmoins que les relations avec les conservateurs sont plus harmonieuses avec les libéraux de Jean Charest qu’avec l’ADQ.

Ainsi, 45% des gens pensent que les rapports entre Charest et Harper sont «harmonieux», contre 29% qui pensent que la lune de miel est plutôt entre Mario Dumont et le premier ministre fédéral. 1 répondant sur 4, 26%, n’a pas d’opinion. Les électeurs conservateurs sont aussi d’avis, à 53%, que le premier choix de Stephen Harper est le PLQ, mais les supporteurs de l’ADQ estiment à 61% que c’est avec leur chef que le premier ministre canadien entretient les relations les plus cordiales.

Hier, le premier ministre Charest a voulu banaliser ce passage de M. Harper dans le fief de M. Dumont à Rivière-du-Loup. Il faut se réjouir d’un séjour du premier ministre canadien dans les régions du Québec, s’est-il borné à déclarer.

Finalement, la question mensuelle sur l’appui à la souveraineté du Québec ne montre guère de mouvement : 39% des répondants voteraient Oui (après répartition proportionnelle des indécis) contre 37% le mois précédent et 41% en septembre.

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6 décembre 2007 4 06 /12 /décembre /2007 17:02
Didier Vaillant, la République blessée
LE MONDE | 06.12.07 | 16h08  •  Mis à jour le 06.12.07 | 16h08

l est presque minuit. L'allée des Bleuets fermente. Voilà une heure, 300 policiers quadrillaient cette artère de Villiers-le-Bel, dans le Val-d'Oise. Après des contrôles d'identité, deux garçons ont été embarqués, sous l'oeil d'une centaine de journalistes. Au pied d'une masse de béton, où logent 1 500 personnes, une cinquantaine d'habitants s'échauffent : "Ils n'ont rien fait !" A quelques mètres, les CRS se replient derrière leurs boucliers en plexiglas. Au milieu de la marmite, Didier Vaillant tente de raisonner la foule.

Le maire socialiste de Villiers promet de donner les informations dont il disposera, de dire pourquoi les adolescents ont été menottés et arrêtés. La rage retombe. Quelques minutes plus tard, l'allée des Bleuets est déserte. Les deux précédentes nuits ont été si chaotiques, après la mort de Mouhsin et Larami, 15 et 16 ans, dont la petite moto est entrée en collision avec une voiture de police, le 25 novembre.

Didier Vaillant, 54 ans, a l'allure d'un préfet de province. Maire de Villiers-le-Bel depuis dix ans, il a subi avec accablement le feu de la violence. La bibliothèque Louis-Jouvet, le poste de police, l'école maternelle ont en partie brûlé. Lui en a gardé un goût de cendres. Il pense - sans doute avec excès - que deux nuits de guérilla ont ruiné des années de travail.

De Washington, le patron du Fonds monétaire international (FMI), Dominique Strauss-Khan, s'inquiète. L'ex-maire de Sarcelles, limitrophe de Villiers-le-Bel, a appelé Didier Vaillant à plusieurs reprises. "Il ressent une certaine injustice, commente "DSK". Il se demande pourquoi de telles violences sont tombées sur lui." L'ancien président de la communauté d'agglomération du Val-de-France - qui regroupe Sarcelles, Villiers-le-Bel, Arnouville-lès-Gonesse, Garges-lès-Gonesse - souligne que, sur les 162 communautés "d'agglo" du pays, Villiers est la plus pauvre.

"C'est un homme blessé", constate "l'ami américain". "Il a été abattu", confirme Claude Dillain, son homologue de Clichy-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), qui avait eu à faire face aux émeutes de novembre 2005. "Pour nous, c'est un choc psychologique. Nous ne sommes pas préparés à ça. Mais il ne sert à rien de se lamenter, il faut devenir le porte-parole de ceux qui souffrent", dit-il. Claude Dillain remarque aussi que, contrairement à Clichy, Villiers a reçu la visite des plus hautes autorités de l'Etat et que les violences ont été beaucoup plus dévastatrices dans sa ville. Raymonde Le Texier, sénatrice socialiste du Val-d'Oise, ex-maire de Villiers-le-Bel, dont Didier Vaillant fut le premier adjoint, assure qu'il doit prendre du recul. "Il a été blessé, c'est vrai, mais d'une manière presque narcissique", regrette-t-elle.

Didier Vaillant le reconnaît. Il dit comprendre la colère de la jeunesse, mais pas son expression incarnée dans une extrême violence. Cela ne se fait pas dans une République, point barre ! "Il ne peut pas se contenter d'invoquer la République, estime Mme Le Texier. Car la République a oublié les gens de Villiers." L'Agence nationale pour l'emploi, la Caisse d'allocations familiales, le commissariat de police sont absents de cette commune de 27 000 habitants. Il n'y a même pas de lycée d'enseignement général. Le maire s'était pourtant donné pour mission de ramener les services publics dans la ville.

