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sur l'auteur

Je m'appelle Frédéric Faravel. Je suis né le 11 février 1974 à Sarcelles dans le Val-d'Oise. Je vis à Bezons dans le Val-d'Oise. Militant socialiste au sein de la Gauche Républicaine & Socialiste. Vous pouvez aussi consulter ma chaîne YouTube. J'anime aussi le groupe d'opposition municipale de gauche "Vivons Bezons" et je suis membre du groupe d'opposition de gauche ACES à la communauté d'agglomération Saint-Germain/Boucle-de-Seine.
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Gauche Républicaine & Socialiste

19 octobre 2007 5 19 /10 /octobre /2007 09:31

le salaire minimum en europe

L'observatoire  des inégalités s'est livré à une comparaison des salaires minimum légaux en Europe. SmicEn janvier 2007, le salaire minimum était compris entre 92 et 1 570 euros bruts dans les pays de l’Union européenne. Cela correspond à un écart de pouvoir d’achat de 1 à 7.

 

20 pays de l’Union européenne sur 27 possèdent un salaire minimum légal. Parmi eux, la valeur mensuelle brute varie de 92 à 1 570 € bruts (avant cotisations sociales du salarié), soit une échelle de 1 à 17 fois. Une fois corrigé des différences de coût de la vie, l’écart se réduit à un rapport de 1 à 7 en passant de 204 à 1 503 €. Les écarts demeurent considérables : dans 10 pays, le minimum est inférieur à 300 € mensuels. Notons que les pays qui ne figurent pas dans ce tableau ne disposent pas de salaire minimum de niveau national, mais peuvent avoir des minima variables suivant les secteurs d’activité.

 

Les salariés français figurent dans le haut du tableau, d’autant que leur durée du travail est de 35h contre 39, par exemple, au Royaume-Uni. Mais tous les salariés au Smic en France ne touchent pas 1 200 € bruts. Comme dans les autres pays, les personnes employées en temps partiel ou par intermittence dans l’année n’en perçoivent qu’une partie. C’est l’un des principaux facteurs de l’existence des "travailleurs pauvres", dont les revenus sont inférieurs au seuil de pauvreté (un Smic à mi-temps par exemple).

Salaire minimum en Europe et aux Etats-Unis
Salaire mensuel brut en vigueur au 1er janvier 2007 (sauf Grèce juillet 2006)

 

En euros

En parité de pouvoir d'achat

Luxembourg

1570

1503

Irlande

1403

1141

Royaume-Uni

1361

1292

Pays-Bas

1301

1244

Belgique

1259

1203

France

1254

1150

Grèce

668

768

Espagne

666

724

Malte

585

805

Slovénie

522

701

Portugal

470

546

Turquie

298

498

Rép. Tchèque

288

465

Hongrie

258

423

Pologne

246

389

Estonie

230

362

Slovaquie

217

351

Lituanie

174

324

Lettonie

172

310

Roumanie

114

204

Bulgarie

92

216

Etats-Unis

676

779

 

Source : Eurostat, Office statistique des Communautés européennes. Année des données : 2007

Pour plus d’informations : observatoire des inégalités.

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19 octobre 2007 5 19 /10 /octobre /2007 09:26

logo universites de rentree

VIDEOS DES RENCONTRES DE LA REFONDATION

rondAtelier 6 "Ghettos de riches, ghettos de pauves"
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18 octobre 2007 4 18 /10 /octobre /2007 08:01
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17 octobre 2007 3 17 /10 /octobre /2007 09:13
La gauche allemande s'interroge sur les réformes de l'ère Schröder
LE MONDE | 15.10.07 | 15h42  •  Mis à jour le 15.10.07 | 15h42

e succès dans les sondages du nouveau "Parti de gauche" allemand, crédité de 11% d'intentions de vote, et la montée d'une grogne syndicale pour réclamer plus de partage des bénéfices de la croissance, a relancé dans la gauche allemande, cet automne, la tentation de prendre ses distances par rapport aux réformes sociales libérales mises en place sous le gouvernement du chancelier social-démocrate Gerhard Schröder, allié aux Verts. Porté en juin 2007 sur les fonds baptismaux par l'ancien président du parti social-démocrate Oskar Lafontaine et les héritiers du parti communiste de l'ex-Allemagne de l'Est, le Parti de gauche, avait - avant même d'être officiellement constitué - obtenu 53 députés au Bundestag aux élections de 2005, devançant les Verts et coûtant sa reconduction à la coalition de M. Schröder, battue de justesse par les chrétiens-démocrates.