Sa situation frise la schizophrénie. Car si la République n'est pas venue à lui, il va à elle. Diplômé de l'Institut régional d'administration de Lille, il devient à 24 ans fonctionnaire, attaché au ministère de l'équipement. Pendant un an, de 1991 à 1992, il est le chef de cabinet du secrétaire d'Etat à la mer, le socialiste Jean-Yves Le Drian. Dès 1989, il connaît la vie politique locale, en tant que maire adjoint chargé des travaux à Villiers-le-Bel.

Didier Vaillant a grandi dans une famille de gauche, "dans la grande tradition ouvrière éprise de justice sociale","Un vrai socialiste", ajoute-t-il. Le frère est conseiller municipal PS dans une autre commune du Val-d'Oise. La statue familiale, c'est le père, Raymond Vaillant, figure socialiste du Nord et intime de Pierre Mauroy. Il fut son premier adjoint à la mairie de Lille et son conseiller à Matignon. Quand Raymond Vaillant s'est éteint en 2005, l'ancien premier ministre de François Mitterrand lui a rendu cet hommage, aux obsèques : "Il était le frère que je m'étais choisi." raconte son confident et premier adjoint Nicolas Carrier.

Mauroy ne se considère pas comme un parrain ou un parent. Mais tout de même comme un proche de la famille, qui fréquentait le pavillon de Raymond Vaillant dans le Val-d'Oise. Ensemble, ils ont créé, en 1950, la Fédération Léo-Lagrange qui s'était donné pour mission "d'étendre la culture et organiser les loisirs des jeunes". Rien d'étonnant alors de voir à Villiers 5 "city-stades" en plein air et quatre gymnases ouverts de 18 heures à 22 heures, accessibles à tous et gratuits.

Depuis quelques jours, Didier Vaillant s'est mis hors la loi. Il fume ses Gitanes dans son bureau pour ne pas perdre de temps. Des tableaux, des photos aériennes de sa ville constituent une décoration sans faste, à son image. Au-dessus de son fauteuil, la célèbre colombe dessinée par Picasso en 1949 pour le grand congrès de la paix organisé par le Parti communiste français.

De sa fenêtre, on entend jouer des gamins du quartier, mais les cris ne semblent pas le perturber. Dans la rue, les passants le saluent. Didier Vaillant prend le temps de les écouter et de leur répéter la bonne parole : "C'est le temps de la reconstruction". Il serre les mains, écoute les lamentations. Cela peut être expédié en quelques secondes ou prendre plusieurs dizaines de minutes. "Je suis maire, mais aussi père, assistant social, facilitateur...", dit-il. Ses amis le présentent comme quelqu'un de rigoureux, de méthodique - mais capable, parfois, d'un grand entêtement. Proche du peuple ? En 2001, en tout cas, lors de l'élection municipale, la droite n'a pas été capable de rassembler 35 noms avant la clôture des listes. Seul en lice, Didier Vaillant - à la tête de la liste de la Gauche unie - a été élu avec... 100 % des voix.

Mais il y a, à ses yeux, un temps pour tout. "Quand je vais acheter des chaussettes, je ne veux pas qu'on vienne me parler d'un problème de logement", dit-il avec un sourire. Il a souhaité être un élu à mi-temps. Quand il n'est pas maire, il continue de travailler comme simple fonctionnaire au ministère des transports. Sous les dorures de la République.

Mustapha Kessous

PARCOURS

1954

Naissance à Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine).

1978

Fonctionnaire, attaché au ministère de l'équipement.

1991

Chef de cabinet du secrétaire d'Etat à la mer, Jean-Yves Le Drian.

1997

Maire de Villiers-le-Bel (Val-d'Oise). Réélu en 2001.

2005

Disparition de son père, Raymond Vaillant, proche de Pierre Mauroy.

2007

Emeutes à Villiers-le-Bel, après la mort de deux adolescents.

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6 décembre 2007 4 06 /12 /décembre /2007 16:26
oui mais ce coup-ci, c'est pour dire des choses intelligentes

Trois remèdes pour sauver le Parti socialiste
Arnaud Montebourg député socialiste de Saône-et-Loire.
Libération : jeudi 6 décembre 2007

Inutile de nous mentir : nos militants nous quittent, quand ce ne sont pas nos élus ou nos dirigeants ; la crédibilité et l’autorité de la direction sont effondrées ; sur tous les sujets, des positions contradictoires apparaissent entre une multitude de locuteurs, lorsqu’elles ne changent pas d’une semaine sur l’autre. Quand on questionne un électeur du Parti socialiste, il répond souvent qu’il va voter socialiste la mort dans l’âme parce qu’il ne peut pas faire autrement, mais ils semblent de moins en moins nombreux à vouloir faire cet effort. Quand on questionne n’importe quel dirigeant socialiste sur cette multifracturation du corps du Parti socialiste, il répond qu’il veut bien travailler avec d’autres, à condition qu’il n’y ait ni Untel ni Untel, c’est-à-dire souvent tous les autres… Que faire pour sauver le Parti socialiste, et, avec lui, offrir au pays une alternative politique sérieuse au sarkozysme ?