Ce parti a pu capitaliser à la fois sur le mécontentement persistant à l'Est de l'Allemagne de ceux qui se sentent les oubliés de la réunification allemande de 1990 et à l'Ouest d'une frange de la gauche allemande n'a jamais accepté le tournant "blairiste" du parti social-démocrate sous Schröder. Recrutant parmi la gauche syndicaliste et les partisans de l'aile allemande d'Attac, leur discours, porté par Oskar Lafontaine - qui a effectué un retour spectaculaire huit ans après avoir démissionné de la présidence du SPD et de son poste de ministre des finances - le nouveau parti bénéficie aujourd'hui des tensions sociales provoquées par les réformes du gouvernement Schröder, poursuivie par la grande coalition formée par les chrétiens-démocrates et les sociaux-démocrates sous la conduite de la chancelière Angela Merkel.

La montée en puissance de cette nouvelle gauche a redonné des arguments à l'aile gauche du parti social-démocrate, mais aussi des Verts. A l'approche du Congrès du SPD, qui se réunira le 26 octobre à Hambourg, l'actuel président du SPD, Kurt Beck, le ministre-président de Rhénanie-Palatinat, qui a pourtant longtemps gouverné son land avec les libéraux, a ouvertement demandé un aménagement des réformes, notamment au profit des chômeurs les plus âgés, premières victimes de la réduction des indemnités chômage. Il a provoqué un intense débat avec les ministres sociaux démocrates du gouvernement fédéral, qui récusent un retour en arrière.

Les Verts, dans l'opposition, sont eux aussi tenté de revenir sur certains de leurs anciens dogmes. Une majorité du parti a récemment remis en cause l'engagement militaire de l'Allemagne en Afghanistan aux cotés de leurs alliés occidentaux, obligeant leurs députés à s'abstenir vendredi 12 octobre lors du vote du Bundestag sur le renouvellement du mandat pour l'envoi de troupes allemandes dans ce pays.

Ces débats ne signifient pas pour le moment que le pays se détourne de réformes encore largement acceptées par l'opinion qui y voit une des raisons de la relance de la croissance allemande. Les principaux bénéficiaires en sont les partis chrétiens-démocrates qui caracolent loin devant dans les sondages.

Les syndicats qui tentent eux aussi de faire entendre leur voix, restent prudents. Quelques milliers de personnes seulement, 7 000 selon les organisateurs, ont pris part samedi à Berlin à une manifestation contre la politique sociale du gouvernement à l'appel des délégations syndicales de grands groupes industriels allemands comme Siemens, Daimler, Thyssen ou RAG, ainsi que les puissants syndicats des services Verdi, de la métallurgie IG-Metall et des enseignants GEW.

Henri de Bresson
Article paru dans l'édition du 16.10.07
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17 octobre 2007 3 17 /10 /octobre /2007 09:09

PS : Hubert Védrine défend le droit "d'inventaire"
NOUVELOBS.COM | 16.10.2007 | 18:40

L'ancien ministre socialiste, interrogé sur nouvelobs.com sur les critiques à l'égard de Ségolène Royal, a expliqué : "Ce ne sont pas des insultes mais un processus certes pénible mais salutaire".

Hubert Védrine (Sipa)

Hubert Védrine (Sipa)

Le socialiste Hubert Védrine a souhaité mardi 16 octobre que "l'inventaire" du Parti socialiste "se fasse sans fausse unanimité, sans fausse amitié et sans tabous". L'ancien ministre PS des Affaires étrangères était interrogé sur nouvelobs.com sur les "insultes", selon un internaute, proférées à l'égard de Ségolène Royal, l'ancienne candidate PS à l'élection présidentielle. "Dans l'état où est le PS", a expliqué Hubert Védrine, "cela ne me choque pas que l'inventaire sur le passé et la campagne, et les analyses sur l'avenir se fassent sans fausse unanimité, sans fausse amitié et sans tabous". "Ce ne sont pas des insultes", a-t-il indiqué, "mais un processus certes pénible mais salutaire". "Cela permettra une décantation", a-t-il conclu.

"Je n'ai rien abandonné de mes convictions"
Hubert Védrine a par ailleurs précisé pourquoi il avait accepté la proposition de Nicolas Sarkozy de rédiger un "rapport sur la France et la mondialisation". "Je n'ai pas été dans une 'commission'", a-t-il indiqué sur les forums de nouvelobs.com. "J'ai donné mon avis -public- à Nicolas Sarkozy, comme je l'ai donné à d'autres chefs d'Etat", a ajouté Hubert Védrine, précisant qu'il "n'avait rien abandonné de ses convictions".
Interrogé par un internaute sur son éventuelle participation au gouvernement de François Fillon, le socialiste a rappelé qu'il avait refusé cette proposition car "politiquement", il "ne se voyait pas dans ce gouvernement".
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17 octobre 2007 3 17 /10 /octobre /2007 09:02
NICOLAS VS CECILIA
Les Sarkozy ont materialisé leur séparation lundi 15 octobre
NOUVELOBS.COM | 17.10.2007 | 10:02

Le président et son épouse se sont rendus ensemble devant un juge, lundi 15 octobre en fin de journée, pour matérialiser la procédure de séparation.

 (c) Reuters

Selon nos informations, Nicolas et Cécilia Sarkozy se sont rendus ensemble devant un juge, lundi 15 octobre en fin de journée, pour matérialiser la procédure de séparation du couple.

Depuis une semaine, l’Elysée refusait de commenter les multiples rumeurs de divorce. Dans son édition de Jeudi, Le Nouvel Observateur papier revient largement sur les étapes de la séparation du couple présidentiel, qui, sous l’œil des médias, aura largement mêlé vie privée et vie publique.
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17 octobre 2007 3 17 /10 /octobre /2007 08:55
Marois lève le voile sur les orientations du PQ
Norman Delisle - Presse Canadienne - Québec

MaroisAN.jpgÀ peine arrivée à l'Assemblée nationale, mardi, la chef du Parti québécois a tracé un portrait du genre de Québec qu'elle souhaite.

 

Aux nouveaux venus immigrants, Mme Marois a demandé de respecter les valeurs des Québécois. «Le Québec n'est pas parfait, mais il est notre pays. Le Québec moderne est une société accueillante. Celles et ceux qui choisissent de se joindre à nous doivent savoir qu'ils viennent habiter un jardin qui porte déjà des fruits», a averti Mme Marois.
Ces valeurs communes sont la langue française, la liberté d'expression, l'égalité des hommes et des femmes, les droits des enfants, le caractère laïc des règles de fonctionnement de notre société. «Ce sont des valeurs que doivent accepter les nouveaux arrivants pour être membres de notre famille», a dit Mme Marois dans sa première intervention en Chambre.

Elle a aussi rappelé que les Québécois ne sont pas portés à la violence. «Ils désirent qu'on ne reproduise pas ici les multiples conflits qui existent entre les nations, les religions, les cultures
«Pour assainir le débat qui a cours actuellement, par respect pour nous-mêmes autant que par honnêteté pour ceux que nous accueillons dans notre maison, il faudra très rapidement envoyer à tous et à toutes les bons signaux avec sérénité, ouverture et fermeté», a poursuivi la chef péquiste.

La chef péquiste a aussi mis en relief les points forts que sa formation politique défendra sous sa gouverne. Pour les malades, le PQ entend se battre pour l'universalité des soins, l'accessibilité à des services de qualité et dans des délais médicalement requis. Dans les écoles, le Parti québécois veut que les enfants soient «bien formés, sachent mieux lire, écrire et compter, qu'ils connaissent l'histoire de leur pays, qu'ils maîtrisent les savoirs essentiels à leur épanouissement et à leur autonomie».
«Les travailleurs et les travailleuses du secteur public doivent savoir ce qu'on attend d'eux et disposer des moyens pour répondre aux attentes qu'on leur fixe. Ils doivent savoir qu'ils pourront donner des services dans un État qui accepte de se moderniser», a dit Mme Marois.
«Nous sommes capables de bâtir ici un pays riche, un pays prospère qui respecte l'environnement. Nous insisterons dans cette Chambre pour que la politique de développement durable ne soit pas qu'une politique, qu'elle soit plus qu'un discours. Nous insisterons pour que notre marche vers la prospérité ne fasse pas plus de victimes que de gagnants», a poursuivi la chef péquiste.