 

Premier remède : nous débarrasser du virus de la présidentielle qui détruit le parti. Pour éviter que le PS soit pris en otage par les légitimes ambitions des présidentiables, il faut organiser la sélection du candidat socialiste dans des primaires à l’italienne, avec le peuple de gauche, à l’extérieur du parti, selon un calendrier et des règles dont le parti sera le garant. Dans une telle configuration, nous devrions ainsi faire l’économie de nouvelles batailles rangées pour la conquête du parti entre les futures écuries, dont les positions seront artificiellement opposées pour les besoins de leur combat. Une telle résolution nous évitera une interminable primaire pendant quatre ans, funeste guerre intérieure, match épuisant que nous avons connu dans le parti entre 2002 et 2007, qui empêcha toute émergence d’orientation nouvelle et consomma le peu d’énergie rénovatrice qui restait aux militants. Dans ce cadre épuré, le Parti socialiste pourra remettre en état de marche ses fonctions vitales aujourd’hui sinistrées : fabrication des idées, écoute de la société, rassemblement des forces et des citoyens autour de son projet et… opposition constructive et percutante !

 

Deuxième remède : restaurer l’autorité de la direction et du futur premier secrétaire. Ce dernier, garant de la réussite de la primaire à l’égard de toute la gauche, devra accepter l’incompatibilité déontologique avec le statut de candidat à la primaire, disposant ainsi d’une autorité restaurée et incontestée sur le processus de rassemblement de toute la gauche. Dans une telle configuration, on comprend pourquoi le passage au système de représentation majoritaire dans le Parti socialiste au détriment de la proportionnelle, qui permet l’expression des différences, serait inutile et dangereux. Il empêcherait à la fois le rassemblement des socialistes et l’élargissement du parti à un grand parti de toutes les gauches, agrégeant les forces situées sur sa droite et sur sa gauche. Ceux qui proposent de passer au système majoritaire, pour être prétendument en phase avec la Ve République, prennent le risque grave de faire éclater le Parti socialiste en le sectarisant dans le champ politique des gauches.

Troisième remède : organiser notre mutation dans le dépassement de nos anciens désaccords. La stigmatisation réciproque des socialistes par d’autres socialistes est aussi creuse que néfaste. On se qualifie réciproquement d’archaïque ou de social-libéral dans des procès qui n’ont plus de sens, car la société dans son évolution rapide a périmé la pertinence de ce genre d’empoignades. L’éloignement du Parti socialiste à l’égard des perdants de la mondialisation, qui subissent l’insoutenable pression libérale sur les revenus de leur travail et perdent tout espoir dans l’avenir, est une constante de tous les partis du centre gauche au sein de l’Union européenne.

 

Dans tous les pays européens, le scepticisme à l’égard de la réussite économique de l’intégration européenne augmente. De plus, les gauches européennes sont incapables d’assumer une révolution intellectuelle sur la nature et la portée des protections que les couches populaires et les classes moyennes attendent d’elles. Enfin, l’absence de pensée et de stratégie sur la question identitaire de la nation, ou sur le difficile problème de l’immigration, achève de démontrer la nécessité d’un nouveau projet.

 

Le directeur de la Fondation Ebert du SPD, Ernst Hillebrand, pose lui-même dans ces termes ce qu’il appelle «l’incontournable réorientation de la gauche européenne» en constatant que «les projets de réformisme technocratique - style "troisième voie" ou "nouveau centre" - ne sont plus capables de mobiliser suffisamment d’électeurs».

Ce nouveau projet sera le déclencheur d’une recomposition importante dans la gauche française. Le Parti socialiste devra ranger dans les placards du passé les clivages éculés, entre la première et deuxième gauche (congrès de Metz et Rennes) ou épuisants, entre le oui et le non (congrès de Dijon et du Mans). Les échecs électoraux nous obligent, pour gagner, à réviser réciproquement de nombreuses positions pour faire travailler ensemble la gauche et la droite d’une même gauche. Par exemple la révolution écologique qui se prépare réconciliera les protectionnistes et les croyants internationalistes du libre-échange. L’exigence d’une puissante régulation environnementale de la mondialisation sera le premier retournement sérieux depuis le début du mouvement de dérégulation initié, dans les années 80, par Thatcher et Reagan.

 

Cette nouvelle gauche française d’esprit européen aura à imaginer les nouvelles règles du jeu que les Etats ont renoncé à imposer à l’économie, et que les droites néolibérales européennes, tout à leur dogmatisme, seront incapables de proposer. Elle réconciliera également les conservateurs de l’Etat-providence avec les modernisateurs en dégageant une nouvelle donne économique et financière pour organiser son sauvetage là où les droites en assurent le démantèlement méthodique.

 

Cette audace intellectuelle et politique est le seul chemin possible vers l’alternance. Il supposera de grands sacrifices pour chacun d’entre nous, car chaque socialiste que nous sommes sera conduit à aller vers autrui, avec qui il a pris l’habitude de ne plus s’entendre.

 

Mais j’ai l’intime conviction qu’ils sont la voie du salut commun.

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