Mme Marois a aussi lancé un avertissement aux 2 autres formations politiques, le Parti libéral de Jean Charest et l'Action démocratique de Mario Dumont, les invitant à la transparence.
«Je profite de l'occasion pour vous dire que nous serons très clairs sur notre vision et sur nos ambitions pour le Québec. Nous avancerons à visière levée et, je ne m'en cache pas, nous demanderons à tous d'être clairs sur leurs convictions et sur leurs démarches. Nous avons tous un devoir de transparence», a soutenu la chef du Parti québécois.

Le PQ est partisan de la souveraineté du Québec. Les autres partis politiques devront eux aussi être clairs, tant les libéraux de Jean Charest «eux qui veulent maintenir le lien fédéral même au prix de l'érosion des pouvoirs du Québec», que les adéquistes de Mario Dumont «qui prétendent qu'ils permettront au Québec de s'affirmer davantage sans nous dire comment ils le feront», a conclu Mme Marois.

Elle a été accueillie chaleureusement par les députés de tous les partis en Chambre. Même ses adversaires politiques, le premier ministre Jean Charest et le chef de l'opposition adéquiste Mario Dumont, lui ont souhaité bonne chance dans ses nouvelles fonctions.
Mme Marois a accédé à l'Assemblée nationale comme députée de Charlevoix, où elle a été élue lors d'une élection complémentaire le 24 septembre dernier.

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16 octobre 2007 2 16 /10 /octobre /2007 15:45
André Boisclair se retire
La Presse - lundi 15 oct 2007 - Québec - Denis Lessard

Chef du Parti québécois aux dernières élections générales, André Boisclair a confirmé lundi dans un communiqué qu'il quitte la politique. Il démissionnera de son poste de député de Pointe-aux-Trembles, le 15 novembre prochain, comme l'a appris La Presse dimanche.

Plusieurs sources ont confirmé hier que M. Boisclair avait pris sa décision il y a un bon moment. Il ne réapparaîtra pas à l'Assemblée nationale, ayant eu tous les hommages imaginables lors de l'annonce de sa démission, en mai dernier, explique-t-on.

Le 15 novembre 2005, André Boisclair a été élu chef du Parti québécois, devançant de loin sa plus proche rivale, Pauline Marois, qui est devenue à son tour chef du PQ, sans course à la succession, à la fin juin. M.

Boisclair avait obtenu 54% des suffrages auprès des militants péquistes appelés à voter par téléphone, sa rivale avait obtenu 30% des suffrages.

Aux élections du 26 mars dernier, le PQ dirigé par André Boisclair avait récolté 28% des suffrages, son plus faible score depuis 1970. Le chef péquiste avait, avant et après la campagne, été durement critiqué par l'aile orthodoxe de son parti et les membres du SPQ libre, les éléments plus gauchisants du PQ. Les centrales syndicales avaient aussi critiqué le chef péquiste. Après les élections, la grogne avait atteint le caucus des députés.

M. Boisclair avait été élu la première fois à l'Assemblée nationale dans Gouin, en 1989. Il avait occupé plusieurs ministères (Emploi, Affaires municipales, Environnement) sous la direction de Lucien Bouchard et de Bernard Landry. Il avait été aussi leader parlementaire du gouvernement, puis de l'opposition à l'Assemblée nationale. Il avait quitté ses fonctions pour aller faire une maîtrise en administration publique à Harvard avant de revenir au Québec, en juin 2005, après la démission surprise de Bernard Landry.

M. Boisclair a annoncé ses intentions à Mme Marois hier. Ils avaient eu, au cours des dernières semaines, deux brefs entretiens lors desquels la nouvelle députée de Charlevoix avait souligné au député de Pointe-aux-Trembles qu¹elle souhaitait le voir rester à l¹Assemblée nationale.

M. Boisclair s'était contenté de lui faire savoir qu'elle serait fixée sur ses intentions avant la reprise des travaux à l'Assemblée nationale, demain.

Avant de revenir en politique M. Boisclair avait laissé tomber un emploi prestigieux chez MacKenzie, le bureau torontois d'une firme multinationale de consultation. Cette fois, il annonce son départ sans connaître exactement ce que sera son prochain emploi.

M. Boisclair démissionne de son poste de député de Pointe-aux-Trembles où il avait été élu à l'été 2006. Celle qui l¹avait précédé, Nicole Léger a déjà indiqué qu'elle faisait l'objet de pressions pour revenir en politique; elle avait été l'une des rares députés péquistes à appuyer Mme Marois. Parmi les députés péquistes actuels, aucun n'avait appuyé Mme Marois lors de la course qui l'avait opposée à André Boisclair entre juin et novembre 2005.

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16 octobre 2007 2 16 /10 /octobre /2007 13:37
Bataille entre Etats pour avancer le calendrier des primaires américaines
LE MONDE | 15.10.07 | 16h36  •  Mis à jour le 15.10.07 | 16h36
WASHINGTON CORRESPONDANTE

ombreobama.jpga saison des primaires ne cesse de se raccourcir aux Etats-Unis. Jusqu'ici, le processus de désignation du candidat à l'élection de novembre s'étalait pendant tout le premier trimestre. Le nom du vainqueur se dégageait généralement en mars, à l'issue du "super-mardi", qui voyait les primaires se dérouler le même jour dans une dizaine d'Etats.

Pour la succession du président George Bush, tout le monde semble avoir son mot à dire. Côté républicain, l'agitation est moindre. Mais côté démocrate, les Etats - qui sont maîtres de la méthode de désignation des candidats - se battent pour prendre les devants et être les premiers à voter. Oublié le "super-tuesday". En 2008, l'Amérique aura son "mardi tsunami". Le 5 février, une vingtaine d'Etats, dont plusieurs poids lourds tels que New York ou la Californie, choisiront leur candidat. Dès le lendemain, le nom du vainqueur démocrate sera probablement connu : 40% des délégués auront été choisis à cette date (contre 2% pour les élections précédentes).

Avant même le 5 février, 6 Etats s'apprêtent à voter. Traditionnellement, le calendrier attribue à 2 des "petits" - l'Iowa et le New Hampshire - le privilège de choisir leur candidat les premiers. Suivies par toute la presse, les élections dans ces 2 Etats ruraux ont acquis une influence que beaucoup jugent disproportionnée. Cette année, le Comité démocrate national (la direction du parti) a décidé de leur adjoindre un Etat du Sud, pour donner plus de poids aux Noirs, et un autre de l'Ouest, pour tenir compte des changements démographiques. La Caroline du Sud et le Nevada ont donc été autorisés à tenir leurs primaires avant le 5 février. Selon le règlement, ils devaient être les seuls.

C'était sans compter la Floride, qui a décidé de passer du 5 février au 29 janvier. Ce à quoi la Caroline du Sud a répondu en avançant sa date, pour maintenir son monopole de premier Etat dans le Sud. Furieux, le chef du parti, Howard Dean, a disqualifié les 220 délégués que la Floride envoie normalement à la Convention, qui est l'organe qui consacre officiellement le candidat. L'épreuve de force en est au stade judiciaire. Le sénateur démocrate de Floride, Bill Nelson, a porté plainte pour violation des droits de l'électeur.

Le Michigan, Etat en souffrance, s'est aussi mis en tête de se faire remarquer. Les démocrates y ont fixé leurs primaires au 15 janvier. Ils sont opposés à l'exclusivité donnée à 2 Etats qui ont un taux de chômage inférieur de moitié à celui du leur. Le Michigan risque la même procédure d'exclusion que la Floride.

Le New Hampshire, qui a adopté, en 1975, une loi stipulant qu'il doit rester le "premier de la nation", a donc décidé d'avancer sa date pour devancer le Michigan. Ce qui risque d'entraîner l'Iowa, qui tient statutairement ses réunions de désignation du candidat (caucus) une semaine avant le vote du New Hampshire... Le secret le plus épais entoure la date choisie par le New Hampshire. Bill Gardner, secrétaire d'Etat (responsable administratif) du New Hampshire, qui est, d'après la loi, l'unique maître de la décision, ne lèvera le mystère qu'au dernier moment. Il laisse entendre qu'il peut choisir une date en décembre si on l'y pousse...

Les candidats sont dans l'embarras. A la demande de la Caroline du Sud, ils ont signé un pacte affirmant qu'ils ne feraient pas campagne dans les Etats "renégats" comme la Floride. Mais ils ont obtenu de pouvoir continuer à aller y lever des fonds. En les obligeant à concourir simultanément dans un nombre aussi élevé d'Etats, la course aux primaires 2008 leur coûte cher.

Corine Lesnes
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16 octobre 2007 2 16 /10 /octobre /2007 09:51
A la tête du nouveau parti de gauche, Walter Veltroni se pose en rival de Romano Prodi
LE MONDE | 15.10.07 | 15h23  •  Mis à jour le 15.10.07 | 15h24
ROME CORRESPONDANT

alter Veltroni, le très populaire maire de Rome, a gagné son pari et réalisé le rêve de toute une vie. Dimanche 14 octobre, il a été élu triomphalement secrétaire du Parti démocrate (PD), la nouvelle formation du centre-gauche italien, née de la fusion des Démocrates de gauche, (DS, héritiers lointains du Parti communiste italien) et de la Marguerite (DL, d'inspiration démocrate-chrétienne). Tout laissait présager que cet homme politique le plus apprécié des Italiens, coqueluche des médias, allait, un jour, prendre la tête de ce nouveau parti. La participation populaire, vrai enjeu de cette vaste consultation où les sympathisants ont pu choisir directement leur chef de file, a été de grande ampleur.

Au moment où le pays connaît un fort sentiment de défiance envers les partis, plus de 3 millions de personnes ont pris d'assaut les bureaux de vote, obligeant les organisateurs à recourir à des photocopies de bulletins de vote ou à tenir ouverts les bureaux bien au-delà de l'heure prévue de fermeture. En octobre 2005, plus de 4 millions de personnes s'étaient déplacées pour plébisciter Romano Prodi comme leader de la coalition de centre-gauche aux élections législatives de 2006.

"BON À TOUT PRIX"
walterveltroni.jpgL'objectif de ces primaires était encore plus ambitieux : donner naissance à un parti, lui fournir une identité, des instances dirigeantes et un chef doté d'un mandat fort. C'est chose faite. Walter Veltroni a recueilli plus de 2 millions de suffrages, soit plus de 75% des voix, loin devant ses quatre adversaires.

"Le pays est plus en avant que ceux qui le représentent et peut-être aussi que ceux qui le racontent", a reconnu, ému, le maire de Rome, en parlant devant les militants, enthousiastes devant cette "journée mémorable pour la démocratie". M. Veltroni n'a cessé de répéter qu'il s'agissait pour lui du couronnement d'un rêve : réunir les réformistes pour tourner la page d'une politique vécue de façon négative. Le nouveau Parti démocrate se veut le parti des propositions. M. Veltroni s'affiche comme l'homme du dialogue mais aussi des décisions. Sera-t-il aussi un "facteur de stabilité" pour le gouvernement actuel comme il le prétend, ou cette forte poussée populaire finira-t-elle au contraire par le mettre en porte-à-faux à l'égard de l'exécutif de Romano Prodi ?

Les accrochages ont déjà eu lieu au cours de la campagne pour les primaires. Les sujets de la fiscalité ou de la réduction du nombre des ministres ont été des occasions d'échanges virulents entre le chef du gouvernement et celui qui, en 1996, était son alter ego, lors de la victoire de la coalition de centre gauche de l'Olivier. Dimanche soir, les deux hommes étaient côte à côte, illustrant la dualité de la gauche en Italie. Romano Prodi sera, formellement, le président du Parti démocrate. Mais ce nouveau parti, qu'il a si fortement voulu, va lui échapper.

Selon nombre de commentateurs, le nouveau secrétaire sera amené à prendre ses distances à l'encontre du gouvernement pour exister. Certains le soupçonnent d'oeuvrer pour des élections anticipées au printemps 2008. M. Veltroni s'en défend et déclare vouloir soutenir loyalement M. Prodi jusqu'à la fin de la législature prévue en 2011. L'homme s'est vu attribuer le surnom de "buonista", "bon à tout prix". Mais, ces derniers temps, il a paru s'éloigner de cette image. Il avait ainsi fait part de son intention d'aller s'installer en Afrique au terme de son mandat de maire. L'Afrique attendra. A 52 ans, ce journaliste de profession, entré très tôt en politique, devra se frotter à la réalité pour répondre aux attentes exprimées dimanche.

Salvatore Aloïse
Article paru dans l'édition du 16.10.07

Le PS français découvre un parti social-démocrate allemand débordé sur sa gauche
LE MONDE | 15.10.07 | 15h42  •  Mis à jour le 15.10.07 | 15h42
BERLIN ENVOYÉ SPÉCIAL

Lafontaine.jpg'un est aux affaires depuis 9 ans et l'autre n'a pas quitté les rangs de l'opposition depuis plus de 5 ans mais le Parti social démocrate allemand (SPD) comme le PS ont un point commun. Au creux de la vague, chacun cherche à initier un nouveau cycle.

Alors que le SPD réunira son congrès à Hambourg à partir du 26 octobre, le PS qui souhaite "étudier les nouvelles voies qu'élaborent les principaux acteurs de la gauche réformiste de l'Union européenne", a dépêché une mission à Berlin du 11 au 13 octobre. Celle-ci a multiplié les contacts avec des interlocuteurs inquiets et parfois amers. Engagé dans la grande coalition dirigée par Angela Merkel qui a poursuivi la politique d'assouplissement du marché du travail et de redressement des finances publiques engagé par Gerhard Schroeder, le SPD a dégringolé dans les sondages et doit faire face à Die Linke ("La Gauche"), le parti formé par certains de ses transfuges et les héritiers du parti communistes de l'ancienne Allemagne de l'Est. "Ces mesures douloureuses - qui ont contribué à relancer la croissance et l'emploi - ont été imposées sans avoir été vraiment discutées dans le parti", insiste Niels Annen, jeune député au Bundestag qui se réjouit que le SPD "se batte désormais pour l'instauration d'un salaire minimum et une meilleure indemnisation des chômeurs". "Au congrès, nous aurions pu trouver une majorité sur une ligne plus radicale mais le texte proposé parle notre langage. Et puis, ajoute ce représentant de la gauche du parti, il n'est pas question de faire marche arrière."

Pour le député européen Henri Weber, qui conduisait la délégation, les difficultés du SPD imposent de tirer des enseignements en terme de méthode. "La réforme de l'Etat-protecteur ne peut être menée à bien sans avoir au préalable longuement préparé l'opinion, les syndicats et a fortiori, le parti. On ne peut pas passer en force et dans l'urgence", juge-t-il.

SPD ET SALAIRE MINIMUM
Point central du congrès de Hambourg, l'instauration d'un "Etat social prévoyant" - mettant l'accent sur la formation, l'éducation et les services à la population et non seulement sur les dépenses sociales classiques - a fait écho auprès des socialistes français. "Parmi nos propositions, les parcours professionnels sécurisés, la protection sociale professionnelle ou le revenu de solidarité active correspondent à cette notion. Mais pour vraiment se l'approprier, il nous faut la conceptualiser", estime la députée Elisabeth Guigou. L'ex-ministre de Lionel Jospin observe de nouvelles convergences entre socialistes allemands et français. Le SPD découvre l'intérêt du SMIC et insiste plus nettement sur l'Europe sociale alors que le PS s'intéresse aux politiques de l'offre et à la crise de l'Etat-providence.

La mauvaise passe du SPD renvoie les socialistes français à la volatilité de l'électorat. "Comme chez nous, les couches moyennes et les catégories populaires intégrées admettent mal les transferts sociaux au profit des plus défavorisés", constate le député européen Harlem Désir.

Laurent Baumel, responsable national chargé des études, souligne de son côté "la capacité qu'ont les sociaux-démocrates allemands à se définir". Il en veut pour preuve la nouvelle "majorité solidaire" que souhaite forger le SPD : "Une alliance allant du salariat précaire à la bourgeoisie éclairée, fondée sur l'attachement à la justice sociale et à une croissance génératrice d'emplois de qualité alors que, pour le New Labour, tous les emplois se valent."

"UN MÉTRO DE RETARD"
Jean-Luc Mélenchon, qui ne faisait pas partie du voyage - il participera à la mission envoyée en Espagne auprès du PSOE - porte un tout autre regard. "Le PS a toujours un métro de retard ; alors que le SPD s'interroge sur les moyens de sortir de l'impasse sociale-libérale, il se demande s'il doit s'y engager", se lamente le sénateur de l'Essonne qui entretient des liens privilégiés avec Oskar Lafontaine, le président et fondateur de Die Linke. Il craint que "l'état de sidération totale dans lequel se trouvent les socialistes français leur faire perdre de vue que la sociale-démocratie d'Europe du nord, à force de considérer que la question du partage des richesses est secondaire, a accumulé les désastres électoraux". Des critiques qui laissent de marbre le strauss-kahnien Laurent Baumel. "Par rapport au PS, fait-il valoir, le SPD dispose d'un sérieux atout ; son aile gauche joue le jeu et se garde d'instrumentaliser les difficultés du parti".

Jean-Michel Normand
Article paru dans l'édition du 16.10.07
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